FundServ – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 16 Feb 2024 13:34:50 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png FundServ – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Leaders de l’investissement ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/leaders-de-linvestissement-esg/ Tue, 13 Feb 2024 23:38:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98809 Leur firme a connu une poussée de croissance.

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Expert du domaine de l’investissement responsable (IR), ­AlphaFixe ­Capital vient de connaître une forte croissance. Au 30 juin 2023, la société de gestion de placements spécialisée en revenu fixe gérait un actif de 13 milliards de dollars (G$) répartis en 84 mandats, par rapport à 7,1 G$ répartis en 83 mandats un an plus tôt. L’actif géré a crû à un rythme annuel composé de 29 % de janvier 2020 à juin 2023.

Ce progrès découle non seulement du bon rendement de ses portefeuilles et fonds, mais aussi de son inclinaison vers l’IR.

Fondée en 2008, ­AlphaFixe inclut l’analyse des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) depuis 2009 dans toutes ses solutions d’investissement, qui sont également « zéro combustible fossile ». Ses stratégies liées aux enjeux climatiques, qui sont les premières du genre au ­Canada, comptent près de 2,4 G$ en actifs sous gestion, incluant 800 M$ dans le fonds d’obligations vertes, lancé en 2017. AlphaFixe a remporté la catégorie Revenu fixe du ­Grand ­Championnat canadien ­ESG en novembre 2022.

« ­Les obligations vertes, pour quelqu’un qui n’a pas encore commencé à investir dans l’économie du futur, une économie avec moins de carbone, c’est la transaction la plus facile à faire », affirme ­Stéphane Corriveau, président et directeur principal d’AlphaFixe.

Ses critères et son rendement sont les mêmes que ceux des fonds d’AlphaFixe, « mais on vient diminuer l’empreinte carbone de 80 % dans les portefeuilles par rapport à l’indice de référence, ­explique-t-il. Donc, pour ceux qui étaient un peu moins verts et un peu plus taux, on le montre depuis 2017 : quand on investit dans des obligations vertes, on ne laisse pas de rendements sur la table ».

AlphaFixe gère le plus gros fonds négocié en ­Bourse ­ESG en investissement durable de revenu fixe au ­Canada, comptant plus d’un milliard d’actifs sous gestion.

La firme de ­Montréal est aussi le plus important gestionnaire institutionnel canadien de prêts bancaires, avec près de 1,5 G$ d’actifs sous gestion dans cette stratégie. Le fonds commun AlphaFixe – RendementPlus a généré près de 112 points de base (pb) de plus que l’indice ­FTSE Univers par année jusqu’ici, en date du 30 septembre 2023. Cela classe ce fonds parmi les stratégies « ­Core ­Plus » les plus performantes au ­Canada, avec une valeur ajoutée de plus de 120 pb annualisée depuis 2015, mentionne Stéphane Corriveau.

Quant à la solution composite univers d’AlphaFixe, elle a une valeur ajoutée annualisée de 89 pb sur l’indice ­FTSE Univers depuis sa création en 2008.

Le gestionnaire poursuit aussi le développement de nouvelles solutions. AlphaFixe a ainsi lancé un fonds de crédit de court terme ainsi qu’un fonds de crédit alternatif en 2023.

Sur le plan du développement des affaires, les solutions de placement d’AlphaFixe sont maintenant accessibles par l’intermédiaire de Fundserv et Banque Nationale Investissements par l’entremise de véhicules uniques qui cumulent plus de 2,3 G$. La firme a également fourni des efforts pour assurer une présence plus grande auprès des courtiers au détail ainsi que des firmes de gestion de patrimoine multifamilial. Elle rejoint ainsi de nouvelles clientèles, alors qu’elle s’adressait surtout aux investisseurs institutionnels depuis ses débuts.

Le jury du ­Top des leaders a été séduit par les innovations qui jalonnent le parcours d’AlphaFixe ainsi que par ses résultats et sa croissance. C’est pourquoi il a nommé Stéphane Corriveau, son cofondateur, lauréat de la catégorie ­Sociétés de gestion indépendante pour 2023. Il avait remporté le même titre en 2018.

« ­Stéphane Corriveau est un dirigeant exceptionnel, dont la firme connaît une croissance remarquable des actifs et une bonne performance des fonds qu’elle gère. Ses solutions d’investissement, qui incluent le suivi des facteurs ­ESG depuis 2009, ainsi que son engagement envers la communauté au sein du Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ) et de l’Association de la retraite et des avantages sociaux du Québec (ARASQ), sont dignes de mention. Bravo ! » mentionne le jury.

Comment expliquer le parcours d’AlphaFixe ? « ­On maîtrisait notre métier. Ça faisait déjà de 10 à 15 ans qu’on le pratiquait. On avait eu beaucoup de succès et on était confiants », répond Sébastien Rhéaume, directeur principal et cofondateur d’AlphaFixe avec Stéphane Corriveau et un autre partenaire qui a quitté l’entreprise depuis.

Sébastien ­Rhéaume convient néanmoins que souvent, cela ne suffit pas pour assurer l’essor d’un gestionnaire. Les gestionnaires sont bons dans leur métier, ils sont devant leurs écrans et font leurs affaires, mais trop souvent, ils n’investissent pas d’efforts pour ouvrir des portes, analyse-t-il.

« ­AlphaFixe, ce n’est pas un one man show. Nous avons développé une équipe robuste – qui est passée de cinq au départ à 22 personnes aujourd’hui – et nous avons pu compter sur ­Stéphane [Corriveau], qui est également gestionnaire et comprend très bien le métier, pour aller cogner aux portes en ayant justement la capacité de bien présenter les choses et de développer des relations de confiance », affirme Sébastien ­Rhéaume.

Dans les dernières années, le gestionnaire a remporté des mandats de 500 M$, de 1 G$ et même de 2 G$, confirme Stéphane Corriveau. Il en est heureux, mais il se dit reconnaissant envers les premiers clients qui leur ont fait confiance, malgré l’absence d’historique de rendements.

Outre la stabilité et la qualité de l’équipe, Stéphane Corriveau ajoute que l’un des avantages d’AlphaFixe est de ne sêtre jamais « laissé distraire ».

« Ça fait 15 ans qu’on fait juste du revenu fixe. On est resté fidèles à ce qu’on faisait au départ, on est bons ­là-dedans et on est disciplinés. Cette concentration nous a permis d’innover », ­juge-t-il.

AlphaFixe investit depuis 15 ans dans l’investissement responsable, et aujourd’hui, il s’agit d’un segment en demande. « ­Les gens cherchent des solutions d’impact et il n’y en a pas encore tellement de disponibles en revenu fixe, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’autres joueurs dans ce créneau », constate Sébastien Rhéaume.

Malgré cela, il faut continuer d’innover, ­estime-t-il. « ­Nos obligations vertes reposent sur un modèle qui encourage le bon comportement », en récompensant par exemple une entreprise qui investit dans un projet qui va réduire l’empreinte carbone. Toutefois, la structure du produit fait qu’il ne peut pas investir dans une société du secteur pétrolier.

Or, pour décarboniser l’économie, il faut également encourager ces dernières à réduire leur empreinte environnementale et non seulement augmenter le coût en capital des entreprises polluantes. C’est pourquoi AlphaFixe développe actuellement une solution de transition, confirme ­Stéphane Corriveau. « ­Le chef des finances de ­Suncor, quand on frappe à sa porte et qu’on dit : J’ai 100 M$ ou 200 M$ de capital qui est disponible, je vais te le prêter, mais je veux comprendre comment tu décarbonises, on vient d’ouvrir une porte qui était fermée avant », ­dit-il en confirmant que des discussions avec des émetteurs albertains ont été amorcées à cet égard.

Par ailleurs, ­Sébastien ­Rhéaume et Stéphane ­Corriveau ont contribué à l’idéation du PGEQ, qui a vu le jour en 2016 grâce aux travaux menés par le Chantier Entrepreneuriat de ­Finance Montréal ainsi qu’à la collaboration de nombreux acteurs de l’industrie, sous la gouverne de ­Vital ­Proulx, alors président d’Hexavest, et de ­Stéphane Corriveau.

L’actif sous gestion pour le ­PGEQ atteint maintenant plus de 450 M$ répartis entre 14 gestionnaires émergents (dont quatre nouveaux en 2022).

« ­Je suis très fier de ça parce qu’on a mis beaucoup de temps ­là-dedans pour se créer des concurrents pour que la place financière de ­Montréal et du Québec soit plus grande et plus prospère », ­estime-t-il. 

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Compte à rebours commencé https://www.finance-investissement.com/edition-papier/front/compte-a-rebours-commence/ Mon, 05 Jun 2023 04:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94274 Coût total des fonds.

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À moins que le projet n’obtienne pas l’approbation ministérielle, le rehaussement des obligations en matière d’information sur le coût total des fonds d’investissement et des contrats individuels de fonds distincts entrera en vigueur le 1er janvier 2026. Les clients auront droit à un portrait complet dès 2027, sous forme d’un rapport annuel des coûts de l’année 2026.

L’industrie travaillera de concert avec l’Autorité des marchés financiers (AMF) et les autres membres des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) et du Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA). Même s’il est un peu tôt pour savoir où sera le diable dans les détails, l’industrie financière s’attend à devoir relever divers défis technologiques d’ici la livraison du premier rapport.

Un nouveau venu arrivera ainsi dans les discussions avec les clients:le «ratio des frais du fonds», qui représente la somme du ratio des frais de gestion (RFG) et du ratio des frais d’opérations.

Ce coût total sera exprimé en pourcentage pour chacun des fonds détenus dans le portefeuille du client et, surtout, il sera exprimé en dollars pour l’ensemble des fonds. Pour les fonds distincts, la divulgation des frais inclut également le coût total des garanties d’assurance, aussi exprimé en dollars.

Par ailleurs, plusieurs propositions de l’avis de consultation de 2022 ont changé. Au premier chef, les ACVM avançaient l’idée de « rapports périodiques » mensuels ou trimestriels. Les nouvelles dispositions n’exigent qu’un seul rapport annuel.

Alors que les ACVM envisageaient d’inclure les fonds de travailleurs et les fonds sous le régime d’une dispense de prospectus dans la réglementation, ils en sont désormais exclus. Enfin, des modifications ont été apportées quant aux informations à inclure dans le rapport et au format final de ce rapport.

Après l’entrée en vigueur de la phase 2 du Modèle de relation client-conseiller (MRCC2) dans le secteur des fonds d’investissement et des valeurs mobilières, les clients n’avaient qu’une demi-fenêtre ouverte sur les coûts réels de leurs investissements:les frais facturés par leur représentant et son courtier. Ils sauront désormais quels coûts leur imposent les sociétés de fonds d’investissement qu’ils détiennent. Et les ACVM visent une divulgation de ces coûts transparente et facile à comprendre.

« Cette divulgation permettra une meilleure compréhension de la nature des frais, leur raison d’être ainsi qu’une meilleure comparaison entre les divers fonds, explique Éric Landry, vice-président, solutions de placement chez Desjardins. Auparavant, seule la rémunération des conseillers, pour le conseil prodigué, était précisée. Dorénavant, le détail de tous les frais composant le RFG sera divulgué. »

Tant chez les acteurs du secteur des fonds d’investissement que chez les assureurs, on appuie les nouvelles propositions. « Nous promouvons la divulgation du coût total depuis 2017 », affirme Andy Mitchell, président et chef de la direction de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC). Même son de cloche du côté des assureurs : « On embarque dans cette réforme de façon très positive », affirme Lyne Duhaime, présidente pour le Québec de l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP) et vice-présidente, politiques et réglementation des marchés, ACCAP Canada.

« Un point important:l’information va être uniformisée, poursuit-elle. Auparavant, les fonds communs et les fonds distincts avaient des règles différentes, mais désormais les investisseurs pourront comparer très clairement les frais pour les deux types de produits. »

Voies de distribution

La livraison des rapports annuels aux investisseurs suivra des chemins différents pour chaque industrie. Du côté des fonds d’investissement, les manufacturiers sont tenus de colliger toutes les informations requises et de les transmettre aux firmes de courtage qui, de leur côté, produiront le rapport annuel et l’achemineront vers leurs clients.

L’avis de consultation d’avril 2022 mettait en avant l’idée que, si les courtiers et les conseillers jugeaient l’information transmise par les manufacturiers non fiable ou trompeuse, ils seraient tenus de « faire des efforts raisonnables pour l’obtenir par d’autres moyens ». Il en a résulté une levée de boucliers, de telle sorte que la responsabilité de produire et de diffuser une information exacte et complète incombe désormais uniquement aux manufacturiers.

On permettra le recours à des approximations, pour autant qu’elles ne rendent pas trompeuse l’information communiquée par les courtiers inscrits ou les conseillers inscrits à leurs clients. « En effet, dans certaines circonstances, il pourrait être impossible d’arriver à de l’information exacte à un coût et dans un délai raisonnable ou bien ne pas y avoir de différences importantes entre l’information exacte et une approximation raisonnable », lit-on dans le projet d’instruction générale.

Du côté des fonds distincts, autant la collecte des informations que la production du rapport annuel et son envoi aux clients relèveront directement des assureurs. À cause d’une structure légale différente dans le secteur de l’assurance, relève Lyne Duhaime, les courtiers et les agents généraux ne sont pas inclus dans le circuit. « Par exemple, dit-elle, la structure légale d’agent général n’existe tout simplement pas dans certaines provinces. »

Travail sur les données

Les nouvelles dispositions imposent une large révision des systèmes informatiques. « Les chiffres et les données sont déjà là (dans les systèmes informatiques), reconnaît Andy Mitchell. Mais rassembler ces informations et les aligner pour divulguer les choses dans un format simple, ça implique un effort vigoureux. »

Selon Andy Mitchell et Lyne Duhaime, le défi de produire le rapport annuel requis n’engage pas seulement les manufacturiers de fonds. Il faudra faire intervenir plusieurs autres acteurs, en premier lieu Fundserv, qui est le point central d’intégration et de diffusion des données, mais aussi des fiduciaires de titres, des agences de transfert, sans oublier les systèmes des courtiers qui devront accueillir les informations.

Lyne Duhaime soulève les problèmes que pourront susciter les systèmes « legacy »(patrimoniaux), problèmes que souligne également Éric Landry. « Pour les manufacturiers utilisant des systèmes internes n’ayant pas eu à évoluer depuis un certain temps, la situation pourrait être plus problématique, dit ce dernier. Il s’agit d’un changement important, car les systèmes n’ont pas été initialement conçus pour assurer la divulgation du détail des frais. Par ailleurs, ces nouveaux traitements s’appliqueront à une multitude de fonds. On parle donc d’une quantité importante de nouvelles informations. »

Prévoit-on de frapper des noeuds? Certes, mais reste à cerner lesquels, répond Lyne Duhaime. « C’est un peu tôt pour parler du détail. Les choses viennent d’être annoncées. » Pour traiter de problèmes précis, « il semble déjà acquis que les régulateurs mettront en place un forum d’échange avec les intervenants de l’industrie pour aborder les situations problématiques », fait ressortir Marjorie Minet, vice-présidente exécutive, services conseil en gestion de patrimoine chez Desjardins.

Période transitoire

Il reste encore trois années et demie avant que les investisseurs reçoivent les premiers rapports annuels ajustés aux nouvelles normes, soit en janvier 2027. Selon Andy Mitchell, ce n’est pas trop de temps. « Nous prévoyons 18 mois de développement, puis 2025 et 2026 pour tester et finalement montrer les premiers rapports aux clients en janvier 2027 », indique Andy Mitchell.

Le communiqué conjoint du 20 avril, dans lequel les ACVM annonçaient les nouvelles dispositions, affirme que de « vastes consultations » ont été menées notamment auprès des groupes de défense des investisseurs. Or, sur le sujet de l’échéance d’implantation, les défenseurs qui ont soumis un mémoire aux ACVM ont unanimement réclamé un délai d’un an au maximum, soit l’année 2024.

Dans son mémoire, Dan Hallett, vice-président et directeur de la recherche à Highview Financial, rappelle qu’en 1997, il avait déjà implanté un rapport de coût total dans une application. « Si une petite ftntech en démarrage a été capable de mettre en marche une divulgation de coût total en quelques mois seulement, je suis certain que l’industrie d’aujourd’hui, dotée de ressources et de technologies beaucoup plus robustes, peut effectuer ces changements en un an environ. »

Dan Hallett jugeait ce délai tout à fait raisonnable et juste, surtout que tous les changements actuels avaient déjà été mis de l’avant il y a près de 20 ans, dès 2004, par la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario, rappelait-il dans son mémoire.

« L’adoption d’un calendrier plus court n’aurait pas été réaliste, car exiger que les premiers rapports annuels améliorés soient reçus pour l’année 2025, plutôt que pour l’année 2026, aurait permis une période de transition de seulement 20 mois au maximum, lit-on dans l’avis des ACVM et du CCRRA. Nous ne prévoyons pas de prolonger davantage la période de transition. »

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Outil pertinent et critiqué https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/outil-pertinent-et-critique/ Tue, 22 Nov 2022 05:04:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90453 APEXA suscite d'autres appréhensions.

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Depuis son lancement en 2017, la plateforme d’APEXA suscite des inquiétudes et beaucoup de questions. Et son acquisition au printemps dernier par la société américaine MIB Group n’a rien fait pour arranger les choses. Finance et Investissement tente d’y voir un peu plus clair.

Selon le site web de Policygenius (section « What is the MIB? »), MIB Group est un organisme sans but lucratif, propriété d’environ 800 firmes d’assurance en Amérique du Nord, soit presque toutes les compagnies des États-Unis et du Canada. Son conseil d’administration est presque entièrement composé de représentants d’assureurs.

La société, qui fonctionnait d’abord sous le nom de Medical Information Bureau au moment de sa création en 1902, a pour but de vérifier les erreurs, omissions et fausses représentations dans les demandes de police d’assurance. Policygenius compare son rôle à celui d’une agence de notation de crédit pour le processus de l’assurance vie dans le but d’aider les assureurs à établir un juste niveau de prime d’assurance, à prévenir la fraude et à réduire leurs risques.

Les activités se sont depuis diversifiées, selon Andrea Caruso, vice-présidente directrice et chef de l’exploitation à MIB, et touchent maintenant l’analyse de données et la publication d’études destinées aux assureurs sur des développements et tendances de l’industrie. « À partir de chaque soumission, l’information est analysée par MIB, ce qui nous permet d’être plus efficaces au Canada », dit-elle.

Avec l’acquisition d’APEXA, MIB inaugure un nouveau volet de gestion de la mise sous contrat et de suivi de conformité des représentants.

Lire aussi : Malaise chez des conseillers

APEXA vise à accélérer et à rendre plus efficace le processus de mise sous contrat des représentants, en y intégrant le suivi de conformité. Sur ces plans, le logiciel semble tenir ses promesses. Auparavant, quand la mise sous contrat était effectuée en mode papier, chaque assureur faisait son enquête pour lui-même sur les antécédents de conformité, de crédit et judiciaires de chaque représentant qui demandait de vendre ses polices.

« C’était un peu ridicule que chaque assureur fasse sa propre enquête, souligne Caroline Thibeault, présidente du Groupe SFGT. À présent, c’est centralisé », et chaque conseiller dispose d’un seul dossier qu’il présente aux assureurs avec lesquels il veut faire affaire. Au dossier de base vient se greffer un certain nombre d’informations spécifiques à chaque assureur.

« À présent, poursuit Caroline Thibeault, quand on reçoit une demande de mise sous contrat, on reçoit un document complet, et non à la pièce, sans va-et-vient. Ça accélère le traitement, le conseiller sait au fur et à mesure où en est son dossier. Tout ça nous permet de mettre les contrats en œuvre plus rapidement. C’est un avantage pour toutes les parties. »

APEXA a très tôt été critiqué pour son manque de convivialité, et cette critique circule encore. « Le logiciel n’est absolument pas facile d’utilisation, commente Caroline Thibeault, au point que j’ai dû doubler le nombre d’employés affectés au traitement des contrats et au soutien des conseillers. APEXA me revient aussi cher que mes autres solutions informatiques, mais seulement pour une partie de mes besoins. » Cette critique est largement répercutée du côté des conseillers (lire « Malaise chez certains conseillers en page couverture »).

Phil Marsillo, président et chef de la direction d’IDC Worldsource et membre du comité de gouvernance d’APEXA, voit les choses d’un autre œil. « Les changements sont toujours ardus. Les premières fois, je ne savais pas tout ce dont j’avais besoin pour remplir les formulaires d’APEXA, et j’ai pris beaucoup de temps. Mais maintenant, pour le renouvellement de ma licence au Québec, ça m’a pris 30 secondes. »

Il est en désaccord avec Caroline Thibeault. « Je ne connais personne qui a dû doubler son personnel [de mise sous contrat], observe-t-il. J’ai dû augmenter mon personnel, mais je ne l’ai pas doublé. »

La mise en service d’APEXA a été « un gros choc au départ », reconnaît Michel Kirouac, vice-président et directeur général du Groupe Cloutier, « mais nos employés s’habituent avec le temps. Le logiciel n’est pas fantastique, mais correct ».

Caroline Thibeault en a aussi contre la tarification d’APEXA. « Du jour au lendemain, ils ont doublé mon prix et je n’ai rien à dire. Ils peuvent changer leurs conditions de façon unilatérale. Je suis inquiète : vont-ils encore hausser leurs tarifs ? »

Ses inquiétudes ne semblent pas fondées. « APEXA ne peut changer les tarifs de façon unilatérale en raison du comité de gouvernance, où un tel sujet serait discuté, soutient Manon Gauthier, vice-présidente principale, administration et opérations, assurance et épargne individuelles à iA Groupe financier. Tous les points de vue sont exprimés et il faut qu’une majorité soit d’accord. » Selon les informations qu’a recueillies Finance et Investissement, plusieurs propositions de ce conseil de gouvernance sont consultatives et non décisionnelles. Cependant, il semble qu’au chapitre de la tarification et selon la charte très élaborée de l’entreprise, les positions du conseil soient décisionnelles. « Pour un changement de tarif, APEXA ne peut le faire de façon unilatérale, car ces choses sont discutées au comité de gouvernance », dit Manon Gauthier. L’avis du comité concernant un changement tarifaire serait-il consultatif ou décisif ? « Ce que j’en comprends, c’est décisif », répond-elle.

La vente d’APEXA à MIB rend mal à l’aise autant Caroline Thibeault que Michel Kirouac. Cette transaction, pour laquelle ils n’ont pas été consultés, ne fait qu’accentuer leur impression d’être à la merci de processus qui les concernent au premier chef, mais qui se passent au-dessus de leur tête. Caroline Thibeault parle d’une relation d’amour et haine où APEXA « nous a été imposée ».

En effet, la grande majorité des assureurs impose désormais APEXA à ses agents généraux (AG). C’est le cas d’iA Groupe financier, qui l’exige. « On veut maintenant tous nos AG dans la plateforme », affirme Manon Gauthier. C’est pour répondre à cette exigence que le Groupe Cloutier a commencé il y a seulement trois mois son passage à APEXA.

Qu’adviendrait-il si MIB, à son tour, était vendue à un assureur américain ? demande Michel Kirouac. « D’un seul coup, cet assureur aurait accès aux données de 65 000 conseillers canadiens », s’inquiète ce dernier. Il juge qu’APEXA aurait dû dès le départ être constituée en OSBL, comme c’est le cas pour Fundserv – un souhait que partage Caroline Thibeault.

Rappelons que l’actuelle structure de MIB est celle d’un OSBL.

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Ninepoint mise davantage sur l’énergie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/ninepoint-mise-davantage-sur-lenergie/ Mon, 07 Mar 2022 13:09:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85620 PRODUITS – La firme lance ainsi un fonds de revenu énergétique.

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Partenaires Ninepoint lancera le Fonds de revenu énergétique Ninepoint, un fonds commun de placement alternatif doté d’une série de fonds négociés en Bourse (FNB) qui sera inscrit à la Bourse NEO le 7 mars 2022 et géré par Eric Nuttall.

« Il ne fait aucun doute dans mon esprit que nous sommes dans un marché haussier pluriannuel pour le pétrole. Avec une demande qui devrait croître au moins jusqu’en 2034 et des stocks mondiaux en baisse, nous continuerons à voir une pression à la hausse sur le prix du pétrole », a commenté le gestionnaire de portefeuille du Fonds énergie Ninepoint.

L’objectif du fonds est d’offrir une plus-value du capital en investissement dans des sociétés énergétiques versant des dividendes. Ce fonds commun de placement alternatif liquide offrira une option de série de FNB pour faciliter le rééquilibrage sans période de retenue. Les parts de la série de fonds communs de placement devraient être accessibles par l’entremise de Fundserv, les parts de la série du FNB devraient quant à elles être disponibles à la négociation à la Bourse NEO

« Nous lançons ce fonds de revenu énergétique pour offrir aux investisseurs canadiens dans le domaine de l’énergie un revenu provenant de producteurs de pétrole canadiens qui sont bien placés pour restituer un capital significatif aux actionnaires, en tirant parti de certaines des ressources énergétiques les plus abondantes au monde, et produites de l’une des manières les plus efficaces, éthiques et propres », a expliqué Eric Nuttal.

Avec ce deuxième fonds énergétique, Ninepoint adopte une vision à long terme de la transition vers une économie d’énergie propre, qui se mesure, selon la firme, en décennies et non en années. D’après elle, la demande en pétrole devrait continuer à croître avant d’atteindre un pic. Des politiques sont en place pour aider ensuite à combler le fossé à mesure que le monde se dirige vers un avenir sans carbone.

« En tant qu’investisseurs actifs dans des entreprises énergétiques canadiennes, nous comprenons l’importance d’une transition énergétique ordonnée au cours des prochaines décennies pour maintenir la position du Canada en tant que superpuissance énergétique et chef de file dans l’atteinte des objectifs nets zéro », a précisé Eric Nuttall.

Pour aider les investisseurs à profiter de l’explosion de la demande de pétrole, mais également des projets de compensation des émissions de carbone visant à atteindre des objectifs nets zéro, Ninepoint a lancé récemment le FNB de crédit carbone Ninepoint.

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Percée des fonds à honoraires chez RBC https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/percee-des-fonds-a-honoraires-chez-rbc/ Sun, 01 Mar 2020 05:44:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64703 RBC Assurances offre les fonds distincts à honoraires depuis décembre dernier.

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Ce type de rémunération, qui doit être négocié entre le client et son conseiller, s’applique à la totalité de la gamme de Fonds de placement garanti RBC (FPG RBC), à savoir la Série Placement, la série 1 et la Série 2, qui comporte une option de cristallisation des gains réalisés sur le marché.

Dans une communication aux conseillers, RBC Assurances indique que «les clients savent ainsi clairement ce qu’ils paient pour les conseils, l’accessibilité et les services dont ils bénéficient». Les fonds à honoraires, ajoute l’assureur, facilitent la mise en place «de solides relations avec les clients et la capacité d’adapter les solutions à leurs besoins».

Dans sa communication, la direction de RBC Assurances souligne que la capacité à démontrer la valeur du conseil et à expliquer le coût des fonds distincts «est plus importante que jamais et jouera un rôle essentiel dans les relations futures entre conseillers et clients».

L’option est applicable dans les comptes de prête-nom à honoraires et les comptes nominatifs, soit exclusivement par l’entremise de courtiers inscrits au réseau Fundserv.

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La signature électronique de iGeny conforme à FundServ https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-signature-electronique-de-igeny-recoit-la-certification-fundserv/ Tue, 02 Apr 2019 12:32:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=57452 La signature électronique développée par iGeny, une entreprise technologique de Brossard, en Montérégie, respecte désormais l’ensemble des lignes directrices FundServ quant aux mécanismes à mettre en place pour générer et transmettre de façon sécurisée les signatures électroniques.

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Il a fallu plusieurs mois de travail à l’équipe d’iGeny pour adapter sa solution intégrée à son système de gestion iGeny Pro afin qu’elle remplisse les exigences de FundServ.

« Cela a représenté un défi technologique surtout parce que nous avons rejeté l’idée d’utiliser le cloud dès le départ. Nous offrons ainsi la première solution intégrée 100 % canadienne », se réjouit Daniel Guillemette, président d’iGeny.

En effet, le mécanisme iGeny Sign n’a aucune dépendance à des applications externes américaines qui ajoutent un risque de compromission des données confidentielles. La certification des documents signés à travers iGeny Sign est assurée par l’autorité de certification Notarius, qui garantit la pleine conformité aux principes de validation exigés par FundServ.

Briser des résistances

Daniel Guillemette, qui dirige aussi le cabinet de services financiers Diversico, Experts-conseils, espère que ce respect des lignes directrices émises par Fundserv incitera un plus grand nombre de sociétés de gestion financière à adopter la signature électronique « nettement plus sécuritaire que celle envoyée par fax ou par courriel », dit-il.

Lancée en 2016, la signature iGeny a été adoptée par plusieurs compagnies d’assurances dont les sociétés membres de la Corporation Financière Power (Great-West, Canada-Vie, London Life et Quadrus). L’industrie des fonds d’investissement a toutefois été plus lente à prendre le virage nécessaire à la modernisation des opérations quotidiennes des conseillers. Fidelity Investment vient tout juste d’approuver iGeny Sign,

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