carbone – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 13 Dec 2022 18:33:50 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png carbone – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les FNB de crédits de carbone survivent à une année difficile https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-de-credits-de-carbone-survivent-a-une-annee-difficile/ Wed, 14 Dec 2022 11:14:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90897 FOCUS FNB - La croissance des actifs a été lente, avec environ 20 M$ détenus dans trois fonds canadiens.

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Pour les producteurs et les utilisateurs de combustibles fossiles, les crédits de carbone émis par les organismes de réglementation sont essentiellement un permis de polluer. Pour trois fournisseurs canadiens de fonds négociés en Bourse (FNB), ils représentent une opportunité dans une nouvelle catégorie d’actifs alternatifs.

La thèse d’investissement de ces crédits – également appelés quotas – suppose que les gouvernements vont non seulement continuer à imposer des restrictions sur les émissions de carbone, mais que ces restrictions vont devenir plus strictes au fil du temps.

« Cela fera augmenter le prix du carbone, ce qui signifie que le prix de ces quotas augmentera à long terme », assure John Wilson, co-chef de la direction et associé directeur de Ninepoint Partners, basé à Toronto.

Le FNB de crédit carbone Ninepoint et le FNB Horizons crédits carbone ont tous deux été lancés en février. Le plus récent est le FNB indiciel de crédits carbone mondiaux TD, lancé en août. Le fournisseur à faible coût est de loin la TD, dont les frais de gestion de 0,65 % sont inférieurs de 10 points de base à ceux de ses deux rivaux.

La croissance des actifs a été lente, avec un total combiné d’un peu plus de 20 millions de dollars (M$) détenus dans les trois fonds. De ce total, environ la moitié est détenue dans la stratégie Ninepoint, qui est également disponible sous forme de fonds commun de placement. Horizons possède 7,3 M$ d’actifs, suivi de TD avec environ 3 M$.

Bien que leurs stratégies ne soient pas identiques, les trois fonds obtiennent leur exposition aux crédits de carbone par l’intermédiaire de contrats à terme : des obligations d’acheter des crédits à un prix prédéterminé à une date future. Une fois par an, les contrats à terme sur le carbone sont liquidés, avec un bénéfice ou une perte, et reconduits dans de nouveaux contrats d’un an.

Le marché le plus important et le plus liquide est celui des quotas de l’Union européenne (UE), sur lequel sont basés les FNB Horizons et TD. Le FNB TD cherche à suivre l’indice Solactive Global Carbon Credit Total Return CAD Hedged Index ; Horizons utilise un indice propriétaire axé sur l’Europe, maintenu et calculé par Solactive AG, basé à Francfort.

Ninepoint adopte une approche géographiquement diversifiée avec un portefeuille de contrats à terme également pondéré entre quatre bourses : les quotas de l’UE dominante, la Californie/Québec, l’est des États-Unis et le Royaume-Uni.

John Wilson estime que la valeur combinée des crédits négociés sur ces bourses avoisine les 1 000 G$ US, dont près de 90 % pour le système d’échange des quotas de l’UE. « Nous avons estimé que la surpondération des indices nord-américains par rapport à la pondération du marché offrait un plus grand potentiel de hausse pour le produit au fil du temps », rapporte-t-il.

Horizons et Gestion de Placements TD affirment tous deux qu’ils pourraient ajouter une exposition à d’autres bourses à l’avenir, au fur et à mesure que ces marchés se développent et s’échangent plus activement.

« La méthodologie [d’Horizons] comporte une règle qui exige un certain niveau de liquidité, affirme Mark Noble, vice-président directeur, stratégie des FNB, à Horizons ETF Management (Canada) de Toronto. À l’heure actuelle, les crédits européens sont les seuls qui répondent fondamentalement à ce critère de liquidité. »

Les trois émetteurs de FNB considèrent que leurs FNB présentent un risque élevé. Jusqu’à présent, la volatilité s’est surtout manifestée à la baisse. Peu après les deux lancements de février, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a fait chuter les prix des crédits de carbone, notamment ceux de la bourse européenne.

La préoccupation immédiate, selon John Wilson, serait une récession massive en Europe qui réduirait les émissions de combustibles fossiles et diminuerait la demande de crédits carbone. Il y avait également une fuite générale des actifs européens, y compris des crédits carbone, et la crainte que les pénuries d’énergie n’incitent les gouvernements à revenir sur leurs objectifs de réduction des émissions.

Début mars, le FNB de Ninepoint était en baisse de 17 % et celui de Horizons, uniquement européen, avait perdu un tiers de sa valeur initiale. « Bien que la détention de crédits carbone présente certains avantages en termes de diversification, elle est très volatile », constate Mark Noble.

Début décembre, Horizons avait récupéré la quasi-totalité de ses pertes depuis sa création, et Ninepoint et le nouveau FNB TD étaient tous deux en territoire positif.

« Nous n’avons pas fondé notre thèse d’investissement sur un horizon à court terme », déclare John Wilson.

Même avec une récession, ajoute-t-il, les coûts énergétiques resteront élevés, ce qui peut faire grimper le prix des quotas de carbone.

Selon Mark Noble, si le prix du gaz naturel – un élément clé du coût de l’électricité en Europe – reste élevé, il est probable qu’il y aura un certain passage au charbon. « Cela créera probablement une plus grande demande de crédits carbone, car le charbon a évidemment une charge de carbone beaucoup plus élevée. »

Bien que le prix des crédits carbone puisse servir à inciter les entreprises à réduire leurs émissions, les crédits ne sont pas considérés comme un investissement ESG.

« Leur utilisation permet la poursuite de la propagation des combustibles carbonés », explique Mark Noble. Or, pour les investisseurs qui s’inquiètent des émissions, précise-t-il, les crédits de carbone constituent un investissement plus acceptable que les producteurs d’énergie et les entreprises qui utilisent des combustibles fossiles.

« Vous obtenez une exposition corrélée à l’utilisation des produits de base et à l’utilisation des combustibles carbonés, mais vous investissez aussi directement dans quelque chose conçu pour réduire leur utilisation, résume-t-il. Cela en fait donc un outil de portefeuille très puissant, en particulier pour les conseillers en placement ou les conseillers qui tentent de donner une orientation un peu plus environnementale à leur portefeuille. »

Pour les investisseurs qui ne sont pas opposés aux combustibles fossiles, un fonds investissant dans l’énergie traditionnelle et un fonds de crédits carbone peuvent se compléter dans un portefeuille, suggère John Wilson. Sa société gère également le Fonds énergie Ninepoint, qui, début décembre, affichait un rendement de 56 % depuis le début de l’année.

« Sur le long terme, nous pensons que les crédits de carbone sont un très bon outil d’investissement, avance John Wilson. Vous pouvez donc avoir deux bons investissements qui, si vous le souhaitez, se compensent mutuellement du point de vue des émissions. »

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Priori-T Capital se prépare à appareiller https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/priori-t-capital-se-prepare-a-appareiller/ Thu, 18 Nov 2021 13:03:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=83699 Ex-vice-président exécutif de la Banque Nationale, Jean-François Babin s'apprête à lancer son propre cabinet de gestion de patrimoine du nom de Priori-T Capital. Il aura la particularité, selon ses termes, de « lutter contre les changements climatiques. »

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Vétéran de près de quinze ans d’expérience à la Banque Nationale, Jean-François Babin était jusqu’en janvier dernier vice-président exécutif et directeur général, co-responsable Revenu fixe, devises et matières premières.

Le site de Priori-T Capital a été mis en ligne en début novembre. Ayant pignon sur rue à Longueuil, le cabinet entend offrir « des solutions d’investissement alternatives pour lutter contre les changements climatiques ». Ces solutions seraient « non corrélées aux actifs traditionnels. »

Priori-T Capital dit vouloir créer « un écosystème qui offre aux investisseurs des placements privés misant sur le marché du carbone et [qui] offre aux entrepreneurs un accès à des capitaux pour bâtir une économie plus verte. »

Ce cabinet a des liens étroits avec Fondaction, le fonds de travailleurs de la CSN. Il mettra en marché le Fonds de lutte aux changements climatiques, en partenariat avec Fondaction. Il déploiera également deux fonds de financement de projets liés au marché du carbone, les fonds Inlandsis I et II.

Le chef des affaires juridiques de Priori-T Capital, Benjamin Somers, était jusqu’en janvier dernier, directeur de la conformité et des affaire juridiques chez Hexavest.

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Les produits de base et l’IR, une relation interdépendante https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-produits-de-base-et-lir-une-relation-interdependante/ Thu, 07 Nov 2019 14:17:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=62243 À terme, les objectifs de diminution d’émissions carboniques pourraient avoir un impact sur le prix des produits de base.

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L’environnement économique est en plein bouleversement. Le ralentissement de l’économie mondiale découlant d’une déglobalisation et d’une baisse de la demande, à l’instar des actions portant sur les changements climatiques, ont un impact important sur les commodités. Benoit Gervais, vice-président principal, gestionnaire de portefeuille et chef de l’équipe des ressources de Mackenzie donne son analyse de la situation actuelle et ses prévisions futures.

« Aujourd’hui les actions sur les changements climatiques sont en train de forcer la mise en place, dans le secteur des commodités, d’une forme de prix pour les émissions carbone et ce n’est qu’un début. À mon avis, un prix sera déterminé non seulement pour ces émissions, mais aussi pour toutes les facilités, jusqu’à l’utilisation de l’eau et de la main-d’œuvre à bas prix, qui ne seront justement plus à bas prix », estime-t-il.

Les profits des entreprises atteignent présentement des sommets, mais les inégalités sont plus importantes que jamais, constate-t-il. L’écart salarial entre les patrons et les employés est immense. La société tente donc de se réajuster et la demande et retraite en quelque sorte à ce que l’on observait dans les années 80-90 lorsque la globalisation était moins haute, analyse Benoit Gervais.

« Le marché est en période de découverte pour savoir comment la déglobalisation pourrait avoir un impact sur la demande et les ressources naturelles. En même temps, on parle sans cesse du réchauffement climatique qui mène à la suppression de toutes les industries qui produisent beaucoup de carbone », note-t-il.

Une discussion sur les risques

Benoit Gervais et son équipe affirment que le moment est venu pour avoir une discussion sur les risques avec les clients. Il serait temps de juger des probabilités que certaines entreprises qui distribuent actuellement de bons dividendes, mais dont l’empreinte carbone est importante, comme Shell, perdent beaucoup de valeur.

Certains estiment que des taxes carbone devraient être votées ou qu’il faudrait instituer un système de permis à 150-200 $ la tonne. L’adoption de telles propositions changerait considérablement le paysage économique car certaines compagnies seraient grandement avantagées, comme celles d’énergie solaire ou de voitures électriques, alors que d’autres seront grandement défavorisées.

« Oui, il va y avoir des coûts additionnels assumés par Shell à cause des changements climatiques. La question c’est combien », commente Benoit Gervais.

Une discussion pas assez éduquée

Le gestionnaire de portefeuille estime toutefois que les discussions sur l’environnement ne sont pas encore très éduquées. Il base ainsi son jugement sur le fait que certaines compagnies ne sont pas assez valorisées, alors qu’elles proposent des alternatives au pétrole moins nocives pour l’environnement.

Ainsi, les compagnies de gaz naturels sont traitées comme des compagnies pétrolières et seraient surtaxées, de l’avis de Benoit Gervais. Pourtant elles permettraient de remplacer les centrales thermiques au charbon dans la production d’électricité.

« En ce moment, ceux qui perdent leur emploi, ce n’est pas les producteurs de pétrole, mais les producteurs de gaz naturel et pourtant c’est un agent central dans la transition vers une décarbonisation de la société », souligne-t-il.

D’autres commodités sont mises de côté alors qu’elles permettraient de diminuer les émissions carboniques. « Je pense par exemple aux fibres renouvelables comme le bois d’œuvre qui est pratique dans la construction. Les gens ont tendance à penser aux compagnies de bois d’œuvre au Canada comme des compagnies qui coupent des arbres. Ils estiment donc qu’ils travaillent contre nos objectifs à long terme pour l’environnement, mais c’est faux », affirme le gestionnaire de portefeuille.

Selon lui, si on utilise du bois à la place du ciment, les sociétés devront en planter davantage et sachant que les jeunes arbres absorbent davantage de CO2 que les vieux, il pense que ce matériau pourrait représenter une solution intéressante.

« Pourtant ce sont des commodités qui s’échangent au rabais. Si on veut atteindre nos objectifs, on devrait payer plus pour une maison construite en bois, plutôt qu’en ciment. Ça pousserait à avoir de plus grandes forêts », insiste-t-il.

Les règlements environnementaux

Comme expliqué précédemment, les gouvernements pensent à instaurer un système de permis d’émission de carbone ou de nouvelles taxes. Cependant, de telles solutions pourraient apporter d’autres problèmes, affirme Benoit Gervais. Si tous les pays n’imposent pas une taxe ou des permis identiques, certaines industries vont être défavorisées. Le gestionnaire de portefeuille pense que la solution consisterait à instaurer alors des taxes sur l’importation.

« Les taxes ne sont pas populaires, mais si on attend que l’Inde ou la Chine mettent une taxe sur les émissions de carbone, on va être éternellement désavantagé », commente-t-il.

En imposant de nouveaux frais pour les émissions de carbone sans mettre en place une taxe sur l’importation, le risque serait une perte d’emplois au bénéfice de ces pays. « On aura la même quantité de carbone, mais plus d’emplois, assure Benoit Gervais, à moins d’imposer un tarif sur les entrées de ces biens et services-là. »

Une solution plus simple serait d’utiliser d’autres technologies qui sont à même coût, mais qui ont une empreinte environnementale plus faible.

Opportunités à long terme

L’esprit environnementaliste aura un impact considérable sur la croissance et l’utilisation de certaines commodités à long terme. De nos jours, la consommation d’énergie atteint un sommet record, note Benoit Gervais, et les consommateurs ne sont pas prêts à renoncer à leur mode de vie. Ils vont donc se tourner vers des solutions économiques qui diminuent leur empreinte environnementale.

Dans l’étude de Mackenzie, « L’ère de l’efficacité des ressources », à laquelle Benoit Gervais a participé, les auteurs estiment que les niveaux de vie continueront de grimper, mais qu’au lieu d’accepter la hausse des émissions carboniques découlant de l’intensité d’utilisation des ressources, les gens chercheront des solutions alternatives notamment à travers les sources d’énergies renouvelables.

Selon eux, cette demande accrue aura un impact sur les prix des produits de base qui pourraient varier considérablement, offrant des occasions de placements aux investisseurs dans les ressources naturelles.

« À notre avis, certains produits de base se négocieront à escompte et deviendront une solution « moins propre » mais meilleur marché pour ceux et celles qui ne peuvent pas se permettre la version « plus propre » et plus durable. D’autres marchandises bénéficieront d’une majoration et seront à la portée de ceux qui ont les moyens et le désir de s’assurer un niveau de vie plus durable, mais plus coûteux », peut-on lire dans le rapport.

Les experts de Mackenzie ciblaient ainsi quatre produits dont la demande pourrait grandement croître dans les années à venir :

  • le gaz naturel, pour remplacer le charbon
  • le bois d’œuvre, à la place du ciment
  • le cuivre, à la place de l’acier
  • et le carton, plutôt que le plastique

Si ces prédictions ne se sont pas encore réalisées, pour les raisons expliquées plus tôt, elles pourraient encore être véridiques sur le long terme.

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