ISR – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 02 Feb 2021 21:29:47 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ISR – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les rendements positifs de l’ESG attirent l’attention https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-rendements-positifs-de-lesg-attirent-lattention/ Tue, 02 Feb 2021 21:29:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77707 Et renforcent leur popularité.

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De plus en plus d’investisseurs canadiens laissent parler leur conscience dans leurs placements et découvrent que leurs convictions peuvent aussi livrer des rendements respectables.

Mais si les options d’investissement socialement responsable (ISR) ou d’investissement en fonction de critères environnementaux, sociaux ou de gouvernance (ESG) se multiplient, il en va de même pour les difficultés à dénicher le bon investissement, celui qui offre également une croissance permettant d’atteindre ses objectifs financiers personnels.

« Pour un investisseur, c’est une époque merveilleuse pour contribuer au changement qu’on aimerait voir dans le monde avec son argent », a observé Rajan Bansi, directeur général de RBC Investi-Clic, le service de gestion de placements en ligne de la Banque Royale.

Selon Rajan Bansi, les portefeuilles ESG d’Investi-Clic ont offert une performance supérieure d’environ 100 points de base à celle de ses portefeuilles standard au cours des deux dernières années, et devraient faire tout aussi bien sur un cycle de marché de cinq à sept ans.

« Quand vous regardez l’investissement ESG, maintenant plus que jamais, il est important pour les Canadiens que leurs investissements reflètent leurs valeurs personnelles », a reconnu Joe Reid, vice-président de la gestion de patrimoine et de l’investissement d’impact pour la Vancouver City Savings Credit Union (Vancity).

Le fonds d’actions mondiales ISR de Vancity a surclassé l’indice mondial MSCI, une mesure du rendement des actions mondiales, de plus de 20 % l’an dernier, a souligné Joe Reid. En outre, son fonds d’actions canadiennes ISR a surpassé l’indice composé de la Bourse de Toronto de plus de 10 %.

Un type de fonds en croissance

La valeur totale des actifs sous gestion dans les fonds d’investissement responsable canadiens a bondi à 3200 milliards $ en 2019, un gain de 48 % sur deux ans, selon un rapport sur les tendances de l’Association pour l’investissement responsable, publié en novembre.

Le rapport a révélé que ces fonds représentaient environ 62 % de l’industrie canadienne de l’investissement, contre 51 % deux ans plus tôt. Il a dénombré pas moins de sept catégories ou types de fonds différents dans son enquête.

Willis Langford, de Langford Financial, un conseiller en revenu de retraite à Calgary, entend bien parler de l’engouement pour les fonds ESG, mais plusieurs clients n’ont pas encore demandé de passer à l’investissement responsable.

Lorsqu’ils le feront, il a l’intention de s’appuyer sur des agences de notation indépendantes tierces pour déterminer quels fonds ont les meilleurs dossiers ESG ou ISR et rapportent de l’argent.

« On investit pour faire de l’argent de manière responsable, mais il faut que les deux éléments soient là », a-t-il insisté.

Chez RBC Investi-Clic, le fonds ESG est composé d’investissements dans des entreprises en fonction de leur score dans 37 secteurs de risque, a expliqué Rajan Bansi.

Le fonds n’investira pas dans les entreprises impliquées dans les armes à feu civiles, les armes conventionnelles, le tabac ou les « graves controverses », mais il évaluera le reste et investira plus lourdement dans ceux qui obtiennent les scores les plus élevés.

« Je considère l’ESG comme une approche de gestion des risques », a-t-il affirmé, soulignant que les « mauvais acteurs » ont tendance à avoir des coûts commerciaux plus élevés que les entreprises responsables, et qu’ils sont ainsi sous-représentés dans le fonds ESG.

La banque envisage d’élargir ses offres pour donner aux clients plus de choix en termes de nuances d’investissement responsable, a-t-il ajouté.

Certaines industries rayées

Vancity, qui s’est récemment fixé comme objectif d’atteindre des émissions de carbone nettes nulles de l’ensemble de son portefeuille de prêts d’ici 2040, a rayé six industries interdites de ses investissements ISR: les combustibles fossiles, la pornographie, les paris, les armes militaires, l’énergie nucléaire et le tabac.

Elle s’implique également auprès des entreprises qu’elle soutient en les exhortant à apporter les changements nécessaires, a déclaré Joe Reid, ajoutant que les investisseurs devaient se méfier de l’« écoblanchiment », qui survient lorsque les entreprises tentent de déguiser ou de cacher leurs mauvaises habitudes sous des mesures ou des allégations sans grand impact.

Rajan Bansi et Joe Reid ont tous deux déclaré qu’il était important de consulter des conseillers financiers et des experts fiscaux lors de modifications importantes d’un portefeuille de placements existant.

Il y a moins d’implications fiscales lors du transfert de placements dans un fonds enregistré comme un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) ou un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), mais la vente d’un placement non enregistré peut entraîner des gains et des pertes en capital qui peuvent avoir une incidence sur la facture fiscale et doit être faite avec prudence, peut-être même sur plusieurs années, ont-ils fait valoir.

Dans le passé, a indiqué Joe Reid, l’investissement responsable était considéré comme un moyen coûteux et risqué de gérer son avenir financier, sujet à de faibles rendements.

« En réalité, investir de manière responsable ne signifie plus cela. De nos jours, investir de manière responsable est simplement une bonne affaire. »

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Le moment est venu pour les FNB ESG https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/le-moment-est-venu-pour-les-fnb-esg/ Tue, 01 Dec 2020 20:30:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76759 FOCUS FNB - Le conseillère Mary Hagerman explique pourquoi elle parle aux clients de l'investissement responsable (IR) actuellement.

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J’ai longtemps soutenu que l’investissement éthique prendrait son envol après la prochaine récession –et nous nous approchons de ce point.

Pendant la récession financière de 2008-2009, les investisseurs ont vu la valeur de leurs portefeuilles diminuer sur une période de 18 mois. La priorité des conseillers consistait à limiter les pertes et à empêcher les clients de vendre au mauvais moment. Ce n’était pas le moment de leur suggérer d’intégrer davantage d’investissements éthiques dans leur portefeuille.

Comme je l’ai dit lors d’un panel à la conférence virtuelle Inside ETFs Canada en novembre, beaucoup de choses ont changé depuis lors. on a assister à une prolifération de produits ESG dans le secteur des fonds communs de placement (FCP) et des fonds négociés en Bourse (FNB). Les statistiques du secteur remettent désormais en question l’idée que les investisseurs doivent sacrifier la performance pour investir dans ce type de produits. Or, ce qui est encore plus important, c’est la préoccupation croissante que quelque chose doit être fait pour sauver l’environnement et pour tenir compte des injustices sociales généralisées.

Le marché haussier historique qui a pris fin en mars 2020 s’est arrêté à cause d’un virus, et non à cause de la cupidité des investisseurs, de la hausse des taux d’intérêt ou d’une bulle économique. Les inégalités sociales ont pris le devant de la scène avec cette récession. Rien que cette année, on a assisté à des incendies massifs, des ouragans et des manifestations pour les droits des minorités et les questions relatives aux femmes.

Par conséquent, il est temps de parler des possibilités qui existent en matière d’investissements prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Les conseillers qui n’en profitent pas risquent de perdre l’accès à la deuxième génération de clients : les enfants de vos clients, qui chercheront de plus en plus à avoir un plus grand sentiment de contrôle sur l’avenir dont ils hériteront grâce aux investissements qu’ils feront.

Et ces enfants auront probablement les fonds nécessaires pour avoir un impact significatif. Des données provenant de la firme MSCI sur les investisseurs indiquent qu’il y aura un transfert de richesse de 30 000 milliards de dollars des baby-boomers vers 90 millions des milléniaux – dont les plus âgés ont eu 40 ans – au cours des prochaines décennies. En outre, 67 % des milléniaux estiment que les investissements « sont un moyen d’exprimer une valeur sociale, politique et environnementale » (par rapport à 36 % des baby-boomers).

Il n’y a pas de plus grand compliment qu’un client vous demandant d’aider ses enfants dans leurs investissements. En aidant leurs enfants, vous renforcerez également votre relation avec vos clients et améliorerez votre compréhension de leur situation financière. Je veux avoir des conversations sur l’argent avec toute la famille et être là pour aider au transfert de richesse dans le temps.

Attendre que la jeune génération nous parle d’ESG est une occasion ratée. Les conseillers doivent être proactifs et disposer du vocabulaire et des outils d’investissement nécessaires pour mener la conversation sur les questions ESG.

Il n’est pas nécessaire d’être trop technique, mais il est important de connaître les grandes distinctions au sein du monde de l’investissement éthique. L’ESG et l’investissement socialement responsable (ISR) ont été utilisés de manière presque interchangeable pour désigner l’investissement éthique. J’ai utilisé les deux au fil des ans, mais à mesure que l’offre de produits de FNB s’élargit, je préfère travailler avec des investissements qui ont des filtres ESG pour constituer mes portefeuilles, par opposition aux produits ISR qui excluent certaines entreprises ou certains secteurs.

Dans ma pratique, les clients ne sont pas surpris lorsque j’évoque mon intérêt pour l’utilisation des produits ESG. Je les ai préparés à cette conversation au fil du temps avec mes articles et mes lettres d’information aux clients.

Parfois, la réponse est immédiate : « Ça m’intéresse ». D’autres fois, les clients plus âgés s’en remettent à leurs jeunes enfants comme clients potentiels. Parfois, il y a peu ou pas de réponse du client et je prends cela comme un signe que l’on en a assez dit. Les vraies conversations commenceront dans un monde post-pandémique, où les réunions pourront se tenir en personne, dans un environnement détendu.

En tant que gestionnaire de portefeuille discrétionnaire, j’ai commencé à intégrer les facteurs ESG dans mes portefeuilles il y a quelques années avec un FNB des marchés émergents qui comportait des filtres ESG. J’ai maintenant élargi mon offre pour inclure des portefeuilles qui sont 100 % ESG.

Ces portefeuilles sont construits avec la même structure globale et la même répartition des actifs que mes portefeuilles réguliers basés sur les FNB, comme je l’ai expliqué dans mes précédentes chroniques. En fonction du profil de risque du client, je conserve la même large pondération géographique. Je préfère utiliser des FNB avec des filtres ESG qui n’excluent pas les entreprises ou les secteurs, mais se concentrent plutôt sur une sélection de titres des leaders de leur catégorie en matière d’ESG afin de composer les positions principales du portefeuille. Les positions satellites du portefeuille peuvent être plus thématiques et avoir une méthodologie de construction d’indice différente, comme l’investissement d’impact ou l’ISR.

Quelle que soit la méthodologie utilisée pour construire un portefeuille, il est important d’être convaincu de l’approche. Les clients qui veulent faire une différence en investissant de manière éthique se tournent vers leur conseiller pour obtenir les meilleurs conseils possibles. Notre relation de confiance ouvre la porte à ces discussions et nous met aux commandes lorsqu’il s’agit du choix des produits.

Mary Hagerman est conseillère en placement chez Raymond James Ltd. Le point de vue et les opinions contenus dans l’article sont ceux de l’auteur. Raymond James Ltd est membre du Fonds canadien de protection des épargnants.

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L’audace, c’est payant! https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/laudace-cest-payant/ Tue, 01 Dec 2020 13:24:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76675 FI RELÈVE – Cette phrase illustre certainement le parcours d’Alexandra Tanguay, gestionnaire de portefeuille adjointe chez RGP Investissements.

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En charge du portefeuille GreenWise chez RGP Investissements, Alexandra Tanguay remercie son audace pour être arrivée à sa position actuelle.

D’ailleurs, si Alexandra Tanguay évolue aujourd’hui dans le secteur de la finance, ce n’était pas ce qu’elle envisageait à la base. Originaire du Lac-Saint-Jean, elle a emménagé à Québec à 16 ans pour compléter une technique juridique. Mais rapidement, elle réalise que le droit n’est pas pour elle.

« J’ai toujours eu une quête de sens dans ma vie. Le droit c’est un très beau domaine, mais je ne voyais pas comment je pouvais améliorer les choses et contribuer à changer le métier », explique-t-elle en entrevue avec Finance et investissement.

Une fois son diplôme en poche, elle choisit donc de faire un baccalauréat en administration. C’est pendant ces études qu’elle découvre la finance et c’est un coup de cœur. Elle attend toutefois sa maîtrise pour vraiment faire le pas.

À cette époque, Alexandra Tanguay travaillait à temps plein au sein d’une firme torontoise en management et gestion d’événements. « En parallèle de mes études, je gérais le territoire de Québec, puis la province, à travers quelque chose qui était vraiment à l’opposé de ce que j’étudiais », raconte-t-elle.

Pendant sa maîtrise, elle finit par prendre la relève de sa patronne, en arrêt de travail pour surmenage. « J’ai vu ce que pouvait être le poste que je serais appelée à occuper dans les prochaines années et j’ai réalisé que ce n’était pas pour moi. Alors sur un coup de tête, j’ai postulé sur un emploi en gestion de portefeuille », se souvient-elle.

Ce n’est que trois mois plus tard, alors qu’elle fait l’examen de CFA, que la firme la contacte. « Je ne me souvenais même plus avoir postulé cet emploi », se rappelle-t-elle. Elle rencontre alors son futur patron et mentor : Christian Richard, chef des investissements à RGP Investissements.

Ça a été un « match parfait », raconte Alexandra Tanguay. Au point de quitter son employeur des sept dernières années pour se lancer dans la gestion de portefeuille.

« J’analyse généralement toutes les décisions que je prends. Je suis très rationnelle, mais ça, ça a été un total coup de tête spontané, et je ne le regrette pas. J’adore l’employeur pour qui je travaille », affirme-t-elle.

Une réponse à sa quête de sens

En amorçant ce nouveau défi, Alexandra Tanguay sent encore que sa quête de sens n’est pas achevée. « Je me disais, oui, tu aides les gens avec leur épargne et leur retraite, mais ce n’était pas suffisant. J’avais un inconfort, je me cherchais. J’aimais ce que je faisais, mais il me manquait encore la petite étincelle », se remémore-t-elle.

Elle trouve finalement une première réponse à sa quête de sens avec l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ). Approchée lors d’un événement, elle décide d’embarquer.

« J’ai vraiment réalisé qu’il y avait un besoin pour les femmes en finance, particulièrement en finance de marché. Même si dans mon organisation on me soutient beaucoup, reste qu’il y a des biais qui se créent sans que les gens ne s’en rendent compte », explique-t-elle.

Ainsi, lorsque nos collègues masculins vont au golf pour le réseautage, ceux-ci n’ont pas le réflexe de nous inviter, illustre-t-elle. Du côté des dîners d’affaires à deux, ses dirigeants ne sont pas à l’aise de l’inviter, alors qu’ils le sont avec ses collègues masculins.

La deuxième pièce du puzzle dans sa quête de sens a été l’investissement responsable (IR). En raison de la pandémie, RGP Investissements a décidé de devancer un projet futur, la création des portefeuilles GreenWise. Alexandra Tanguay a été nommée gestionnaire de ce projet.

LIRE AUSSI : RGP Investissements repense les portefeuilles ESG

« Maintenant, je pense que ma quête est accomplie. J’ai vraiment trouvé une raison de me lever le matin et j’ai la conviction de contribuer, à chaque jour, à améliorer la société dans laquelle je vis et ce, à différents niveaux », témoigne-t-elle.

Un espoir dans l’ESG

Si Alexandra Tanguay a toujours été intéressée par l’IR et les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), au point d’en faire son sujet de maîtrise, elle ne voyait pas comment s’y plonger rapidement, à moins de changer d’employeur.

Le chef des investissements de RGP Investissements est toutefois arrivé avec l’idée des portefeuilles GreenWise et a laissé Alexandra Tanguay en coordonner le marketing. « Ça allait du site web, du pitch de produit, de la cohérence avec la firme aussi. C’est là que j’ai vraiment embarqué », explique-t-elle.

Côté marketing, elle a choisi de travailler pour rendre l’IR accessible à tout le monde. « L’enjeu avec l’IR c’est que ce n’est pas concret pour les gens », affirme-t-elle. RGP Investissements a donc décidé de travailler cet aspect en préparant des vidéos explicatives sur l’IR plutôt que des vidéos vendant les portefeuilles Greenwise, en plus de proposer de planter des arbres pour chaque tranche de 20 000 $ d’investissement, une idée à laquelle ses collègues ont tout de suite adhéré.

« Les gens qui étaient fermés au concept de l’IR s’y intéressent désormais un peu plus. Je pense que ça a vraiment permis d’ouvrir une porte. J’aime dire qu’on a rendu l’ESG sexy! », s’enthousiasme-t-elle.

Alexandra Tanguay espère aussi que la simplicité de son discours réussira à atteindre la clientèle plus âgée. « Souvent, ce n’est pas la clientèle intéressée par la finance, donc on s’est dit qu’il fallait aller les chercher autrement », partage-t-elle.

Son discours ne s’adresse d’ailleurs pas seulement aux clients. Elle a également choisi d’interpeler les conseillers qui peinent souvent à parler de ce sujet avec leurs clients. Une division de RGP Investissements est déjà dédiée à soutenir les conseillers afin d’optimiser leurs services. Elle et son équipe y ont donc intégré un « kit d’outils » pour aider les conseillers à parler d’IR facilement à leurs clients.

Mesdames faites preuve d’audace

C’est au final le message qu’aimerait faire passer Alexandra Tanguay. « Avant, je choisissais mes combats, j’hésitais à partager mes idées parce que j’avais peur, surtout lorsque je suis arrivée en finances, parce qu’il s’agit souvent d’un milieu très conservateur avec des idées préconçues. Mais ma vie a bougé tellement rapidement que depuis 2-3 ans j’essaie d’avoir de l’audace. Maintenant, je dis ce que je pense », déclare-t-elle.

Selon elle, il est temps pour les femmes de sortir de leur zone de confort. « Être audacieuse et authentique, en finance, je pense que ça a particulièrement sa place », avance-t-elle. Selon la gestionnaire, c’est justement son côté coloré qui lui a permis de se démarquer chez RGP Investissements.

Les femmes sont un sujet qui intéresse particulièrement Alexandra Tanguay, pas juste parce qu’elle s’implique au sein de l’AFFQ, mais parce qu’elle est convaincue qu’une partie du changement qui va mener à la démocratisation des valeurs ESG viendra d’elles.

« Des études mettent de l’avant que la femme, par son instinct maternel et son instinct protecteur, a une sensibilité à la vie et à l’évolution, à l’avenir de sa progéniture. On voit vraiment une adhésion plus marquée des femmes entrepreneures [dans tout ce qui est ESG] », note-t-elle.

Une récente étude de CFA Institute la réjouit, car cette dernière montre que, dans la dernière année, trois startups sur quatre ont été lancées par des femmes.

« « Ce qu’il manquait dans le puzzle, c’était des femmes entrepreneures, car en finance durable, l’idée consiste à sélectionner des entreprises avec de meilleures pratiques, mais si les entreprises n’ont pas la volonté d’améliorer leurs pratiques, on n’est pas plus avancées », souligne-t-elle.

Si les femmes entrepreneures sont maintenant de la partie, il ne manque plus qu’une chose selon Alexandra Tanguay : que l’IR devienne une norme. Selon elle, cette étape « fondamentale » permettra de multiplier les données quantifiables et la standardisation.

« Avant, je croyais en la divulgation sur une base volontaire, mais je pense qu’on n’est plus rendu là. Tant que les gouvernements et les entités influentes ne rendront pas obligatoire la divulgation des ESG, on va encore avancer à tâtons. »

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L’investissement socialement responsable couplé à la vente à découvert peuvent créer un impact positif https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/linvestissement-socialement-responsable-couple-a-la-vente-a-decouvert-peuvent-creer-un-impact-positif/ Fri, 27 Nov 2020 13:32:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=76513 ZONE EXPERTS - En pleine croissance, l'investissement responsable est caractérisé par ses origines dans le monde de l'investissement éthique à l’achat uniquement, bien que cela change à mesure que les gestionnaires de fonds non traditionnels et les investisseurs mettent de plus en plus en œuvre leurs stratégies.

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On pense encore souvent à tort que l’investissement responsable désigne un type spécifique d’investissement de capital d’achat et de détention à long terme et à fort engagement. Bien qu’une telle approche puisse avoir un sens dans le monde indexé de l’achat uniquement, dans lequel la rotation des portefeuilles est faible et les gestionnaires d’investissement (« gestionnaires ») n’ont guère le choix en ce qui concerne les actifs qu’ils détiennent, elle est mal adaptée aux autres segments du secteur de la gestion de placements.

Cette vision a compliqué l’adoption de l’investissement responsable dans le secteur de la gestion des investissements non traditionnels. À la base, l’investissement responsable se réfère simplement à l’intégration formelle de facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans la décision de placement. Cette intégration peut prendre de nombreuses formes et se faire pour de nombreuses raisons. Si elle peut bien sûr être motivée par des préoccupations éthiques, elle est aussi souvent motivée par la volonté d’atténuer les risques d’investissement indésirables, de générer des rendements d’investissement supérieurs, ou même de réorienter le flux de capitaux vers certaines industries et de créer ainsi un impact sur l’économie au sens large.

Si un gestionnaire pratiquant l’investissement responsable peut choisir d’atteindre ces objectifs par un financement et un engagement à long terme, il existe d’autres approches possibles. L’investissement responsable n’exige pas obligatoirement une longue période de détention.

La confusion autour de cette question a conduit certains à se demander si la vente à découvert est compatible avec l’investissement responsable. En effet, la vente à découvert diffère des stratégies traditionnelles d’achat et de détention. L’expression « vente à découvert » désigne la prise d’une position à découvert sur un instrument financier, que ce soit par la vente à découvert physique ou par l’obtention d’une exposition synthétique à découvert par le biais de produits dérivés ou d’autres instruments financiers.

Toutefois, si nous revenons sur certaines des raisons pour lesquelles les gestionnaires pratiquent l’investissement responsable, l’utilité de la vente à découvert devient évidente. Celle-ci peut être un excellent outil pour atteindre deux objectifs communs de l’investissement responsable actuel : atténuer les risques ESG indésirables et, pris globalement, créer un impact économique en influençant la nature des flux de capitaux par l’investissement « actif ». En effet, le réseau Principles for Responsible Investment a récemment reconnu l’utilité potentielle de la vente à découvert lors de la mise en œuvre de stratégies d’investissement responsable (référence : Principles for Responsible Investment, « Technical guide: ESG incorporation in hedge funds », mai 2020).

Les effets potentiels de la vente à découvert vont au-delà du simple gestionnaire. Ainsi, dans le cas des risques liés au carbone, il y a des raisons de penser que le recours à la vente à découvert pourrait contribuer à réduire les risques globaux liés au carbone sur les marchés plus internationaux. Au niveau des entreprises, la vente à découvert pourrait permettre à un gestionnaire de se couvrir contre les risques liés au carbone dans ses portefeuilles. Quant au marché, si elle est pratiquée par un nombre suffisant d’acteurs, la vente à découvert pourrait augmenter le coût du capital pour l’émetteur ciblé, ce qui l’inciterait à se protéger contre les risques liés au carbone en faisant évoluer son modèle économique vers un modèle moins consommateur de carbone.

Toutes choses étant égales par ailleurs, si la vente à découvert se produit à une échelle suffisante, elle peut augmenter le coût du capital pour l’émetteur du titre visé. Si le fait de prendre une position longue sur un actif – réduisant le coût du capital de l’émetteur – peut collectivement créer un impact ESG « négatif », il est logique que le fait de prendre une position courte sur le même actif – et donc d’augmenter le coût du capital de l’émetteur – puisse collectivement créer un impact ESG positif.

En prenant des positions courtes dans l’entreprise, les investisseurs pourraient collectivement augmenter le coût du capital et avoir un impact négatif sur la valeur des intérêts de la direction dans le cadre du plan d’incitation des cadres de l’entreprise, encourageant ainsi l’entreprise et sa direction à modifier leurs pratiques. Cela pourrait générer un impact ESG positif, car l’entreprise pourrait passer aux énergies propres et ainsi réduire les émissions globales de carbone sur le marché. Mais surtout, ces impacts peuvent souvent être l’effet secondaire positif de décisions d’investissement prises pour d’autres raisons. Ainsi, un gestionnaire peut choisir de vendre une entreprise à découvert afin de se couvrir contre les risques liés au carbone dans son portefeuille ; ce faisant, il peut contribuer à créer un impact ESG positif.

Ce processus serait encore plus marqué dans le cas des campagnes publiques de vente à découvert. Cette approche d’investissement cherche à générer des rendements à partir de recherches et de résultats concluants, qui peuvent ne pas être évalués correctement par le marché. Cette forme de vente à découvert est très exigeante en ressources et les gestionnaires qui la pratiquent découvrent souvent des informations qui étaient soit inconnues, soit négligées par les marchés en général. En effet, des campagnes publiques de vente à découvert ont déjà été provoquées par des préoccupations ESG telles que la gouvernance douteuse d’un émetteur, de mauvaises pratiques de sécurité des employés, des problèmes environnementaux et même des allégations de violation des droits de la personne.

Dans le cas des risques liés au carbone, il est facile d’imaginer un scénario dans lequel un gestionnaire pratiquant la vente à découvert active se rend compte que les émissions de carbone d’un émetteur ont été sous-estimées, et publie ses conclusions. Ces informations aideraient les autres acteurs du marché à se protéger contre les risques liés au carbone de cet émetteur. Bien entendu, cela augmenterait également le coût du capital de cet émetteur, ce qui l’inciterait fortement à limiter ses émissions de carbone (et à les déclarer de façon précise).

Alors que le financement durable et l’accent mis sur les questions ESG continuent de croître de manière générale, ils se poursuivront également dans le domaine des fonds d’investissement non traditionnel, notamment parce que les investisseurs et les gestionnaires travaillent ensemble pour avoir un impact positif sur le monde.

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L’ESG dans la peau https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/lesg-dans-la-peau/ Tue, 08 Sep 2020 10:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=67695 FI RELÈVE - Pour Lyne Larochelle la finance responsable s’est présentée comme une évidence.

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Lyne Larochelle est l’une des pionnières de la finance responsable au Québec. Membre de l’Association pour l’Investissement responsable (AIR) depuis près de dix ans, elle a notamment aidé à développer la formation pour être dit « spécialiste en ESG » (environnement, social et gouvernance) en français.

« On m’a demandé de revoir la version en français. J’ai fait un peu d’édition, puis je l’ai tout de suite complétée pour tester les réponses. Je suis donc certainement la première francophone à l’avoir réussie », raconte la représentante en épargne collective et conseillère en sécurité financière chez Investia.

Pourtant, la profession de conseillère n’est pas la première carrière de Lyne Larochelle. Celle-ci a travaillé près de 13 ans en Afrique (au Burkina Faso, au Sénégal et au Bénin) auprès d’organisations de défense des droits de la personne, de conservation de la nature et de santé publique. Elle a notamment été responsable d’un programme côtier et marin du World Wildlife Fund (WWF).

Lorsque son père l’a convaincue de prendre sa relève et qu’elle a obtenu son permis en fonds communs de placement, cela lui a semblé instinctif de demander autour d’elle s’il existait des fonds responsables.

« L’investissement responsable (IR) repose vraiment sur une conviction. Je veux avoir un impact et je suis soucieuse de la durabilité: jeter moins, réduire les pertes, les droits de la personne… »

Il lui a tout de suite semblé logique que ses convictions devaient se refléter dans son travail. Les portefeuilles de son père étaient déjà composés, mais « chaque représentant se faisait systématiquement poser la question s’il avait quelque chose dans sa valise qui était socialement responsable ».

« À l’époque j’étais vue comme un peu casse-pied », s’amuse-t-elle.

À ce moment, un représentant s’est démarqué : Industrielle Alliance, dont la compagnie Investia abritait les fonds iA Clarington.

« Comme ces produits ont une gamme de fonds socialement responsable, ça m’a intéressée de les regarder plus à fond. J’avoue que, maintenant, la plupart de mes portefeuilles ont des fonds socialement responsables de chez iA Clarington, car ils sont très bien gérés. Ils ont aussi rapidement pris la décision de défossiliser leurs fonds. »

Une clientèle qui lui ressemble

Lyne Larochelle a repris évidemment la clientèle de son père. Venant de Lévis, son père comptait beaucoup d’agriculteurs et de producteurs laitiers parmi ses clients.

« Faire allier des considérations climatiques ou de droit de la personne, ça a une résonnance pour ces gens-là », affirme la conseillère.

« Pas d’emblée, concède-t-elle, car ils ont aussi un côté très conservateur, mais la fibre environnementale est là. »

Ces professionnels sont directement affectés par les changements climatiques. Par exemple, la sécheresse de cet été a eu un effet néfaste sur la nourriture pour le bétail. Selon elle, il n’y avait donc qu’un pas pour les amener à avoir des considérations pour l’environnement dans leurs investissements.

« Maintenant, ma clientèle ressemble de plus en plus à mes convictions, s’amuse la conseillère. De plus, dès qu’un professionnel a des convictions et qu’il ne trouve pas une oreille attentive de la part de son conseiller, je peux présenter mes services. »

Effectivement, avec les années, la clientèle de Lyne Larochelle s’est diversifiée. Elle compte maintenant notamment des ingénieurs et des professionnels de la santé. Mais ils ont tous un point commun : ils ont tous des convictions liées à leur profession et veulent que celles-ci se reflètent dans leurs placements. Comme l’IR n’est pas encore très répandu, lorsqu’ils cherchent quelqu’un pour les représenter, ils tombent souvent sur elle.

D’ailleurs, parmi ses nouveaux actifs, une grande majorité, presque 90 % selon ses calculs, s’en vont en IR et elle s’efforce toujours à faire transiter les autres. Elle sait toutefois que sa transition ne pourra jamais atteindre 100 %, car certains clients à valeur élevée ont des fonds qui sont investis depuis longtemps dans des placements non enregistrés qui seraient difficiles à déplacer sans entraîner de lourdes conséquences fiscales, ce qu’elle refuse d’infliger à ses clients.

Une évidence

Lyne Larochelle est convaincue que très rapidement l’IR deviendra une évidence. En réduisant les risques, comme les risques ESG, on pratique une finance, selon elle, plus durable et moins soumise aux soubresauts du marché. Une réalité que la pandémie a d’ailleurs mise de l’avant.

« Les fonds, qui n’avaient pas fait ce passage-là, vont moins bien se relever », appuie-t-elle.

« Je suis passée de marginale à originale et je m’en viens presque géniale, blague-t-elle en expliquant que selon elle, dans l’IR, il y a un côté visionnaire.

Certains gestionnaires semblent d’ailleurs l’avoir compris. David Fingold par exemple, n’emploie pas l’étiquette ESG, par contre il évite les matériaux et l’énergie. « Ça se reflète dans ses performances, c’est pour ça que je considère Dynamique lorsque j’ai un client avec un gros portefeuille », assure Lyne Larochelle.

Pour l’instant la majorité des actifs qu’elle gère sont investis dans des portefeuilles d’iA Clarington où le gestionnaire choisit des fonds qui ne contiennent pas d’énergies fossiles –  puisqu’iA a fait sa sortie de ce type d’énergies – et qui peuvent être des actions ou obligations vertes.

Quand l’actif du client est plus important, elle « assaisonne » ces portefeuilles avec des fonds particuliers, comme le fonds d’actions mondiales Leader en environnement NEI, un fonds qu’elle affectionne. Il affiche un rendement composé de 7,1 % depuis sa création en janvier 2016 (série F) et son ratio des frais de gestion (RFG) est de 1,44 %.

« On sait que c’est un fonds d’avenir, car il cherche les opportunités créées par la raréfaction de l’eau, par l’énergie renouvelable, la prolifération des déchets… », explique-t-elle.

En matière de produits, elle aime faire cohabiter des fonds qui pratiquent l’exclusion et d’autres qui cherchent à modifier les façons de faire des entreprises. « Souvent, le discours actionnarial vient avec, donc on n’a pas à se priver de l’un ou l’autre », souligne-t-elle.

Lyne Larochelle cherche également à donner la chance aux nouveaux fonds. Elle a ainsi adopté un fonds qui ne performe pas encore très bien, mais qui est vraiment tourné vers l’énergie renouvelable, le Fonds d’actions mondiales de l’environnement Mackenzie. Elle le propose seulement à ses clients qui ont de fortes convictions et qui peuvent allouer une partie de leurs actifs à ce fonds sans que cela n’ait d’impact sur leur plan.

« Quand je le présente, je dis à mon client “c’est parce que tu as des convictions et parce que tu es capable d’accepter d’avoir de moins bons rendements. Tu es en train d’acheter un fonds qui aujourd’hui ne semble pas avoir de valeur, mais qui va probablement éblouir plus tardˮ », rapporte-t-elle.

Selon elle, c’est la touche « avenir ».

Finalement, elle estime que les clients devraient inciter leur conseiller à prendre conscience, à s’informer et à écouter leurs convictions.

« Mon slogan c’est: “ Décidez de votre prospérité ˮ. Aujourd’hui, parler de retraite avec les jeunes c’est trop loin, mais on parle de liberté financière et là-dedans tu as la liberté de choisir comment tu veux monter ton portefeuille. »

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L’ESG, il faut en parler! https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/lesg-il-faut-en-parler/ Mon, 04 May 2020 11:42:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=66000 C’est au rôle des conseillers d’aborder le sujet avec leurs clients, affirme cette spécialiste.

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Avec ce qui se passe actuellement, on voit qu’un aspect social, à savoir la santé, peut avoir un impact sur l’économie, d’où l’importance de l’investissement responsable (IR), déclare Deborah Debas, spécialiste en IR chez Desjardins.

Pour cette femme qui a rejoint Desjardins en 2008 et a participé au lancement des fonds SociéTerre (en 2009), l’IR et les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont cruciaux. « Les enjeux ESG sont aussi des enjeux économiques. C’est sûr que certains d’entre eux vont avoir des impacts économiques, financiers et matériels importants sur les entreprises dans lesquelles on investit. »

Traditionnellement, dans le milieu de la finance, on évalue les entreprises en se fiant sur le bilan financier. Mais en dépassant le cadre financier, et en ajoutant des critères ESG, on est capable de mieux gérer les risques qui entourent les entreprises et de trouver des entreprises qui ont une meilleure chance d’offrir des rendements à l’avenir, affirme Deborah Debas.

« Les entreprises qui règlent des problèmes et travaillent sur la solution se positionnent très bien vers l’avenir. Dans la mesure où on règle un problème, qu’on est capable de le faire de manière responsable, pérenne, durable et aussi de manière profitable, on est bien positionné pour faire croître son produit dans l’avenir », ajoute celle dont l’une des tâches est d’animer des formations sur l’IR.

En tant que conférencière dans les formations d’IR de Desjardins, son travail est de montrer pourquoi l’IR est intéressant, les risques qu’il prévient et les opportunités qu’il offre. Les formations expliquent également aux conseillers comment intégrer les critères ESG à leur pratique et comment aborder le sujet de l’IR avec leurs clients, car selon Deborah Debas, c’est le rôle des conseillers de mettre ce sujet sur la table.

Aux conseillers de se lancer

« Le gros de notre travail, c’est de démontrer aux conseillers que généralement la conversation part de lui. Dans 75 % des cas, les investisseurs se fient presque totalement au conseiller pour leur donner des recommandations d’investissement », explique-t-elle.

Il est rare qu’un client sache ce qu’il veut en partant, alors qu’un conseiller est habitué à faire des recommandations, fait-elle valoir. Surtout que nombre d’entre eux ne savent même pas que ce type d’investissement existe.

De plus, selon elle, il est facile de tâter l’intérêt des clients pour un conseiller. Comme ces derniers sont habitués à poser beaucoup de questions à leurs clients, ils peuvent en ajouter sur les enjeux sociaux ou environnementaux pour regarder l’intérêt du client. Les conseillers appréhendent de le faire, car ce type d’investissement n’est pas fait pour tout le monde, mais la recherche montre qu’une très grande majorité d’investisseurs sont intéressés à en entendre parler, appuie Deborah Debas.

« Prenez les devants, lancez la conversation avec vos clients parce que ça permet que son épargne ait une valeur, non seulement pour lui et son portefeuille, mais aussi pour la planète. Donc ça répond à plusieurs de ses besoins, c’est un vrai levier de changement! », affirme-t-elle.

Une anecdote que plusieurs conseillers lui ont rapportée prouve que cela vaut la peine d’envisager l’IR. Ainsi trois conseillères différentes ont décidé de transférer tous les actifs de leurs clients en IR et, fait surprenant, elles n’ont eu que très rarement des objections de la part des clients.

« Le client sait que le conseiller connait sa situation et qu’il a son meilleur intérêt à cœur, donc s’il offre une solution d’IR, qui en plus a l’air de correspondre à ses préoccupations, alors pourquoi ne pas essayer », souligne la spécialiste.

Quels produits choisir?

Il existe nombre de produits ESG. Il n’est donc pas toujours évident de choisir. « Les conseillers aiment proposer des produits qu’ils connaissent bien », note Deborah Debas, ils devraient donc choisir selon ce principe, estime-t-elle.

Toutefois certains fonds sont peut-être plus faciles à proposer, car « ils ont une histoire à raconter qui est peut-être plus facile à véhiculer pour le conseiller », admet l’experte en pensant aux fonds concentrés sur les fonds d’actions qui visent à investir dans les entreprises qui travaillent vraiment sur la pollution aux enjeux ESG.

« Ça frappe l’imaginaire de savoir que les fonds d’obligations vertes vont quand même financer des produits à empreinte positive. C’est des projets et des entreprises auxquels les gens ont envie de participer et ils sont fiers d’investir, car ils ont l’impression que leur investissement est un réel levier de changement pour les communautés et la planète », précise-t-elle.

« L’IR c’est 50 nuances de gris »

Il est toutefois important de bien comprendre les produits que l’on offre aux clients et de bien lui expliquer, car c’est un irritant pour bien des clients de réaliser qu’il y a des actions dans son fonds IR qui semble aller à l’encontre de ses critères.

« L’IR c’est un défi de définition. Il est souvent défini par ce qu’il n’est pas. Donc on va dire que ça n’investit pas dans le tabac, dans l’armement, etc. Les exclusions, ça permet de voir les choses en noir et blanc, mais l’IR c’est 50 nuances de gris », affirme l’experte.

Beaucoup pensent que l’IR c’est de l’investissement vert, mais à la base c’est un investissement dans sa définition qui intègre les enjeux ESG dans sa prise de décision. Donc on investit dans tous les secteurs de l’économie. Certains secteurs ont été exclus, car on a décidé que ce n’était vraiment pas cohérent avec une vision à long terme de la société. Les armements, c’est difficile d’améliorer ça pour que ça devienne moins dommageable. Mais en plus de savoir dans quoi on n’investit pas, il est surtout intéressant de savoir dans quoi on investit.

« Le risque 0 n’existe pas, les entreprises parfaites n’existent pas, rappelle Deborah Debas. Le but c’est d’investir dans les entreprises qui veulent s’améliorer. On ne peut pas seulement investir dans les entreprises qui travaillent par exemple sur la solution. Ça poserait un problème sur le plan de la diversification du portefeuille et donc sur le plan de la gestion de risque du portefeuille. »

Certains fonds vont travailler sur l’empreinte carbone. Ainsi le fonds d’actions canadiennes SociéTerre, il va avoir une empreinte, une intensité carbone bien moindre que les entreprises comparables du marché en général. Ça ne veut pas dire qu’on retire du carbone, mais que les entreprises émettent moins de carbone que des entreprises comparables du secteur.

Mais le fonds en technologies propres a une empreinte carbone très importante. « C’est drôle, mais si on prend en compte les émissions carbone qui sont évitées par les entreprises du fonds, c’est là que ça prend tout son sens », explique Deborah Debas.

Par exemple, une entreprise qui fabrique des panneaux de verre écoénergétique a besoin de beaucoup d’énergie donc émet beaucoup de carbone, mais ces panneaux vont permettre d’économiser des frais de chauffage et de climatisation. Ils ont un sens si on regarde leur cycle de vie et non leur empreinte carbone.

Certaines entreprises peuvent aussi avoir mauvaise réputation, mais se reprendre, comme Nike. Dans les années 90, leur action avait plongé lorsque l’on avait découvert qu’il y avait des enfants qui travaillaient dans leur chaîne de production. Depuis l’entreprise s’est reprise et maintenant, c’est une des seules sociétés dont la chaîne d’approvisionnement est transparente.

Les conseillers doivent donc s’appliquer à bien expliquer le fonds qu’il propose à leurs clients. « Il y a des nuances à faire », souligne la spécialiste en IR.

Voir l’impact de leur argent

En proposant de se lancer en IR, les conseillers doivent s’attendre à ce que leurs clients leur demandent de rendre des comptes.

Dans certains cas, il est maintenant possible de quantifier l’impact que les compagnies, qui sont dans nos fonds, ont sur le plan environnemental.

« Le fonds technologies propres est un bon exemple, car on peut quantifier la quantité d’eau et de déchet qu’on a traité. La quantité d’énergie propre produite. Ça permet de concrètement démontrer l’impact des investissements. C’est vraiment montrer que leur argent a de l’impact », explique Deborah Debas.

La spécialiste en IR rêverait d’ailleurs de créer un produit bâti sur des entreprises locales, pour montrer aux clients l’impact local de leurs investissements. Évidemment, son idée est idéaliste, car pour le moment l’offre est limitée par le type de produit. Le problème des FNB, des FCP ou des fonds de placement garantis, c’est qu’ils sont bâtis sur des titres d’entreprises qui se transigent à la Bourse, donc de grandes entreprises, mais pas locales. Peut-être que l’avenir pourvoira à ce manque

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COVID-19 : les facteurs ESG ne sont pas à négliger https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/covid-19-les-facteurs-esg-ne-sont-pas-a-negliger/ Mon, 27 Apr 2020 12:23:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65919 Les sociétés prenant en compte ces facteurs sortent du lot.

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Si nombre de personnes se désintéressent des considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) des entreprises en ces temps de crise, elles devraient revoir leurs priorités. Nombre d’experts affirment ainsi que ces facteurs importent plus que jamais, relate un article récent de Morningstar.

Aux États-Unis, les fonds communs de placement (FCP) et les fonds négociés en Bourse (FNB) d’actions ESG performent mieux que leurs homologues conventionnels, selon le chef de la recherche sur la durabilité à Morningstar, Jon Hale.

« Comme tous les autres fonds d’action, ceux qui sont axés sur la durabilité ont subi soudainement de grosses pertes au premier trimestre de 2020 à cause de la pandémie du coronavirus, mais ils ont mieux tenu le coup que les fonds conventionnels. Sept fonds d’action durables sur 10 ont fini dans la première moitié de leurs catégories respectives, et 24 sur 26 fonds indiciels axés sur les facteurs ESG ont surclassé leurs proches homologues conventionnels », précise-t-il.

« Les sociétés bien gérées, plus stables et plus sûres avec des pratiques environnementales, sociales de gouvernance (ESG) solides ont généralement mieux réagi à la crise », convient le directeur général de Calvert, John Streur.

Jon Hale explique la meilleure performance des fonds durables par rapport à leurs homologues conventionnels en raison de leurs placements principalement sur des sociétés au risque ESG plus faible et aussi pour leur tendance à sous-pondérer les titres énergétiques.

Si cette performance s’explique concrètement, la logique générale suivie par ces fonds s’applique particulièrement bien à une situation comme celle que nous vivons aujourd’hui.

« Les priorités ESG sont en fait essentielles pour le développement de la valeur des actions d’une société, notamment à long terme. Beaucoup des priorités que nous recommandons ou dont nous nous faisons apôtres pour les investisseurs en temps « normal » sont aussi prioritaires en ce moment », signale Anthony Schein, directeur du plaidoyer pour les actionnaires à SHARE.

Des thèmes qui prendront de l’importance

Les sociétés ayant à cœur les thèmes sociaux sont à surveiller de près, selon John Streur. La situation actuelle met la lumière sur les pratiques sociales des entreprises, et certaines entreprises pourraient ne jamais s’en remettre.

En raison de la COVID-19, beaucoup d’entreprises ont dû se départir d’un grand nombre d’employés. Les demandes de chômage au Canada et celles de la prestation canadienne d’urgence ont explosé.

« À bien des égards, la pandémie a vraiment souligné certaines des difficultés et inégalités existantes dans notre économie et notre société. Les effets de la pandémie sur l’emploi et la crise économique ont eu tendance à frapper le plus fort les travailleurs les moins bien rémunérés », note Anthony Schein.

Certaines entreprises ont été particulièrement critiquées pour le manque de protection qu’elles offraient à leurs employés. On peut ainsi penser à Uber, Lyft et AirBnB. De plus en plus d’investisseurs s’attendent à ce que les sociétés dans lesquelles ils investissent se portent garantes de la santé et sécurité de leurs employés et ce point risque de prendre encore plus d’importance après la crise actuelle.

Il est intéressant de voir que déjà les investisseurs tournent le dos aux sociétés qui ne prennent pas assez en compte leurs employés. Uber et Lyft, qui considèrent leurs travailleurs comme indépendants et estiment que ceux-ci ne relèvent pas de leur responsabilité, ont été particulièrement frappées par la baisse des marchés.

Un autre élément qui est regardé en investissement responsable (IR) c’est la rémunération des cadres supérieurs. Avec l’augmentation du chômage en raison du COVID-19, ce thème devrait prendre encore plus d’importance dans les années à venir pour les investisseurs ESG.

La crise a déjà permis de mettre de l’avant les entreprises qui ont à cœur le fait que cadres et employés soient dans le même bateau.

« Nous avons vu plusieurs chefs d’entreprise déclarer publiquement qu’ils renonçaient à leur propre salaire pour soutenir leurs travailleurs ou contribuer à certains fonds de secours. Cette question recevant les feux de l’actualité, nous croyons qu’elle va demeurer un foyer d’activisme pour les actionnaires. La rémunération des cadres supérieurs est depuis longtemps une composante essentielle de notre évaluation de gouvernance, et elle a beaucoup de poids dans notre score de gouvernance normalisé », déclare John Streur.

Les experts pensent ainsi que les entreprises qui ont su réagir à la crise notamment en prenant en compte les considérations sociales ressortiront à l’avenir.

« Au bout du compte, je pense que les sociétés qui prennent déjà cette direction seront celles dont l’histoire se souviendra pour l’aide qu’elles auront apportée au cours de cette crise, et la demande s’en trouvera renforcée pour que d’autres se joignent au mouvement dans l’avenir », conclut Jon Hale.

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L’investissement responsable, un domaine en pleine expansion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linvestissement-responsable-un-domaine-en-pleine-expansion/ Tue, 14 Apr 2020 12:16:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65680 Mais il reste encore beaucoup de travail à faire.

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L’investissement responsable (IR) ou les produits prenant en compte les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) sont toujours plus populaires, pourtant il reste encore beaucoup de travail à faire autant de la part des gouvernements, que de celles de sociétés, et même des professionnels de la finance.

Un marché loin d’être à maturité

Selon les chiffres du Rapport de tendances de l’IR canadien 2018, les actifs d’IR canadiens représentaient 50,6 % du total des actifs sous gestion canadiens. Cela devrait impliquer que l’IR devient une nouvelle norme et que tout le monde sait de quoi il s’agit, mais ce n’est pas le cas, souligne Rosalie Vendette.

L’experte en finance durable estime déjà, comme plusieurs spécialistes, que ces chiffres sont un peu surévalués.

« Il peut y avoir déjà double comptage, mais c’est aussi que ça prend en considération l’ensemble des actifs d’une organisation alors que dans les pratiques, on n’est pas encore tout à fait là, explique la spécialiste en entrevue avec Finance et Investissement. Il y a une différence entre déclarer qu’on a une politique qui s’applique à l’ensemble de ses actifs et mettre en place le processus pour qu’il soit partout et de former tout son monde. »

Ainsi, dans les institutions, il y a encore beaucoup de professionnels de la finance à former sur l’IR et l’ESG. De plus, la plupart des universités n’offrent pas encore de cours sur ces sujets, donc les professionnels de la finance qui sortent aujourd’hui n’ont pas beaucoup de connaissances de base sur l’ESG.

Selon elle, il est important de préciser que l’IR représente à peu près 50 % des actifs des investisseurs institutionnels. « Le côté des investisseurs individuels est à peu près inexploité », souligne Rosalie Vendette.

Les chiffres de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) vont aussi dans ce sens. À la fin 2019, les fonds communs de placement d’investissement responsable totalisaient 12 milliards de dollars (G$) et les Fonds négociés en Bourse (FNB) d’investissement responsable, 654 M$. Cela représente 0.7 % du total de l’actif des fonds communs de placement et 0.3 % de l’actif des FNB respectivement.

« On est loin de la maturité, commente-t-elle. Il y a encore énormément de travail pour toute l’industrie. »

Une discussion à engager

Cet état de fait est une belle occasion pour les conseillers. Ceux-ci devraient en profiter pour aborder le sujet de l’IR et des produits ESG avec leurs clients. Cela leur permettra tout d’abord de conserver une clientèle jeune, car on sait que l’ESG est un sujet qui intéresse beaucoup les milléniaux, affirme Rosalie Vendette.

Toutefois, s’il y a quelques années, ces produits intéressaient en premier lieu les jeunes et les femmes, les différences d’âge et de sexe commencent à s’estomper. Ainsi, en parlant d’ESG et d’IR, les conseillers attireront peut-être une clientèle jeune, mais s’assureront également de conserver leur clientèle déjà acquise. En abordant ce sujet, ils démontrent surtout qu’ils restent actuels et informés.

« Si les conseillers ne veulent pas perdre de la clientèle, c’est bien de continuer à la satisfaire et plus on connaît son client, plus notre service pourrait augmenter en qualité. Donc si on parle aux clients d’autres choses que simplement les rendements financiers, qu’on ouvre la discussion sur l’ESG, ça peut être intéressant », note Rosalie Vendette.

Il est également important d’aborder ce sujet, car certains mythes ont encore la peau dure…

Pas moins de rendements financiers

Malgré les études et les nombreuses répétitions, nombre d’investisseurs croient encore que les produits ESG ont de moins bons rendements financiers, affirme Rosalie Vendette. « Je pense qu’au niveau institutionnel on a gagné cette bataille, mais pas au niveau individuel », précise-t-elle.

L’experte ne s’explique pas pourquoi les gens continuent de penser qu’ils doivent choisir entre environnement et finance, alors que ces deux éléments sont loin d’être opposés. Pensent-ils que c’est trop beau pour être vrai?

« Aux investisseurs qui me disaient ça, je leur répondais, ça vous coûte quoi d’essayer, d’un coup que c’est vrai. »

Manque de connaissances

Avant de se lancer dans l’IR, il semble évident que les investisseurs individuels doivent s’informer : sur les entreprises dans lesquelles ils veulent investir, mais également avant tout, sur leurs placements. L’investisseur doit comprendre les placements qu’il a actuellement et décider lesquels il désire avoir, notamment en en discutant avec son conseiller, conseille Rosalie Vendette.

« C’est une très belle occasion pour les gens de s’intéresser à leur épargne. Il faut savoir que la plupart des gens savent que le REER c’est une coquille fiscale, un véhicule, mais peu savent ce qu’ils ont dedans », ajoute-t-elle.

Selon elle, l’IR est un bon moyen de faire en sorte que les investisseurs prennent conscience des répercussions économiques de leur argent et du fait, qu’avec leurs capitaux, « ils participent à l’économie de demain ».

« Quelle économie, quelle vie on veut à long terme, c’est cette réflexion-là à laquelle on invite les gens quand on fait de l’IR », précise-t-elle.

Quel type de placements privilégier

Il existe plusieurs types de produits d’IR. Ceux qui prônent l’exclusion, soit éviter les compagnies pétrolières, celles qui emploient des enfants ou liées au tabac, etc., mais aussi les titres qui veulent favoriser la transition. Les investisseurs peuvent également avoir un impact en profitant de la voix que leur donne leur investissement pour avoir un impact sur les procédures d’une compagnie et ainsi la rendre plus responsable. Évidemment, cette dernière méthode demande plus de collaboration pour avoir plus de poids sur le conseil d’administration de la compagnie, mais c’est certainement une méthode très efficace pour faire changer les choses.

Pour Rosalie Vendette, nul besoin de choisir l’une ou l’autre méthode. « Des combinaisons peuvent être faites pour faire travailler des stratégies en complémentarité, déclare-t-elle. Tout dépendamment du profil d’investisseur peut-être qu’on est capable de faire varier les proportions. »

Le choix dépend également de l’intention de la personne. Toutefois, il est bon de faire attention. Beaucoup d’investisseurs optent ainsi pour l’exclusion en imaginant que cela fonctionne comme lorsque l’on boycotte une société, alors que cela n’a rien à voir.

« Dans le marché de consommation, si on décide d’exclure un produit ou un service, on prive la compagnie du revenu. Mais lorsque l’on veut par exemple exclure les énergies fossiles, l’investisseur tombe déjà dans un marché secondaire et cela n’a pas un impact sur les compagnies. Si ça avait été le cas, ça aurait fonctionné pour le tabac, mais le tabac se porte très bien », explique l’experte.

Si l’objectif est de réduire les gaz à effet de serre (GES), cela n’est à nouveau pas la bonne solution. En pratiquant l’exclusion, cela réduit les GES, mais uniquement dans le portefeuille de l’investisseur, non dans l’atmosphère.

Toutefois, si l’intention est de priver l’entreprise de son propre capital, à ce moment-là, l’investisseur est fidèle à sa volonté.

L’essentiel pour les conseillers, c’est de comprendre quelle est la volonté de son client et d’ensuite le conseiller sur les meilleures façons d’y parvenir.

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La « décennie vertueuse » ou l’ISR chez les millionnaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-decennie-vertueuse-ou-lisr-chez-les-millionnaires/ Tue, 24 Mar 2020 12:29:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65068 En 2007, les individus fortunés étaient portés à investir dans des marchés couvrant les besoins spécifiques des millionnaires, tels la construction de bateaux de plaisance et l'immobilier haut de gamme. Treize ans plus tard, la tendance de l'heure serait plutôt à l'investissement socialement responsable (ISR).

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Tel est le principal constat de l’édition 2020 de l’enquête Knight Frank’s Wealth Report.

« Moins de bling et plus de vertu », résume le responsable de la recherche de Knight Frank, une grande firme britannique de services immobiliers.

Selon ce spécialiste des grandes fortunes, l’ISR domine l’agenda des individus fortunés à travers le monde et devrait continuer à s’imposer au cours de la présente décennie qualifiée de « vertueuse ».

À cela, au moins deux raisons s’imposent. Après la crise financière de 2008, la confiance doit être rebâtie de l’intérieur, afin d’éviter les interventions des pouvoirs publics. Knight Frank évoque notamment la question des inégalités de revenus.

De plus, les milléniaux font maintenant entendre leur voix, dans les milieux de travail ainsi qu’à l’intérieur des familles des individus fortunés. L’enjeu se déplace notamment sur le terrain de la concurrence pour les talents.

Chez les milléniaux, l’ISR va de soi, ce que Knight Frank explique par la recherche de « finalités » où l’action de l’entreprise transcenderait la recherche pure des profits.

L’ISR génère-t-il de l’alpha ? Rien n’est moins sûr. « Un nombre croissant de recherches signale une surperformance des entreprises qui obtiennent de bons résultats par rapport aux critères ISR. Ce qui n’est pas encore clair, cependant, c’est de savoir si l’ISR favorise le succès ou si les entreprises qui réussissent adoptent l’ISR », signale Knight Frank.

Selon Knight Frank, la notion fourre-tout d’ISR devra éventuellement être mieux définie. Toutefois, qui définira ce qu’est l’ISR ? Les entreprises et les gestionnaires de fonds ? Ou les gouvernements et leurs autorités de réglementation ?

L’enquête Knight Frank’s Wealth Report se base sur les réponses fournies en octobre et novembre dernier par 620 banquiers privés et conseillers en patrimoine qui gèrent 3,3 billions de dollars américains pour le compte de clients privés.

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Les plateformes ESG ciblent les indépendants https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-plateformes-esg-ciblent-les-independants/ Wed, 12 Feb 2020 13:11:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=64097 Les sociétés de conseils lancent de plus en plus souvent des produits ciblant les conseillers en placement inscrits.

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Si pour le moment c’est les pensions, les fondations et autres institutions qui sont les principaux moteurs de la croissance des investissements environnementaux, sociaux et de saine gouvernance (ESG), c’est aujourd’hui aux indépendants de se lancer dans la course.

Les nouveaux produits ESG des sociétés de conseils ciblent de plus en plus les conseillers en placements inscrits, permettant aux petits conseillers de tirer profit de la tendance en investissement responsable, selon un article du Financial Planning.

Récemment, l’entreprise torontoise Act Analytics, qui fournit des informations ESG sur des milliers de sociétés et de fonds cotés en bourse, a rejoint ce segment de marché.

La plateforme sélectionne des actions et des fonds indiciels sur la base de critères ESG des entreprises sous-jacentes, tels que les émissions de gaz à effet de serre, l’égalité des sexes et la responsabilité des entreprises. Les conseillers peuvent ensuite utiliser ces informations pour construire des portefeuilles personnalisés, basés sur des valeurs, pour leurs clients.

« Nous ne sommes pas ici pour distinguer le bien du mal, déclare Mike Unwin, cofondateur et PDG d’Act Analytics. Nous voulons laisser les conseillers examiner les entreprises individuelles, les portefeuilles et les fonds d’une manière qui soit pertinente pour eux et pour leurs investisseurs. »

D’autres entreprises comme Betterment for Advisors et First Affirmative ont aussi lancé des outils pour aider les conseillers à sélectionner des entreprises sur la base de critères ESG pour leurs portefeuilles.

Certains grands courtiers ont leurs propres outils d’investissement durable (IR). Morgan Stanley a ainsi développé « Investing With Impact », un outil qui génère des rapports de durabilité et d’impact.

Sur les 12 000 milliards de dollars (G$) d’investissements ESG estimés aux États-Unis à la fin de 2018, quelque 3 000 G$ sont gérés directement par des gestionnaires de patrimoine, selon un rapport du groupe Aite.

Encore des sceptiques à convaincre

Certains détracteurs estiment que les flux d’investissements ESG estimés sont gonflés, car nombre de fonds ESG sont mal classés et certains gestionnaires ajoutent la description ESG pour rendre leurs fonds plus attrayants, selon Aite.

« Pour que les FNB ESG s’imposent et se maintiennent, il faut une normalisation », affirme Wally Okby, analyste principal au sein de la société de conseil Aite Group, basée à Boston.

L’ESG a encore des beaux jours devant lui. À mesure que les jeunes investisseurs atteindre l’âge adulte, ce marché devrait continuer de se développer, selon le rapport d’Aite.

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