Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 12 Aug 2025 11:48:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La faiblesse de l’emploi pèse sur les salaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-faiblesse-de-lemploi-pese-sur-les-salaires/ Tue, 12 Aug 2025 11:48:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108890 Et sur l'inflation...

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Les récentes données sur l’emploi indiquent un marché du travail plus faible que ne le perçoit actuellement la Banque du Canada. Lorsque cette faiblesse se répercutera sur les salaires, la banque centrale sera incitée à réduire les taux une fois de plus, selon la Financière Banque Nationale (FBN).

Dans un nouveau rapport, la FBN indique que, même bien que le maintien des taux d’intérêt par la Banque du Canada n’ait pas été une surprise, elle s’attend néanmoins à une nouvelle réduction de 50 points de base d’ici la fin de l’année.

L’évolution du marché du travail et son impact sur l’inflation sont les éléments clés de cette décision.

Dans l’état actuel des choses, la Banque du Canada a souligné le fait que les récentes pertes d’emplois restent limitées aux secteurs qui sont durement touchés par les perturbations liées au commerce.

« Bien que la banque centrale reconnaisse que plusieurs indicateurs du marché du travail révèlent un relâchement croissant, elle continue de minimiser la gravité de cette faiblesse », estime la FBN.

Toutefois, les données récentes montrent que le marché de l’emploi se détériore.

En effet, le rapport note que les données de l’enquête sur la population active, très surveillée, surestiment l’emploi « pour des raisons méthodologiques ». À l’inverse, les données sur les salaires révèlent « un marché du travail beaucoup plus faible ».

De plus, la FBN estime que, dans le contexte actuel, les données sur les salaires fournissent « une évaluation plus précise des tendances de l’emploi […] et indiquent une faiblesse généralisée dans le secteur privé ».

Cette faiblesse se traduit également par un ralentissement de la croissance des salaires.

« La variation annuelle des salaires horaires dans le secteur privé n’est plus que de 3,1 %, en raison d’un taux annualisé de seulement 0,5 % au cours des six derniers mois », indique le rapport.

« Combiné à un dollar relativement fort, cela nous permet d’être optimistes quant à une modération des pressions inflationnistes », souligne le rapport. Par conséquent, la FBN maintient sa prévision d’une réduction cumulative de 50 points de base d’ici la fin de l’année.

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Banque du Canada : le scénario d’un assouplissement monétaire se précise https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/banque-du-canada-le-scenario-dun-assouplissement-monetaire-se-precise/ Mon, 11 Aug 2025 11:37:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108877 ZONE EXPERTS – Les taux trop lourds pour les ménages ainsi qu’une politique monétaire plus accommodante aux États-Unis ouvrent la porte à une reprise des baisses de taux.

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Au cours de ses trois dernières réunions, la Banque du Canada (BdC) a opté pour la prudence se contentant d’une baisse cumulative de 0,50 % cette année, après une réduction de 1,75 % en 2024. Cette décision a été principalement influencée par le niveau élevé d’incertitude entourant la guerre commerciale en cours. Toutefois, la BdC a laissé entendre que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si l’inflation diminue et si la croissance économique s’essouffle davantage.

La politique monétaire actuelle restrictive de la BdC fait grimper les taux de renouvellements hypothécaires au-delà de 4 %, ce qui pèse lourdement sur le budget des ménages.

Même si le ratio de la dette des ménages au revenu disponible a baissé de 174 % à 171 % au premier trimestre de 2025, il demeure l’un des plus élevés parmi les pays du G7. De plus, la capacité de remboursement des ménages montre déjà des signes de fragilité. Comme le montre le graphique suivant publié par la BdC, le taux de délinquance hypothécaire est passé de 0,14 % en 2022 à 0,22 % au quatrième trimestre de 2024. Bien que ce niveau demeure faible au regard des moyennes historiques, cette progression démontre une pression financière croissante sur les emprunteurs.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Évidemment, l’augmentation des retards de paiement ne se limite pas aux prêts hypothécaires. D’autres formes de dettes à la consommation, telles que les prêts automobiles, les marges de crédit et les cartes de crédit, enregistrent également une hausse du taux de défaillance, et ce, malgré un contexte économique où le marché de l’emploi demeure solide.

Selon le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les « chocs de paiement » liés aux renouvellements hypothécaires figurent désormais parmi les principaux risques systémiques. L’organisme estime que le taux de défaut ne reculera plus, car la hausse du coût de l’emprunt gruge une part de plus en plus importante du revenu des ménages.

Selon le graphique suivant publié au dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels, les emprunteurs choisissent moins en moins le prêt hypothécaire à taux fixe de cinq ans. Les prêts à taux variable représentaient 42 % des nouvelles hypothèques en février 2025. Cette tendance s’aligne avec nos recommandations actuelles.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Le rapport sur l’emploi publié le 1er août 2025 aux États-Unis a révélé une création de postes décevante, accompagnée de révisions à la baisse pour les mois précédents. Ce ralentissement réduit la pression inflationniste et augmente la probabilité que la Réserve fédérale américaine abaisse ses taux dès septembre, dans le but de soutenir l’économie. Ce nouveau signal renforce également notre conviction que les taux directeurs reculeront d’au moins 0,5 % d’ici la fin de l’année et davantage encore en 2026 autant aux États-Unis qu’au Canada.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La Banque du Canada choisit le statu quo https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-choisit-le-statu-quo/ Wed, 30 Jul 2025 14:32:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108800 La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,75 %.

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La Banque du Canada (BdC) laisse son taux directeur inchangé pour la troisième fois consécutive à 2,75 %, conformément à ce que prévoyaient la plupart des économistes. Le taux officiel d’escompte s’établit à 3 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

Cette décision reflète trois grandes considérations, a indiqué Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC.

  • Premièrement, l’incertitude au sujet des droits de douane imposés par les États-Unis au Canada est encore élevée. Les discussions entre les deux pays sont en cours et la politique commerciale américaine reste imprévisible.
  • Deuxièmement, même si les droits de douane américains perturbent le commerce, l’économie canadienne montre une certaine résilience jusqu’à présent.
  • Troisièmement, l’inflation est près de notre cible de 2 %, mais nous voyons des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes.

« Lors de cette décision, le consensus était clair : laisser le taux directeur inchangé, a affirmé Tiff Macklem. Nous avons aussi convenu qu’il faut procéder avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée ».

Parmi les incertitudes identifiées par le gouverneur de la BdC :

  • Dans quelle mesure les droits de douane américains plus élevés font baisser la demande pour les exportations canadiennes ;
  • à quel point cela a une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ;
  • avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts découlant des droits de douane et des perturbations commerciales sont répercutées sur les prix à la consommation ;
  • et comment évoluent les attentes d’inflation.

« L’incertitude liée à la guerre commerciale et aux droits de douane a continué d’être le principal facteur qui a incité la BdC à rester sur la touche, estiment Tony Stillo, directeur, économie canadienne, et Michael Davenport, économiste principal, chez Oxford Economics. Une économie canadienne légèrement plus résistante que prévu et des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes ont également été des facteurs importants qui ont conduit le Conseil de direction à s’accorder clairement sur le maintien du taux directeur. »

Politique monétaire de juillet

Dans le contexte des menaces de nouveaux droits de douane sectoriels et des négociations qui sont en cours entre les administrations canadienne et américaine, le Rapport sur la politique monétaire de juillet fournit un scénario de maintien des droits de douane basé sur les droits en place ou convenus au 27 juillet, ainsi que deux autres scénarios — un scénario d’escalade et un scénario de désescalade des droits de douane. Comme ce fut le cas en avril, on n’y retrouve donc pas les projections de référence habituelles pour la croissance du PIB et l’inflation au Canada et dans le monde.

« Les droits de douane américains sont encore trop imprévisibles pour que nous puissions fournir une seule prévision pour l’économie canadienne », a justifié Tiff Macklem.

Dans le scénario de maintien des droits de douane, la croissance mondiale ralentit modestement et avoisine 2,5 % à la fin de 2025, avant de retourner autour de 3 % en 2026 et 2027, selon la BdC.

« Jusqu’à présent, les conséquences économiques mondiales de la politique commerciale des États-Unis ont été moins néfastes qu’on le craignait. Les droits de douane américains ont perturbé le commerce dans les grandes économies et cela ralentit l’expansion à l’échelle mondiale, mais moins que de nombreux observateurs s’y attendaient. Même si la croissance américaine semble se modérer, le marché du travail est resté solide », a analysé le gouverneur de la BdC.

Au Canada, les droits de douane américains perturbent le commerce, mais dans l’ensemble, l’économie montre une certaine résilience jusqu’à présent. La BdC s’attend à ce que le PIB, qui avait affiché une robuste croissance au premier trimestre de 2025 à cause des exportations devancées en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane, ait baissé d’environ 1,5 % au deuxième trimestre, indique le Rapport.

« Le Canada a affiché une croissance robuste au premier trimestre de 2025, surtout parce que les entreprises ont devancé leurs commandes en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane. Au deuxième trimestre, l’économie semble s’être contractée, les exportations vers les États-Unis ayant nettement chuté en raison du ralentissement qui a suivi le devancement des achats et des droits de douane qui ont freiné la demande américaine », a signalé Tiff Macklem.

Il a toutefois pris soin d’ajouter : « La croissance des dépenses des entreprises et des ménages canadiens est freinée par l’incertitude. »

Rien de tout cela ne change l’opinion de Tony Stillo et Michael Davenport, selon laquelle la Banque du Canada maintiendra ses taux inchangés dans un avenir prévisible. « Bien que cela ne corresponde pas à notre prévision de base, nous ne pouvons exclure deux nouvelles baisses de 25 points de base à 2,25 %, le niveau le plus bas de la fourchette neutre de la Banque du Canada », ont-ils affirmé.

Il est toutefois peu probable, selon eux, que le taux directeur tombe en dessous de 2 %, « à moins que la Banque du Canada ne soit convaincue que l’inflation est sous contrôle et qu’une économie beaucoup plus faible ait besoin de mesures de relance, d’autant plus que d’importantes mesures de relance budgétaire sont déjà prévues ».

La fin des coupes faciles

La Banque du Canada a encore retenu son souffle. « Rien de surprenant là-dedans », lance Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, stratégie d’investissement, IG Gestion de patrimoine. Ce qui l’est un peu plus, selon lui, c’est à quel point « les attentes du marché ont basculé. Il y a à peine deux mois, plusieurs baisses de taux étaient anticipées. Après la décision de cette semaine ? Les marchés ne voient plus qu’environ 66 % de probabilité pour une seule baisse d’ici la fin de l’année. »

La Banque a choisi d’attendre des signes concrets d’un ralentissement causé par les tarifs américains avant de bouger à nouveau. Et si on lit entre les lignes, c’est probablement l’inflation de base plus collante que prévu qui la freine, analyse-t-il. « Le chiffre global de 1,9 % donne l’illusion d’un retour à la cible, mais en grattant un peu, on voit que l’inflation dans des composantes comme le logement, les vêtements et les soins de santé reste ferme. En avril, les mesures d’inflation sous-jacente ont même bondi à 3,2 %, un sommet en plus d’un an. La Banque l’a d’ailleurs mentionné explicitement dans son communiqué. »

Sur le plan stratégique, le marché commence à comprendre que le plus facile est derrière nous, continue Pierre-Benoît Gauthier. « Les 2,25% de baisses depuis juin 2024 pourraient bien représenter la phase “simple” du cycle. Même si la décision de cette semaine peut avoir un ton modérément “doux” (dovish comme disent les anglais) en disant que de futures baissent sont encore possibles, la Banque penche clairement vers la prudence. Elle reconnaît que l’économie est un peu plus molle, mais pas assez pour justifier une action immédiate. Et elle veut des données fermes. »

Le taux directeur est aujourd’hui à 2,75 %, soit pile au milieu de la fourchette neutre estimée par la Banque. Autrement dit, il n’est ni restrictif, ni stimulant, estime Pierre-Benoît Gauthier. Dans ce contexte, le seuil pour justifier une nouvelle baisse devient plus élevé, selon lui. « Pendant ce temps, la divergence avec la Réserve fédérale américaine commence à se dessiner. Les marchés s’attendent toujours à près de deux baisses de taux aux États-Unis en 2025. Et pourtant, la Fed tient bon, malgré la pression politique grandissante. Le président Trump, le Trésor et plusieurs conseillers économiques appellent déjà à une détente monétaire, mais Powell ne cède pas. Du moins, pas encore. »

Le contraste est frappant, constate-t-il. « Le Canada refuse de couper sans preuve de faiblesse. Les États-Unis sont eux non plus sans ces preuves. Mais ils sont sous tension. Les données ne justifient pas encore un mouvement, mais l’ambiance s’échauffe. »

Pour les portefeuilles, ce découplage commence à créer des signaux, ajoute Pierre-Benoît Gauthier. « Les taux canadiens pourraient avoir un biais haussier si les baisses ne viennent pas, surtout si l’inflation reste ferme. La duration devient vulnérable. Il ne faut pas oublier qu’une baisse attendue qui n’est pas livrée devient une forme de hausse aux yeux du marché. Ainsi, le dollar canadien pourrait bénéficier. Avec des différentiels de taux qui pourraient bientôt jouer en sa faveur, et dans un contexte de désamour pour le billet vert, le CAD a des chances de rester soutenu à court terme. Ceci dit, la situation est très volatile. Le discours de Jerome Powell (mercredi après-midi, NDLR) sera intéressant. Une pause est également largement attendue, mais si les marchés ont raison, l’ère de la synchronisation des banques centrales pourrait bientôt toucher à sa fin. »

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La Banque du Canada dévoile ce matin son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-devoile-ce-matin-sur-son-taux-directeur/ Wed, 30 Jul 2025 11:23:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108787 Les experts anticipent sur le statu quo.

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La Banque du Canada s’apprête à dévoiler sa décision sur les taux d’intérêt mercredi matin.

Les économistes et les marchés financiers s’attendent largement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur à 2,75 %.

Lire aussi : La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur inchangé

Un rapport sur l’emploi étonnamment solide pour le mois de juin et des signes de persistance de l’inflation sous-jacente ont convaincu de nombreux économistes que la banque maintiendrait son taux directeur.

La Banque du Canada a laissé son taux inchangé lors de ses deux dernières décisions, en attendant de plus amples précisions sur l’impact du différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis sur l’inflation et l’économie.

La décision sur les taux sera accompagnée d’un nouveau rapport sur la politique monétaire, dans lequel la banque centrale devrait présenter ses perspectives économiques, face à l’incertitude commerciale persistante.

Lors de sa décision d’avril, la Banque du Canada n’a pas publié de prévisions traditionnelles, mais plutôt deux scénarios illustrant la réaction de l’économie à divers niveaux de droits de douane.

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La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur inchangé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-devrait-maintenir-son-taux-directeur-inchange/ Tue, 29 Jul 2025 10:56:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108747 Estiment des experts.

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L’économiste en chef de la CIBC, Avery Shenfeld, ne pense pas que la Banque du Canada réduira son taux directeur lors de sa décision de mercredi, mais si elle le fait, il a déclaré que ce serait une « agréable surprise ».

« Il y a toujours un risque qu’elle crée la surprise avec une baisse de taux, a-t-il affirmé. Mais je ne nourris pas beaucoup d’espoir. »

La plupart des économistes s’attendent également à ce que la Banque du Canada maintienne son taux directeur à 2,75 % pour une troisième décision consécutive plus tard cette semaine.

Vendredi après-midi, les marchés financiers estimaient à seulement 7 % la probabilité d’une baisse d’un quart de point de taux mercredi, selon LSEG Data & Analytics.

L’obstination sur le front de l’inflation et la vigueur inattendue du marché du travail ont réduit les arguments en faveur d’un nouvel assouplissement depuis la décision de la banque centrale en juin.

L’économie canadienne a créé un nombre inattendu de 83 000 emplois en juin, selon un rapport de Statistique Canada publié plus tôt ce mois-ci, ce qui a entraîné une baisse du taux de chômage pour la première fois depuis janvier.

Quelques jours plus tard, Statistique Canada a annoncé que l’inflation annuelle avait légèrement augmenté pour atteindre 1,9 % le mois dernier, tandis que les chiffres de l’inflation de base, surveillés de près par la Banque du Canada, se maintenaient obstinément autour de 3 %.

« Dans l’ensemble, la persistance des indicateurs d’inflation, un contexte économique affaibli mais relativement résilient et les perspectives d’augmentation des dépenses budgétaires expliquent pourquoi nous ne prévoyons pas de nouvelle baisse des taux par la Banque du Canada au cours de ce cycle », ont écrit les économistes Claire Fan et Abbey Xu, de la Banque Royale, dans une note vendredi.

Mais l’appel de Avery Shenfeld à un abaissement du taux directeur — la CIBC prévoit deux baisses supplémentaires d’un quart de point avant que la Banque du Canada ne change de cap — ne se fonde pas sur l’évolution de l’économie, mais sur ce qui se profile à l’horizon.

Outre la hausse de l’emploi en juin, le marché du travail reste globalement faible, le taux de chômage s’établissant à 6,9 %, a souligné Avery Shenfeld.

Il s’attend également à ce que le différend commercial entre le Canada et les États-Unis ait entraîné une contraction économique au deuxième trimestre de l’année.

Au total, il y a suffisamment de « marge » dans l’économie pour freiner l’inflation dans les mois à venir, a fait valoir Avery Shenfeld.

L’impact des droits de douane

L’enquête de la Banque du Canada sur les perspectives des entreprises pour le deuxième trimestre, publiée la semaine dernière, suggère que de nombreuses entreprises choisissent d’absorber la hausse des coûts liée aux droits de douane plutôt que de la répercuter sur les consommateurs, qui pourraient freiner leurs dépenses dans un contexte d’incertitude économique.

Selon Avery Shenfeld, cela indique que l’impact des droits de douane « ne se traduira pas par un problème d’inflation plus persistant ».

Il a ajouté qu’une fois que la banque centrale sera suffisamment convaincue que les pressions inflationnistes induites par les droits de douane seront de courte durée, les responsables de la politique monétaire devraient se sentir suffisamment en confiance pour abaisser les taux d’intérêt.

« Je pense qu’à ce stade, ils en savent suffisamment pour exclure le pire scénario concernant le commerce », a dit Avery Shenfeld.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a explicitement déclaré que les responsables de la politique monétaire se montrent moins prospectifs que d’habitude dans le contexte de la guerre commerciale. La banque centrale n’a pas publié de prévisions économiques traditionnelles dans son rapport de politique monétaire d’avril, proposant plutôt deux scénarios quant à l’impact potentiel des droits de douane sur l’économie.

Jimmy Jean, économiste en chef chez Desjardins, estime que la Banque du Canada aura suffisamment éclairé le dossier commercial pour revenir à des prévisions officielles dans le rapport sur la politique monétaire de cette semaine.

« L’incertitude est bien présente, chacun doit en être conscient. Mais il arrive un moment où il faut prendre des risques et formuler les réserves qui s’imposent », a soutenu Jimmy Jean.

Les échéances tarifaires continuent de peser sur la Banque du Canada: le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 35 % sur les importations canadiennes à compter de vendredi si un accord commercial n’est pas conclu d’ici là, bien que les produits conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique devraient être exemptés de ces droits.

Certains prévisionnistes, dont la Banque Royale, estiment que la Banque du Canada a déjà réduit ses taux et qu’elle confiera la tâche de stimuler l’économie pendant la guerre commerciale aux gouvernements fédéral et provinciaux.

Bien que Jimmy Jean pense également que la banque centrale choisira de maintenir ses taux mercredi, il a déclaré que la prochaine décision de la banque, en septembre, constitue une « possibilité ouverte » de baisse.

Les droits de douane sectoriels imposés par Donald Trump aux industries canadiennes de l’acier, de l’aluminium et du cuivre sont particulièrement préoccupants pour l’Ontario et le Québec, a expliqué Jimmy Jean. Si ces droits de douane sont maintenus, il a indiqué que de nouvelles baisses de taux de la Banque du Canada seront justifiées pour amortir le choc économique.

En plus de certaines mesures d’allègement sectoriel, le gouvernement fédéral a pris ces derniers mois des mesures pour accroître le financement de la défense et des infrastructures du Canada — des dépenses qui pourraient offrir un soutien fiscal, plutôt que monétaire, à l’économie.

Jimmy Jean a toutefois dit que Desjardins s’attend à ce que cette hausse se produise au cours des prochaines années, et non des prochains mois, ce qui ouvrirait la voie à une baisse des taux par la Banque du Canada à court terme.

« Nous pensons que, malgré ces mesures en préparation, la Banque du Canada aura encore une raison valable de réduire ses taux d’intérêt en septembre », a-t-il déclaré.

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Donald Trump continue à attaquer Jerome Powell https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/donald-trump-continue-a-attaquer-jerome-powell/ Thu, 24 Jul 2025 11:50:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108641 Toutefois il ne devrait pas le limoger.

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Depuis le début de son mandat, le président américain n’a pas caché son mécontentement quant à la performance de Jerome Powell en tant que président de la Réserve fédérale américaine. Il reproche à ce dernier de toujours agir « trop tard » et se montre particulièrement mécontent de son refus de baisser le taux directeur, n’hésitant pas à le qualifier de « crétin » voire « d’homme à faible QI ».

Plus récemment le président américain et les membres de son cabinet ont intensifié leur attaque vis-à-vis du président de la banque centrale américaine, rapporte le Financial Post. Le président utilise notamment le projet de rénovation du siège de la Fed dont le coût a explosé à 2,5 milliards de dollars, pour critique le président de la Fed. Il attribue ainsi le dépassement des coûts à une mauvaise gestion de Jerome Powell.

Nombre d’observateurs considèrent les attaques du président et des membres de son parti comme une tentative à pousser le président de la Fed à démissionner de son rôle. Une rumeur circule même affirmant que Donald Trump envisagerait tout simplement de le limoger.

Les reproches du président, cette campagne et la rumeur de limogeage empiètent évidemment sur l’indépendance de la banque centrale vis-à-vis des pressions politiques directes, un des principes fondamentaux de la gestion économique américaine.

Malgré ces critiques, Jerome Powell défend vigoureusement l’indépendance de la Fed. Devant une commission parlementaire le mois dernier, il affirme ne pas vouloir commenter les déclarations du président par principe, mais rassurait les gens sur les raisons qui poussaient la banque centrale à prendre ses décisions, soit : la situation économique, les perspectives et l’équilibre des risques.

Un limogeage est-il envisageable ?

Si des sources affirment que le président aurait rencontré des parlementaires républicains pour évoquer cette possibilité, Donald Trump a assuré qu’il était très peu probable qu’une telle décision ne survienne, à moins que Jerome Powell ne soit impliqué dans une fraude.

À noter que le président républicain n’est pas le premier à critiquer la politique monétaire américaine, il est toutefois le premier à évoquer l’idée d’un renvoi du président de la Fed. Toutefois, un précédent juridique, l’affaire Humphrey’s Executor v. U.S. (1935), limite la capacité des présidents américains à renvoyer les dirigeants d’agences indépendantes.

La Cour suprême a d’ailleurs précisé récemment que le président de la Fed ne peut être renvoyé qu’en cas de motif valable.

Surtout qu’un renvoi de Jerome Powell pourrait entraîner des répercussions profondes sur l’économie mondiale, l’indépendance de la Fed et les marchés obligataires.

D’ailleurs le marché a réagi négativement aux premières rumeurs de limogeage. L’indice du dollar américain a perdu 1 %, et les actions ont chuté. Les rendements des obligations à deux ans ont reculé de 10 points de base, anticipant une baisse des taux à court terme, tandis que les rendements à 30 ans ont augmenté de 10 points de base.

Les marchés ont récupéré une grande partie de leurs pertes, mais si de simples rumeurs peuvent avoir ce pouvoir, qu’en serait-il d’un limogeage en bonne et due forme ? Cette décision abîmerait également la sacro-sainte indépendance de la Fed et pourrait avoir de lourdes conséquences, compromettant sa crédibilité et sa capacité à mener une politique monétaire efficace.

Un remplaçant pour Jerome Powell ?

Jerome Powell occupe son poste de président depuis 2018. Son mandat a été reconduit pour quatre ans en 2021 par le président Joe Biden, il se termine donc en mai 2026. Il restera cependant à la Fed à titre de membre du Conseil des gouverneurs jusqu’en 2028.

Parmi ses successeurs, plusieurs évoquent les noms de Kevin Hassett, directeur du Conseil économique national de Trump, réputé proche de l’ex-président et de Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed entre 2006 et 2011.

À noter qu’un successeur plus aligné avec Donald Trump ne garantirait toutefois pas une politique monétaire conforme aux attentes du président. En effet, le président de la Fed n’est qu’un des 12 membres votants.

Il pourrait toutefois faire pencher la balance en cas de division dans le comité.

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En mode prudence pour la Banque du Canada ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/en-mode-prudence-pour-la-banque-du-canada/ Mon, 21 Jul 2025 11:49:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108624 C’est l’approche souhaitée par des experts.

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Des experts croient que la Banque du Canada ne devrait pas pour le moment réduire son taux directeur, malgré la guerre commerciale déclenchée par les États-Unis.

La Banque Royale du Canada (RBC) figure parmi les institutions qui souhaitent que la banque centrale ne touche pas à son taux directeur, malgré les risques de ralentissement économique dans certains secteurs.

Frances Donald, première vice-présidente et économiste en chef de la RBC, croit que la Banque du Canada pourra réduire son taux directeur à cause « des poches de faiblesse » de l’économie canadienne, comme un marché immobilier à la traîne et des secteurs touchés par la guerre commerciale.

« D’un autre côté, il faut se demander si une baisse du taux directeur aiderait vraiment à régler les problèmes affectant l’économie canadienne », ajoute-t-elle.

Le taux directeur est un instrument qui affecte tous les Canadiens et tous les marchés, peu importe s’ils ont réellement besoin d’un appui, mentionne Frances Donald.

Par exemple, une baisse du taux directeur affecterait autant la région de Windsor, dont le taux de chômage dépasse les 11 % que celle de Victoria où ce taux est inférieur à 4 %.

« Une réduction du taux directeur serait sans doute inappropriée dans un tel environnement économique », lance Frances Donald.

La RBC souhaite plutôt que les industries et les municipalités dépendantes de la production manufacturière reçoivent une aide ciblée du gouvernement.

Après l’avoir réduit d’un quart de point en mars, la banque centrale a maintenu son taux directeur à 2,75 % en avril et en juin. 

À la suite des dernières données sur l’emploi montrant un progrès inattendu et une inflation stable à environ 3 %, les économistes s’attendent à ce que la Banque centrale suive le même cheminement dans sa prochaine annonce, le 30 juillet.

Une majorité d’économistes croient que la Banque du Canada réduira une ou deux fois son taux directeur d’ici la fin de l’année avant d’interrompre le mouvement. Selon eux, l’économie aura besoin d’un peu d’aide lorsque l’inflation sera maîtrisée.

Même si elle est moins optimiste que la Banque Royale et considère que le Canada est déjà entré dans une période de récession, la firme Oxford Economics ne croit pas que la banque centrale réduira son taux directeur.

Dans une mise à jour de ses prévisions, elle dit s’attendre à des pertes d’emploi au cours des prochains mois. Elle croit aussi que l’inflation pourrait grimper à 3 % d’ici le milieu de 2026 à cause des droits douaniers et des tensions que ceux-ci créeront sur la chaîne d’approvisionnement.

Oxford Economics soutient que la Banque du Canada voudra contrer toute hausse des prix et maintiendra son taux directeur même si la croissance stagne à cause de la guerre commerciale.

Frances Donald concède que les consommateurs, déjà meurtris par la hausse de l’inflation après la pandémie, se sentent craintifs lorsqu’ils voient des prix monter dans les commerces.

La Banque de Montréal, elle, prévoit trois autres baisses du taux directeur, le dernier devant survenir en mars 2026.

Son économiste en chef, Doug Porter, accepte les arguments défendant une baisse réduite du taux directeur ou même une stabilisation.

« On peut observer les attentes des marchés financiers. Ce sont de très bons juges. Et actuellement, ils espèrent une autre réduction », dit-il.

Doug Porter dit que le gouvernement fédéral compte accroître au cours des prochains mois ses dépenses militaires et ses investissements dans les infrastructures, ce qui pourrait enlever de la pression sur la Banque du Canada pour réduire le taux directeur.

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Maintien du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/maintien-du-taux-directeur-2/ Wed, 04 Jun 2025 14:06:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107856 La banque du Canada a tranché.

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Comme la plupart des experts l’avaient prévu, la Banque du Canada (BdC) a choisi de maintenir son taux directeur à 2,75 %.

Cette décision arrive au lendemain d’un nouveau revirement dans la guerre tarifaire opposant le Canada et les États-Unis. En effet, le président américain Donald Trump a signé mardi un décret doublant les droits de douane sur l’acier et l’aluminium, les faisant passer à 50 %. Ces nouvelles surtaxes sont entrées en vigueur dès les premières heures de la journée.

Dans son communiqué de presse, la banque centrale évoque directement ces turbulences commerciales. « Depuis la publication du Rapport sur la politique monétaire d’avril, l’administration américaine a continué d’augmenter et de baisser différents droits de douane », illustrant l’incertitude persistante entourant cette guerre commerciale.

« L’issue [des négociations entamées avec bon nombre de pays] est très incertaine, les taux tarifaires se situent bien au-dessus des niveaux du début de 2025, et des menaces de nouvelles mesures commerciales continuent de planer. L’incertitude reste élevée. »

Malgré ces turbulences, l’économie mondiale s’est montrée très résiliente au cours des derniers mois. Chez nos voisins du Sud, la demande intérieure est encore relativement vigoureuse, toutefois la progression des importations a freiné la croissance du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre. En Europe, l’économie a été portée par la vigueur des exportations, tandis qu’une hausse des dépenses en matière de défense est à prévoir. En Chine, l’activité économique a ralenti, les effets des précédentes mesures de relance budgétaire s’atténuant progressivement.

Maintenant, au Canada, la croissance du PIB a été légèrement supérieure aux attentes de la BdC, s’établissant à 2,2 % au premier trimestre. « Le devancement des exportations vers les États-Unis et l’accumulation de stocks ont stimulé l’activité, tandis que la demande intérieure finale est restée à peu près stable », observe la BdC.

La croissance de la consommation a quant à elle ralenti, mais en gardant toutefois un certain rythme. L’activité sur le marché du logement et les dépenses publiques ont diminué. Le marché du travail s’est affaibli et le taux de chômage a atteint 6,9 %.

« Pas de surprise : la Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75 %. Macklem a livré exactement ce que le marché attendait. Avec un PIB un peu meilleur qu’anticipé au T1, une inflation qui continue de se replier — 1,7 % global, 2,6 % core — et un marché de l’emploi qui ralentit doucement mais sûrement, la Banque se dit qu’elle pouvait se permettre de rester sur les lignes », résume Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de patrimoine.

La BdC s’attend donc à ce que l’économie soit beaucoup plus faible au deuxième trimestre « en raison du renversement de la forte hausse des exportations et des stocks et du fait que la demande intérieure finale demeure faible ».

L’inflation de son côté s’est établie à 1,7 % en avril, un recul attribuable essentiellement au retrait de la taxe fédérale sur le carbone pour les consommateurs. Abstraction faite des taxes, l’inflation a progressé de 2,3 % en avril, soit un peu plus que les prévisions de la BdC. Les principaux indicateurs de l’inflation sous-jacente, y compris ceux privilégiés par la Banque, montrent une tendance à la hausse.

« La suppression de la taxe carbone le mois dernier a aidé à faire baisser l’inflation, mais au fond, ce n’est pas ça qui dicte la politique monétaire. Ce que la Banque voit surtout, c’est une économie qui n’a pas besoin d’un coup de pouce supplémentaire… pour l’instant. Et honnêtement, à 2,75 %, on est déjà pas mal proches de ce qu’on pense être le taux terminal de ce cycle : quelque part entre 2,25 % et 2,5 %. Il n’y a donc pas d’urgence à couper encore. Une baisse de plus ne changerait pas grand-chose, si ce n’est un signal négatif sur la direction de l’économie canadienne », observe Pierre-Benoît Gauthier.

En conclusion, l’incertitude règne encore notamment en raison des droits de douane, l’économie canadienne s’est affaiblie, mais pas de façon trop marquée et les données récentes sur l’inflation sont un peu plus hautes que prévu.

Ces facteurs ont donc poussé la BdC à maintenir ses taux aux niveaux actuels, soit :

  • le taux cible du financement à un jour est à 2,75 %
  • le taux officiel d’escompte s’établit à 3 %,
  • et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

« Le message du Conseil était classique : on avance à pas mesurés. Pas question de se précipiter sous pression. Ceux qui espéraient une autre baisse rapide devront s’armer de patience. […] Une baisse précipitée, dans le contexte actuel, ce serait mettre un pansement sur une blessure qui n’est pas encore arrivée. Pas utile, et potentiellement contre-productif. Et du côté des marchés ? Rien à signaler. Le dollar canadien bouge à peine, les rendements obligataires restent stables. C’est une pause assumée, qui ne déstabilise personne », résume Pierre-Benoît Gauthier.

Il avoue toutefois que sa réaction initiale à la pause était la déception. « Mais au final si on prend les choses d’un point de vue philosophique : il faut se le dire : ça fait 15 ans qu’on vit dans un monde de taux réels à zéro. C’était bien agréable, et pour les gens dans la quarantaine comme moi ça peut sembler être le mode par défaut puisque c’est ainsi que nous avons toujours vécu. Mais l’argent gratuit, ça ne peut pas être une politique permanente. Garder les taux réels à 0,75–1 %, ce n’est pas une tragédie. C’est un retour à quelque chose de plus sain. On est peut-être enfin en train de passer à autre chose : moins d’obsession pour faire grimper les prix des actifs, plus d’attention sur un contrôle réel des prix. Les propriétaires d’actifs ont eu leur moment, et même plus. Il est peut-être temps que la stabilité des prix — la vraie — soit la priorité », ajoute-t-il cependant.

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Prêts hypothécaires : décoder les tarifs et prendre les bonnes décisions https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-decoder-les-tarifs-et-prendre-les-bonnes-decisions/ Mon, 07 Apr 2025 13:00:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106636 ZONE EXPERTS – La stagflation devient-elle un scénario probable ?

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Le marché s’attendait à ce que l’annonce de mercredi soir sur les tarifs dissipe l’incertitude qui régnait depuis plusieurs semaines. Or, comme les tarifs annoncés se sont révélés plus élevés que prévu et qu’ils s’appliquent à tous les pays, y compris des territoires sans population, la réaction du marché a été fortement négative.

Selon nous, il s’agit avant tout d’une tactique de négociation, plutôt que d’une politique ferme ou permanente. Trois éléments appuient cette interprétation :

  1. Le président Trump a indiqué qu’il serait prêt à retirer les tarifs de rétorsion si les pays visés éliminent les leurs.
  2. Il semble utiliser cette approche comme levier pour obtenir des concessions, que ce soit sous forme d’investissements aux États-Unis ou d’engagements sur le plan géopolitique.
  3. Le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, a prévenu les autres pays en entrevue sur Bloomberg Television quelques minutes après l’annonce des tarifs : « Je n’essaierais pas de riposter. Tant que vous ne ripostez pas, ces tarifs représentent le haut de la fourchette. » Cette déclaration laisse clairement entrevoir une ouverture à la négociation.

À notre avis, l’annonce d’hier ne marque pas la fin de la partie, mais plutôt le début de négociations qui pourraient mener à des concessions et aboutir en fin de compte à un accord final entre les pays concernés : l’Entente.

Évidemment, le président Trump joue avec le feu. Dans le cas où des mesures de rétorsion seraient appliquées, le risque d’une récession mondiale est en forte croissance. Dans l’éventualité d’un tel scénario, on doit s’attendre à une intervention des Banques Centrales qui baisseraient alors les taux d’intérêt à des niveaux très bas. Le taux variable serait vraiment le grand gagnant dans ce cas.

Par contre, la conclusion n’est pas aussi évidente dans le cas d’une certaine entente et le maintien de certains tarifs. La question est donc de savoir si l’on peut faire face à un contexte de stagflation. Ce scénario, dont la probabilité était faible auparavant, vient de refaire surface dans la mire des économistes. Évidemment, la prochaine question que nous devons nous poser est : quelle sera la politique monétaire en cas de stagflation ?

Dans les années 1970, les chocs pétroliers ont provoqué une forte stagflation. Les banques centrales ont d’abord hésité à hausser les taux d’intérêt, ce qui a empiré l’inflation. Par la suite, elles ont adopté une politique monétaire plus stricte en augmentant les taux pour restaurer la stabilité des prix, mais au prix d’une récession temporaire. L’objectif consistait à diminuer la demande afin que les prix baissent naturellement.

Dans le cas qui nous intéresse, les tarifs provoqueront une augmentation statique des prix, la demande pouvant être substituée, alors que le mécanisme des taux de change pourrait en diminuer l’impact. Nous ne croyons pas que les Banques Centrales agiront de la même façon que dans les années 1970. Selon nous, elles préfèreront observer si l’impact inflationniste est permanent ou non avant d’agir. Cela nous fait dire que les taux ne baisseront pas si rapidement. Toutefois, si l’inflation se stabilise, les banques centrales continueront à baisser leurs taux afin de donner un élan à l’économie.

Dans ce contexte, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde voulant qu’elles ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %, mais nous recommandons des termes de 3 ans plutôt que 5 ans compte tenu de l’incertitude générale sur les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année, mais doublée de voir leur taux baisser davantage dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La BdC abaisse encore son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-abaisse-encore-son-taux-directeur/ Wed, 12 Mar 2025 13:58:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106137 Celui-ci est maintenant à 2,75 %.

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Alors que l’incertitude pèse sur l’économie canadienne en raison d’une guerre commerciale avec les États-Unis, la Banque du Canada (BdC) abaisse encore une fois son taux directeur d’un quart de point de pourcentage, le portant à 2,75. Le taux officiel d’escompte s’établit quant à lui à 3 % et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

« Ce n’était pas une baisse motivée par un ralentissement de l’inflation. Ni une baisse pour soutenir une économie en difficulté. Le gouverneur Macklem a d’ailleurs souligné la récente vigueur de l’économie canadienne et du marché du travail. Cette baisse était une réponse directe aux droits de douane annoncés récemment par le président Trump. Le communiqué de politique monétaire laissait presque entendre que sans ces tarifs, la croissance meilleure qu’anticipé aurait pu justifier une pause de la Banque du Canada. Néanmoins, elle doit jouer avec les cartes qu’elle a en main », commente Pierre-Benoît Gauthier, Vice-président, stratégie d’investissement chez IG Gestion de patrimoine.

Cette décision de la BdC était partiellement anticipée. En début de l’année, les experts pensaient que la BdC maintiendrait son taux inchangé pendant un certain temps, puisque l’économie canadienne était en bonne posture, avec un taux d’inflation proche de l’objectif de 2 % et une croissance robuste du produit intérieur brut. Cependant, les décisions du président américain ont bouleversé ces prévisions. Dans les derniers jours, les experts évoquaient une potentielle baisse du taux directeur, un scénario qui s’est finalement concrétisé le 12 mars.

« L’absence de réaction significative sur le marché des taux de changes et les rendements obligataires à long terme montre bien que cette décision était déjà largement anticipée. À ce stade, les marchés des produits dérivés évaluent à 50 % la probabilité d’une autre baisse dès le mois prochain », confirme Pierre-Benoît Gauthier.

Des métriques encourageantes

La croissance de l’emploi s’est renforcée de novembre à janvier, et le taux de chômage a baissé pour atteindre 6,6 %. Si les baisses de taux ont stimulé la demande de main-d’œuvre, les tensions commerciales pourraient freiner la reprise du marché du travail. La croissance des salaires montre déjà des signes de modération.

L’inflation reste près de sa cible de 2 %, mais elle devrait atteindre 2,5 % en mars, sous l’effet de la fin du congé de TPS et de TVH.

L’économie a progressé de 2,6 % au quatrième trimestre de 2024 et a connu une croissance révisée à la hausse de 2,2 % au troisième trimestre. Toutefois, la croissance au premier trimestre de 2025 va probablement ralentir. La BdC s’attend ainsi à ce que les tensions commerciales et les droits de douane imposés par les États-Unis ralentissent la progression de l’activité économique et fassent augmenter les pressions inflationnistes au Canada.

L’incertitude est le mot de l’heure et appelle à la prudence.

L’incertitude plane sur tous les secteurs

Aux États-Unis, l’économie semble ralentir, avec une inflation légèrement au-dessus de la cible. Dans la zone euro, la croissance économique a été modeste à la fin de 2024. En Chine, l’économie a connu une forte progression, soutenue par les mesures prises par les pouvoirs publics.

En ce qui concerne les marchés financiers, les cours boursiers ont chuté et les rendements obligataires ont baissé. Les prix du pétrole sont caractérisés par une grande volatilité. Quant à la valeur du dollar canadien, elle reste stable par rapport au dollar américain, mais a connu une dépréciation face à d’autres devises.

Ainsi, bien que la croissance économique ait surpassé les attentes, l’incertitude généralisée modère les intentions d’achat des consommateurs, incitant la BdC à faire preuve de prudence.

« Dans ce contexte, et comme l’inflation se situe près de la cible de 2 %, le Conseil de direction a décidé d’abaisser de nouveau le taux directeur de 25 points de base », conclut le communiqué de la BdC.

« Au final, la politique monétaire ne peut pas, à elle seule, neutraliser les effets de la guerre commerciale avec les États-Unis, mais elle peut assurément jouer un rôle. En étant plus agressive sur les baisses de taux, la Banque du Canada affaiblit le dollar canadien, ce qui soutient nos exportateurs qui subissent les contrecoups des barrières tarifaires. Par contre, cette stratégie a un coût : un huard plus faible signifie des biens importés plus chers pour les Canadiens. La Banque se retrouve donc une fois de plus coincée entre deux feux », signale Pierre-Benoît Gauthier en notant que la Réserve fédérale américaine ne semble pas du tout sur la même longueur d’onde puisque les experts évaluent à moins de 1 % de chances d’une coupe en mars.

« Plus les tarifs resteront en place, plus les dommages potentiels pour l’économie canadienne sont importants, et plus le taux directeur continuera de descendre », conclut-il.

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