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Les indices boursiers américains atteignent actuellement des sommets historiques, à la grande joie des investisseurs passifs. La situation est toutefois un peu moins rose pour les investisseurs actifs qui sont obligés de redoubler d’efforts pour dénicher des occasions plus discrètes.

La situation est loin d’être catastrophique, car la Bourse n’est pas un marché totalement efficient, souligne Alex Demers, investisseur autonome et président de la firme Traders 360, dans un article publié sur Les Affaires.

En effet, le prix des actions ne reflète pas forcément la valeur de l’entreprise. Warren Buffett en a d’ailleurs fait sa maxime et a bâti son empire financier sur cette réalité, rappelle-t-il.

Des secteurs entiers sont dédaignés par les gestionnaires de fonds, pas forcément pour des raisons fondamentales. Ainsi, ces derniers peuvent être simplement pénalisés par un recul de la demande, la réglementation, alors que la santé de leur société est au beau fixe.

Par ailleurs, les modes boursières, comme les véhicules électriques, l’intelligence artificielle ou les cryptomonnaies, attirent l’attention, laissant d’autres secteurs à la traîne.

Les investisseurs qui font leurs devoirs ont toutes les chances de pouvoir profiter de ces occasions cachées.

Les marchés en rotation constante 

La rotation sectorielle est loin d’être une anomalie. En fait, les investisseurs déplacent leurs capitaux selon les cycles de marché et les perspectives économiques. Il s’agit d’un mouvement constant.

Par exemple en 2020, nombre de compagnies pétrolières se négociaient à des prix plancher en raison de la pandémie. Les investisseurs institutionnels réduisaient également leur exposition à ce secteur pour respecter leurs objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Les prix ont ainsi beaucoup baissé, une manne pour les investisseurs qui ont su faire preuve de patience. Ceux qui ont investi dans le pétrole à ce moment-là ont bénéficié par la suite du rebond du prix du baril de pétrole brut.

À long terme, ceux qui misent sur les bons chevaux ont de fortes chances de voir leurs efforts récompensés.

Mais comment repérer les futurs gagnants ? Alex Demers estime qu’il faut trouver une société qui répond à ces quatre critères :

  1. un avantage concurrentiel durable, comme une marque forte à faibles coûts ;
  2. un bilan solide, avec peu de dettes et une bonne réserve de liquidités ;
  3. une rentabilité supérieure à la moyenne du marché ;
  4. et une valorisation raisonnable, mesurée à l’aide d’indicateurs comme le ratio cours/bénéfice (P/E), la valeur d’entreprise sur l’EBITDA (EV/EBITDA), ou encore le ratio cours sur flux de trésorerie disponible (P/FCF).

Et sur le plan de l’attente, l’investisseur autonome a un avantage certain sur les gestionnaires de portefeuille : il ne doit pas satisfaire des clients et battre l’indice de référence sur une base trimestrielle. Il peut ainsi attendre sagement que son pari se concrétise.