smart beta – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 14 Aug 2020 21:18:44 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png smart beta – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 «Les FNB factoriels ne sont pas un remède miracle» – Guy Lalonde https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-factoriels-ne-sont-pas-un-remede-miracle-guy-lalonde/ Fri, 18 Jan 2019 13:16:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=55182 ZONE EXPERTS - Depuis quelques années, un discours circule dans l’industrie voulant que les fonds négociés en Bourse (FNB) qui suivent un indice pondéré en fonction de la capitalisation boursière (cap-weighted index) est « déficient » dans sa structure et qu’il est assez facile de créer un portefeuille qui le surpassera. Est-ce vraiment le cas? J’en doute.

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Au Canada, environ 26 % des FNB sont considérés comme étant des produits à gestion active. L’une des catégories de gestion active peut être appelée le bêta intelligent, ou la gestion factorielle. Avec celle-ci, on mise sur un facteur particulier, comme les titres ayant une faible volatilité, ou on adopte un indice équipondéré, c’est-à-dire un indice où la pondération de chaque titre qui le compose est égale.

La prémisse centrale de la stratégie à bêta intelligent est que les indices pondérés en fonction de la capitalisation boursière, soit les indices traditionnels, représentent certains risques. Par exemple, on note le risque de concentration parmi quelques méga-titres, ainsi que le risque de se retrouver dans une bulle de titres qui affichent un bon momentum. On craint qu’un jour ou l’autre la bulle n’éclate. Pensons aux fameux titres FAANG (Facebook, Amazon, Apple, Netflix et Google (plutôt Alphabet) qui comptaient pour 14 % de l’indice S&P 500 en juillet 2018.

L’investisseur pourrait plutôt investir dans un FNB à pondération égale du S&P 500, tel le Invesco S&P 500 Equal Weight (RSP-us). Cet indice détient les 500 titres du S&P 500, mais à pondération égale, de sorte que chaque titre a une pondération de 0,20 % de l’indice équipondéré. Les titres FAANG ne représenteraient donc que 1 % de l’indice! N’étant pas un indice « passif » dans le sens traditionnel, l’indice équipondéré fait partie de la famille des FNB à gestion active.

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Deux dangers guettent l’investisseur intéressé par les FNB à gestion active. Premièrement, celui de ne pas avoir une compréhension suffisante des risques auxquels ils s’exposent. Deuxièmement, la manière avec laquelle ces produits lui sont vendus.

Si ces indices offrent une surperformance sur certaines périodes, ils ont aussi tendance à sous-performer sur d’autres périodes, d’après une étude de Vanguard.

De plus, la source de leur différentiel de rendements par rapport aux indices de références (que cette différence soit négative ou positive) provient entièrement d’une surpondération à des facteurs déjà bien connus, et déjà disponibles sous forme de FNB, soit les titres de moyenne et petite capitalisation ainsi qu’un biais pour les actions dîtes de « valeur ».

Vanguard a publié une étude en 2015 démontrant que le différentiel de performance à l’avantage des FNB factoriels disparaît une fois ajusté pour ces facteurs. Par exemple, pour la période de 1999 à 2014, les indices World version Research Affiliates Fundamental Index, Low volatility, Minimum volatility, Risk weighted et même Dividend affichent tous sans exception une valeur ajoutée quasi nulle une fois ajustés par rapport à la volatilité, à la taille et à la capitalisation.

Un danger qui guette des indices est que ces facteurs peuvent subir de longues périodes de sous-performance (tel les actions « valeur » depuis quelques années et durant presque toute la décennie des années 1990). Autrement dit, en s’exposant à différents facteurs (mid-cap, valeur, dividendes etc), l’investisseur s’expose à différents risques. Ceci n’est pas du tout une mauvaise chose et permet une meilleure diversification, mais il faut bien comprendre les facteurs de risque auxquels nous nous exposons.

Ces statistiques soulèvent d’ailleurs un problème fondamental de méthodologie souligné entre autres par Jason Hsu, co-fondateur de la firme pionnière en gestion factorielle Research Affiliates qui se résume ainsi. Si vous faites des dizaines de milliers de simulations, ce qui est tout à fait faisable de nous jours, vous être garantis à 100 % de trouver une stratégie qui semble prometteuse. Loin d’être fiable, cette stratégie n’est en fait que le résultat de la loi des grands nombres et du hasard, et ne possède pas de valeur statistique. Si vous jouez pile ou face des dizaines de milliers de fois, vous allez inévitablement générer de longues séquences de piles et de faces, mais cela ne veut rien dire.

Également, il ne faudrait pas surestimer la valeur ajoutée des indices factoriels. À titre d’exemple, d’après le site de Invesco, le RSP equal weight offrait un rendement annuel de 12,76 % par rapport à 12,08 % pour le S&P 500 pour la période de 10 ans se terminant au 31 mai 2018. Pour la période de cinq ans se terminant à cette date, le FNB affichait un rendement de 17,10 % par rapport à 18,23 % pour l’indice S&P 500. Depuis son lancement en avril 2003, le RSP a obtenu un rendement annuel de 19,96 % par rapport à 20,23 % pour l’indice. Leur FNB à faible volatilité (Invesco S&P 500 High Dividend Low volatility ETF) pour sa part offrait un rendement de 17,16 % sur cinq ans, au 31 mai 2018, et un rendement de 18,42 % depuis son lancement, en octobre 2012, par rapport à 20,23 % pour l’indice S&P 500.

Il existe aussi le réel danger de « cherry picking » dans la présentation des résultats. Une firme pourrait offrir une multitude de différents indices. Pour toute période bien choisie, sûrement que l’un d’eux s’adonnera à mieux performer que l’indice. Mais qu’en est-il de la performance pour les périodes précédentes? Ou de l’avenir? Par exemple, on pourrait dire que tel produit à « faible volatilité » a bien performé pour l’année 2018 à ce jour (à la suite de la correction d’octobre). Cependant, dira-t-on que, sur 12 mois et cinq ans, il sous-performe? Et s’il sous performe en 2019, peut-être bien que le produit « equal weight » lui performe bien, alors c’est celui-ci que l’on va vanter. Malheureusement, l’investisseur moyen ne possède pas de machine à voyager dans le temps pour revoir son choix aussi facilement que les promoteurs changent de produit vedette à mousser.

Pour toutes ces raisons, je demeure sceptique à l’égard des FNB factoriels. Une alternative plus simple aux stratégies smart beta consiste à s’exposer à un indice de marché large, ce qui équivaut à adopter tous les facteurs en même temps.

L’arrivée de la gestion active dans l’univers des FNB a ses avantages, mais elle a aussi quelques inconvénients à mon avis. Elle fait en sorte que des manufacturiers de fonds mettent en valeur différents produits en fonction de leur récente performance. Elle risque d’engendrer une probable disparition des produits sous-performants, menant à un « biais de survie » si présent dans le monde des fonds communs de placements et des plateformes multi-gestionnaires. Ces attributs non désirables de la gestion active traditionnelle sont maintenant présents dans l’univers des FNB. Dommage.

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Le bêta intelligent gagne en popularité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/le-beta-intelligent-gagne-en-popularite/ Fri, 09 Mar 2018 13:58:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=42435 Les conseillers canadiens utilisent de plus en plus les produits de type bêta intelligent afin d'améliorer la diversification et les rendements des portefeuilles de leurs clients, selon un récent sondage mené par FTSE Russell auprès de professionnels au Canada, aux États-Unis et au Royaume Uni.

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Selon le sondage, la diversification et les rendements (31% et 30 %) arrivent devant la transparence (24%), les coûts (21%) et l’efficacité fiscale (18%) parmi les facteurs cités par les 81 conseillers canadiens interrogés.

De plus, 31% des conseillers canadiens sondés prévoient d’augmenter leur utilisation des produits à bêta intelligent d’ici les deux prochaines années. Cependant, 31 % des conseillers sondés avouent avoir l’impression de manquer de connaissances par rapport à ce type de produits bien que 68 % disent être familiers avec l’expression « bêta intelligent ».

Par ailleurs, 28 % des conseillers sondés estiment que ce type de produit n’a pas une historique de rendement assez longue alors que 16% estiment que les frais associés à ce type de produit sont trop élevés.

Plus de la moitié des conseillers canadiens sondés, soit 54 %, disent avoir déjà utilisé le bêta intelligent. Quatre-vingt pour cent des conseillers sondés ont dit que le bêta intelligent était mieux adapté à une utilisation conjointe à la gestion active.

Échantillon

Fait important, pour répondre au sondage, les répondants devaient travailler à temps plein comme conseiller depuis plus de trois ans, avoir plus de 25 millions de dollars en actif sous gestion et tirer au moins 50 % de leurs revenus d’honoraires.

« Ces exigences ont été mises en place pour générer un échantillon de conseillers qui gèrent activement des portefeuilles au lieu de simplement vendre des produits d’investissement, indique FTSE Russell dans son étude. Selon nos données, nous estimons que notre échantillon représente 25 % des conseillers aux États-Unis et au Royaume Uni, ainsi que 20 % des conseillers au Canada. »

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