dépenses des ménages – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 05 Nov 2025 12:23:36 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png dépenses des ménages – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’amiflation : quand l’amitié devient un facteur économique à considérer https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lamiflation-quand-lamitie-devient-un-facteur-economique-a-considerer/ Wed, 05 Nov 2025 11:23:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110660 Depuis quelques mois, un mot circule de plus en plus sur les réseaux sociaux et dans les médias : l’amiflation (en anglais « friendflation »)

Ce néologisme, né de la contraction d’« amitié » et d’« inflation », décrit un phénomène social bien réel : le coût grandissant de maintenir ses relations amicales : sorties, soupers, escapades, mariages, cadeaux d’anniversaire, activités entre amis… le tout s’additionne, souvent sans qu’on s’en rende compte. Ce qui, autrefois, relevait du plaisir partagé devient maintenant une ligne de dépense dans le plan financier.

La valeur des liens dans une économie de l’appartenance

Nos relations ont toujours été des vecteurs identitaires : elles influencent ce que l’on consomme, où l’on voyage, et parfois même les décisions financières que l’on prend.

Une étude de USA Today souligne d’ailleurs que 37 % des Américains affirment négliger leurs amis, car entretenir ces relations est devenu trop coûteux. Et ce phénomène ne touche pas que les ménages à revenus modestes. Les personnes à valeur nette élevée sont parfois encore plus exposées, puisque leurs cercles d’amis impliquent souvent des sorties, des voyages ou des activités au coût beaucoup plus élevé.

Mais derrière ce désir de profiter de la vie se cachent deux questions essentielles :

  1. Combien suis-je prêt à investir, financièrement, émotionnellement, énergétiquement, dans mes relations ?
  2. Et suis-je prêt à faire cet investissement?

Car c’est bien d’investissement qu’il s’agit. Et, comme tout investissement, il mérite réflexion.

Est-ce une donnée « nouvelle » à intégrer à la planification financière ?

La planification financière ne se résume plus aux colonnes de chiffres, aux rendements et aux horizons de retraite, elle aussi touche à la qualité de vie. Anticiper cette dimension, c’est reconnaître que la vie sociale a un poids budgétaire aussi réel que le logement ou les RÉER.

L’« investissement relationnel »

L’amiflation pourrait donc devenir une nouvelle donnée à considérer dans les plans financiers : « quel style de vie désirez-vous mener? », « quelles relations désirez-vous entretenir? », « quel budget désirez-vous allouer à vos amitiés? »

Voici quelques pistes concrètes pour l’intégrer à votre pratique d’affaires :

  1. Évaluation ouverte : Invitez vos clients à faire un mini-audit de leurs relations. « Combien j’investis dans mes amitiés, mes sorties, mes voyages ou mes cadeaux ? Est-ce aligné avec ma vision de vie ? »
  2. Alignement de valeurs : Encouragez-les à verbaliser : « Quelle place je veux donner à mes amitiés dans cinq ans ? Quel budget je suis prêt à consacrer ? »
  3. Scénarios de vie : Créez un scénario style de vie relationnel (modéré, ambitieux, minimaliste) et observez l’impact sur l’épargne, les investissements et la longévité des investissements.
  4. Budget relationnel explicite : Intégrez une section « investissement relationnel » dans vos plans financiers avec un plafond ou un pourcentage du revenu/actifs.

Quand on planifie pour un client, on planifie aussi pour la personne qu’il devient dans ses relations, dans ses expériences de vie, du legs de sa manière d’être — et donc, son bonheur réel. Dans un monde où les invitations, voyages et célébrations s’enchaînent, la pression financière liée aux relations influence directement les habitudes d’investissements.

Dans cette perspective, l’amiflation devient un miroir de notre rapport à l’argent, et surtout de notre rapport à nos priorités de vie, nos valeurs, notre définition d’une vie réussie. Les conseillers qui abordent ces sujets avec sensibilité et ouverture se démarquent naturellement. Ils n’abordent plus la planification sous l’angle strictement financier, mais sous celui de la cohérence de vie.

Ce n’est plus seulement « combien j’épargne », mais aussi « pourquoi, et pour qui ».

Oser ouvrir la conversation

L’amiflation, au fond, n’est pas qu’une réalité économique. Elle révèle à quel point nos relations occupent une place réelle, parfois coûteuse, mais précieuse, dans nos vies. Les amitiés façonnent notre bonheur, notre équilibre et parfois, nos décisions financières. Elles ne sont pas accessoires : elles sont essentielles.

Et si, plutôt que d’en parler comme d’un phénomène, on en faisait un sujet de conversation ? Un espace pour réfléchir, ensemble, à la valeur réelle de nos liens. Voici quelques questions que je vous propose afin d’entamer la conversation :

  • Parlez mois de votre vie sociale, de votre style d’amis et la manière dont vous aimez passer du temps ensemble?
  • Comment vos relations (familiales, amicales) influencent-elles vos choix de vie, de temps ou d’argent ?
  • Si vous mettiez un « budget social » à quoi ressemblerait-il ?

Ces conversations ouvrent des perspectives nouvelles. Elles ramènent la planification financière à ce qu’elle devrait toujours être : une réflexion sur la vie qu’on veut réellement créer.

Conclusion

Réussir sa vie, c’est comprendre que l’équilibre financier ne se mesure pas qu’en chiffres, mais aussi en liens. Nos relations influencent nos choix, nos priorités et notre sentiment de prospérité.

Parce qu’au fond, la vraie richesse ne s’accumule pas : elle se vit, dans les relations que l’on cultive avec intentionnalité, présence et authenticité.

Articles intéressants à lire et à partager avec vos clients :

Raymon Chabot: Friendflation : quand l’amitié coûte trop cher

Betches: Friendflation Why I Can’t Afford Friends Anymore?

Radio-Canada: L’« amiflation », ou quand avoir des amis devient coûteux

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Renouvellements hypothécaires : un facteur considéré par la Banque du Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/renouvellements-hypothecaires-un-facteur-considere-par-la-banque-du-canada/ Thu, 02 Nov 2023 12:00:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97170 Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, affirme que la banque centrale a maintenu son taux d’intérêt directeur à 5 % en partie à cause de l’effet qu’une vague de renouvellements hypothécaires à venir dans les prochains mois devrait avoir sur l’économie.

Tiff Macklem a comparu mercredi devant un comité sénatorial aux côtés de la sous-gouverneure Carolyn Rogers, à la suite de la plus récente décision de la Banque du Canada en matière de taux d’intérêt et de politique monétaire.

Le gouverneur a expliqué que la banque centrale a maintenu son taux directeur parce qu’elle sait que les effets des précédentes hausses de taux se répercutent toujours sur l’économie, y compris par le biais des renouvellements de prêts hypothécaires.

« L’une des raisons importantes pour lesquelles nous avons maintenu notre taux directeur à 5 % est que nous savons que ces renouvellements arriveront. Nous savons donc qu’il y a plus à venir que ce que nous avons déjà fait, a déclaré Tiff Macklem. C’est pourquoi nous prévoyons une croissance plus faible. »

À mesure que de plus en plus de personnes renouvellent leur prêt hypothécaire à des taux d’intérêt plus élevés, les ménages devraient ressentir plus directement les répercussions des hausses de taux, ce qui entraînera un ralentissement plus marqué de l’économie.

Tiff Macklem a souligné que la Banque du Canada ne veut pas voir le pays entrer en récession, mais qu’une période de croissance plus lente est nécessaire pour lutter contre l’inflation.

« Nous voulons éviter une récession », a réitéré le gouverneur en français.

Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, la banque centrale a abaissé ses prévisions de croissance économique et augmenté ses prévisions sur l’inflation à court terme. La Banque du Canada s’attend toujours à ce que l’inflation revienne à 2 % en 2025.

Des données récentes de Statistique Canada suggèrent que l’économie pourrait avoir basculé dans une légère récession technique, alors que la hausse des taux d’intérêt pèse sur les dépenses des ménages.

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La récession guette la Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-recession-guette-la-canada/ Wed, 01 Nov 2023 10:08:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97147 L’économie canadienne pourrait être entrée dans une récession technique, alors que les taux d’intérêt élevés pèsent sur les dépenses de consommation, suggèrent les données préliminaires de Statistique Canada.

Dans son rapport sur le PIB publié mardi, l’agence fédérale a révélé que l’économie canadienne était restée stable au cours du mois d’août, tandis que son estimation préliminaire pour l’ensemble du troisième trimestre évoquait une contraction de l’activité économique.

Ces données, plus faibles que prévu, renforcent l’idée, partagée par plusieurs observateurs, voulant que la Banque du Canada ait fini d’augmenter les taux d’intérêt, en plus forcer une discussion au sujet de la récession.

« Je ne pense pas qu’ils augmenteront à nouveau les taux d’intérêt, compte tenu de la faiblesse de l’économie », a estimé Andrew Grantham, directeur général des affaires économiques à la Banque CIBC.

Août était le deuxième mois consécutif où la croissance est restée stable, et les données préliminaires suggèrent que l’économie a poursuivi cette tendance en septembre.

Pour le troisième trimestre, l’estimation préliminaire de Statistique Canada suggérait que l’économie s’est contractée à un taux annualisé de 0,1 %. L’économie s’était aussi contractée au deuxième trimestre.

Une récession technique est définie comme deux trimestres consécutifs de croissance négative, mais les économistes sont généralement à l’affût d’une faiblesse plus large pour qualifier un ralentissement de récession.

« Les baisses sont encore très faibles », a observé Nathan Janzen, économiste en chef adjoint à Banque Royale du Canada.

Selon Andrew Grantham, il est clair que le Canada flirte avec une récession.

« L’économie est très faible, nous stagnons à un moment où nous n’avons pas encore vraiment ressenti le plus grand impact de certaines des hausses de taux d’intérêt passées », a-t-il souligné.

En outre, il a mis en garde contre une l’interprétation des données préliminaires de Statistique Canada, puisqu’elles seront nécessairement révisées d’ici leur publication officielle, dans un mois.

Mises à pied moins généralisées

Une récession est souvent associée à des mises à pied et à une augmentation du taux de chômage à mesure que la situation des affaires se détériore. Andrew Grantham a précisé que la CIBC s’attendait à ce que la croissance de l’emploi soit lente et inférieure à la croissance démographique. Cependant, jusqu’à présent, les mises à pied ont été inégales selon les secteurs, a-t-il noté.

« Ce qui différentie cette situation des récessions plus typiques, c’est que nous assistons à des mises à pied dans certains secteurs, mais il y a encore d’autres secteurs de l’économie qui tentent de réembaucher et de retrouver leur pleine capacité, parce qu’ils n’ont pas pu faire cela après la pandémie en raison de la pénurie de main-d’œuvre », a-t-il expliqué.

« Donc, ce que nous constatons plus que d’importantes mises à pied et une augmentation du taux de chômage, c’est peut-être que la qualité de l’emploi est en train de changer. Peut-être que certaines des industries les mieux rémunérées licencient des gens, mais il existe des secteurs moins bien rémunérés qui essaient encore d’embaucher, donc cela nous protège dans une certaine mesure. »

Le rapport a précisé que 8 industries sur 20 avaient enregistré une croissance en août, et que la progression des industries productrices de services avait été contrebalancée par la diminution des industries productrices de biens.

Selon Statistique Canada, la hausse des taux d’intérêt, l’inflation, les incendies de forêt et la sécheresse ont continué de peser sur l’économie.

Andrew Grantham affirme que l’effet des catastrophes naturelles et des événements météorologiques sur la croissance rappelle que le changement climatique peut alimenter l’inflation en raison des ruptures d’approvisionnement.

« C’est une contrainte d’offre; elle freine l’activité économique. Mais en même temps, ce n’est pas nécessairement une restriction de l’activité économique qui aide à maîtriser l’inflation. En fait, bien au contraire. Cela a tendance à accroître l’inflation », a affirmé Andrew Grantham.

Les détails du rapport sur le PIB offrent de nouvelles preuves que les taux d’intérêt contribuent à ralentir l’économie, alors que les secteurs sensibles à la consommation, tels que le commerce de détail, en subissent un coup dur, alors même que la population augmente rapidement.

« Le fait que l’activité dans ces secteurs ralentisse, malgré la croissance démographique, est une preuve supplémentaire que la hausse des taux d’intérêt commence à avoir un impact plus significatif sur le comportement des ménages en matière de dépenses par personne », a précisé Nathan Janzen.

Des secteurs comme ceux de l’agriculture, de la foresterie, de la pêche et de la chasse, de la fabrication, du commerce de détail ainsi que des services d’hébergement et restauration ont enregistré des déclins.

Parmi les secteurs qui ont connu une croissance figuraient celui du commerce de gros et celui de l’extraction minière, de l’exploitation en carrière, et de l’extraction de pétrole et de gaz naturel.

Pas de nouvelle hausse de taux en vue

La Banque du Canada a choisi de maintenir son taux d’intérêt directeur à 5 % lors de ses deux dernières réunions de politique monétaire. Nathan Janzen a estimé que les données de mardi consolidaient cette décision.

« Cela rend une nouvelle hausse des taux d’intérêt moins probable », a-t-il affirmé.

Les taux d’intérêt élevés devraient continuer de freiner la croissance de l’économie, en particulier parce qu’un plus grand nombre de ménages renouvellent leurs prêts hypothécaires à des taux plus élevés.

Selon une prévision récente de la Banque du Canada, la croissance économique restera faible pour le reste de l’année et pendant une partie de 2024.

Le recul des dépenses provoqué par la hausse des coûts d’emprunt est censé contribuer à freiner l’inflation élevée, qui s’est établie à 3,8 % en septembre.

La Banque du Canada s’attend à ce que l’inflation annuelle revienne à l’objectif de 2,0 % en 2025.

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Les loyers plus élevés que jamais https://www.finance-investissement.com/nouvelles/les-loyers-plus-eleves-que-jamais/ Thu, 17 Aug 2023 11:40:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95590 Les locataires canadiens déplorent depuis longtemps l’augmentation des prix demandés par les propriétaires, mais en juillet, ces prix ont atteint un niveau inégalé à travers le pays.

Les données de Rentals.ca et de la firme de recherche Urbanation publiées cette semaine montrent que le loyer moyen demandé en juillet a atteint 2078 $, soit un peu moins de 9 % de plus que le même mois de l’année dernière.

Les organisations à l’origine des données ont indiqué que les chiffres de juillet constituent également le rythme de croissance le plus rapide des trois derniers mois et ajoutent que le loyer demandé moyen a augmenté de 1,8 % entre juin et juillet, ce qui représente l’augmentation mensuelle la plus rapide des huit derniers mois.

Par rapport à juillet 2021, le loyer demandé moyen a augmenté de 21 %, soit 354 $ par mois en moyenne.

Rentals.ca et Urbanation ont attribué cette hausse à une augmentation du nombre d’étudiants de niveau postsecondaire qui signent des baux avant l’automne; à des niveaux sans précédent de croissance démographique; et à des acheteurs de maison qui retardent leurs achats en raison de la hausse des taux d’intérêt.

« Le marché locatif canadien est actuellement confronté à une tempête parfaite de facteurs qui poussent les loyers vers de nouveaux sommets », a déclaré Shaun Hildebrand, le président d’Urbanation, dans un communiqué de presse.

« Il s’agit notamment de la haute saison des locations, d’une politique d’ouverture des frontières aux nouveaux résidents, d’une augmentation rapide des revenus et des pires conditions d’accessibilité à la propriété. »

Les agents immobiliers ont signalé que certains acheteurs potentiels sont restés à l’écart du marché pendant la majeure partie de l’année, après avoir été effrayés par une succession de hausses des taux d’intérêt qui ont entamé leur pouvoir d’achat.

Le prix moyen d’une maison a atteint 709 218 $ en juin, en hausse de 6,7 % par rapport à l’année précédente, a indiqué l’Association canadienne de l’immeuble le mois dernier. En données désaisonnalisées, il était de 709 103 $, en baisse de 0,7 % par rapport à l’année précédente.

L’Association estime que le prix moyen national des maisons diminuera de 0,2 % à partir de 2022 pour atteindre 702 409 $ cette année, avant de remonter à 723 243 $ en 2024.

Ces prix maintiennent les locataires sur le marché, mais ils ne bénéficient pas non plus d’un grand soulagement.

Pour la première fois, les loyers moyens demandés pour les condominiums et les appartements construits à cette fin ont dépassé les 2000 $ en juillet, atteignant 2008 $, selon les recherches de Rentals.ca et d’Urbanation.

Les appartements d’une seule chambre à coucher ont connu une augmentation annuelle de 13 % et une augmentation mensuelle de 2,5 %, ce qui a porté le chiffre de juillet à 1850 $.

Montréal a connu une accélération significative des loyers demandés, mais la plupart des autres marchés ont progressé à un rythme plus lent que la norme ces derniers temps.

Le rapport de Rentals.ca et Urbanation a également détecté une augmentation des loyers demandés pour ceux qui cherchent des colocataires. En Colombie-Britannique, en Alberta, en Ontario et au Québec, le loyer demandé pour ce type de logement a augmenté en moyenne de 16 % au cours de la dernière année pour atteindre 971 $.

Vancouver et Toronto arrivent en tête des loyers moyens demandés pour les colocations, avec des loyers respectifs de 1455 $ et 1296 $.

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