Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a indiqué que la banque centrale était prête à intervenir si les tensions dans le système bancaire mondial affectaient le Canada, mais a souligné qu’elle ne reculerait pas dans sa lutte contre l’inflation alors qu’elle s’efforce de ramener l’inflation à son objectif de 2 %.
Dans le texte préparé d’un discours que Tiff Macklem a livré jeudi devant la Chambre de commerce du Grand Toronto, le gouverneur aborde la récente tension dans le système bancaire mondial qui a été déclenchée par l’effondrement de la Silicon Valley Bank, aux États-Unis.
Tiff Macklem admet que l’instabilité financière augmente la probabilité d’un ralentissement économique plus prononcé, mais ajoute qu’il est important d’atteindre à la fois la stabilité financière et la stabilité des prix, et que les deux sont liées.
Le gouverneur souligne que la banque centrale dispose d’outils distincts pour répondre aux deux mandats et qu’elle tiendra compte des effets d’interaction entre les tensions financières et l’inflation.
Si les tensions financières devaient conduire à des conditions d’emprunt plus strictes qui rendraient les prêts plus chers et plus difficiles à obtenir, il dit que le conseil de direction en tiendrait compte lors de la fixation du taux directeur.
Mais bien que l’inflation ait considérablement diminué par rapport à son sommet de 8,1 % l’été dernier, Tiff Macklem souligne que les efforts de la Banque du Canada ne sont pas encore terminés et qu’il reste du travail à faire avant qu’elle ne descende sous la barre des 3,0 %.