Pointage des courtiers de plein exercice – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 22 Apr 2025 10:37:17 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Pointage des courtiers de plein exercice – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Baisse de l’ESG dans les portefeuilles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-de-lesg-dans-les-portefeuilles/ Tue, 22 Apr 2025 10:17:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106865 Le scepticisme mine l’adoption de l’ESG.

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L’appétit des conseillers à intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans les portefeuilles de leurs clients a reculé en 2024. Derrière le clivage entre ceux qui croient avec ferveur à l’ESG et ceux qui s’en méfient se cachent des vents de face de ce secteur, y compris certaines craintes de sous-performance de ce type d’investissement.

Ainsi, l’intégration dans les portefeuilles des clients de l’investissement axé sur les facteurs ESG recule en 2024, après avoir connu un sommet en 2022, selon le Pointage des courtiers québécois et le Pointage des courtiers multidisciplinaires. En 2022, la part moyenne pondérée d’actif géré ciblant l’ESG se chiffrait à 34,9 % chez les conseillers en placements liés à des courtiers de plein exercice, alors qu’elle n’était que de 19,6 % en 2024. Chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires, cette proportion s’établissait à 14,2 % en 2023, à 13,5 % en 2022, et se chiffre à 8,9 % en 2024.

En 2024, les conseillers du secteur du plein exercice ayant un actif moyen par client parmi le Top 20 % de leur catégorie sont plus enclins à avoir une plus grande proportion de leur actif en ESG que leurs pairs. Chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires du Top 20 %, c’est le contraire qui s’observe, soit un revirement de tendance par rapport à 2023.

Nos sondages auprès des conseillers démontrent encore cette année que l’ESG polarise. Un segment de conseillers a adopté l’investissement ESG pour la quasi-totalité de leurs portefeuilles, alors que d’autres, parfois sceptiques, tournent le dos à l’ESG ou en ont une part minime.

En tout, 6,3 % des répondants affirment qu’au moins 80 % de leur actif géré est orienté vers des stratégies ESG.

À l’inverse, en 2024, 29 % des conseillers de plein exercice et 20 % des conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires avaient 0 % de leur actif administré orienté vers l’ESG. En 2023, 29 % des premiers et 15 % des seconds n’avaient aucun actif orienté vers l’ESG par rapport à 15 % et 16,3 %, respectivement, en 2022 et 42 % et 34 % respectivement, en 2020. Cette tendance laisse croire qu’un segment de conseillers semble avoir tenté l’ESG ces dernières années avant de s’en détourner. L’intérêt vers l’ESG a décru, après un sommet en 2022.

« C’est très important et mes enfants vous le diront eux-mêmes », affirme un conseiller dont 100 % de son actif géré est axé vers l’ESG. « C’est important pour nous et nos clients », entonne un autre dont l’actif est orienté à 95 % vers l’ESG. « C’est quelque chose que mes plus jeunes clients demandent », ajoute un autre.

À l’autre bout du spectre, chez les conseillers « méfiants », on affirme que « la demande est plutôt basse ». La critique d’écoblanchiment revient souvent : « Beaucoup de tape-à-l’œil, de “greenwashing” encore », lance un conseiller dont la part ESG s’élève à 25 %. « Je ne crois pas vraiment aux ESG. C’est du marketing », ajoute un conseiller, dont l’actif ESG s’élève à 20 %.

Un conseiller en placement qui ne détient que 1 % d’ESG en portefeuille tranche : « Ce sont des mouvements de foule. Je ne touche pas à ça ; le 1 %, c’est pour les clients qui l’ont demandé. » Un autre représentant, qui ne détient aucun actif ESG, souligne un thème souvent relevé : « Les rendements sont souvent inférieurs », dit-il.

Natalie Bertrand, conseillère chez Services d’investissement Quadrus, rend compte de son expérience décevante avec l’ESG. Les rendements d’une cliente qui a investi dans un fonds distinct durable « sont négatifs depuis l’ouverture de son portefeuille en 2021. Elle a perdu quatre années (sans aucun rendement positif), mais c’était son choix. »

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’écart entre la performance des produits de type ESG et les fonds non ESG de la même catégorie, selon les périodes de comparaison. Dans le nombre figurent notamment les frais de gestion, la variété des stratégies d’investissement, les possibles concentrations sectorielles des fonds ESG.

Par exemple, l’indice ESG lié à la transition énergétique, le S&P Global Clean Energy Index qui a reculé de 66 % depuis son sommet de janvier 2021 et de 22 % depuis un an.

Pourtant, tous les fonds ESG ne sont pas en recul. Par exemple, le iShares ESG Aware MSCI Canada Index ETF (XESG) montre une croissance de 25 % depuis janvier 2021.

Jean Morissette, consultant dans le secteur du courtage de plein exercice, offre une perspective plus nuancée. « Les fonds qui battent les indices sont minoritaires et ce n’est pas différent pour les fonds ESG, dit-il. Certains ont des performances très comparables aux meilleurs fonds non ESG. Les trouver n’est pas un exercice différent de la recherche de fonds traditionnels performants ».

Le tiède engouement de certains conseillers à l’endroit de l’ESG pourrait-il être lié à un manque de temps, de ressources et de formation pour faire une bonne évaluation ESG de leurs portefeuilles ? C’est ce que mettait de l’avant Andrew Kriegler, président et chef de la direction de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) lors des Rendez-vous de l’Autorité des marchés financiers en février 2024.

Mary Hagerman, conseillère en placement et gestionnaire de portefeuille chez Raymond James, ne le croit pas, pas du côté des conseillers de plein exercice en tous cas. « De plus en plus de firmes en valeurs mobilières ont des ressources pour aider les conseillers à faire une sélection plus éclairée, dit-elle. Mais c’est un domaine où il y a toujours de la controverse. »

Dans le sondage, certains répondants se plaignent d’un manque de temps et de ressources, mais il s’agit dans une certaine mesure de « faux-fuyants », selon Jean Morissette. Quand un conseiller fait son choix de fonds traditionnels, il s’appuie sur une sélection qui lui est soumise par son courtier, explique-t-il. Il en est de même pour les fonds ESG : le conseiller n’a pas à faire une analyse spécifique, il lui suffit de se fier sur ce qui lui est proposé. Bien sûr, certaines firmes effectuent un travail plus soigné et exhaustif que d’autres, reconnaît le spécialiste, mais le travail d’analyse ne repose pas sur les épaules du conseiller individuel.

La progression de l’ESG est freinée à ce moment-ci, mais c’est temporaire, juge Jean Morissette. D’une part, ce qu’on a appelé la « politisation » du dossier ESG aux États-Unis a joué un rôle, rapportait un rapport de l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI, anciennement IFIC), les fonds communs et les FNB ESG ayant « enregistré (en 2024) des ventes nettes négatives malgré des ventes nettes positives pour les fonds communs de placement et les FNB ». Ce retrait tient en partie à une pression sociale neutralisée : « C’était bien d’avoir de l’ESG dans les portefeuilles », constate Jean Morissette, et cette pression sociale est présentement atténuée.

Cependant, l’ESG prépare un retour de balancier, juge Jean Morissette, car les préoccupations pour le climat ne vont pas s’estomper. « Dans notre industrie, les cycles durent de deux à cinq ans », dit-il. Ce retour prendra probablement une forme plus discrète, prévoit Mary Hagerman. « Je crois que l’ESG va continuer à évoluer et se répandre dans les outils de placement, mais il va entrer par la porte arrière, dit-elle. Ça va davantage évoluer en modifiant les noms et les étiquettes des fonds. Les principes fondamentaux vont continuer à évoluer et, surtout, ceux qui mènent à une meilleure performance seront adaptés dans la construction de produits et de portefeuilles sans les nommer “ESG” ».

La conseillère ne serait pas surprise que l’attrait pour l’ESG continue d’être plus prononcé auprès des clients plus fortunés, comme le montre notre sondage. L’intérêt soutenu pour l’ESG est lié « au fait d’avoir plus d’argent, ce qui permet de garder le cap plus longtemps, juge Mary Hagerman. On peut se permettre d’être plus patient pour respecter ses valeurs et penser qu’à plus long terme on va avoir raison », ajoute-t-elle.

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Objectif : gagner le coeur des CP https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/objectif-gagner-le-coeur-des-cp/ Mon, 19 Apr 2021 04:15:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79307 Stéphan Bourbonnais, président d’iA Gestion privée de patrimoine (iAGPP) depuis la fin de février, veut gagner le coeur et l’esprit des conseillers en placement (CP) de l’entreprise. Or, il sait que ce ne sera pas facile.

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Celui qui est le troisième président de l’entreprise en trois ans a comme priorité de régler les problèmes qui persistent depuis que l’assureur iA Groupe financier, établi à Québec, a acheté Patrimoine Hollis à la Banque Scotia en 2017. En janvier dernier, les plateformes autrefois distinctes d’iA Valeurs mobilières (iAVM) et de Hollis se sont finalement unies sous la marque d’iA Gestion privée de patrimoine.

«Je suis arrivé en sachant que je n’entrais pas dans une pièce où il suffit d’allumer la lumière pour que tout fonctionne, mais c’est pour cela que j’ai accepté ce défi. Je veux faire partie de la solution», déclare-t-il.

Par le passé, les conseillers d’iAVM se sont plaints de difficultés technologiques, entre autres sur le plan de l’arrière-guichet (back office), à l’occasion du Pointage des courtiers québécois de 2020. À son arrivée, Stéphan Bourbonnais a revu les priorités en matière de technologies et freiné tous les nouveaux projets technologiques significatifs.

«Nos priorités sont de travailler sur ce qui a un impact direct sur les conseillers et dans l’expérience client, mais on n’ajoutera pas de nouveaux projets cette année, à part pour un outil lié aux obligations de connaissance du produit dans le cadre des réformes axées sur le client», explique-t-il.

Dans une industrie où les économies d’échelle et une masse critique de conseillers sont importantes, iAGPP a 43 G$ d’actif sous gestion (ASG) répartis entre 498 équipes de conseillers, ce qui équivaut à environ 86 M$ par équipe au 31 mars 2021. Ces chiffres sont en hausse par rapport aux 38,6 G$ d’ASG que se partageaient 523 équipes au 30 septembre 2020. L’actif par équipe de conseillers reste toutefois en deçà de la moyenne des autres courtiers de plein exercice.

Au Québec, iAGPP a un ASG de 9,4 G$ qui est géré par 187 CP ayant leur code de représentant, soit une moyenne de 50 M$ par conseiller. L’actif moyen par CP reste inférieur à la moyenne québécoise, qui s’établissait à 156,1 M$ selon le des courtiers québécois de 2020.

Le niveau d’engagement des représentants d’iA semble un atout, selon Stéphan Bourbonnais. Pendant son premier mois en poste, il a rencontré environ 80 équipes de conseillers et a réalisé à quel point ceux-ci étaient fiers du modèle d’indépendant et de leur valeur ajoutée. «C’est rafraîchissant de voir comment ils sont prêts à investir dans la collectivité, dans leur image de marque», note Stéphan Bourbonnais.

Même s’il est trop tôt pour dévoiler son plan d’action pour iAGPP, Stéphan Bourbonnais a fait part de ce qui l’occupe. Il veut offrir aux CP différents services supplémentaires pour les aider à mieux servir leurs clients et augmenter la communication avec eux. «Je veux bien représenter nos conseillers et être leur voix», dit-il.

Il vise à examiner ce que nous devons mettre en place pour [améliorer] la réceptivité» aux commentaires des conseillers. Il ajoute qu’ «il est clair qu’il y avait un manque de communication» sur la stratégie globale.

Pour soutenir les conseillers dans leur croissance, le président souhaite rendre simple et facile le transfert de blocs d’affaires à l’interne.

Afin d’aider les conseillers à garder leurs clients qui émigrent aux États-Unis ou dont des membres de la famille y résident, iAGPP veut conclure un partenariat avec une firme américaine. «On est déjà à la fin du rapport d’analyse à l’interne qu’on a fait pour déterminer le modèle à suivre. Une décision devrait être prise sous peu. C’est un engagement qu’on a pris envers l’équipe.»

Cette éventuelle offre améliorerait la position d’iAGPP par rapport à ses concurrents. «Est-ce que ça va devenir le coeur de notre entreprise ? Non. Est-ce qu’on va acheter un courtier américain ? Non, mais aujourd’hui, avec la concurrence, tout le monde offre une solution. Il faut en trouver une pour garder les relations qu’on a, satisfaire les clients et les accommoder. »

Stéphan Bourbonnais comprend la valeur ajoutée que les conseillers peuvent avoir lorsqu’ils travaillent de pair avec des spécialistes en fiscalité, planification successorale et transfrontalière. Il envisage ainsi de créer un centre d’expertise en ces matières.

«Quand on parle de livrer une approche holistique de la gestion de patrimoine, on a un rôle clé à jouer avec les clients. Ce n’est pas quelque chose qu’on offre de façon directe au niveau du groupe, mais j’aimerais permettre à mes gens d’offrir ça de la bonne façon.»

Afin de changer la culture et susciter la collaboration des gens, Stéphan Bourbonnais entend décentraliser certaines fonctions. Ça passe notamment par donner plus de pouvoir aux directeurs régionaux et favoriser la coopération entre les conseillers et les équipes des communications et de l’amélioration des pratiques d’affaires. «Si on veut être rapides, agiles et pertinents, il faut se rapprocher les uns des autres, et c’est le travail que j’aimerais faire avec l’équipe», dit-il.

Avec Investment Executive

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Prêts à les abandonner https://www.finance-investissement.com/edition-papier/a-la-une/prets-a-les-abandonner/ Fri, 05 Jun 2020 12:26:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66756 Une majorité de conseillers en placement approuvent la décision des Autorités
canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) d’interdire, d’ici la fin de 2021, les titres honorifiques, tels que vice-président et premier vice-président, n’ayant aucun lien avec leurs rôles véritables.

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En effet, les deux tiers (65,7 %) des conseillers en placement sont satisfaits ou très satisfaits de l’abolition de ces titres qui se fondent uniquement sur le volume de ventes d’un représentant, révèle le sondage de Finance et Investissement réalisé auprès des conseillers en placement à l’occasion du Pointage des courtiers de plein exercice.

Inutiles, de la frime, trompeurs, abus de langage : voilà autant de commentaires exprimés par des conseillers en placement à propos du titre de vice-président. Même certains qui portent un tel titre se réjouissent de l’abandon de ces désignations pouvant fausser les perceptions qu’ont leurs clients de leurs compétences ou réelles fonctions au sein d’une firme de courtage.

« Ça induit en erreur et envoie un faux message. Ce n’est pas parce que tu es un vice-président que tu es compétent », précise un conseiller en placement de la Financière Banque Nationale. « Tout le monde est vice-président, ça ne donne rien ! Et vice-président de quoi ? » s’interroge un conseiller de RBC Dominion.

« C’est un abus de langage. Un vice-président, ce n’est pas quelqu’un qui gagne des concours de vente ! » dit un conseiller de BMO Nesbitt Burns.

« Il est grand temps qu’ils enlèvent ça », déclare un conseiller de Valeurs mobilières Desjardins (VMD).

Les ACVM, qui regroupent les régulateurs provinciaux, estiment également que ces désignations pourraient induire un client en erreur quant aux compétences d’un conseiller, son expérience et sa qualification.

« Ce genre de titre crée de la confusion. On pense que je fais de l’administration, alors que ce n’est pas le cas », confirme un conseiller de Raymond James qui perdra son titre, mais qui se dit satisfait de la décision des régulateurs.

Colette Arcidiacono, fondatrice de Conformité 101, fait écho à ces propos. « Les conseillers qui détiennent de tels titres n’ont pas de fonctions de gestionnaires. Il y a longtemps que les firmes auraient dû y mettre un terme », commente l’ancienne chef d’évaluation des plaintes à l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

Conseillers déçus  

Elle déplore d’ailleurs que ce soient les régulateurs qui aient finalement été obligés de sévir, après avoir pourtant averti depuis longtemps les firmes d’abolir cette pratique injustifiée.

Que les ACVM aient tant tardé à réglementer l’utilisation de ces titres « démontre que ce n’était pas une problématique si importante et qu’il y avait d’autres priorités à traiter dans l’industrie », estime Jean Morissette, ancien président de Services financiers Partenaires Cartier devenu aujourd’hui consultant auprès de firmes de gestion de patrimoine.

Par ailleurs, 8,8 % des conseillers sondés sont insatisfaits de la décision d’abolir ces désignations. « Les titres honorifiques basés sur la production dans une industrie comme la nôtre ont beaucoup de sens. Nous sommes des moteurs actifs dans notre firme et ça devrait être reconnu. Je gère plus qu’un directeur de caisse ! Les régulateurs sont allés trop loin dans leurs correctifs et je suis certain qu’on ne protège pas davantage le public en éliminant ces titres », affirme un conseiller de VMD.

Curieusement, « les conseillers en services financiers ne veulent pas être considérés comme des vendeurs, mais certains ne voient pas d’inconvénient à porter des titres liés aux volumes de ventes », souligne Colette Arcidiacono.

Un conseiller de RBC Dominion croit pour sa part que c’est un titre mérité qui permet de reconnaître l’expérience et l’ancienneté. « C’est géré par un comité de sélection, comme ceux qui deviennent Fellow. On ne te donne pas le titre gratuitement juste parce que tu génères une paye. Il faut les compétences », s’insurge-t-il.

« On travaille depuis longtemps, on dirige des équipes importantes, nous pouvons facilement avoir ce titre », renchérit un conseiller de BMO Nesbitt Burns.

Des conseillers émérites? 

Jean Morissette souligne également que ces titres n’étaient pas seulement accordés pour souligner le volume d’affaires, mais aussi « pour reconnaître que bon nombre de conseillers sont aujourd’hui à la tête d’équipes regroupant plusieurs spécialistes ».

Il ne voit toutefois pas d’inconvénient à les abolir. « C’est un faux débat. Ce serait plus important d’établir des normes de divulgation des compétences et de l’expertise des conseillers afin de permettre à un client de faire un choix avisé quand vient le temps de faire affaire avec une personne qui doit gérer ses avoirs. »

Colette Arcidiacono ne nie pas l’importance de reconnaître le travail des conseillers. Elle suggère simplement aux firmes, en partenariat avec les régulateurs, d’adopter d’autres titres ou désignations. « Le titre de conseiller émérite, par exemple, pourrait très bien refléter l’expérience et les compétences d’un conseiller. Et ce titre pourrait être basé sur différents critères qui ne sont pas en fonction des ventes, mais plutôt comme ceux notamment d’adhérer aux règles de conformité et de bien servir ses clients », propose-t-elle.

Par ailleurs, les 25,5 % de répondants qui ne se disent ni insatisfaits ni satisfaits de la décision des ACVM soulignent que ce débat les laisse indifférents et n’a guère d’importance à leurs yeux. « J’ai moi-même le titre, mais on s’en fout. Ce n’est pas important pour moi », affirme un conseiller de Raymond James. « Je n’ai pas besoin de ça pour m’épanouir dans mon travail », souligne un conseiller de VMD.

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