transition climatique – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 04 Jun 2025 14:49:25 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png transition climatique – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Remettre au premier plan la transition climatique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/remettre-au-premier-plan-la-transition-climatique/ Thu, 22 May 2025 10:26:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107399 La nouvelle initiative, Business Future Pathways recherche l’adhésion de l’industrie pour « généraliser » les idées.

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Des experts en finance durable ont lancé une nouvelle initiative visant à encourager les institutions financières et les entreprises canadiennes à élaborer et à mettre en œuvre des plans de transition climatique crédibles, mesures qui, selon eux, garantiront la compétitivité et la résilience du Canada dans l’économie mondiale.

Annoncée le 13 mai dernier, cette nouvelle initiative menée par les milieux financiers s’intitule Business Future Pathways.

Elle vise à fournir des orientations claires, pratiques et conformes aux normes internationales sur la manière dont les institutions financières et les entreprises du pays peuvent renforcer leur préparation au changement climatique afin d’attirer les capitaux mondiaux et de renforcer la confiance des investisseurs, résume Barb Zvan, présidente-directrice générale du University Pension Plan Ontario (UPP), qui est à la tête de l’initiative.

Ces orientations s’inspireront d’exemples tels que les normes de divulgation de la durabilité de l’International Sustainability Standards Board, le Transition Plan Task Force du Royaume-Uni et la taxonomie de la finance durable de l’Australie, continue Barb Zvan.

« Cette initiative ne vise pas à créer de nouvelles normes ou de nouveaux cadres, mais à les rendre accessibles et à comprendre à quoi ressemblent ces différents cadres et normes », explique-t-elle.

« C’est d’autant plus important que nous envisageons d’élargir encore davantage [le nombre de] nos partenaires commerciaux. Nombre de ces pays s’attaquent activement au problème du climat dans le cadre de leurs plans de transition. Si nous voulons être considérés comme compétitifs par rapport aux autres, nous devons commencer à nous pencher sur cette question », souligne-t-elle.

Le lancement de Business Future Pathways intervient à un moment où la prise en compte des risques climatiques n’est plus une priorité pour nombre d’institutions financières, d’entreprises et d’organismes de réglementation des valeurs mobilières du Canada, qui s’efforcent de faire face à l’incertitude économique engendrée par la guerre commerciale en cours.

Fin avril, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont annoncé qu’elles suspendaient leurs travaux sur de nouvelles règles visant à rendre obligatoire la communication d’informations sur le climat, invoquant la nécessité de « rendre les marchés canadiens plus compétitifs, plus efficaces et plus résilients ».

Nous avons également assisté récemment à un recul des engagements des grandes banques canadiennes en matière de financement durable, notamment la Banque Royale du Canada, qui a renoncé à son engagement de faciliter 500 milliards de dollars de financement durable d’ici 2025. La RBC a invoqué l’impact des nouveaux changements réglementaires, en particulier les modifications apportées à la Loi sur la concurrence du Canada, pour expliquer cette décision.

La nouvelle initiative vise à tirer parti de l’élan donné par d’autres efforts en matière de finance durable, tels que le Conseil d’action en matière de finance durable (CAFD), créé par le gouvernement fédéral pour guider le Canada sur la voie du zéro net, commente Barb Zvan, qui a été membre du Conseil d’action. Plusieurs recommandations du CAFD n’ont pas encore été adoptées par le gouvernement fédéral, notamment l’établissement d’une taxonomie verte et de transition pour le Canada.

L’initiative volontaire

Business Future Pathways est toutefois un effort non partisan et dépend de l’adhésion volontaire des institutions financières et des entreprises.

Jusqu’à présent, des dirigeants de grandes institutions financières, de fonds de pension et de gestionnaires d’actifs canadiens, dont UPP, Addenda Capital, Placements Mackenzie, le Mouvement Desjardins et Vancity Investment Management ont rejoint le comité consultatif financier de Business Future Pathways.

Le comité consultatif technique regroupe également des représentants d’organisations non gouvernementales environnementales, ainsi que des universitaires et des climatologues issus notamment de l’Institute for Sustainable Finance, de Shift, d’Environmental Defence, de l’Université de la Colombie-Britannique et de SHARE.

« Nous essayons de créer une structure de gouvernance plus inclusive et plus solide, qui bénéficie non seulement de l’adhésion des institutions financières, mais aussi de celle de la société civile dans son ensemble », souligne Jonathan Arnold, directeur de la finance durable à l’Institut canadien du climat, qui dirige les recherches pour cette nouvelle initiative.

« En créant un groupe d’intérêt aussi large, nous essayons vraiment de nous assurer que les conseils que nous offrons sont acceptés et durables et qu’ils peuvent vraiment commencer à intégrer certaines de ces idées. »

Business Future Pathways publiera plusieurs rapports dans les mois à venir. Son premier rapport, prévu pour cet automne, expliquera « pourquoi la planification de la transition est importante pour le Canada, en particulier à l’heure actuelle », rapporte Jonathan Arnold.

Il présentera ensuite des orientations sur ce à quoi ressemble un plan de transition crédible, en adoptant, dans la mesure du possible, une approche sectorielle.

« Ce qui est différent dans ce groupe, c’est que nous ne cherchons pas à développer quoi que ce soit de nouveau », affirme Jonathan Arnold.

« Nous reconnaissons qu’il y a une tonne de recherches, d’informations et d’efforts remarquables qui ont déjà été réalisés au niveau international. Il s’agit en fait d’essayer d’entendre les investisseurs sur ce qui compte le plus pour eux dans cette soupe alphabétique de conseils, de normes et de mesures, et de les ramener à ce qui compte le plus pour le Canada — se concentrer sur les secteurs qui comptent le plus pour l’économie canadienne. »

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Climat : la BMO défend ses efforts https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/climat-la-bmo-defend-ses-efforts/ Mon, 14 Apr 2025 11:10:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106745 Ceux-ci sont remis en cause après l’accueil de la conférence de l’ACPP par l’institution.

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Le chef de la direction de la Banque de Montréal (BMO) a défendu les efforts climatiques de la banque, alors qu’elle était confrontée à des résolutions d’actionnaires lors de son assemblée générale annuelle, qui demandaient plus de transparence sur ses projets.

Des investisseurs et des militants avaient exhorté la banque à divulguer sa stratégie de lobbying et ses efforts politiques en faveur du climat, ainsi que la comparaison de son financement des énergies renouvelables avec celui des combustibles fossiles.

Cette assemblée a eu lieu la semaine même où BMO accueillait la conférence annuelle de l’Association canadienne des producteurs pétroliers (ACPP) à Toronto, ce qui, selon les défenseurs du climat, a remis en question l’engagement de la banque en faveur de l’action climatique.

« S’associer à l’ACPP a profondément entamé votre crédibilité auprès des parents de tout le pays », a déclaré lors de l’assemblée, vendredi, Gabrielle Willms, représentante du groupe de défense « For Our Kids ».

« Cette décision remet en question l’engagement de BMO à atteindre ses objectifs de carboneutralité et contrevient à sa propre politique de lobbying visant à s’aligner sur l’Accord de Paris », a-t-elle ajouté.

Le chef de la direction de BMO, Darryl White, a mentionné que la banque s’engageait à être le partenaire principal des entreprises dans la transition énergétique, ce qui implique notamment de rencontrer les défenseurs de l’énergie des deux côtés.

« Nous sommes impliqués dans de nombreuses associations, qui ont des points de vue différents, et nous reconnaissons qu’il y a également des points de vue divergents lors de cette assemblée », a souligné Darryl White.

L’engagement de BMO dans diverses associations vise avant tout à être le partenaire principal de la transition pour ses clients et à garantir un dialogue sur cette transition, a-t-il ajouté.

« Tout cela mène au même objectif : la capacité à organiser un dialogue et à ne pas renvoyer ces points de vue divergents dans des impasses, ce qui, selon nous, est absolument crucial dans la transition que nous avons engagée à l’horizon 2050 et au-delà », a-t-il précisé.

La résolution d’actionnaires proposée par Investors for Paris Compliance visait à ce que BMO divulgue mieux la nature de ses différentes associations et les domaines dans lesquels elle concentre ses actions.

La banque se contredit quelque peu, selon Matt Price, directeur général du groupe climatique, dans la mesure où BMO incite ses propres clients à mieux divulguer leurs travaux politiques tout en négligeant de faire les siens.

« La banque comprend parfaitement ce principe, car elle est présente sur le marché pour le promouvoir, mais elle ne fait pas elle-même ce qu’elle demande aux autres de faire, a indiqué Matt Price lors d’une entrevue. Il y a une certaine hypocrisie. »

BMO, qui a exhorté ses actionnaires à voter contre la proposition, a déclaré dans sa réponse par procuration qu’elle respectait déjà toutes les exigences de divulgation.

La proposition a reçu 20 % de soutien lors de l’assemblée générale annuelle.

L’autre proposition, concernant la publication par la banque de la comparaison de ses financements pour les énergies à faible et à forte teneur en carbone, a recueilli 32 % de soutien.

Proposée par SHARE, la proposition a également été présentée à la TD et à la CIBC. Une proposition similaire à la Banque Scotia a été retirée, car la banque a accepté de divulguer le ratio, tandis que RBC avait accepté de le faire l’an dernier.

Dans sa réponse, BMO a indiqué qu’il n’existait aucun moyen standardisé d’établir ce ratio et qu’elle communiquait déjà d’autres informations.

Selon un rapport BloombergNEF publié en janvier, BMO affichait le pire ratio de toutes les grandes banques mondiales, avec un ratio de 23 cents consacrés aux énergies bas carbone pour chaque dollar consacré aux combustibles fossiles en 2023.

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Transition climatique : quels risques pour le système financier canadien ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/transition-climatique-quels-risques-pour-le-systeme-financier-canadien/ Wed, 17 Jan 2024 11:42:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98499 La BdC tente de répondre à cette question.

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Selon la Banque du Canada (BdC), bien que la transition climatique puisse offrir des possibilités d’investissement favorisant la croissance verte, elle peut aussi présenter des risques pour le système financier et ses participants.

La vitesse de la transition vers la carboneutralité et la façon dont celle-ci se déroulera vont influencer la mesure avec laquelle les investisseurs réviseront leurs attentes par rapport aux bénéfices futurs de ces entreprises, ce qui pourrait entraîner une réévaluation soudaine de certains actifs financiers, soutient une étude réalisée par le personnel de la BdC.

Or, les entités financières, comme les banques, les caisses de retraite et les fonds d’investissement, qui contribuent au financement de ces entreprises pourraient ressentir les effets de ces réévaluations soudaines.

En raison des interconnexions au sein du système financier, la détresse financière d’une entité pourrait s’étendre à d’autres.

Dans son étude, le personnel de la BdC a donc cherché à en apprendre davantage sur la stabilité financière et sur le risque lié à la transition climatique.

À cette fin, il a élaboré un cadre méthodologique qui tient compte des effets directs d’un choc perturbateur lié à la transition climatique ainsi que des répercussions indirectes – ou systémiques – de ces effets directs.

Il a ensuite appliqué ce cadre en utilisant des données issues du système financier canadien.

Pour intégrer les effets directs, il a recouru aux scénarios de transition climatique et aux méthodes d’évaluation des risques financiers élaborés pour le projet pilote d’analyse de scénarios climatiques de la BdC et du Bureau du surintendant des institutions financières.

Le personnel de la BdC a ainsi mesuré les effets directs du choc – sous la forme de risques de crédit, de marché et de liquidité – lié à la transition climatique sur les entités du système financier visées par son étude, se penchant plus précisément sur les portefeuilles d’actifs et de dérivés publics et privés d’institutions de dépôt, de compagnies d’assurance vie, de fonds de pension et de fonds de placement.

Pour évaluer les effets indirects de la propagation potentielle du choc lié à la transition climatique sur un système financier interconnecté, le personnel de la BdC a eu recours à un modèle multi-agents pour explorer les canaux de transmission des chocs :

  • positions de participation croisée,
  • modèles d’affaires similaires,
  • expositions communes
  • et liquidations.

Celui-ci prend en considération des règles et hypothèses comportementales, ce qui permet de comprendre les interconnexions au sein du système financier.

Ainsi, il a pu constater que ces effets étaient généralement modestes, ce qui s’explique en partie par l’exposition limitée des entités financières canadiennes aux secteurs de l’économie enclins à subir les contrecoups négatifs de la transition climatique.

En dépit de cette exposition limitée, l’étude montre que les interconnexions existantes font en sorte de propager les répercussions des risques de transition dans l’ensemble du système financier.

Par exemple, certaines entités, comme les fonds d’investissement, pourraient en effet contribuer à propager et à amplifier les chocs liés à la transition climatique dans le système financier, tandis que d’autres, comme les caisses de retraite, pourraient aider à les contenir.

L’étude révèle entre autres que les expositions communes, les ventes en catastrophe et les participations croisées d’entités sont d’importants canaux de transmission.

Finalement, si cette étude a permis à la BdC d’améliorer sa compréhension des risques et des possibilités liés à la transition climatique, de manière plus générale, elle contribue aussi à l’élaboration d’outils standardisés pour l’évaluation et la surveillance des risques systémiques.

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