monnaie électronique – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 07 Jan 2021 13:41:44 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png monnaie électronique – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Où est Jack Ma, le fondateur d’Alibaba et Alipay ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ou-est-jack-ma-le-fondateur-dalibaba-et-alipay/ Thu, 07 Jan 2021 13:39:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77239 PLANÈTE FINANCE - L'homme d'affaires le plus connu de la Chine, le milliardaire du commerce électronique Jack Ma, a fait fortune en n'ayant pas froid aux yeux.

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L’ancien professeur d’anglais a fondé le groupe Alibaba en 1999, quand les internautes chinois se faisaient rares. Le service de paiements électroniques Alipay a suivi cinq ans plus tard, avant que les autorités ne donnent le feu vert à de tels services. Ces deux initiatives ont rapidement dominé leurs secteurs respectifs.

Mais le plus récent pari de Jack Ma s’est retourné contre lui: lors d’un discours prononcé le 24 octobre, il a reproché aux autorités réglementaires d’être trop timides et leur a demandé d’être plus innovantes. Les responsables ont réagi en bloquant l’entrée en bourse du groupe Ant, une plateforme financière électronique née d’Alipay. Le titre d’Alibaba a plongé, coûtant possiblement à Jack Ma son titre d’homme le plus riche du pays.

Depuis ce moment, le normalement très volubile Jack Ma est disparu de la scène publique, il a annulé une apparition à la télévision et il se fait très discret sur les réseaux sociaux. Les hypothèses se multiplient maintenant quant au sort de l’homme d’affaires chinois le plus connu de la planète, un symbole de son boom technologique.

« L’ère de Jack Ma est terminée, a récemment écrit le blogueur Yueyue Talks Technology. Il est trop tard pour lui dire au revoir. »

Des représentants d’Alibaba et d’Ant n’ont pas voulu expliquer pourquoi Jack Ma n’est plus vu en public.

Certains interprètent les problèmes de Jack Ma comme un coup de semonce du Parti communiste, qui souhaiterait démontrer que même les gens d’affaires les plus puissants ne sauraient défier le régime. Des experts rappellent toutefois que le gouvernement du président Xi Jinping sourcillait déjà face à la position de force d’Alibaba dans le commerce de détail. On craignait aussi qu’Ant ne contribue aux risques financiers qui représenteraient une menace importante à la croissance économique de la Chine.

Shaun Rein, un homme d’affaires de Shanghaï qui prétend rencontrer des dirigeants d’Alibaba et des gens proches de Jack Ma, dit qu’aucun d’entre eux ne rapporte de problèmes judiciaires pour le milliardaire.

« On lui a donné une fessée. Il a appris sa leçon, et c’est pour ça qu’il se tient tranquille depuis deux mois, a dit M. Rein, le fondateur du China Market Research Group. Certains de ses amis n’en reviennent pas qu’il ait pu être aussi stupide. »

L’homme de 56 ans a quitté la présidence du conseil d’administration d’Alibaba en 2019, mais il appartient toujours au Partenariat Alibaba, un groupe de 36 membres qui a le droit de nommer la majorité des membres du conseil d’administration. Il est l’un des principaux actionnaires de l’entreprise.

Certains des responsables qu’il a critiqués lors de son discours à Shanghaï étaient sur place pour l’entendre, tout comme le vice-président chinois Wang Qishan.

Jack Ma leur a reproché leur « mentalité de prêteur sur gages » dépassée et a affirmé qu’ils freinaient l’innovation, selon la presse chinoise. Il leur a demandé d’appuyer des approches non conventionnelles pour faciliter l’accès au financement des entrepreneurs et des jeunes.

« La course de demain sera une course d’innovation, pas une course de capacités en matière réglementaire », a-t-il déclaré, selon le quotidien hongkongais Apple Daily.

Cela entrait directement en conflit avec la campagne vigoureuse lancée par Pékin pour freiner une croissance de l’endettement qui suscite des craintes de crise financière et a incité des agences de notation à réduire la cote de Pékin pour les emprunts gouvernementaux.

Lors du même événement à Shanghaï, le vice-président Wang avait prévenu que les nouvelles technologies améliorent l’efficacité, mais « amplifient les risques financiers », selon le magazine d’affaires Caixin.

Le 3 novembre, les responsables ont bloqué l’entrée en bourse d’Ant. Cela aurait représenté le plus important premier appel public à l’épargne de 2020, avec une valeur de 37 milliards de dollars américains (G$ US).

Le PDG d’Alibaba a ensuite possiblement tenté de faire amende honorable en félicitant la décision des autorités. Mais Jack Ma n’a rien dit. Son dernier message sur le réseau social chinois Sina Weibo date du 17 octobre.

Le titre du groupe Alibaba est en déclin de 19 % à Hong Kong depuis octobre. La fortune de Jack Ma, qui avait touché un sommet de 60 G$ US, a fondu de 10 G$ US.

Alibaba, dont le siège social se trouve à Hangzhou, la ville natale de Jack Ma, au sud-ouest de Shanghaï, a été fondé pour permettre aux exportateurs chinois de rejoindre les détaillants occidentaux. La compagnie s’est ensuite diversifiée dans le commerce en ligne, le divertissement et d’autres secteurs.

Sa division financière, Yu’ebao, a vu le jour en 2013, attirant des millions de clients dans un marché contrôlé par des banques gouvernementales surtout intéressées à servir les industries publiques. En 2017, Yu’ebao était le plus gros fonds du marché monétaire de la planète avec des actifs de 170 G$ US; il rivalisait aussi avec les banques gouvernementales au chapitre des dépôts.

Le groupe Ant a été intimé de moderniser son modèle d’entreprise avant son entrée en Bourse.

La banque centrale chinoise a indiqué le 28 décembre avoir ordonné à Ant de se concentrer sur ses activités de paiement en ligne. Cela pourrait vouloir dire que la compagnie devra réduire ses ambitions et ses initiatives, ce qui pourrait atténuer l’intérêt des investisseurs.

Jack Ma et Alibaba ne sont pas les seuls à se retrouver dans la mire des autorités.

Des patrons d’Alibaba et de cinq autres géants technologiques, dont Tencent, le responsable du service de messagerie WeChat, et le détaillant en ligne JD.com, ont ainsi été prévenus de ne pas essayer d’étouffer la concurrence dans leurs secteurs, selon le gouvernement.

À Hong Kong, les négociateurs jasent de la disparition de Jack Ma des réseaux sociaux, mais ne croient pas qu’Alibaba ou Ant en feront les frais, selon Kenny Wen, de la société de placements Everbright Sun Hung Kai.

« Les plus récentes règles antimonopoles auront le plus grand impact sur le développement de ces compagnies, a-t-il dit. Jack Ma s’est déjà retiré de la gestion, et ça ne touche pas les activités de la compagnie. »

L’enquête antimonopole annoncée contre Alibaba en décembre cible une politique qui interdit à ses fournisseurs ou autres partenaires d’affaires de transiger avec quelqu’un d’autre.

Les investisseurs étrangers ont été ébranlés, mais les gens d’affaires chinois sont « très contents » de la situation, selon Shaun Rein.

« Plusieurs voyaient Alibaba et Tencent comme des monopoles qui étouffaient la concurrence », a-t-il dit.

La visibilité de Jack Ma est très inhabituelle dans un pays où on dit qu’« un homme craint la célébrité comme un cochon craint d’engraisser ». D’autres, comme le fondateur de Tencent Ma Huateng, qui n’est pas un parent de Jack Ma, évitent les journalistes et les apparitions publiques.

Les succès en affaires de Jack Ma lui auraient valu de puissants alliés politiques, mais ce n’est pas la première fois qu’Alibaba est plongé dans l’eau chaude par ses actions.

En 2015, celui qui était à ce moment le vice-président du conseil d’administration, Joe Tsai, a critiqué un rapport gouvernemental qui reprochait à Alibaba de tolérer la présence de biens contrefaits sur ses plateformes. Le gouvernement avait riposté en attaquant Alibaba dans la presse officielle et en publiant des plaintes au sujet de biens frauduleux ou de mauvaise qualité.

(Par Joe McDonald, The Associated Press)

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La fintech PingPong lancera sa monnaie numérique https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-fintech-pingpong-lancera-sa-monnaie-numerique/ Mon, 14 Dec 2020 13:09:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76869 PLANÈTE FINANCE – Elle a obtenu une licence pour cette dernière.

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La fintech PingPong vient d’obtenir une licence de monnaie électronique au Luxembourg, après avoir été agréée en tant qu’établissement de monnaie électronique (EME) par la Commission de Surveillance du Secteur Financier (CSSF).

La fintech, qui possède des bureaux à Hangzhou, Hong Kong, au Japon, mais aussi à New York et San Francisco, est devenue officiellement une licorne en mars dernier avec une valorisation de 1,5 milliard de dollars. Elle avait déposé sa demande de licence quelques mois avant cela, soit en décembre 2019.

Avec son autorisation en poche, PingPong compte notamment élargir son offre de service. Cette firme spécialisée dans les transactions transfrontalières transparentes est déjà présente dans 14 marchés différents et espère accéder à d’autres. Cette licence lui permettra également de fournir un portefeuille électronique sécurisé et d’accéder à une foule de nouveaux services.

« Nous sommes extrêmement fiers d’annoncer l’obtention d’une licence EME au Luxembourg, un centre mondialement reconnu du secteur fintech et un pionnier du marché de l’UE. En plus de renforcer nos services existants, qui sont capables de soutenir les clients sur divers marchés comme Amazon, eBay et Walmart, la licence nous donne la flexibilité d’étendre notre modèle d’affaires au-delà des plateformes de commerce électronique. De plus, elle témoigne de notre croissance mondiale et s’ajoute aux nombreuses licences que nous détenons dans le monde entier, jetant les bases pour l’établissement de bien d’autres portefeuilles électroniques », commente Ning Wang, cofondateur et directeur commercial de PingPong.

La monnaie numérique, un enjeu de taille

En parlant de monnaie numérique, difficile de ne pas penser au Libra, la monnaie créée par Facebook qui devait être lancée en 2020. Le projet a été freiné par l’accueil pour le moins réservé des régulateurs. Pour cette raison, Facebook annonçait en août 2019 qu’il était possible que le lancement de sa monnaie soit repoussé voire même annulé.

Plus récemment, le Financial Times annonçait que Libra devrait sortir en janvier. Toutefois, certains changements ont été apportés au projet et Libra devrait s’apparenter davantage à un stablecoin, soit une monnaie virtuelle moins volatile que le bitcoin, par exemple. Sa valeur sera soutenue par le dollar américain, apprend-on.

Après Facebook, c’était au tour des banques centrales de parler de monnaie numérique. Ces dernières annonçaient en février vouloir lancer leur propre monnaie pour se préparer à l’éventualité où les cryptomonnaies détrôneraient l’argent liquide.

Timothy Lane, un sous-gouverneur de la banque centrale du Canada (BdC), affirmait qu’en lançant leur propre monnaie numérique, la BdC éviterait la domination par une monnaie lancée par une grande entreprise qui pourrait menacer la vie privée des citoyens tout en portant atteinte à la « souveraineté monétaire du Canada ».

Toutefois, un tel projet ne se fait pas en un jour et pendant que les banques tardent à s’adapter au numérique, les services de paiement transfrontaliers mobiles, comme ce que propose PingPong, ont vu leur popularité exploser au cours des dernières années.

L’Europe a ainsi enregistré une croissance de plus de 500 % selon Silicon Canals. Les fintechs comme PingPong en ont profité pour s’implanter sur différents marchés et leurs ventes pourraient atteindre une valeur record de 3,914 billions de dollars cette année, selon les chiffres de emarketer.

« Avec le dynamisme que lui insuffle la pandémie, le commerce électronique devient une force dominante dans le secteur de la vente au détail et un catalyseur de la mondialisation. Cette licence EME nous permettra de diversifier notre offre et de fournir un soutien aux clients qui diffère de celui du système bancaire traditionnel. En ce faisant, elle consolide notre capacité de calibre mondiale en paiements transfrontaliers et nous positionne en tant que banque de l’avenir du commerce électronique », conclut Ning Wang.

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