Une statue d'homme au crâne découpé. On voit ainsi son cerveau auquel sont connectés pleins de fils.
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Près de 40 % des Britanniques ont déjà eu recours à un outil d’intelligence artificielle (IA) générative, comme ChatGPT ou Gemini, pour obtenir des conseils financiers personnels, selon une étude du comparateur Finder, relayée par IFA Magazine. Cela représente environ 21,3 millions de personnes au Royaume-Uni.

Un quart des répondants n’ont pas encore franchi le pas, mais envisagent de le faire. Au total, près des deux tiers de la population (65 %) se montrent ouverts à l’idée ou l’ont déjà expérimentée. Toutefois, plus d’un tiers (35 %) demeurent réticents à confier leurs finances à une IA, selon l’étude effectuée auprès de 2000 adultes.

L’élaboration d’un budget personnel est l’utilisation la plus courante citée par les répondants. Un adulte sur cinq (19 %) déclare avoir déjà utilisé l’IA pour établir un budget et près d’un tiers supplémentaire (31 %) se dit prêt à l’adopter pour cette tâche.

Les activités parallèles (side hustles) générant des revenus constituent le deuxième volet le plus populaire : 18 % des Britanniques ont sollicité l’IA pour obtenir des conseils afin de lancer ou gérer une activité indépendante procurant un revenu d’appoint (vente en ligne, travail autonome, tutorat, etc.).

Par ailleurs, 17 % des répondants ont utilisé l’IA pour mieux comprendre le fonctionnement du crédit et obtenir des conseils pour améliorer leur cote. L’épargne arrive juste derrière avec 17 % des utilisateurs. Enfin, 16 % se sont tournés vers l’IA pour des recommandations en matière d’actions ou d’obligations, et 15 % pour des conseils liés aux cryptomonnaies.

Pour George Sweeney, spécialiste en finances personnelles et en placements chez Finder, l’essor de l’IA dans le conseil financier illustre « l’importance de combler le fossé en matière de conseils financiers, un sujet sur laquelle la FCA (Financial Conduct Authority) se penche actuellement ». Il estime que l’IA peut aider des millions de Britanniques dans leur gestion quotidienne, notamment pour le budget et les astuces d’épargne, mais il met en garde contre le risque de lui confier des décisions importantes.

Il juge également préoccupant que deux Britanniques sur cinq se tournent vers des modèles de langage américains, conçus pour le grand public et non pour fournir des conseils personnalisés. Cette tendance peut être risquée pour des utilisateurs peu expérimentés, qui pourraient se lancer dans l’investissement sans avoir au préalable remboursé leurs dettes ou défini leur tolérance au risque.

Selon lui, les conseils fournis par l’IA ne devraient jamais être pris comme des certitudes, mais devraient toujours être complétés par des recherches personnelles, une comparaison rigoureuse des options disponibles et, idéalement, l’avis d’un professionnel qualifié.