système financier canadien | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/systeme-financier-canadien/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 29 Sep 2025 11:18:08 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png système financier canadien | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/systeme-financier-canadien/ 32 32 Réformer le système financier pour éviter la « tragédie des horizon » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/reformer-le-systeme-financier-pour-eviter-la-tragedie-des-horizon/ Mon, 29 Sep 2025 11:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110080 Retour sur un discours mythique de Mark Carney.

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Dix ans exactement après un célèbre discours dans lequel Mark Carney alertait les grandes banques du monde des risques financiers liés au changement climatique, des organisations canadiennes, européennes et américaines publient une lettre ouverte pour demander une réforme du système financier.

Le 29 septembre 2015, quelques semaines avant la COP21 à Paris, Mark Carney prévenait les grands financiers du monde, dans un discours au Lloyds of London, qu’il fallait mettre en place des mécanismes financiers pour éviter « une tragédie des horizons ».

L’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre avait utilisé cette expression pour faire référence à l’idée que les changements climatiques sont une menace existentielle au système financier, mais que les dommages se feront davantage sentir sur le long terme alors que, paradoxalement, les politiciens et les décideurs privés obéissent à des considérations à court terme.

« En d’autres mots, lorsque les changements climatiques deviendront une question déterminante pour la stabilité financière, il se peut qu’il soit déjà déjà trop », avait expliqué Mark Carney lors de ce fameux discours.

« Briser la tragédie des horizons »

« La tragédie des horizons », selon ce qu’avait avancé l’ancien banquier il y a dix ans, comporte trois sortes de risques pour la finance mondiale.

Premièrement, il y a les « risques physiques » qui font référence à l’impact financier qu’ont les catastrophes naturelles. Ensuite, il y a des « risques juridiques », par exemple des victimes des changements climatiques demandent d’obtenir réparation auprès des grands émetteurs et des assureurs. Il y a également les « risques de transition », comme la perte de valeur des actifs liés aux énergies fossiles.

Selon Eddy Pérez, ancien conseiller aux relations internationales pour le ministre Steven Guilbeault, le discours prononcé le 28 septembre 2015 par Mark Carney a « bouleversé la façon dont on parlait des changements climatiques » et a permis « de concevoir l’Accord de Paris, non seulement comme un traité environnemental », mais aussi financier.

Pour remédier à la « tragédie des horizons », Mark Carney avait recommandé que les grandes banques intègrent les risques liés à la crise climatique dans leurs investissements.

« Après ce discours-là, des pays comme la France ont poussé pour la création de programmes de divulgation des informations en matière de risques climatiques dans les grandes tribunes, comme le G20 », a rappelé Eddy Pérez qui enseigne aujourd’hui à l’Université de Montréal.

La décennie qui a suivi ce discours et la signature de l’Accord de Paris a vu naître une série d’initiatives visant à décarboniser les actifs financiers des grandes institutions financières.

Par exemple, en dirigeant le lancement de l’alliance bancaire Net Zéro, Mark Carney avait réussi à convaincre les plus grandes institutions financières du monde à s’engager à aligner leurs investissements sur l’Accord de Paris.

Mais depuis l’élection de Donald Trump aux États-Unis, les grandes banques ont quitté cette alliance.

« On voit des reculs, dix ans plus tard, l’action climatique vit d’importants défis géopolitiques », a souligné Eddy Pérez.

Un appel pour une « réforme financière globale »

C’est dans ce contexte de désengagement climatique, qu’une cinquantaine d’organisations, dont fait partie Environmental Defence Canada, a publié, lundi, un appel à l’action.

« Il y a dix ans, le secteur financier a été alerté. Il a écouté, mais n’a pas réagi avec détermination. Aujourd’hui, les risques sont plus élevés » et « le système financier est confronté à l’instabilité et à un effondrement potentiel. Cette décennie est celle des conséquences » alors que la tragédie des horizons est désormais « à nos portes », peut-on lire dans la lettre ouverte intitulée « Un appel pour une réforme financière globale ».

Des organisations comme l’Union of Concerned Scientists, Investors for Paris Compliance ou encore le Réseau Action Climat ont signé la lettre et demandent aux dirigeants et aux grandes institutions financières du monde de se conformer à l’Accord de Paris sur le climat.

Ils appellent aussi les banques à « exclure le soutien à de nouveaux projets de charbon, de pétrole et de gaz ».

Le Canada est « à la traîne »

Selon Julie Segal, gestionnaire de la finance climatique à Environmental Defence Canada, signataire de la lettre, « le système financier canadien est scandaleusement mal préparé au changement climatique ».

Julie Segal faisait partie du comité consultatif du projet de loi S-243, mort au feuilleton, qui avait pour but d’obliger les institutions bancaires à élaborer des plans d’action contre les changements climatiques, alignés sur les cibles de l’Accord de Paris.

Julie Segal a rappelé qu’en mai 2024, plusieurs mois avant qu’il devienne premier ministre, Mark Carney avait témoigné devant le comité sénatorial qui étudiait le projet de loi S-243.

Il avait alors déclaré que « le Canada est à la traîne par rapport à ses pairs internationaux » en matière de politique de financement climatique.

« Notre premier ministre a l’expertise sur le sujet des finances durables et il connaît bien les risques pour l’économie canadienne de rester à la traîne », alors « on demande à Mark Carney qu’il passe à l’action » et « oblige les acteurs financiers à publier des plans de transition climatique » alignées sur les objectifs de l’Accord de Paris, a indiqué Julie Segal en rappelant que les banques canadiennes sont parmi les plus grands investisseurs du secteur des combustibles fossiles dans le monde.

Selon un récent rapport de BloombergNEF, les grandes banques canadiennes ont financé environ 145 milliards de dollars américains (G$ US) (plus de 202 G$ CAN) en investissements dans les combustibles fossiles l’an dernier, comparativement à 75 G$ US (plus de 104 G$ CAN), dans les énergies à faibles émissions de carbone.

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Les investisseurs canadiens continuent d’acheter des actions américaines https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-investisseurs-canadiens-continuent-dacheter-des-actions-americaines-2/ Fri, 01 Aug 2025 11:33:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108636 Les investisseurs étrangers se désengagent des actions canadiennes pour le quatrième mois consécutif en mai.

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En mai, les investisseurs canadiens ont augmenté leur exposition aux titres étrangers de 13,4 milliards de dollars (G$), en hausse par rapport à avril, où ils avaient effectué des achats nets de 4,1 G$, selon les données publiées jeudi par Statistique Canada.

Les actions américaines ont représenté la majeure partie de cette somme, les Canadiens ayant acheté pour 14,2 G$ d’actions américaines en mai et vendu pour 2,8 G$ d’actions non américaines. Les investisseurs ont également acheté pour 3,2 G$ d’obligations de sociétés américaines, tout en se délestant de 2,8 milliards de dollars de bons du Trésor américains et de 1,3 G$ d’obligations d’État américaines.

Les investisseurs étrangers ont réduit leurs avoirs en titres canadiens de 2,8 G$ en mai, un quatrième désinvestissement mensuel consécutif.

Les investisseurs étrangers ont réduit leur exposition aux actions canadiennes de 11,4 G$, principalement dans les secteurs de l’énergie et de l’exploitation minière, de la gestion de sociétés et d’entreprises et de l’industrie manufacturière. Ils ont également acquis pour 13,1 G$ d’obligations canadiennes, après un désinvestissement de 25,1 G$ en avril.

Dans le même temps, les désinvestissements étrangers dans les instruments du marché monétaire canadien ont totalisé 4,5 G$ en mai et ont principalement visé les titres du gouvernement du Canada (-4 G$). Les acquisitions étrangères d’obligations des gouvernements provinciaux (8 G$) et fédéral (6,9 G$) ont été modérées par un désinvestissement des obligations d’entreprises privées (-4,2 G$).

Par conséquent, les transactions internationales sur titres ont généré des sorties nettes de 16,2 G$ de l’économie canadienne en mai, soit un quatrième mois consécutif de sorties nettes.

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Le marché canadien des FNB est de plus en plus encombré https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-marche-canadien-des-fnb-est-de-plus-en-plus-encombre/ Wed, 11 Dec 2024 11:10:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104614 FOCUS FNB — Plus de 180 nouveaux FNB ont fait leur entrée sur les marchés boursiers canadiens jusqu’à présent en 2024.

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Dans un marché des FNB déjà très encombré, le rythme des lancements de nouveaux produits est incessant. Au cours des 11 premiers mois de l’année, plus de 180 nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB) ont fait leur entrée sur les marchés boursiers canadiens. C’est environ 40 de plus qu’au cours de la même période de l’année précédente.

Plusieurs fonds offrant une exposition à l’intelligence artificielle (IA), le thème le plus en vogue de 2024, sont venus s’ajouter à la gamme des FNB thématiques existants. Le premier à sortir du lot en janvier a été l’Invesco Morningstar Global Next Gen AI Index ETF (TSX : INAI).

Au milieu de l’année, le FNB intelligence artificielle mondiale CI (TSX : CIAI), l’Evolve Artificial Intelligence Fund (TSX : ARTI) et le FNB Global X Indice intelligence artificielle et technologie (TSX : AIGO) se sont joints à eux.

« Bien qu’elle en soit encore à ses débuts, l’IA est une véritable mégatendance qui transforme déjà les entreprises, les industries et l’économie mondiale », constate Jennifer Sinopoli, vice-présidente exécutive et responsable de la distribution pour Gestion mondiale d’actifs CI.

Cette année, deux nouveaux venus ont fait leur apparition parmi les manufacturiers : Capital International Asset Management (Canada). (Capital Group Canada) et JPMorgan Asset Management (Canada) (JPMAM), toutes deux filiales de grandes sociétés américaines.

Capital Group Canada, qui propose des fonds communs de placement aux particuliers au Canada depuis novembre 2002, a lancé quatre FNB gérés activement, comprenant des actions mondiales et internationales, ainsi que des obligations mondiales. JPMAM a démarré avec une paire de FNB d’actions américaines axés sur le revenu. Les deux nouveaux venus ont déjà annoncé qu’ils allaient étendre leurs activités au-delà de leurs offres initiales lancées en octobre.

Dans l’ensemble, cependant, l’expansion des FNB a principalement été menée par les émetteurs de fonds déjà présents sur le marché. Et à l’exception notable des thématiques liées à l’IA, il y a eu davantage d’imitation que d’innovation dans le secteur des FNB canadiens.

Parmi les FNB obligataires à échéance cible, RBC Gestion mondiale d’actifs (RBC GMA), leader de longue date du marché et premier émetteur à se spécialiser dans ces FNB, a dû faire face à trois nouveaux concurrents sur ce segment des titres à revenu fixe. Contrairement aux fonds obligataires et aux FNB classiques, ceux qui ont un mandat d’échéance cible détiennent des obligations jusqu’à des dates précises, date à laquelle les fonds sont clôturés et le produit de la liquidation restitué aux investisseurs.

RBC GMA propose des FNB à échéance cible depuis 2011 et n’avait pas de concurrent direct jusqu’à janvier dernier, lorsque Guardian Capital a lancé quatre FNB investissant dans des obligations canadiennes de bonne qualité.

Gestion de Placements TD (GPTD) s’est jointe à la concurrence en avril avec trois FNB d’obligations canadiennes à échéance cible et trois autres FNB investissant dans des obligations américaines. En juillet, une autre société appartenant à une banque, Gestion d’actifs CIBC, a ajouté six FNB d’obligations canadiennes à échéance cible et trois autres FNB investissant dans des obligations américaines.

RBC GAM n’est pas en reste en ce qui concerne les nouveaux lancements. Elle a élargi la portée de sa gamme d’échéances cibles avec six FNB d’obligations américaines, chacun étant disponible en dollars américains ou en dollars canadiens.

Dans une catégorie spécialisée relativement nouvelle, les FNB à titre unique, Harvest ETFs est devenu le deuxième émetteur de fonds. En août, il a lancé sept FNB Harvest High Income Shares basés sur des actions américaines, chacun étant disponible sous forme de parts libellées au Canada ou aux États-Unis. La stratégie consiste à détenir des actions de qualité et à vendre des options d’achat couvertes pour générer des revenus, selon Michael Kovacs, président-directeur général de Harvest.

La nouvelle gamme de produits de Harvest fait suite aux FNB actions à revenu d’Investissements Purpose, offertes pour la première fois en décembre 2022, et qui emploient également des options d’achat couvertes sur des titres uniques.

Les offres de Purpose et de Harvest sont toutes deux des concurrentes des certificats canadiens d’actions étrangères (CCAÉ) négociés en bourse et gérés par la CIBC. Lancés en juillet 2021, les CCAÉ offrent une exposition aux actions américaines couverte contre le risque de change, mais n’utilisent pas d’options sur actions.

Des dizaines d’autres nouveaux FNB utilisent des options d’achat couvertes et d’autres stratégies d’options pour générer des rendements plus élevés. L’une des sociétés les plus actives dans ce domaine est Global X Investments Canada. En mai, elle a ajouté sept produits à sa gamme de FNB axés sur le revenu, dont certains utilisent également l’effet de levier. Deux autres FNB obligataires à rendement amélioré ont suivi en novembre.

Hamilton ETFs a ajouté sept FNB à sa gamme Yield Maximizer, et Harvest a complété sa vaste gamme de FNB d’options d’achat couvertes avec des fonds à revenu fixe, des fonds équilibrés et des fonds sectoriels industriels.

Evolve Funds Group, Fidelity Investments Canada, Invesco Canada, JPMAM et Gestion de placements Manuvie ont également contribué à la prolifération des produits assortis d’options.

Autres ajouts notables à l’univers des FNB en 2024 :

  • Franklin Templeton Canada est entré dans la compétition des FNB à faible volatilité avec des stratégies d’actions canadiennes, américaines et internationales qui recherchent également des dividendes supérieurs à la moyenne. « Cette stratégie combinée de recherche de dividendes élevés et durables et de faible volatilité offre aux conseillers le meilleur des deux mondes et complète un portefeuille de stratégies actives et passives en visant à fournir un revenu plus élevé et à réduire le risque global », décrit le premier vice-président Ahmed Farooq, responsable de la distribution des FNB aux particuliers chez Franklin Templeton. La société a également rejoint les rangs des fournisseurs de portefeuilles de FNB, dont les actifs sont constitués d’autres FNB, en lançant des portefeuilles conservateurs, de base, de croissance et entièrement composés d’actions.
  • Une variante de d’indicialisaiton passive sur le marché boursier américain est l’iShares S&P 500 3 % Capped Index ETF (TSX : XUSC), qui limite chaque participation, quelle que soit sa capitalisation boursière. Le plafonnement à 3 % réduit l’exposition aux actions dites « les sept Magnifiques », telles que Nvidia, Apple et Microsoft, qui ont connu une croissance impressionnante, mais se négocient à des valorisations élevées par rapport à l’ensemble du marché.
  • Fidelity a lancé une série de FNB de fonds acheteur/vendeurs et de fonds neutres par rapport au marché. Il s’agit notamment du fonds Fonds Fidelity Alternatif canadien à positions longues/courtes (Cboe : FCLS), axé sur le marché intérieur, et d’une stratégie long-short mondiale. Fonds Dynamic est intervenu avec deux produits de stratégies alternatives à revenu fixe lancés en novembre.

Les changements de produits survenus dans l’industrie en 2024 n’ont pas tous impliqué un lancement. Depuis le début de l’année, une quarantaine de FNB ont été supprimés. GPTD, par exemple, s’est débarrassé des cinq FNB de sa gamme TD Morningstar ESG. Cette suppression, intervenue en juin, reflète la baisse de popularité des mandats environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Le FNB Global X sur les obligations d’entreprises ESG, qui a été supprimé en février, est une autre victime de ce type de stratégie.

Parmi les stratégies thématiques, Evolve et Fidelity ont tous deux mis fin à leurs FNB métavers, tandis que CI et Global X ont maintenu les leurs. Cependant, les victimes de l’élagage des produits de Global X comprenaient des produits de niche investissant dans la marijuana, les psychédéliques et l’hydrogène aux États-Unis.

À la fin du mois de novembre, il y avait plus de 1 500 FNB cotés au Canada.

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Transition climatique : quels risques pour le système financier canadien ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/transition-climatique-quels-risques-pour-le-systeme-financier-canadien/ Wed, 17 Jan 2024 11:42:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98499 La BdC tente de répondre à cette question.

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Selon la Banque du Canada (BdC), bien que la transition climatique puisse offrir des possibilités d’investissement favorisant la croissance verte, elle peut aussi présenter des risques pour le système financier et ses participants.

La vitesse de la transition vers la carboneutralité et la façon dont celle-ci se déroulera vont influencer la mesure avec laquelle les investisseurs réviseront leurs attentes par rapport aux bénéfices futurs de ces entreprises, ce qui pourrait entraîner une réévaluation soudaine de certains actifs financiers, soutient une étude réalisée par le personnel de la BdC.

Or, les entités financières, comme les banques, les caisses de retraite et les fonds d’investissement, qui contribuent au financement de ces entreprises pourraient ressentir les effets de ces réévaluations soudaines.

En raison des interconnexions au sein du système financier, la détresse financière d’une entité pourrait s’étendre à d’autres.

Dans son étude, le personnel de la BdC a donc cherché à en apprendre davantage sur la stabilité financière et sur le risque lié à la transition climatique.

À cette fin, il a élaboré un cadre méthodologique qui tient compte des effets directs d’un choc perturbateur lié à la transition climatique ainsi que des répercussions indirectes – ou systémiques – de ces effets directs.

Il a ensuite appliqué ce cadre en utilisant des données issues du système financier canadien.

Pour intégrer les effets directs, il a recouru aux scénarios de transition climatique et aux méthodes d’évaluation des risques financiers élaborés pour le projet pilote d’analyse de scénarios climatiques de la BdC et du Bureau du surintendant des institutions financières.

Le personnel de la BdC a ainsi mesuré les effets directs du choc – sous la forme de risques de crédit, de marché et de liquidité – lié à la transition climatique sur les entités du système financier visées par son étude, se penchant plus précisément sur les portefeuilles d’actifs et de dérivés publics et privés d’institutions de dépôt, de compagnies d’assurance vie, de fonds de pension et de fonds de placement.

Pour évaluer les effets indirects de la propagation potentielle du choc lié à la transition climatique sur un système financier interconnecté, le personnel de la BdC a eu recours à un modèle multi-agents pour explorer les canaux de transmission des chocs :

  • positions de participation croisée,
  • modèles d’affaires similaires,
  • expositions communes
  • et liquidations.

Celui-ci prend en considération des règles et hypothèses comportementales, ce qui permet de comprendre les interconnexions au sein du système financier.

Ainsi, il a pu constater que ces effets étaient généralement modestes, ce qui s’explique en partie par l’exposition limitée des entités financières canadiennes aux secteurs de l’économie enclins à subir les contrecoups négatifs de la transition climatique.

En dépit de cette exposition limitée, l’étude montre que les interconnexions existantes font en sorte de propager les répercussions des risques de transition dans l’ensemble du système financier.

Par exemple, certaines entités, comme les fonds d’investissement, pourraient en effet contribuer à propager et à amplifier les chocs liés à la transition climatique dans le système financier, tandis que d’autres, comme les caisses de retraite, pourraient aider à les contenir.

L’étude révèle entre autres que les expositions communes, les ventes en catastrophe et les participations croisées d’entités sont d’importants canaux de transmission.

Finalement, si cette étude a permis à la BdC d’améliorer sa compréhension des risques et des possibilités liés à la transition climatique, de manière plus générale, elle contribue aussi à l’élaboration d’outils standardisés pour l’évaluation et la surveillance des risques systémiques.

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