iShares – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 12 Mar 2024 18:48:05 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png iShares – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Tirer le meilleur parti des FNB momentum https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/tirer-le-meilleur-parti-des-fnb-momentum/ Wed, 13 Mar 2024 10:46:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99599 FOCUS FNB - L’un des aspects attrayants de ce facteur est qu’il ne tient pas compte du style.

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Au Canada, les fonds négociés en Bourse (FNB) axés sur le facteur momentum se présentent sous deux formes principales. Le plus courant repose sur la notion que les tendances positives des prix des actions ont tendance à persister. L’autre, appelé faible élan ou « momentum lite », combine le facteur momentum avec d’autres facteurs.

La gamme de fonds de Fidelity Investments Canada, qui propose une série de FNB d’actions canadiennes, américaines et internationales, est celle qui est la plus représentative du facteur momentum. Le FNB mondial à facteur momentum Vanguard (VMO) et le FNB iShares Edge MSCI USA Momentum Factor (MTUM) sont d’autres exemples de cette mouvance.

« Notre objectif est généralement d’offrir l’exposition la plus élevée au facteur que nous essayons de suivre », rapporte Andrew Clee, vice-président des produits chez Fidelity Canada, dont la gamme comprend d’autres stratégies basées sur des facteurs tels que la haute qualité, la faible volatilité et la valeur. Andrew Clee rappelle que ces stratégies et les FNB axés sur le momentum sont conçus pour « se comporter en fonction du facteur et non d’un biais involontaire ».

Gestion mondiale d’actifs CI (CI GMA), qui, comme Fidelity, est présent dans trois catégories d’actions, adopte ce qu’il décrit comme une approche plus diversifiée du momentum. La dernière offre de CI est le FNB indiciel momentum amélioré américain CI. Le fonds a été lancé le 16 janvier et est disponible en versions couverte et non couverte par rapport à la devise.

Le FNB est basé sur un indice créé et maintenu par la société new-yorkaise VettaFi, qui est devenue en janvier une filiale à part entière du Groupe TMX. La méthodologie de VettaFi prévoit une pondération de 60 % pour le facteur momemtum, de 20 % pour la croissance des revenus et de 20 % dans d’autres facteurs qualitatifs, y compris la rentabilité et l’endettement.

« Si les stratégies à facteur unique se sont avérées plus performantes à long terme, elles peuvent aussi être sujettes à des périodes prolongées de sous-performance, souligne Jaron Liu, directeur de la stratégie des FNB chez CI GMA. Il a été démontré qu’une approche multifactorielle permettait également d’améliorer la diversification des portefeuilles sans sacrifier la surperformance. »

En comparaison, la méthodologie qui sous-tend les FNB momentum de Fidelity est pondérée à 70 % en fonction de l’évolution des cours, à 15 % en fonction des bénéfices inattendus et à 15 % en fonction de l’élimination des actions qui font l’objet d’un intérêt élevé de la part des vendeurs à découvert.

Comme l’a expliqué Andrew Clee, le filtre en fonction des titres qui sont vendus à découvert a pour but d’éviter les actions sujettes à un resserrement de la vente à découvert, mais dont le momentum est fort. « Ces actions pourraient alors revenir à la réalité. »

D’autres éléments de la méthodologie de Fidelity comprennent le plafonnement de l’exposition sectorielle à un maximum de 7 % au-dessus ou en dessous de son poids sur le marché, et l’ajustement des pondérations des actions de sorte que la capitalisation boursière globale du portefeuille réplique le marché général dans lequel le FNB investit.

Andrew Clee explique qu’en minimisant l’exposition à d’autres facteurs tels que la valeur, la croissance, la faible volatilité et les petites capitalisations, on obtient une exposition pure au facteur momentum. « Nous pensons qu’il s’agit d’un outil très utile du point de vue de la construction d’un portefeuille. »

L’un des aspects attrayants du facteur momentum est qu’il ne tient pas compte du style, explique Andrew Clee. Étant donné que le momentum suit la performance des actions, un fonds momentum peut parfois présenter les caractéristiques d’un portefeuille « valeur », tout en ressemblant à d’autres moments à un portefeuille de croissance ou même à un portefeuille à faible volatilité. « Il n’est pas biaisé et n’est pas figé dans ses habitudes du point de vue du style d’investissement. »

L’idée qui sous-tend l’investissement momentum est que les actions qui ont récemment surperformé continueront à surperformer, tandis que celles qui ont sous-performé continueront à le faire. Mais cela ne tient pas nécessairement compte des fondamentaux des entreprises, « et cela peut aussi potentiellement conduire à investir dans des actions de plus en plus risquées », prévient Jaron Liu.

L’approche de CI en matière de momentum, ajoute-t-il, consiste à « essayer de trouver le bon équilibre entre les sociétés de qualité qui ont des fondamentaux solides, tout en conservant la majorité de l’exposition au facteur momentum ».

Le nouvel FNB momentum de CI a fait double emploi avec le FNB Indice Morningstar États-Unis Momentum CI, vieux de dix ans, qui a également des versions couverte et non couverte contre le risque de change. CI cherche à obtenir l’approbation des investisseurs pour fusionner l’ancien FNB avec le nouveau.

La performance n’est pas le problème du FNB américain Morningstar. Il est le seul FNB à facteur de momentum, toutes catégories confondues au Canada, à avoir obtenu la meilleure note Morningstar, soit cinq étoiles, pour les rendements historiques ajustés au risque.

Or, le nouvel FNB de CI est moins cher, avec des frais de gestion de 30 points de base, soit la moitié de ceux du FNB Morningstar, et il est également plus largement diversifié. Jaron Liu rapporte que le nouvel FNB est exposé à 200 titres, soit deux fois plus que le produit de l’indice Morningstar.

Deux autres FNB alimentés par Morningstar — FNB Indice Morningstar Canada Momentum C et FNB Indice Morningstar International Momentum CI — restent dans la gamme CI. Les indices de momentum Morningstar sont basés principalement sur les mouvements de prix des actions, ainsi que sur la révision des bénéfices, la surprise des bénéfices et le rendement des capitaux propres.

Le momentum, qui fonctionne bien lorsque les actions sont à la hausse, a également le potentiel d’être plus performant lorsque les marchés sont en baisse. « L’investissement momentum consiste essentiellement à essayer d’identifier les actions gagnantes qui montrent de la vigueur et à vendre les actions perdantes, explique Jaron Liu. Ce concept s’applique même pendant les marchés baissiers, lorsque le sentiment du marché est négatif. »

Toutefois, le facteur « momentum » a tendance à donner de mauvais résultats lorsque la tendance du marché s’inverse. « Les stratégies de momentum aiment les marchés qui suivent des tendances, explique Andrew Clee. Les marchés stagnants ou volatils ainsi que les marchés qui connaissent des changements dans le leadership [du marché] ne favorisent pas les stratégies de momentum. »

Les tendances de performance de l’investissement momentum, comme l’économie elle-même, sont cycliques. Historiquement, les périodes les plus rentables pour la stratégie tendent à être celles où la reprise économique est bien engagée.

Au cours des 12 derniers mois, qui se sont terminés le 29 février, les actions de croissance à grande capitalisation, comme certains titres parmi les « Sept Magnifiques », ont nourri une croissance des marchés et la plupart des FNB « momentum » ont enregistré des rendements robustes supérieurs à 10 %.

« Lorsque vous arrivez au milieu ou à la fin du cycle, le leadership a tendance à s’établir, constate Andrew Clee. Le momentum reprend les tendances et a l’habitude de très bien se comporter. »

Le tableau des performances globales est toutefois mitigé d’un point de vue historique. Les performances passées, ajustées au risque de presque tous les FNB momentum, sont soit moyennes, soit inférieures à la moyenne, selon Morningstar.

Les actifs combinés de tous les FNB de momentum totalisent actuellement environ 1 milliard de dollars. Plus de la moitié de ces actifs est détenue par le FNB Indice Morningstar Canada Momentum CI, d’une valeur de 562 millions de dollars, qui affiche un rendement de trois étoiles selon Morningstar. Jusqu’à présent, en tant que groupe, les FNB momentum ont eu peu de succès en termes de ventes.

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BlackRock met à jour un niveau de risque https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/blackrock-met-a-jour-un-niveau-de-risque/ Tue, 27 Feb 2024 12:16:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99279 PRODUITS – Celui-ci augmente.

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Gestion d’actifs BlackRock a modifié le niveau de risque de placement d’un fonds négocié en Bourse (FNB) iShares.

En effet, le iShares U.S. Small Cap Index ETF (CAD-Hedged) a vu son niveau de risque passer de « moyen à élevé » à « élevé ».

Afin de comprendre et d’obtenir un exemplaire gratuit de la méthode normalisée de classification du risque de placement employée par BlackRock Canada pour établir le niveau de risque de placement associé aux FNB iShares, il est possible d’appeler au 1 866 474-2737, d’envoyer un courriel au iSharesCanada_inquiries@blackrock.com ou d’écrire à BlackRock Canada au 161 Bay Street, Suite 2500, Toronto (Ontario) M5J 2S1.

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Revenu fixe : bon moment pour allonger la durée ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/cest-le-moment-de-passer-a-laction/ Wed, 14 Feb 2024 01:24:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98624 FOCUS FNB – Après une année 2022 désastreuse, le paysage semble plus favorable aux FNB obligataires à long terme.

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Après avoir été un investissement désastreux pendant la forte hausse des taux d’intérêt qui s’est amorcée en mars 2022, les fonds négociés en Bourse (FNB) d’obligations canadiennes à long terme se sont rachetés en partie en 2023 avec des rendements moyens supérieurs à 8 %. La majeure partie de ce rendement a été enregistrée en décembre, dans un contexte d’optimisme croissant quant au fait que la Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine (Fed) avaient fini d’augmenter les taux d’intérêt et qu’elles apporteraient le soulagement tant attendu en 2024.

Étant donné que les prix des obligations évoluent en sens inverse des taux d’intérêt, les obligations à long terme sont celles qui ont le plus à perdre en cas de montée en flèche des taux du marché. C’est ce qui s’est produit en 2022. Ces FNB ont subi des pertes importantes se chiffrant à 22,8 % en moyenne, selon Fundata Canada.

Personne ne prévoit un rebond d’une telle ampleur. Mais le paysage du marché semble plus favorable pour une poussée plus loin sur la courbe des taux. Sur l’influent marché américain, les prix des contrats à terme indiquent que les opérateurs s’attendent à ce que la Fed commence à réduire ses taux dès le mois de mars, et certainement d’ici le milieu de l’année.

En novembre, Placements Mackenzie est entré sur le marché des obligations à long terme en lançant le FINB Obligations à long terme du gouvernement canadien Mackenzie, ainsi qu’un FNB d’obligations à long terme américaines.

« Compte tenu de l’activité potentielle de la Banque du Canada et de la Fed, nous prévoyons un intérêt accru pour les obligations à long terme jusqu’en 2024, déclare Prerna Mathews, vice-présidente de la stratégie des produits FNB chez Mackenzie, basée à Toronto. Le sentiment général est que nous allons assister à des baisses de taux. Il s’agit simplement de savoir dans quelle mesure et à partir de quand. »

Avec une baisse des taux à partir de 2024, les conseillers et leurs clients doivent réexaminer leurs positions en matière de revenu fixe. « Toute baisse des taux signifie qu’il faut commencer à réfléchir au rendement futur de ces solutions obligataires à ultra-court terme, rappelle Prerna Mathews, et aux avantages que l’on peut tirer d’une appréciation du prix des obligations et du rendement potentiel que l’on tirerait d’allonger l’échéance de ses obligations détenues . »

Alfred Lee, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement chez BMO Gestion mondiale d’actifs (GMA), considère que les obligations à long terme jouent un rôle de soutien dans le cadre d’une allocation diversifiée de titres à revenu fixe.

Il recommande ce que l’on appelle une approche haltère (barbell), qui consiste à s’exposer à la fois aux obligations à court terme et à celles à long terme. Cependant, il préfère surpondérer l’extrémité courte de la courbe de rendement.

Cela permet aux investisseurs de tirer parti de l’inversion actuelle de la courbe des rendements, puisque les émissions à court terme génèrent toujours des rendements plus élevés. Il s’agit d’une anomalie par rapport à une courbe normale dans laquelle les échéances plus longues offrent des rendements plus élevés que les titres à court terme.

En outre, lorsque les banques centrales commenceront à réduire les taux, Alfred Lee prévoit que ce soient les titres à court terme qui, dans un premier temps, gagneront le plus. Et pour les investisseurs qui ont une exposition considérable aux actions sensibles aux taux d’intérêt, telles que les banques, les pipelines et les services publics, il n’est pas judicieux, du point de vue de la diversification, de détenir trop de titres à revenu fixe à long terme, qui sont également vulnérables aux hausses de taux.

Cependant, dans certains scénarios de marché boursier baissier, les obligations à long terme aideraient à compenser le risque du marché des actions. C’est pourquoi les stratèges de BMO GMA privilégient une exposition modeste. Dans un portefeuille type 60/40 qui contient 40 % d’obligations, Alfred Lee a suggéré qu’une allocation raisonnable aux obligations à long terme serait de 3 % à 5 % de l’actif total.

Dans la catégorie des obligations canadiennes à long terme, des fonds comme le FINB BMO obligations fédérales à long terme et le nouveau FINB de Mackenzie investissent exclusivement dans des émissions gouvernementales. D’autres fonds à duration pure, qui ne prennent aucun risque de crédit provenant de sociétés, comprennent le Invesco Long Term Government Bond Index ETF, le iShares Core Canadian 15+ Year Federal Bond Index ETF et le FNB d’obligations fédérales canadiennes à long terme TD.

Les FNB iShares Core Canadian Long Term Bond Index ETF et Vanguard Canadian Long-Term Bond Index ETF adoptent une approche plus diversifiée du marché canadien, avec des titres constitués principalement d’émissions gouvernementales, mais aussi d’obligations de sociétés.

Les FNB d’obligations à long terme qui investissent dans les entreprises offrent des rendements plus élevés, tout en assumant un risque de crédit plus important. « Dès que l’on entre dans les obligations d’entreprises à long terme, on peut commencer à voir des émissions de très mauvaise qualité, prévient Prerna Mathews. Ce n’est pas pour rien qu’elles doivent émettre à si long terme. »

Le FINB BMO obligations de sociétés à long terme est un placement purement axé sur les entreprises. Il a récemment détenu près de 60 % de crédits A, tandis que la quasi-totalité du reste était notée BBB, ce qui est au bas de l’échelle de la qualité d’investissement. Ce portefeuille a récemment affiché un rendement à l’échéance de 4,8 %, ce qui est nettement plus élevé que les 3,1 % du FINB BMO obligations fédérales à long terme et de son portefeuille AAA.

Une variation sur le thème des FNB d’obligations à long terme est celle des FNB qui investissent dans le marché américain. Bien qu’il y ait une étroite corrélation à long terme avec les obligations canadiennes à long terme, il peut y avoir des divergences sur des périodes plus courtes.

Ce groupe comprend le plus ancien, le FINB BMO obligations du Trésor américain à long terme, les nouveaux venus de l’an dernier, le iShares 20+ Year U.S. Treasury Bond Index ETF et le FINB Mackenzie obligations du gouvernement américain à long terme, ainsi que le FINB TD obligations du Trésor américain à long terme.

Selon Alfred Lee, il peut être avantageux de détenir des obligations américaines à long terme lors d’une chute brutale du marché boursier ou d’un autre événement de type « cygne noir » au cours duquel le dollar américain s’apprécie, en raison de sa réputation de valeur refuge. Avec le FNB BMO américain, « vous obtenez également cette exposition au dollar américain, ce qui est un atout supplémentaire dans certaines circonstances où le risque diminue », estime-t-il.

Le Horizons Long-Term U.S. Treasury Premium Yield ETF, lancé en octobre, sera probablement le plus performant des FNB d’obligations à long terme. Ce FNB utilise des options d’achat et de vente, ce qui modifie le profil de risque du portefeuille tout en cherchant à générer des revenus bien plus élevés que les titres sous-jacents.

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Avantagés, les FNB lancés en premier https://www.finance-investissement.com/edition-papier/industrie/avantages-les-fnb-lances-en-premier/ Mon, 16 Oct 2023 04:15:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96667 GUIDE DES FNB - Ils récoltent souvent davantage d’actif, mais facturent des frais plus élevés.

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Les fonds négociés en ­Bourse (FNB) indiciels lancés en premier dans un marché profitent souvent d’un important avantage par rapport aux fonds qui le sont par la suite dans ce même marché. C’est ce qu’on appelle l’avantage du premier arrivé. Par contre, il n’est pas évident que cet avantage en confère un aux investisseurs.

Au début de 2021, l’arrivée sur le marché canadien des premiers FNB de bitcoins illustre cet avantage. Un seul jour peut être décisif. Purpose Investments a lancé son FNB Bitcoin (BTCC), le premier FNB de bitcoins au monde, le 18 février 2021. Le lendemain, Evolve Funds lançait son propre FNB de bitcoins. Un mois plus tard, le BTCC a accumulé un milliard de dollars (G$) en actif sous gestion (ASG), déclassant Evolve et les autres émetteurs qui avaient lancé leur propre FNB de bitcoins.

À son premier anniversaire, le FNB Bitcoin de Purpose (BTCC) atteignait déjà 1,4 G$ d’ASG, soit 29 % de l’ensemble des actifs en FNB de cryptoactifs, et affichait un volume moyen des opérations quotidiennes (VMOQ) de 56 millions de dollars (M$), cinq fois plus que son plus proche rival. Le secteur des FNB de cryptoactifs au Canada comptait 43 produits et cumulait 4,8 G$ d’ASG en février 2022, selon une analyse de Valeurs mobilières TD effectuée le 22 février 2022.

À pareille date, le FNB Bitcoin d’Evolve (EBIT) n’avait engrangé que 96 M$ d’ASG, même si ses frais de gestion de 0,75 % étaient alors de 25 points de base inférieurs à ceux du FNB de Purpose. Son VMOQ s’élevait à 7 M$. Même situation pour le FNB Galaxy Bitcoin de CI (BTCX). Mis sur le marché seulement trois semaines après celui de Purpose, et malgré des frais de gestion de 0,40 %, il ne réussissait qu’à accumuler 456 M$ d’actifs en février 2022, son VMOQ s’établissant à 11 M$.

Cet avantage du premier arrivé – comment on le préserve, comment on le perd – en est un que les analystes s’expliquent mal. Certes, le ­FNB ­Bitcoin de ­Purpose a profité d’un autre important avantage de visibilité en voyant des options sur son fonds cotée à la Bourse de Montréal. Or, même cet avantage n’a pas réussi à lui conserver la première place, à tous les moments de son histoire. « Ça tient probablement au simple fait que les premiers venus bénéficient d’une longueur d’avance, mais ça peut aussi être en partie le résultat d’effets de réseau et de marketing », fait ressortir ­Frédéric ­Viger, directeur général et ­co-chef des ventes institutionnelles de ­FNB à Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

En mars, ­BNMF dévoilait le fruit d’une analyse couvrant 23 ­FNB canadiens qui suivent neuf indices différents et qui tente d’expliquer l’avantage du premier venu. On a comparé des fonds qui suivaient le même indice lancés depuis 2002, car les actifs ­sous-jacents des produits sont les mêmes, peu importe l’émetteur, selon l’étude menée par un groupe d’analystes financiers sous la coordination de ­Patrick ­McEntyre, directeur et co-chef des ventes institutionnelles de ­FNB à BNMF.

Un paradoxe ressort. D’un côté, les premiers arrivés jouissent d’un avantage en recueillant 55 % de l’actif total des fonds qui suivent l’indice en particulier. De l’autre, les premiers venus en général exigent des frais de gestion plus élevés que les fonds lancés par la suite. Ainsi, certains premiers venus réussissent à maintenir leur position de tête même si leur ­FNB coûte plus cher que ceux lancés par leurs concurrents, même quand tous les fonds suivent un même indice.

BNMF établit une distinction clé entre deux types d’investisseurs : les négociateurs à court terme qui se soucient d’abord et avant tout de la liquidité d’un ­FNB, et les détenteurs à long terme pour qui les frais comptent ­par-dessus tout. Ces derniers, fait ressortir l’étude, « constituent la base première » du marché à cause de leur sensibilité aux frais et de leur perspective à long terme.

Par contre, les premiers sont généralement plus à l’aise de payer des frais de gestion un peu plus élevés, car cet écart de frais est minime par rapport aux économies sur les frais de transaction.

Deux dynamiques

Au fil du temps, le marché évolue en deux genres d’équilibres. Dans le premier scénario, l’émetteur du fonds lancé en premier courtise les négociateurs, car leur besoin de liquidité les rend moins sensibles aux frais de gestion plus élevés. Ses concurrents lancent par la suite d’autres fonds, généralement avec des frais de gestion plus faibles, et se livrent entre eux une guerre de prix.

Si l’émetteur du fonds lancé en premier ne réussit pas à recruter un nombre suffisant de négociateurs, perd des actifs au profit de concurrents et juge qu’il serait plus rentable de baisser ses frais, il entrera dans la guerre de prix. ­Celle-ci se poursuit jusqu’à ce que les frais se nivellent chez tous les émetteurs de fonds. Cependant, ce nivellement des frais ne signifie pas nécessairement que le premier émetteur perd sa position dominante.

Dans le second scénario, le premier émetteur, s’il réussit à recruter la clientèle des négociateurs à court terme, voit ses frais plus élevés confirmés tant que les revenus générés par cette clientèle sont plus élevés que ceux qu’il pourrait obtenir en diminuant ses frais dans une tentative de servir les deux types d’investisseurs. La clientèle des négociateurs devient dépendante du ­FNB lancé en premier sur le marché. En effet, d’une part, elle est friande de la plus grande liquidité que son ­FNB assure et, d’autre part, elle est retenue par le coût lié au fait de réaliser un gain en capital en vendant son ­FNB pour acheter le fonds d’un concurrent.

« L’épargne sur les frais est minime comparativement aux coûts de transaction plus grands et l’obligation de réaliser des gains en capital » qu’un investisseur peut vouloir différer, fait ressortir l’analyse de ­BNMF.

Du coup, comme le montre cette analyse, la prédominance du fonds lancé en premier qui réussit à servir majoritairement une clientèle de négociateurs se voit confortée grâce à un ­VMOQ plus élevé, des transactions accrues et un écart ­vendeur-acheteur plus serré – en dépit de frais de gestion supérieurs.

La division du marché entre investisseurs à long terme et négociateurs se confirme aux ­États-Unis. Dans ce marché, on voit un nombre croissant d’émetteurs qui, après avoir lancé un premier fonds visant les négociateurs ayant une liquidité plus élevée, lancent un deuxième ­FNB visant les investisseurs de long terme avec des frais réduits. L’étude de ­BNMF explique pourquoi cette deuxième émission ne constitue pas une cannibalisation, mais bien la tentative de s’adresser à deux clientèles distinctes. Pour l’instant, on n’a pas vu d’émetteur poursuivre une stratégie similaire au ­Canada, mais cela pourrait devenir le cas, note l’étude.

Frédéric ­Viger considère que l’avantage du premier lancé se vérifie dans certaines catégories d’actifs, notamment dans les cryptomonnaies, dans les ­FNB thématiques et les FNB à titre unique (FNB ­Tesla ou ­Apple, par exemple), « mais il tient moins dans le secteur ­ESG, ­dit-il. À cause de l’importance des flux d’argent, si un autre fournisseur entre avec une proposition intéressante, on a vu des premiers lancés perdre leur avance ».

« ­Il existe bien des cas où des premiers lancés ont été détrônés par un suiveur, confirme Daniel Straus, directeur général, recherche sur les ­FNB à ­BNMF. On l’a vu dans des secteurs thématiques, par exemple en robotique et en aérospatiale. »

On trouve un cas éloquent aux ­États-Unis dans le secteur des marchés émergents, où le ­FNB Marchés émergents MSCI d’iShares (EEM) demeure un titre important, avec un ­ASG de 23 G$ US. Cependant, rappelle ­Daniel ­Straus, cela n’a pas empêché le ­FNB ­Indice d’actions émergentes de ­Vanguard (VWO) de le supplanter. « ­Il a fallu cinq ans pour que ­VWO prenne le dessus sur EEM », relève l’analyste. Mais aujourd’hui, ­VWO l’emporte haut la main avec un ­ASG de 98 G$ US.

Même dans le marché des ­FNB de bitcoins, le statut de premier lancé est loin d’être garanti. Dès la deuxième année de son existence, et suivant les malheurs qui se sont abattus dans l’univers des cryptomonnaies, le ­FNB ­Bitcoin de ­Purpose (version en dollars canadiens) avait vu son ASG fondre à 379 M$, selon le ­Compendium des ­FNB de ­BNMF de mars 2023. Il s’est fait surpasser par le ­FNB CoinShares ­Bitcoin de 3iQ (BTCQ), dont l’ASG menait le bal à 437 M$ et qui fait aussi l’objet d’options sur ce ­FNB inscrites à la ­Bourse de ­Montréal. De mars à septembre, le BTCQ a subi d’importants rachats, ce qui a redonné au BTCC de Purpose sa position de meneur.

Les investisseurs ­devraient-ils donner leur faveur aux ­FNB lancés en premier sur le marché ? Certes, le ­FNB d’un émetteur concurrent offrira sans doute des frais moins élevés, mais il risque également d’avoir un écart de prix acheteur-vendeur plus large à cause d’un plus faible volume de transactions, d’être moins liquide et d’être davantage à risque d’être dissous prématurément.

Donner sa faveur à un ­FNB premier lancé « peut offrir certains avantages, mais ce n’est pas une condition sine qua non » au succès financier d’un investisseur, juge ­Fred ­Demers, directeur et stratège en investissement à ­BMO Gestion mondiale d’actifs. « ­Une question importante, ajoute-t-il, est celle de la liquidité. Des plus petits joueurs peuvent introduire des produits intéressants, mais peu liquides, sans compter qu’avec la liquidité vient en général plus de transparence. »

Attention, avertit ­Frédéric ­Viger, « la liquidité d’un ­FNB n’est pas nécessairement celle qu’on voit sur les marchés, mais celle des titres ­sous-jacents qui composent le ­FNB. Même si un ­FNB montre peu de volume, il ne faut pas s’arrêter à ça ; la liquidité intrinsèque d’un ­FNB tient aux titres qui le composent ».

Quant au risque de fermeture, encore là, un premier venu peut offrir une plus grande assurance de pérennité, mais c’est loin d’être acquis. « ­On peut être lancé en premier, mais si on ne récolte pas assez d’actifs, on est plus à risque de fermer qu’un suiveur qui recueille plus de fonds », dit Frédéric Viger. Le risque de dissolution d’un fonds est souvent davantage lié à la taille de l’émetteur. « Même des émetteurs de grande taille peuvent quand même fermer un ­FNB parce qu’ils n’amassent pas assez d’actifs », poursuit-il.

Au bout du compte, les questions qu’il faut se poser dans le choix d’un ­FNB sont indépendantes de son statut de premier lancé ou de concurrent lancé par la suite. En voici ­quelques-unes suggérées par nos intervenants : cet investissement ­est-il à long terme ou de nature tactique ? Les frais priment-ils plus que la liquidité ? Le FNB couvre-t-il adéquatement le secteur visé ? ­Est-il à risque de fermer prématurément ? ­Les titres ­sous-jacents ­sont-ils liquides ? ­Certes, un premier lancé mérite d’être considéré en priorité, car il y a davantage de chances qu’il satisfasse aux exigences d’un investisseur – mais pas nécessairement.

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Fonds à multiples utilités https://www.finance-investissement.com/edition-papier/profil/fonds-a-multiples-utilites/ Mon, 16 Oct 2023 04:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96654 GUIDE DES FNB - Ce conseiller s’en sert notamment de manière tactique et pour des stratégies fiscales.

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Travaillant depuis 26 ans à la ­Banque ­Nationale, ­Ian ­Provost a mené sa carrière au sein de la plus grande banque québécoise.

Il est conseiller principal en gestion de patrimoine et gestionnaire de portefeuille au ­Groupe ­Vo-Dignard ­Provost, gestion de fortune familiale à la ­Financière ­Banque ­Nationale.

Il a cofondé avec un associé, ­An-Lap ­Vo-Dignard, le groupe il y a 21 ans, « bientôt 22 », ­précise-t-il, fier du chemin parcouru. Son équipe gère aujourd’hui un actif de plus de 3 G$ et sert environ 700 familles.

« ­Des familles pour la plupart aisées, qui comptent sur le travail de notre équipe multidisciplinaire, notre soutien administratif, des conseillers en placement, des analystes, des gens de marketing. Nous avons aussi notre propre comité de gestion. » ­Au total, ce sont 15 employés qui permettent au groupe d’offrir à leurs clients des solutions pour l’ensemble de leurs besoins de gestion de patrimoine.

Dès leur tout début, au tournant des années 2000, les fonds négociés en ­Bourse (FNB) ont fait partie de leur arsenal d’outils.

« ­Nous avons toujours été à l’affût de nouveaux produits et de nouvelles stratégies pour répondre aux besoins de nos clients. C’est le travail de nos analystes de faire une vigie constante de ce qu’il se fait de novateur et de ce qui pourrait nous aider à mieux gérer le risque et mieux diversifier nos portefeuilles. C’est pourquoi les ­FNB ont fait partie très tôt de notre pratique », explique Ian Provost.

Ce type de produit leur offre davantage de latitude et de diversification, l’utilisation qu’ils en font cadre aussi avec leur philosophie d’investissement prudente. « ­Nous visons la préservation du capital, dans un premier temps, et la maximisation du rendement dans un deuxième temps. Et non l’inverse. Nos clients sont aisés et leur préoccupation première est de préserver leur actif. »

Leur emploi des ­FNB a passablement évolué avec le temps. « ­Nous les utilisions de manière plus passive au départ, tandis qu’aujourd’hui – bien appuyés par nos analystes –, nous avons élargi le spectre de leur usage. »

Le conseiller en placement mentionne leur côté liquide, qui leur permet plus d’agilité et de rapidité d’exécution. « L’arrivée d’une offre plus variée de ­FNB nous a donné cette agilité additionnelle, en plus de nous permettre de diversifier des styles de gestion de façon passive et ponctuelle en diminuant ou en augmentant l’exposition à un secteur d’activité donné ou à une région géographique. Cela représente en ce sens un outil drôlement intéressant. »

Pertinents, les ­FNB de titres à revenu fixe

Cette liberté d’action et cette flexibilité sont, par exemple, ce qui les a incités à utiliser les ­FNB pour se protéger des hausses de taux d’intérêt. « L’an dernier, on a utilisé ponctuellement des ­FNB d’indices obligataires de très courte durée, ce qui nous a permis de travailler sur la duration de notre [portefeuille de titres à] revenu fixe. Il existe des ­FNB avec des durées aussi courtes qu’un trimestre, cela permet de nous protéger et d’être moins touchés par les hausses de taux », dit Ian Provost.

Inversement, s’ils jugent qu’ils ont atteint un certain seuil et qu’ils veulent se déplacer sur la courbe des rendements obligataires, les conseillers pourront choisir d’autres types de ­FNB avec des durées plus longues.

Il évoque aussi leur utilisation dans la foulée de la banqueroute récente de la ­Silicon Valley Bank. Celle-ci avait ébranlé le secteur financier américain, lequel se négociait dans son ensemble à des valeurs historiquement basses.

« ­Sans sélectionner des titres en particulier, l’utilisation de FNB nous a permis d’être exposés rapidement au secteur des grandes banques américaines et de profiter de ce que nous jugions être une bonne occasion d’achat. Et lorsque notre comité de gestion trouve que ce n’est plus à propos, il est facile de défaire la transaction. »

Dans le même esprit, ­Ian ­Provost rappelle que la chute importante des marchés au commencement de la crise sanitaire en 2020 a représenté une occasion d’achat pour les actions. « ­Par l’intermédiaire des ­FNB, nous avons pu rapidement diminuer notre exposition aux titres à revenu fixe et augmenter notre exposition en actions, une catégorie d’actifs qui avait été en défaveur. »

Ian ­Provost se souvient d’ailleurs de cette période de turbulence et de l’ampleur de la charge de travail au plus fort de la période de confinement.

« ­Même si physiquement nous étions isolés comme tout le monde, nous avons été très présents pour nos clients afin de bien gérer le stress, leur éviter de faire des erreurs et de vendre au mauvais moment. »

Parler aux clients était crucial. « ­Il y avait un grand besoin de communiquer et toute notre équipe a été très présente. » C’est aussi le cas dans le contexte actuel de la hausse des taux d’intérêt, un phénomène qui a été moins connu au cours des dernières décennies. « ­Il faut faire un certain travail d’éducation. Expliquer ce qui peut se passer. Expliquer la pression que cela suscite sur la valeur marchande temporaire du portefeuille d’un particulier, etc. »

Utiles pour décaisser

Par ailleurs, dans une optique de gestion active, les ­FNB peuvent aussi être utiles pour faire des rééquilibrages, selon Ian Provost. « ­Si l’on fait de l’allocation sectorielle, il y a moyen de réduire rapidement l’exposition aux actions pour surpondérer les obligations sans avoir à vendre de titres [individuels]. »

Ian ­Provost constate aussi l’utilité des ­FNB pour les clients qui sont en période de décaissement.

Prenons le cas d’un client qui détient à la fois des parts de FNB d’actions américaines et des actions individuelles de certaines entreprises américaines. Pour différentes raisons, son conseiller juge préférable de conserver ­celles-ci à long terme, mais qu’il est temps de réduire l’exposition du portefeuille du client au marché américain. Le représentant pourrait alors privilégier la vente des FNB plutôt que des titres individuels, en raison de leur facilité de négociation.

Il estime aujourd’hui que la partie de l’actif dans leur portefeuille type qui se retrouve dans des FNB est de 5 à 15 %, mais précise que cette donnée est plutôt variable et dépend des périodes. Leur utilisation se fait en périphérie du portefeuille de type ­cœur-satellite.

Ian ­Provost mentionne, par exemple, que sur le plan international, les ­FNB peuvent être fort commodes. « ­Nous sommes excellents pour la gestion d’actions canadiennes et américaines, compte tenu notamment de notre géolocalisation. Mais en étant sur un autre fuseau horaire pour les marchés boursiers étrangers, les ­FNB qui détiennent des titres internationaux ou des gestionnaires institutionnels externes peuvent être des ressources utiles pour optimiser notre gestion de portefeuille. »

Le représentant note par ailleurs que les ­FNB peuvent aussi être avantageux pour mettre en œuvre la stratégie de vente à perte de titres à des fins fiscales dans les comptes non enregistrés. « ­Si, par exemple, dans une période comme l’année dernière, des titres bancaires de qualité que l’on voudrait conserver à long terme représentaient une perte fiscale temporaire, il est possible de vendre ces titres et d’acheter l’indice bancaire pendant trente jours afin de rester exposé au secteur, puis de déclencher la perte fiscale pour les clients à des fins d’impôt et de réintégrer ensuite les positions au terme du délai », ce qui permet d’éviter l’application des règles sur les pertes apparentes.

Le gestionnaire de portefeuille est d’avis que l’élan et la popularité des ­FNB sont appelés à se poursuivre. « ­Cela ne va pas arrêter et nous demeurons ouverts et disposés à [en tirer parti], car ce sont des outils utiles. » ­Il précise par ailleurs qu’outre les ­FNB de la ­BN, son équipe fait appel aussi aux produits d’autres manufacturiers, comme iShares (BlackRock) et ­Vanguard.

« ­Nous restons ouverts aux produits novateurs qui peuvent nous interpeller. Il existe, par exemple, des ­FNB à structure de revenu qui peuvent être des produits intéressants pour les gens en période de décaissement et qui méritent notre attention. »

À l’heure actuelle, son équipe et lui utilisent à la fois des FNB indiciels (à gestion passive) et des FNB à gestion active qui ciblent des secteurs particuliers.

Interrogé à savoir si les FNB répondaient à un besoin particulier de leurs clients, le conseiller a rappelé que certains avaient posé des questions par rapport à ce produit, mais que leur clientèle leur faisait confiance et que l’utilisation de ­FNB s’inscrivait dans une stratégie globale de gestion de portefeuille.

Quel conseil ­a-t-il pour un représentant qui commence à travailler avec les FNB ? « ­Qu’il se joigne à notre équipe », répond-il à la blague.

« ­Plus sérieusement, d’abord de s’assurer de bien comprendre la structure des fonds dans lesquels il songe investir. Il faut prendre le temps de bien décortiquer le produit et éviter de tomber dans le piège du ­FNB qui n’ajoute rien au portefeuille. »

Étant donné la croissance rapide de l’offre dans ce secteur, ­
Ian ­Provost soutient que la prudence reste de mise et qu’il faut rester vigilant à propos des produits dans lesquels on investit.
 

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L’essor et le rôle des FNB de répartition d’actifs au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/acfnb/lessor-et-le-role-des-fnb-de-repartition-dactifs-au-canada/ Wed, 13 Sep 2023 10:19:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96131 ZONE EXPERTS - Comprendre les divers outils de placement à votre disposition pour bâtir un portefeuille solide et résilient.

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L’un de ces outils qui retiennent l’attention au Canada et dans le monde entier est le fonds négocié en bourse (FNB) de répartition d’actifs.

Cependant, il peut être difficile de s’y retrouver, surtout si l’on ne comprend pas exactement ce que sont les FNB de répartition d’actifs, pourquoi ils sont de plus en plus populaires et quels défis ils peuvent présenter.

L’Association canadienne des FNB (ACFNB) croit que la démystification des FNB de répartition d’actifs aidera à réduire les obstacles à l’entrée pour les investisseurs canadiens. Nous nous concentrerons aujourd’hui sur leurs caractéristiques essentielles, sur les raisons pour lesquelles ils sont devenus un véhicule de placement si populaire et sur les défis qu’ils peuvent présenter pour les investisseurs.

Comprendre les FNB de répartition d’actifs

Les FNB de répartition d’actifs sont des fonds multiactifs qui offrent aux investisseurs une solution à guichet unique pour un portefeuille diversifié et équilibré. Ils combinent différents types de placements, comme les actions, les obligations et d’autres FNB, qui sont tous gérés ensemble.

L’objectif des FNB de répartition d’actifs est d’atteindre des équilibres variables entre les rendements potentiels et le risque, en fonction de la stratégie de placement particulière suivie par le FNB. Comme leur nom l’indique, ces FNB auront des répartitions d’actifs variables ou des proportions/mélanges de différents actifs de placement comme des actions ou des obligations.

Tout comme les actions, les parts d’un FNB de répartition d’actifs sont échangées tout au long de la journée sur une Bourse et possèdent leur propre symbole. En achetant une part d’un FNB de répartition d’actifs, les investisseurs sont exposés au panier de placements sous-jacent.

Au Canada, les FNB de répartition d’actifs peuvent généralement être regroupés en deux principaux types.

  • FNB de répartition fixe d’actifs : Ces FNB ont une proportion fixe d’actifs, par exemple, 60 % d’actions et 40 % d’obligations. Cette proportion demeure généralement constante au fil du temps, quelles que soient les conditions du marché. Périodiquement, ils se rééquilibreront pour revenir à une répartition d’actifs déterminée.
  • FNB de répartition tactique d’actifs : Ces FNB permettent une approche flexible, où la répartition des différents actifs peut changer en fonction des conditions du marché ou des prévisions économiques. Cette gestion active offre aux investisseurs la possibilité de profiter des tendances du marché tout en maintenant un portefeuille diversifié, mais peut s’avérer plus coûteuse.

Quelle est la popularité des FNB de répartition d’actifs au Canada ?

Au cours des dernières années, on a constaté une augmentation constante de l’adoption des FNB de répartition d’actifs. Compte tenu de l’intérêt croissant des investisseurs, les FNB de répartition d’actifs se sont rapidement taillé une place de choix, quoique plus modeste, dans le marché canadien des FNB.

La concurrence est féroce dans ce domaine, et de nombreux gestionnaires de FNB, de grande et de petite taille, se disputent les parts de marché. À l’heure actuelle, le secteur est dominé par trois acteurs en ce qui concerne l’actif sous gestion : BlackRock iShares, BMO Gestion mondiale d’actifs et Vanguard Canada.

Les concurrents des « trois grands » sont notamment FNB Horizons, CI Gestion mondiale d’actifs, Gestion de Placements TD, Placements Mackenzie, Fidelity Canada et Purpose Investments, qui exploitent tous leurs propres gammes de FNB de répartition d’actifs.

Selon le dernier rapport mensuel de l’ACFNB, au 30 juin 2023, les « trois grands » contrôlent respectivement environ 99 milliards de dollars (G$), 94 G$ et 56 G$ de l’actif géré des FNB. Pour ce qui est de la part de marché, iShares est en tête avec 26,3 %, suivi de BMO avec 24,9 % et de Vanguard avec 14,8 %.

À l’heure actuelle, iShares exploite 9 FNB multiactifs, tandis que BMO et Vanguard en exploitent respectivement 6 et 5. Toutefois, les FNB multiactifs ne représentent toujours qu’une faible proportion de l’actif géré global de ces titans, soit 4,2 G$, 574 M$ et 7,5 G$ respectivement pour iShares, BMO et Vanguard au 30 juin 2023.

Dans l’ensemble du secteur canadien des FNB, la part de marché des FNB multiactifs s’établit actuellement à 3,8 %, tandis que les FNB d’actions seulement dominent à 62,5 %, et les FNB à revenu fixe seulement, à 24,4 %. En 2023 seulement, on a enregistré des créations nettes d’environ 942 M$ pour des FNB multiactifs.

Pourquoi les investisseurs aiment-ils les FNB de répartition d’actifs ?

Les FNB de répartition d’actifs sont devenus le véhicule de placement de choix pour de nombreux Canadiens, et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi lorsque nous examinons les avantages uniques qu’ils offrent.

La diversification est peut-être l’un des avantages les plus convaincants et les plus faciles à comprendre. La plupart des FNB de répartition d’actifs offrent aux investisseurs une exposition à une vaste gamme de catégories d’actifs, de régions, de tailles de capitalisation boursière, de styles d’actions, d’échéances de titres à revenu fixe et de qualités de crédit.

La construction de FNB de répartition d’actifs permet d’atténuer l’incidence d’une catégorie d’actifs à rendement inférieur sur l’ensemble du portefeuille, ce qui constitue un outil efficace de gestion du risque. En réduisant considérablement le risque lié aux titres, la forte diversification présente dans ces FNB permet d’obtenir un portefeuille potentiellement moins volatil et une séquence de rendements moins volatile.

Le rapport coût-efficacité est un autre attrait important. Les FNB de répartition d’actifs affichent souvent un ratio des frais de gestion (RFG) inférieur à celui des fonds communs de placement. À une époque où les attentes de rendement sont modestes et les évaluations des actifs élevées, ce rapport coût-efficacité peut avoir une incidence considérable sur les rendements à long terme.

L’un des avantages les moins connus, mais très précieux, des FNB de répartition d’actifs réside peut-être dans le rééquilibrage discipliné et mécanique effectué par le gestionnaire du fonds. Cette approche garantit que le portefeuille reste aligné sur la répartition d’actifs souhaitée. Ce rééquilibrage régulier, qui se fait habituellement chaque trimestre ou chaque année, peut mener à de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps.

Enfin, la constitution et la gestion d’un portefeuille diversifié peuvent être un processus complexe et long. Bien que certains investisseurs puissent réussir à gérer leurs portefeuilles, cela exige beaucoup de temps, de connaissances et de discipline, en plus des coûts de négociation.

En revanche, les FNB de répartition d’actifs sont gérés par des gestionnaires de portefeuille professionnels qui disposent de l’expertise et des ressources nécessaires pour surveiller les marchés et prendre continuellement des décisions de placement, tout en profitant des ressources et des économies d’échelle digne des investisseurs institutionnels.

Cette gestion professionnelle peut se traduire par une constitution de portefeuille plus efficace et de meilleurs rendements ajustés au risque au fil du temps. Dans l’ensemble, l’aspect pratique peut être particulièrement bénéfique pour les investisseurs particuliers qui n’ont pas le temps ou l’expertise nécessaires pour gérer un portefeuille diversifié. Pour les conseillers en placements, les FNB de répartition d’actifs peuvent également faciliter les placements pour le compte d’un client, comme la constitution des composantes de base, à faible coût, d’un portefeuille.

Défis et solutions possibles

Malgré les avantages importants offerts par les FNB de répartition d’actifs, les investisseurs doivent tenir compte de certains défis potentiels. Comme tout placement, les FNB de répartition d’actifs présentent des inconvénients qui leur sont propres et que les investisseurs doivent comprendre et connaître.

L’une des principales préoccupations concerne les inefficacités fiscales potentielles. Les FNB de répartition d’actifs, bien qu’ils constituent un outil de placement diversifié et pratique, pourraient ne pas offrir la même efficacité fiscale que la détention directe de FNB domiciliés aux États-Unis dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER). La structure de ces FNB peut entraîner des retenues d’impôt étrangères sur les dividendes américains, ce qui réduit le rendement net pour les investisseurs.

Une autre considération est le coût associé aux FNB de répartition d’actifs. Bien qu’ils soient souvent moins chers que les fonds communs de placement traditionnels, ils ont tendance à avoir des ratios de frais de gestion plus élevés que les FNB indiciels individuels, d’autant plus que la négociation sans commission est de plus en plus offerte dans un compte de courtage en ligne.

De plus, il y a un risque associé à la portion à revenu fixe des FNB de répartition d’actifs, qui compte souvent sur les obligations totales de durée intermédiaire pour se protéger. Toutefois, dans certaines conditions de marché, comme la hausse des taux d’intérêt en 2022, ces obligations peuvent donner un rendement inférieur et ne pas offrir la protection prévue contre les baisses.

Cependant, ces défis ne font pas des FNB de répartition d’actifs des options peu pratiques. Ils ne font que souligner l’importance de comprendre et d’éviter ces pièges potentiels. Une compréhension approfondie des répercussions fiscales, des structures de coûts et des risques inhérents aux différents types d’actifs peut permettre aux investisseurs de prendre des décisions plus éclairées.

Bien que les FNB de répartition d’actifs puissent être un outil puissant pour les conseillers au détail, certains conseillers en placement pourraient les considérer comme un défi supplémentaire, soit comme un concurrent ou une simplification des services de diversification et de gestion de portefeuille qu’ils proposent.

Conclusion

Le paysage financier canadien est en constante évolution, et les FNB de répartition d’actifs représentent l’un des développements importants des dernières années. Leur popularité grandissante témoigne de leur potentiel de diversification, de gestion du risque, de rentabilité et de commodité. Ces FNB ont démocratisé l’accès à des portefeuilles diversifiés pour un large éventail d’investisseurs particuliers.

Pour les conseillers, les FNB de répartition d’actifs ne doivent pas seulement représenter un concurrent ou un défi supplémentaire à relever : on peut également les utiliser pour établir rapidement ou facilement une exposition diversifiée dans des portefeuilles de clients plus petits ou pour aider à gérer les placements selon certains paramètres.

En fin de compte, la popularité des FNB de répartition d’actifs reflète l’importance croissante qu’ont les placements pour les Canadiens, ce qui nous plaît beaucoup à l’ACFNB.

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Les FNB de marché monétaire restent en vogue en août https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-de-marche-monetaire-restent-en-vogue-en-aout/ Wed, 13 Sep 2023 09:41:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96155 FOCUS FNB – Or, les FNB d’action du secteur de l’énergie subissent des rachats nets.

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Le marché des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens a été stable en août 2023. Il a enregistré des créations de 2,9 milliards de dollars (G$), soit un résultat équivalent à celui enregistré en juillet. Par conséquent, les entrées nettes dans les FNB canadiens s’élèvent à 25,3 G$ depuis le début de l’année, dont 15,4 G$ pour les titres à revenu fixe et 7,8 G$ pour les actions, ce qui porte l’actif géré cumulatif en FNB cotés au Canada à 358 G$, selon Banque Nationale Marchés Financiers (BNMF)

En août 2023, les FNB à revenu fixe ont dominé le marché avec 2,6 G$ en créations nettes, soit 800 millions de dollars (M$) de plus qu’en juillet. Les FNB qui ont généré le plus de créations nettes sont encore une fois ceux qui ciblent le marché monétaire et les comptes à intérêt élevé, avec près d’1 G$ d’entrées nettes dirigées vers des produits tels que CSAV, CASH, PSA, ZMMK et MNY, selon les analystes de BNMF, dont Daniel Straus, Tiffany Zhang, Linda Ma et Shubo Yan. Les FNB du marché monétaire ont enregistré des entrées nettes de 7,5 G$ depuis le début de l’année, représentant à ce jour 46 % des actifs de la fin de 2022 pour cette catégorie.

Les FNB d’obligations canadiennes à rendement global ont enregistré des entrées de fonds de 529 M$, ce qui a porté leur actif cumulatif à 30,5 G$. Les FNB de titres à revenu fixe américains et nord-américains ont affiché des créations nettes de 716 M$ en août.

Pente glissante pour les FNB d’actions

Les FNB d’actions ont attiré moins de capital en août. Ils ont récolté 408 M$ en entrées nettes toutes catégories confondues comparativement à 940 M$ le mois précédent. La baisse de la demande s’accentue pour les FNB d’actions, par rapport aux créations nettes de 1,8 G$ réalisées en juin.

Pour les FNB d’actions sectoriels, le sous-secteur des FNB de société de l’énergie a subi des rachats historiques de 510 M$ en août, ce qui représente un recul de près de 15 % par rapport à l’actif de ce sous-secteur au mois précédent. L’actif sous gestion s’établit à la fin d’août à 3,3 G$. Il faut remonter à novembre 2021 pour retrouver des sorties notables (380 M$) dans ce sous-secteur, qui avait par ailleurs connu son meilleur mois des trois dernières années en mars 2022, avec des entrées nettes de près de 500 M$. Le FNB XEG (iShares), un produit phare dans l’industrie depuis plusieurs années, a connu des rachats nets à lui seul de 467 M$ en août à la suite d’un important rachat institutionnel, signale le rapport de BNMF.

Le secteur des technologies redresse quant à lui la tête avec des entrées nettes de 160 M$, principalement en raison des créations du fonds TEC. Il poursuit sur sa lancée de juillet, mois durant lequel il avait coiffé au poteau le secteur financier pour les créations nettes.

Affaiblis par le ralentissement de l’énergie, les FNB d’actions sectoriels performent moins bien en août. Ils engrangent des entrées nettes de 336 M$ et cumulent des actifs de 28,6 G$, ce qui représente une diminution de près d’1 G$ par rapport à juillet. Les FNB de types ESG ont récolté 156 M$ en août, soit beaucoup moins que les 589 M$ de juillet.

Les FNB canadiens de cryptoactifs ont subi des sorties nettes de fonds de 201 M$, menées par les FNB libellés en dollars américains comme BTCC/U. Les experts de BNMF indiquent que ces sorties se situent dans un contexte de spéculations entourant l’imminence d’une décision de la Securities and Exchange Commission vise à permettre les FNB de bitcoins aux États-Unis.

Sur le plan géographique, les principales sorties de fonds des FNB d’actions canadiens ont été enregistrées aux États-Unis (HXS, ESGY, QQC/F, XQQ, XSP) et au Canada (HXT, TTP). Les marchés développés, les marchés émergents (XSEM) et les régions du monde (TEC, XEQT, VEQT) ont fait l’objet de créations importantes, « en raison de la forte demande d’exposition à l’étranger qui a fait passer les flux nets d’actions en territoire positif », indiquent les analystes de BNMF.

Un nouveau fournisseur et des lancements

Cinq nouveaux FNB ont été lancés en août. Un nouveau joueur a rejoint la liste des fournisseurs de FNB canadiens. Forstrong Global Asset Management, un gestionnaire de fonds fondé en 2021, a procédé au lancement de quatre nouveaux FNB activement gérés et orientés vers les marchés étrangers. Ils totalisent des actifs de 4 M$. AGF a lancé pour sa part un FNB sur les options d’achat couvertes.

Les dix principaux émetteurs de FNB au Canada ont enregistré des entrées de fonds en août. Les plus importantes ont été faites par RBC iShares (763 M$), Horizons (620 M$) et Vanguard (460 M$). Invesco est le seul émetteur de ce groupe de 10 à afficher des sorties importantes (-110 M$). La moins bonne performance du sous-secteur de l’énergie a également nui aux flux de Ninepoint Partners, qui a perdu 39 M$, rapporte BNMF.

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Brompton lance un FNB sur les sociétés à actions scindées https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/brompton-lance-un-fnb-sur-les-societes-a-actions-scindees/ Thu, 31 Aug 2023 12:04:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95960 Le fonds investit exclusivement dans des actions privilégiées portant dividende.

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Malgré la croissance rapide de leurs actifs au cours des dernières années, les sociétés par actions scindées constituent une part modeste et peu connue du marché. Cependant elles sont toutefois devenues suffisamment importantes pour inciter la société torontoise Brompton Funds à lancer un fonds négocié en Bourse (FNB) d’actions privilégiées de sociétés à actions scindées, le Brompton Split Corp. Preferred Share ETF​ (TSX : SPLT), qui est le premier FNB du genre.

Les sociétés à actions scindées mobilisent des capitaux en vendant deux types d’actions : une action de catégorie A qui ne verse généralement pas de dividendes, mais participe à l’appréciation du capital, et une action privilégiée qui verse des dividendes et qui est essentiellement un instrument à revenu fixe. Les actions sous-jacentes des sociétés à actions scindées sont des actions ordinaires versant des dividendes, les services financiers étant le secteur le plus populaire.

Les actifs de plus de 30 sociétés à actions scindées au Canada dépassent actuellement 10 milliards de dollars (G$), dont la moitié est constituée d’actions privilégiées. Brompton est l’un des principaux émetteurs de sociétés à actions scindées.

Un exemple de société à actions scindées bien diversifiée, et l’un des titres du FNB, est la Global Dividend Growth Split Corp., de Brompton. Elle détient des actions nord-américaines et étrangères dans un large éventail de secteurs. Bien que la plupart des sociétés scindées investissent dans plusieurs actions, certaines n’en détiennent qu’une seule.

Chris Cullen, premier vice-président et responsable des FNB chez Brompton, a déclaré qu’au cours des cinq dernières années, les actifs ont augmenté de 55 % à 60 % sur le marché des sociétés à actions scindées.

« La popularité croissante de ce type d’investissement s’accompagne d’une liquidité supplémentaire », explique Chris Cullen. « Vous avez besoin d’une certaine liquidité pour offrir un FNB géré activement ».

Le nouveau FNB de Brompton, dont la négociation a débuté le 15 juin à la Bourse de Toronto, investit exclusivement dans des actions privilégiées fractionnées. Géré par Laura Lau, directrice des investissements de Brompton, et Michael Clare, gestionnaire principal de portefeuille, le FNB a récemment affiché un rendement en dividendes de 6,5 % et un rendement à l’échéance de 9,3 %. Les frais de gestion sont de 0,5 %.

Au milieu de l’année, le FNB détenait 17 émissions préférentielles fractionnées. Cinq d’entre elles, qui représentaient environ 35 % du portefeuille, sont des titres préférentiels fractionnés créés et gérés par Brompton elle-même.

Brompton est le deuxième plus grand émetteur de titres préférentiels fractionnés, avec une part de marché de 24 %, selon Valeurs mobilières TD, de sorte que le FNB surpondère le produit de Brompton.

Valeurs mobilières TD a évoqué le risque de conflit d’intérêts dans un rapport : « Chaque dollar investi dans le FNB [Brompton] profitera à la fois au FNB et à l’action fractionnée sous-jacente au FNB, car il exercera une pression d’achat sur l’action fractionnée. »

Chris Cullen a indiqué qu’il n’y avait pas de duplication des frais en détenant des actions préférentielles fractionnées de Brompton dans le FNB, puisque les frais de gestion ne sont prélevés que sur les actions de classe A. « Aucune des actions privilégiées gérées par Brompton et présentes dans le portefeuille SPLT n’est soumise à des frais de gestion. »

Le FNB Brompton est également surpondéré en actions privilégiées fractionnées émises par le principal acteur, la société torontoise Quadravest Capital Management Inc. qui détient une part de marché de 38 %. Le FNB de Brompton a récemment détenu cinq titres préférentiels fractionnés de Quadravest, ce qui représente près de la moitié du portefeuille du FNB.

Le reste du portefeuille de Brompton est principalement constitué d’actions privilégiées de Partners Value Split Corp. Partners, dont le siège est à Toronto, détient des actions du gestionnaire mondial d’actifs alternatifs Brookfield Asset Management Ltd. Géré par une entité de Brookfield, Partners est le troisième plus grand émetteur de sociétés à actions scindées, avec une part de marché de 18 %.

Le FNB Brompton détient également E Split Corp., qui investit exclusivement dans les actions du géant des pipelines Enbridge. Ce FNB est géré par Middlefield Capital Corp., de Toronto, le cinquième plus grand émetteur d’actions fractionnées avec une part de marché de 4 %.

Les autres gestionnaires d’actions fractionnées suivis par Valeurs Mobilières TD sont Mulvihill Capital Management Inc., de Toronto, en quatrième place avec une part de 14 %, Harvest Portfolios Group, d’Oakville, en Ontario, et Purpose Investments Inc., aussi de Toronto, chacun avec une part de marché de 1 %.

Les actions privilégiées fractionnées de Mulvihill comprennent World Financial Split Corp, qui détient principalement des sociétés de services financiers canadiennes et américaines à grande capitalisation.

L’offre fractionnée de Harvest est Big Pharma Split Corp. Elle investit dans un portefeuille équipondéré de sociétés pharmaceutiques et biotechnologiques à grande capitalisation.

Big Bank Split Corp, géré par Purpose, investit dans un portefeuille équipondéré des six grandes banques canadiennes.

En tant que catégorie d’actifs, les actions privilégiées conventionnelles – et les FNB qui y investissent – se sont révélées une proposition ennuyeuse pour les investisseurs. Le FNB iShares S&P/TSX Canadian Preferred Share Index, d’une valeur de 994 M$ de dollars, qui offre une large représentation du marché des actions privilégiées de sociétés, a subi une perte annualisée de 0,8 % au cours des cinq années qui se sont terminées le 31 juillet. Au cours des 12 derniers mois, il a perdu 7,9 %. Depuis sa création en avril 2007, son rendement annualisé est de 1 %.

Selon Chris Cullen, les titres préférentiels fractionnés ont leur place en tant qu’alternative aux actions privilégiées de sociétés classiques, en raison de ce qu’il appelle leurs caractéristiques supérieures en termes de risque et de rendement. « Ils sont beaucoup plus stables. Leur durée est beaucoup plus courte. Leurs rendements ont été bien meilleurs que ceux des actions privilégiées de sociétés pendant les périodes difficiles que nous avons connues au cours des dernières années. »

Selon Chris Cullen, les titres privilégiés fractionnés sont moins exposés au risque de taux d’intérêt en raison de leur duration plus courte. « C’est l’un des rares instruments d’actions privilégiées qui comporte une échéance. »

Les titres préférentiels fractionnés ont généralement une date d’échéance programmée, habituellement tous les cinq ans. La durée peut être prolongée à un nouveau taux de dividende conforme aux conditions actuelles du marché, les investisseurs ayant le choix entre le rachat ou la poursuite de l’investissement.

Selon Chris Cullen, la clause d’échéance « donne aux investisseurs le pouvoir de décider s’ils veulent ou non racheter leurs actions et forcer la société à les racheter pour la valeur de l’actif sous-jacent ».

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Un économiste navigue sur la mer des FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/un-economiste-navigue-sur-la-mer-des-fnb/ Mon, 28 Aug 2023 04:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95754 L’économie devrait se raffermir et les consommateurs, gagner en confiance, estime-t-il.

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Économiste de formation et de profession, ­Fred ­Demers, aujourd’hui directeur et stratège en investissement à ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs, a démarré sa carrière à la ­Banque du ­Canada de 2001 à 2007, « un excellent endroit pour apprendre la ­macro-économie, mais pas la finance et l’investissement », ­commente-t-il.

Une série d’emplois subséquents l’a davantage aguerri aux détours financiers, notamment à la ­Caisse de dépôt et placement du ­Québec, au ­Crédit ­Suisse à ­New ­York et à ­TD ­Valeurs mobilières à ­Toronto. Dernier arrêt : ­BMO, depuis 2018, où « mon rôle est de participer à une équipe ­multi-actifs dans laquelle on construit des portefeuilles pour les clients en ayant recours surtout aux ­FNB (fonds négociés en ­Bourse) ».

La sélection de trois ­FNB qu’il met ici de l’avant est entièrement déterminée par sa lecture actuelle du contexte ­macro-économique, qui continue d’être agité par une mauvaise nouvelle persistante : « ­Les ours, qui prévoient une récession toujours retardée, vont continuer d’être tenaces », ­dit-il, et cela va continuer de faire peser une grande incertitude sur les marchés.

En contrepartie, sa lecture du contexte est optimiste et positive. « ­Je pense qu’on va continuer d’être surpris par de bonnes nouvelles », ­affirme-t-il. Par exemple, « les 200 000 emplois créés au dernier rapport de juin aux ­États-Unis ne sont pas le signe d’une économie en mauvaise posture ». À cela s’ajoutent la pénurie chronique d’emploi, les pénuries de logements et d’automobiles, et le fait que le taux d’inflation passe maintenant sous le taux des hausses salariales, indiquant que « les ménages vont commencer à regagner du pouvoir d’achat ».

« ­Tout cela n’élimine pas le risque de récession », convient l’économiste, mais ça indique que l’effet des hausses de taux est moins grand que ce qu’on aurait pu craindre. « S’il y a récession, elle sera très légère », ­juge-t-il.

Il a donc choisi des ­FNB qui « se positionnent par rapport à des thèmes lourds dans l’économie de façon à mettre un portefeuille à l’abri de ces mêmes thèmes et éviter de tomber dans des pièges à court terme ». C’est dire que chaque fonds présenté est un choix tactique défensif. Il ne prend pas place au cœur d’un portefeuille, mais propose plutôt une occasion de diversification à la périphérie tant que les nuages ­macro-économiques actuels ne se seront pas dissipés.

FNB vente d’options d’achat couvertes de banques canadiennes (ZWB)

Manufacturier : ­BMO gestion mondiale d’actifs

Offre initiale du fonds : janvier 2011

Actif sous gestion (ASG)
(6 juillet 2023) : 2,77 G$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 0,71 %

Rendement annualisé depuis la création : 7,72 %

Réf. : ­BMO ­Covered ­Call ­Canadian Banks ­ETF ­ZWB | ­
BMO ­Gestion mondiale d’actifs (bmogam.com)

Le tout premier du genre à apparaître à l’échelle mondiale, ce ­FNB investit dans les titres des six grandes banques canadiennes. Sa particularité est de vendre des options d’achat qui, en même temps qu’elles produisent un revenu immédiat, limitent les gains à la hausse et atténuent les pertes à la baisse.

« C’est un fonds qui ne bouge pas beaucoup avec les années, mais le rendement total sur plusieurs années est intéressant », dit ­Fred ­Demers. En effet, un tel fonds vise avant tout le supplément de revenu produit par les primes des options. Idéalement, les titres ­sous-jacents bougeront très peu autant à la hausse qu’à la baisse, ce qui est le cas dans l’incertitude actuelle.

Ici, la concurrence provient des ­FNB de marchés monétaires et des ­FNB de comptes d’épargne à taux élevé, qui donnent actuellement un rendement d’environ 5 % avec risque minimal. « ­Dans le contexte actuel de taux élevés, on peut faire un peu mieux que les marchés monétaires, surtout pour un investisseur qui est encore en mode d’accumulation et qui est en mesure de prendre un peu plus de risque », dit l’économiste.

« ­Un ­FNB indiciel pur comme ­ZEB fait mieux à long terme », reconnaît volontiers ­Fred ­Demers (il s’agit du FNB ­BMO équipondéré banques qui, sur une période équivalente à celle de ­ZWB, a produit un rendement annualisé de 9,97 %, supérieur à celui de ZWB par deux points de pourcentage). Par contre, ­ZWB se présente comme un choix tactique et défensif à court terme dans le contexte actuel d’incertitude où les titres bancaires bougent peu.

Energy ­Select ­Sector ­SPDR (XLE)

Manufacturier : ­State ­Street ­Global Advisors

Offre initiale du fonds : décembre 1998

ASG : (6 juillet 2023) : 32,8 G$

RFG : 0,1 %

Rendement annualisé depuis la création : 7,56 %

Réf. : ­XLE : ­The ­Energy ­Select ­Sector SPDR® ­Fund (ssga.com)

Le secteur de l’énergie est un de ceux qui ont le plus souffert des craintes de récession, le prix du baril de pétrole ­WTI étant passé de 128 $US en juin 2022 à 70 $US en mai 2023. Depuis, le cours est remonté à 76 $US. Or, ­Fred ­Demers pense qu’on se trompe sur les craintes de récession et s’attend à ce que les prix continuent de se raffermir.

Ce ­FNB « est un moyen pour profiter d’un marché du brut qui est trop pessimiste », dit l’économiste. D’une part, avec une économie qui va se raffermir et des consommateurs qui vont gagner en confiance, les déplacements vont se multiplier et les prix à la pompe, monter. D’autre part, « on est trop optimistes au sujet de la transition énergétique » tandis que la consommation de pétrole ne cesse de monter.

Devant la tentative des gouvernements occidentaux d’abolir la production pétrolière, les compagnies pétrolières accroissent leurs dividendes et baissent leurs niveaux d’exploitation, créant une rareté croissante qui va simplement pousser les prix à la hausse. « ­On crée une rareté, alors qu’on devrait plutôt travailler à réduire la demande », commente l’économiste.

Le ­XLE est un véhicule de choix, juge ­Fred ­Demers, pour profiter de cette dynamique, du fait qu’il répartit son investissement entre 23 producteurs représentatifs du secteur énergétique du S&P 500. « ­Il donne une vue sur les deux prochaines années, où on pourrait être surpris par les prix. »

iBoxx $ ­Investment ­Grade ­Corporate ­Bond ­ETF (LQD)

Manufacturier : iShares

Offre initiale du fonds : juillet 2002

ASG : (6 juillet 2023) : 35,3 G$

RFG : 0,14 %

Rendement annualisé depuis la création : 4,48 %

Réf. : ­US iShares ­Template

Selon ­Fred ­Demers, ce ­FNB, avec les 2 607 titres qu’il recouvre, est dans une position optimale pour bénéficier d’une ­non-récession ou d’une récession bénigne. Et si une récession se matérialise, il n’en pâtira que très peu.

Les obligations de qualité investissement du portefeuille LQD sont concentrées sur la meilleure partie de la courbe des rendements, soit entre un et trois ans, juge l’économiste. On se retrouve dans une « situation incroyable » où les taux à deux ans sont à 4,57 % alors que ceux à 30 ans sont à 3,3 %.

Le choix de ce ­FNB s’inscrit dans un scénario de contexte incertain et ambigu. Si la récession ne se concrétise pas, LQD est en position d’en profiter ; si une récession survient, il gagnera aussi, mais un peu moins. En contrepartie, une position obligataire à long terme pourrait gagner en contexte de récession avec une baisse des taux, mais si les taux continuent de monter, elle ne peut que perdre. Avec ­LQD, « on isole le risque de se tromper sur la direction que vont prendre les taux, constate l’économiste. Plus encore, on augmente le rendement tout en diminuant le risque, ce qui est rare en investissement ».

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BlackRock révise sa gamme de Fonds iShares https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/blackrock-revise-sa-gamme-de-fonds-ishares/ Tue, 15 Aug 2023 10:43:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95603 PRODUITS - Plusieurs sont sur le point d'être dissous.

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Gestion d’actifs BlackRock Canada, filiale en propriété exclusive indirecte de BlackRock, a décidé de dissoudre plusieurs fonds de sa gamme de fonds iShares dans le but de mieux répondre aux besoins en évolution des investisseurs.

Voici la liste des fonds qui seront dissous :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La fin des opérations sur les parts de ces fonds à la Bourse de Toronto (TSX) est prévue pour le 17 octobre 2023. Ces parts ne seront plus cotées à la TSX à partir de cette date. En amont, le régime de réinvestissement des distributions pour chacun de ces fonds cessera dès le 15 septembre 2023.

Dans le cadre de cette dissolution, l’actif de chaque fonds concerné sera liquidé. Du fait de cette liquidation, certains actifs du portefeuille peuvent être vendus pour des espèces avant la date de dissolution. Cela pourrait signifier que le fonds s’éloigne temporairement de ses objectifs et stratégies d’investissement habituels. Toutefois, après avoir réglé toutes ses obligations et dettes, chaque fonds dissous distribuera, dès que possible, le produit de cette liquidation parmi ses porteurs de parts.

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