Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 10 Apr 2024 15:03:35 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le taux directeur reste inchangé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-taux-directeur-reste-inchange/ Wed, 10 Apr 2024 14:41:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100198 La Banque du Canada confirme son intention de poursuivre sa politique de resserrement quantitatif.

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C’est sans surprise que la Banque du Canada (BdC) a maintenu le taux cible du financement à un jour à 5 %. Le taux directeur demeure ainsi à son niveau actuel, ce qui correspond aux prévisions de la plupart des analystes.  « La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur à 5%, où il se trouve depuis juillet 2023 », écrivait Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) dans son bulletin hebdomadaire le 5 avril.

La BdC s’attend toutefois à une reprise de la croissance économique en 2024.

« La forte progression de la population fait augmenter la demande des consommateurs et l’offre de main-d’œuvre, et les dépenses des ménages devraient se redresser durant l’année. Les dépenses publiques contribuent aussi à l’expansion, et la vigueur de l’économie américaine soutient les exportations canadiennes », a expliqué Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada.

« Dans l’ensemble, nous prévoyons une croissance du PIB au Canada de 1,5 % cette année, et d’environ 2 % en 2025 et 2026. Ce renforcement de l’économie permettra à l’offre excédentaire de se résorber peu à peu tout au long de 2025 et au début de 2026 », a ajouté le dirigeant de la banque centrale lors de ses déclarations préliminaires relatives au dépôt du Rapport sur la politique monétaire, qui s’est déroulé également ce 10 avril.

La BdC s’attend aussi à ce que l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) soit près de 3 % dans la première moitié de 2024, et passe sous la barre des 2½ % dans la seconde moitié de l’année afin d’atteindre la cible de 2 % en 2025.

Vers une baisse du taux directeur ?

Tiff Macklem se dit satisfait des données observées. Il précise toutefois, à l’intention de ceux qui se demandent ce qu’il faudra pour convaincre la BdC qu’il est temps de diminuer le taux directeur, « nous voulons voir le mouvement se poursuivre pour être certains que les progrès vers la stabilité des prix vont durer. La nouvelle baisse de l’inflation fondamentale est très récente. Nous voulons être sûrs que ce n’est pas juste une baisse temporaire. »

La BdC confirme donc son intention de continuer de surveiller de près l’évolution de l’inflation fondamentale au cours des mois à venir, plus spécialement les indicateurs de la trajectoire de l’inflation, la croissance des salaires et les pratiques d’établissement des prix des entreprises afin de nourrir sa réflexion.

« Pendant quelques mois au premier semestre de l’année dernière, la Banque du Canada a penché en faveur de réductions de taux dans ses communications, avant de brusquement revenir sur sa position et de relever deux fois ses taux au cours de l’été. En conséquence, sa crédibilité a été clairement atteinte. La Banque du Canada a montré aujourd’hui que les cicatrices de cette expérience sont encore fraîches, en refusant d’ouvrir la porte à des baisses de taux dans un avenir proche. La Banque ne signalera pas de baisse de taux avant d’être prête à les réduire à cent pour cent », analyse Jules Boudreau, économiste principal chez Placements Mackenzie, dans un courriel à Finance et Investissement.

Il est toutefois d’avis que les ingrédients semblent être tous réunis pour le début d’un cycle lent et progressif de réduction des taux. « L’inflation mensuelle a évolué autour de 1% annualisé ces derniers mois, l’inflation sous-jacente autour de 2%. La croissance économique a été lente, surtout si l’on tient compte de la croissance démographique. Le marché du travail signale une récession, le chômage ayant grimpé à 6,1% le mois dernier. Mais il est clair que la Banque ne le voit pas ainsi. », signale-t-il.

« Même si l’inflation a été très faible au cours des derniers mois, l’inflation en glissement annuel, à 2,8 %, reste supérieure à l’objectif. Une grande partie de ce chiffre élevé provient des chiffres d’inflation élevés du deuxième trimestre de l’année dernière. Ceux-ci dépendront du taux d’inflation d’une année sur l’autre au cours des prochains mois. Cela pourrait suffire à la Banque du Canada pour ouvrir la porte à des baisses de taux », ajoute Jules Boudreau.

« Pour cette raison, nous pensons qu’une baisse des taux en juin reste une possibilité sérieuse », avance l’économiste principal.

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est prévue le 5 juin.

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Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/comment-naviguer-dans-le-paysage-changeant-des-taux-hypothecaires-au-canada/ Mon, 08 Apr 2024 13:08:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100072 ZONE EXPERTS – Hypothèques : facteurs à considérer pour le choix du taux variable versus le taux fixe.

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L’économie canadienne demeure très résiliente malgré les anticipations généralisées d’une récession imminente. Il est indéniable que la dynamique économique des États-Unis joue un rôle prépondérant dans cette résistance, toutefois, l’augmentation démographique due à l’immigration ne doit pas être sous-estimée.

L’actuelle projection de croissance économique américaine de 2,5% émise par le GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta ne révèle aucune faiblesse notable. Il semble que la Réserve fédérale ait réussi à modérer l’économie tout en douceur, en dépit d’une politique monétaire des plus restrictives observée ces quarante dernières années, politique qui a bénéficié grandement à l’économie canadienne.

D’après les données de Statistique Canada, le Canada a vu sa population croître de 1,27 million de personnes au cours des quatre derniers trimestres, marquant un taux de croissance impressionnant de 3,2%. Cet essor démographique a été largement alimenté par l’immigration et est un pilier de la force économique canadienne.

Néanmoins, des signes de fragilité commencent à émerger sur le marché du travail. Statistique Canada a révélé le 5 avril dernier que le taux de chômage a grimpé à 6,1% en mars 2024, et que l’embauche sur le marché de l’emploi a reculé pour le sixième mois consécutif. Fait important à souligner :  la croissance du taux horaire des salaires a augmenté à 5,1% depuis un an, car ceci demeure un facteur inflationniste.

Pendant ce temps, bien que l’inflation continue de ralentir, elle demeure au-dessus de l’objectif de 2% fixé par les Banques Centrales. C’est en bonne partie pourquoi tous les yeux sont tournés vers le dépôt de l’indice des prix à la consommation (IPC) prévu le 16 avril prochain. Il devrait indiquer une augmentation du taux de l’inflation stimulée par la hausse significative des prix du pétrole. Par contre, en analysant le prix des acceptations bancaires, on constate qu’une baisse du taux directeur en juin et une autre d’ici la fin de l’année par la Banque du Canada (BdC) est grandement anticipée.

Le marché obligataire a été marqué par une hausse des taux depuis un mois. Est-ce lié à l’augmentation du coût des matières premières ou à la solidité de l’économie, qui pourrait contrecarrer une baisse de l’inflation ? Chose certaine, les banques centrales ne sentent pas le besoin de précipiter une baisse de leurs taux tant que l’économie ne montre pas des signes de faiblesse.

Le prix de l’or atteint des sommets historiques. Cette montée est-elle une réaction à l’anticipation de l’inflation, à l’incertitude géopolitique ou à l’augmentation de l’endettement public ? Bien que la cause exacte reste indéterminée, il est plausible que ce soit une combinaison de ces facteurs.

Il est sage de considérer toutes les options. Avec des offres de taux hypothécaires fixes présentement inférieurs à 5%, c’est une avenue à envisager pour ceux cherchant la sécurité. Bien que le taux variable, qui se situe actuellement à près de 1% en dessous du taux préférentiel, soit encore privilégié, il est crucial d’adapter nos conseils au profil spécifique de chaque client.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Immobilier : les projets d’achats mis sur la glace https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/immobilier-les-projets-dachats-mis-sur-la-glace/ Wed, 06 Mar 2024 10:53:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99466 En attente d’une baisse du taux directeur.

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Les futurs propriétaires potentiels restent à l’affût alors que la Banque du Canada devrait annoncer ce matin sa décision concernant son taux à un jour. En effet, la moitié des Canadiens, qui ont reporté leur projet d’achat de maison ces deux dernières années, assurent qu’ils les reprendront lorsque la banque centrale aura réduit son taux directeur, selon un sondage de Royal LePage réalisé par Léger.

Les hausses de la Banque du Canada qui ont commencé en 2022 ont mis un frein au projet de nombres de Canadiens. Plus du quart de la population adulte du pays (27 %) a été active sur le marché, mais plus de la moitié d’entre eux (56 %) affirment qu’ils ont été forcés de reporter leur recherche de propriété en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Maintenant que le taux d’inflation se rapproche de la cible de 2 %, nombre d’observateurs, dont Royal LePage s’attend à ce que la banque centrale procède à sa première réduction de taux cette année, ce qui relancerait le marché immobilier.

Car nombre d’acheteurs attendent avec impatience une telle baisse. En effet :

  • 10 % affirment qu’une baisse de seulement 25 points de base les incitera à revenir sur le marché,
  • 18 % disent qu’ils attendent une baisse de 50 à 100 points de base,
  • et 23 % disent qu’ils comptent sur une baisse de plus de 100 points de base avant d’envisager de reprendre leurs recherches.

« À la suite du premier maintien des taux d’intérêt par la Banque du Canada en mars de l’année dernière, nous avons constaté une augmentation immédiate de l’activité sur le marché alors que la confiance des consommateurs se renforçait. Je m’attends à une vague similaire de demandes de la part des acheteurs à la première indication que les réductions très attendues de la banque centrale se profilent à l’horizon », affirme Phil Soper, président et chef de la direction de Royal LePage.

Si nombre d’acheteurs sont prêts à revenir en force, d’autres sont nettement plus frileux. En effet, 20 % des acheteurs écartés du marché affirment qu’ils n’ont plus l’intention d’acheter une propriété.

Parmi ceux qui sont prêts à revenir dans la course, 44 % tenteront d’obtenir un prêt hypothécaire à taux fixe de quatre ou cinq ans, soit le double de ceux qui disent qu’ils choisiront un prêt hypothécaire à taux variable (22 %). Un autre 12 % des personnes interrogées désirent obtenir un prêt hypothécaire à taux fixe à court terme.

« Au cours des premières semaines de l’année, nous avons constaté une reprise de l’activité sur les marchés, grands et petits, dans tout le pays. Les prises de rendez-vous, les visites de propriétés et les demandes de préapprobation de prêts hypothécaires par l’intermédiaire de nos institutions partenaires sont toutes en forte hausse. Nos collaborateurs indiquent que les acheteurs immobiliers d’aujourd’hui sont bien informés, qu’ils observent les tendances et qu’ils sont tout à fait prêts à s’engager lorsqu’ils estiment que les conditions se sont améliorées », rapporte Phil Soper.

Parmi ceux qui ont reporté leur projet de devenir propriétaire, 65 % restent toutefois engagé dans le processus. Royal LePage note que 39 % consultent les inscriptions de manière occasionnelle, 19 % continuent à épargner pour une éventuelle mise de fonds, 12 % ont demandé une préapprobation de prêt hypothécaire et 7 % ont obtenu ladite préapprobation. En fait, seuls 26 % des répondants disent avoir abandonné complètement leurs projets d’achat de maison pour le moment.

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Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/le-point-sur-le-marche-hypothecaire-et-lannonce-imminente-de-la-banque-du-canada/ Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99433 ZONE EXPERTS – Hypothèques : on continue de privilégier le taux variable!

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Tous les regards sont tournés sur la décision imminente de la Banque du Canada (BdC) prévue ce mercredi. Bien que le marché des contrats à terme sur les acceptations bancaires de trois mois évalue actuellement à seulement 19% la possibilité que la BdC baisse son taux directeur, les probabilités de voir ce taux retraiter de 25 points de base en juin oscillent présentement à 88%. Plus significatif encore, le marché prévoit à 51% une réduction du taux directeur de 100 points de base d’ici décembre.

Lors de son allocution du 6 février dernier à Montréal, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque, a souligné que bien que le timing des ajustements de la politique monétaire ne soit pas parfait, les actions de la banque centrale demeurent efficaces. Il maintient une approche patiente avant de procéder à des réductions de taux. Le but étant  de s’assurer que l’inflation soit bien maîtrisée. Cette position se justifie d’autant plus après l’annonce d’une croissance de 0,93% du produit intérieur brut (PIB) canadien pour le quatrième trimestre de 2023, marquant ainsi un troisième trimestre consécutif de croissance annualisée à 1% ou moins, sans tomber en récession. Contrairement à nos craintes d’être  déjà en récession à cette période, ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie canadienne, qui bénéficie sans doute de la croissance économique des États-Unis, nos voisins du Sud.

Comme mentionné lors de notre plus récent billet, tôt ou tard, les taux commenceront à baisser. C’est la raison pour laquelle nous continuons de privilégier les taux variables hypothécaires, lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte significatif sur le taux préférentiel.

D’après l’Association des Banquiers canadiens, en décembre 2023, 0,18% des hypothèques au Canada ont enregistré des retards de paiement excédant trois mois. Bien que ce pourcentage reste relativement bas, surtout en comparaison avec le pic de 0,45% observé juste après la crise financière, la récente publication des résultats financiers des banques canadiennes a révélé une augmentation significative du pourcentage de paiements hypothécaires en souffrance :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La récente annonce des résultats financiers des banques canadiennes pour le premier trimestre de 2024 a mis en lumière une autre inquiétude : en date du 31 janvier 2025, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque de Montréal (BMO) et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), ont annoncé que les prêts hypothécaires à taux variable avec amortissement négatif représentaient 94 milliards de dollars, soit 14% de leur portefeuille hypothécaire total. Ce pourcentage a diminué au cours des deux derniers trimestres. Chez BMO, 70% des hypothèques arriveront à échéance après l’année fiscale 2025 et ce sera 61 % chez CIBC. La baisse des taux d’intérêt anticipée devrait contribuer à améliorer cette situation. Il est important de noter que ni la Banque Royale du Canada (RBC) ni la Banque Scotia ne permettent l’amortissement négatif dans leurs structures de prêt hypothécaire.

On constate alors que malgré l’augmentation importante des taux d’intérêt, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on aurait pu le croire initialement. Ceci s’ajoutera sur la balance de la décision de Tiff. Macklem.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les taux ne reviendront « probablement pas » aux seuils des années 2010 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-taux-ne-reviendront-probablement-pas-aux-seuils-des-annees-2010/ Wed, 07 Feb 2024 12:26:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98903 Dit Tiff Macklem.

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Les taux d’intérêt ne redescendront « probablement pas » aussi bas qu’ils l’ont été durant les années 2010, prévient le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem.

« On verra ce qui se passe avec l’inflation, mais je n’anticipe pas que les taux d’intérêt vont retourner au niveau de la pandémie, même probablement pas au niveau d’avant la pandémie », avance-t-il lors d’une allocution, mardi, devant le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5 %, lors de sa plus récente annonce à la fin janvier. De 2009 à 2022, le taux directeur n’a jamais dépassé le seuil des 2 % dans un contexte de faible inflation suivant la crise financière de 2008, puis durant le choc initial de la pandémie.

Les ménages ne devraient pas tenir pour acquis que les seuils des années 2010 constituaient la normale. « Ils (les taux) étaient très bas pour presque 12 ans, souligne le gouverneur. Quand l’inflation est à la baisse, on peut réduire les taux d’intérêt, mais probablement pas à des niveaux qu’on a vus après [la faillite de] Leham [durant la crise financière de 2008]. »

Tiff Macklem a précisé que la Banque du Canada estimait que le taux neutre se situerait dans une fourchette entre 2 % et 3 %, lors d’une conférence de presse après son allocution. Le taux neutre est un taux théorique où l’économie devrait croître à sa pleine capacité sans que l’inflation excède la cible. « Dans notre modèle, on utilise un taux de 2,5 %. »

Le gouverneur a souligné « qu’il y avait beaucoup d’incertitude autour du taux neutre ». « Quand on utilise les modèles avec les données historiques, ça suggère quelque chose entre 2 % et 3 %. Quand on regarde le futur, c’est plus probable que ça sera plus haut que plus bas. »

Il a souligné que certains facteurs étaient de nature inflationniste comme les freins récents à la mondialisation. « Ces facteurs travaillent dans le sens contraire que les données historiques. C’est possible que le taux neutre soit un peu plus haut. »

Le consensus des économistes anticipe que la Banque du Canada baissera les taux d’intérêt cette année au moment où l’inflation se modère et que l’économie canadienne ralentit.

À la fin janvier, la Banque du Canada a également ouvert la porte à une éventuelle baisse des taux. « Comme la politique monétaire fonctionne, le Conseil ne cherche plus autant à savoir si elle est assez restrictive, a réitéré le gouverneur, mardi. Il cherche plutôt à savoir pendant combien de temps le resserrement doit se poursuivre. »

Tiff Macklem n’a pas voulu s’avancer sur le moment où la première baisse pourrait avoir lieu. « On verra, répond-il, déclenchant un rire dans la salle. Je ne peux pas encercler [de date] sur un calendrier. »

Immobilier : « on ne règle pas l’offre avec les taux »

Tiff Macklem a répété que la Banque du Canada n’était pas responsable de l’offre insuffisante de logements, un message qu’il avait déjà passé aux élus en commission parlementaire la semaine dernière.

Devant les gens d’affaires venus l’écouter à Montréal, le gouverneur a reconnu que « le prix trop élevé des logements est un vrai problème au Canada ». Il souligne que l’offre ne suit pas la demande « depuis de nombreuses années ». Il a attribué cette difficulté entre autres aux règles de zonage et au manque de travailleurs qualifiés. « La politique monétaire ne peut régler aucun de ces problèmes. »

Le gouverneur n’a pas voulu s’avancer sur les politiques à mettre en place, mais il a dit que les interventions des gouvernements devaient être conçues pour stimuler l’offre et non la demande.

« Les politiques qui vont stimuler la demande, ce n’est pas ce dont nous avons besoin maintenant, répond-il en conférence de presse. Ça va créer une situation encore plus sévère. Ça ne va pas régler le problème. »

Les taux d’intérêt ont toutefois un effet sur l’offre tandis que des promoteurs hésitent à lancer un projet en raison du coût de financement trop élevé. « Les taux d’intérêt ont un effet sur l’offre, mais l’effet sur la demande est beaucoup plus grand que l’effet sur l’offre. »

« On ne peut pas régler l’offre avec les taux d’intérêt », insiste-t-il.

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La Banque du Canada maintient son taux d’intérêt directeur à 5 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-maintient-son-taux-dinteret-directeur-a-5/ Wed, 24 Jan 2024 15:25:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98606 Et envisage une potentielle réduction.

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La Banque du Canada a maintenu son taux d’intérêt directeur à 5 %, mercredi, et a indiqué qu’elle avait commencé à discuter du moment où elle pourrait commencer à réduire les taux.

Selon des remarques préparées, le gouverneur Tiff Macklem a déclaré que les discussions au sein de la banque centrale s’éloignent de la question pour savoir si son taux directeur est suffisamment élevé à la durée pendant laquelle elle devra le maintenir à 5 %.

Les économistes s’attendaient largement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur, mais surveillaient pour voir si la Banque du Canada indiquerait une orientation vers une éventuelle réduction des taux.

Malgré ce changement de message, Tiff Macklem a maintenu que la banque centrale n’exclut pas de nouvelles hausses de taux si l’inflation ne coopère pas.

Le taux d’inflation au Canada a diminué régulièrement au cours de la dernière année et demie, mais a de nouveau augmenté en décembre pour atteindre 3,4 %.

Les nouvelles prévisions de la Banque du Canada suggèrent toujours que l’inflation devrait revenir à 2 % en 2025.

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Fusions et acquisitions : 2024 pourrait être année faste https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/amar-pandya/fusions-et-acquisitions-2024-pourrait-etre-annee-faste/ Mon, 08 Jan 2024 11:36:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98320 ZONE EXPERTS - La période d’observation tire à sa fin.

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Depuis plus d’un an, nombre d’acheteurs et de vendeurs attendent sur la ligne de touche que la prévisibilité et le contexte s’améliorent avant de s’engager dans des ententes de fusions et acquisitions (F&A); or, 2024 pourrait bien être l’année où seront mis à bon usage les billions de dollars qui dorment dans les coffres des entreprises. Advenant un tel dénouement, certains secteurs antérieurement mal aimés, comme celui des petites et moyennes entreprises (PME), pourraient soudainement se trouver dans la mire des investisseurs.

Selon les commentaires émis par divers banquiers et négociateurs, il y aurait un « énorme arriéré » dans l’activité de F&A, les projets dans les coulisses de plusieurs entreprises ayant touché leur plus haut niveau à vie.

Bien que la baisse des taux contribuerait certainement à stimuler l’activité de F&A, leur stabilité pourrait suffire à ce que certaines ententes franchissent le pas, sachant qu’un grand nombre de celles-ci avaient été mises en suspens. En effet, le dernier cycle de resserrement où s’est orchestrée une hausse rapide des taux d’intérêt a contribué à mettre de sérieux bâtons dans les roues des F&A et entraîné la mise en suspens de plusieurs d’entre elles.

Comme les conditions s’améliorent, des éléments catalyseurs prennent forme dans notre univers des PME où se trouve un fort potentiel refoulé de F&A. Plusieurs facteurs avantageux participent à la création d’un environnement propice aux ententes : une meilleure prévisibilité quant à l’évolution des taux d’intérêt, des billions de dollars en train de moisir dans les coffres du capital-investissement, la grande dispersion dans la valeur des actions, la motivation des actionnaires, les tendances comme l’électrification et l’IA, le rapatriement de la production de même que le contexte géopolitique hostile.

Par ailleurs, sachant que le mois de novembre a été un mois fort, mené tambour battant par la concrétisation de plusieurs ententes mettant en jeu certaines des plus importantes positions du Fonds alternatif d’arbitrage Pender, on peut voir là un changement de cap favorable pour les F&A. Parmi ces positions de taille, notons Avantax Inc. (NASDAQ : AVTA), Avid Technology Inc. (NASDAQ : AVID), Polymet Mining Corp. (TSX : POM), Hersha Hospitality Trust (NYSE : HT) et Sculptor Capital Management Inc. (NYSE : SCU). Celles-ci faisaient partie des 19 fusions qui ont été conclues ce mois-là. Nous avons récolté le produit de ces fusions et le redéployons activement dans de nouveaux accords de fusion en privilégiant ceux à petite capitalisation de grande qualité qui se négocient à de larges écarts et sont susceptibles de rapporter des rendements fort attrayants. Le Fonds a de plus pris des positions dans 11 nouvelles ententes en novembre.

Contrairement à ce qui se passe sur le marché des obligations, dont les rendements ont été évalués à la baisse en vue de la possible réduction des taux en 2024, les écarts en matière d’arbitrage sont toujours notables, ce qui représente une opportunité tant sur le plan relatif qu’absolu. Le fossé séparant les écarts des ententes de fusion à petite capitalisation et ceux des ententes à très grande capitalisation a rétréci, car plusieurs fusions à grande et très grande capitalisation ont été menées à bien ces derniers mois. Cette évolution instaure un climat avantageux pour notre stratégie axée sur les PME; elle permet aux investisseurs de tirer profit d’écarts plus prononcés tout en évitant les risques plus élevés inhérents aux fusions de plus grande envergure, notamment sur le plan de la durée.

En outre, l’humeur sur les marchés a changé du tout au tout, ce qui a provoqué des remous importants. En effet, les marchés boursiers ont joui d’une reprise importante en novembre et décembre. La Banque du Canada et la Fed ont laissé entendre que les taux avaient probablement atteint leur sommet pour le cycle actuel. Puis, comme les données sur l’inflation semblent suggérer que les taux puissent baisser plus que prévu en 2024, les investisseurs ont repris confiance et ont poussé le marché vers le haut.

Même si les investisseurs abandonnent leurs craintes et que se réveille leur appât du gain, l’évolution des marchés et des taux d’intérêt demeure imprévisible sachant que les cours tiennent déjà compte d’éventuelles réductions de taux et d’attentes élevées. Considérant que la corrélation entre les actions et les obligations risque de s’amplifier, comme ce fut le cas en 2022 quand ces deux catégories d’actifs ont vu leurs valeurs dégringoler en tandem, une stratégie alternative, non corrélée et axée sur des événements, telle que l’arbitrage sur fusion, peut s’avérer un excellent instrument de diversification dans un portefeuille.

L’inflexion positive et généralisée des cours boursiers des PME qui a eu lieu en novembre pourrait être l’élément déclencheur d’une vague de F&A dans cette arène, surtout à la lumière de la sous-performance longue de plusieurs mois et de l’écart de valeur par rapport aux grandes entreprises, lequel a atteint un sommet historique en octobre 2023.

Nous avons déjà mentionné que le contexte est favorable aux F&A parce qu’il y a beaucoup de capital en réserve et que les conseils, les directions et les actionnaires des entreprises cibles sont motivés, encouragés et disposés à recevoir une entente. Un marché imprévisible, des conditions de financement étroites, des taux d’intérêt élevés et un décalage considérable entre le prix offert et le prix demandé sont autant de facteurs déterminants qui ont freiné l’activité des F&A en 2023. À mesure que les conditions s’améliorent, que les craintes quant aux taux d’intérêt se dissipent et que les valeurs sur le marché des actions s’apprécient, il est probable que les acheteurs fassent monter les enchères afin de ne pas passer à côté d’une acquisition fructueuse (tout en faisant une bonne affaire puisque plusieurs petites entreprises se négocient très en dessous de leur valeur intrinsèque).

Les entreprises, les banquiers et les négociateurs que nous suivons et avec lesquels nous discutons estiment que les F&A mises en suspens recèlent un potentiel considérable. Les investisseurs sont donc invités à envisager les moyens à disposition pour tirer avantage de la multiplication des ententes visant les PME en 2024.

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Une reprise économique plutôt qu’une récession en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-reprise-economique-plutot-quune-recession-en-2024/ Fri, 05 Jan 2024 11:37:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98329 Prévoit IG Gestion de patrimoine.

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En effet, selon les Perspectives des marchés 2024 d’IG Gestion de patrimoine (IG), l’année 2024 promet davantage de stabilité et d’occasions de placement, puisque les marchés entreront dans une phase de normalisation.

« En ce moment dans le monde entier, y compris au Canada, on observe des « récessions tournantes », c’est-à-dire des situations dans lesquelles certains secteurs prospèrent pendant que d’autres sont malmenés. Malgré cette incertitude sectorielle, les fondamentaux nous permettent de croire que nous nous acheminons vers une reprise économique mondiale plutôt que vers une récession », a déclaré Philip Petursson, stratège en chef des placements chez IG Gestion de patrimoine.

Des « récessions tournantes »

Dans ses Perspectives des marchés 2024, l’équipe Stratégie de placement d’IG prévoit ainsi que des « récessions tournantes » continueront d’être observées dans les différentes économies de la planète.

Ces « récessions tournantes » sont plus fréquentes que les ralentissements généralisés et témoignent de la résilience d’une économie. Durant ces phases économiques, une stratégie de placement à long terme rigoureusement suivie favorise une croissance durable, indique le rapport.

Certains secteurs, comme l’industrie manufacturière et le commerce mondial, atteignent un creux, mais devraient se redresser en 2024.

Les risques de récession aux États-Unis en 2024 ont diminué et une reprise semble plus probable.

Quant à l’économie canadienne, elle semble davantage à risque de récession, étant donné que les hausses de taux d’intérêt ont habituellement une incidence plus immédiate sur la consommation.

Cela dit, comme le marché boursier canadien est davantage tourné vers le monde, le TSX devrait profiter d’une reprise économique mondiale.

Un retour à la normale

Par ailleurs, l’inflation et les taux d’intérêt devraient se normaliser, y compris au Canada, prévoit IG.

Cette phase de normalisation de l’inflation suppose aussi une stabilisation des taux d’intérêt, les banques centrales ayant suspendu leurs hausses de taux pour l’instant.

En raison de cette période de normalisation, les obligations devraient rapporter davantage grâce aux taux d’intérêt plus élevés.

Les valorisations boursières

Si l’année 2023 n’a pas été favorable aux actions, l’indice S&P 500, par exemple, ayant été dominé par des gains concentrés chez les « sept magnifiques », à savoir Nvidia, Tesla, Meta, Apple, Amazon, Microsoft et Alphabet, le rapport d’IG Gestion de patrimoine mentionne que le contexte est propice à un élargissement des gains de marché en 2024.

Alors que la perspective d’une reprise économique est encourageante pour les bénéfices, à laquelle s’ajoutent les valorisations attrayantes et la diminution des pressions inflationnistes, la prochaine année réserve d’intéressants gains boursiers.

« Nous en arrivons ainsi à une perspective plus optimiste pour l’économie et les marchés mondiaux, à l’aube de 2024. Des défis subsistent, notamment en ce qui concerne l’économie canadienne. Mais en gros, les données indiquent une tendance générale à l’amélioration. Et l’amélioration est porteuse d’occasions », a commenté Philip Petursson.

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Comment l’économie a trompé les économistes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/comment-leconomie-a-trompe-les-economistes/ Tue, 19 Dec 2023 11:07:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98228 Depuis la pandémie, plusieurs de leurs prévisions ne se sont pas réalisées.

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Au cours des trois dernières années, l’économie mondiale a navigué à travers les eaux troubles de la pandémie, de la montée de l’inflation et des taux d’intérêt, laissant les économistes déconcertés par la ténacité de l’économie.

Eux qui ont longtemps servi de boussoles dans les tempêtes financières ont initialement sous-estimé l’inflation en 2021. Ils ont être pris de court par sa persistance en 2022 et ils ont ensuite anticipé une récession en 2023 sous la pression des hausses successives des taux d’intérêt, mais celle-ci ne s’est pas avérée.

Cette incapacité à prédire avec précision les tournants économiques pose une question fondamentale : pourquoi les experts ont si mal évalué les forces économiques en jeu – et qu’est-ce que cela signifie pour les perspectives d’avenir ?

Selon un article du New York Times, l’erreur de calcul des économistes peut être attribuée à deux facteurs principaux : la pandémie de coronavirus, un événement sans précédent depuis la grippe espagnole de 1918, et une politique fiscale agressive. Entre les confinements et une réponse gouvernementale massive, les fondamentaux économiques se sont retrouvés bouleversés. Aux États-Unis, les plans de relance fédéraux, totalisant 4,6 billions de dollars, ont alimenté l’économie de manière inattendue, les consommateurs disposant de liquidités considérables et les entreprises bénéficiant d’un soutien financier inédit.

Les modèles économiques traditionnels prévoyaient une inflation contenue tant que le chômage restait élevé, une logique qui semblait solide, mais qui ne prenait pas en compte l’épargne accumulée durant les mois de confinement et les aides gouvernementales. La demande a explosé pour certains biens, exacerbant la pression inflationniste dès le printemps 2021.

La situation s’est encore compliquée avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022, qui a entraîné une hausse des prix de l’énergie. En parallèle, le marché du travail s’est redressé plus rapidement que prévu, et les salaires ont connu une croissance rapide, défiant encore une fois les prévisions.

Face à une inflation persistante, la Fed a augmenté les taux d’intérêt à une vitesse inégalée depuis les années 1980, mais plutôt que de freiner l’économie, les consommateurs ont maintenu leurs dépenses sur des postes variés. Les économistes, s’attendant à ce que les foyers américains atteignent un point de rupture financier, ont régulièrement été surpris par leur résilience.

Le manque de données en temps réel sur l’épargne des consommateurs serait en partie à l’origine des difficultés des prévisionnistes à anticiper l’avenir, selon Karen Dynan, économiste à l’Université Harvard.

« Cela fait des mois que nous nous disons que les personnes au bas de l’échelle des revenus ont épuisé leurs économies, a-t-elle déclaré. Mais nous ne le savons pas vraiment. »

Appel à la prudence

Les économistes se demandent aujourd’hui si l’inflation peut ralentir suffisamment sans que la croissance ne s’essouffle. Ce serait alors un atterrissage indolore qui serait historiquement anormal. Cela dit, l’inflation est déjà retombée à 3,7 % en septembre aux États-Unis, après avoir culminé à environ 9 %.

Ils s’interrogent également à savoir si les taux d’intérêt devront rester élevés pour contrôler l’inflation. La nouvelle expression à la mode à Wall Street : « Plus haut pour plus longtemps ». Certains économistes envisagent un avenir où les faibles taux d’intérêt et l’inflation qui ont prévalu entre 2009 et 2020 pourraient ne jamais revenir.

Qu’en sera-t-il ? Difficile à dire. Face à ce nouveau contexte, Torsten Slok, de la société de gestion d’actifs Apollo Global Management, appelle à l’humilité. Les prévisionnistes, admet-il, doivent reconnaître que la recherche de certitudes dans un monde économique qui a radicalement changé est peut-être un exercice futile. La modestie, la flexibilité et l’adaptabilité deviennent des vertus cardinales pour les économistes qui tentent de naviguer dans cette ère d’incertitude économique.

« Nous essayons encore de comprendre comment fonctionne cette nouvelle économie », a-t-il affirmé.

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La Réserve fédérale opte pour le statu quo https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-reserve-federale-opte-pour-le-statu-quo/ Thu, 14 Dec 2023 18:46:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98183 Elle pourrait même opter pour une réduction au second trimestre de 2024.

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La Réserve fédérale des États-Unis a maintenu son taux d’intérêt directeur inchangé mercredi pour la troisième fois consécutive, signe qu’elle a probablement fini de relever ses taux après avoir imposé la série de hausses la plus rapide en quarante ans pour lutter contre une inflation douloureusement élevée.

Les responsables politiques de la Fed ont également indiqué qu’ils prévoyaient de réduire leur taux d’intérêt de référence de trois quarts de point l’année prochaine. Ces réductions de taux envisagées ? qui ne commenceraient probablement pas avant le second semestre 2024 ? suggèrent que les responsables pensent que des taux d’emprunt élevés seront encore nécessaires pendant une grande partie de l’année prochaine pour ralentir davantage les dépenses et l’inflation.

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion de son comité de politique monétaire composé de 19 membres, la Fed a déclaré que « l’inflation a diminué au cours de l’année écoulée, mais qu’elle reste élevée ». C’est la première fois depuis la première flambée de l’inflation en 2021 que la Fed reconnaît officiellement les progrès accomplis dans sa lutte contre l’accélération des prix. Elle a également laissé entendre que ses efforts de réduction des taux étaient peut-être terminés, en déclarant qu’elle examinait si des hausses « supplémentaires » étaient nécessaires.

La Fed a maintenu son taux de référence à environ 5,4 %, son niveau le plus élevé depuis 22 ans, un taux qui a entraîné des coûts beaucoup plus élevés pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles, les emprunts des entreprises et de nombreuses autres formes de crédit. La hausse des taux hypothécaires a fortement réduit les ventes de logements. Les dépenses en appareils électroménagers et autres biens coûteux que les gens achètent souvent à crédit ont également diminué.

Jusqu’à présent, la Fed a réussi ce que peu d’observateurs pensaient possible il y a un an : L’inflation a chuté sans s’accompagner d’une hausse du chômage ou d’une récession, qui coïncident généralement avec les efforts d’une banque centrale pour refroidir l’économie et freiner l’inflation. Bien que l’inflation reste supérieure à l’objectif de 2 % fixé par la Fed, elle a diminué plus rapidement que ne le prévoyaient les responsables de la banque centrale, ce qui leur a permis de maintenir les taux inchangés et d’attendre de voir si les hausses de prix continuaient à s’atténuer.

Dans le même temps, le dernier rapport du gouvernement sur les prix à la consommation a montré que l’inflation dans certains domaines, en particulier les soins de santé, les loyers d’appartements, les repas dans les restaurants et d’autres services, reste durablement élevée, une des raisons pour lesquelles le président de la Fed, Jerome Powell, est réticent à signaler que les décideurs politiques sont prêts à réduire les taux de sitôt.

Mercredi, les projections économiques trimestrielles de la Fed ont montré que ses responsables envisageaient un « atterrissage en douceur » pour l’économie, dans lequel l’inflation poursuivrait son déclin vers l’objectif de 2 % de la banque centrale sans provoquer de ralentissement brutal. Les prévisions montrent que les responsables politiques s’attendent à réduire leur taux de référence à 4,6 % d’ici à la fin de 2024, soit trois réductions d’un quart de point par rapport à son niveau actuel.

Un ralentissement économique brutal pourrait entraîner des réductions de taux encore plus rapides. Jusqu’à présent, cependant, rien n’indique qu’un ralentissement soit imminent.

Dans leurs projections trimestrielles, les décideurs de la Fed s’attendent désormais à ce que l’inflation « de base », selon leur mesure préférée, tombe à seulement 2,4 % d’ici à la fin de 2024, contre une prévision de 2,6 % en septembre. L’inflation de base, qui exclut les coûts volatils de l’alimentation et de l’énergie, est considérée comme un meilleur indicateur de l’évolution future de l’inflation.

Les décideurs politiques prévoient que le taux de chômage atteindra 4,1 % l’année prochaine, contre 3,7 % actuellement, ce qui resterait un niveau historiquement bas. Ils prévoient une croissance économique modeste de 1,4 % l’année prochaine et de 1,8 % en 2025.

Les baisses de taux d’intérêt de la Fed, lorsqu’elles se produiront, réduiront les coûts d’emprunt dans l’ensemble de l’économie. Les cours des actions pourraient également augmenter, bien qu’ils se soient déjà redressés dans l’attente d’une baisse des taux, ce qui pourrait limiter toute nouvelle hausse.

Toutefois, Jerome Powell a récemment minimisé l’idée que des réductions de taux étaient imminentes. Il n’a même pas encore indiqué que la Fed en avait définitivement terminé avec ses hausses.

L’une des raisons pour lesquelles la Fed pourrait réduire ses taux l’année prochaine, même si l’économie continue de progresser, serait que l’inflation continue de baisser, comme prévu. Un ralentissement constant de la hausse des prix aurait pour effet d’augmenter les taux d’intérêt corrigés de l’inflation, ce qui rendrait les coûts d’emprunt plus élevés que ne le souhaite la Fed. Une réduction des taux, dans ce scénario, empêcherait simplement les coûts d’emprunt corrigés de l’inflation d’augmenter.

Les données économiques récentes ont légèrement refroidi les attentes des marchés financiers concernant des réductions de taux anticipées. Le rapport sur l’emploi publié la semaine dernière pour le mois de novembre montre que le taux de chômage est tombé de 3,9 %

à 3,7 %, soit son niveau le plus bas depuis un demi-siècle, alors que les entreprises ont embauché massivement. Un taux de chômage aussi bas pourrait obliger les entreprises à continuer d’augmenter les salaires pour trouver et conserver des travailleurs, ce qui alimenterait les pressions inflationnistes.

Les prix à la consommation sont restés pratiquement inchangés le mois dernier, comme l’a indiqué le gouvernement mardi, ce qui laisse penser que si l’inflation est susceptible de revenir à l’objectif de 2 % fixé par la Fed, cela pourrait prendre plus de temps que ne le prévoient les optimistes. La banque centrale pourrait donc choisir de maintenir les taux à leur niveau actuel afin de s’assurer que les prix reprennent leur trajectoire descendante.

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