Francis Sabourin – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 10 Apr 2020 12:10:13 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Francis Sabourin – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Investir pendant la récession https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francois-gagnon/investir-pendant-la-recession/ Fri, 10 Apr 2020 12:10:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65643 ZONE EXPERT - Les économistes reconnaissent une récession quand on assiste à deux trimestres consécutifs de décroissance. On apprendra à la fin avril que le trimestre de janvier à mars 2020 était en décroissance. On appendra officiellement que nous vivons une récession à la fin juillet quand on connaîtra les résultats du second trimestre.

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Quand les économistes vont nous annoncer la récession, celle-ci sera peut-être déjà terminée en supposant que la pandémie ne dure pas trop longtemps.

Le danger avec les récessions, est que certaines entreprises ne passeront pas au travers. Investir à long terme dans une entreprise qui va faire faillite est la recette parfaite pour conduire au désastre. Ajuster son portefeuille en fonction du cycle économique pourrait vous aider à tirer votre épingle du jeu du monde boursier.

On divise habituellement le cycle économique en quatre grandes phases : la reprise, l’expansion, le ralentissement et la récession. Pendant la reprise, on devrait privilégier les titres de grandes entreprises de type valeur qui présentent de bons profits avec de faibles ratios cours-bénéfices. La période d’expansion sera profitable pour les actions de type croissance, ces compagnies qui voient leurs chiffres d’affaires et leurs profits augmenter rapidement. La dernière période d’expansion a généreusement récompensé les actionnaires d’Amazon, Google, Apple, Facebook, Microsoft et compagnie. En période de ralentissement et de récession, on devrait privilégier les titres de qualité.

Il existe plusieurs façons de définir un titre de qualité. Pour moi, un titre sera considéré de qualité s’il présente les 5 caractéristiques suivantes :

  1. Une force financière : Entreprise présentant un fort rendement sur capital investi, un bon bilan et une habilité à générer de bons flux de trésorerie. Les entreprises de qualité présentent de bons résultats pendant plusieurs années de suite.
  2. Un leader dans son domaine: L’entreprise domine habituellement dans son secteur d’activité rendant l’arrivée de compétiteurs plus difficile.
  3. Un bon modèle d’affaires : Une entreprise qui exige de grandes dépenses en capital et qui en retour donne de grands flux de trésorerie. Les entreprises de qualité ont des ramifications à l’échelle de la planète.
  4. Bonne Gouvernance : Les entreprises de qualité ont des gestionnaires d’expérience, un faible taux de roulement et la structure organisationnelle est transparente.
  5. Évaluation intéressante: Entreprise présentant une valeur actualisée des flux de trésorerie avantageuse, un faible ratio cour-bénéfice et un ratio cours valeur comptable relativement faible.

Certaines entreprises bien connues tombent dans la catégorie des titres de qualité. On peut penser à Visa ou Mastercard par exemple. Ces entreprises représentent une force financière, étaient en affaires il y a dix ans et rien ne porte à croire qu’elles ne seront pas là dans 10 ans. Ce sont en outre des leaders dans leur domaine, elles ont un bon modèle d’affaires, une bonne gouvernance et des évaluations intéressantes.

Faites passer le test des critères d’entreprise de qualité à votre portefeuille pendant une période de récession pourra assurer un succès de votre portefeuille à long terme.

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La conformité en gestion discrétionnaire https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francis-sabourin/la-conformite-en-gestion-discretionnaire/ Mon, 04 May 2015 08:33:52 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/la-conformite-en-gestion-discretionnaire/ ZONE EXPERTS – La conformité encadre le travail de tous les conseillers et en gestion discrétionnaire comme ailleurs, elle fait sentir sa présence.

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Pour qu’une firme puisse offrir une plateforme de gestion discrétionnaire destinée aux particuliers ou aux clients institutionnels, elle doit être pleinement autorisée et inscrite auprès des organismes de réglementation.

Une fois inscrite, une firme doit mettre en place deux choses importantes : un code d’éthique bien implanté et suivi par tous ses employés, quel que soit leur rôle dans la firme, ainsi que des règles de gouvernance bien définies.

Le code d’éthique du CFA Institute est considéré par plusieurs comme la référence à suivre pour toute firme voulant se constituer un code d’éthique.

Dans les activités journalières d’une firme de gestion de portefeuille, le service de la conformité joue un rôle de premier plan pour suivre ou encadrer l’application des règles de gouvernance, du code d’éthique de la firme et de toute autre règle ou procédure requise par les autorités de réglementation pour le bon fonctionnement de la firme.

Le service de la conformité comprend trois volets :

1) L’inscription des gestionnaires de portefeuille et la production des rapports à remettre aux autorités règlementaires

Le service de la conformité est responsable de l’inscription des gens autorisés à utiliser le titre de gestionnaire de portefeuille ou tout autre titre, de rapporter aux organismes de réglementation les mouvements de personnel ainsi que leurs inscriptions respectives.

Le service de la conformité doit être à l’affût des plus récents développements administratifs ou légaux provenant des différents organismes de réglementation. Il aura pour tâche de fournir tout rapport périodique demandé par les différents organismes.

2) L’encadrement des règles à suivre pour la création des documents de vente et de marketing et les standards à respecter pour le service à clientèle

Pour le développement des affaires, il est impératif d’avoir des documents de vente ou de marketing qui sont conformes aux standards dictés par les organismes d’autoréglementation. Le service aura la responsabilité de superviser les normes dictées et de s’assurer que tout document marketing affichant des performances de portefeuille soit dans un format approuvé et contienne les notes explicatives requises.

De plus, le service à la clientèle est très important, car les clients ont droit à un certain suivi et à un niveau d’encadrement pour une mise à jour de leur portefeuille, aux commentaires économiques ou boursiers émis par la firme de gestion sur les différents portefeuilles gérés, à des relevés de compte détaillés et à des rapports de performance périodiques. Le traitement des plaintes est également la responsabilité du service de la conformité par l’entremise du côté légal du service.

3) La gestion de portefeuille en soi

Sur ce point, le service de la conformité aura pour tâche de veiller à ce que les mandats reçus par les clients soient bien respectés et que la politique de placement signée avec le client soit également respectée.

Chaque mandat ou stratégie de placement est habituellement standardisé pour permettre au gestionnaire de portefeuille de répéter sa stratégie de placement d’un client à l’autre lorsqu’ils ont la même politique de placement.

Il peut y avoir des restrictions pour la négociation de certains titres en particulier, le service de la conformité avisera quotidiennement par écrit ses gestionnaires de portefeuille des titres boursiers ne pouvant pas être transigé.

Un gestionnaire de portefeuille qui ne se conforme pas aux remarques ou aux directives émises par le service de la conformité peut faire l’objet de restrictions dans ses mandats ou même être relevé de ses fonctions comme gestionnaire de portefeuille s’il ignore les avertissements.

En conclusion, la conformité est aussi présente en gestion discrétionnaire qu’elle l’est dans l’industrie en général. Elle est un peu différente à certains égards, mais tout aussi rigoureuse.

Au plaisir de lire vos commentaires.


Les opinions exprimées dans ce rapport sont des opinions de l’auteur; le lecteur ne doit pas supposer qu’elles reflètent les opinions ou les recommandations de Richardson GMP Limitée ou de ses sociétés affiliées.

Richardson GMP Limitée est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.

Richardson est une marque de commerce de James Richardson & Fils, Limitée. GMP est une marque de commerce déposée de GMP Valeurs Mobilières S.E.C. Ces deux marques sont utilisées sous licence par Richardson GMP Limitée.

 

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Calculer la performance dans un mandat de gestion discrétionnaire https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francis-sabourin/calculer-la-performance-dans-un-mandat-de-gestion-discretionnaire/ Mon, 30 Mar 2015 08:44:47 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/calculer-la-performance-dans-un-mandat-de-gestion-discretionnaire/ ZONE EXPERTS - La performance réalisée dans un compte client par le gestionnaire de portefeuille doit être facilement identifiable par le client, que ce soit périodiquement ou sur demande.

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Avec l’arrivée du MRCC2 en 2016, tous les clients recevront un relevé de performance personnalisé, et ce, qu’ils soient en gestion discrétionnaire ou pas.

Le calcul de performance d’un portefeuille a deux objectifs précis.

Il permet d’abord au client de connaître le pourcentage d’appréciation de son portefeuille net de frais dans une période donnée. Ensuite, ce calcul donne la possibilité au gestionnaire de portefeuille de se bâtir un historique de rendement qui lui permettra de se créer un historique de rendement pour être en mesure de se comparer à ses compétiteurs selon les normes standards GIPS du CFA Institute. Par la suite, cet historique de performance pourra servir au développement futur des affaires, soi pour recruter de nouveaux clients soi pour acquérir des actifs supplémentaires.

Les deux objectifs mentionnés ci-haut sont valides mais requièrent une formule de calcul différente, c’est-à-dire la formule pour le taux de rendement pondéré en dollars et la formule pour le taux de rendement pondéré en fonction du temps.

La façon la plus précise pour un client de savoir combien son portefeuille lui a rapporté est d’utiliser la formule de calcul du taux de rendement pondéré en dollars. C’est d’ailleurs la méthode de calcul préconisée par le MRCC 2.

Pour le gestionnaire de portefeuille qui veut savoir combien le portefeuille qu’il gère a rapporté, la formule de calcul sera celle du taux de rendement pondéré en fonction du temps, soit la méthode de calcul préconisée par le CFA Institute dans GIPS (Global Industry Performance Standards).

Les deux formules ne donneront pas nécessairement le même résultat. Pourquoi ?

Dans le domaine du placement, on considère que la formule de calcul de rendement pondéré en dollars fournit la meilleure évaluation de rendement pour un client. Cette formule calcule le taux de rendement interne que le portefeuille a généré tout en quantifiant les entrées et sorties de fonds (dividendes, intérêts, retenues d’impôts sur dividendes américains et autres) dans son calcul pour ce même portefeuille dans une période donnée.

Pour le gestionnaire de portefeuille, cette méthode de calcul peut mal représenter le rendement généré, car les entrées et les sorties de fonds sont hors de son contrôle. C’est pour cette raison que la méthode de calcul pondéré dans le temps prend de l’importance, car elle neutralise les entrées et les sorties de fonds dans un portefeuille dans une période donnée pour établir des périodes de calcul séparées et spécifiques aux entrées et sorties de fonds. Une fois ces périodes de calcul bien établies, elles seront reliées géométriquement pour ainsi établir la performance du gestionnaire.

Plus le calcul de rendement est établi à sa plus petite échelle, plus le vrai rendement sera précis.

La technologie nécessaire

Par exemple, chez Richardson GMP comme dans plusieurs firmes dans l’industrie, nous utilisons le logiciel Croesus qui calcule le rendement des portefeuilles quotidiennement et les relie géométriquement sous la formule de calcul pondéré dans le temps. De cette façon, le rendement ne peut être plus précis du point de vue du gestionnaire. Je travaille exclusivement avec Croesus pour la performance de mes portefeuilles.

Selon Croesus, une nouvelle version du logiciel permettra de présenter les deux méthodes de calcul ci-haut mentionnées. Ainsi, à partir du même logiciel, nous serons en mesure de présenter la formule préconisée par le MRCC 2, soit le calcul pondéré en dollars et la méthode préconisée par le CFA Institute, selon les normes GIPS pour les gestionnaires de portefeuille, et ce, dans un même rapport.

De son côté, Dataphile, notre système d’entrée de données, utilise la formule de calcul pondéré en dollars comme rapport de performance, tout comme ISM.

Le rôle premier d’un logiciel d’entrée de données comme Dataphile, ISM ou autre est de bien inscrire les différentes écritures comptables reliées aux comptes. Un logiciel comme Croesus tire quant à lui ses données de ce genre de logiciel et, par la suite, raffine leur traitement à un niveau supérieur pour pouvoir offrir des rapports adaptés aux demandes du client.

Il est vrai que le résultat sur le calcul de rendement peut varier d’une formule à l’autre puisque le traitement de données est similaire et en même temps différent dans certaines circonstances.

L’objectif de cet article n’est pas de décortiquer les deux formules ci-haut mentionnés et les régressions nécessaires pour prouver ce point, mais simplement de faire un rappel car même si le calcul de performance est fastidieux pour les clients, il est très important pour nous d’être le plus précis possible ce sujet.

Au plaisir d’avoir vos commentaires,

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Pratiques d’affaires : la gestion discrétionnaire, plus qu’une mode https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/francis-sabourin/pratiques-d-affaires-la-gestion-discretionnaire-plus-qu-une-mode/ Mon, 02 Mar 2015 07:39:40 +0000 https://stg-avatar.finance-investissement.com/uncategorized/pratiques-daffaires-la-gestion-discretionnaire-plus-quune-mode/ ZONE EXPERTS - Depuis quelques années déjà, le secteur des valeurs mobilières a connu une très forte croissance dans le domaine de la gestion discrétionnaire de portefeuille.

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Selon Guy Armstrong, responsable du département de recherche en valeurs mobilières au détail d’Investor Economics, 24% des conseillers en valeurs mobilières détenaient le titre de gestionnaire de portefeuille discrétionnaire en 2014, comparativement à seulement 8% en 2007. De plus, 25% des actifs sous gestion dans le domaine en valeurs mobilières étaient en gestion discrétionnaire en 2014 compativement à 3% en 2007.

En voyant ces statistiques sur la fulgurante croissance de la gestion discrétionnaire de portefeuille, un conseiller en valeurs mobilières pourrait se demander si ce type de pratique d’affaire pourrait l’aider à accroître son chiffre d’affaires.

Investor Economics affirme qu’en 2014, 24% des conseillers en valeurs mobilières étaient inscrits à titre de gestionnaire de portefeuille discrétionnaire. Cette statistique ne révèle pas combien de gestionnaires sont vraiment assez actifs et structurés pour être en mesure d’offrir la gestion discrétionnaire à leurs clients. Avoir le titre est une chose, bien l’utiliser en est une autre.

Une des grandes différences entre la gestion classique de portefeuille et la gestion discrétionnaire de portefeuille est que cette dernière vous permet de transiger dans le portefeuille de votre client sans avoir besoin de confirmer ou de communiquer avec ce dernier chacune de vos décisions de placement.

Le gestionnaire de portefeuille discrétionnaire doit avoir une autorisation écrite par son client lui permettant de transiger son portefeuille à l’intérieur des paramètres établis dans sa politique de placement.

La gestion discrétionnaire de portefeuille permet à vos clients qui ne sont pas des investisseurs accrédités d’avoir accès à des placements auxquels seul ce type d’investisseur peut avoir accès.

La gestion discrétionnaire de portefeuille, est-ce pour moi?

Êtes-vous du genre à avoir une pratique structurée, en constante évolution et êtes-vous à la recherche d’une plus grande efficacité administrative et financière? Si oui, alors ce titre pourrait vous aider à progresser.

La gestion de portefeuille discrétionnaire requiert premièrement un sens de l’organisation différent de celui nécessaire dans la pratique d’affaires actuelle de beaucoup de conseillers, car les responsabilités sont accrues et différentes.

Il est vrai que vous n’avez plus besoin de contacter chacun de vos clients un par un pour confirmer chacune de vos suggestions ou décisions de placement, mais vous avez la pleine responsabilité pour la gestion du portefeuille. En effet, vous allez être pleinement responsable des décisions prises, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, puisque vous les prenez de manière discrétionnaire.

La rigueur est de mise pour l’implantation de votre pratique auprès de vos clients actuels et futurs. Le souci du détail est un grand atout, mais la constance est importante pour ne pas s’y perde et pouvoir ainsi offrir une expérience de qualité à vos clients tout en établissant un processus efficace qui pourra être répété d’un client à l’autre.

Qu’est-ce que cela implique?

Premièrement, il faut réussir les cours menant à l’obtention du titre de gestionnaire de portefeuille discrétionnaire ou avoir les équivalences comme, par exemple, le titre de CFA. Ensuite, il est impératif d’être bien inscrit auprès de l’OCRVM comme gestionnaire de portefeuille discrétionnaire avant de pouvoir offrir vos services de gestion discrétionnaire.

Deuxièmement, un suivi quotidien structuré de vos portefeuilles modèles est nécessaire, car vous êtes le grand responsable du pouvoir décisionnel et de l’analyse. Vous devez aussi avoir une vue d’ensemble des responsabilités liées à la conformité, à la gestion administrative et à l’exécution des transactions.

Un autre point important est la capacité d’expliquer ou de bien vendre vos portefeuilles discrétionnaires à vos clients et prospects, et cela, avec confiance. Les clients vont vouloir bien comprendre en quoi la gestion discrétionnaire les avantage, bien avant de s’interroger sur les bénéfices sur votre pratique.

Comment mettre en place et opérer une pratique en gestion discrétionnaire

La première étape serait d’établir quel genre de portefeuilles modèles vous et votre équipe voulez gérer. Par exemple, vous pouvez offrir un portefeuille de revenu fixe canadien passif, un portefeuille équilibré nord-américain, un portefeuille mondial de titres indiciels, etc. Les possibilités sont multiples, à vous de bien cibler votre clientèle.

Dans ma pratique d’affaires de tous les jours, lorsque nous présentons notre programme de gestion discrétionnaire de portefeuille en fonction du niveau de risque par portefeuille. Les clients choisissent entre cinq profils de risque distincts. Ces cinq portefeuilles ont un profil risque-rendement bien déterminé et encadré : revenu courant, revenu et croissance, croissance à long terme, croissance dynamique et actions mondiales. Je préfère présenter le niveau de risque de chacun des portefeuilles aux clients que de présenter des portefeuilles thématiques, ils se retrouvent ainsi plus rapidement dans leur profil d’investisseur.

En deuxième lieu, il serait important de savoir si vous désirez une pratique de gestion discrétionnaire rigide ou flexible. Lorsque je parle de gestion rigide, je fais référence à une sélection de titres similaires pour tous les clients dans cette même stratégie discrétionnaire.

La gestion flexible signifie que le gestionnaire peut avoir des variances de pondération ou de sélection de titres pour ses clients dans leurs portefeuilles. En ce qui me concerne, je travaille avec une approche rigide dans la gestion quotidienne de nos portefeuilles, à l’occasion rien n’empêche de faire des exceptions lorsque nécessaire.

Il faut aussi établir le nombre de titres total contenu dans chaque portefeuille discrétionnaire. Par exemple, mon portefeuille revenu courant détient 30 titres tandis que mon portefeuille croissance dynamique en détient 40 en moyenne.

La rotation de vos portefeuilles, soit le nombre de fois que vous transigez vos titres dans vos portefeuilles dans une année, est aussi à considérer, car elle peut impliquer des coûts ou du travail supplémentaire. Une approche passive diminuera la rotation de vos portefeuilles versus une approche active, à réfléchir.

Pour l’implantation des transactions dans vos comptes vous avez deux options : la première, soit en bloc et à un prix moyen uniforme pour tous vos clients ou la deuxième, compte par compte et selon le prix obtenu pour chacun des comptes respectifs. La première option, si offerte par votre firme, est à favoriser pour ainsi offrir la performance la plus égale possible pour vos différents comptes.

Vous devez aussi déterminer sur quelle base sera fait le calcul de performance de chaque portefeuille et à l’aide de quel logiciel. Le calcul des performances est primordial car le client est en droit de savoir combien fait son portefeuille en gestion discrétionnaire net de frais et cela en comparaison à un indice de référence représentatif au portefeuille lui-même. Le logiciel Creosus est selon moi le logiciel le plus adapté à cette tâche.

Le conseiller devra aussi choisir l’indice de référence pour ses portefeuilles de gestion discrétionnaire. Par exemple: rendement brut ou rendement total du S&P 500 et ce, dans quelle devise? Évidemment le rendement total de l’indice est de mise et ce dans la même devise que celle du compte ou du mandat. Une formule composée pourrait aussi être nécessaire si par exemple si votre portefeuille est nord-américain, genre 50% S&P-TSX RT et 50% S&P500 RT en dollars canadiens.

Les honoraires de gestion sont aussi des incontournables. La tarification est en fonction de votre type de gestion et des classes d’actifs utilisées. Elle doit être claire, transparente et compétitive pour les services rendus et les rendements générés.

Finalement, vous devrez fixer quels seront les minimums d’actifs pour accéder à vos portefeuilles de gestion discrétionnaire. Vous devez établir un seuil d’actif minimum pour ouvrir un compte de gestion de portefeuille discrétionnaire, ce seuil est, comme pour votre tarification, une fonction direct du style de gestion de portefeuille discrétionnaire que vous planifiez gérer.

Dans la composition de vos portefeuilles de gestion discrétionnaire, je vous recommande d’avoir la possibilité d’utiliser le plus d’outils possibles. Dans ma pratique, je peux composer mes portefeuilles de titres individuels, fonds négociés en Bourse, fonds communs de placements et de certains produits alternatifs pour ainsi offrir la meilleure expérience possible à mes clients. Les possibilités sont nombreuses.

Bien définir votre processus de gestion de portefeuille est primordial. Il doit être inclus dans un document marketing pour que votre client soit en mesure de le comprendre.

Une fois que vos portefeuilles de gestion discrétionnaire seront actifs et qu’ils auront un historique de rendement de plus d’un an, vous pourrez créer, s’ils sont identiques d’un client à l’autre, des documents marketing démontrant votre historique de rendement pour ainsi appuyer vos efforts de développement des affaires. Bien entendu, tout document de marketing ou relatif à vos performances de portefeuilles doit obligatoirement être approuvé par votre département de marketing et de conformité pour ainsi respecter les normes de conduite de l’OCRCVM.

(suite p. 2)

Les outils et les bonnes pratiques d’affaires pour amener sa pratique de gestion discrétionnaire à un autre niveau

Évidemment, lorsque vous vous lancez dans une nouvelle aventure comme celle de la gestion discrétionnaire, vous ne voulez pas vous tromper ou du moins le moins possible. Alors, entourez-vous de bons outils et de gens expérimentés. La réflexion sur la façon dont vous allez aborder cette manière de travailler doit de préférence être faite avant le lancement.

Premièrement, faites le tour de vos collègues ou amis gestionnaires de portefeuille pour savoir s’ils sont familiers avec ce secteur et demandez-leur de partager avec vous leurs expériences, bonnes ou mauvaises. Vous serez ainsi en mesure d’en connaître davantage sur les bonnes pratiques d’affaires.

Puis, faites l’inventaire des outils ou du soutien fournis par votre firme, soit la sélection des titres, les portefeuilles modèles offerts par votre firme le cas échéant, les logiciels de gestion pour l’exécution des opérations, les rapports de performance pour vos clients et surtout, l’engagement de votre firme pour cette pratique d’affaires en pleine évolution.

En dernier lieu, regardez objectivement ce qu’il vous manque pour débuter votre pratique en gestion discrétionnaire et contactez si nécessaire des fournisseurs externes pour combler les lacunes.

Une plateforme de gestion discrétionnaire peut être d’une très grande utilité pour des conseillers consciencieux et organisés. Il serait donc opportun de commencer plus modestement votre plateforme, par exemple avec une ou deux portefeuilles classiques, afin de bien implanter votre processus. Par la suite, si l’expérience est positive pour vous et pour vos clients, rien n’empêchera d’ajouter des portefeuilles en cours de route pour ainsi faire évoluer votre plateforme à votre guise.

Photo : Bloomberg

 

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