Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 11 Dec 2025 13:16:29 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Taux directeur – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La Fed réduit son taux directeur pour une troisième fois https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-fed-reduit-son-taux-directeur-pour-une-troisieme-fois/ Thu, 11 Dec 2025 13:15:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111558 La Réserve fédérale américaine (Fed) a réduit mercredi son taux directeur pour la troisième fois consécutive, mais a laissé entendre qu’elle pourrait le maintenir inchangé dans les mois à venir.

Cette décision pourrait susciter la colère du président Donald Trump, qui a exigé une forte baisse des coûts d’emprunt.

Dans une série de projections économiques trimestrielles, les responsables de la Fed ont indiqué qu’ils prévoyaient de ne baisser les taux qu’une seule fois l’année prochaine.

La baisse de mercredi a ramené le taux à environ 3,6 %, son plus bas niveau depuis près de trois ans.

La baisse des taux de la Fed peut réduire les coûts d’emprunt pour les prêts hypothécaires, les prêts automobiles et les cartes de crédit au fil du temps, bien que les forces du marché puissent également influencer ces taux.

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La Banque du Canada maintient son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-du-canada-maintient-son-taux-directeur-2/ Wed, 10 Dec 2025 15:06:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111548 Comme nombre d’experts l’avaient prédit, la Banque du Canada (BdC) a décidé de maintenir le taux cible du financement à un jour à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 2,5 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,20 %.

« La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,25 %, comme prévu. Après deux baisses, Tiff Macklem s’installe clairement dans une posture “on observe et on laisse les effets se matérialiser”. La politique est en zone neutre, et la Banque veut voir comment l’impact des dernières décisions dans l’économie vont se refléter dans les données avant de bouger à nouveau », constate Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, Stratégie de placement à IG Gestion de patrimoine.

Une économie mondiale pleine d’incertitudes

La banque centrale explique sa décision en raison de l’incertitude mondiale encore particulièrement élevée, bien que les grandes économies fassent preuve de résilience face au protectionnisme américain.

« Premièrement, les droits de douane américains élevés sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et le bois d’œuvre ont porté un coup dur à ces secteurs. De façon plus générale, l’incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis pèse sur les investissements des entreprises. Mais jusqu’à présent, l’économie se montre résiliente dans l’ensemble », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Dans la zone américaine, la paralysie partielle du gouvernement américain a apporté davantage de volatilité en plus de retarder « la publication de certaines données économiques clés ». Toutefois la croissance économique continue grâce à la consommation et l’essor des investissements dans l’intelligence artificielle.

Dans la zone euro, la croissance a positivement surpris les économistes, surtout grâce à la résilience du secteur des services.

En Chine, la demande intérieure modeste et la faiblesse du marché du logement pèse sur la croissance.

Forte croissance au Canada

Le Canada a enregistré une croissance de 2,6 % au troisième trimestre, bien que la demande intérieure finale ait stagné. La BdC s’attend à ce que la demande intérieure finale progresse au quatrième trimestre, mais à ce que la croissance du PIB soit faible avant de se redresser en 2026.

« L’incertitude demeure élevée. Les fluctuations importantes des échanges commerciaux pourraient continuer de causer de la volatilité d’un trimestre à l’autre », peut-on lire dans l’Annonce concernant le taux directeur.

Le marché du travail montre des signes encourageants. L’emploi a enregistré des gains solides au cours du trimestre et le taux de chômage est descendu à 6,5 % en novembre. Mais le marché de l’emploi dans les secteurs sensibles au commerce demeure faible tandis que les intentions d’embauche restent modérées.

« Depuis le début de l’année, il y a eu des pertes d’emplois substantielles dans les secteurs sensibles au commerce. Mais dans les derniers mois, comme l’emploi dans ces secteurs a été plus stable, les gains dans d’autres secteurs – en particulier les services – ont fait augmenter le nombre global d’emplois. Dans l’avenir, cependant, nous pensons que les intentions d’embauche seront modérées dans l’ensemble de l’économie », détaille Tiff Macklem.

« Ce qui a changé depuis la dernière baisse, c’est l’emploi. Et il ne justifie pas une nouvelle intervention », résume Pierre-Benoît Gauthier.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) a ralenti pour s’établir à 2,2 % en octobre se situant ainsi depuis maintenant plus d’un an près de la cible de 2 %.

Les mesures de l’inflation fondamentale se maintiennent quant à elle dans une fourchette de 2,5 à 3 % et l’inflation sous-jacente serait encore autour de 2,5 %.

« Les pressions inflationnistes sont encore contenues, malgré les coûts supplémentaires associés à la réorganisation du commerce. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) global est proche de la cible de 2 % depuis plus d’un an, et nous nous attendons à ce qu’elle y reste », résume Tiff Macklem.

« Le Conseil de direction considère que le taux actuel est essentiellement au niveau approprié pour garder l’inflation proche de 2 % tout en aidant l’économie à traverser cette période d’ajustement structurel », conclut la BdC.

« Le marché des contrats à terme prévoit une hausse en 2026. Ca nous semble prématuré. Pour monter les taux, il faut une surchauffe. Ce qu’on a présentement, c’est de la survie, pas de l’excès. L’investissement reste mou, la consommation tient mais ne s’emballe pas, et le Canada fait encore face au choc externe des tarifs américains. Sans oublier que la renégociation de l’ACEUM arrive. À 2,25 %, la politique n’est pas accommodante. Elle est neutre et cohérente avec les conditions. C’est un contexte de patience, pas un contexte de resserrement », commente Pierre-Benoît Gauthier soulignant toutefois la différence avec la politique de la banque centrale américaine.

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Le taux de chômage a reculé à 6,5 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-taux-de-chomage-a-recule-a-65/ Mon, 08 Dec 2025 13:06:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111508 Le marché du travail a encore une fois surpris les économistes en novembre, alors que l’emploi a été en hausse pour un troisième mois consécutif.

Selon Statistique Canada, l’économie a ajouté 54 000 emplois le mois dernier, alors que les experts anticipaient une légère baisse.

Le taux de chômage est ainsi passé de 6,9 % en octobre à 6,5 % en novembre à l’échelle nationale, affichant un recul pour un deuxième mois de suite. Au Québec, il a diminué de 0,2 point de pourcentage pour s’établir à 5,1 %.

L’économie canadienne a créé 181 000 emplois entre septembre et novembre, après un début d’année relativement lent pour un marché du travail confronté à l’incertitude liée aux droits de douane américains.

La majeure partie de la croissance de l’emploi est attribuable au travail à temps partiel, dont la croissance a été plus rapide que celle de l’emploi à temps plein au cours des trois derniers mois, selon Statistique Canada.

L’agence fédérale a noté que le taux de personnes travaillant à temps partiel involontairement était demeuré stable par rapport à l’an dernier, à 17,9 %, et inférieur à la moyenne prépandémique de 19,3 % pour le mois.

Les jeunes âgés de 15 à 24 ans ont également contribué à la croissance de l’emploi le mois dernier, après avoir connu des difficultés sur le marché du travail jusqu’à présent cette année.

Selon l’agence fédérale, 50 000 emplois se sont ajoutés pour les jeunes de 15 à 24 ans en novembre, après une augmentation de 21 000 postes en octobre. Il s’agissait des premiers mois de croissance de l’emploi pour les jeunes depuis le début de l’année.

Le taux d’emploi des jeunes s’est établi à 55,3 % en novembre, en hausse de 1,7 point de pourcentage par rapport au creux record enregistré en juillet.

Doug Porter, économiste en chef de BMO, a mentionné que les détails de l’enquête sur la population active de novembre n’étaient pas aussi impressionnants que le titre le laissait présager, notamment en raison de la concentration de la croissance de l’emploi dans le travail à temps partiel.

Il a toutefois avancé que la récente série de créations d’emplois inattendues constitue un résultat solide au regard des indicateurs historiques.

« Pour vous donner une idée, la dernière fois que nous avons constaté une baisse de six points du taux de chômage en deux mois, mis à part la période de forte volatilité liée à la COVID-19, c’était lors du dernier boom technologique en 1999 », a expliqué Doug Porter.

L’économiste principal de TD, Andrew Hencic, a indiqué dans une note que le taux de chômage demeure élevé malgré la récente dynamique du marché du travail.

« Bien qu’il s’agisse d’une amélioration, la reprise n’est pas encore acquise », a-t-il ajouté.

Parmi les personnes sans emploi en octobre, 19,6 % ont trouvé un poste en novembre. Ce taux d’obtention d’emploi était en légère hausse sur un an, signe que les chercheurs d’emploi étaient plus susceptibles de trouver du travail qu’à pareille date en 2024.

Le secteur des soins de santé et de l’assistance sociale a été le plus dynamique en novembre, avec 46 000 nouveaux emplois, tandis que le secteur du commerce de gros et de détail a perdu 34 000 postes.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 3,6 % en novembre, soit légèrement plus qu’en octobre, selon Statistique Canada.

Pas de baisse des taux en vue

Les données sur l’emploi en novembre constituent la dernière publication importante que la Banque du Canada pourra prendre en compte en prévision de sa dernière décision de l’année sur les taux d’intérêt, mercredi prochain.

Après avoir abaissé son taux directeur d’un quart de point à 2,25 % en octobre, la banque centrale a indiqué qu’elle pourrait ne plus procéder à des ajustements si les données économiques à venir ne s’avèrent pas nettement plus faibles.

Selon Doug Porter, trois mois de solides créations d’emplois, conjugués à une hausse inattendue de 2,6 % en rythme annualisé du PIB réel au troisième trimestre, devraient dissiper « toute perspective d’une baisse des taux de la Banque du Canada à court terme ».

Les marchés financiers estimaient vendredi matin à près de 93 % la probabilité d’un maintien du taux directeur le 10 décembre, contre environ 90 % avant la publication du rapport sur l’emploi, selon LSEG Data & Analytics.

Andrew Hencic s’attend à ce que la Banque du Canada marque une pause dans sa décision finale sur le taux directeur pour cette année.

« Nous estimons que, compte tenu de la poursuite du ralentissement de l’inflation, la banque restera en retrait la semaine prochaine et continuera de guetter les signes d’une reprise durable », a-t-il précisé.

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Au-delà des prévisions optimistes : le taux variable demeure la stratégie gagnante https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/au-dela-des-previsions-optimistes-le-taux-variable-demeure-la-strategie-gagnante/ Mon, 01 Dec 2025 14:48:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111365 Comme nous l’avions indiqué dans  anticipé notre billet précédent : La Banque du Canada indique une pause : quelle stratégie adopter pour souscrire une hypothèque ?, le gouverneur de la Banque du Canada (BdC), Tiff Macklem, a signalé la réticence de la Banque centrale à procéder à d’autres baisses de taux.

La croissance de 2,6 % enregistrée par le PIB canadien au troisième trimestre a surpris positivement les marchés, qui prévoyaient un rebond beaucoup plus modeste d’environ 0,5 %. Ce résultat renforce donc la volonté de la BdC de maintenir le statu quo lors de l’annonce de sa prochaine décision, prévue le 10 décembre.

Cependant, une analyse plus approfondie du rapport du PIB révèle que cette reprise provient principalement des investissements gouvernementaux et de la baisse des importations, qui a connu un rythme impressionnant de 8,6 %. En effet, les dépenses militaires ont bondi de 12,2 %, tandis que les dépenses en infrastructures résidentielles ont progressé de 6,7 %, contribuant elles aussi à la croissance.

En revanche, la consommation des ménages a enregistré une première baisse en quatre ans, reculant de 4,7 %. Quant à l’activité commerciale, elle a diminué pour un deuxième trimestre consécutif, de 4,5 %.

Ces données montrent que la croissance de 2,6 % est artificielle et est soutenue essentiellement par les dépenses publiques, tandis que l’économie de base demeure fragilisée. Ainsi, notre point de vue est que le cycle des baisses du taux directeur continuera en 2026 même si la BdC fait une pause en décembre.

Faisons un pas de recul : en matière de finance, laisser ses émotions prendre le contrôle peut coûter très cher…

Le graphique ci-dessous présente les données publiées dans le rapport sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels de la SCHL (automne 2025).

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici

En analysant le graphique de près, on constate qu’en janvier 2020, juste avant le début de la pandémie, les gens optaient principalement pour des taux fixes. Alors que la majorité des emprunteurs privilégiaient d’autres options avant la pandémie, notre stratégie axée sur le taux variable s’est finalement révélée la plus judicieuse: À taux supérieur, vaut-il encore la peine de choisir une hypothèque à taux variable ?

Lorsque la pandémie s’est déclenchée et que les taux ont chuté à des niveaux historiquement bas, un nombre croissant de ménages ont opté pour le taux variable, qui est rapidement devenu l’option privilégiée. On se souvient très bien de cette période : une frénésie immobilière alimentée par les surenchères, le télétravail et le désir de s’isoler dans de plus grands espaces. Résultat : plusieurs acheteurs ont payé trop cher et ont choisi un taux variable pour réduire leurs paiements mensuels… des décisions qui se sont révélées très coûteuses par la suite.

En contrepartie, en janvier 2021, nous avons suggéré, d’envisager de refinancer l’hypothèque en profitant des taux bas et dès le mois suivant, nous avons recommandé de convertir les hypothèques à taux variable en taux fixes 5 ans : À l’orée d’une reprise économique, vaut-il mieux opter pour un taux fixe ou variable?. Même si le taux fixe 5 ans n’était que légèrement plus élevé que le taux variable, le graphique montre clairement que la popularité des hypothèques à taux fixe sur 5 ans ou plus a décru. Malgré la logique indiscutable de notre recommandation, on constate qu’au sommet de cette tendance, en janvier 2022, près de 58 % de toutes les nouvelles hypothèques étaient accordées à taux variable.

Pourtant, à ce moment-là, le président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, avait déjà commencé à préparer le marché à une série de hausses de taux à venir. Autrement dit, les signaux annonçant la fin des taux ultras bas étaient visibles, mais une grande partie des emprunteurs, attirés par les faibles paiements initiaux, ont tout de même choisi le taux variable.

Dès la troisième augmentation des taux, totalisant 1,25%, nous avons commencé à suggérer le taux fixe 1 an plutôt que le taux fixe 5 ans. Même en mai 2023, notre choix primaire portait sur le terme fixe 1 an Les taux hypothécaires sont à la baisse.

Après la flambée rapide du taux directeur, la mauvaise publicité entourant les taux variables a complètement changé le portrait. En juillet 2023, à peine 10 % des nouveaux prêts étaient octroyés en taux variable ou en taux fixe d’un an, un effondrement spectaculaire par rapport au sommet d’environ 61 % atteint au début de 2022.

Pendant que la Banque du Canada procédait à une hausse cumulative de 4,75 %, provoquant un ralentissement économique marqué, nous avons recommandé le taux variable en décembre 2023 Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable.

À cette période, 72 % des emprunteurs se tournaient vers un taux fixe de plus d’un an, cherchant à sécuriser leurs paiements malgré un coût supérieur. Or, plusieurs d’entre eux sont désormais enfermés dans des contrats à des taux nettement plus élevés que ceux disponibles aujourd’hui. Les pénalités de résiliation extrêmement élevées associées aux prêts à taux fixes réduisent également leur capacité d’ajuster leur stratégie hypothécaire.

Une fois que les taux d’intérêt ont commencé à reculer, la dynamique a changé. En mars 2025, 43 % des nouveaux emprunteurs ont de nouveau opté pour un taux variable, soit presque autant que ceux qui ont choisi un taux fixe de plus de trois ans. On assiste donc à un retour graduel des hypothèques à taux variable dès que nos perspectives de baisse de taux ont été réalisées.

Par contre, on constate maintenant que 71% des emprunteurs choisissent à nouveau un taux fixe de plus d’un an, ce qui est quand même étonnant compte tenu du ralentissement de l’économie canadienne affectée par les tarifs.

Nous continuons donc de privilégier le taux variable, qui demeure selon nous la stratégie la plus avantageuse dans le contexte économique actuel. Cela dit, ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs : il est essentiel d’évaluer soigneusement son profil de risque et sa tolérance à la volatilité avant de prendre un engagement. Pour ceux qui recherchent davantage de prévisibilité et de stabilité dans leurs paiements, le taux fixe sur trois ans représente une alternative intéressante, permettant de traverser cette période d’ajustement avec une certaine tranquillité d’esprit.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La Banque du Canada indique une pause : quelle stratégie adopter pour souscrire une hypothèque ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/la-banque-du-canada-indique-une-pause-quelle-strategie-adopter-pour-souscrire-une-hypotheque/ Mon, 03 Nov 2025 14:00:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110649 La baisse de 0,25 % du taux directeur annoncée par la Banque du Canada (BdC) le 19 octobre dernier n’a pas constitué une véritable surprise pour les marchés. La véritable surprise est venue des commentaires du gouverneur Tiff Macklem. Celui-ci a laissé entendre que le cycle de réduction des taux d’intérêt touche probablement à sa fin. Il a justifié cette affirmation en expliquant que l’économie canadienne traverse une période de transition structurelle, notamment en raison des effets des tarifs américains et du ralentissement de l’investissement des entreprises.

Le gouverneur Macklem a ajouté que, le taux directeur se situe désormais à un niveau approprié pour ramener l’inflation vers la cible de 2 % — du moins tant qu’il demeure proche de son niveau actuel — tout en soutenant l’économie dans cette phase d’ajustement. Il a également reconnu que les dommages structurels causés par le conflit commercial réduisent la capacité de l’économie et augmentent les coûts. Cela limite le rôle que la politique monétaire peut jouer pour stimuler la demande tout en maintenant une faible inflation.

Une baisse rapide des taux d’intérêt

Il faut rappeler que le taux directeur a tout de même reculé de 2,75 % en seulement 15 mois.

Dans ce contexte pour le moins inhabituel, marqué par un choc commercial majeur et une incertitude économique persistante, la décision de la BdC de faire une pause et d’observer les effets de cette série de baisses est une marque de prudence.

Retour sur nos prévisions

Dans notre billet 2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire publié en février 2024, nous anticipions une baisse significative des taux provoquée par un ralentissement marqué de l’économie canadienne. L’économie a effectivement frôlé la récession et les taux ont reculé davantage que prévu à l’époque. Nous avions alors recommandé le recourt au taux variable plutôt qu’au taux fixe pour les hypothèques, un conseil qui s’est généralement révélé judicieux.

De même, dans notre billet Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 publié en janvier 2025), nous avions évoqué une baisse additionnelle d’au moins 1 % du taux directeur. À nouveau, nos prédictions se sont avérées juste.

Après la forte remontée des taux en 2022, plusieurs consommateurs hésitaient à choisir le taux variable. Or, notre recommandation constante en faveur du taux variable au cours des deux dernières années a permis à de nombreux emprunteurs d’économiser considérablement et leur a évité les pénalités importantes liées aux hypothèques fixes offertes à un taux de plus de 5 %.

Et maintenant ?

En regardant vers l’avenir, nous croyons que l’incertitude qui marque l’économie canadienne, combinée à la poursuite des pertes d’emplois, continuera de freiner la croissance. De plus, il semble maintenant évident que le président américain cherche à conclure sa guerre commerciale en mettant en place de nouvelles ententes commerciales. Lorsque le tour du Canada sera venu, une désescalade tarifaire pourrait ramener un climat plus favorable au commerce et à la stabilité des prix.

Pour ces raisons, nous estimons que l’inflation reviendra graduellement vers la cible de la BdC et que de nouvelles baisses de taux sont probables en 2026.

Nous continuons donc de privilégier le taux variable, qui demeure selon nous la stratégie la plus avantageuse dans le contexte économique actuel. Cela dit, ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs : il est essentiel d’évaluer soigneusement son profil de risque et sa tolérance à la volatilité avant de prendre un engagement. Pour ceux qui recherchent davantage de prévisibilité et de stabilité dans leurs paiements, le taux fixe sur trois ans représente une alternative intéressante, permettant de traverser cette période d’ajustement avec une certaine tranquillité d’esprit.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La Fed abaisse son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-fed-abaisse-son-taux-directeur-2/ Thu, 30 Oct 2025 12:07:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110605 La Réserve fédérale des États-Unis a abaissé mercredi son taux directeur pour la deuxième fois cette année, cherchant à soutenir la croissance économique et l’emploi malgré une inflation toujours élevée.

« La création d’emplois a ralenti cette année et le taux de chômage a légèrement augmenté, tout en restant faible jusqu’en août, a indiqué la Fed dans une déclaration publiée mercredi. Des indicateurs plus récents confirment cette évolution. »

Le gouvernement n’a pas publié de données sur le chômage après août en raison de la paralysie des services gouvernementaux. La Fed se base donc sur les chiffres du secteur privé.

Cette décision ramène le taux directeur de la Fed à environ 3,9 %, contre environ 4,1 % auparavant. La banque centrale avait relevé son taux à environ 5,3 % en 2023 et 2024 pour lutter contre la plus forte hausse de l’inflation en quarante ans. À terme, des taux plus bas pourraient réduire le coût des emprunts pour les prêts immobiliers, les prêts automobiles, les cartes de crédit et les prêts aux entreprises.

Cette décision intervient dans un contexte délicat pour la banque centrale, marqué par une faible activité de l’emploi et une inflation qui reste supérieure à son objectif de 2 %. Pour ne rien arranger, la banque centrale doit composer avec l’absence des indicateurs économiques qu’elle utilise habituellement de la part du gouvernement, notamment les rapports mensuels sur l’emploi, l’inflation et la consommation, dont la publication est suspendue en raison du blocage des services gouvernementaux. La Fed a laissé entendre qu’elle pourrait abaisser à nouveau son taux directeur en décembre, mais le manque de données économiques renforce l’incertitude quant à ses prochaines décisions.

La Fed relève généralement son taux directeur à court terme pour lutter contre l’inflation, tout en le baissant pour encourager l’emprunt et la consommation et soutenir l’emploi. Actuellement, ses deux objectifs sont contradictoires : elle réduit donc les coûts d’emprunt pour soutenir le marché du travail, tout en maintenant des taux suffisamment élevés pour éviter une stimulation excessive de l’économie qui aggraverait l’inflation.

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La BdC abaisse son taux directeur à 2,25 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-bdc-abaisse-son-taux-directeur-a-225/ Wed, 29 Oct 2025 14:10:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110591 Le ralentissement économique et les prévisions d’une inflation revenant près de la cible de 2 % ont incité le Conseil de direction à abaisser le taux directeur de 25 points de base. Conformément aux anticipations des experts, la Banque du Canada (BdC) a ainsi réduit son taux directeur à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte est désormais fixé à 2,5 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts s’établit à 2,20 %.

« Pour soutenir l’économie durant cette période d’ajustement, nous avons réduit le taux directeur de 50 points de base avec nos deux dernières décisions. Au total, c’est 100 points de base depuis le début de l’année », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Une situation économique tendue

Malgré la résilience de l’économie mondiale face à la hausse historique des droits de douane américains, la Banque du Canada explique sa décision notamment par les tensions commerciales persistantes. Selon les projections du Rapport sur la politique monétaire, la croissance de l’économie mondiale sera d’environ 3,25 % en 2025 et tournera autour de 3 % en 2026 et en 2027.

Si l’activité économique américaine est restée vigoureuse, notamment grâce aux investissements en intelligence artificielle, la Banque du Canada relève le ralentissement de la croissance de l’emploi et la hausse des prix à la consommation. Dans la zone euro, la croissance est en décélération alors qu’en Chine, les investissements des entreprises se sont affaiblis.

Du côté de l’économie canadienne, la chute des exportations et la faiblesse des investissements des entreprises ont mené à une contraction de 1,6 % au deuxième trimestre. De leur côté, les dépenses des ménages ont augmenté, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait donc être faible dans la deuxième moitié de 2025. Mais cette croissance devrait ensuite se raffermir avec la reprise des exportations et des investissements des entreprises.

Conflit commercial : un frein structurel à l’économie canadienne

« Même si l’économie mondiale s’est montrée résiliente face à la hausse des droits de douane américains et à l’incertitude accrue, les conséquences deviennent plus évidentes. Les relations commerciales sont en train de se redessiner, et l’incertitude modère les investissements dans de nombreux pays », souligne Tiff Macklem.

Le marché du travail canadien reste relativement calme. Les secteurs exposés au commerce continuent de supprimer des emplois, tandis que l’embauche reste timide dans l’ensemble de l’économie. Le taux de chômage reste à 7,1 % en septembre alors que la croissance des emplois ralentit. Toutefois le ralentissement démographique réduit le nombre d’emplois nécessaires.

La BdC prévoit que le PIB progressera de 1,2 % en 2025, de 1,1 % en 2026 et de 1,6 % en 2027.

« Même si la croissance se redresse, la trajectoire globale du PIB est plus faible qu’elle ne l’était avant le revirement de la politique commerciale américaine », observe Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) en septembre a légèrement dépassé les anticipations de la BdC, atteignant 2,4 %, ou 2,9 % hors taxe. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se sont pour leur part maintenues autour de 3 %. La BdC s’attend toutefois à ce que les pressions inflationnistes faiblissent au cours des prochains mois et pense que l’inflation globale se stabilisera autour de 2 % pendant la période de projection.

« La faiblesse que nous observons dans l’économie canadienne est plus qu’un ralentissement cyclique. C’est aussi une transition structurelle. Le conflit commercial avec les États-Unis a affaibli les perspectives économiques du Canada. Les dommages structurels causés par les droits de douane réduisent notre capacité de production et amènent des coûts supplémentaires. Ça limite la capacité de la politique monétaire à stimuler la demande tout en maintenant l’inflation à un niveau bas », prévient Tiff Macklem.

Un manque de conviction

La BdC vient de porter son taux directeur à 2,25 %, soit son niveau le plus bas depuis la mi-2022. Toutefois les experts relèvent le manque de « conviction ferme » de l’institution alors que celle-ci affirme que les taux sont maintenant « à peu près au bon endroit ». « En réalité, ça ressemble plus à de la gestion d’attentes », souligne Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie De Placement
IG Gestion de Patrimoine.

« Le marché des devises ne s’est d’ailleurs pas laissé impressionner : le huard n’a presque pas bougé, observe-t-il. Mais les taux obligataires, eux, ont réagi : les probabilités d’une autre baisse en décembre sont tombées d’environ 40 % plus tôt cette semaine à à peine 10 %. »

Si la BdC parle maintenant de faire une pause, Pierre-Benoît Gauthier estime que celle-ci ne sera que temporaire et qu’elle devra retoucher à son taux aussi tôt qu’en 2026.

« La Banque tente de faire croire qu’elle a atteint le bon niveau de taux, mais on sent surtout une institution qui veut gagner du temps. Entre la prudence affichée et le ralentissement évident des indicateurs, ce ton “à peu près au bon endroit” ressemble davantage à une parenthèse qu’à une fin de cycle. Les investissements sont faibles, les exportations souffrent du ralentissement de la demande américaine en lien avec les douanes et la consommation s’adoucit. Si les données d’inflation confirment le ralentissement, une autre coupe de taux ne serait pas surprenante », continue Pierre-Benoît Gauthier.

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Baisse du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/baisse-du-taux-directeur/ Wed, 17 Sep 2025 13:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109878 Suivant la prédiction des experts, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux cible du financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Le taux officiel d’escompte s’établit désormais à 2,75 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts est fixé à 2,45 %.

Après être restée ferme lors des trois dernières annonces, malgré les tensions liées la guerre commerciale, la banque centrale du Canada a choisi d’abaisser son taux directeur. Cette annonce était plus qu’attendu par la plupart des experts.

« Pendant la récente période de bouleversements commerciaux, le Conseil de direction a procédé avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes pour l’économie canadienne », explique le gouverneur Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire à la conférence de presse suivant la décision de politique monétaire.

« C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », déclarait ainsi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins quelques jours avant l’annonce officielle. Selon lui, l’économie a besoin de stimulation.

Dans son annonce, la BdC souligne que la croissance économique mondiale montre des signes de ralentissement.

Aux États-Unis, les consommateurs font preuve de prudence face à la hausse de l’inflation et le ralentissement de la croissance de l’emploi. En Europe, les droits de douane mettent également un frein à la croissance.

« Après être demeurée résiliente face à la hausse marquée des droits de douane américains, la croissance économique mondiale montre maintenant des signes de ralentissement », observe Tiff Macklem.

« C’est parti. Un nouveau cycle de baisse des taux a officiellement commencé. La faiblesse du marché du travail au pays et le répit accordé par la Réserve fédérale américaine ont ouvert la voie à un nouvel assouplissement des conditions par la Banque du Canada. L’économie canadienne a connu des difficultés ces derniers mois, et les données sont désormais trop faibles pour être ignorées », commente par courriel Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de Patrimoine.

Moins d’optimisme dans les chiffres

Les droits de douane et l’incertitude commerciale pèsent lourd sur l’économie canadienne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut canadien a reculé d’environ 1,5 %. Dans le même temps, les exportations ont chuté de 27 %. Les investissements des entreprises ont baissé.

« L’économie canadienne est touchée tant par les droits de douane que par l’imprévisibilité de la politique commerciale des États-Unis », analyse Tiff Macklem.

Du côté des ménages, la consommation a connu une solide progression ces derniers mois. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à un ralentissement à court terme.

Les chiffres liés à l’emploi sont en baisse ces deux derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti, reflétant de faibles intentions d’embauche. Le taux de chômage, en hausse depuis mars, a atteint 7,1 % en août, et la croissance des salaires continue de se modérer.

En août, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est chiffrée à 1,9 % et à 2,4 % abstraction faite des taxes.

« L’inflation ne constitue plus une raison convaincante d’attendre. […] Après trois réunions consécutives sans changement, le risque de croissance a définitivement dépassé le risque d’inflation », souligne Pierre-Benoît Gauthier.

« Les effets perturbateurs des changements commerciaux feront monter les coûts et pèseront sur l’activité économique. Il est difficile de prédire l’ampleur des hausses de coûts, quels produits seront touchés et la façon dont elles pourraient être répercutées sur les prix à la consommation », résume le gouverneur Tiff Macklem.

« Vu la stabilité relative des droits de douane américains depuis quelques semaines, l’incertitude à court terme pourrait avoir légèrement diminué. Mais l’attention se tourne maintenant vers l’examen prochain de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les nouvelles menaces de l’administration américaine voulant qu’elle utilise les droits de douane pour exercer des pressions géopolitiques contribuent également à l’incertitude mondiale », continue-t-il.

Face à l’affaiblissement de l’économie et aux risques persistants liés à l’inflation, le Conseil de direction a conclu qu’une baisse du taux directeur s’imposait afin de mieux équilibrer les risques.

« Un degré considérable d’incertitude demeure. Mais étant donné que l’économie s’est affaiblie et que les risques à la hausse entourant l’inflation ont diminué, le Conseil de direction a jugé qu’une réduction du taux directeur était appropriée pour mieux équilibrer les risques dans l’avenir », commente Tiff Macklem.

Malgré cette baisse et les menaces entourant l’ACEUM, Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, et Michael Davenport, économiste principal ne croient pas qu’il s’agisse du début d’un véritable cycle de baisse des taux menant à une politique monétaire fortement expansionniste.

Ces derniers tablent sur une autre réduction de taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion avant que la BdC ne fasse une pause. Ils soulignent d’ailleurs qu’un important plan de relance budgétaire est attendu dans le budget fédéral cet automne, ce qui devrait assurer un soutien temporaire à l’économie.

« Au sud de la frontière, l’orientation politique devrait être similaire, et nous prévoyons que lors du prochain cycle, les deux économies chercheront à maintenir les taux réels à peine au-dessus de zéro. Cela permettra également à l’inflation de contribuer à réduire le poids de la dette. Il n’est pas clair s’il s’agit là de l’objectif secret de la stratégie ou d’un effet secondaire heureux, mais ça ne pourra certainement pas nuire aux budgets des deux pays. Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations, mais pour les actions, c’est un contexte favorable », ajoute Pierre-Benoît Gauthier.

Une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires

Cette baisse représente une excellente nouvelle pour les Canadiens en quête d’une propriété, de même que pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable et ceux qui s’apprêtent à renouveler leur emprunt. Bien que les mensualités demeurent plus élevées qu’à l’époque des taux historiquement bas de 2020-2021, les conditions actuelles sont déjà nettement plus avantageuses qu’il y a un an, souligne Alexandre Bélanger, directeur de district chez TD, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Il estime que le taux directeur a chuté de plus de 40 % depuis septembre 2024. Ce repli pourrait inciter de nombreux acheteurs potentiels à revenir sur le marché, malgré le prix élevé des maisons.

Ces bouleversements des dernières années ont d’ailleurs modifié les comportements des emprunteurs, observe l’expert. « Les consommateurs magasinent de plus de plus et essaient de prévoir leur achat ou leur renouvellement hypothécaire », note-t-il.

Quant au choix entre un taux fixe ou variable dans le contexte actuel, il rappelle qu’il n’existe pas « de solution universelle lorsqu’il est question de prêts hypothécaires ». Tout dépend des besoins et de la situation de chaque emprunteur. D’où l’importance, selon lui, de consulter un professionnel.

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La faiblesse de l’emploi pèse sur les salaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-faiblesse-de-lemploi-pese-sur-les-salaires/ Tue, 12 Aug 2025 11:48:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108890 Les récentes données sur l’emploi indiquent un marché du travail plus faible que ne le perçoit actuellement la Banque du Canada. Lorsque cette faiblesse se répercutera sur les salaires, la banque centrale sera incitée à réduire les taux une fois de plus, selon la Financière Banque Nationale (FBN).

Dans un nouveau rapport, la FBN indique que, même bien que le maintien des taux d’intérêt par la Banque du Canada n’ait pas été une surprise, elle s’attend néanmoins à une nouvelle réduction de 50 points de base d’ici la fin de l’année.

L’évolution du marché du travail et son impact sur l’inflation sont les éléments clés de cette décision.

Dans l’état actuel des choses, la Banque du Canada a souligné le fait que les récentes pertes d’emplois restent limitées aux secteurs qui sont durement touchés par les perturbations liées au commerce.

« Bien que la banque centrale reconnaisse que plusieurs indicateurs du marché du travail révèlent un relâchement croissant, elle continue de minimiser la gravité de cette faiblesse », estime la FBN.

Toutefois, les données récentes montrent que le marché de l’emploi se détériore.

En effet, le rapport note que les données de l’enquête sur la population active, très surveillée, surestiment l’emploi « pour des raisons méthodologiques ». À l’inverse, les données sur les salaires révèlent « un marché du travail beaucoup plus faible ».

De plus, la FBN estime que, dans le contexte actuel, les données sur les salaires fournissent « une évaluation plus précise des tendances de l’emploi […] et indiquent une faiblesse généralisée dans le secteur privé ».

Cette faiblesse se traduit également par un ralentissement de la croissance des salaires.

« La variation annuelle des salaires horaires dans le secteur privé n’est plus que de 3,1 %, en raison d’un taux annualisé de seulement 0,5 % au cours des six derniers mois », indique le rapport.

« Combiné à un dollar relativement fort, cela nous permet d’être optimistes quant à une modération des pressions inflationnistes », souligne le rapport. Par conséquent, la FBN maintient sa prévision d’une réduction cumulative de 50 points de base d’ici la fin de l’année.

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Banque du Canada : le scénario d’un assouplissement monétaire se précise https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/banque-du-canada-le-scenario-dun-assouplissement-monetaire-se-precise/ Mon, 11 Aug 2025 11:37:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108877 Au cours de ses trois dernières réunions, la Banque du Canada (BdC) a opté pour la prudence se contentant d’une baisse cumulative de 0,50 % cette année, après une réduction de 1,75 % en 2024. Cette décision a été principalement influencée par le niveau élevé d’incertitude entourant la guerre commerciale en cours. Toutefois, la BdC a laissé entendre que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si l’inflation diminue et si la croissance économique s’essouffle davantage.

La politique monétaire actuelle restrictive de la BdC fait grimper les taux de renouvellements hypothécaires au-delà de 4 %, ce qui pèse lourdement sur le budget des ménages.

Même si le ratio de la dette des ménages au revenu disponible a baissé de 174 % à 171 % au premier trimestre de 2025, il demeure l’un des plus élevés parmi les pays du G7. De plus, la capacité de remboursement des ménages montre déjà des signes de fragilité. Comme le montre le graphique suivant publié par la BdC, le taux de délinquance hypothécaire est passé de 0,14 % en 2022 à 0,22 % au quatrième trimestre de 2024. Bien que ce niveau demeure faible au regard des moyennes historiques, cette progression démontre une pression financière croissante sur les emprunteurs.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Évidemment, l’augmentation des retards de paiement ne se limite pas aux prêts hypothécaires. D’autres formes de dettes à la consommation, telles que les prêts automobiles, les marges de crédit et les cartes de crédit, enregistrent également une hausse du taux de défaillance, et ce, malgré un contexte économique où le marché de l’emploi demeure solide.

Selon le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les « chocs de paiement » liés aux renouvellements hypothécaires figurent désormais parmi les principaux risques systémiques. L’organisme estime que le taux de défaut ne reculera plus, car la hausse du coût de l’emprunt gruge une part de plus en plus importante du revenu des ménages.

Selon le graphique suivant publié au dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels, les emprunteurs choisissent moins en moins le prêt hypothécaire à taux fixe de cinq ans. Les prêts à taux variable représentaient 42 % des nouvelles hypothèques en février 2025. Cette tendance s’aligne avec nos recommandations actuelles.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Le rapport sur l’emploi publié le 1er août 2025 aux États-Unis a révélé une création de postes décevante, accompagnée de révisions à la baisse pour les mois précédents. Ce ralentissement réduit la pression inflationniste et augmente la probabilité que la Réserve fédérale américaine abaisse ses taux dès septembre, dans le but de soutenir l’économie. Ce nouveau signal renforce également notre conviction que les taux directeurs reculeront d’au moins 0,5 % d’ici la fin de l’année et davantage encore en 2026 autant aux États-Unis qu’au Canada.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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