récession – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png récession – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Le point sur le marché hypothécaire et l’annonce imminente de la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/le-point-sur-le-marche-hypothecaire-et-lannonce-imminente-de-la-banque-du-canada/ Mon, 04 Mar 2024 14:50:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99433 ZONE EXPERTS – Hypothèques : on continue de privilégier le taux variable!

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Tous les regards sont tournés sur la décision imminente de la Banque du Canada (BdC) prévue ce mercredi. Bien que le marché des contrats à terme sur les acceptations bancaires de trois mois évalue actuellement à seulement 19% la possibilité que la BdC baisse son taux directeur, les probabilités de voir ce taux retraiter de 25 points de base en juin oscillent présentement à 88%. Plus significatif encore, le marché prévoit à 51% une réduction du taux directeur de 100 points de base d’ici décembre.

Lors de son allocution du 6 février dernier à Montréal, Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque, a souligné que bien que le timing des ajustements de la politique monétaire ne soit pas parfait, les actions de la banque centrale demeurent efficaces. Il maintient une approche patiente avant de procéder à des réductions de taux. Le but étant  de s’assurer que l’inflation soit bien maîtrisée. Cette position se justifie d’autant plus après l’annonce d’une croissance de 0,93% du produit intérieur brut (PIB) canadien pour le quatrième trimestre de 2023, marquant ainsi un troisième trimestre consécutif de croissance annualisée à 1% ou moins, sans tomber en récession. Contrairement à nos craintes d’être  déjà en récession à cette période, ces chiffres témoignent de la résilience de l’économie canadienne, qui bénéficie sans doute de la croissance économique des États-Unis, nos voisins du Sud.

Comme mentionné lors de notre plus récent billet, tôt ou tard, les taux commenceront à baisser. C’est la raison pour laquelle nous continuons de privilégier les taux variables hypothécaires, lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte significatif sur le taux préférentiel.

D’après l’Association des Banquiers canadiens, en décembre 2023, 0,18% des hypothèques au Canada ont enregistré des retards de paiement excédant trois mois. Bien que ce pourcentage reste relativement bas, surtout en comparaison avec le pic de 0,45% observé juste après la crise financière, la récente publication des résultats financiers des banques canadiennes a révélé une augmentation significative du pourcentage de paiements hypothécaires en souffrance :

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

La récente annonce des résultats financiers des banques canadiennes pour le premier trimestre de 2024 a mis en lumière une autre inquiétude : en date du 31 janvier 2025, la Banque Toronto-Dominion (TD), la Banque de Montréal (BMO) et la Banque Canadienne Impériale de Commerce (CIBC), ont annoncé que les prêts hypothécaires à taux variable avec amortissement négatif représentaient 94 milliards de dollars, soit 14% de leur portefeuille hypothécaire total. Ce pourcentage a diminué au cours des deux derniers trimestres. Chez BMO, 70% des hypothèques arriveront à échéance après l’année fiscale 2025 et ce sera 61 % chez CIBC. La baisse des taux d’intérêt anticipée devrait contribuer à améliorer cette situation. Il est important de noter que ni la Banque Royale du Canada (RBC) ni la Banque Scotia ne permettent l’amortissement négatif dans leurs structures de prêt hypothécaire.

On constate alors que malgré l’augmentation importante des taux d’intérêt, la situation n’est pas aussi dramatique qu’on aurait pu le croire initialement. Ceci s’ajoutera sur la balance de la décision de Tiff. Macklem.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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L’inflation va-t-elle rebondir? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-va-t-elle-rebondir/ Thu, 08 Feb 2024 12:08:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98882 L’agilité sera le mot d’ordre en 2024.

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Alors que nombre d’investisseurs attendent une baisse des taux d’intérêt en 2024, celle-ci pourrait être moins marquée et plus lente qu’anticipée en raison d’un rebond de l’inflation, prévient Jean Boivin, directeur général du BlackRock Investment Institute lors d’un événement organisé par CFA Montréal, fin janvier.

Les grandes tendances économiques ont été historiquement dépendantes de la demande, toutefois, de nos jours, celles-ci dépendent davantage de la capacité de production, observe Jean Boivin. Et la capacité de production fait face à de nombreux obstacles, notamment démographiques et géopolitiques, ce qui hausse les coûts de production. Nous pouvons donc nous attendre « à des pressions inflationnistes persistantes », selon les mots de l’économiste rapportés par Avantages.

L’expert s’attend à ce que la première partie de 2024 aille de pair avec optimisme, contrôle de l’inflation et marchés à la hausse. Il pense même que l’inflation pourrait redescendre à 2 %. Toutefois, cela ne durera pas selon lui. L’inflation rebondira quand l’effet déflationniste sur le prix des biens sera complètement intégré et que l’inflation plus élevée sur le prix des services sera révélée.

Jean Boivin s’attend ainsi à ce que la Réserve fédérale ne baisse que trois fois ses taux alors que les marchés tablent sur cinq à six baisses. Il recommande donc aux gestionnaires de portefeuille de rester sur le qui-vive et de faire preuve de flexibilité.

Il recommande également aux investisseurs de ne pas s’attendre à ce « [qu’]un trop grand vent arrière [pousse] les rendements à la hausse cette année ».

Selon lui, les occasions de rendements ne seront pas dans un secteur ou une région en particulier, mises à part les actions japonaises, pour lesquelles BlackRock se montre très positif. Il estime toutefois qu’il pourrait y avoir des occasions dans le secteur de la dette privée.

Plus de risques de récession au Canada

Jimmy Jean, économiste en chef du Mouvement Desjardins, également présent lors de cet événement, continue d’anticiper pour sa part un assouplissement rapide de la politique monétaire.

La coopérative s’attend ainsi à ce que la Banque du Canada baisse à six reprises son taux directeur en 2024 et cinq autres fois en 2025. Selon Jimmy Jean, ces baisses pourraient commencer dès le mois d’avril au Canada, car la Banque du Canada a intérêt à agir rapidement si elle ne veut pas provoquer une récession plus importante avance l’expert. Les États-Unis prendront davantage de temps avant de suivre le mouvement.

Si les États-Unis semblent à l’abri d’une récession en 2024, la situation serait un peu plus sombre au Canada, selon Jimmy Jean. Il constate que les consommateurs canadiens ont une moins grande confiance en l’économie que ceux de l’autre côté de la frontière ; le PIB canadien s’est contracté au troisième trimestre de 2023, les dépenses de consommation ont stagné alors que le taux d’épargne est supérieur à ce qu’il était avant la pandémie.

« Plus de secteurs d’activité sont actuellement en contraction qu’en expansion, une situation qui mène généralement à une récession », souligne Jimmy Jean.

En 2024, on pourrait de plus s’attendre à de nombreuses faillites d’entreprise, ce qui entraînera une hausse du taux de chômage, ce qui réduira à son tour la pression sur les hausses salariales. Hormis dans le secteur du logement, Jimmy Jean s’attend donc à ce que la désinflation se poursuive cette année.

D’après lui, ce qui a permis d’éviter la récession au Canada pour le moment, c’est la forte croissance démographique canadienne, portée par l’immigration. Il estime donc que le resserrement annoncé concernant l’admission d’immigrants temporaires représente un autre vent contraire.

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2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/2024-annee-dassouplissement-de-la-politique-monetaire/ Mon, 05 Feb 2024 14:12:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98852 ZONE EXPERTS – Hypothèques : le taux variable à envisager!

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Lors de l’événement Perspectives 2024 organisé par CFA Montréal le 25 janvier dernier, les deux économistes invités, Jean Boivin, de BlackRock et Jimmy Jean, de Desjardins, ont évoqué une récession au Canada, et ce, même si les États-Unis l’évitent. Il s’agit également du scénario que nous prévoyons pour 2024, comme nous l’avons évoqué précédemment. Jimmy Jean s’est même montré plus pessimiste en anticipant une baisse du taux directeur au Canada de 2,75 % dans son scénario de base. La Banque Nationale du Canada prévoit pour sa part une baisse de 1,75 % en 2024, la CIBC et la TD, une baisse de 1,50 % en 2024. La BMO, la RBC et la Scotia prévoient une baisse de 1 % en 2024.

Les deux économistes voient l’inflation en bas de 2 % au courant de l’année, mais Jean Boivin est particulièrement concerné par des tendance lourdes telles que le virage vert, le protectionnisme, les problèmes géopolitiques et de la démographie qui devraient faire remonter l’inflation par la suite.

La Banque Du Canada (BdC) n’a pas modifié son taux directeur en janvier et n’a pas ouvert la porte pour une première baisse le 6 mars prochain. Lors dLe gouverneur de la BdC. Lors d’un discours tenu devant les députés du Comité des finances des Communes, le 1er février dernier, Tiff Macklem a clairement indiqué qu’il n’attendra pas de voir l’inflation à 2 % avant de commencer à baisser le taux directeur, compte tenu du délai requis  pour voir les effets des baisses dans l’économie. Il a évoqué un meilleur équilibre au niveau des logements disponibles, mais il a recommandé que le gouvernement modifie ses politiques afin d’augmenter l’offre des logements.

La SCHL a d’ailleurs publié son rapport sur le marché locatif et il  signale un resserrement du marché de la location au Québec. En effet, la migration a plus que doublé en 2023, enregistrant un record de résidents non permanents. Une situation qui a affecté la demande des logements. Cela s’ajoute a  la difficulté vécue par les jeunes qui tentent d’accéder à la propriété et qui se heurtent aux  prix et aux taux élevés. Le rapport évoque aussi la tendance qui pousse la population vieillissante à transiter vers le marché locatif. Quant à l’offre, le rapport indique qu’elle sera affectée par le nombre de moins en moins grand de projets de construction en cours, eux aussi affectés par  les taux  élevés.

Comme résultat, le taux d’inoccupation a baissé à 1,5 % dans le marché locatif traditionnel et de 1,3 % dans le marché des appartements en copropriété dans la région de Montréal en 2023. Ceci a provoqué une augmentation du prix des loyers dont l’augmentation a atteint 7,9 % pour des logements ayant deux chambres. Il s’agit de la plus importante augmentation depuis 2000 :

Pour voir le tableau en grand format, cliquez ici

Comme mentionné dans notre billet précédent, la politique monétaire très restrictive a ralenti l’économie au point que la récession est inévitable. La BdC fera un pivot au courant de l’année et la courbe des taux d’intérêt baissera. La stratégie à adopter consiste à rester flexible et à ne pas geler des taux hypothécaires à long terme. Le taux variable continue de représenter une option plus avantageuse à long terme pour les détenteurs d’hypothèques.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Une reprise économique plutôt qu’une récession en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-reprise-economique-plutot-quune-recession-en-2024/ Fri, 05 Jan 2024 11:37:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98329 Prévoit IG Gestion de patrimoine.

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En effet, selon les Perspectives des marchés 2024 d’IG Gestion de patrimoine (IG), l’année 2024 promet davantage de stabilité et d’occasions de placement, puisque les marchés entreront dans une phase de normalisation.

« En ce moment dans le monde entier, y compris au Canada, on observe des « récessions tournantes », c’est-à-dire des situations dans lesquelles certains secteurs prospèrent pendant que d’autres sont malmenés. Malgré cette incertitude sectorielle, les fondamentaux nous permettent de croire que nous nous acheminons vers une reprise économique mondiale plutôt que vers une récession », a déclaré Philip Petursson, stratège en chef des placements chez IG Gestion de patrimoine.

Des « récessions tournantes »

Dans ses Perspectives des marchés 2024, l’équipe Stratégie de placement d’IG prévoit ainsi que des « récessions tournantes » continueront d’être observées dans les différentes économies de la planète.

Ces « récessions tournantes » sont plus fréquentes que les ralentissements généralisés et témoignent de la résilience d’une économie. Durant ces phases économiques, une stratégie de placement à long terme rigoureusement suivie favorise une croissance durable, indique le rapport.

Certains secteurs, comme l’industrie manufacturière et le commerce mondial, atteignent un creux, mais devraient se redresser en 2024.

Les risques de récession aux États-Unis en 2024 ont diminué et une reprise semble plus probable.

Quant à l’économie canadienne, elle semble davantage à risque de récession, étant donné que les hausses de taux d’intérêt ont habituellement une incidence plus immédiate sur la consommation.

Cela dit, comme le marché boursier canadien est davantage tourné vers le monde, le TSX devrait profiter d’une reprise économique mondiale.

Un retour à la normale

Par ailleurs, l’inflation et les taux d’intérêt devraient se normaliser, y compris au Canada, prévoit IG.

Cette phase de normalisation de l’inflation suppose aussi une stabilisation des taux d’intérêt, les banques centrales ayant suspendu leurs hausses de taux pour l’instant.

En raison de cette période de normalisation, les obligations devraient rapporter davantage grâce aux taux d’intérêt plus élevés.

Les valorisations boursières

Si l’année 2023 n’a pas été favorable aux actions, l’indice S&P 500, par exemple, ayant été dominé par des gains concentrés chez les « sept magnifiques », à savoir Nvidia, Tesla, Meta, Apple, Amazon, Microsoft et Alphabet, le rapport d’IG Gestion de patrimoine mentionne que le contexte est propice à un élargissement des gains de marché en 2024.

Alors que la perspective d’une reprise économique est encourageante pour les bénéfices, à laquelle s’ajoutent les valorisations attrayantes et la diminution des pressions inflationnistes, la prochaine année réserve d’intéressants gains boursiers.

« Nous en arrivons ainsi à une perspective plus optimiste pour l’économie et les marchés mondiaux, à l’aube de 2024. Des défis subsistent, notamment en ce qui concerne l’économie canadienne. Mais en gros, les données indiquent une tendance générale à l’amélioration. Et l’amélioration est porteuse d’occasions », a commenté Philip Petursson.

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Goldman Sachs perd son leader des matières premières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/goldman-sachs-perd-son-leader-des-matieres-premieres/ Thu, 04 Jan 2024 11:22:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98249 PLANÈTE FINANCE - Alors que les revenus de la division sont en baisse.

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Ed Emerson, qui a dirigé la réorganisation de la division des matières premières de Goldman Sachs depuis 2020, se prépare à prendre sa retraite à 47 ans, après vingt-quatre années dans l’entreprise. Son départ succède à celui de l’économiste spécialisé dans les matières premières Jeff Currie.

Les revenus de l’activité des matières premières de Goldman Sachs ont chuté au cours des trois premiers trimestres de 2023, après avoir été l’une de ses vaches à lait. La conjoncture économique est moins favorable depuis quelque temps pour les matières premières après l’âge d’or des années post-COVID. Le chiffre d’affaires de cette activité avait dépassé les 3 milliards de dollars (G$) en 2022, soit presque autant que le total généré en 15 années d’existence. En 2020 et 2021, les gains avaient atteint près de 2 G$.

Ed Emerson a joué un rôle essentiel dans le redressement des activités pétrolières de la société, ont signalé Ashok Varadhan, Dan Dees et Jim Esposito, les trois dirigeants de la division mondiale des banques et des marchés de Goldman, dans une note de service rapportée par Bloomberg. Ils estiment que le dirigeant a contribué à « consolider la position de Goldman Sachs en tant que leader dans le secteur des matières premières ».

Ed Emerson, un Britannique né en Argentine, a rejoint Goldman Sachs en 1999 comme analyste. Il s’est d’abord spécialisé dans le négoce du pétrole. Nommé responsable mondial du secteur des matières premières en 2018, il a bâti une partie de sa fortune en saisissant les opportunités sur ces marchés à a faveur de la crise de la COVID-19 et de la guerre en Ukraine, avec la flambée du prix des matières premières.

Ces succès lui ont permis de bâtir une véritable fortune. Depuis 2020, le dirigeant a gagné environ 100 M$, soit davantage que le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, qui a engrangé 77,5 M$ au cours de la même période.

Ayant la réputation de ne pas avoir sa langue dans sa poche, Ed Emerson est connu pour ses critiques acerbes de la direction générale de David Solomon, auquel il reproche d’avoir mis en place des stratégies qui auraient conduit Goldman Sachs à essuyer des pertes de milliards de dollars au cours des dernières années, selon Bloomberg.

Lors d’une récente réunion, Ed Emerson a déclaré à ses collègues qu’il avait l’intention de rester impliqué et qu’il était toujours proche du président de Goldman, John Waldron, et du patron de la négociation de marchés, Ashok Varadhan, selon des propos rapportés par Reuters.

À la tête de la division mondiale des matières premières, le vétéran sera remplacé par Xiao Qin et Nitin Jindal, qui ont été nommés co-directeurs. Xiao Qin dirige le négoce des matières premières en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique et dans la région Asie-Pacifique. Il est également responsable mondial du négoce du pétrole et des produits raffinés. Il a été nommé directeur général en 2010 et associé en 2016. Nitin Jindal gère le négoce des matières premières dans les Amériques et celui du gaz naturel et de l’électricité en Amérique du Nord. Il a rejoint Goldman en tant qu’associé en 2018.

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Le Québec est en récession technique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-quebec-est-en-recession-technique/ Thu, 21 Dec 2023 19:04:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98280 Selon des données de l'Institut de la statistique du Québec.

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L’économie québécoise est techniquement en récession tandis qu’elle s’est contractée pour un deuxième trimestre consécutif, selon des données de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ).

Le produit intérieur brut (PIB) réel du Québec recule ainsi de 0,2 % au troisième trimestre après avoir diminué de 0,4 % au trimestre précédent. En données annualisées, le recul du troisième trimestre s’est établi à 0,8 %.

L’économie québécoise a ainsi traversé une récession pour la période comprenant les mois d’avril à septembre, selon les données de l’ISQ.

À Québec, le ministre des Finances, Eric Girard, avance plutôt que l’économie québécoise n’est pas en récession. « Il est néanmoins trop tôt pour déclarer que le Québec est en récession puisque la baisse de l’activité n’est pas généralisée », écrit-il sur la plateforme X.

Il ajoute que le marché de l’emploi se porte bien. « Nous continuerons de suivre la situation de près dans les prochains mois et sommes conscients que le contexte demeure difficile pour plusieurs Québécois. »

Même si l’économie québécoise se trouve techniquement en récession, « la situation est peut-être moins inquiétante qu’il n’y paraît à première vue », nuancent les économistes Matthieu Arseneau et Daren King de la Banque Nationale dans une note.

Ils soulignent que le recul du PIB est attribuable à une baisse des investissements en stocks et au commerce international. « Pour avoir une meilleure idée de la robustesse de l’économie de la province, il vaut mieux regarder la demande intérieure privée, qui a rebondi de 2,6 % en rythme annualisé au cours du trimestre, comparativement à une baisse de 0,4 % pour l’ensemble du Canada. »

La grève des employés de l’État risque toutefois d’entraîner un autre trimestre de contraction économique, anticipent les deux économistes. « C’est un secret de Polichinelle que la grève du secteur public signifiera un autre trimestre de contraction économique. Cela vient s’ajouter à une économie déjà chancelante, dont le récent passage à vide a déjà provoqué une augmentation de 1,2 point de pourcentage du taux de chômage depuis le mois de mai. »

Néanmoins, ils soulignent que le taux de chômage était inférieur à la moyenne canadienne « depuis un bon moment ». « Comme ailleurs, l’année 2024 s’annonce semée d’embûches, mais nous continuons de croire que le PIB du Québec pourrait s’avérer résilient par rapport au reste du pays, notamment en raison du plus faible niveau d’endettement des ménages. »

Les deux économistes soulignent que le taux d’épargne est passé de 12,1 % à 12,6 % du deuxième au troisième trimestre, « ce qui demeure bien plus haut que le 5,1 % enregistré au niveau national ».

Au Canada, le PIB réel a reculé de 0,3 % au troisième trimestre, après avoir progressé de 0,3 % au trimestre précédent, selon les données publiées le 30 novembre par Statistique Canada.

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Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-hypothecaires-une-recession-privilegierait-le-taux-variable/ Mon, 04 Dec 2023 14:52:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97851 ZONE EXPERTS – Que faut-il anticiper ?

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Le dernier rapport de Statistique Canada publié le jeudi 30 novembre sur le produit intérieur brut indique que l’économie canadienne s’est contractée de 1,1% sur une base annualisée. Par contre, les indications relatives au deuxième trimestre ont été révisées à la hausse et montrent que l’économie ne s’est pas contractée comme anticipé, augmentant plutôt de 1,4% sur une base annualisée. Ainsi, l’économie n’est pas officiellement en récession, mais nous craignons que ce soit le cas lorsque les statistiques du quatrième trimestre seront publiées.

Le mois dernier, le marché de l’emploi au Canada a ajouté 25 000 nouveaux postes. Cependant, le taux de chômage a connu une hausse pour un deuxième mois d’affilée, atteignant 5,8%. Il est situé maintenant à 0,8% au-dessus du creux historique d’avril de cette année, se rapprochant de la cible de 1%. Par ailleurs, la population active a connu une croissance significative durant cette période, avec une augmentation de 78 000 personnes, soit plus de trois fois la croissance de l’emploi. Les prévisions actuelles suggèrent que le taux de chômage pourrait monter jusqu’à 6,4% d’ici la fin de l’année 2023, un chiffre qui resterait néanmoins inférieur à la moyenne de la décennie précédente.

Tel que nous l’avons mentionné précédemment, les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada (BdC) ont mis la pression sur les dépenses des consommateurs et celles des entreprises, car elles font face à des coûts d’emprunt plus élevés. Il nous apparaît alors évident que les taux d’intérêt représentent un obstacle important à la croissance. En effet, le gouverneur de la BdC, Tiff Macklem, a déclaré la semaine dernière que les taux d’intérêt pourraient avoir atteint leur apogée, puisque la demande excédentaire a disparu et que seule une faible croissance devrait persister pendant de nombreux mois.

L’ensemble des 26 économistes interrogés dans un sondage Reuters tenu du 27 au 30 novembre, à l’exception d’un seul, prévoit que la BdC maintiendra son taux directeur à 5,0% au moins jusqu’à la fin de mars 2024, en ligne avec ce qui est anticipé de la part la Fed. Les contrats à terme sur les taux d’intérêt prévoient la première baisse de taux en mars, plus tôt que la prévision du sondage. Environ 70% des économistes (18 sur 26) s’attendent à ce que le taux directeur soit à 4,0% ou moins d’ici la fin de 2024.

Tel que mentionné dans notre plus récent billet, Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ?, nous sommes entrés dans la plus grande bulle immobilière de l’histoire du pays. Ainsi, 15% du revenu des ménages est consacré au service de la dette et, si l’on considère que 30% des Canadiens n’ont pas des dettes, l’image est alors plutôt sombre pour ceux qui en ont.

Notre perspective est à l’effet que les impacts des taux d’intérêt ont déjà poussé l’économie canadienne en récession et la BdC amorcera le cycle de baisse des taux avant le consensus des économistes. Nous croyons que si aucune mauvaise nouvelle ne survient, la BdC maintiendra le statu quo lors de ses réunions du 6 décembre et du 24 janvier, mais que, lors de leur réunion du 6 mars, on pourrait assister au début du cycle baissier de taux. Cela créerait alors un écart plus important entre les taux américains et canadiens. Ce serait une situation normale puisque l’économie américaine, en raison de niveaux d’endettement des ménages plus bas et de prêts hypothécaires fixés dans sa majorité avec des termes de 30 ans, est en mesure de mieux supporter des taux d’intérêt proches de 5%.

Les mouvements du marché obligataire nous indiquent également que la hausse des taux est terminée. À titre d’exemple, le taux des obligations gouvernementales 5 ans, un barème des taux hypothécaires, a baissé de 0.92% depuis son sommet du 3 octobre. Dans les prochaines semaines, les banques devraient annoncer des baisses importantes concernant les taux hypothécaires fixes.

Nous avons exprimé à plusieurs reprises dans le passé notre vision négative concernant l’économie canadienne. Selon nous, l’impact découlant des renouvellements hypothécaires à des taux supérieurs aura des répercussions sur le budget des ménages jusqu’à 2027. Nous anticipons dans ce contexte une longue récession au Canada. La résilience de l’économie américaine devrait limiter des pertes d’emplois massives au Canada et fera en sorte que la récession au Canada ne sera pas profonde, bien que certainement longue.

Pour toutes ces raisons, nous continuons de recommander à nos clients de ne pas opter pour des taux d’intérêt fixes à long terme au moment de contracter une hypothèque, puisque, à notre avis, les taux baisseront vers le seuil de 4%. Notre préférence est au taux variable lorsqu’il est possible d’obtenir un escompte supérieur à 0,60% du taux préférentiel, puisque, selon nous, le taux directeur baissera d’au moins 1,50% sur les 12 à 18 prochains mois, et possiblement davantage par la suite.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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L’économie canadienne recule https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/leconomie-canadienne-recule/ Mon, 04 Dec 2023 10:55:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97812 Rapporte Statistique Canada.

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L’économie canadienne s’est contractée au troisième trimestre, la hausse des taux d’intérêt ayant pesé sur les dépenses des consommateurs et des entreprises, mais elle est parvenue jusqu’à présent à éviter une récession après une importante révision à la hausse des chiffres du produit intérieur brut (PIB) du deuxième trimestre.

Statistique Canada a publié le 30 novembre son rapport sur le produit intérieur brut, qui montre que l’économie a reculé de 1,1 % sur une base annualisée.

L’organisme a également revu à la hausse les chiffres du PIB réel du deuxième trimestre, notant que l’économie ne s’est pas contractée, mais qu’elle a plutôt progressé de 1,4 % sur une base annuelle.

Bien que la baisse enregistrée au troisième trimestre ait été compensée par la croissance du deuxième trimestre, les économistes qui ont réagi à ces nouvelles données estiment que la tendance est claire : l’économie vacille.

« Le tableau d’ensemble est que l’économie canadienne a du mal à croître, tout en réussissant à garder la tête hors des eaux de la récession », a écrit l’économiste en chef de BMO, Douglas Porter, dans une note à l’intention des clients.

L’agence fédérale indique qu’une diminution des exportations internationales et un ralentissement de l’accumulation des stocks par les entreprises ont été partiellement compensés par des augmentations des dépenses publiques et des investissements dans le secteur du logement au troisième trimestre.

Elle souligne également que la construction de nouveaux logements a augmenté au cours du trimestre pour la première fois depuis le début de 2022, grâce à la construction d’appartements.

Les conséquences des hausses de taux

Les hausses de taux d’intérêt de la Banque du Canada ont exercé une pression sur les dépenses des consommateurs et des entreprises, qui doivent faire face à des coûts d’emprunt plus élevés.

Le rapport du 30 novembre montre que les dépenses de consommation restent stables pour le deuxième trimestre consécutif.

Les ménages épargnent davantage, leur revenu disponible ayant dépassé l’augmentation des dépenses nominales.

Le rapport indique que les transferts gouvernementaux, notamment le doublement du remboursement de la taxe sur les produits et services (TPS) au cours de l’été, ont soutenu les revenus alors que le marché du travail s’affaiblissait.

Dans le même temps, les investissements en capital des entreprises ont chuté de 2 % au troisième trimestre.

James Orlando, directeur de l’économie du Groupe Banque TD, a noté que des facteurs ponctuels ont affecté l’économie au troisième trimestre, tels que la grève des ports de la Colombie-Britannique et les incendies de forêt généralisés.

« Une partie de la faiblesse observée au cours de l’été semble rebondir quelque peu », a souligné James Orlando.

L’estimation préliminaire de Statistique Canada pour le PIB réel en octobre suggère que l’économie a progressé de 0,2 %, après une augmentation de 0,1 % en septembre.

Un atterrissage en douceur

La Banque du Canada s’efforce de réaliser un atterrissage en douceur, c’est-à-dire que des taux d’intérêt plus élevés ralentissent l’économie juste assez pour faire baisser l’inflation, mais pas au point de provoquer une récession.

Selon James Orlando, le Canada semble connaître actuellement un atterrissage en douceur, alors que le pays évite un ralentissement plus marqué.

« Si vous m’aviez demandé, il y a deux ans, comment l’économie canadienne réagirait, compte tenu de l’endettement élevé des consommateurs et du fait que la Banque du Canada a relevé ses taux d’intérêt de 0 à 5 %, la plupart des gens auraient pensé que nous aurions déjà connu une grave récession. Et ce n’est pas le cas », a rapporté James Orlando.

Le taux d’inflation au Canada est passé de 8,1 % à l’été 2022 à 3,1 % en octobre.

La banque centrale devrait annoncer sa prochaine décision sur les taux d’intérêt le 6 décembre, après avoir choisi de maintenir son taux directeur à 5 % lors de ses deux dernières annonces.

Les économistes s’attendent généralement à ce que la Banque du Canada maintienne son statu quo alors que l’inflation ralentit et que l’économie s’affaiblit.

« Le rapport mitigé d’aujourd’hui renforce l’idée que la Banque a fini de relever ses taux, mais ne fait pas vraiment avancer la cause des réductions de taux, car l’économie ne montre pas de signes de détérioration supplémentaire au début du quatrième trimestre », a déclaré Douglas Porter de BMO.

La Banque du Canada a réaffirmé sa volonté d’augmenter encore les taux si l’inflation ne diminue pas assez rapidement et a écarté toute discussion sur des réductions de taux à plus long terme.

Statistique Canada publiera vendredi son enquête sur la population active de novembre, qui permettra aux économistes de mieux comprendre si la dynamique économique a continué à ralentir.

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La récession guette la Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-recession-guette-la-canada/ Wed, 01 Nov 2023 10:08:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97147 Selon les données préliminaires de Statistique Canada.

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L’économie canadienne pourrait être entrée dans une récession technique, alors que les taux d’intérêt élevés pèsent sur les dépenses de consommation, suggèrent les données préliminaires de Statistique Canada.

Dans son rapport sur le PIB publié mardi, l’agence fédérale a révélé que l’économie canadienne était restée stable au cours du mois d’août, tandis que son estimation préliminaire pour l’ensemble du troisième trimestre évoquait une contraction de l’activité économique.

Ces données, plus faibles que prévu, renforcent l’idée, partagée par plusieurs observateurs, voulant que la Banque du Canada ait fini d’augmenter les taux d’intérêt, en plus forcer une discussion au sujet de la récession.

« Je ne pense pas qu’ils augmenteront à nouveau les taux d’intérêt, compte tenu de la faiblesse de l’économie », a estimé Andrew Grantham, directeur général des affaires économiques à la Banque CIBC.

Août était le deuxième mois consécutif où la croissance est restée stable, et les données préliminaires suggèrent que l’économie a poursuivi cette tendance en septembre.

Pour le troisième trimestre, l’estimation préliminaire de Statistique Canada suggérait que l’économie s’est contractée à un taux annualisé de 0,1 %. L’économie s’était aussi contractée au deuxième trimestre.

Une récession technique est définie comme deux trimestres consécutifs de croissance négative, mais les économistes sont généralement à l’affût d’une faiblesse plus large pour qualifier un ralentissement de récession.

« Les baisses sont encore très faibles », a observé Nathan Janzen, économiste en chef adjoint à Banque Royale du Canada.

Selon Andrew Grantham, il est clair que le Canada flirte avec une récession.

« L’économie est très faible, nous stagnons à un moment où nous n’avons pas encore vraiment ressenti le plus grand impact de certaines des hausses de taux d’intérêt passées », a-t-il souligné.

En outre, il a mis en garde contre une l’interprétation des données préliminaires de Statistique Canada, puisqu’elles seront nécessairement révisées d’ici leur publication officielle, dans un mois.

Mises à pied moins généralisées

Une récession est souvent associée à des mises à pied et à une augmentation du taux de chômage à mesure que la situation des affaires se détériore. Andrew Grantham a précisé que la CIBC s’attendait à ce que la croissance de l’emploi soit lente et inférieure à la croissance démographique. Cependant, jusqu’à présent, les mises à pied ont été inégales selon les secteurs, a-t-il noté.

« Ce qui différentie cette situation des récessions plus typiques, c’est que nous assistons à des mises à pied dans certains secteurs, mais il y a encore d’autres secteurs de l’économie qui tentent de réembaucher et de retrouver leur pleine capacité, parce qu’ils n’ont pas pu faire cela après la pandémie en raison de la pénurie de main-d’œuvre », a-t-il expliqué.

« Donc, ce que nous constatons plus que d’importantes mises à pied et une augmentation du taux de chômage, c’est peut-être que la qualité de l’emploi est en train de changer. Peut-être que certaines des industries les mieux rémunérées licencient des gens, mais il existe des secteurs moins bien rémunérés qui essaient encore d’embaucher, donc cela nous protège dans une certaine mesure. »

Le rapport a précisé que 8 industries sur 20 avaient enregistré une croissance en août, et que la progression des industries productrices de services avait été contrebalancée par la diminution des industries productrices de biens.

Selon Statistique Canada, la hausse des taux d’intérêt, l’inflation, les incendies de forêt et la sécheresse ont continué de peser sur l’économie.

Andrew Grantham affirme que l’effet des catastrophes naturelles et des événements météorologiques sur la croissance rappelle que le changement climatique peut alimenter l’inflation en raison des ruptures d’approvisionnement.

« C’est une contrainte d’offre; elle freine l’activité économique. Mais en même temps, ce n’est pas nécessairement une restriction de l’activité économique qui aide à maîtriser l’inflation. En fait, bien au contraire. Cela a tendance à accroître l’inflation », a affirmé Andrew Grantham.

Les détails du rapport sur le PIB offrent de nouvelles preuves que les taux d’intérêt contribuent à ralentir l’économie, alors que les secteurs sensibles à la consommation, tels que le commerce de détail, en subissent un coup dur, alors même que la population augmente rapidement.

« Le fait que l’activité dans ces secteurs ralentisse, malgré la croissance démographique, est une preuve supplémentaire que la hausse des taux d’intérêt commence à avoir un impact plus significatif sur le comportement des ménages en matière de dépenses par personne », a précisé Nathan Janzen.

Des secteurs comme ceux de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, de la fabrication, du commerce de détail ainsi que des services d’hébergement et restauration ont enregistré des déclins.

Parmi les secteurs qui ont connu une croissance figuraient celui du commerce de gros et celui de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, et de l’extraction de pétrole et de gaz naturel.

Pas de nouvelle hausse de taux en vue

La Banque du Canada a choisi de maintenir son taux d’intérêt directeur à 5 % lors de ses deux dernières réunions de politique monétaire. Nathan Janzen a estimé que les données de mardi consolidaient cette décision.

« Cela rend une nouvelle hausse des taux d’intérêt moins probable », a-t-il affirmé.

Les taux d’intérêt élevés devraient continuer de freiner la croissance de l’économie, en particulier parce qu’un plus grand nombre de ménages renouvellent leurs prêts hypothécaires à des taux plus élevés.

Selon une prévision récente de la Banque du Canada, la croissance économique restera faible pour le reste de l’année et pendant une partie de 2024.

Le recul des dépenses provoqué par la hausse des coûts d’emprunt est censé contribuer à freiner l’inflation élevée, qui s’est établie à 3,8 % en septembre.

La Banque du Canada s’attend à ce que l’inflation annuelle revienne à l’objectif de 2,0 % en 2025.

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Immobilier canadien : sommes-nous dans une bulle et à quoi doit-on s’attendre ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/immobilier-canadien-sommes-nous-dans-une-bulle-et-a-quoi-doit-on-sattendre/ Mon, 30 Oct 2023 13:05:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97109 ZONE EXPERTS – Comparaison du marché immobilier canadien avec celui d’autres pays.

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Depuis plus de vingt ans, on observe une croissance touchant le marché immobilier canadien. Déjà, nous avons exprimé une préoccupation concernant cette bulle immobilière dans des articles précédents. Le graphique suivant montre que seuls la Nouvelle-Zélande et le Canada ont vu le prix de l’immobilier augmenter de plus de 200 % depuis 2000.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

L’indice du coût du logement par rapport au revenu disponible des ménages constitue un indicateur de la valorisation immobilière. Le graphique suivant montre que le Canada occupe la première place en ce domaine, ce qui est préoccupant lorsqu’on le compare aux États-Unis. En effet, ce ratio a dépassé les 150 % l’année précédente et est actuellement à 135 %, tandis que celui des États-Unis est de 130 %. On se rappelle qu’avant la crise de 2008, le ratio avait atteint un maximum de 130 %. Si on compare l’augmentation de ce ratio depuis 2000, on constate qu’il a augmenté de 107% au Canada comparativement à seulement 23% pendant la même période aux États-Unis.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

Un autre indicateur, le ratio prix/loyer, présente une perspective similaire. Il a dépassé 140% l’année dernière pour les deux pays et se trouve actuellement à 130%. On constatera dans le graphique qui suit que sa croissance depuis 2000 montre une hausse de 193% au Canada contre 40% aux États-Unis.

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

Afin de mieux envisager la tendance future, examinons les causes de la fulgurante augmentation touchant le secteur immobilier canadien.

La demande croissante de matières premières au cours des 20 dernières années a amené une grande partie de cette richesse à être investie dans l’immobilier, propulsant les prix toujours plus haut. La stabilité du Canada au niveau politique et économique a également attiré des immigrants fortunés dont les investissements ont renforcé la montée des prix de l’immobilier.

L’appétit pour les exportations canadiennes a, dans le même temps, incité la Banque du Canada à adopter une politique monétaire souple pour maintenir le dollar canadien à un niveau raisonnable, tout en gardant les taux d’intérêt plus bas qu’aux États-Unis. Cette politique monétaire accommodante impliquant des taux d’intérêt faibles a rendu l’immobilier plus accessible, ce qui a ainsi la bulle.

Quel est le contexte actuel ?

Depuis 18 mois, la Banque du Canada a relevé ses taux de 475 points de base, rendant le marché immobilier moins accessible. Une diminution des prix est déjà amorcée. À la suite de l’annonce faite le 25 octobre par la Banque du Canada, des experts estiment qu’elle pourrait réduire ses taux deux fois vers la fin de l’année prochaine en raison du ralentissement économique.

D’ailleurs, nous croyons que l’économie canadienne n’échappera pas la récession, ce qui générera malheureusement des pertes d’emplois. Avec la hausse des coûts hypothécaires à venir, l’impact sur l’immobilier sera probablement considérable.

Le gouvernement prévoit l’arrivée d’un million d’immigrants. En ciblant des immigrants fortunés, cela pourrait toutefois stabiliser les prix dans certaines zones.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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