arbitrage réglementaire – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 09 May 2025 13:51:21 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png arbitrage réglementaire – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 AMF : autres avis et analyses https://www.finance-investissement.com/dossiers_/etudes-et-sondages/amf-autres-avis-et-analyses/ Mon, 12 May 2025 10:51:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107232 Découvrez les réactions aux divers constats du Pointage des régulateurs.

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Des observateurs de l’industrie réagissent ainsi aux divers constats du Pointage des régulateurs portant sur l’Autorité des marchés financiers (AMF), qu’on retrouve entre autres dans cet article : L’AMF répond à vos préoccupations. Voici leurs avis.

Sur l’amélioration des notes de l’AMF en 2025 par rapport à 2024. « Il faut s’assurer qu’il y a un bon équilibre entre répondre aux besoins de l’industrie, mais aussi répondre aux besoins des investisseurs. Ce n’est pas toujours le cas. La réglementation ne vise pas seulement les responsables de la conformité des firmes, mais aussi le public. Notre rôle est de veiller à ce que les régulateurs ne se préoccupent pas trop des besoins de l’industrie par rapport à ceux des investisseurs », dit Jean-Paul Bureaud, directeur général de FAIR Canada.

Sur les communications avec l’AMF. « Avec les services en ligne de l’Autorité, ça va quand même bien. C’était nouveau pour nous les services en ligne depuis notre double inscription, c’est quand même assez bien fait », dit France Kingsbury, cheffe de la conformité et vice-présidente à iA Gestion privée de patrimoine.

Sur le besoin d’accompagnement technologique en matière de cybersécurité. « Est-ce que l’AMF pourrait en faire plus ? Oui. Par contre, l’AMF se fie sur l’OCRI, qui offre un certain accompagnement. L’OCRI a des formations, des programmes de diagnostic. L’ACFM l’avait fait aussi il y a quelques années pour les plus petites firmes », estime François Bruneau, vice-président administration chez Cloutier Groupe Financier.

Sur la clarté des règlements. « Le site InfoDéonto de la Chambre de la sécurité financière donne beaucoup de ressources. Quand on a des questions, ça leur fait plaisir de nous aider à interpréter la réglementation, ce qui n’était pas toujours le cas avec l’AMF, où on se limite souvent à nous référer au règlement. Ce soutien de la CSF est très apprécié », dit François Bruneau.

Sur la note moyenne supérieure dans le secteur de l’assurance par rapport à l’épargne collective et l’arbitrage réglementaire. « L’industrie de l’assurance a bien accueilli la position de l’AMF et du CCRRA sur la rétrofacturation des commissions au conseiller en fonds distincts. Ils vont la maintenir. On est d’accord avec les mesures d’encadrement proposées, sur la durée des échéanciers de frais, sur le fait qu’il faut que ce soit un traitement équitable du client. Quand on parle d’épargne collective, le conflit d’intérêts de ce mode de rémunération est inacceptable, alors que du côté de l’assurance, il devient acceptable. Ce faisant, le régulateur crée un risque d’arbitrage réglementaire, à savoir qu’un conseiller préfère recommander un fonds distinct plutôt qu’un fonds commun. Par ailleurs, par rapport au secteur de l’épargne collective, le secteur de l’assurance a aussi été un peu épargné par les grandes réformes », dit François Bruneau.

« Les séries avec rétrofacturation créent un risque d’arbitrage réglementaire et engendrent un conflit d’intérêts pire que les frais d’acquisition reportés. Ils devraient aussi être interdits. Si le client rachète un fonds distinct durant la période de rachat qui déclenche un remboursement, le conseiller doit rembourser l’assureur. Or, dans bien des cas, cet argent a déjà été dépensé par le conseiller. Si un client dit au conseiller : “Je dois vendre ce fonds, j’ai besoin de payer ceci”, quel genre de conseil va-t-il recevoir du conseiller, si ce conseiller doit rembourser 5000 $ ou 10 000 $ à l’assureur ? C’est un conflit d’intérêts grave qui ne peut pas être géré adéquatement », dit Jean-Paul Bureaud.

Sur les frais des répondants du secteur de l’épargne collective. « Les frais de l’OCRI pour les courtiers en épargne collective sont une dépense nette de plus. Pour l’AMF, ce n’est pas clair ce qu’ils vont faire avec leur tarification. Les répondants du secteur de l’épargne collective sont moins satisfaits et plus anxieux de savoir s’ils vont devoir juste payer davantage ou si l’AMF va réduire ses frais en conséquence des responsabilités qu’il délègue à l’OCRI. Pour nous, s’il n’y a rien qui bouge, c’est une augmentation d’à peu près 38 à 40 % des coûts totaux reliés aux différents paliers de réglementation ou d’autoréglementation qui survient. Les gens sont fâchés de voir qu’on nous avait promis des économies avec la création de l’OCRI, et que c’est le contraire qui va se produire », ajoute François Bruneau.

« Ma compréhension des commentaires émis par les répondants est que l’AMF délègue des choses à l’OCRI. L’OCRI veut récupérer ses coûts. C’est normal. Il y a peut-être un manque de transparence entre les pouvoirs qui sont délégués à l’OCRI et les frais facturés. C’est peut-être cela qui crée de la confusion et du mécontentement parmi les répondants : que l’AMF fasse une délégation de pouvoirs à l’OCRI sans réduction de ses propres frais facturés », juge Élisabeth Chamberland, chef de la conformité, Services en placement PEAK.

« Il est impossible de rendre tout le monde heureux des frais qu’ils paient. Mais il ne faut pas perdre de vue le grand bénéfice que les firmes tirent d’avoir un marché bien réglementé », dit Jean-Paul Bureaud.

Sur les consultations des régulateurs. « Dans les 10 dernières années, il y a eu un rythme effréné de consultation. Dans des entreprises de plus petite taille, les gens qui prennent le temps pour répondre à ces consultations, ce sont les gens qui sont responsables de faire évoluer l’entreprise. C’est beaucoup de ressources qui sont immobilisées dans ces consultations. Quand on regarde en arrière, du point de vue du courtage indépendant, on n’a pas eu beaucoup de gains dans les dernières années. On consulte beaucoup, mais nos suggestions sont rarement retenues, quand on pense aux modes de rémunération en épargne collective, à la fusion des OAR, à la tarification de l’OCRI. On met de l’effort, on met du temps, mais les résultats sont limités. Ça devient un petit peu décourageant. On a moins le goût de participer au processus par après », dit François Bruneau.

« On est dans le même bateau que l’industrie. On fait de notre mieux pour produire des commentaires bien appuyés pour améliorer le système lors des consultations. C’est important pour l’industrie d’apprécier que les régulateurs essaient aussi de minimiser le risque au consommateur. D’une certaine façon, je comprends une fatigue de répondre aux changements, mais on ne peut pas perdre de vue que la plupart des réformes ont pour but d’améliorer la protection des consommateurs », juge Jean-Paul Bureaud.

Sur le fardeau réglementaire. « Possiblement que certains répondants au sondage aimeraient que l’AMF soit davantage proactive dans la réduction du fardeau réglementaire. On voit beaucoup de consultations sur des projets qui viendraient accroître le fardeau, mais à l’inverse, on voit moins d’engagements à essayer de le baisser. Le MRCC 3 (divulgation du coût total des fonds) ne vient pas aider la chose, c’est très compliqué. Ce projet n’est pas simple à implanter dans l’industrie en entier. Les manufacturiers de fonds et les courtiers y travaillent. Cela dit, on ne peut pas tenir l’AMF responsable du MRCC 3 : c’est un projet des ACVM dont l’AMF fait partie, mais n’en est pas la seule responsable », dit Élisabeth Chamberland.

« Plusieurs changements récents n’étaient pas attribuables à l’AMF ni l’OCRI. Par exemple, les exigences sur la protection des renseignements personnels, c’était un gros morceau, mais dont ces régulateurs n’étaient pas responsables. Par contre, depuis l’entrée en vigueur des réformes axées sur le client, il y a encore des zones grises sur les attentes réelles des régulateurs. Les ACVM travaillent depuis un certain temps sur un sweep réglementaire (examen ciblé de la conduite des inscrits) sur la connaissance des produits et la connaissance des clients. Le sweep sur les conflits d’intérêts était super et on attend celui-ci avec impatience », ajoute Élisabeth Chamberland.

« On comprend que l’industrie veut réduire son fardeau, mais il ne faudrait pas perdre de vue des trous dans la réglementation qui font mal aux investisseurs. L’industrie met rapidement l’accent sur les duplications réglementaires, mais pas sur le fardeau pour l’investisseur de ces manques », estime Jean-Paul Bureaud.

Sur la possibilité d’élargir l’application du principe voulant que d’offrir à un client l’accès à un document soit l’équivalent de sa livraison auprès du client, aussi désigné « access = delivery », pour minimiser les enjeux d’impression et d’envois postaux. « C’est une piste à envisager. On met énormément d’efforts et d’argent dans l’impression de relevés trimestriels qu’on envoie à des clients qui consultent en ligne chaque jour leur portefeuille. On peut continuer de donner les relevés à ceux qui le demandent, mais pour les autres, il y a un haut pourcentage de clients qui reçoivent leurs relevés et le mettent directement dans le bac à recyclage », dit François Bruneau.

Sur l’allégation que certains cabinets en assurance utiliseraient des prête-noms pour mener des activités déviantes et l’importance, pour l’AMF, de forcer le propriétaire d’un cabinet à être le dirigeant responsable.

« Un répondant affirme que certaines entreprises ou certains individus semblent régulièrement mal se comporter et toujours s’en tirer sans conséquences. C’est troublant que ça existe au Canada. Dans le secteur de l’investissement, il y a une ligne claire d’imputabilité entre le courtier et le conseiller, car celui-ci ne peut que distribuer des produits par l’intermédiaire d’un même courtier. Dans le secteur de l’assurance, un conseiller en sécurité financière peut offrir des produits de plusieurs assureurs en passant par de multiples agents généraux. La ligne directe d’imputabilité n’est pas claire entre l’assureur et le conseiller étant donné l’aspect fractionné de cette industrie. L’assureur est ultimement imputable dans la loi, mais en pratique, l’est-il ? Peut-on mettre la faute sur l’assureur quand c’est l’agent général qui a mis de la pression sur un représentant pour vendre ? Cela crée des problèmes dans le traitement des plaintes des clients. Au Royaume-Uni, il existe un régime de certification pour les cadres supérieurs des firmes qui met la responsabilité individuelle sur les cadres des firmes. Malheureusement, on n’a pas la même approche au Canada (dans le secteur de l’assurance). »

Pour accéder au tableau, cliquez ici.

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Réforme du programme d’arbitrage qu’opérait l’OCRCVM https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/reforme-du-programme-darbitrage-quoperait-locrcvm/ Fri, 14 Apr 2023 11:13:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93094 L’examen intervient alors que beaucoup espèrent que l’OSBI fera l’objet de ses propres réformes

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Les tribunaux sont un moyen notoirement lent et coûteux pour les investisseurs cherchant à déposer une plainte à l’encontre des sociétés d’investissement. Et jusqu’ici, les organismes de réglementation des valeurs mobilières n’ont pas tenu leurs promesses de réformer l’Ombudsman des services bancaires et d’investissement (OSBI), qui se présente comme l’actuelle option à faible coût pour aller de l’avant. Il y a toutefois maintenant de l’espoir pour les investisseurs lésés.

À la fin de la dernière année, à la suite d’un examen interne, l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), qui fait maintenant partie du nouvel organisme d’autoréglementation) a lancé une consultation sur la relance de son programme d’arbitrage, un service qui n’attire qu’une poignée de cas chaque année, comparativement aux centaines de cas traités annuellement par l’OSBI.

En conclusion de l’examen, il fut recommandé de mettre à l’essai une nouvelle structure à plusieurs palliés reflétant la nature des cas soumis, d’augmenter le montant maximal des indemnités accordées dans le cadre du programme d’arbitrage en le faisant passer de 500 000 $ à 5 millions de dollars, et de publier les décisions arbitrales, entre autres changements. Le but étant de rehausser la valeur du programme et de le rendre plus conforme aux besoins des investisseurs lésés.

La tentative de rajeunir ce programme d’arbitrage est généralement bien accueillie, tant par les défenseurs des investisseurs que par le secteur du placement.

« Les investisseurs méritent des options viables et approprié pour le règlement des différends, qui vont au-delà de ce que propose l’OSBI », a avancé l’Association canadienne du commerce des valeurs mobilières (ACCVM) dans le mémoire présenté dans le cadre de la consultation.

De fait, l’ACCVM a appuyé plusieurs des recommandations du groupe de travail visant à remanier l’ancien programme d’arbitrage de l’OCRCVM. Elle a aussi indiqué que certaines caractéristiques d’autres modèles – comme le recours à la médiation, au Québec, et la structure d’arbitrage obligatoire de l’industrie américaine – devraient également être considérées.

L’ACCVM a aussi appuyé l’idée d’élargir un tel programme d’arbitrage renouvelé pour inclure les plaintes concernant les courtiers de fonds communs de placement en vertu du nouvel OAR.

Les défenseurs des investisseurs espèrent également que le programme d’arbitrage de l’OCRCVM pourra s’avérer utile, mais certains sont d’avis qu’il nécessite une refonte radicale.

La plus récente mise à jour du programme d’arbitrage de l’OCRCVM remonte à 2010, et n’a donné lieu qu’à de modestes changements. Le montant maximal des indemnités était alors passé de 100 000 $ à 500 000 $ et l’option d’obtenir des remboursements a été introduite. Ces ajustements n’ont guère contribué à augmenter l’utilisation du programme.

« De toute évidence, cela n’a pas rendu le système plus accessible », a mentionné l’Investor Advisory Panel de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario dans son mémoire déposé dans le cadre de la consultation. « Au cours de la dernière décennie, il y a eu cinq cas ou moins chaque année. »

Le Panel a même laissé entendre que les réformes proposées lors du plus récent examen pourraient ne pas être suffisantes « pour transformer véritablement le processus d’arbitrage afin d’atteindre une plus grande accessibilité pour les investisseurs de détail ».

Le Panel a ainsi recommandé d’inclure des services juridiques et consultatifs gratuits pour les investisseurs ayant des créances de moindre importance, de prolonger à six ans le délai de prescription pour les réclamations et de ne pas tenir d’audiences virtuelles dans le but de réduire les coûts, entre autres changements.

L’Investor Protection Clinic (IPC) de la Osgoode Hall Law School, qui fournit des conseils juridiques gratuits aux investisseurs lésés, a fait écho aux préoccupations du Panel. L’IPC a suggéré au nouvel OAR « de saisir cette occasion de remanier le programme d’arbitrage et d’adopter des changements transformationnels plutôt que des changements progressifs tels qu’adoptés par l’OCRCVM à la suite de la dernière consultation en 2010 ».

Cependant, la révision du programme pourrait semer davantage de confusion.

« Pour les clients qui ne désirent pas opter pour une démarche juridique, cela soulève des vents contraires importants, à la fois dans la compréhension de toutes les options disponibles (qu’il s’agisse d’un règlement interne des différends, de l’OSBI ou du programme d’arbitrage revu) et dans le choix de l’option la plus appropriée, compte tenu de la substance et de l’ampleur de leur réclamation potentielle », a déclaré le Conseil canadien de défense des intérêts des sociétés CFA Canada (CAC) dans son mémoire.

Pour régler ce problème, le CAC a recommandé l’élaboration d’un mécanisme de triage à un stade précoce de la démarche, dans le but d’aider les investisseurs à déterminer le lieu le plus approprié pour son cas.

L’OSBI s’est aussi dit préoccupé par le fait qu’un programme d’arbitrage remanié pourrait faire plus de mal que de bien en l’absence d’un mécanisme de triage.

« Les services de règlement des différends permettent de réaliser d’importantes économies d’échelle », a indiqué l’OSBI dans son mémoire. Fournir plusieurs options pour des types de plaintes d’investisseurs similaires augmenterait les coûts pour l’ensemble du système de règlement des différends et, en fin de compte, pour les investisseurs, peut-on lire.

Le mandat de l’OSBI porte sur des cas d’un montant maximal de 350 000 $.

« L’élargissement du programme d’arbitrage aux plaignants de faible valeur et non représentés augmenterait la complexité du système de règlement des différends et augmenterait la confusion des investisseurs », a averti l’OSBI. Le mémoire laisse également entendre que de telles plaintes conviennent mieux aux services de l’Ombudsman parce qu’elles sont moins légalistes, « plus rapides, moins coûteuses et moins complexes sur le plan procédural que l’arbitrage ».

Certains mémoires recommandaient explicitement que le programme d’arbitrage évite de recevoir des plaintes en deçà du seuil de 350 000 $ de l’OSBI afin d’éviter les chevauchements.

Cependant, ce point de vue n’était pas unanime. FAIR Canada a soutenu que les investisseurs devraient déterminer où faire entendre leur plainte par eux-mêmes, qu’il s’agisse de l’OSBI, de l’arbitrage ou des tribunaux.

« Fondamentalement, nous croyons qu’il est important de préserver le choix des investisseurs et de veiller à ce que chaque option demeure disponible et produise des résultats équitables pour les plaignants », peut-on lire dans le mémoire de FAIR Canada. « L’objectif devrait être de veiller à ce que le programme d’arbitrage soit aussi efficient et efficace que possible lorsqu’il s’agit de l’option privilégiée par un plaignant pour régler son différend. »

Cet effort pour relancer le programme d’arbitrage s’inscrit dans le contexte de l’espoir persistant que l’OSBI sera lui-même réformé.

Bien que l’OSBI soit devenu la principale instance de règlement des plaintes des investisseurs, des critiques de longue date à l’égard de son service n’ont pas encore été prises en compte. L’industrie a signalé que le processus de l’OSBI favorise injustement les investisseurs. En contrepartie, les défenseurs des investisseurs se plaignent depuis longtemps de l’absence d’un pouvoir de contrainte de l’OSBI, une situation susceptible de miner ses décisions et d’inciter les investisseurs à accepter des offres de règlement « au rabais ».

Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) promettent depuis longtemps de donner suite aux recommandations issues d’examens indépendants afin d’accorder à l’OSBI le pouvoir de prendre des décisions exécutoires en matière de compensation des investisseurs, ainsi que d’autres réformes potentielles. Quant à l’OSBI, il vient de terminer sa propre consultation publique concernant sur sa structure de gouvernance.

Parallèlement, le budget fédéral de 2023 a réitéré l’intention du gouvernement de réformer le système de règlement des différends pour les plaintes bancaires en désignant un seul fournisseur sans but lucratif pour traiter tous les griefs des clients des banques – une avenue que les défenseurs des consommateurs ont réclamée.

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Abolition des FAR : risque accru d’arbitrage réglementaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/abolition-des-far-risque-accru-darbitrage-reglementaire/ Fri, 22 Jun 2018 14:17:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=49142 PROJETS DE MODIFICATION DU 31-103 - Des conseillers pourraient délaisser leur permis en épargne collective pour se concentrer sur la distribution des FAR.

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Les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) risquent d’accroître l’arbitrage réglementaire en interdisant l’option des frais d’acquisition reportés (FAR) sur la vente de fonds d’investissement, croient des membres de l’industrie.

À moins que les régulateurs canadiens du secteur de l’assurance de personnes n’interdisent simultanément les FAR sur les fonds d’investissement et les fonds distincts, la décision des ACVM creusera le fossé réglementaire entre l’encadrement de ces deux produits. Rappelons que les fonds d’investissement sont des valeurs mobilières, alors que les fonds distincts sont des produits d’assurance et que ces deux produits n’ont pas le même encadrement légal et réglementaire.

« Est-ce que le conseiller qui détient une double licence [courtage de fonds commun et courtage d’assurance de personnes] ne pourrait pas dire : “Moi, tous les clients ayant moins de X $ à investir, je ne les envoie pas en fonds commun de placement, mais je les envoie en fonds distincts, car je vais pouvoir continuer d’avoir une commission de vente avec frais d’acquisition différés [ou FAR]” », mentionne Maxime Gauthier, chef de la conformité de Mérici Services financiers.

« Est-ce que le fonds distinct est réellement le bon produit pour ce client? On peut toujours monter un argumentaire pour le justifier, mais je vois une brèche. Je comprends que les ACVM n’ont pas juridiction sur le côté de l’assurance, mais l’Autorité des marchés financiers (AMF) est un régulateur intégré et ça fait partie de sa mission de protéger le client, peu importe le canal de distribution », ajoute-t-il.

L’AMF poursuivra ses réflexions entamées dans le domaine de l’assurance, notamment celle portant sur la gestion des incitatifs et celle amorcée avec ses pairs régulateurs canadiens en vue de maintenir un encadrement réglementaire harmonisé entre les fonds communs de placement et les fonds distincts, mentionne le régulateur québécois, dans un communiqué. Les différentes parties prenantes seront interpellées en temps opportun pour participer à ces réflexions.

Les frais d’acquisition reportés en fonds commun de placement sont similaires aux FAR en fonds distinct, toutefois, il y a des différences à tenir en compte, avertit Mathieu Simard, conseiller expert, fonds d’investissement, à l’AMF.

Par exemple, certains assureurs vont forcer les conseillers à rembourser la commission reçue selon l’option à FAR si le client décidait de racheter ses parts de fonds distincts avant un certain délai, explique François Bruneau, vice‑président administration ‑ Investissement, chez Groupe Cloutier Investissements.

« Les réflexions et les travaux se poursuivent. Je vous rappelle qu’on publie des orientations du côté des commissions intégrées. Il y a une consultation officielle qui aura lieu à l’automne. Du côté du Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA), il y a un agenda très chargé. On continue d’harmoniser les deux régimes », indique Mathieu Simard, en entrevue avec Finance et Investissement.

Maxime Gauthier comprend cette volonté d’harmonisation, mais reste sceptique : « On a un système à deux vitesses. D’un côté, on va avoir une proposition règlementaire claire, avec une orientation claire et une échéance claire. Et de l’autre côté, on va regarder et on va réfléchir. À moins d’avoir un rattrapage du côté de l’assurance, au mieux, il va y avoir une période de temps pendant laquelle il va y avoir un arbitrage réglementaire. C’est là où j’ai un problème. On ne peut pas créer ce genre de distorsion temporaire dans un marché qu’on veut efficient. Ça ne fait pas de sens. »

Vers des abandons de permis

François Bruneau s’attend davantage à ce que des conseillers ayant à la fois le permis de distribuer des fonds d’investissement et le permis de distribuer de l’assurance de personne en viennent à abandonner le premier permis.

« Quelqu’un qui a un book de 1 ou 2 M$ [en actif sous administration] en fonds communs, lequel génère 10 000 à 15 000 $ de commission de suivi par année, il va se poser la question. Est-ce que ça vaut la peine que je paie mon permis à 750 $, mon assurance responsabilité, que je paie le frais de mon courtier ou est-ce que j’abandonne le permis pour vendre des fonds distincts », dit François Bruneau.

La possible abolition des FAR crée aussi un risque qu’un conseiller concentre ses activités sur la distribution d’assurance de personnes, comme l’assurance vie ou l’assurance invalidité, ainsi que sur la distribution de prêts hypothécaires ou de produits de services bancaires, selon les intervenants interrogés. En interdisant les FAR, les ACVM risquent, malgré eux, d’envoyer aux conseillers le message suivant : « Concentrez vos activités sur les produits les plus rentables pour vous. »

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