parti libéral du Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 29 Apr 2025 10:53:09 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png parti libéral du Canada – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Un Canada uni et fort ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-canada-uni-et-fort/ Tue, 29 Apr 2025 10:51:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106973 Penchons-nous sur les promesses du nouveau premier ministre du Canada.

L’article Un Canada uni et fort ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le Parti libéral du Canada (PLC) a remporté les élections fédérales lundi soir après une lutte serrée avec les conservateurs. La promesse d’un Canada uni et fort de Mark Carney semble donc idéaliste puisque le pays est clairement scindé en deux.

Toutefois, les électeurs font confiance à Mark Carney comme interlocuteur au président américain Donald Trump afin de faire face à ses velléités et à sa guerre commerciale. Mark Carney désire bâtir une économie canadienne unie. Il estime ainsi pouvoir faire croître l’économie du pays jusqu’à 200 milliards de dollars (G$), si l’on se fie à la plateforme électorale du PLC.

Pour ce faire, il compte notamment éliminer les obstacles au commerce intérieur en réduisant les coûts du commerce intérieur jusqu’à 15 %. Son idée est également de permettre une libre circulation des travailleurs et des produits à l’intérieur des frontières en bâtissant des « corridors commerciaux ».

« Ces mesures feront croître notre économie et compenseront les conséquences des tarifs de Donald Trump », peut-on lire dans le document.

Mark Carney veut éliminer toutes les barrières fédérales au commerce interprovincial et à la mobilité de la main-d’œuvre, mais également assurer la reconnaissance mutuelle des titres de compétences entre les provinces et les territoires et réduire les formalités administratives.

Dans son programme, le nouveau premier ministre s’engage également à investir « pour bâtir des infrastructures qui relieront le Canada, élimineront les barrières, et rapprocheront les gens et les économies ».

Il mentionne ainsi son intention de baisser les tarifs du pont de la Confédération, des traversiers Northumberland, des navires de Marine Atlantique et de la Coopérative de transport maritime et aérien. Il compte également bâtir un train grande vitesse pour relier les communautés se trouvant entre Windsor et Québec.

Toujours dans son optique d’une meilleure circulation, le gouvernement a promis de bâtir de nouvelles infrastructures commerciales grâce au nouveau Fonds pour la diversification des corridors commerciaux.

Il compte également bâtir l’économie de l’Arctique à coup de nouveaux ports, routes, chemins de fer et infrastructures énergétiques et déployer un réseau électrique est-ouest, un projet de transport électrique d’intérêt national.

Défendre l’économie

En plus d’unir le pays, Mark Carney promet de défendre son économie. Ce dernier répondra ainsi aux tarifs américains qui affecte notre économie « pendant aussi longtemps que nécessaire », selon son programme.

Il promet que les dollars recueillis grâce aux contre-tarifs seront réinvestis pour soutenir les travailleurs et entreprises canadiennes touchées par la guerre commerciale.

Il compte également créer un Fonds de réponse stratégique de 2 G$, qui permettra notamment d’augmenter la compétitivité du secteur automobile et de protéger les emplois manufacturiers.

Mark Carney affirme qu’il maximisera l’utilisation de l’acier, l’aluminium et les minéraux critiques du Canada de la prospection à la fabrication de batterie. Il compte notamment renforcer la Loi sur investissement Canada.

« Nous rendrons plus de transactions examinables et moderniserons les normes pour saisir les modèles de transactions manipulatrices, notamment en examinant les répercussions potentielles sur la souveraineté des données du Canada », promet ainsi son programme.

Une économie à la portée de tous

Le programme de Mark Carney tente également de séduire la classe moyenne. Il rappelle notamment qu’il a annulé la taxe carbone et promet de faire en sorte que les Canadiens n’aient pas à « assumer le coût de l’atteinte de nos objectifs climatiques ». Il compte davantage taxer les « grands pollueurs industriels ».

Pour aider les Canadiens à faire face aux affres de la guerre commerciale, il promet de baisser les impôts pour la classe moyenne afin de faire « économiser jusqu’à 825 $ par an aux familles à deux revenus ». Il compte ainsi réduire de 1 point de pourcentage le taux d’imposition marginal de la première tranche de revenu.

S’adressant aux futurs propriétaires, il compte éliminer la TPS pour les acheteurs d’une première maison dont le prix est inférieur ou égal à 1 million de dollars. Pour ceux qui sont déjà propriétaire, il promet de rendre les « paiements hypothécaires plus abordables en analysant le marché hypothécaire canadien dans le but de proposer davantage d’options aux Canadiens ».

Toujours à l’intention des propriétaires, il promet de « financer les rénovations domiciliaires » en plus de faire baisser les factures pour aider les ménages à installer des thermopompes et adopter des améliorations écoénergétiques.

Il suggère également une production automatisée des déclarations de revenus, ce qui assurerait aux Canadiens d’obtenir les prestations qui leur reviennent.

Environnement et finance

Mark Carney n’oublie pas l’environnement dans son programme, il promet ainsi de finaliser et mettre en œuvre « des lignes directrices volontaires sur l’investissement durable au Canada pour chaque secteur prioritaire d’ici l’automne 2026 ».

Il compte également émettre les premières obligations de transition du Canada d’ici 2027, au moins 10 G$ par an sous forme de nouvelles obligations, pour des projets afin d’assainir les secteurs industriels et agricoles tout en les rendant plus compétitifs.

Le nouveau premier ministre compte également s’assurer que les « grands pollueurs paient tout en protégeant la compétitivité de l’industrie canadienne » en améliorant notamment le Système de tarification fondé sur le rendement (STFR) pour les grands pollueurs industriels tout en garantissant que les marchés du carbone continuent de bien fonctionner.

« Nous réduirons les obstacles à l’harmonisation et à l’interconnexion de ces marchés à travers le pays, et nous nous assurerons qu’ils établissent un signal à long terme pour sécuriser les investissements. »

Le nouveau gouvernement compte travailler de concert avec les provinces et les territoires pour permettre aux grands pollueurs de soutenir l’adoption par les consommateurs de technologies et de rénovations vertes, comme les thermopompes et les véhicules électriques, qui contribuent également à réduire les factures d’énergie des ménages.

Dans son programme, le gouvernement s’engage à établir une couverture étendue de la divulgation des risques climatiques en priorisant la transparence et une meilleure évaluation des risques et opportunités climatiques pour orienter les capitaux vers une économie durable.

Des mesures pour les entreprises

Afin de s’assurer que la guerre commerciale n’affaiblisse pas l’économie canadienne, Mark Carney s’engage à réduire les coûts d’investissement pour les entreprises canadiennes et veiller à ce que celles-ci soient concurrentielles à l’échelle mondiale. Il compte aussi stimuler les investissements du secteur privé dans la recherche et le développement en augmentant à 6 millions dollars le montant maximal que les entreprises canadiennes peuvent réclamer en vertu du programme d’Encouragements fiscaux pour la recherche scientifique et le développement expérimental.

Les startups ne sont pas oubliées, puisque le programme libéral propose d’injecter 1 G$ dans l’Initiative de catalyse du capital de risque en plus d’abandonner la hausse des gains en capital. Mark Carney veut également encourager l’investissement dans l’innovation en ajoutant des actions accréditives à l’écosystème canadien des startups afin d’aider les entreprises en intelligence artificielle, en informatique quantique, en biotechnologie et en fabrication de pointe à obtenir des fonds plus rapidement.

De plus, le Programme pour l’entrepreneuriat des communautés noires deviendra permanent, ce qui permettra de soutenir les entreprises dirigées par des personnes noires. Toujours du côté social, Mark Carney compte bien investira dans le Fonds d’opportunités économiques et de leadership pour les femmes.

Ouvrir de nouveaux marchés

En réponse aux tarifs imposés par notre plus grand partenaire commercial, Mark Carney s’engage à bâtir de nouveaux marchés. Il compte ainsi ouvrir un mécanisme de crédit à l’exportation de 25 G$ pour soutenir les entreprises canadiennes dans leur expansion vers de nouveaux marchés. « Ce programme offre du financement préférentiel pour aider d’autres pays à se procurer des biens et services canadiens. »

Le programme CanExport sera développé pour aider les entreprises du pays à diversifier leurs marchés en dehors des États-Unis en s’appuyant notamment sur des accords commerciaux existants, tels que l’AECG et le PTPGP. Profitant des accords déjà en place, Mark Carney compte bien poursuivre de nouveaux accords commerciaux avec le MERCOSUR et l’ANASE.

De plus, la Loi sur les mesures spéciales d’importation du Canada sera modernisée pour mieux refléter la nouvelle réalité commerciale internationale.

Maintenant que les libéraux ont repris les rênes du pays, reste à voir si les bottines suivront bien les babines…

L’article Un Canada uni et fort ? est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Élection : comment les trois principaux partis nationaux comptent réduire la dette https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/election-comment-les-trois-principaux-partis-nationaux-comptent-reduire-la-dette/ Fri, 25 Apr 2025 09:28:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106939 Selon les promesses électorales de chacun.

L’article Élection : comment les trois principaux partis nationaux comptent réduire la dette est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
La taille du déficit fédéral, à 61,9 milliards de dollars (G$) pour 2023-24, a stupéfié le pays lorsqu’il a été dévoilé au moment du dépôt du budget fédéral 2024, un dépôt « déjà marqué par les rebondissements ». En prévision du scrutin de lundi, les libéraux, les conservateurs et les néo-démocrates ont chacun annoncé des plans destinés à réduire la dette ou le déficit fédéral par l’entremise de leurs promesses électorales respectives. Quand est-il au final ?

Le directeur parlementaire du budget a estimé que le déficit de base s’élèverait à 46,8 G$ pour l’exercice 2025-2026 et de 29,1 G$ pour 2028-2029. Voici donc comment, avec leurs promesses, les trois différents partis nationaux comptent gérer la situation.

Parti libéral du Canada

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez sur ce lien.

Le Parti libéral du Canada prévoit introduire 129 G$ de nouvelles dépenses et 52 G$ de revenus et d’économies au cours des quatre prochaines années. Cela ajoutera 219 G$ à la dette fédérale au cours de la même période.

Le parti estime que 20 G$ de revenus proviendront de la réponse du Canada aux tarifs américains en 2025-2026, et que l’augmentation des pénalités fiscales et des amendes rapportera 3,75 G$ d’ici 2028-2029. La majeure partie des économies projetées, d’une valeur de 28 G$, provient d’une « productivité accrue du gouvernement ». Toutefois, le parti n’a pas précisé comment il avait fixé ce montant.

Parmi les mesures les plus importantes, on évoque des réductions d’impôt sur le revenu (6,1 G$ par an d’ici 2028-2029), de nouvelles dépenses de fonctionnement de la défense (1 G$ par an d’ici 2028-2029) et la construction de nouveaux logements (2 G$ par an d’ici 2028-2029).

Parti conservateur du Canada

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez sur ce lien.

Le Parti conservateur du Canada prévoit d’engranger des revenus de 24 G$ et de réaliser des économies nettes de 29 G$, principalement en faisant passer le déficit fédéral de 142 G$ à 89 G$ au cours des quatre prochaines années.

Les conservateurs s’attendent également à ce que 20 G$ de revenus proviennent de la réponse du Canada aux tarifs américains en 2025-2026, et que ses efforts pour lutter contre l’évasion fiscale et les paradis fiscaux génèrent des revenus de 12,9 G$ d’ici l’exercice 2028-2029.

Sa promesse de réduire le taux d’imposition sur le revenu le plus bas est évaluée à 13,7 G$ au cours du seul exercice 2028-29. Cela fait en sorte que le parti a également proposé une série de coupes dans les programmes afin de réduire le déficit. Il prévoit ainsi de réduire les programmes pour les logements, comme le Fonds d’accélération du logement de la Société canadienne d’hypothèques et de logement et le Fonds d’infrastructure du Canada pour le logement du gouvernement fédéral ; les réglementations environnementales telles que le plafonnement des émissions de carbone et les exigences en matière d’électricité propre ; et de réduire les dépenses consacrées aux sociétés d’État et aux consultants externes.

Nouveau Parti démocratique (NPD)

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez sur ce lien.

Le plan présenté par le NPD ajoutera 48,5 G$ à la dette fédérale sur un mandat de quatre ans, ce qui portera le déficit fédéral à 190 G$ au cours de cette période.

Le parti s’attend à engranger 26 G$ de recettes tarifaires et à récupérer 24,8 G$ en éliminant des échappatoires fiscales de 2025 à 2029. Mais son plus gros poste de revenus proviendrait d’un impôt progressif sur la fortune proposé qui rapporterait au gouvernement 25,1 G$ par an d’ici l’exercice 2028-2029.

Les promesses les plus coûteuses du NPD comprennent l’élargissement du régime national d’assurance-médicaments (12,7 G$ par année d’ici 2028-2029), l’augmentation du montant personnel de base (12,5 G$ par année d’ici 2028-2029) et l’augmentation du Supplément de revenu garanti (3,3 G$ d’ici 2028-2029).

L’article Élection : comment les trois principaux partis nationaux comptent réduire la dette est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Mark Carney couronné chef du PLC https://www.finance-investissement.com/fi-releve/nouvelles-fi-releve/mark-carney-couronne-chef-du-plc/ Sun, 09 Mar 2025 23:42:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106065 Il prend les rênes du Parti libéral dès le premier tour.

L’article Mark Carney couronné chef du PLC est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’ancien gouverneur de la Banque du Canada et de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a succédé dimanche à Justin Trudeau, après avoir été facilement élu à la tête du Parti libéral du Canada en raflant 85,9 % des points dès le premier tour de scrutin.

La victoire de Mark Carney, qui sera du même coup propulsé comme premier ministre du Canada dans les prochains jours, a été annoncée sous des cris de joie et des applaudissements de près de 2000 militants libéraux gonflés à bloc lors de l’événement de clôture de la course à la direction du Parti libéral du Canada.

« Je vais travailler jour et nuit avec un seul objectif : celui de bâtir un pays plus fort pour tous », leur a-t-il promis dès le début de son discours de victoire.

Il a énuméré les différentes expériences qui l’ont, au cours de son parcours, emmené à conseiller différents gouvernements. « J’ai l’impression que tout dans ma vie m’a aidé à me préparer pour ce moment », a-t-il déclaré.

Il a remercié le premier ministre sortant, Justin Trudeau, qu’il a présenté comme une source d’inspiration pour ce qui l’attend.

Une bonne partie de son discours s’adressait à l’administration américaine de Donald Trump, qui a plongé le Canada dans une guerre tarifaire.

« Les Américains veulent nos ressources, notre eau, notre territoire, notre pays. Pensez-y ! Ça va détruire notre façon d’être », a-t-il soutenu en promettant de tenir tête à cette menace.

Le lieutenant politique des libéraux pour le Québec, Jean-Yves Duclos, a dit avoir « été impressionné » par le discours de Mark Carney. « Il parle d’une manière que moi, comme économiste, je vois être très bonne pour […] l’économie, pour les travailleurs au Canada », a commenté celui qui voulait que Mark Carney l’emporte.

L’ancienne ministre des Finances Chrystia Freeland a terminé deuxième dans la course à la chefferie, loin derrière avec 8 % des points. Suivaient la députée libérale Karina Gould (3,2 %) et l’homme d’affaires montréalais Frank Baylis (3,0 %).

Chrystia Freeland a réagi à sa défaite, déclarant aux journalistes qu’elle accordait son appui, pour l’avenir du parti, à Mark Carney qui détient « un mandat très, très fort ».

« En décembre, on disait que c’était la fin du Parti libéral et que les conservateurs allaient évidemment gagner. Aujourd’hui, c’est évident qu’on va gagner », a lancé celle qui promet d’être candidate aux prochaines élections.

Celle qui a terminé troisième, Karina Gould, a promis de continuer de « pousser » pour « de nouvelles idées, de grandes idées », comme elle estime l’avoir fait durant sa campagne à la chefferie.

« Ce que j’adore du Parti libéral, c’est que nous sommes la grande tente rouge. Nous sommes le parti où il peut y avoir des différences d’opinions », croit-elle.

Quant à Frank Baylis, il a qualifié de « bon » pour le parti l’élection de Mark Carney, « une grande vedette ».

« Moi, je commençais vraiment à zéro. J’étais méconnu, pas connu du tout », a-t-il dit à La Presse Canadienne en expliquant sa défaite.

L’annonce de la victoire de Mark Carney faisait suite à un discours électrisant de l’ancien premier ministre Jean Chrétien qui a soulevé la foule.

Le Canada doit être reconnaissant au président américain Donald Trump, a notamment déclaré Jean Chrétien.

« Il nous a unis comme jamais auparavant », a-t-il lancé devant les militants loin de retenir leur joie. Jean Chrétien a ensuite blagué qu’il soumettrait la candidature de Donald Trump à l’Ordre du Canada.

Des adieux à Justin Trudeau

Plus tôt durant la soirée, le premier ministre Justin Trudeau a été applaudi chaleureusement en montant sur scène. Les militants, élus et bénévoles qui forment la famille libérale lui faisaient leurs adieux comme chef de leur formation politique.

Justin Trudeau a remercié ses enfants pour leur patience, au cours de la dernière décennie où il a été premier ministre, rôle qu’il s’apprête à quitter.

« C’est vous qui m’avez inspiré », a-t-il dit au cours d’un discours durant lequel des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « libéral » et « Canada » étaient brandies allègrement dans la foule.

Il s’est dit « extrêmement fier » de ce que son gouvernement a fait dans les dix dernières années pour la classe moyenne et ceux qui travaillent à la joindre, reprenant le vocabulaire de la campagne qui l’a propulsé au pouvoir en 2015.

Justin Trudeau a affirmé que, « en tant que progressistes », les libéraux savent qu’il y a toujours plus à faire pour rendre le pays « encore meilleur » non pas parce qu’il y a « une opportunité et donc une responsabilité » de s’assurer que le Canada reste « le meilleur pays au monde ».

Le Canada croit, a-t-il énuméré, que « personne ne devrait être laissé derrière » et que tous devraient avoir sa chance de réussir, qui refuse « le faux dilemme » entre une économie forte et la protection de l’environnement, qui embrasse la réconciliation, qui fait rayonner sa culture, qui fait vivre la langue française et qui se réjouit de sa diversité.

« Nous sommes un pays qui célèbre le droit de chaque personne d’être qui il veut être, de prier qui il veut prier, et d’aimer qui il veut aimer, a dit Justin Trudeau sous les cris de joie. Nous sommes un pays qui défendra toujours le droit des femmes de choisir. »

Sa fille adolescente, Ella Grace, l’avait précédé au micro pour l’accueillir sur scène. Elle a déclaré, dans sa propre allocution, être « fière » d’avoir vu son père se « battre pour ceux qui sont dans le besoin ».

« Je dois admettre que j’ai hâte de le voir plus souvent à la maison, et moins souvent en ligne », a-t-elle dit en faisant référence aux réseaux sociaux.

Sentiments doux-amers

Un peu plus tôt, plusieurs libéraux avaient confié à La Presse Canadienne être enthousiastes face au nouveau chapitre qui s’ouvre pour le PLC, mais aussi ressentir de la tristesse de dire « au revoir » à Justin Trudeau.

« Je lui serai éternellement reconnaissant pour ce qu’il m’a permis de faire, d’accomplir comme ministre, puis ce qu’il a fait pour le Canada et même pour le monde », a dit le ministre de l’Environnement, Steven Guilbeault.

Justin Trudeau, qui aura été premier ministre pendant une décennie, était chef du PLC depuis 2013.

La députée d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier, a précisé avoir eu « plus de peine le 6 janvier », jour où Justin Trudeau a annoncé son intention de démissionner.

« Ça a été vraiment difficile de le voir annoncer son départ. Alors, aujourd’hui, je pense qu’il faut continuer à célébrer tout le travail qu’il a fait au cours des dix dernières années », a ajouté celle qui préside le comité de la plateforme libérale pour les prochaines élections.

Les spéculations vont bon train à Ottawa selon lesquelles le vainqueur déclencherait des élections anticipées dans les semaines à venir.

Mark Carney n’a pas offert d’éclaircissements à ce sujet, dimanche soir, puisqu’il a évité de répondre aux questions des journalistes qui tentaient tant bien que mal de l’interroger alors qu’il descendait de scène.

L’article Mark Carney couronné chef du PLC est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Chrystia Freeland veut prendre la relève de Trudeau https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/chrystia-freeland-veut-prendre-la-releve-de-trudeau/ Mon, 20 Jan 2025 12:05:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105038 L’ex-ministre des Finances se lance « pour défendre le Canada ».

L’article Chrystia Freeland veut prendre la relève de Trudeau est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
L’ancienne vice-première ministre Chrystia Freeland a officiellement donné le coup d’envoi à sa campagne, vendredi, pour tenter de succéder au premier ministre sortant Justin Trudeau, en se présentant comme une patriote.

« Je me lance pour défendre le Canada », a-t-elle écrit dans une infographie de communiqué de presse publiée sur X, au lendemain de l’annonce d’une autre candidature qui faisait l’objet de spéculations depuis belle lurette, celle de l’ex-gouverneur de banques centrales Mark Carney.

La publication de l’aspirante cheffe, qui était aussi ministre des Finances, était coiffée d’un message précisant que le « lancement officiel » de sa campagne se fera dimanche.

Quelques heures avant sa déclaration sur X, Chrystia Freeland invitait déjà les membres de sa formation politique, sur un site web éponyme, à la nommer « comme prochaine cheffe du Parti libéral du Canada ».

Celle qui a claqué la porte du conseil des ministres, en décembre dernier, et qui n’avait pas pris la parole publiquement depuis, signait au même moment des lettres ouvertes dans les quotidiens « Le Devoir » et « The Toronto Star ».

Répliquer « dollar pour dollar »

Dans ses missives, Chrystia Freeland affirme que, face aux tarifs de 25 % que menace d’imposer le président désigné américain Donald Trump sur les importations canadiennes, elle juge que le Canada doit « répondre dollar pour dollar, de manière précise et minutieusement ciblée ».

« Être intelligents, c’est frapper là où ça fait mal », insiste celle qui avait renégocié, il y a quelques années, l’accord de libre-échange avec les États-Unis et le Mexique.

Chrystia Freeland rappelle que le Canada est le plus grand marché d’exportation des États-Unis, qu’il est même « plus important que la Chine, le Japon, le Royaume-Uni et la France réunis ».

« Si nous y sommes contraints, notre riposte sera le coup le plus dur que l’économie américaine aura jamais subi sur le plan du commerce », avertit-elle à quelques jours de l’assermentation de M. Trump.

Les générations précédentes de Canadiens « n’ont jamais reculé » lorsqu’ils ont été appelés à se battre pour le pays. « Nous ne reculerons pas non plus », conclut-elle.

Les conservateurs à l’attaque

Comme ils l’ont fait la veille avec Mark Carney, les conservateurs de Pierre Poilievre n’ont pas perdu une minute et ont dégainé, sur les réseaux sociaux, une publicité négative attaquant la nouvelle candidate.

Dans la vidéo d’une minute qui était, une fois de plus, uniquement en anglais, ils tentent d’associer Chrystia Freeland au très impopulaire premier ministre Trudeau.

On y entend notamment le premier ministre sortant, lors de l’annonce de sa démission, la semaine dernière, souligner que Chrystia Freeland « a été une partenaire politique incroyable dans tout ce que nous avons réalisé comme gouvernement et comme parti au cours de la dernière décennie ».

La publicité présente un montage d’images d’archives d’accolades entre les deux politiciens et des déclarations mutuelles d’appui, le tout sur une mélodie qui pourrait être en trame de fond d’une bande-annonce de série dramatique.

« Just like Justin » (« Juste comme Justin »), écrivent-ils à la fin, un slogan dont leur version française des derniers jours se lisait « Tout comme Trudeau ».

La candidature de Chrystia Freeland, qui doit encore être officialisée par les instances du PLC, était attendue de longue date. La rumeur qu’elle était tentée par la chefferie circulait depuis plus d’un an.

Les candidats doivent se déclarer avant le 23 janvier, après avoir fait un premier versement de 50 000 $.

Les libéraux choisiront leur nouveau chef le 9 mars.

L’article Chrystia Freeland veut prendre la relève de Trudeau est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le premier ministre de la C. B. interpelle la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-premier-ministre-de-la-c-b-interpelle-la-banque-du-canada/ Fri, 01 Sep 2023 14:39:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96038 Et l’exhorte à ne pas hausser les taux.

L’article Le premier ministre de la C. B. interpelle la Banque du Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le premier ministre de la Colombie-Britannique, David Eby, exhorte la Banque du Canada à ne plus hausser les taux d’intérêt, affirmant que les gens « souffrent » déjà et qu’une autre hausse le mois prochain pourrait aggraver l’inflation, au lieu de la réduire.

Dans une lettre adressée jeudi au gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, David Eby lui demande de considérer « l’impact humain » de ces mesures anti-inflationnistes.

La Banque du Canada, un organisme indépendant, devrait prendre une décision sur les taux d’intérêt mercredi prochain.

David Eby plaide que son rôle en tant que premier ministre est de défendre les intérêts des citoyens de la Colombie-Britannique et de veiller à ce que leurs voix soient entendues lorsque des décisions qui les touchent sont prises. Et il soutient que les citoyens de la Colombie-Britannique souffrent déjà suffisamment.

Le premier ministre rappelle dans sa lettre que la banque centrale a augmenté son taux directeur à dix reprises depuis 18 mois, et que le taux d’intérêt actuel est de 5,0 %, du jamais vu depuis 22 ans.

David Eby rappelle aussi que selon une mise à jour de Statistique Canada, le mois dernier, ce sont les taux hypothécaires qui constituent le principal facteur de l’inflation au Canada. Il estime plus vraisemblable qu’improbable qu’une hausse des taux en septembre entraîne à nouveau une hausse des taux hypothécaires, « provoquant directement une nouvelle inflation ».

Sean Gordon, consultant en relation avec les médias à la Banque du Canada, a écrit dans un courriel que la banque centrale n’avait aucun commentaire à faire sur la lettre du premier ministre Eby, puisque les administrateurs sont actuellement dans la période de restriction des communications avant la prochaine décision sur les taux d’intérêt.

La Banque du Canada annonce sa décision clé huit fois par année. Au cours de la semaine précédant cette annonce, les membres du Conseil de direction observent une « période de restriction des communications, afin d’éviter de susciter inutilement des spéculations sur les mesures de politique monétaire », indique le site internet de la banque centrale.

David Eby a également écrit jeudi au premier ministre Justin Trudeau afin de lui demander une approche ciblée pour lutter contre l’inflation, en mettant l’accent sur l’amélioration du logement et des infrastructures. Il soutient que cette stratégie aura des avantages anti-inflationnistes à long terme tout en favorisant la croissance de l’économie et l’amélioration de la productivité.

« Avant les décisions sur les taux de septembre, je suggère une approche robuste et ciblée axée sur les principaux contributeurs à l’inflation », écrit-il.

Dans sa lettre au gouverneur de la banque centrale, David Eby indique que de nouvelles augmentations « inutiles » des taux constituent une menace non seulement pour les propriétaires qui cherchent à renouveler leur prêt hypothécaire, mais aussi pour les locataires, les étudiants, les personnes âgées, les familles et les petits entrepreneurs qui cherchent à payer leurs factures, au moment où ils commencent à se remettre de la pandémie.

L’article Le premier ministre de la C. B. interpelle la Banque du Canada est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le PL pour l’impôt unique au Québec défait en comité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-pl-pour-limpot-unique-au-quebec-defait-en-comite/ Wed, 03 Mar 2021 13:36:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78387 Les libéraux ont voté contre l'ensemble des articles.

L’article Le PL pour l’impôt unique au Québec défait en comité est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le premier ministre du Québec, François Legault, devra encore attendre avant de voir une déclaration de revenus unique administrée par Québec. Le projet de loi du Bloc québécois en ce sens, qui avait reçu l’appui d’une majorité des députés, a été défait mardi lors d’un comité fédéral.

Mardi, au comité des finances, les libéraux ont voté contre l’ensemble des articles du projet de loi du bloquiste Gabriel Ste-Marie. Les conservateurs, qui s’étaient pourtant montrés favorables à l’idée, se sont abstenus de voter. Seuls le Bloc et le Nouveau Parti démocratique ont voté en faveur du projet de loi.

Même le titre du projet de loi a été défait à majorité, ce qui a causé la consternation au sein du comité. Le président Wayne Easter doit, en principe, soumettre le rapport du comité, avec les amendements au projet de loi, à la Chambre des communes et il doit y avoir débat entre élus.

« Je ne crois pas que le projet de loi ait été amendé, le projet de loi a été tué », s’est étonné le néo-démocrate Peter Julian après la série de votes.

Réagissant sur Twitter, le parrain du projet de loi s’est désolé que le Québec continuera de produire deux déclarations de revenus.

« (Se) simplifier la vie et économiser 425 millions de dollars (M$), c’est trop compliqué pour Ottawa », a déploré Gabriel Ste-Marie, citant une étude de 2019 de l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et les indépendances nationales.

Si son projet de loi avait été adopté, il aurait obligé la ministre fédérale des Finances à entamer des négociations avec le gouvernement du Québec afin que la province perçoive des impôts fédéraux sur le revenu des particuliers et des sociétés.

Les conservateurs avaient causé la surprise en mettant tout leur poids derrière ce projet de loi, lors du vote en deuxième lecture à la Chambre des communes. Un projet de loi d’initiative parlementaire de l’opposition se rend rarement à l’étape de l’étude en comité fédéral.

Le chef conservateur Erin O’Toole s’est défendu d’avoir contribué à renvoyer aux calendes grecques ce projet de loi, qui reflète une demande chère au premier ministre Legault.

En conférence de presse, Erin O’Toole a blâmé la pandémie qui apporte son lot d’incertitude économique. À son avis, ce n’est pas le temps de couper des emplois de fonctionnaires fédéraux à Jonquière ou à Shawinigan, où l’on retrouve des bureaux de l’Agence du revenu du Canada.

Son lieutenant pour le Québec, Richard Martel, a également voulu s’expliquer.

« Le Parti conservateur appuie le rapport d’impôt unique pour le Québec. Mais le projet de loi du Bloc ne simplifiait pas la vie des Québécois et ne contenait pas de mesures suffisantes pour assurer la protection des emplois fédéraux à Jonquière et à Shawinigan », a-t-il déclaré sur Facebook.

Richard Martel soutient qu’un gouvernement conservateur entamera des discussions avec le gouvernement du Québec pour « simplifier » la période des impôts pour les Québécois.

L’article Le PL pour l’impôt unique au Québec défait en comité est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Quatre promesses libérales analysées https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-fiscale/quatre-promesses-liberales-analysees/ Fri, 01 Nov 2019 04:33:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61987 PLANIFICATION FISCALE – La baisse d'impôt toucherait de nombreux clients.

L’article Quatre promesses libérales analysées est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Le parti libéral du Canada formera le prochain gouvernement du Canada, mais sera en position minoritaire. Les libéraux auront donc besoin d’obtenir l’appui du Nouveau Parti démocratique (NPD) ou du Bloc québécois lorsqu’ils voudront faire adopter une mesure à laquelle s’oppose le Parti conservateur.

Cette situation forcera le gouvernement à faire des compromis. Pour vous aider à saisir quelles nouvelles mesures pourraient toucher vos clients, voici quelques-unes des promesses libérales analysées par Daniel Laverdière, directeur principal, Centre d’expertise, à la Banque Nationale Gestion privée 1859.

Impôt des particuliers

Le Parti libéral souhaite faire passer graduellement de 12 069 $ à 15 000 $ le seuil de la première tranche de revenus pour laquelle les particuliers ne paient pas d’impôt fédéral, d’ici 2023-2024.

Cette mesure s’appliquerait à ceux qui gagnent moins de 147 667 $ par an. La baisse d’impôt serait toutefois réduite pour ceux qui gagnent plus que ce montant, et complètement éliminée pour ceux dont les revenus annuels dépassent 210 371 $, soit la cinquième tranche d’imposition. «Cela permettra au Canadien typique de la classe moyenne d’économiser 292 $ par année. Dans le cas d’une famille de la classe moyenne, ce sera 585 $ par année pour aider avec les dépenses de tous les jours», lit-on sur le site Internet du Parti libéral.

L’économie d’impôt serait toutefois inférieure pour les Québécois en raison de l’abattement du Québec de 16,5 %, souligne Daniel Laverdière. En clair, l’économie d’impôt correspondrait à 83,5 % de cette somme, soit environ 244 $ par contribuable du Québec.

Selon Daniel Laverdière, cette mesure toucherait une part importante de clients, puisqu’elle s’appliquerait aux personnes qui touchent du revenu de travail, du revenu de dividende ou des revenus provenant d’un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR). «Selon les documents présentés, on a l’impression que ça touche tous les revenus, même les revenus de placement», dit-il.

D’après lui, «personne ne peut s’en plaindre, même si beaucoup de gens ne s’en rendront pas compte». En effet, les clients aux revenus les plus élevés n’en profiteraient pas. Et pour ceux qui en profiteraient, l’économie d’impôt resterait faible par rapport au budget total d’un ménage : «Une hausse du prix de l’essence peut venir complètement annuler cela», souligne Daniel Laverdière.

Retraite et aînés

Les libéraux veulent augmenter les prestations de la Sécurité de la vieillesse (PSV) pour les aînés de 75 ans et plus. La bonification pourrait atteindre jusqu’à 729 $ par année lorsque la personne atteint 75 ans. «Cette hausse entrera en vigueur en juillet 2020 et sera indexée sur l’inflation. Chaque aîné dont le revenu est actuellement inférieur à 77 580 $ touchera la pleine valeur des prestations», proposent les libéraux.

«C’est un ajout intéressant d’un petit bloc de revenus imposables. Ça s’inscrit dans la pensée d’Alban D’Amours, qui a proposé en 2013 l’instauration d’une rente de longévité à 75 ans pour gérer le risque de longévité. J’aime cette mesure», dit Daniel Laverdière.

En présumant un décès à 90 ans, cette rente indexée aurait une valeur d’environ 11 000 $, selon ses calculs : «C’est un peu comme si on leur donnait un REER de 11 000 $. Pour bien des gens, ce serait un petit coup de pouce. Pour les clients fortunés qui remboursent déjà la PSV, ça n’aura pas d’impact.» Encore une fois, l’effet de cette bonification risque d’être faible par rapport au budget des clients, selon l’actuaire.

De plus, les libéraux ont promis de hausser de 25 % les prestations de survivant du Régime de pensions du Canada (RPC) et du Régime de rentes du Québec (RRQ). Cette bonification représenterait jusqu’à 2 080 $ de prestations supplémentaires par année, selon la plateforme libérale.

Toutefois, pour un résident du Québec, le montant de cette bonification sera probablement différent, et dépendra des négociations entre Québec et Ottawa sur cette question, soutient Daniel Laverdière. En effet, en 2019, le RPC est moins généreux que le RRQ pour les survivants de moins de 65 ans. Le premier leur verse une prestation mensuelle maximale uniforme de 626,63 $, alors qu’ils touchent du second une prestation mensuelle maximale variant de 562,22 $ à 931,43 $. Par exemple, le RRQ accorde 931,43 $ aux veufs de 45 à 64 ans et 562,22 $ aux survivants de moins de 45 ans sans enfants à charge.

Le fait que le RRQ soit plus généreux que le RPC pour les conjoints survivants a pour conséquence qu’une hausse de 25 % équivaut à un montant plus élevé pour le RRQ ; cela coûterait donc plus cher aux administrateurs du RRQ et, ultimement, aux cotisants de ce régime, d’après Daniel Laverdière : «Ce n’est pas impossible que le Québec dise : « On est déjà plus généreux [alors on va améliorer de moins de 25 %] ».»

Si les libéraux donnent suite à cette promesse, il serait encore plus pertinent pour un conjoint survivant de reporter à 70 ans le moment où il touche sa propre rente de retraite.

En effet, selon les règles actuelles du RRQ, un veuf peut recevoir, en plus de la rente de conjoint survivant, une rente de retraite. Il s’agit alors d’une rente combinée, qui n’est pas nécessairement égale à la somme des rentes individuelles. Il est possible que la rente de conjoint survivant soit réduite, voire perdue totalement si un survivant avait déjà droit à la rente de retraite maximale en raison de ses propres revenus gagnés au fil des ans.

Reporter à 70 ans le moment où l’on touche la rente de retraite permet alors de bonifier potentiellement la rente combinée. «Dans nos planifications, nous devrions alors insister davantage sur la pertinence de différer sa rente de retraite à 70 ans», souligne Daniel Laverdière. Il ajoute que, souvent, la rente de conjoint survivant «n’est pas suffisante pour prendre soin de la personne survivante» et que celle-ci comptera davantage sur le capital-décès d’une assurance vie pour ce faire.

Famille

Les libéraux veulent rendre non imposables les prestations de maternité et les prestations parentales.

Encore une fois, cette promesse risque d’être d’une moindre ampleur au Québec, en raison de la plus grande générosité du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP). Par exemple, l’assurance-emploi offre une couverture maximale annuelle d’environ 29 000 $ pour une femme qui donne naissance à un enfant par rapport à environ 46 000 $ dans le cas du RQAP.

«Est-ce que le gouvernement fédéral irait exempter 46 000 $ ou seulement 29 000 $ ? Est-ce que le Québec s’harmoniserait avec cette mesure ?» demande Daniel Laverdière. Une réponse à ces questions permettrait d’évaluer l’économie d’impôt que ferait un parent si cette promesse se concrétisait.

Par ailleurs, cette économie varierait aussi en fonction du taux marginal d’imposition payé par une mère sur ses autres revenus obtenus durant l’année où elle touche ses prestations de maternité et parentales, d’après Daniel Laverdière. En effet, une femme qui accouche le 1er janvier risquerait d’avoir peu d’autres revenus et, donc, de «profiter moins de cette exemption» par rapport à une femme qui accouche le 1er juillet et qui a d’autres revenus de janvier à la fin juin.

L’article Quatre promesses libérales analysées est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
D’autres engagements https://www.finance-investissement.com/edition-papier/planification-fiscale/dautres-engagements/ Fri, 01 Nov 2019 04:32:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=61982 PLANIFICATION FISCALE – Voici des promesses libérales intéressantes.

L’article D’autres engagements est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>
Aînés

Établir de nouvelles sanctions dans le Code criminel relatives à la maltraitance envers les aînés.

Institutions financières

Créer un nouveau poste de protecteur des consommateurs du Canada. «Le protecteur servira de point de contact unique et indépendant pour les personnes qui ont besoin d’aide avec des plaintes impliquant des banques, des sociétés de télécommunications ou des entreprises de transport. Il sera habilité à examiner les plaintes et à imposer les sanctions appropriées si elles sont fondées», lit-on dans le plan libéral.

Santé

Instaurer un régime d’assurance-médicaments universel national, de sorte que tous bénéficient de la couverture dont ils ont besoin en matière de médicaments, et ce, à un prix abordable. Cette promesse rejoint celle du NPD de créer une assurance-médicaments pour tous.

Parents et familles

Hausser de 15 % les prestations de l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) pour les enfants de moins d’un an. L’aide supplémentaire maximale sera de 1 000 $ pour ceux-ci.

Créer un Congé familial payé garanti pour les familles. «Ce programme veillera à ce que les parents qui ne sont pas admissibles aux congés payés de l’assurance-emploi (AE) – ou ceux qui ne reçoivent pas assez de soutien parce qu’ils sont entre deux emplois, gagnent peu ou n’ont pas travaillé un nombre suffisant d’heures – reçoivent un revenu garanti pendant la première année de vie de leur enfant. […] Nous veillerons également à ce que le Congé familial payé garanti soit efficacement intégré au régime québécois de prestations parentales, que la province continuera de gérer elle-même», lit-on dans la plateforme libérale.

Doubler le montant de la Prestation pour enfants handicapés. «Cette prestation mensuelle non imposable a pour but d’aider les enfants dont le handicap est important et intensifié par certains troubles tels que des troubles d’apprentissage et de la parole, des troubles psychologiques et le trouble du spectre de l’autisme», indique la plateforme libérale. Les familles ayant un enfant handicapé recevront plus de 2 800 $ d’aide supplémentaire, selon ce document.

Travailleurs

Instaurer une prestation d’assurance-carrière, versée à ceux qui ont travaillé pour le même employeur pendant au moins cinq ans de suite et qui se retrouvent sans emploi lorsque leur entreprise cesse ses activités. «Les gens commenceront à recevoir la prestation d’assurance-carrière lorsque leurs prestations d’assurance-emploi (AE) prennent fin. La nouvelle prestation fournira 20 % de plus de rémunération assurable au cours de la première année de mise à pied, et 10 % de plus au cours de la deuxième année. Les travailleurs pourront donc toucher un montant pouvant aller jusqu’à 15 900 $ sur deux ans. Contrairement aux autres prestations d’AE, la prestation d’assurance-carrière ne sera pas retenue si le bénéficiaire perçoit un autre revenu. Il s’agit d’une aide garantie qui assurera aux travailleurs une plus grande tranquillité d’esprit, leur donnera la possibilité de reprendre des études ou les aidera à payer leurs factures, le cas échéant.»

Prolonger les prestations de maladie de l’AE de 15 à 26 semaines.

Réduire les droits de scolarité pour les personnes sur le point d’obtenir leur diplôme en éducation de la petite enfance et accorder une aide additionnelle pour couvrir les frais des éducateurs de la petite enfance qui cherchent à suivre une formation supplémentaire.

Propriétaires d’habitation ou d’immeuble

Instaurer un nouvel incitatif à l’achat d’une première propriété. Cette mesure permettrait de toucher jusqu’à 10 % de remise sur le prix d’achat d’une première habitation.

Aider les propriétaires de maison et d’immeuble à payer leurs rénovations en leur accordant un prêt sans intérêt pouvant atteindre 40 000 $.

Aider les gens à acheter des maisons neuves certifiées zéro émission en leur donnant une subvention pouvant aller jusqu’à 5 000 $.

Les libéraux comptent freiner la spéculation immobilière en mettant en place «une taxe uniforme à l’échelle nationale sur les propriétés qui appartiennent à des non-résidents, non-Canadiens».

Entrepreneurs

Réduire de moitié l’impôt sur le revenu des entreprises pour celles qui mettent au point et fabriquent des technologies neutres en carbone. «Cela fera baisser le taux d’imposition des petites entreprises du secteur des technologies propres de 9 % à 4,5 %. Les grandes sociétés du même secteur verront, quant à elles, leur taux d’imposition passer de 15 % à 7,5 %», lit-on sur le site du Parti libéral du Canada.

Élaborer des mesures fiscales visant à faciliter le transfert intergénérationnel des exploitations agricoles, «afin qu’il soit plus facile pour les agriculteurs de transférer ou de vendre des fermes familiales à des membres de leur famille ou à d’autres personnes», selon la plateforme libérale.

Autres mesures

Établir une taxe de vente de 10 % sur les voitures de luxe, les bateaux et les avions privés d’une valeur de plus de 100 000 $.

Améliorer la déduction pour les habitants de régions éloignées de façon à accorder au moins 1 200 $ de frais de déplacement déductibles à tous ceux qui habitent une zone nordique. «Pour ceux qui habitent une zone intermédiaire, le montant passera à 600 $.»

L’article D’autres engagements est apparu en premier sur Finance et Investissement.

]]>