interdiction d’opérations sur valeurs – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 21 Dec 2023 20:04:32 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png interdiction d’opérations sur valeurs – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Emerge Canada liquide 11 FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/emerge-canada-liquide-11-fnb/ Thu, 21 Dec 2023 20:04:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98283 Mais ne règle pas ses créances qui s'élèvent encore à 4,7 M$.

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Emerge Canada Inc. a liquidé ses 11 fonds négociés en Bourse (FNB) qui faisaient l’objet d’une interdiction d’opérations depuis avril, mais le gestionnaire de fonds n’a toujours pas remboursé les millions qu’il doit à cinq de ces fonds.

Emerge a annoncé mercredi aux détenteurs de parts que les six FNB Emerge ARK et les cinq FNB Emerge EMPWR avaient été « entièrement liquidés au 31 octobre », le produit de la vente étant détenu par RBC Investor Services Trust, assujetti à un taux d’intérêt de 4 %.

Les porteurs de parts ont reçu le produit de leur investissement moins les dettes et les dépenses du fonds, mais sans recevoir l’argent dû par Emerge Canada Inc. Pour cinq des six FNB Emerge ARK.

Les FNB n’étaient plus négociables depuis que la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) avait rendu une ordonnance d’interdiction d’opérations sur les 11 FNB d’Emerge Canada Inc. le 6 avril. Une situation liée au fait qu’Emerge a dépassé la date limite de dépôt de ses états financiers annuels audités. C’était la première fois qu’une interdiction d’opérations était imposée à une famille de FNB au Canada.

Le 11 mai, la CVMO a suspendu l’enregistrement d’Emerge Canada pour insuffisance de capital, en raison d’une créance de 5,5 millions de dollars (M$) due à cinq de ses FNB Emerge ARK.

Au 20 décembre, Emerge a déclaré aux porteurs de parts que les créances en souffrance totalisaient 4,69 M$, soit environ 800 000 dollars de moins qu’estimé.

Le fonds phare Emerge ARK Global Disruptive Innovation ETF (EARK) et le Emerge ARK Genomics & Biotech ETF (EAGB) sont les plus endettés des FNB visés. Les créances impayées pour chaque fonds représentant environ 5,6% de la valeur nette d’inventaire (VNI) de chaque FNB, comme l’a déclaré Emerge le 15 décembre.

Les créances représentent entre 0,55 % et 1,50 % de la valeur nette d’inventaire pour les trois autres FNB qui doivent de l’argent.

Dans un avis aux porteurs de parts, Emerge a déclaré que si elle peut rembourser la créance d’ici le 29 décembre, les paiements seront versés aux porteurs de parts par l’intermédiaire de leurs courtiers, sans déduction de frais. Les cinq FNB seront alors résiliés.

Si la créance n’est pas remboursée d’ici le 29 décembre, les porteurs de parts deviendront des créanciers non garantis d’Emerge Canada et les FNB seront résiliés.

Dan Hallett, vice-président de la recherche et directeur de HighView Asset Management Ltd., de Oakville (Ontario), a déclaré qu’il ne se souvenait pas d’un autre cas où les détenteurs de parts étaient devenus créanciers d’un promoteur de FNB au cours des 30 dernières années.

Dan Hallett a déclaré qu’il espérait voir le remboursement de la créance, mais il a suggéré aux détenteurs de parts de « ne pas y compter tant que le paiement final n’aura pas été reçu, compte tenu de la durée de l’immobilisation de la créance ».

Si la créance n’est pas remboursée, « ce n’est pas un pourcentage énorme » de la valeur liquidative, a-t-il déclaré, reconnaissant que cela n’est pas une grande consolation pour les détenteurs de parts. « C’est suffisamment important pour que cela fasse mal, mais ce n’est pas la leçon la plus coûteuse » puisque les investisseurs auront reçu néanmoins le produit de la vente.

« Les informations communiquées par Emerge aux détenteurs de parts sont totalement inadéquates », a pour sa part déclaré Garth Myers, associé chez Kalloghlian Myers LLP à Toronto, qui a déposé une proposition de recours collectif à l’encontre d’Emerge. « Il ne contient pas de détails sur les coûts engendrés par leur mauvaise conduite pour les détenteurs de parts, en particulier en ce qui concerne la liquidation de ces actifs ».

Garth Myers a déclaré que son cabinet avait l’intention de poursuivre avec son action collective même si Emerge remboursait intégralement ses créances d’ici le 29 décembre, car « nous ne connaissons toujours pas l’étendue des dommages causés », a-t-il déclaré. « Les créances ne sont qu’une partie de l’affaire ».

L’action collective n’a pas été certifiée.

Emerge Canada Inc. n’a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

La société torontoise AUM Law a été désignée le 1er novembre pour surveiller la liquidation des FNB. À la suite de la liquidation ordonnée des 11 FNB, l’inscription d’Emerge Canada Inc. sera entièrement suspendue par la CVMO.

Occasions perdues

« Si l’on récapitule l’expérience des investisseurs, la communication a été mauvaise, et la transparence a fait défaut », a déclaré Yves Rebetez, partenaire de Credo Consulting Inc. d’Oakville, en Ontario. « Et puis, l’exécution de tout cette situation et le résultat final me laissent pantois ».

La date de liquidation du 31 octobre signifie que les FNB Emerge ARK n’ont pas profité de l’envolée spectaculaire des technologies le mois dernier. L’ARK Innovation ETF de Cathie Wood, sur lequel EARK est basé, a enregistré un rendement de 31,1% pour le mois de novembre, après trois mois consécutifs de pertes. Il s’agit du meilleur mois de de ce FNB depuis sa création.

De plus, « en novembre, le BMO ARK Innovation Fund a été le fonds d’actions le plus performant au Canada, y compris les fonds communs de placement et les FNB », a signalée Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires chez Morningstar Canada. « Cette année, ce sont les fonds de crypto-monnaie qui ont obtenu les meilleurs résultats, mais en novembre, [le fonds BMO] a même battu ces stratégies ».

Les rendements sur la base de la valeur liquidative des six fonds Emerge ARK entre le 6 avril, le jour de l’ordonnance d’interdiction d’opérations, et le 31 octobre vont de -19,80% pour EAGB à 2,36% pour le FNB de technologie autonome et de robotique. Le fonds EARK a enregistré un rendement de -6,67 %.

Yves Rebetez se demande pourquoi les investisseurs doivent attendre jusqu’à la fin décembre pour recevoir le produit net de la vente si les fonds ont été entièrement liquidés au 31 octobre. Il ajoute qu’avec le passage des marchés canadiens et américains au règlement le jour suivant en 2024, le délai semble encore moins raisonnable.

« Ce n’est pas [encore] T+1, mais cela ne devrait pas être T+50 », a-t-il déclaré. En conservant le produit, le gestionnaire « prive l’investisseur de la possibilité d’anticiper le marché…. Vous n’avez pas la possibilité de redéployer les fonds, et vous avez raté l’investissement que vous vouliez au départ, qui a depuis explosé ».

Leçons tirées

Yves Rebetez espère que l’affaire Emerge suscitera une réflexion auprès du secteur et des instances réglementaires.

« Quel est le délai raisonnable pour éviter que les investisseurs se retrouvent de nouveau dans ce genre de situation ? Comment combler l’écart entre la divulgation initiale [des problèmes d’Emerge] et l’accès aux fonds des investisseurs pour que cela ne prenne pas autant de temps ? » Les régulateurs doivent réexaminer ce type de situation et trouver comment ils peuvent empêcher que cela n’atteigne un stade comme celui qui a été atteint, afin de protéger les investisseurs avant que cela ne devienne un problème.

Yves Rebetez et Dan Hallett ont également attiré l’attention sur les règles comptables qui ont permis à Emerge d’accumuler une créance aussi importante.

« Qu’est-ce que cela dit du modèle de gouvernance des fonds communs de placement et des fonds négociés en Bourse pour que [la créance] ait pu persister et croître à ce point ? » a déclaré Dan Hallett. (Une créance a été déclarée pour la première fois par Emerge dans ses états financiers de 2019).

« On en revient aux principes comptables acceptables et à l’importance relative », estime Yves Rebetez. « Si la [créance] est de 100 000 dollars et que les actifs s’élèvent à 100 millions de dollars, ce n’est pas grave. Mais lorsqu’elle atteint un million de dollars, puis 5 millions de dollars, Houston, nous avons un problème, n’est-ce pas ? Ce que cela signifie pour moi, c’est que la surveillance n’est pas assurée ou qu’elle est insuffisante, et que lorsque des mesures sont prises, il est déjà trop tard ».

Selon Dan Hallett, la principale leçon à tirer pour le secteur est l’importance de la diligence raisonnable à l’égard des sociétés de fonds, tant pour les conseillers en services financiers que pour les investisseurs individuels.

Les informations sur les créances « figuraient directement dans les états financiers ; il n’y avait rien de caché », a rappelé Dan Hallett. « C’était un chiffre important qui augmentait à chaque fois. »

Dan Hallett, qui a passé la majeure partie de sa carrière à défendre les intérêts des investisseurs, estime que les investisseurs individuels doivent également procéder à ce type d’analyse, même s’il reconnaît que nombre d’entre eux choisissent des titres sur la base de rumeurs et d’anecdotes.

« Vous devez avoir un bon processus de diligence raisonnable avec une liste de contrôle pour chaque produit, car vous ne savez pas où vous allez trouver un problème s’il y en a un », a-t-il déclaré. « Si vous faites la validation par vous-même, il vous incombe de savoir ce que vous achetez ».

Chronologie : FNB Emerge

– 3 novembre 2022 : BDO LLP démissionne de son poste d’auditeur des fonds Emerge.

– 31 mars : Date limite à laquelle Emerge était censée déposer ses états financiers annuels vérifiés.

– 6 avril : Ordonnance d’interdiction d’opérations sur les 11 FNB gérés par Emerge Canada Inc.

– 14 avril : Advisor.ca rapporte que l’ensemble des six FNB ARK d’Emerge Canada doit plus de 2,5 millions de dollars en créances à Emerge.

– 11 mai : Emerge Canada est suspendue pour insuffisance de capital.

– 14 juillet : date de liquidation des versions américaines des cinq FNB EMPWR

– Août : Dans des documents déposés auprès du greffier du comté d’Erie, une femme embauchée en février 2022 en tant qu’assistante de direction chez Emerge Capital Management Inc., société basée à Buffalo (New York), allègue qu’elle n’a pas reçu de salaire entre le 16 décembre 2022 et le 6 mars 2023.

– 15 septembre : Cinq FNB EMPWR américains demandent à la Securities and Exchange Commission (Commission des valeurs mobilières des États-Unis) de se désenregistrer.

– Octobre : Trois employés d’Emerge Canada Inc. déposent un avis de motion contre Lisa Lake Langley et Emerge Capital Management Inc. pour avoir omis de rembourser près de 200 000 $US qu’ils avaient prêtés à l’entreprise plus tôt dans l’année.

– 19 octobre : Emerge Canada annonce qu’elle liquide ses 11 FNB.

– 31 octobre : Date de liquidation des 11 FNB d’Emerge Canada

– 20 décembre : Les parts proportionnelles sont payées aux détenteurs de parts « au plus tard » à cette date ; les FNB sans créances sont liquidés.

– 29 décembre : date de résiliation des cinq FNB Emerge ARK ayant des créances impayées, que ces créances soient payées ou non.

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Emerge a emprunté 250 000 $ à ses employés alors que ses affaires battaient de l’aile https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/emerge-a-emprunte-250-000-a-ses-employes-alors-que-ses-affaires-battaient-de-laile/ Thu, 09 Nov 2023 11:26:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97302 De plus, certains salaires n’auraient pas été versés.

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Trois employés d’Emerge Canada ont déposé un avis de motion contre Lisa Lake Langley et sa société basée à Buffalo, dans l’État de New York, Emerge Capital Management, pour avoir omis de rembourser près de 250 000 dollars américains ($ US) qu’ils avaient prêtés à la société au début de l’année.

Selon les documents déposés auprès du greffier du comté d’Érié en octobre, deux employés d’Emerge Canada basés en Ontario et un autre basé au Québec ont prêté à Emerge Capital Management un total de 249 704,05 $ US le 5 janvier.

Emerge Capital Management et Emerge Canada, dont le siège est à Toronto, ont toutes deux été fondées par Lisa Lake Langley, qui est également chef de la direction des deux sociétés.

Les employés d’Emerge devaient recevoir un remboursement forfaitaire avec 25 % d’intérêts « à la clôture du financement [de la tierce partie], prévue pour le lendemain », selon une copie des billets à ordre. Les employés, qui étaient des cadres supérieurs, devaient également recevoir des actions d’Emerge Canada à la même valeur que leurs prêts, le pourcentage d’actions devant être basé sur l’évaluation d’Emerge Canada à la fin de l’année, au 31 décembre 2022.

Le 6 avril dernier, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a rendu une ordonnance d’interdiction d’opérations sur les 11 fonds négociés en Bourse (FNB) d’Emerge Canada. L’ordonnance a été rendue parce qu’Emerge n’a pas respecté la date limite du 31 mars pour le dépôt de ses états financiers annuels vérifiés. Le vérificateur d’Emerge Canada, BDO Canada, a démissionné le 3 novembre 2022 et n’a toujours pas été remplacé.

L’accord initial entre les employés et Emerge Capital Management laissait entendre que le remboursement était possible « dès le lendemain », bien que la date d’échéance du prêt ait été fixée un an plus tard, le 5 janvier 2024. Toutefois, le billet à ordre a été modifié le 19 avril – moins de deux semaines après l’ordonnance d’interdiction d’opérations – pour changer la date de remboursement au 15 mai, avec l’accord des deux parties. Emerge Capital Management a accepté de payer un intérêt supplémentaire de 1 % par mois si elle ne respectait pas la date de remboursement.

Selon les employés, le délai du 15 mai n’a pas été respecté. Quatre jours auparavant, le 11 mai, la CVMO avait suspendu l’enregistrement d’Emerge Canada en raison d’une insuffisance de capital, déclarant que la société était probablement déficitaire à un moment donné avant le 30 septembre 2022

Les sociétés américaine et canadienne Emerge sont également accusées de ne pas avoir payé leurs employés.

Selon des documents déposés auprès du greffier du comté d’Érié en août, une femme embauchée en février 2022 en tant qu’assistante de direction chez Emerge Capital Management affirme qu’elle n’a pas été payée entre le 16 décembre 2022 et le 6 mars 2023, date à laquelle elle a été « implicitement licenciée ». La femme allègue en outre qu’elle a été licenciée « en représailles pour ses plaintes concernant des violations du droit du travail, y compris le non-paiement des salaires ».

Lisa Lake Langley et Emerge Capital Management sont tous deux cités comme défendeurs dans les deux procédures et n’ont pas répondu aux allégations. Un porte-parole d’Emerge n’a fait aucun commentaire.

Un employé d’Emerge Canada a déclaré à Advisor.ca qu’il avait lui aussi cessé de recevoir des chèques de paie en décembre 2022. L’employé a reçu un paiement forfaitaire représentant moins de 5 % de son salaire impayé en juin, mais il a démissionné quelques mois plus tard et n’a pas intenté d’action en justice.

L’entreprise américaine Emerge doit également de l’argent à la commission des accidents du travail de l’État de New York.

Selon les déclarations déposées auprès du greffier du comté d’Érié en octobre, Emerge Capital Management s’est vu réclamer 4 000 dollars pour ne pas avoir souscrit d’assurance contre les accidents du travail entre le 4 février 2022 et le 20 mars 2022.

Cette somme n’a toujours pas été payée.

Calendrier des FNB Emerge

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FNB d’Emerge : six mois plus tard, tout est encore gelé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-demerge-six-mois-plus-tard-tout-est-encore-gele/ Wed, 11 Oct 2023 10:27:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96601 FOCUS FNB - L’ordre d’interdiction d’opérations empêche les investisseurs de liquider leur position dans des FNB d’Emerge.

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Des investisseurs sont encore piégés dans les fonds négociés en Bourse (FNB) d’Emerge, incapables de les négocier alors qu’ils continuent d’afficher des performances volatiles en 2023. Le gestionnaire du fonds, qui a reçu l’ordre de mettre fin à ses activités, reste silencieux.

Le 6 avril, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a rendu une ordonnance d’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) les 11 FNB d’Emerge Canada Inc. parce qu’Emerge n’avait pas respecté la date limite du 31 mars pour le dépôt de ses états financiers annuels vérifiés. Le vérificateur d’Emerge, BDO Canada LLP, avait démissionné en novembre dernier et n’avait pas été remplacé.

L’ordonnance, qui est en vigueur depuis près de six mois, représente la première IOV imposée à une famille de FNB au Canada.

« Lorsque ce type de manquement à l’obligation d’information continue se produit, l’émission d’une IOV pour non-dépôt de documents suit pour répondre aux préoccupations de protection des investisseurs », a déclaré JP Vecsi, spécialiste principal des affaires publiques à la CVMO, dans une déclaration envoyée par courriel à Investment Executive.

Le 11 mai, la CVMO a suspendu l’inscription d’Emerge Canada pour insuffisance de capital, déclarant que l’entreprise était probablement déficiente à un moment donné avant le 30 septembre 2022.

La CVMO a autorisé Emerge à procéder à une liquidation ordonnée de ses activités actuelles, y compris les 11 FNB. L’organisme de réglementation a également autorisé Emerge à prendre des dispositions pour qu’une autre société assume la responsabilité des FNB.

La CVMO n’a pas été en mesure de fournir des informations actualisées sur le processus de liquidation.

« Emerge Canada demeure assujettie aux conditions énoncées dans la décision du directeur et doit mettre fin à ses activités actuelles en tant que société inscrite avant qu’une suspension ne prenne effet », a déclaré JP Vecsi.

« Nous ne pouvons pas fournir de mises à jour sur la cessation des activités au nom de l’entreprise. Nous nous attendons à ce que la société, qui a l’obligation statutaire d’agir dans le meilleur intérêt des fonds Emerge, communique avec les détenteurs de parts au sujet de l’état de leurs investissements, le cas échéant. »

Emerge Canada Inc. a refusé de commenter cette histoire. Un porte-parole a confirmé que la société n’avait envoyé aucune communication aux porteurs de parts depuis son communiqué de presse du 15 mai accusant réception de la suspension de la CVMO.

Comme l’a rapporté Investment Executive en avril, les six FNB ARK d’Emerge devaient plus de 2,5 millions de dollars en créances à Emerge au 30 juin 2022 – un montant qui avait plus que quintuplé en deux ans et demi.

La décision prise en mai par la CVMO a révélé que la créance était passée à 5,5 millions de dollars, ce qui représente environ 5 % des actifs détenus dans les FNB ARK à la date du 10 mai.

JP Vecsi a déclaré que l’organisme de réglementation avait pris sa décision pour préserver l’intégrité des marchés financiers.

« Le personnel de la CVMO a fait une recommandation, qui a été acceptée après une procédure contestée, de suspendre l’enregistrement d’Emerge Canada en raison du non-respect des exigences en matière de fonds de roulement. Comme indiqué dans la décision, les personnes inscrites qui fonctionnent sans fonds de roulement suffisant pendant une période prolongée font courir des risques aux investisseurs et diminuent la confiance du public dans les marchés financiers de l’Ontario », a-t-il déclaré.

« Le maintien d’un fonds de roulement excédentaire est une obligation réglementaire sérieuse imposée aux personnes inscrites, qui contribue à protéger les investisseurs contre l’insolvabilité. »

Emerge ETF Trust, qui gérait les versions américaines des cinq ETF EMPWR d’Emerge, a volontairement liquidé ces FNB en juillet. Le 15 septembre, Emerge ETF Trust a demandé à la Securities and Exchange Commission des États-Unis de se désenregistrer, indiquant ainsi qu’il était en cours de liquidation ou qu’il l’avait achevée.

Performance

L’IOV a empêché les investisseurs d’encaisser les gains récents de certains des FNB ARK d’Emerge.

La série ARK a rebondi d’une sous-performance significative pour afficher des rendements allant de 18,47% à 41,95% pour l’année se terminant le 30 juin. (Le dépositaire des fonds, RBC Investor Services, continue de déclarer une valeur liquidative quotidienne pour chaque FNB pendant l’IOV; les chiffres de performance sont pour les fonds en dollars canadiens sur la base de la valeur liquidative).

Depuis, les performances se sont légèrement tassées. Au 30 septembre, le rendement du fonds phare Emerge ARK Global Disruptive Innovation ETF était de 23,90 % depuis le début de l’année et de 2,37 % sur un an, selon les données de Morningstar.

Les rendements depuis le début de l’année sont encore solides pour quatre des autres FNB ARK, allant de 9,43% à 32,72%, mais le FNB génomique et biotechnologique a enregistré un rendement de -0,35% pour l’année au 30 septembre.

« Au cours des six derniers mois, la technologie est le troisième secteur le plus performant, derrière l’énergie et les services de communication. Or, il est tombé au neuvième rang au cours des trois derniers mois », a déclaré Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires chez Morningstar Canada.

Danielle LeClair a précédemment souligné que les fonds thématiques ont tendance à surperformer sur de courtes périodes seulement et que les investisseurs en technologie doivent s’attendre à de la volatilité. Les données de performance au 30 septembre le confirment, dit-elle : les fonds « font ce que l’on attend d’eux ».

L’examen de ces données montre également que les FNB ARK d’Emerge continuent d’afficher des performances extrêmes, même parmi leurs pairs. Tous les cinq FNB ARK, sauf un, pour lesquels des données par centile sont disponibles, se situent dans le premier quartile depuis le début de l’année (jusqu’au 28 septembre), selon Morningstar. Toutefois, pour l’année se terminant le 28 septembre, quatre des cinq FNB tombent dans le quartile inférieur.

De plus, pour les trois années se terminant le 28 septembre, tous les FNB d’ARK pour lesquels les données sont suffisantes se situent dans le dernier quartile, et trois d’entre eux sont les derniers de leur catégorie.

Danielle LeClair a déclaré que les stratégies ARK en général – celles disponibles auprès d’ARK Investment Management LLC, le sous-conseiller de la suite ARK d’Emerge, et de BMO Global Asset Management depuis novembre 2022 – ont connu soit de faibles créations nettes, soit des sorties nettes au cours des trois derniers mois.

« On voit donc que les investisseurs essaient de réaffecter leurs avoirs », a-t-elle déclaré. Pour les investisseurs qui ne peuvent pas sortir de leurs positions, « il suffit de regarder son portefeuille plus large et de l’ajuster en fonction [des positions Emerge] ».

Danielle LeClair a déclaré que les investisseurs d’Emerge ARK pourraient être rassurés par le fait qu’ARK Investment Management s’est développé en Europe avec l’achat de Rize ETF Ltd. au Royaume-Uni en septembre.

« J’y vois la preuve qu’il existe toujours une forte demande pour ce type de stratégie », a-t-elle déclaré.

Morningstar continue d’attribuer une note négative à l’ARK Innovation ETF, le fonds américain sur lequel est basé l’Emerge ARK Global Disruptive Innovation ETF, et une note inférieure à la moyenne à ARK Investment Management.

Les FNB EMPWR d’Emerge, présentés comme des FNB axés sur le développement durable gérés activement par des femmes, viennent de fêter leur premier anniversaire. Les rendements pour l’année se terminant le 30 septembre vont de -6,16% à 8,89%, selon Morningstar. Au cours de la même période, trois des cinq FNB étaient dans le quartile inférieur, un dans le troisième quartile et un dans le quartile supérieur.

En ce qui concerne les leçons tirées de la saga Emerge, Danielle LeClair a réitéré les conseils qu’elle a donnés depuis l’IOV.

La situation « met en évidence le niveau de diligence requis au-delà de la simple compréhension de la stratégie dans laquelle vous investissez », a-t-elle déclaré, suggérant aux investisseurs d’examiner également le gestionnaire du fonds. « Le gestionnaire de fonds dispose-t-il de l’infrastructure nécessaire pour soutenir les produits qu’il lance ? Quelles sont ses ressources ? A-t-il l’habitude de soutenir les investisseurs d’un point de vue plus large que le seul aspect de l’investissement ? »

En août, les Autorités canadiennes en valeurs mobilières ont surpris le secteur des FNB en commençant à examiner la réglementation des FNB afin d’évaluer son adéquation au régime existant. Toutefois, des sources réglementaires ont indiqué que l’examen ne découlait pas de préoccupations concernant des FNB spécifiques.

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Les FNB Emerge rebondissent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-emerge-rebondissent/ Mon, 17 Jul 2023 11:10:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95100 Toutefois, l’ordre d’interdiction d’opérations et la liquidation ferme se poursuivent.

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Les investisseurs sont toujours incapables de se départir de leurs FNB Emerge alors que la valeur des fonds rebondit après une sous-performance importante observée plus tôt cette année.

« de nombreux investisseurs constatent probablement la performance récente de ces fonds et aimeraient les négocier ou s’en départir, mais ils sont incapables de le faire », estime Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires chez Morningstar Canada.

Plus de trois mois se sont écoulés depuis que les 11 FNB d’Emerge Canada Inc. ont fait l’objet d’une d’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) de la part de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO). Depuis le début de l’IVO, le dépositaire des fonds, RBC Services aux investisseurs, déclare la valeur liquidative (VNI) quotidienne pour chacun de ces fonds.

Au 30 juin, le rendement du FNB phare Emerge ARK Global Disruptive Innovation était de 12,02% sur un an, sur une base de valeur liquidative, et de 34,94% depuis le début de l’année, selon les données de Morningstar. (Cet article fournit les versions en dollars canadiens des fonds Emerge, et non les versions en dollars américains.)

L’indice composé du Nasdaq a connu son meilleur premier semestre en 40 ans, affichant un gain de 31% pour l’année se terminant le 30 juin.

Les cinq autres FNB ARK ont également affiché de solides rendements sur une base annuelle et depuis le début de l’année, avec une performance allant de 18,47 % à 41,95 % entre le début de l’année et jusqu’au 30 juin.

Cependant, cinq des six FNB ARK enregistrent des rendements négatifs à deux chiffres pour les trois dernières années selon les données se terminant le 30 juin.

Il faut s’attendre à des fluctuations de cette nature lors de l’investissement dans la technologie, commente Danielle LeClair.

« Ces fonds sont un type de stratégie up and down – ce qui est souvent le cas avec les placements thématiques », selon elle. « Et la technologie est une thématique en surrégime, car c’est un secteur énormément volatil. »

Danielle LeClair est d’avis qu’une volatilité accrue pourrait encore découler du rééquilibrage spécial du Nasdaq 100 prévu le 24 juillet, mis en place pour réagir aux gains démesurés qu’ont enregistré les sept principaux titres de l’indice.

« De nombreux indices et des FNB devront également se rééquilibrer à ce moment, ce qui pourrait présenter des défis pour des stratégies comme [celles d’ARK], tandis que de tels mouvements de marché pourraient entraîner certaines conséquences », ajoute-elle.

Les données sur les rendements pour les cinq FNB EMPWR d’Emerge sont limitées dans le temps parce que les fonds ont été lancés en septembre 2022. Au 30 juin, deux des FNB figuraient toutefois dans les 10 % les moins performants de leur catégorie depuis le début de l’année, deux parmi les 40 % les plus mauvais et le fonds restant figurait parmi les 30 % supérieurs de sa catégorie, selon Morningstar.

Emerge Canada Inc. a refusé de commenter la situation.

Les versions américaines des cinq FNB EMPWR ont été retirées de la cote après la clôture des marchés le 7 juillet, après que Emerge ETF Trust eut annoncé le mois dernier que les fonds seraient liquidés au plus tard le 14 juillet.

Étant donné que les 11 FNB demeurent interdit de négociation, Danielle LeClair suggère aux investisseurs de restructurer leurs portefeuilles afin de les diversifier de manière à diluer les expositions offertes par les FNB Emerge.

« Si quelqu’un possédant ces stratégies bénéficie du soutien d’un conseiller en services financiers, il faudrait demander à ce conseiller comment compenser [l’exposition] dans le spectre de la stratégie », illustre-t-elle.

Cependant, Danielle LeClair a déclaré que ses données montrent que de nombreux gestionnaires de fonds non technologiques commencent à investir dans des titres technologiques, il est donc important d’examiner les avoirs d’un fonds pour s’assurer que le portefeuille ne double pas par inadvertance les expositions.

Le moment auquel les investisseurs pourront accéder aux FNB Emerge pour les négocier demeure incertain.

Le vérificateur d’Emerge, BDO Canada LLP, a démissionné en novembre et Emerge n’en a pas trouvé de nouveau. Par conséquent, le gestionnaire de fonds n’a pas respecté la date limite du 31 mars pour déposer des états financiers annuels vérifiés, ce qui a amené la CVMO à imposer une ordonnance d’interdiction d’opérations sur les 11 FNB Emerge le 6 avril dernier.

Le 11 mai, la CVMO a suspendu l’inscription d’Emerge Canada pour insuffisance de capital, déclarant qu’elle se trouvait avait commené à faire défaut à un moment donné avant le 30 septembre 2022.

La CVMO a permis à Emerge de procéder à une liquidation ordonnée de ses activités courantes, ce qui pourrait entraîner la liquidation des 11 FNB. Le régulateur permet également à Emerge de prendre des dispositions pour qu’une autre société assume la responsabilité des 11 FNB, si cela s’avérait possible.

Comme l’a signalé Advisor.ca en avril, les six FNB ARK d’Emerge devaient plus de 2,5 millions de dollars en créances à Emerge au 30 juin 2022, un montant qui avait plus que quintuplé en deux ans et demi.

La décision prise en mai par la CVMO a mis en lumière le fait que les créances avaient atteint 5,5 millions de dollars, soit environ 5 % de l’actif détenu dans les FNB ARK en date du 10 mai.

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La CVMO suspend Emerge Canada en raison d’un déficit de capital https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/la-cvmo-suspend-emerge-canada-en-raison-dun-deficit-de-capital/ Fri, 12 May 2023 13:47:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94053 Le régulateur affirme que le fonds de roulement d'Emerge Canada est probablement insuffisant depuis septembre 2022.

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La Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) a suspendu l’inscription d’Emerge Canada Inc. pour insuffisance de capital, une situation qui constitue une violation de la loi sur les valeurs mobilières.

« Il n’y a aucun échéancier ni de certitude quant au moment où Emerge Canada se conformera aux obligations en matière de fonds de roulement », a déclaré la CVMO dans une décision rendue jeudi.

L’inscription d’Emerge a été suspendue dans les catégories de gestionnaire de fonds d’investissement, de gestionnaire de portefeuille et de courtier sur le marché dispensé.

La CVMO avait placé les 11 fonds négociés en Bourse (FNB) de la société sous une ordonnance d’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) le 6 avril dernier pour avoir omis de déposer ses états financiers.

Comme l’a signalé Advisor.ca le mois dernier, la série de six FNB ARK d’Emerge devait recevoir plus de 2,5 millions de dollars (M$) de créances de la part d’Emerge au 30 juin 2022 – un montant qui avait plus que quintuplé en deux ans et demi.

La décision rendue par la CVMO indique que les créances s’élèvent maintenant à environ 5,5 M$, ce qui représente environ 5 % de l’actif détenu dans les six FNB ARK en date du 10 mai.

La décision montre également que la société affiliée Emerge US doit la somme de 4,5 M$ au 30 septembre 2022 à Emerge Canada, et environ 3,4 M$ en date du 10 avril.

La CVMO a conclu que la créance américaine n’était « pas facilement convertible en espèces », affirmant qu’Emerge, en conséquence, ne pouvait pas inclure ces créances dans son calcul du fonds de roulement excédentaire ou en tant qu’actif circulant dans son bilan. Les gestionnaires de fonds d’investissement doivent disposer d’un fonds de roulement minimum de 100 000 $.

La décision indique que Lisa Langley, chef de la direction et chef de la conformité d’Emerge Canada, et présidente d’Emerge US, a effectué « des tentatives multiples pour recueillir des fonds, mais qu’à ce jour, aucune transaction n’a été conclue pour permettre de combler entièrement la créance entre les firmes apparentées ».

La CVMO a également déclaré qu’Emerge Canada devait exclure la valeur des jetons cryptographiques qui avait été déclarés dans le cadre de son bilan en matière de besoin de fonds de roulement.

Au 31 mars, Emerge Canada a fait valoir qu’elle avait un déficit de fonds de roulement de 1,5 M$, avant d’exclure les créances américaines et les jetons cryptographiques.

La décision indique qu’Emerge Canada « savait ou aurait dû savoir que son fonds de roulement était déficitaire en septembre 2022 et qu’il était probablement déficitaire à un moment donné avant le 30 septembre 2022 ».

En plus de suspendre Emerge Canada, la CVMO a permis à Emerge de procéder à une liquidation ordonnée de ses activités courantes, ce qui pourrait inclure la liquidation des 11 FNB qui se trouvent sous le coup d’une ordonnance d’IVO.

La CVMO permet également à Emerge de prendre des dispositions pour qu’une autre société assume la responsabilité des 11 FNB.

BMO Gestion mondiale d’actifs a commencé à offrir des versions de trois fonds ARK en novembre.

Dans son mémoire à la CVMO, la société a soutenu qu’une liquidation des FNB Emerge serait trop pénalisante parce qu’Emerge Canada n’est pas en mesure de payer les 5,5 M$ qu’elle doit aux FNB Emerge ARK tant qu’Emerge US n’aura pas remboursé ses créances en totalité. En outre, Emerge a déclaré que « forcer une vente des actifs des fonds peut faire en sorte qu’elle se produise à des valeurs de liquidation ».

Emerge a également souligné son statut de joueur relativement nouveau occupant « un créneau unique sur le marché des FNB [comme étant] la première équipe d’investissement entièrement féminine en Amérique du Nord ». La firme a ajouté que sa suspension pourrait nuire à la réputation des petits fournisseurs de FNB et de FNB en général.

Toutefois, Debra Foubert, directrice de la Direction de la conformité et de la réglementation des personnes inscrites de la CVMO, a déclaré que les personnes inscrites « qui n’ont pas un fonds de roulement suffisant ne peuvent pas être autorisées à poursuivre leurs activités pendant de longues périodes, en raison des risques que cela pose aux investisseurs et de la baisse de confiance du public dans les marchés financiers de l’Ontario qui pourrait en découler ».

Debra Foubert a également reconnu les efforts d’innovation d’Emerge dans sa décision.

« Bien que j’applaudisse le fait qu’Emerge soit la première équipe d’investissement entièrement féminine en Amérique du Nord à gérer des stratégies d’investissement novatrices et socialement responsables, cela n’a pas été pris en compte dans ma décision, car les exigences réglementaires s’appliquent également à toutes les personnes inscrites, en l’absence d’exemptions spécifiques », a-t-elle écrit.

Dans un communiqué, Emerge Canada a déclaré qu’elle allait analyser ses actions à venir à la lumière de la décision d’aujourd’hui.

Ce que la suspension signifie pour les clients

Les clients qui détiennent les FNB d’Emerge n’ont pas pu les négocier depuis le 6 avril, ce qui en amène beaucoup à se demander à quel moment leur argent sera accessible. La suspension d’Emerge raccourcit au moins cette attente, a déclaré Yves Rebetez, associé chez Credo Consulting Inc. à Oakville, en Ontario.

« Les délais ont été considérablement réduits », a déclaré Yves Rebetez. « Le risque de devoir attendre pour une période indéterminée que leur argent leur soit remis a été levé. Je m’attends à ce que tout cela soit résolu dans un délai relativement court. »

La décision de la CVMO exige qu’Emerge « agisse rapidement » pour liquider ses fonds ou demander à une autre entreprise d’en assumer la gestion.

Les clients qui veulent toujours une exposition aux stratégies ARK pourraient envisager les trois FNB offerts par BMO ou les FNB négociés aux États-Unis offerts par ARK Investment Management LLC, a suggéré Yves Rebetez.

RBC Services aux investisseurs, le dépositaire des 11 FNB d’Emerge, a déclaré une valeur liquidative (VNI) quotidienne pour chacun des fonds tout au long de l’ordonnance d’IVO. Leur performance au cours du dernier mois a été médiocre, mais la performance des FNB ARK a connu un rebond depuis le début de l’année.

Yves Rebetez a signalé que la liquidation des fonds pourrait toutefois se traduire par le fait que des investisseurs reçoivent un montant inférieur à leur valeur liquidative, car « un élément qualifié d’actif dans le calcul de la valeur nette d’inventaire de ces FNB et fonds communs de placement s’avère ne pas être un actif réalisable ».

En ce qui concerne les implications plus larges de la suspension d’Emerge, « je m’attends à ce que les auditeurs accordent plus d’attention » aux états financiers des fonds d’investissement, a déclaré Yves Rebetez. « De toute évidence, les investisseurs vont y prêter plus d’attention. »

BDO Canada S.E.N.C.R.L./s.r.l., qui a démissionné de son poste d’auditeur d’Emerge en novembre, n’a pas répondu à une demande de commentaires.

Yves Rebetez a également déploré l’effet que cette situation pourrait avoir sur le marché pour les petits joueurs au Canada, en particulier dans un environnement où les grands joueurs sont déjà hésitant à faire une place sur leurs tablettes à de nouveaux produits.

« Personne ne sera licencié pour avoir acheté [une action de premier ordre comme] IBM », a-t-il déclaré. « Toutefois, le jour où quelque chose ne va pas avec le joueur de niveau 2 ou 3, le conseiller ou l’entreprise s,expose à faire l’objet de critiques. »

Il a ajouté que les petits acteurs auront du mal à atteindre une taille suffisante pour amener les grandes entreprises à se sentir en confiance de les ajouter à leurs étagères si la distribution initiale s’avère difficile.

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Les nouveaux FNB requièrent une diligence raisonnable https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/mary-hagerman/les-nouveaux-fnb-requierent-une-diligence-raisonnable/ Wed, 10 May 2023 10:14:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93977 OPINION – L’interdiction d’opérations sur les FNB d’Emerge est une mise en garde pour les investisseurs et les conseillers.

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Chaque fois qu’une nouvelle idée d’investissement ou qu’un nouveau fonds négocié en Bourse (FNB) devient disponible, ma réaction est toujours d’attendre et de voir comment les choses se passent avant d’investir.

Au fil des ans, j’ai vu de nombreux fonds communs de placement et FNB fusionner avec d’autres produits en raison du manque d’intérêt des investisseurs. J’ai également vu de nombreuses petites sociétés rachetées par de plus grandes entreprises après avoir lancé une série d’investissements qui n’ont pas réussi à attirer suffisamment d’actifs pour rester viables.

Bien que ces situations puissent laisser les détenteurs de parts perplexes et les conseillers dans l’embarras pour vendre ou expliquer les changements à leurs clients, il n’y a pas nécessairement de perte d’argent. En outre, la réalité de l’investissement signifie que tout produit peut s’avérer être un mauvais investissement, quelle que soit la taille de l’émetteur.

Nous savons maintenant que les 11 FNB d’Emerge Canada ont fait l’objet d’une ordonnance d’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) sans précédent parce qu’ils n’ont pas respecté un délai réglementaire concernant la publication de rapports sur leurs fonds. Cela signifie que, bien qu’Emerge continue de gérer activement les stratégies des FNB, il ne peut y avoir aucune transaction, création de parts ou rachat jusqu’à ce que les autorités de réglementation lèvent l’interdiction d’opérations.

J’ai trouvé encourageant que la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario ait pris des sanctions en réponse à une situation qui était devenue non conforme. Bien que nécessaire, cette mesure était très inhabituelle.

Cette situation met en évidence la nécessité d’exercer une diligence raisonnable à la fois sur le titre lui-même et sur son émetteur.

La croissance exponentielle des FNB au cours de la dernière décennie a conduit à la création d’un nombre incalculable de nouveaux produits, dont plusieurs ne passent pas l’épreuve du temps. J’ai souligné les conséquences de cette situation dans mon récent article sur l’investissement thématique.

J’ai écrit : « Comme pour tous les investissements dans les FNB, les investisseurs doivent jeter un coup d’œil sous le capot pour s’assurer qu’ils comprennent ce qu’ils achètent. Les détracteurs de ces FNB affirment qu’ils arrivent sur le marché juste au moment où la tendance sous-jacente est en train d’atteindre un sommet et qu’ils affichent généralement des rendements négatifs après leur lancement ».

Certains experts estiment qu’un nouvel FNB a besoin d’environ 100 millions de dollars d’actifs sous gestion (ASG) pour rester viable. À l’heure actuelle, environ un quart des fournisseurs de FNB au Canada n’atteignent pas ce seuil d’actifs sous gestion, selon les données de la Banque Nationale Marchés financiers.

La viabilité de l’émetteur de FNB est également importante à prendre en compte. Les manufacturiers établis peuvent avoir de meilleures chances de maintenir un marché pour les nouveaux investissements qu’ils mettent sur le marché et de fournir un meilleur soutien concernant l’utilisation des produits (par exemple, les critères de gestion du risque global du portefeuille) et l’information fiscale.

BMO a créé une liste de contrôle utile pour les conseillers, qui présente les questions clés et les éléments à prendre en compte lors du choix d’un fournisseur de FNB. Voici quelques questions pertinentes dans le cas des petits émetteurs :

– Quel est l’ASG total de l’entreprise et l’ASG total des FNB ?

– Quelle est l’expérience de la société en matière de gestion et de lancement de FNB ?

– La société fournit-elle une assistance locale et une formation continue ?

– Le fournisseur est-il un leader du secteur ? Quels FNB la gamme de produits comprend-elle : marché large, bêta intelligent, revenu fixe, solutions innovantes ?

– Quand le fournisseur publie-t-il les paramètres fiscaux ? Distributions mensuelles et de fin d’année ?

Leçons à tirer pour l’avenir

Il peut être tentant de se lancer tôt dans un investissement, car cela peut s’accompagner de l’attrait de meilleurs rendements à terme et de la satisfaction de pouvoir dire que l’on a identifié une tendance ou une occasion en premier.

Or, cette décision peut s’avérer coûteuse si elle coïncide avec le fait de ne pas avoir rempli toutes les conditions de diligence raisonnable de notre liste. En tant que fiduciaires du patrimoine de nos clients, nous devons être en mesure d’expliquer comment et pourquoi nous choisissons nos investissements et, le cas échéant, pourquoi une décision d’investissement n’a pas porté ses fruits au fil du temps. Les problèmes d’un émetteur peuvent être complexes et difficiles à expliquer, car ils peuvent ne pas être liés aux rendements du marché et à l’environnement économique.

Je ne pense pas que la situation d’Emerge pénalisera le secteur des FNB dans son ensemble à l’avenir. Je ne pense pas non plus que la situation va forcer la création de produits entre les mains des plus grands fournisseurs. Je considère qu’il s’agit d’un événement ponctuel qui n’a pas grand-chose à voir avec la taille des FNB d’Emerge. Mais c’est une mise en garde pour les conseillers.

Comme je le dis à mon équipe : nous ne pouvons pas contrôler les marchés, alors faisons de notre mieux pour contrôler ce que nous pouvons, comme faire nos devoirs sur les investissements que nous choisissons, regarder sous le capot et effectuer notre diligence raisonnable.

Les opinions émises dans ce billet sont celles de son auteur et ne reflètent pas nécessairement les vues de Finance et Investissement.

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Emerge : performance relative des fonds interdits d’opérations https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/emerge-performance-relative-des-fonds-interdits-doperations/ Tue, 09 May 2023 11:17:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93966 La plupart affichent des performances inférieures à celles de leur catégorie.

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Un mois après que la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario a imposé une interdiction d’opérations sur les 11 fonds négociés en Bourse (FNB) offerts par la société Emerge Canada, basée à Toronto, la plupart des fonds affichent un rendement négatif au cours de cette période.

En outre, la plupart des fonds affichent des performances nettement inférieures à celles de leur catégorie, selon les données de la société Morningstar Inc. basée à Chicago. (Cet article examine les versions en dollars canadiens des fonds d’Emerge, mais pas les versions en dollars américains)

Pendant la période d’interdiction des transactions, le gardien de valeurs des fonds, RBC Investor Services, a communiqué la valeur liquidative pour chaque FNB sur une base quotidienne.

Au 30 avril, le rendement du fonds phare FNB Emerge ARK dans les technologies de rupture mondiales était de -18,62 % sur un an sur la base de la valeur liquidative, mais depuis le début de l’année, il a progressé de 13,98 %. Les autres FNB d’ARK ont connu un rebond similaire au cours de la même période. Or, les investisseurs qui espèrent cristalliser ces gains depuis le début de l’année ne pourront pas le faire jusqu’à ce que l’interdiction d’opérations sur valeurs (IOV) soit levé.

Ces gains obtenus depuis le début de l’année sont en grande partie dus aux performances réalisées avant l’émission de l’interdiction d’opérations sur titres. Selon Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires chez Morningstar Canada, la plupart des 11 FNB « font partie des fonds les moins performants de leur catégorie pour le mois d’avril ». Et depuis que l’interdiction d’opérations a été imposée le 6 avril, huit des 11 FNB ont enregistré des performances négatives (sur la base de la valeur liquidative au 5 mai).

Danielle LeClair a souligné que les fonds technologiques en général ont enregistré des rendements négatifs en avril. Ainsi, selon elle, « dans une certaine mesure, il n’est donc pas surprenant que ces fonds soient aussi peu performants qu’ils l’ont été ».

Cependant, parmi les 90 fonds technologiques domiciliés au Canada suivis par Morningstar, les FNB ARK d’Emerge se situent au bas de l’échelle en termes de performance. (Danielle LeClair précise que la plupart des fonds en dollars américains se situent également dans la moitié inférieure de leur groupe de référence).

Les fonds Emerge ne font pas, non plus, bonne figure par rapport aux autres fonds de leur catégorie.

Au 30 avril, le FNB phare d’Emerge a sous-performé tous les autres fonds de la catégorie des actions mondiales sur une période de trois ans, trois mois et un mois (et 99 % des fonds sur un an). Pour la performance depuis le début de l’année, cependant, le FNB s’est hissé au huitième rang centile, ce qui signifie qu’il n’a sous-performé que 8 % des fonds.

Les quatre autres FNB Emerge ARK pour lesquels Morningstar fournit un classement par centile ont eu des performances tout aussi médiocres sur les mêmes périodes, et ont également connu des rebonds depuis le début de l’année.

« Lorsqu’il s’agit de fonds thématiques, ils ont tendance à être plus performants sur de petites périodes », a déclaré Danielle LeClair, citant l’étude de Morningstar. « En termes d’investissements à long terme, les fonds thématiques ne sont pas très performants par rapport à d’autres options générales. Par conséquent, chaque fois que vous investissez dans un fonds de ce type, vous souhaitez qu’il s’agisse d’une position satellite et que le risque soit géré. C’est la raison pour laquelle ces positions restent modestes au sein d’un portefeuille. »

Morningstar a attribué une note négative au fonds ARK Innovation ETF, le fonds américain sur lequel est basé le FNB Emerge ARK dans les technologies de rupture mondiales, et une note inférieure à la moyenne pour ARK Investment Management, le sous-conseiller de la suite ARK d’Emerge.

« Il est difficile de faire confiance à l’équipe [d’ARK] ou à son processus », a déclaré Robby Greengold, stratège chez Morningstar Research Services LLC, lors d’un entretien avec Morningstar Europe en février. « L’équipe ne dispose pas d’une approche solide pour comprendre ou atténuer les risques du portefeuille. »

Les données sur les performances des cinq FNB EMPWR d’Emerge sont limitées car les fonds ont été lancés en septembre 2022. Au 30 avril, deux des ETF se situent dans les 10 % les moins performants de leur catégorie depuis le début de l’année, deux se situent dans les 30 % les moins performants, et la performance du fonds restant se situe au milieu de sa catégorie, selon Morningstar.

« Lorsque vous faites des investissements, examinez l’entreprise et ses ressources en dehors de la seule option d’investissement que vous avez devant vous », a déclaré Danielle LeClair.

Le vérificateur d’Emerge, BDO, a démissionné en novembre et Emerge n’en a pas trouvé d’autre. En conséquence, la société n’a pas respecté la date limite du 31 mars pour le dépôt des états financiers annuels vérifiés, ce qui a conduit la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) à imposer une interdiction d’opérations sur les 11 FNB d’Emerge le 6 avril.

Un porte-parole d’Emerge a déclaré que la société n’était pas en mesure de faire des commentaires sur le statut de son vérificateur pour le moment, mais a ajouté : « Nous continuons à communiquer directement avec nos investisseurs et nos conseillers. »

Emerge doit plus de 2,5 millions de dollars (M$) à la gamme de FNB ARK d’Emerge, selon les états financiers intermédiaires des fonds au 30 juin 2022 – un montant qui a plus que quintuplé en deux ans et demi. Au 31 décembre 2021, la dette d’Emerge envers ses fonds était d’environ 1,1 M$, plus les intérêts.

Que se passe-t-il lorsqu’une IVO est levé ?

Lorsqu’une IOV est placée en raison de l’absence de dépôt de documents réglementaires, comme c’est le cas pour Emerge, elle ne sera généralement pas levée tant que les documents n’auront pas été déposés, conformément à la politique nationale 11-207.

Si l’IOV est en vigueur depuis 90 jours ou moins lorsque les documents sont déposés, sont examen aura lieu après le dépôt des documents. Toutefois, si l’IOV est en vigueur depuis plus de 90 jours, l’émetteur doit en demander la levée, même après le dépôt des documents.

Si la CVMO lève l’IOV sur les 11 FNB d’Emerge, le nouvel organisme d’autorégulation devra également lever l’interdiction de négociations.

Les investisseurs doivent-ils négocier immédiatement après la levée ou attendre ?

« Dans le cas des [FNB de Emerge ETF], il ne s’agit pas d’une action et il ne devrait pas y avoir une volatilité inhabituelle en raison de l’arrêt des transactions, a déclaré Dan Hallett, vice-président de la recherche et directeur du HighView Financial Group. Je ne pense pas qu’il faille nécessairement attendre, sauf si l’on s’interroge vraiment sur la capacité du FNB à maintenir le prix du marché près de sa valeur liquidative. »

Les conseillers peuvent travailler avec les clients concernés pour placer de nouveaux ordres à cours limité.

« Si vous détenez ces FNB, vous êtes déjà en mesure de savoir si vous pensez qu’il y aura une érosion de la valeur au-delà du simple prix, a déclaré Dan Hallett. C’est à chacun d’évaluer la situation et d’être prêt à négocier » si ou quand l’arrêt des transactions sera levé.

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