Crédit Suisse – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 25 Aug 2023 15:24:49 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Crédit Suisse – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Un économiste navigue sur la mer des FNB https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits-et-assurance-edition-papier/un-economiste-navigue-sur-la-mer-des-fnb/ Mon, 28 Aug 2023 04:14:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95754 L’économie devrait se raffermir et les consommateurs, gagner en confiance, estime-t-il.

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Économiste de formation et de profession, ­Fred ­Demers, aujourd’hui directeur et stratège en investissement à ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs, a démarré sa carrière à la ­Banque du ­Canada de 2001 à 2007, « un excellent endroit pour apprendre la ­macro-économie, mais pas la finance et l’investissement », ­commente-t-il.

Une série d’emplois subséquents l’a davantage aguerri aux détours financiers, notamment à la ­Caisse de dépôt et placement du ­Québec, au ­Crédit ­Suisse à ­New ­York et à ­TD ­Valeurs mobilières à ­Toronto. Dernier arrêt : ­BMO, depuis 2018, où « mon rôle est de participer à une équipe ­multi-actifs dans laquelle on construit des portefeuilles pour les clients en ayant recours surtout aux ­FNB (fonds négociés en ­Bourse) ».

La sélection de trois ­FNB qu’il met ici de l’avant est entièrement déterminée par sa lecture actuelle du contexte ­macro-économique, qui continue d’être agité par une mauvaise nouvelle persistante : « ­Les ours, qui prévoient une récession toujours retardée, vont continuer d’être tenaces », ­dit-il, et cela va continuer de faire peser une grande incertitude sur les marchés.

En contrepartie, sa lecture du contexte est optimiste et positive. « ­Je pense qu’on va continuer d’être surpris par de bonnes nouvelles », ­affirme-t-il. Par exemple, « les 200 000 emplois créés au dernier rapport de juin aux ­États-Unis ne sont pas le signe d’une économie en mauvaise posture ». À cela s’ajoutent la pénurie chronique d’emploi, les pénuries de logements et d’automobiles, et le fait que le taux d’inflation passe maintenant sous le taux des hausses salariales, indiquant que « les ménages vont commencer à regagner du pouvoir d’achat ».

« ­Tout cela n’élimine pas le risque de récession », convient l’économiste, mais ça indique que l’effet des hausses de taux est moins grand que ce qu’on aurait pu craindre. « S’il y a récession, elle sera très légère », ­juge-t-il.

Il a donc choisi des ­FNB qui « se positionnent par rapport à des thèmes lourds dans l’économie de façon à mettre un portefeuille à l’abri de ces mêmes thèmes et éviter de tomber dans des pièges à court terme ». C’est dire que chaque fonds présenté est un choix tactique défensif. Il ne prend pas place au cœur d’un portefeuille, mais propose plutôt une occasion de diversification à la périphérie tant que les nuages ­macro-économiques actuels ne se seront pas dissipés.

FNB vente d’options d’achat couvertes de banques canadiennes (ZWB)

Manufacturier : ­BMO gestion mondiale d’actifs

Offre initiale du fonds : janvier 2011

Actif sous gestion (ASG)
(6 juillet 2023) : 2,77 G$

Ratio de frais de gestion (RFG) : 0,71 %

Rendement annualisé depuis la création : 7,72 %

Réf. : ­BMO ­Covered ­Call ­Canadian Banks ­ETF ­ZWB | ­
BMO ­Gestion mondiale d’actifs (bmogam.com)

Le tout premier du genre à apparaître à l’échelle mondiale, ce ­FNB investit dans les titres des six grandes banques canadiennes. Sa particularité est de vendre des options d’achat qui, en même temps qu’elles produisent un revenu immédiat, limitent les gains à la hausse et atténuent les pertes à la baisse.

« C’est un fonds qui ne bouge pas beaucoup avec les années, mais le rendement total sur plusieurs années est intéressant », dit ­Fred ­Demers. En effet, un tel fonds vise avant tout le supplément de revenu produit par les primes des options. Idéalement, les titres ­sous-jacents bougeront très peu autant à la hausse qu’à la baisse, ce qui est le cas dans l’incertitude actuelle.

Ici, la concurrence provient des ­FNB de marchés monétaires et des ­FNB de comptes d’épargne à taux élevé, qui donnent actuellement un rendement d’environ 5 % avec risque minimal. « ­Dans le contexte actuel de taux élevés, on peut faire un peu mieux que les marchés monétaires, surtout pour un investisseur qui est encore en mode d’accumulation et qui est en mesure de prendre un peu plus de risque », dit l’économiste.

« ­Un ­FNB indiciel pur comme ­ZEB fait mieux à long terme », reconnaît volontiers ­Fred ­Demers (il s’agit du FNB ­BMO équipondéré banques qui, sur une période équivalente à celle de ­ZWB, a produit un rendement annualisé de 9,97 %, supérieur à celui de ZWB par deux points de pourcentage). Par contre, ­ZWB se présente comme un choix tactique et défensif à court terme dans le contexte actuel d’incertitude où les titres bancaires bougent peu.

Energy ­Select ­Sector ­SPDR (XLE)

Manufacturier : ­State ­Street ­Global Advisors

Offre initiale du fonds : décembre 1998

ASG : (6 juillet 2023) : 32,8 G$

RFG : 0,1 %

Rendement annualisé depuis la création : 7,56 %

Réf. : ­XLE : ­The ­Energy ­Select ­Sector SPDR® ­Fund (ssga.com)

Le secteur de l’énergie est un de ceux qui ont le plus souffert des craintes de récession, le prix du baril de pétrole ­WTI étant passé de 128 $US en juin 2022 à 70 $US en mai 2023. Depuis, le cours est remonté à 76 $US. Or, ­Fred ­Demers pense qu’on se trompe sur les craintes de récession et s’attend à ce que les prix continuent de se raffermir.

Ce ­FNB « est un moyen pour profiter d’un marché du brut qui est trop pessimiste », dit l’économiste. D’une part, avec une économie qui va se raffermir et des consommateurs qui vont gagner en confiance, les déplacements vont se multiplier et les prix à la pompe, monter. D’autre part, « on est trop optimistes au sujet de la transition énergétique » tandis que la consommation de pétrole ne cesse de monter.

Devant la tentative des gouvernements occidentaux d’abolir la production pétrolière, les compagnies pétrolières accroissent leurs dividendes et baissent leurs niveaux d’exploitation, créant une rareté croissante qui va simplement pousser les prix à la hausse. « ­On crée une rareté, alors qu’on devrait plutôt travailler à réduire la demande », commente l’économiste.

Le ­XLE est un véhicule de choix, juge ­Fred ­Demers, pour profiter de cette dynamique, du fait qu’il répartit son investissement entre 23 producteurs représentatifs du secteur énergétique du S&P 500. « ­Il donne une vue sur les deux prochaines années, où on pourrait être surpris par les prix. »

iBoxx $ ­Investment ­Grade ­Corporate ­Bond ­ETF (LQD)

Manufacturier : iShares

Offre initiale du fonds : juillet 2002

ASG : (6 juillet 2023) : 35,3 G$

RFG : 0,14 %

Rendement annualisé depuis la création : 4,48 %

Réf. : ­US iShares ­Template

Selon ­Fred ­Demers, ce ­FNB, avec les 2 607 titres qu’il recouvre, est dans une position optimale pour bénéficier d’une ­non-récession ou d’une récession bénigne. Et si une récession se matérialise, il n’en pâtira que très peu.

Les obligations de qualité investissement du portefeuille LQD sont concentrées sur la meilleure partie de la courbe des rendements, soit entre un et trois ans, juge l’économiste. On se retrouve dans une « situation incroyable » où les taux à deux ans sont à 4,57 % alors que ceux à 30 ans sont à 3,3 %.

Le choix de ce ­FNB s’inscrit dans un scénario de contexte incertain et ambigu. Si la récession ne se concrétise pas, LQD est en position d’en profiter ; si une récession survient, il gagnera aussi, mais un peu moins. En contrepartie, une position obligataire à long terme pourrait gagner en contexte de récession avec une baisse des taux, mais si les taux continuent de monter, elle ne peut que perdre. Avec ­LQD, « on isole le risque de se tromper sur la direction que vont prendre les taux, constate l’économiste. Plus encore, on augmente le rendement tout en diminuant le risque, ce qui est rare en investissement ».

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La récession des riches se poursuit aux États-Unis https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-des-riches-se-poursuit-aux-etats-unis/ Thu, 20 Jul 2023 09:50:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95004 PLANETE FINANCE – Une récession qui n’en est pas une, selon le Wall Street Journal.

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Alors que le risque d’une récession économique semble s’éloigner des États-Unis, la « richcession » semble, elle, là pour rester. C’est un journaliste du Wall Street Journal, Justin Lahart, qui a ainsi baptisé en début d’année le ralentissement économique qui touche actuellement les voisins du Sud.

D’habitude, une crise économique frappe en premier les ménages à faibles revenus, qui subissent avant les autres la hausse du chômage. Les chiffres de l’emploi figurent ainsi parmi les indicateurs surveillés à la loupe par les banques centrales pour déterminer les hausses du taux directeur.

Or, depuis le début de l’année, le ralentissement économique frappe surtout les salariés américains aux revenus plus élevés, rapporte le Wall Street Journal, citant une étude de la société Challenger, Gray and Christmas, selon laquelle, chez les ménages qui gagnent un revenu supérieur à 150 000 $, le nombre de demandes à l’assurance-emploi a progressé de plus de 40% en un an. Cette hausse du chômage est plus de cinq fois supérieure à celle des ménages gagnant moins de 65 000 $, souligne la firme.

Elle signale qu’environ un tiers des licenciements annoncés par les entreprises américaines en 2023 ont eu lieu dans des sociétés technologiques telles que Meta Platforms, la société mère de Facebook, où le salaire médian avoisinait les 400 000 $ l’an dernier. Le couperet serait tombé, dans ce secteur, sur près de 200 000 emplois cette année.

Changements de comportements

L’industrie de la finance, où les salaires sont plus élevés, a également été touchée, notamment à la suite de la faillite des banques First Republic, Signature et Silicon Valley. Morgan Stanley a annoncé vouloir supprimer 3000 emplois lors d’une deuxième vague de licenciements, après avoir déjà coupé 2 % de ses effectifs en décembre. Le rachat de Credit Suisse par UBS devrait se solder quant à lui par des coupures de 35 000 postes, dont une partie aux États-Unis.

Ces difficultés chez les salariés à hauts revenus s’accompagnent de changements de comportements de consommation. Selon le Bank of America Institute, les dépenses par cartes de crédit et de débit consacrées par les ménages aisés aux biens non essentiels, comme les produits de luxe, étaient en avril inférieures à la même période de l’an dernier, alors que les dépenses des autres ménages dans ces mêmes biens étaient supérieures.

Walmart rapporte également que ses parts de marché ont augmenté auprès d’une clientèle plus aisée que celle qui fréquente ses allées habituellement. Ce fait est significatif, note David Tinsley, économiste pour l’institut, car les 40% de ménages les plus aisés représentent plus de 60% de la consommation aux États-Unis.

Selon les économistes, la plupart des employés touchés par la « richcession » possèdent un bon niveau d’éducation et peuvent donc trouver un nouvel emploi assez rapidement, ce qui contribue à contenir le chômage malgré les licenciements. Les licenciés des techs trouvent ainsi à se recaser au sein du gouvernement fédéral, ainsi que dans les secteurs de l’hôtellerie, de la vente au détail et du transport.

« Ce n’est pas une récession »

En outre, les travailleurs aisés disposent généralement d’une épargne dans laquelle ils peuvent puiser après avoir perdu leur emploi, ce qui leur permet de continuer à dépenser et d’alimenter l’économie, signale Tom Barkin, président de la Reserve fédérale de Richmond. Jan Hatzius, économiste en chef chez Goldman Sachs, indique pour sa part que cette situation l’a incité à réduire la probabilité d’une récession de 35 % à 25 % au cours des 12 prochains mois.

« Le risque de récession s’éloigne rapidement », a déclaré à l’Associated Press Neil Dutta, économiste chez Renaissance Macro, qu’il s’agisse d’une récession en dents de scie ou d’une « récession des riches », ajoutant que s’il fallait lui donner des noms différents, ce n’était pas une récession.

« Il est facile d’imaginer qu’il pourrait s’agir d’un type différent d’assouplissement du marché du travail […] qui aurait un impact différent, à la fois sur la demande et sur des éléments tels que le taux de chômage, par rapport à un affaiblissement normal », a déclaré pour sa part Tom Barkin à l’agence de presse américaine.

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UBS se préparerait à faire un grand ménage chez Credit Suisse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ubs-se-preparerait-a-faire-un-grand-menage-chez-credit-suisse/ Thu, 29 Jun 2023 12:59:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94838 PLANÈTE FINANCE - Près de 35 000 emplois sont en jeu, selon Bloomberg.

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Trois mois après qu’UBS a été amené à racheter sa rivale Credit Suisse, des suppressions de postes se profilent à l’horizon. Ces réductions d’effectifs s’ajouteront aux milliers de licenciements annoncés ces derniers mois par plusieurs banques d’investissement de Wall Street, dont Morgan Stanley et Goldman Sachs.

À la suite de la fusion, UBS a l’intention de diminuer son effectif d’environ 30 %, soit 35 000 personnes, a indiqué mardi l’agence Bloomberg, citant des sources anonymes bien au fait des plans de la compagnie. Le nombre total d’employés de la banque avait grimpé à environ 124 000 personnes fin 2022. Les suppressions de postes permettraient de réaliser des économies de quelque 6 milliards de dollars (G$) au cours des prochaines années.

UBS prévoirait notamment de supprimer plus de la moitié des 45 000 emplois de Credit Suisse dès le mois prochain, selon Bloomberg. L’agence d’information économique affirme, citant les mêmes sources, que trois vagues de coupures devraient avoir lieu cette année, soit à la fin du mois de juillet, en septembre et en octobre.

7000 postes supprimés en Suisse

Les employés de la banque d’investissement de Credit Suisse à Londres, à New York et en Asie devraient « être les plus touchés, la quasi-totalité de leurs activités étant menacée ». Par ailleurs, au moins 7 000 postes pourraient être supprimés à Zurich, où se trouve le siège de Credit Suisse, d’après Reuters.

Dans le secteur Asie-Pacifique, UBS prévoit de conserver quelques centaines de banquiers privés de son ancienne rivale. La banque devra également garder en poste, au moins dans un premier temps, les personnes responsables de la gestion des prêts structurés de Credit Suisse aux clients fortunés et des portefeuilles de dérivés sur actions, rapporte Bloomberg.

Anticipant le couperet, de nombreux cadres parmi les plus performants auraient déjà trouvé à se recaser chez des concurrents, notamment à la Deutsche Bank, chez Jefferies Financial Group et chez Wells Fargo.

En Suisse, UBS pourrait choisir d’intégrer les ex-employés de son ancien compétiteur ou d’opter pour la scission ou la cotation en bourse. Au total, jusqu’à 10 000 emplois seraient supprimés si les deux entités étaient fusionnées. UBS devrait rendre sa décision à ce sujet au troisième trimestre, selon les informations récoltées par l’agence.

En marge du Forum Point Zero sur les services financiers, présenté à Zurich le 27 juin, le directeur général d’UBS, Sergio Ermotti, a affirmé que l’intégration se déroulait « très bien ». Au début du mois, lors du 25e Swiss Economic Forum, il avait admis que l’emploi serait « le volet le plus difficile » de l’intégration, ajoutant que les suppressions de postes étaient inévitables en raison des doublons dans certaines des activités des deux banques.

Mégabanque aux super pouvoirs

Depuis qu’elle a été annoncée, la fusion des deux géants de la finance est suivie avec grand intérêt par le monde des affaires et la classe politique suisses, inquiets des super pouvoirs que pourrait posséder une mégabanque fusionnée.

L’Association suisse des employés de banque n’a pas voulu commenter l’ampleur des licenciements, mais elle a déclaré à Reuters qu’il s’agissait de « changements majeurs » qui « transformeraient le visage de la Suisse ». Elle a également appelé UBS à coopérer avec ses partenaires sociaux pour trouver des solutions afin de garantir la stabilité du marché financier.

Le 19 mars, UBS avait accepté de racheter Credit Suisse, en proie à une série de scandales, sous la pression des autorités helvètes, pour 4,5 G$. UBS avait indiqué au début de l’acquisition qu’elle avait l’intention de réduire de manière considérable les effectifs de la banque d’investissement déficitaire de Credit Suisse, à l’origine de la perte de 7 G$ dans le cadre du scandale du fonds Archegos en 2021.

La transaction, conclue le 12 juin, a donné naissance à un géant de la finance affichant un bilan de 2 000 G$ et administrant plus de 6 000 G$ d’actifs. Le président d’UBS, Colm Kelleher, avait alors qualifié l’opération, dans un discours diffusé sur le site Internet de la banque, de « plus grande fusion bancaire de l’histoire » et d’événement « historique » non seulement pour la nouvelle UBS, mais aussi pour toute la Suisse ainsi que pour l’industrie financière mondiale.

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UBS – Credit Suisse : la transaction est complétée https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ubs-credit-suisse-la-transaction-est-completee/ Tue, 13 Jun 2023 11:37:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94545 Son coût est évalué à 3 milliards de francs suisses.

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Cette annonce intervient près de tL’UBS a annoncé lundi qu’elle avait achevé le rachat de sa rivale en difficulté, le Credit Suisse, trois mois après que le gouvernement suisse a organisé à la hâte un accord de sauvetage visant à combiner les deux plus grandes banques du pays dans le but de préserver la réputation de la Suisse en tant que centre financier mondial et d’étouffer les turbulences du marché.

Un communiqué de la banque a déclaré lundi qu’« UBS a achevé aujourd’hui l’acquisition du Credit Suisse, franchissant ainsi une étape importante ».

UBS avait déclaré la semaine dernière qu’elle s’attendait à finaliser l’acquisition d’une valeur de 3 milliards de francs suisses (4,5 milliards de dollars canadiens) dès lundi, qui sera le dernier jour de négociation des actions du Credit Suisse à la bourse suisse. Le Credit Suisse ne sera plus non plus négocié à la Bourse de New York.

Il s’agit d’un moment charnière pour les deux rivaux établis à Zurich, dont le rapprochement a suscité des inquiétudes quant aux milliers de suppressions d’emplois attendues, entraîné des reproches et des poursuites judiciaires concernant les conditions de l’accord et suscité des craintes quant à l’impact de la création d’une mégabanque suisse qui serait trop grande pour faire faillite.

Le gouvernement suisse a orchestré le sauvetage du Credit suisse au cours d’une fin de semaine de mars, après que les actions du prêteur eurent chuté et que les clients eurent rapidement retiré leur argent, craignant que son effondrement n’ébranle davantage les marchés financiers mondiaux dans le sillage de la faillite de deux banques américaines.

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Où se trouve la richesse ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ou-se-trouve-la-richesse/ Wed, 17 May 2023 10:32:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94065 La distribution géographique de la population aisée pourrait vous surprendre.

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La richesse des individus dans le monde, calculée en quantité d’actifs financiers, demeure encore extrêmement déséquilibrée, tandis que certains développements positifs semblent compromis.

Un fait divers montre comment la dynamique de l’argent se transforme. En 2022, selon un rapport de la firme britannique Henley & Partners, l’immigration d’individus fortunés (1 M$ +) a plongé de 86% aux États-Unis.

Ainsi, l’afflux annuel net d’individus argentés est passé de 10 800 avant la pandémie à seulement 1 500 en 2022. Les motifs de départ abondent : polarisation politique croissante aux États-Unis, inégalités sociales, fiscalité plus lourde.

Henley & Partners prévoit que la bougeotte des gens fortunés ne fera que croître en 2023 : 125 000 millionnaires vont émigrer à l’international, presque le double du nombre qu’on a vu en 2015. À l’image des « nomades virtuels » qui squattent diverses destinations de choix dans le monde sans jamais s’enraciner, le grand argent est lui aussi plus nomade et apatride que jamais.

Par contre, les destinations des millionnaires américains ne sont pas nécessairement celles de leurs pairs étrangers. Les Émirats Arabes Unis ont constitué le pays de choix, avec 4 000 arrivants fortunés, suivis de l’Australie (3 500 arrivants), Singapour (2,800) et le Canada (2 500).

L’inégalité se redistribue

L’année 2021 a marqué un virage dans la cartographie mondiale de la richesse. Par exemple, en 2000, le portrait était encore relativement simple, selon le dernier Allianz Global Wealth Report. En 2001, 99 % de la classe argentée et 62 % de la classe moyenne résidaient dans les économies avancées; en 2021, ces proportions sont passées à 69 % et 46 % respectivement.

Dans cette nouvelle distribution, la richesse totale des régions a beaucoup changé. Toutes classes confondues, la richesse du monde a augmenté de 10,4 % en 2021, atteignant 233 billions d’euros – un peu moins que la dette mondiale de 270 billions d’euros, selon l’Institut International de la Finance. De cette cagnotte, l’Amérique du Nord accapare une portion de 47 %, où le Canada se réserve une part étonnante de 6,1 %. Sans surprise, grâce surtout à la Chine, l’Asie a connu une montée de sept points de pourcentage, se réservant maintenant une part de 20 % du magot.

L’année 2021 marque un point tournant dans l’évolution de la classe pauvre (low wealth class). Depuis 2001, celle-ci a connu une montée de 25 % dans les économies avancées, beaucoup plus rapide que la croissance de 11 % de leur population. Cependant, l’évolution de cette tendance est inversement proportionnelle entre pays en développement et pays développés. Dans les économies émergentes, la classe pauvre a reculé en termes relatifs : alors que la population dans ces économies a crû de 21 %, la classe pauvre a progressé de seulement 12 %.

C’est en Europe de l’Ouest surtout que le bât blesse. La classe pauvre est passée de 105 millions de personnes en 2001 à 140 millions en 2021, la part de cette classe dans la population européenne étant passée de 27 % à 34 %. Cette tendance de fond jette un éclairage particulier sur l’apparition des « gilets jaunes » en France.

Un frein à l’émergence?

Au cours des deux dernières décennies, l’avancée des pays émergents a été spectaculaire. En 2000, l’actif financier per capita était 84 fois plus élevé dans les pays développés; en 2016, ce ratio a atteint un creux de 19, mais il a depuis remonté à 22. Surtout, on a assisté à une montée de la classe moyenne dans les pays émergents, classe qui compte maintenant 700 millions de participants, dont 56 % résident maintenant hors des pays développés, une majorité en Chine.

Cependant, les auteurs du rapport d’Allianz croient que l’avancée des pays émergents sera freinée à l’avenir par trois facteurs majeurs qui diminueront leur apport à l’économie mondiale: la dé-globalisation, la numérisation et la transition énergétique.

Il reste que la classe pauvre gagne en richesse. Alors que cette classe a crû de 13 % depuis 2000, plusieurs de ses membres ont été happés par la classe moyenne qui a progressé de 49 %.

Malheureusement, c’est dans les économies avancées que la pauvreté gagne. On a vu déjà l’appauvrissement qui a sévi en Europe, tandis qu’aux États-Unis on assiste à une éviscération de la classe moyenne et à une concentration de richesse inégalée au sommet. Ainsi, de 2011 à 2021, la part de la classe moyenne dans les actifs financiers nationaux a reculé de quatre points de pourcentage à 25 %, un recul similaire qu’on voit en Inde (malgré des apparences contraires), au Brésil, en Finlande et au Portugal.

Ceci place les États-Unis pas très loin de leur grand adversaire géostratégique, la Russie, où la part de la classe moyenne a reculé de six points de pourcentage, sous la barre de 20 %. À ce niveau, l’idée même de « classe moyenne » devient questionnable, note l’étude d’Allianz, une question qu’on posera vis-à-vis des États-Unis si la tendance dans ce pays se maintient.

Quant à la concentration de la richesse, selon un rapport de Crédit Suisse, les 10 % de millionnaires, ultra-millionnaires et milliardaires aux États-Unis accaparent 69,4 % du total, les 1 % au sommet, 30,7 %. En bas, où patauge 50 % de la population, la part est de 2,65 %.

Chez ce phare de la démocratie, les chiffres sont très près des abîmes d’inégalité qu’on trouve sur l’ensemble de la planète, où 10 % de la population accapare 82 % de la richesse totale, tandis que 50 % s’arrange avec une part de 1 %. À l’autre extrémité, le 1 % supérieur détient 45,6 % du trésor. Il faut dire que depuis 2000, les inégalités planétaires s’adoucissaient. En 2000, les 10 % nantis tenaient en main 88,8 % de la richesse, les 1 %, 48,2 %. Depuis 2019, la tendance semble se renverser.

À l’apex de la pyramide d’argent, on compte 62,5 millions d’individus dans le monde dont la valeur nette dépasse 1 M $US. Au-dessus de 50 M $US, on en compte 264 200. De cette classe nantie, 30 % loge aux États-Unis, 10 % en Chine, 5 % en France et 4 % au Canada.

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Arrivées à la haute direction de Gestion de placements Manuvie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/arrivees-a-la-haute-direction-de-gestion-de-placements-manuvie/ Wed, 10 May 2023 11:04:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93520 NOUVELLES DU MONDE – Un ancien de Credit Suisse prend la tête des marchés institutionnels.

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Deux nouveaux gestionnaires se sont joints à l’équipe de direction de Gestion de placements Manuvie en avril: Andrew G. Arnott a été nommé chef mondial, Services aux particuliers tandis que Colin Fitzgerald prend la tête des marchés institutionnels.

Ce dernier était jusqu’en mars dernier responsable de la distribution chez Gestion d’actifs Credit Suisse. La banque helvète avait annoncé sa nomination comme nouveau responsable mondial de la distribution et responsable de l’Europe en mars dernier. Cependant, selon un communiqué de la banque, il avait déjà quitté ses fonctions. Credit Suisse, qui a connu des difficultés au cours des derniers mois, a été racheté par UBS le 19 mars.

Auparavant, Colin Fitzgerald a travaillé pendant 7 ans chez Invesco, où il a exercé les fonctions de chef de la direction d’Invesco Asset Management Limited, de chef, Distribution, pour la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMOA) et de chef, Marchés institutionnels, EMOA. Il a également été responsable des marchés institutionnels chez Fidelity et responsable mondial des comptes principaux et des conseillers chez Robeco.

Établi à Londres, il aura pour responsabilité de stimuler la croissance des activités institutionnelles de Gestion de placements Manuvie, qui représentent un actif de plus de 400 milliards de dollars sous gestion.

Chef mondial des services aux particuliers

Andrew G. Arnott a occupé diverses fonctions de direction au sein de Gestion de placements Manuvie depuis 5 ans avant d’être nommé chef mondial, Service aux particuliers. Il a notamment été responsable de la division Gestion de patrimoine et d’actifs aux États-Unis et en Europe. De 1993 à 2012, il a été président et chef de la direction de John Hancock Investment Management, le pendant américain de Gestion de placements Manuvie pour les services aux particuliers.

En poste à Boston, il apporte chez Manuvie une expérience en ventes, en développement des affaires et en marchés institutionnels internationaux acquise dans divers rôles au Royaume-Uni, aux Pays-Bas, en Malaisie et aux États-Unis. Il détient un baccalauréat en administration des affaires de l’Université de Boston et une maîtrise en finance de l’Université Northeastern.

Les deux nouveaux chefs mondiaux rejoignent Aimee R. DeCamillo, responsable des produits et services d’épargne-retraite, qui a été nommé l’an dernier au sein de l’équipe de direction. « Je crois en Aimee, Andy et Colin et en leur leadership. Ils sauront innover et apporter des solutions collaboratives à nos clients », a déclaré Paul R. Lorentz, chef de la direction de l’institution.

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La Scotia et la CIBC rassurent leurs actionnaires quant à leur stabilité financière https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-scotia-et-la-cibc-rassurent-leurs-actionnaires-quant-a-leur-stabilite-financiere/ Wed, 05 Apr 2023 11:31:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92948 Alors que s’amorce la saison des assemblée générales.

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Les dirigeants de la Banque CIBC et de la Banque Scotia ont ouvert mardi la saison des assemblées d’actionnaires bancaires en soulignant leur solidité financière dans la foulée de plusieurs faillites bancaires très médiatisées, tout en reconnaissant qu’elles avaient encore du travail à faire.

« Notre banque est une institution résiliente », a affirmé le chef de la direction de la CIBC, Victor Dodig. « Nous avons de solides niveaux de capitaux et des liquidités. Nous sommes très diversifiés à travers les secteurs et la géographie. Et nous avons une longue histoire de bonne gestion de notre entreprise tout au long du cycle économique. »

De son côté, Scott Thomson, qui s’exprimait lors de sa première assemblée des actionnaires en tant que chef de la direction de la Banque Scotia, a indiqué que la situation financière de la banque restait également solide, notamment avec des sources de financement diversifiées. Il a également souligné la stabilité du secteur canadien dans son ensemble.

« Nous pouvons tous être convaincus que le système bancaire canadien est largement reconnu pour ses pratiques de prêt et de gestion des risques, sa surveillance gouvernementale diligente et sa réglementation prudente », a affirmé Scott Thomson.

Ces commentaires sur la stabilité surviennent après la faillite, en mars, de la Silicon Valley Bank, en Californie, après que les déposants se sont précipités pour retirer de l’argent, provoquant une panique qui a également conduit à la chute de la Signature Bank, à New York, et à l’effondrement du Credit Suisse.

S’exprimant lors de la dernière assemblée des actionnaires du Credit Suisse mardi, son président Axel Lehmann a déclaré que la ruée sur les actifs subie par la banque et sa vente forcée à UBS était une situation que « personne n’aurait pu prévoir ».

Il a évoqué la hausse des taux d’intérêt, l’inflation et la volatilité des marchés comme des facteurs contributifs qui ont été amplifiés par les craintes d’une contagion mondiale des faillites bancaires.

Les dirigeants des banques canadiennes ont reconnu les difficultés de l’économie mondiale tout en insistant sur leurs avantages et leur stabilité.

Victor Dodig a également souligné la nécessité d’améliorer les perspectives des immigrants, grâce à des logements plus abordables et à une meilleure adéquation des compétences, afin d’assurer une économie saine.

« Nous devons veiller à ce que le Canada conserve sa réputation de nation accueillante et pleine d’occasions, afin que nous puissions rivaliser avec succès pour attirer les nouveaux arrivants dont nous avons besoin pour contribuer à la croissance de notre économie. »

Victor Dodig a également reconnu la « pression sur la rentabilité » de la CIBC au second semestre de l’année dernière, tandis que Scott Thomson a noté que sa banque n’avait pas livré les rendements auxquels ses actionnaires devraient s’attendre. Les deux banques ont promis de faire mieux.

La Banque Scotia a fait face à deux propositions d’actionnaires lors de son assemblée. La première, qui visait à donner aux actionnaires leur mot à dire sur la politique environnementale globale de la banque, a recueilli environ 18 % de soutien. La seconde, qui poussait la banque à divulguer plus de détails sur la façon dont elle juge les plans climatiques de ses clients à fortes émissions, a reçu environ 25 % d’appuis.

La CIBC était pour sa part confrontée à trois propositions d’actionnaires, dont une poussant la banque à publier le ratio de sa rémunération médiane par rapport à la rémunération des dirigeants, qui a obtenu un soutien d’environ 10 %. Un vote sur un droit de parole des actionnaires au sujet de la politique environnementale, semblable à celui tenu à la Scotia, a reçu quelque 17 % de soutien.

La troisième résolution, appelant la banque à abandonner ses objectifs de carboneutralité et à s’engager à financer l’industrie pétrolière et gazière, a obtenu moins d’un pour cent du soutien des actionnaires.

La liste des administrateurs proposés par la Banque Scotia a reçu l’appui de plus de 95 % des actionnaires, tandis qu’un vote consultatif sur la rémunération des dirigeants a obtenu un appui d’environ 91 %.

La Banque CIBC a affirmé qu’une « majorité substantielle » de ses actionnaires avait voté en faveur des administrateurs qu’elle proposait, tandis que 96 % ont voté pour appuyer la rémunération des dirigeants.

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La Banque du Canada demeure vigilante face aux tensions bancaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-demeure-vigilante-face-aux-tensions-bancaires/ Fri, 31 Mar 2023 11:08:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92840 À quelques jours de sa prochaine décision sur les taux d'intérêt.

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La Banque du Canada surveille de près les tensions sur le système bancaire mondial avant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt et la publication de son rapport sur la politique monétaire, en avril, a indiqué mercredi un haut responsable de la banque centrale.

Dans le texte d’un discours prononcé à la Conférence sur les services financiers de la Banque Nationale, Toni Gravelle, sous-gouverneur de la Banque du Canada, a assuré que la banque centrale était à l’affût de tout effet de débordement potentiel sur l’économie réelle des récents problèmes bancaires aux États-Unis et en Europe.

« On va considérer les conséquences macroéconomiques de cette situation en évolution dans notre prochaine projection », a affirmé Toni Gravelle.

« En particulier, on va être attentifs aux effets de débordement possibles dans l’économie réelle, dans la mesure où les conditions financières se resserrent et qu’il y a des effets plus généraux sur la confiance. »

Les régulateurs américains ont dû prendre le contrôle de la Silicon Valley Bank et de la Signature Bank, au début du mois, pour éviter des problèmes financiers plus importants dans le cadre d’une ruée sur les dépôts, tandis que les autorités suisses ont aidé UBS à acquérir le Credit Suisse après que ce dernier a rencontré des difficultés.

Toni Gravelle a souligné que les banques mondiales étaient plus résilientes aujourd’hui qu’elles ne l’étaient il y a 15 ans, au début de la crise financière mondiale.

« Avec les réformes qui ont été mises en place depuis la crise, elles ont été obligées d’augmenter considérablement leurs réserves de fonds propres et de liquidités. Le système bancaire est ainsi plus sûr et mieux en mesure de résister aux tensions », a-t-il déclaré.

Même si le secteur bancaire canadien a une réputation internationale de stabilité, a noté Toni Gravelle, il n’est pas à l’abri des événements qui se produisent ailleurs et les tensions financières qui surviennent à l’extérieur du Canada peuvent affecter négativement les choses au pays.

Mais il a ajouté que la Banque du Canada était prête à agir en cas de graves tensions sur le marché et à fournir un soutien en liquidités au système financier.

La prochaine décision sur les taux d’intérêt et le prochain rapport sur la politique monétaire de la Banque du Canada sont prévus pour le 12 avril.

La banque centrale a maintenu son taux directeur inchangé à 4,50 % lors de sa décision sur les taux d’intérêt du 8 mars. C’était la première fois que la Banque du Canada n’augmentait pas ses taux depuis qu’elle a commencé à les relever en mars 2022, dans le but de ralentir l’inflation.

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Le risque de crise bancaire est plus grand qu’anticipé, mais le système est solide https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-risque-de-crise-bancaire-est-plus-grand-quanticipe-mais-le-systeme-est-solide/ Tue, 28 Mar 2023 11:13:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92761 Rassure Guy Cormier, le patron de Desjardins.

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Le système bancaire canadien est solide, insiste le président et chef de la direction du Mouvement Desjardins, Guy Cormier, mais il reconnaît que l’économie n’est pas à l’abri des conséquences de la crise de confiance qui secoue certaines institutions aux États-Unis et en Europe.

Avant les manchettes récentes sur les difficultés de Silicon Valley Bank, Crédit Suisse, First Republic ou Deutsche Bank, l’équipe d’économistes du Mouvement Desjardins anticipait déjà une récession en 2023 en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Il existe un risque qu’une crise bancaire entraîne une récession « plus forte que ce qu’on avait anticipé », explique Guy Cormier, en entrevue, samedi, en marge de l’assemblée annuelle du Mouvement Desjardins. « C’est clair qu’à ce moment-là, l’activité économique à travers le monde va ralentir et là ça pourrait impacter des entreprises canadiennes, ça pourrait impacter des institutions financières canadiennes qui pourraient voir des pertes sur prêts ajustées à la hausse. »

Jusqu’à maintenant, le grand patron du Mouvement Desjardins se dit rassuré par les derniers développements. « Moi, ce que je salue, c’est vraiment la rapidité de réponse des gouvernements et des autorités bancaires. On voit vraiment qu’il y a un apprentissage important depuis la crise de 2008. En quelques heures, quelques jours, rapidement, les gens ont voulu sécuriser les citoyens, les membres et les clients des institutions et le système financier. »

Le Mouvement Desjardins a des réserves bien garnies pour composer avec de possibles vents contraires, assure Guy Cormier. Le ratio de fonds propres de la coopérative atteint 21%, soit plus du double du minimum réglementaire. Il souligne que l’ensemble du secteur bancaire canadien est bien réglementé et se trouve dans une posture financière résiliente.

Le contexte canadien est différent de l’industrie bancaire américaine qui compte plus d’acteurs de moyenne taille. « Si vous êtes aux États-Unis et que vous voulez rencontrer tous les PDG des banques, vous avez quasiment besoin du Palais des Congrès de Montréal. Si vous voulez rencontrer les dirigeants des institutions financières canadiennes, vous êtes capables de faire ça dans une salle où il y a une quinzaine de chaises. »

La présente crise pourrait apporter une nouvelle leçon, croit Guy Cormier. Les régulateurs internationaux ont accordé beaucoup d’attention aux institutions d’importances systémiques. « Ce qu’on a appris dans les dernières semaines, c’est que des institutions financières de moins grande importance peuvent avoir un caractère systémique, si elles ont des difficultés. »

Un président différent pour le conseil

Réunis en assemblée à Québec, les représentants ont voté en faveur d’une séparation des fonctions de président du conseil de celle de président et chef de la direction. Les deux postes seront occupés par des personnes différentes au terme de la prochaine assemblée en 2024.

Par la même occasion, Guy Cormier, qui remplit les deux fonctions, tirera sa révérence à l’occasion de l’assemblée de 2024, après deux mandats à la tête de la coopérative. Le dirigeant affirme qu’il n’a pas de projets pour la suite des choses. « Vous n’aurez pas de scoop, répond-il. Ma priorité, c’est de profiter de la prochaine année, qui va peut-être être un peu plus difficile, de s’occuper de nos membres et de nos clients et de faire prospérer le Mouvement Desjardins. »

Guy Cormier a consacré une importante part de son discours pour encourager les citoyens à se montrer à l’écoute des aspirations de la jeunesse. Il a déjà porté ce ballon sur plusieurs tribunes à un moment où l’environnement, l’accès au logement et l’inflation soulèvent des inquiétudes chez les jeunes.

Le grand patron de Desjardins a souligné que 35% de ses 58 000 employés avaient moins de 35 ans. Il se dit très heureux de l’attrait de la coopérative auprès de la relève dans un contexte de rareté de main-d’œuvre.

Le dirigeant a d’ailleurs conclu en février une tournée dans six villes du Québec pour rencontrer les jeunes. Il raconte avoir discuté avec des jeunes « qui débordent d’idées ». « J’ai vu des jeunes pour qui l’économie circulaire est la façon normale d’imaginer un projet d’entreprise, donne-t-il en exemple. Pour qui la technologie permet d’améliorer la qualité de vie des gens. Pour qui partager la richesse est plus important que de l’accumuler. »

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Fragiles banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/fragiles-banques/ Fri, 24 Mar 2023 11:26:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92736 Les banques sont fragiles dans leur structure même et il n’est pas certain qu’elles pourront éviter une crise rappelant celle de 2008.

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Les chutes coup sur coup de Silicon Valley Bank, Crédit Suisse, Signature Bank et Silvergate jettent le trouble dans la communauté des investisseurs institutionnels. Selon le plus récent sondage mondial des gestionnaires de portefeuille réalisé par Bank of America, un choc de crédit systémique est le sujet qui, à hauteur de 31% des répondants, préoccupe le plus les gestionnaires à ce moment. L’humeur des participants est à un des plus bas niveaux recensés au cours des 20 dernières années.

Le réputé stratège haussier Marco Kolanovic, chef de la recherche quantitative chez JPMorgan, a publié le 20 mars un rapport déclarant que les faillites des banques, les remous boursiers et l’incertitude économique suscitée par la lutte des banques centrales contre l’inflation ont accru les chances que survienne « un moment Minsky ». Évoquant le nom de l’économiste Hyman Minsky, un tel moment identifie l’éclatement d’un boom économique qui a accumulé des niveaux de risques et de dettes que les emprunteurs sont incapables de rembourser.

Les deux faillites bancaires les plus retentissantes du dernier mois sont Silicon Valley Bank et Crédit Suisse. Il s’agit de deux cas très différents, mais qui ont un trait majeur en commun : la perte de confiance de leurs déposants face à leur potentielle insolvabilité.

Selon Bob Michele, chef des placements chez JPMorgan Asset Management, la contagion qui sévit dans le monde bancaire international ne fait que commencer. « Vous allez voir des impacts longs et variables, cumulatifs et décalés heurter le marché. Je pense qu’il s’agit là uniquement de la pointe de l’iceberg. »

Base très friable

Or, ce que les ténors de la finance et les médias auxquels ils parlent manquent de nous dire, c’est combien fragile au départ est la structure de capital sur laquelle reposent les banques, rappelle Anat Admati, économiste et professeure de finance à l’Universtité Stanford et auteur du livre The Bankers’ New Clothes. Lors d’une présentation en 2016 à une Conférence de la Federal Reserve Bank of Minneapolis, elle réitérait l’avertissement de son livre, à l’effet que la base de capital propre des banques est nettement insuffisant.

À la suite de la crise de 2008, et devant les nouvelles exigences de Basel III, les banques ont affirmé avoir haussé leur capital propre à 10% et même 12% de leurs actifs. Mais c’est un leurre, constatait Anat Admati dans son livre. En réalité, quand on cherche le réel capital de réserve total des banques, sans les acrobaties de « poids de risque » qu’on subdivise en trois sous-catégories de capital, le niveau réel de capital propre se situe plutôt entre 3% et 5%.

Dans le cas de JPMorgan, la plus grande banque américaine, au début de 2012 son équité totale s’élevait à 3,1% lorsque calculée selon la valeur au marché de ses actifs, à 5,6% selon leur valeur historique. Pourtant, il fut un temps au tournant du 20e siècle où les autorités américaines exigeaient un niveau de capital propre de 20%-25%.

Un niveau de 5% est nettement insuffisant pour une société multinationale dont les tentacules s’étendent partout dans l’économie et la société. Anat Admati fait valoir que, « hors les banques, il est rare qu’une entreprise saine finance plus de 70% de ses actifs avec de l’emprunt. » Dans le cas des banques, c’est 95%.

Zombies bancaires

Un tel niveau de levier rend les banques intrinsèquement risquées, juge Anat Admati, pourtant c’est dans ces mêmes institutions que tout le monde confie ses épargnes. C’est ce qui a fait dire à Anat Admati, lors d’une présentation au ministère des finances de La Haye, que « les banques sont les zombies du 21e siècle. »

Anat Admati rappelle également la gigantesque présence des dérivés sur taux d’intérêt, sur un total de produits dérivés d’une valeur notionnelle de 189 billions $US concentrés aux États-Unis à plus de 89% dans seulement quatre banques. Au niveau mondial, selon la Banque des règlements internationaux, la valeur notionnelle des dérivés s’élevait en juin 2022 à 632 billions $US, dont les dérivés de taux d’intérêt occupent une part de 502 billions $US, soit 79% de l’ensemble.

L’exposition nette est évidemment moindre, s’élevant aux États-Unis à 446 milliards $US, mais cela demeure une somme considérable quand on se rappelle qu’une perte de 1,8 milliard $US a suffi pour emporter Silicon Valley Bank.

Or, tout cet édifice de dérivés sur taux d’intérêt est considérablement fragilisé par une hausse de taux qui les a vus monter de 425 points de base en moins d’un an.

Enfin, rappelons un dernier fait historique et crucial peu évoqué dans les remous actuels. Avant la crise de 2008, d’avril 2004 à août 2006, la Réserve Fédérale avait également haussé son taux directeur de 425 points de base, dressant la table un an avant que l’édifice bancaire ne commence à se désagréger. Il y a une différence majeure : en 2006, la hausse avait été de 425%, partant d’un creux de 1%; en 2023, partant d’un creux de 0,08%, la hausse a été de 5 725%.

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