investors economics – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 12 Mar 2024 22:00:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png investors economics – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Fonds équilibrés : comment les puissants sont tombés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fonds-equilibres-comment-les-puissants-sont-tombes/ Wed, 13 Mar 2024 10:37:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99597 FOCUS FNB - Les rachats nets ont doublé entre 2022 et 2023.

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Au cours des dernières années, les fonds équilibrés sont passés du statut de fonds commun de placement les plus populaires à celui de fonds les plus rachetés. Ces rachats massifs ont coïncidé avec un phénomène inhabituel : à la fois les actions et les obligations ont affiché un rendement négatif en 2022.

Cette anomalie du marché a contredit l’attente de longue date des investisseurs – et encouragée par les courtiers de détail, les courtiers en épargne collective et les représentants en succursales bancaires – selon laquelle la diversification permet de naviguer en douceur et de réduire le risque de perte importante de capital.

En 2022, il n’en a rien été. La plupart des fonds communs de placement équilibrés ont enregistré des pertes de l’ordre de 9 à 11 % sur l’ensemble de l’année et la déception des investisseurs s’est traduite par des rachats nets d’un montant total de 30 milliards de dollars (G$), selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Bien que la performance des investissements se soit redressée en 2023, les rachats ont presque doublé pour atteindre 57 G$.

Carlos Cardone, directeur général de la société Investor Economics, basée à Toronto, explique que le « resserrement de l’épargne » des ménages canadiens a contribué aux rachats de fonds équilibrés – et de fonds communs de placement en général.

Les nouvelles épargnes nettes pour les ménages s’élèveraient à environ 140 G$ dans une année normale, estime Carlos Cardone. Pendant la pause forcée survenue lors de la pandémie de COVID-19 en 2020 et 2021, l’épargne a augmenté pour atteindre 250 à 280 G$ par an. Mais en 2023, les épargnes nettes des ménages se sont considérablement réduites pour se fixer environ à 55 G$.

Selon Carlos Cardone, l’impact de la contraction de l’épargne a été ressenti principalement par le marché de masse, le segment qui est normalement le principal acheteur de fonds équilibrés.

Les taux d’intérêt élevés et la réapparition des CPG en tant qu’option attrayante pour accueillir l’épargne des ménages ont également contribué à l’abandon des fonds communs de placement à long terme en général. Selon Investor Economics, les CPG ont attiré un total combiné d’environ 300 G$ de nouvelles épargnes en 2022 et 2023.

Bien qu’une partie de ces entrées de fonds provienne de comptes bancaires qui rapportaient beaucoup moins d’intérêts que les CPG, certains rachats de fonds d’investissement se sont retrouvés dans les CPG, explique Carlos Cardone.

L’évolution future des taux d’intérêt continuera à déterminer les préférences en matière d’investissement.  « Lorsque l’environnement des taux d’intérêt commencera à se normaliser, les rendements à long terme deviendront potentiellement plus attrayants, affirme Carlos Cardone. Nous ne sommes pas encore sortis de la période de transition de l’environnement des taux d’intérêt. »

Les attentes d’une baisse des taux plus tard dans l’année se reflètent dans les messages des gestionnaires d’actifs aux conseillers en services financiers pendant la saison des REER. « On a beaucoup parlé d’immobiliser les rendements à plus long terme », ajoute-t-il.

Au sein de l’univers des fonds d’investissement, il existe des différences significatives dans la répartition des actifs entre les fonds communs de placement et les fonds négociés en Bourse (FNB). Alors que les fonds équilibrés représentaient 47 %, soit près de la moitié des actifs des fonds communs de placement à la fin de 2023, ils ne constituaient que 4 % des actifs des FNB, selon l’IFIC.

Les FNB équilibrés et d’allocation d’actifs n’ont pas gagné de parts au sein du secteur des FNB au cours de l’année écoulée, mais ils ont suivi le rythme de la croissance globale des actifs. Il s’agit d’un développement assez récent dans le secteur des FNB au Canada, qui existe depuis 34 ans et qui s’est toujours consacré à des produits qui ciblent une seule catégorie d’actifs.

Les fonds communs de placement équilibrés totalisaient 901 G$ d’actifs à la fin de l’année 2023, mais les FNB multiactifs ne détenaient qu’environ 16 G$, dont une partie dans des portefeuilles tout en actions. Malgré cela, les FNB d’allocation d’actifs ont augmenté en nombre et en actifs sous gestion au cours des dernières années.

Le principal fournisseur est Placements Vanguard Canada. Depuis 2018, Vanguard a créé une gamme de six FNB de répartition d’actifs. Les cinq parmi eux qui investissent à la fois dans les actions et les obligations ont des actifs combinés de 8,3 G$.

Une bonne partie des ventes de FNB de répartition d’actifs provient des clients du courtage à escompte, y compris les investisseurs plus âgés qui épargnent en vue de la retraite. Les FNB de répartition d’actifs conviennent également aux parents qui ont ouvert des REEE au bénéfice de leurs enfants.

Selon Carlos Cardone, de nombreux investisseurs autonomes ont adopté les FNB multiactifs pour remplacer les FNB à exposition unique ou la détention directe d’actions et de titres à revenu fixe. De plus, en raison des frais de gestion beaucoup plus faibles des FNB équilibrés, les investisseurs en ligne les préfèrent massivement aux fonds communs de placement équilibrés.

« L’un des facteurs clés que nous avons identifiés comme étant très positifs pour que ces produits gagnent du terrain a été la tarification », souligne Carlos Cardone.

Les frais des FNB d’allocation d’actifs reflètent le niveau de gestion active des actifs sous-jacents ou les changements tactiques dans la répartition des actifs. Au bas de l’échelle, les investisseurs sensibles au prix peuvent choisir parmi des FNB équilibrés dont les ratios de frais de gestion sont de l’ordre de 20 à 25 points de base.

Carlos Cardone prévoit une expansion continue des FNB équilibrés. « Certains clients [émetteurs de fonds] me disent que c’est peut-être un domaine dans lequel ils veulent planter un drapeau. »

Les nouveaux concurrents attendus se joindraient à un nombre croissant de manufacturiers de produits multiactifs existants, dont BlackRock, BMO Gestion globale d’actifs, Gestion globale d’actifs CI, Gestion d’actifs CIBC, Fidelity, Horizons ETFs Management (Canada), iA Clarington, Invesco Canada, Mackenzie, Purpose et Gestion de Placements TD.

Les sociétés de FNB qui ne se sont pas encore lancées dans les fonds multiactifs peuvent s’inspirer de l’expérience de Fidelity. La société a déclaré début février que ses quatre FNB Fidelity All-in-One (FNB simplifiés), lancés en 2021 et 2022, continuaient de bénéficier d’une dynamique de vente positive et avaient récemment dépassé le milliard de dollars d’actifs.

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L’esprit d’innovation du Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lesprit-dinnovation-du-canada/ Wed, 09 Feb 2022 09:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85052 Cet esprit a motivé la création de FNB au Canada : aujourd’hui, il inspire de nouvelles offres.

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Depuis le lancement du premier fonds négociés en Bourse (FNB) au monde en 1990 jusqu’au lancement des premiers FNB en cryptomonnaie en 2021, le développement des FNB canadiens a été stimulé par une orientation vers l’innovation.

Fait important : pour l’Association canadiennes des FNB (ACFNB), l’émergence continue de nouveaux produits a généré une solide gamme de FNB pour les conseillers et leurs clients . Le choix est abondant et l’éventail des offres est remarquable. Un cadre réglementaire souple et favorable a permis d’élaborer des solutions thématiques de base et spécialisées qui peuvent répondre à un éventail complet d’objectifs et de priorités en matière d’investissement. De plus, une industrie réceptive s’est positionnée pour saisir les occasions et répondre à la demande en offrant continuellement diverses options aux investisseurs.

Pour 2021, selon les rapports de Banque Nationale Marchés financiers, 202 FNB ont été lancés, fracassant tous les records précédents. Le nombre total de FNB s’est élevé à 1 177.

L’ampleur des FNB canadiens peut satisfaire pratiquement n’importe quel portefeuille de clients

Je veux explorer ce qui sous-tend cet accent sur l’innovation et son impact. Mon objectif est d’accroître la sensibilisation des conseillers à ce que les FNB canadiens offrent et à la façon dont ils peuvent contribuer à des portefeuilles durables et personnalisables pour leurs clients, ainsi qu’à des pratiques professionnelles plus efficaces et satisfaisantes.

L’un des principaux points à retenir est que la gamme de FNB offerts au Canada peut répondre à presque toutes les exigences du portefeuille de vos clients. Et il y en a encore davantage dans le pipeline du développement de produits. Il n’est donc absolument pas nécessaire d’effectuer des achats transfrontaliers et d’assumer les conséquences fiscales associées aux fonds non nationaux.

Une ressource produite par l’ACFNB appuie la rédaction de cet article. Si vous ne connaissez pas notre guide détaillé destiné au secteur canadien des FNB – Une feuille de route (à cetfa.ca), il vaut la peine de le lire. Le guide retrace les origines des FNB à la présence des Toronto Index Participation Units (TIPS) à la TSX en mars 1990, « qui ont validé le concept des FNB ». Il décrit ensuite la prochaine phase des progrès techniques et du marché aux États-Unis et de l’adoption des FNB par les investisseurs partout dans le monde. Mais, comme il le confirme, le Canada « joue dans la cour des grands » en ce qui concerne l’innovation des FNB et la création de nouveaux produits.

En 2000, le premier FNB d’obligations au monde a été offert au Canada. Comme l’a indiqué Investment Executive en janvier 2018, pour 2017, « l’industrie a accueilli un nombre record de 11 nouveaux fournisseurs et a assisté au lancement de 169 nouveaux produits – un autre record ». De nouveaux FNB liés au cannabis ont été lancés cette année-là, et le lancement de FNB de cryptomonnaie a été envisagé pour la première fois. En 2019, les investisseurs canadiens pouvaient acheter leurs premiers FNB offrant une exposition à des comptes d’épargne à intérêt élevé et au secteur des sports électroniques, à des FNB alternatifs liquides, à des FNB liés au cannabis et à six fonds offrant une exposition aux technologies de la chaîne de blocs et aux technologies de registre décentralisé. La demande croissante a entraîné le lancement au Canada de 65 fonds ESG répertoriés à la fin juin 2021, soit plus que pour l’ensemble de 2020. Selon les reportages des médias, nous croyons que l’appétit pour la création d’autres fonds n’est pas épuisé.

L’an dernier, selon les rapports Banque Nationale, « plusieurs nouveaux thèmes sont apparus au Canada qui n’existaient pas auparavant, comme les semi-conducteurs, le métavers, l’exploration spatiale, les psychédéliques, la technologie du lithium et des batteries, etc. ».

Soyons clairs, nous ne prétendons pas que l’innovation en matière de FNB s’est produite ou se produit exclusivement au Canada. Une longue liste de produits inédits aux États-Unis et à l’échelle internationale est bien documentée. À titre d’exemple, comme l’a expliqué Deborah Fuhr, fondatrice et associée directrice d’ETFGI, dans un article que nous avons publié en ligne en septembre dernier, bien que le marché européen ne représente que 16 % de l’actif géré total des FNB à l’échelle mondiale, il s’agit de la plaque tournante pour les FNB ESG, avec 290 produits et 154 milliards de dollars américains sous gestion. Cependant, les producteurs canadiens sont actifs sur le front des FNB ESG. Comme l’a indiqué NBC Financial Markets en décembre dernier, le nombre de FNB ESG a doublé, passant d’environ 50 en 2020 à 100 en 2021. La variété des types de produits ESG est « également en plein essor ».

L’industrie canadienne des FNB est souple, réceptive et axée sur des solutions novatrices

Compte tenu de la taille relativement petite du marché canadien, surtout par rapport à notre voisin du sud et aux économies avancées en Europe, l’ampleur et le rythme de l’innovation dans le marché canadien des FNB sont frappants.

Ironiquement, la petite taille de l’industrie des FNB du Canada (dans un contexte mondial) a joué en sa faveur grâce à sa souplesse et à l’attention qu’elle porte sur deux principaux centres d’expertise. C’est ce que nous a révélé Deborah Fuhr l’an dernier lors d’une vidéoconférence depuis le Royaume-Uni. Une liste de plus en plus longue de premières de produits appuie l’affirmation selon laquelle notre industrie de l’investissement national est bien préparée pour offrir de nouvelles solutions qui répondent à la demande réelle ou prévue.

Cependant, nous croyons qu’il y a encore beaucoup à dire au sujet de l’innovation liée aux FNB. Pour avoir une meilleure idée de ce qui a motivé et façonné le développement de nouveaux produits de FNB canadiens, l’ACFNB a consulté une source bien informée. Lorsqu’on lui a demandé ce qui avait propulsé la croissance et l’innovation dans l’industrie canadienne des FNB, Carlos Cardone, directeur général principal chez Investor Economics, a donné un aperçu des jalons et des tendances macroéconomiques clés.

Les entreprises canadiennes de FNB ont commencé par offrir des produits et des catégories de produits faciles à trouver dans de multiples segments des pratiques institutionnelles et du détail, a‑t‑il dit. Au départ, cela signifiait des offres de FNB indiciels qui étaient simples en grande partie. Il y a une dizaine d’années, le secteur des fonds était soit entièrement passif, soit entièrement actif.

Toutefois, les sociétés canadiennes de FNB ont rapidement vu là l’occasion d’offrir la gestion active dans les produits passifs en offrant des fonds bêta stratégiques (ou « semi-actifs »). Il ne s’agissait pas nécessairement de solutions sans précédent, mais elles ont été bien accueillies par les conseillers canadiens, même si l’adoption de FNB à gestion active a traîné de la patte aux États-Unis.

Depuis ses débuts, le pipeline de produits de FNB canadiens a fait preuve de créativité dans le lancement de nouveaux produits aux catégories, stratégies et styles novateurs (p. ex., les FNB de crypto-actifs) qui n’étaient généralement pas offerts dans le secteur des fonds communs de placement, selon Carlos Cardone.

Au fur et à mesure que les pratiques de conseils ont évolué et mûri, les sociétés de FNB ont réagi en proposant de nouvelles options pour suivre des secteurs et des volets particuliers et offrir une exposition ciblée (p. ex., aux sociétés du secteur des semi-conducteurs). Et à mesure que ces produits de FNB spécialisés sont devenus plus largement offerts, les conseillers ont de plus en plus délaissé la sélection et la gestion de portefeuilles d’actions et d’obligations individuelles pour leurs clients.

Le besoin de solutions efficaces de gestion de pratique a stimulé l’innovation dans les créneaux des FNB

Les conseillers canadiens veulent des solutions de gestion de pratique moins coûteuses et un accès efficace à des catégories d’actifs de créneau. Grâce aux FNB, les conseillers ont maintenant beaucoup plus de facilité à mettre en œuvre de telles stratégies pour leurs clients. Certaines équipes de développement de produits FNB ont également été à l’affût de nouvelles occasions qui pourraient répondre aux besoins potentiellement insatisfaits des conseillers, a déclaré Carlos Cardone. Ils ont consulté des membres de l’industrie qui envisagent d’élaborer des solutions internes pour déterminer les occasions où les FNB pourraient être offerts à titre de solution de rechange.

Soutenue par l’offre rapide, diversifiée et attrayante de produits, la substitution des fonds communs de placement par des FNB parmi les investisseurs qui gèrent eux-mêmes leurs placements s’est produite si rapidement que c’est « remarquable », a fait observer Carlos Cardone. Les investisseurs institutionnels ont également profité de la souplesse des FNB. Cela comprend le reconditionnement pour les ventes au détail, la recherche d’une plus grande exposition aux marchés spécialisés ou aux catégories d’investissement ou le véhicule de transition en attendant que l’argent soit transféré ailleurs.

L’histoire de l’innovation des FNB au Canada est riche (sans jeu de mots) et se poursuit avec l’arrivée de la nouvelle année. Bien que je m’abstienne de faire des prévisions détaillées, vous pouvez présumer en toute confiance que de nouvelles solutions de FNB émergeront au cours de 2022 et que leur création sera éclairée par la demande des conseillers et des investisseurs. Compte tenu de leur expérience, ils vous fourniront de nouveaux outils financiers pour vous aider à faire croître votre pratique et à répondre aux besoins uniques en matière d’investissement de vos clients.

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FNB : lumière sur des tendances de 2020 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-lumiere-sur-des-tendances-de-2020/ Wed, 13 Jan 2021 12:00:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77124 FOCUS FNB - L’année 2020 a été riche en activités et en émotions pour le secteur des FNB.

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La pandémie, la volatilité et les interventions des banques centrales ont marqué l’année, tout comme les créations nettes records de fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens et l’émergence des FNB établis en fonction de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Voici un résumé de certaines tendances qui ont été soulevées par différents panélistes à l’occasion de la conférence virtuelle Inside ETFs Canada, en novembre.

Créations nettes record de FNB

Pour les 11 premiers mois de 2020, les créations nettes des FNB canadiens se sont établies à 33,05 milliards de dollars (G$), selon l’Association canadienne des FNB (ACFNB), dépassant ainsi le record annuel de 30,0 G$ établi en 2019. En comparaison, les ventes nettes de fonds communs de placement (FCP) s’élevaient à 23,62 G$ en 2020 et à 14,04 G$ en 2019, selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC).

« Les FNB canadiens continuent de capter la part du lion dans tout l’argent qui arrive dans le secteur des fonds d’investissement provenant des investisseurs de détail. Les ventes de FNB ont déclassé celles de FCP en 2018 et en 2019 et nous sommes sur le point de connaître une autre année dans ce genre. Sur ce plan, la tendance canadienne se rapproche désormais de celle américaine », a indiqué Steven Hawkins, président du conseil de l’ACFNB et chef de la direction de Horizons ETFs Management (Canada), lors d’Inside ETFs Canada.

L’année 2020 a donc été marquée par une croissance du secteur des FNB canadien, dont l’actif sous gestion total est passé de 204,8 G$ au 31 décembre 2019 à 249,7 G$ à 30 novembre. « Le nombre de manufacturiers de FNB a continué de croître, mais le rythme de croissance a ralenti substantiellement dans les deux dernières années. En 2020, il y a eu trois manufacturiers de plus et en 2019, deux de plus. Toutes les principales banques et les manufacturiers de fonds sont dans le secteur des FNB et prennent au sérieux ce secteur sur le plan de la croissance. »

En 2020, les FNB d’actions ont été les meilleurs vendeurs, bien que les marchés financiers aient connu de fortes fluctuations et de la volatilité, notamment en raison de la COVID-19.

FNB résilients durant la tempête

D’ailleurs 2020 a été une année de montagnes russes sur les marchés financiers, ce qui a mis à l’épreuve les FNB. Certains membres de l’industrie financière avaient encore des doutes quant à ces produits, mais les FNB ont prouvé leur résilience en 2020, selon Vivian Hsu, directrice FNB, chez Fidelity.

« Depuis que les FNB existent, certains craignaient qu’ils ne soient pas assez liquides ou qu’ils causent des krachs boursiers. Or, ils ont réussi un test important durant la crise de 2008. Puis, en 2020, bien que la liquidité se soit détériorée durant le marché baissier, plus spécifiquement dans le secteur des titres à revenu fixe, les FNB, à titre d’outils de négociation, ont continué de s’échanger de manière efficiente. Ils ont fourni de la liquidité pour les conseillers et les investisseurs et ont servi de mécanisme de détermination de prix des actifs sous-jacents », a-t-elle expliqué.

Dans un rapport sur le comportement des FNB durant cette crise de liquidité dans le marché des titres à revenu fixe, Banque Nationale Marchés financiers notait que les FNB obligataires étaient devenus à un moment l’une des seules sources de liquidité.

On connaît la suite des choses. Les banquiers centraux, y compris la Banque du Canada, sont intervenus en mars afin d’acheter des titres à revenu fixe dans le but de rétablir la confiance dans ce marché et d’injecter de la liquidité dans le système.

D’ailleurs, le fait que la Réserve fédérale américaine (Fed) ait acquis des FNB d’obligations a été remarqué en 2020, selon Dina Ting, vice-présidente principale et chef de la gestion de portefeuille indicielle mondiale chez Franklin Templeton.

« C’est un geste sans précédent, mais c’était la meilleure manière d’avoir accès à un segment particulier du marché. La Fed a beaucoup d’influence, mais est limitée dans ce qu’elle peut faire lorsqu’elle intervient directement sur les marchés. Le fait qu’elle ait agi dans ce segment de marché et qu’elle l’ait fait aussi rapidement par rapport aux attentes des gens explique pourquoi le marché s’est comporté comme il l’a fait [en 2020] », a-t-elle souligné.

Dans un récent article, Michael Cooke, vice-président principal et responsable des FNB chez Placements Mackenzie, expliquait d’ailleurs pourquoi l’utilisation des FNB par les fonds de pension, les gestionnaires d’actifs, les banques centrales, les conseillers et les investisseurs privés a historiquement augmenté pendant les périodes de volatilité.

La distribution de FNB change

Le secteur de la distribution des FNB pour les investisseurs de détail connaît quelques changements quant au profil des acteurs qui se concurrencent. En effet, les courtiers de plein exercice représentaient collectivement 55 % de la détention de FNB de détail en juin 2020, selon des données d’Investors Economics citées par Steven Hawkins. En décembre 2016, cette part représentait 60 %.

Malgré cette baisse de part de marché, les conseillers en placement continuent de dominer dans le secteur des FNB. « Nous allons continuer de servir les conseillers en placement comme nos meilleurs clients », a affirmé Steven Hawkins.

De décembre 2016 à juin 2020, les gains de parts de marché les plus spectaculaires reviennent aux robots-conseillers dont la part est passée de 0,8 % à 6,0 %, selon les mêmes données d’Investors Economics.

LIRE AUSSI : Les robots-conseillers prennent de l’ampleur

Cette croissance des robots-conseillers a poussé la plupart des manufacturiers de FNB à lancer leur famille de FNB de répartition d’actif, aussi désigné « one ticket solution », une sorte de FNB de FNB qui vise à offrir un portefeuille contenant plusieurs catégories d’actifs aux détenteurs de parts.

« Les gens cherchent à avoir des solutions tout-en-un. C’est la façon dont l’industrie des FNB concurrence directement les robots-conseillers », a indiqué Steven Hawkins.

D’ailleurs, selon lui, la répartition traditionnelle « 60 % actions – 40 % obligations » ne fonctionnerait plus. Les clients devraient avoir une portion supérieure en actions dans leurs portefeuilles en raison de la hausse de leur espérance de vie, de la faiblesse des taux d’intérêt et du potentiel de croissance limité des titres à revenu fixe s’il y avait une hausse des taux d’intérêt. C’est pourquoi on observe de plus en plus de FNB de répartition d’actif avec une part importante en actions ainsi que des FNB de répartition d’actif qui sont « 100 % actions ».

Par ailleurs, de décembre 2016 à juin 2020, la part de marché des courtiers à escompte en ligne sur le plan de la détention de FNB de détail est passée de 33,2 % à 34,1 %. La pandémie pourrait stimuler l’utilisation de FNB par l’intermédiaire de ce canal de distribution notamment puisque de nombreux nouveaux clients ont ouvert un compte de courtage auprès de ces firmes durant le confinement lié à la pandémie.

« Nous avons vu le plus d’ouverture de compte de courtage à escompte en ligne en avril en raison de la COVID-19, car les gens ont voulu s’approprier leurs propres finances et parce que davantage de gens avaient le temps libre pour le faire », a noté Steven Hawkins.

La technologie peut rendre l’expérience du client plus agréable, plus simple et plus facile. Ce faisant, les robots-conseillers et les courtiers en ligne permettent ainsi de desservir des marchés négligés, comme les jeunes clients et les clientes, a expliqué Kalee Boisvert, conseillère en placement chez Raymond James.

« Et c’est une bonne chose. Ça met de la pression sur les conseillers afin d’intégrer cette simplicité à notre offre. Nous devons être soucieux des coûts, car ces outils mettent une pression sur nos coûts. De plus, ça nous force à réellement montrer notre valeur ajoutée. Nous ne sommes pas seulement des courtiers en valeurs mobilières. Nous effectuons des plans financiers, de la planification successorale, nous implantons des stratégies fiscales. Nous avons une vision holistique de la vie financière des gens et nous devons leur démontrer quels effets cela crée », a noté Kalee Boisvert.

Un conseiller peut aussi offrir un coaching comportemental au client afin d’éviter qu’il ne vende ses placements au mauvais moment. Ces conseils peuvent représenter 150 points de base de rendement additionnel par an, selon une étude de Vanguard citée par Sucheta Rajagopal, conseillère en placement et gestionnaire de portefeuille chez Mackie Research Capital Corp, lors d’un panel.

« Certaines personnes vont négocier elles-mêmes leurs titres, puis se rendre compte au bout d’un moment qu’ils ont peut-être besoin d’un conseiller. De plus, tout un chacun traverse le long périple de l’investissement, mais se situe parfois à différents endroits dans celui-ci. Quelqu’un peut avoir un nouveau bébé à la maison et soudainement considérer que regarder son portefeuille n’est plus une priorité », a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, la détention institutionnelle de FNB est en hausse, comme l’indiquait un récent article de Finance et Investissement.

Les FNB ESG prennent de l’ampleur

 Tel que le rapportait récemment Finance et Investissement, l’année 2020 s’annonçait décisive sur le plan de l’intérêt pour les FNB établis en fonction de critères ESG. Celui-ci reste marginal, mais en croissance et des panélistes l’ont évoqué lors de l’événement.

 Les démarcheurs de Fidelity (wholesellers) reçoivent beaucoup de question à ce sujet, selon Vivian Hsu, ce qui démontre l’intérêt croissant des conseillers et de leurs clients. En novembre, l’actif sous gestion en FNB de type ESG s’établissait à environ 1,5 G$, avec une quarantaine de produits, dont plusieurs lancés en 2020, a-t-elle noté. Elle a souligné que les fournisseurs de données de marchés diffusaient désormais davantage de données du genre.

« Ça fait désormais partie de nos vies. La question de la définition de l’ESG reste cependant encore en évolution. Au fur et à mesure que la croissance de ce type de produits continuera, les définitions deviendront plus développées et plus claires dans les années à venir », a noté Vivian Hsu.

L’ACFNB a d’ailleurs écrit une chronique intéressante sur les définitions dans le secteur de l’ESG.

Alors que les questions environnementales et de changement climatiques étaient déjà présentes dans les conversations avec les clients en 2019, l’année 2020 a mis l’accent sur l’aspect social de l’ESG, selon Sucheta Rajagopal. En effet, la pandémie a mis en lumière la façon dont les entreprises ont traité leur communauté, leurs employés et leur chaîne d’approvisionnement durant cette période. De plus, le mouvement Black lives matter a accentué l’importance des enjeux raciaux et de l’égalité des chances.

« Alors que plusieurs de ces thèmes étaient basés sur des valeurs et en connaître davantage était quelque chose d’agréable, nous avons assisté en 2020 à un changement important qui fait que ces questions ont des implications financièrement significatives », a dit Sucheta Rajagopal.

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