Wealthsimple – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 20 Jun 2025 18:31:26 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Wealthsimple – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Wealthsimple lance de nouvelles fonctionnalités pour les comptes chèques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/wealthsimple-lance-de-nouvelles-fonctionnalites-pour-les-comptes-cheques/ Fri, 20 Jun 2025 10:55:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108046 Et lance sa première carte de crédit, avec une ligne de crédit adossée à des actifs.

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La société de services financiers en ligne Wealthsimple a introduit de nouvelles caractéristiques à son compte chèques et a lancé une carte de crédit le 11 juin dernier.

Wealthsimple a renommé Wealthsimple Cash en Wealthsimple Chequing, mais continue de promettre qu’il n’y a pas de frais de compte et prétend offrir le taux d’intérêt le plus élevé au Canada pour un compte chèques. Les nouvelles caractéristiques comprennent une couverture de la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC) allant jusqu’à 1 million de dollars, l’absence de frais de transaction à l’étranger et des récompenses pour les clients fortunés.

Wealthsimple souhaitait aller au-delà de l’investissement de détail et se lancer dans les services bancaires, rapporte Sam Newman-Bremang, directeur principal des produits bancaires et de la croissance, en entrevue. Il a participé au lancement des produits bancaires de la société depuis 2021.

Ces dernières années, certains clients ont transféré leur compte chèques d’une autre banque à Wealthsimple pour profiter de taux d’intérêt plus élevés, tandis que d’autres n’ont transféré que leurs comptes d’investissement pour bénéficier d’une meilleure expérience de courtage en ligne, observe Sam Newman-Bremang. Cela finit par morceler les comptes financiers d’un client.

« Nous construisons les services bancaires de manière à ce qu’ils fonctionnent très bien pour l’ensemble de vos finances, assure-t-il. L’idée maîtresse est que nous sommes la seule relation financière dont vous avez besoin et que tous nos produits fonctionnent mieux ensemble. »

Les clients disposant de moins de 100 000 $ d’actifs perçoivent 1,75 %. Les clients dont les avoirs se situent entre 100 000 $ et 500 000 $ bénéficient d’un taux de 2,25 %, et les clients dont les avoirs sont supérieurs à 500 000 $ obtiennent le taux de 2,75 %. Les clients qui déposent directement un montant prescrit de revenu chaque mois reçoivent un bonus de taux d’intérêt supplémentaire de 0,5 %.

Étant donné que Wealthsimple n’est pas une banque, elle répartit les dépôts de ses clients entre un maximum de dix banques partenaires agréées, permettant ainsi de multiplier par dix la couverture offerte par la Société d’assurance-dépôts du Canada, qui s’élève normalement à 100 000 $.

Wealthsimple récompensera également ses clients pour chaque tranche de 100 000 $ déposée au-delà de la première tranche de 100 000 $ en leur offrant des avantages tels qu’un abonnement gratuit à un service de covoiturage haut de gamme, un testament en ligne gratuit ou des laissez-passer pour les salons d’aéroport.

« L’objectif est de récompenser, dans une certaine mesure, les clients qui choisissent de regrouper leur patrimoine chez nous et de le faire croître sur le long terme, explique Sam Newman-Bremang. L’une des principales erreurs consiste à adopter de mauvaises habitudes financières ou à retirer ses fonds au mauvais moment. C’est pourquoi nous encourageons nos clients à rester investis et à continuer de faire fructifier leur patrimoine. »

En outre, Wealthsimple a lancé sa première carte de crédit, qui offre, entre autres avantages, une remise en argent de 2 % sans plafond et sans frais de transaction à l’étranger.

« Nous écoutons nos clients et essayons vraiment de comprendre ce qui complique leur vie financière, explique Sam Newman-Bremang. Les frais de change se sont imposés d’eux-mêmes. Il s’agissait des frais les plus exaspérants et les plus ennuyeux qui soient. »

D’ici la fin de l’année, Wealthsimple lancera des lignes de crédit adossées à des actifs, permettant aux clients d’utiliser le solde de leur compte existant comme garantie. Le taux d’emprunt commencera à 4,45 % et le processus de demande se fera entièrement en ligne.

L’entreprise prévoit également de proposer des livraisons en espèces dans la région du Grand Toronto dans le courant de l’année, et dans d’autres villes par la suite.

« Nous n’avons pas de succursales, mais c’est la succursale qui viendra à vous », souligne Sam Newman-Bremang. Les clients peuvent s’attendre au même niveau de service pour les livraisons en espèces que pour les applications de livraison de nourriture.

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« Pas besoin de conseiller » : comment répondre avec confiance et impact https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/pas-besoin-de-conseiller-comment-repondre-avec-confiance-et-impact/ Fri, 20 Jun 2025 10:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107931 ZONE EXPERTS - Un client qui n’a aucun besoin en planification financière, ça n’existe tout simplement pas.

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Que ce soit Wealthsimple, Questrade ou Disnat, de plus en plus de plateformes permettent aux investisseurs d’investir de façon totalement autonome. La promesse ? Investir au rabais, sans intermédiaire et sans friction. Pour une génération habituée à payer en un clic, c’est séduisant.

Pas étonnant que plus d’un tiers des Comptes d’Épargne Libre d’Impôt pour l’Achat d’une Première Propriété (CELIAPP) au Canada aient été ouverts sur des plateformes numériques. Le réflexe est devenu : « Je peux le faire moi-même. Pourquoi payer quelqu’un pour ça ? »

En tant que jeune conseiller, c’est LE mur auquel tu vas te heurter encore et encore. Alors, comment réussir à se démarquer dans une industrie en pleine transformation ?

Dans le cas où un client potentiel dit ne pas avoir besoin des services d’un conseiller, car il investit de façon autonome, la pire chose à faire est de se braquer et de tenter de l’en dissuader.

Le fait de lui envoyer un paquet de statistiques décrivant les prouesses magistrales des conseillers ne fera que renforcer en lui l’idée qu’il faut se méfier de ces professionnels. D’autant plus que, de son côté, le client a probablement des statistiques qui affirment exactement le contraire. Bref, dialogue de sourds en perspective. Ultimement, chacun peut faire dire ce qu’il veut aux chiffres…

L’idée ici est d’engager un dialogue en posant des questions pertinentes afin de mieux comprendre les motivations et les objectifs de son interlocuteur. Il ne s’agit pas de réciter un discours préparé, mais plutôt d’explorer comment la planification financière peut réellement contribuer à la réalisation de ses aspirations.

Bien souvent, les investisseurs autonomes maîtrisent relativement bien l’aspect lié aux placements dans leur planification financière. Toutefois, certains angles morts subsistent dans leur plan financier. Il est donc important de leur rappeler que les placements ne constituent qu’un des sept domaines de la planification financière.

Oui, un investisseur pourrait très bien s’en tirer en investissant dans des fonds négociés en Bourse tout-en-un sur une plateforme de courtage, mais qu’en est-il de sa stratégie d’optimisation fiscale ? De ses protections ? De sa planification de retraite et successorale ? Soulever ces questions, c’est déjà amorcer la réflexion — et souvent, y répondre en partie.

Un client qui n’a aucun besoin en planification financière, ça n’existe tout simplement pas. Ses besoins ne correspondent peut-être pas aux modèles traditionnels des services financiers des cinquante dernières années, ni à ceux mis de l’avant par certains agents généraux, mais ils sont bel et bien présents.

Faire preuve de curiosité et s’intéresser sincèrement à un client potentiel permet souvent à ce dernier de définir lui-même la valeur de l’offre de services à travers ses réponses. Ironiquement, une approche centrée sur la curiosité, le conseil et l’écoute s’avère généralement plus efficace qu’une démarche purement axée sur la vente. Cette méthode est donc gagnante tant pour le client que pour le conseiller.

En bonus, cela évite de donner l’impression d’un propriétaire de club vidéo dépassé, tentant désespérément de convaincre ses clients de ne pas s’abonner à Netflix…

Par Alexandre Leblond, membre de l’ARSF et gagnant du concours d’écriture.

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Les options d’investissement halal se multiplient pour les clients musulmans https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-options-dinvestissement-halal-se-multiplient-pour-les-clients-musulmans/ Wed, 09 Apr 2025 10:13:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106128 La demande d’offres de patrimoine conformes aux principes de l’islam est en plein essor.

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En 2012, Danish Baig a décroché son premier emploi à la sortie de l’université et a commencé à épargner suffisamment d’argent pour investir. Mais il s’est vite rendu compte que la plupart des options d’investissement conventionnelles, y compris le régime d’épargne retraite collectif de son entreprise, ne correspondaient pas à ses valeurs religieuses.

Danish Baig, Canadien de confession musulmane, n’a pas pu trouver d’investissements « halal », c’est-à-dire conformes aux principes de l’islam.

« Il n’y avait rien sur le marché qui soit vraiment adapté et accessible, explique Danish en entrevue. Pendant les deux premières années, j’ai principalement investi dans l’or physique. Cela semblait être un moyen de protéger les actifs. »

Aujourd’hui, il se réjouit de voir davantage de produits et de services d’investissement halal au Canada, qui offrent plus de possibilités de création de richesse et de croissance. Il investit dans des actions et des FNB conformes à la charia, la loi religieuse de l’islam, qui découle du Coran.

Pourtant, Danish Baig et les experts en finance islamique du pays affirment qu’il reste beaucoup à faire pour répondre à la demande croissante de produits et de services d’investissement halal au Canada, où quelque 1,8 million de musulmans représentent des milliards de dollars d’investissement inexploités.

« Il y a une demande et un besoin en la matière », affirme Hash Assad, un consultant financier exécutif basé à Calgary et travaillant pour Assad Wealth Management, qui opère sous la bannière d’IG Gestion de patrimoine.

Qu’est-ce qu’un investissement halal?

Pour qu’un investissement soit considéré comme halal, il doit passer par quelques niveaux de conformité identifiés par les érudits islamiques et des organismes tels que Accounting and Auditing Organization for Islamic Financial Institutions (AAOIFI).

Hash Assad décrit le premier niveau comme un processus qui filtre les investissements dans des choses « haram » ou interdites par la loi islamique. Il s’agit de l’alcool, du tabac, des armes, du porc, des jeux d’argent et de la pornographie.

Le deuxième niveau consiste à « examiner les entrailles » des entreprises. Selon les lignes directrices de l’AAOIFI, les entreprises sont disqualifiées si leur niveau d’endettement dépasse 33 % de leur valeur marchande ou si plus de 5 % de leurs revenus proviennent d’activités haram.

« L’une de mes actions préférées de tous les temps est Costco, mais je ne peux pas l’acheter », souligne Hash Assad, notant que les ventes d’alcool du détaillant représentent plus de 5 % de son chiffre d’affaires. Il existe également un ratio de purification des dividendes qui détermine le pourcentage des revenus de dividendes d’un investisseur générés par des sources haram qui doivent être purifiés (donnés à des œuvres de charité) pour se conformer aux principes islamiques.

En outre, l’investissement halal exclut les produits dérivés, les options et les opérations à terme, et interdit de percevoir ou de payer des intérêts, de sorte que les obligations et les instruments de dette conventionnels sont exclus.

Les sukuks, ou obligations islamiques, sont une alternative conforme à la charia aux obligations conventionnelles. Il s’agit essentiellement d’instruments hybrides qui combinent des actions (parts de propriété d’un actif ou d’un projet sous-jacent) et des caractéristiques de la dette (paiements périodiques fixes et paiements de coupons).

L’investissement halal est similaire à l’investissement responsable en ce sens qu’ils alignent tous deux les choix d’investissement sur des principes moraux, souligne Sameer Azam, gestionnaire de portefeuille et conseiller en gestion de patrimoine chez RBC Dominion Securities à Mississauga, en Ontario.

Sameer Azam souligne également que l’investissement responsable n’est pas réservé aux investisseurs musulmans. « Tout le monde peut en bénéficier, car les principes sont très universels. »

Demande de produits et de services conformes à la charia

Selon les données de Morningstar, les actifs mondiaux conformes à la charia ont doublé, passant de 30,3 milliards de dollars (G$) en février 2013 à 60,4 G$ en février 2023. Cependant, le cabinet d’études a précisé que ces chiffres sont probablement sous-estimés, certains véhicules d’investissement n’ayant pas déclaré leurs actifs sous gestion. Par ailleurs, le nombre de fonds communs de placement et de fonds négociés en Bourse (FNB) conformes a également plus que doublé au cours de cette période, passant de 327 à 669.

De nombreux progrès ont été réalisés au cours des deux dernières décennies pour sensibiliser les investisseurs et leur permettre d’accéder aux produits et services d’investissement halal au Canada. Le pays a accueilli des fonds d’investissement conformes à la charia de sociétés telles que Wealthsimple et Placements Mackenzie, des portefeuilles halal de sociétés telles que Manzil et ShariaPortfolio Canada et des services de planification financière halal de grandes banques et de sociétés de gestion de patrimoine telles que Canadian Islamic Wealth et IG Gestion de patrimoine. En outre, le budget fédéral de 2024 prévoit d’élargir l’accès aux prêts hypothécaires halal.

La demande pour ces produits et services était « correcte au début, mais elle est aujourd’hui en pleine expansion », car de plus en plus de musulmans pratiquants prennent conscience des possibilités qui s’offrent à eux, explique Hash Assad, qui a été pendant 20 ans l’une des forces motrices de la finance islamique au Canada. C’est pourquoi il souhaite mettre sur le marché davantage de produits d’investissement halal et élargir son équipe de gestion de patrimoine pour servir davantage de clients musulmans.

Cette demande croissante a été alimentée par l’augmentation de la population musulmane au Canada, analyse Mohamad Sawwaf, fondateur et PDG du fournisseur de services financiers halal et fintech Manzil, basé à Toronto et lancé en 2020. En 2001, 2 % de la population canadienne (soit 580 000 personnes) s’identifiait comme musulmane. Ce pourcentage a augmenté pour atteindre 4,9 % en 2021, ce qui correspond à environ 1,8 million de personnes, selon les données de Statistique Canada.

Selon Mohamad Sawwaf, le marché est si vaste qu’il n’est pas possible pour une seule entreprise comme Manzil de le desservir.

« Il y a plusieurs institutions qui peuvent créer des produits pour servir cette clientèle et, bien sûr, cela crée de la concurrence, ce qui conduit à plus d’innovation, et c’est bon pour le consommateur, n’est-ce pas ? »

Manzil, qui propose des prêts hypothécaires conformes à la charia, a une liste d’attente pour plus de 10 milliards de dollars de prêts hypothécaires, mais Mohamad Sawwaf estime que la demande potentielle pour ce produit de prêt alternatif est probablement beaucoup plus élevée.

Sa société s’est développée au fil des ans, en acquérant Canadian Islamic Wealth, une société de gestion de patrimoine spécialisée dans l’investissement halal, et Muslim Will, une plateforme de testaments numériques halal. Elle entrera bientôt sur le marché américain, avec l’acquisition récente d’Aghaz Investments, un conseiller en investissement enregistré auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis.

L’entreprise envisage également de se lancer dans les produits bancaires de base, tels que les comptes chèques et les comptes d’épargne, parmi d’autres plans d’expansion, rapporte Mohamad Sawwaf.

« Le secteur de la finance islamique est tellement naissant que tout est encore possible », précise-t-il.

Sameer Azam abonde dans le même sens, affirmant que la finance islamique au Canada est encore « en cours de construction ».

Les options de revenus fixes conformes à la charia font particulièrement défaut, soutient-il, notant qu’il n’y a pas d’options de sukuk dans le pays.

« C’est là que se situe la lacune », martèle Sameer Azam. Étant donné que le marché obligataire conventionnel n’est pas une option, les investisseurs musulmans doivent se tourner vers les bourses, les sociétés de courtage et les plateformes d’investissement en ligne en Europe ou aux États-Unis pour accéder aux obligations sukuk. « C’est très difficile. Le problème de l’offre et de la demande de sukuks est très important. »

Sameer Azam laisse également entendre qu’il existe une « énorme demande » de services de gestion de patrimoine halal. Son équipe spécialisée à la RBC s’agrandit afin de recruter davantage de conseillers ayant cette expertise.

« J’ai commencé par moi-même. Aujourd’hui, nous sommes quatre, raconte-t-il. Nous avons l’impression de n’en être qu’au début, mais cela prend du temps. »

Une demande croissante

Les experts en finance islamique soulignent deux éléments nécessaires au développement de la finance islamique au Canada : plus d’éducation et plus de produits conformes à la charia.

Hash Assad organise chaque mois des webinaires éducatifs qui couvrent un large éventail de sujets, notamment la signification de l’investissement halal, la façon de rédiger un testament islamique et la manière d’acheter une maison dans le respect de la charia. Il souligne que cette formation est importante en raison de la responsabilité accrue qu’implique le fait de conseiller des clients musulmans.

« Si vous donnez le mauvais conseil, vous compromettez l’existence même de l’individu, prévient Hash Assad. C’est littéralement le paradis ou l’enfer. »

Le fait de disposer d’un plus grand nombre de produits financiers conformes à la charia aiderait également les conseillers à recommander des produits halal sans avoir à effectuer leur propre travail intensif de diligence raisonnable, souligne Hash Assad.

« Si je vois que ce produit existe, tout ce que j’ai à faire, c’est de le prendre. Il répond à leurs besoins, et c’est tout », déclare-t-il.

Tous les conseillers auraient intérêt à suivre une formation ou un programme d’éducation sur l’investissement halal afin de disposer des outils et de l’expérience nécessaires au cas où ils rencontreraient un client musulman, estime Mohamad Sawwaf.

« Les musulmans canadiens ont un bilan très, très solide. Ils ont un très fort pouvoir d’achat. Il est possible d’attirer des dizaines de milliards de dollars dans le secteur de l’investissement et des centaines de milliards de dollars dans le secteur des prêts hypothécaires si l’on dispose du bon produit et de la bonne formation pour pouvoir conseiller cette clientèle particulière. »

Sameer Azam estime qu’il est plus logique que ce soient des spécialistes plutôt que des généralistes qui se concentrent sur cet espace, mais il reconnaît qu’une meilleure formation serait utile.

Selon lui, une partie de cette formation pourrait consister à démystifier les investissements halal, notamment ceux qui suggèrent qu’ils présentent un risque élevé ou qu’ils ne sont pas performants.

Les données de S&P Global montrent que « sur le long terme, les indices islamiques ont tendance à afficher des performances similaires à celles des indices de référence conventionnels. Pour la période de 15 ans se terminant le 31 juillet 2019, le S&P 500 Shariah a affiché un rendement total annualisé de 10,2 %, tandis que le S&P 500 a gagné 9,1 %. »

« Je pense que c’est le secret le mieux gardé, car bien souvent les investisseurs pourraient dire : “Eh bien, vous filtrez toutes ces choses. Comment vais-je gagner de l’argent ? Ou comment va-t-elle se développer ? Comment vais-je pouvoir suivre l’inflation ?” Ou bien le mythe est : “Oh, c’est trop risqué” », rapporte Sameer Azam.

Danish Baig est d’accord.

« Si vous regardez les portefeuilles halal, les indices et les FNB conformes à la charia qui existent, vous verrez souvent qu’ils ont de meilleures performances que les véhicules traditionnels non conformes à la charia, assure-t-il. En investissant dans des produits halal, vous ne faites donc pas nécessairement de compromis. »

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Record annuel de créations nettes de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/record-annuel-de-creations-nettes-de-fnb/ Wed, 13 Nov 2024 10:50:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104011 FOCUS FNB – Il n’a fallu que les 10 premiers mois de 2024 pour battre le précédent record de l’année 2021.

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En octobre, les fonds négociés en Bourse canadiens (FNB) ont réalisé leur deuxième meilleure performance de l’année avec des créations nettes de 8 milliards de dollars (G$), un résultat surpassé seulement en juin (9,7 G$) cette année. En comparaison, les entrées nettes en septembre s’élevaient à 5,8 G$.

Ces créations nettes ont porté l’actif sous gestion des FNB canadiens à 488,6 G$ à la fin d’octobre. Depuis janvier, ils ont accumulé des entrées nettes de 56,5 G$ ce qui est supérieur au record de créations nettes annuelles établit en 2021, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Si cette tendance se maintient pour le reste de l’année, les créations nettes pourraient dépasser 70 G$, soit presque le double des entrées observées en 2023 et 2022, précisent les analystes Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma de BNMF.

Excepté les FNB de cryptoactifs, les FNB de toutes les catégories d’actifs enregistrent des créations nettes significatives en octobre. Les FNB d’actions affichent des créations nettes de 4,1 G$ et les FNB de titres à revenu fixe, de 3,1 G$, selon BNMF.

Parmi les catégories de FNB ayant profité de cette hausse, les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont enregistré des entrées nettes de 124 millions de dollars (M$) en octobre, inversant la tendance des deux trimestres précédents marqués par des rachats nets, d’après BNMF.

Contrairement aux rachats ciblés sur quelques produits au cours des trimestres passés, les entrées nettes d’octobre proviennent d’une large gamme de FNB. Le fonds Wealthsimple Developed Markets ex North America Socially Responsible Index (WSRD) a reçu à lui seul des entrées nettes cumulées de 95 M$ cette année, représentant près de 20 % de son actif sous gestion. Cette dynamique suggère que la demande des investisseurs de détail pour les FNB ESG reste solide en 2024, malgré des ajustements ponctuels dans certains portefeuilles institutionnels, signale le rapport de BNMF.

Les États-Unis en tête des FNB d’actions

Les FNB d’actions ont attiré 4,1 G$ en créations nettes en octobre contre 2,8 G$ en septembre. Chacune des trois principales régions (Canada, États-Unis et international) a attiré des fonds. Les actions américaines ont été les plus prisées en octobre, avec 1,6 G$ de créations nettes, comparativement à 1,4 G$ pour le Canada. Les actions internationales ont enregistré un apport de 1 G$, notamment grâce à un FNB mondial sur l’intelligence artificielle (CIAI) qui a reçu des entrées nettes de 132 M$ en un mois, selon BNMF.

Dans les FNB sectoriels d’actions, le secteur financier a été le plus prisé avec 679 M$ d’entrées nettes, tandis que les secteurs sensibles aux taux d’intérêt, comme l’immobilier et les services publics, ont aussi bénéficié de créations nettes, respectivement de 218 M$ et 167 M$.

Les titres du marché élargi attirent

Les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des créations nettes de 3 G$ en octobre, dépassant les 2,3 G$ de septembre, d’après BNMF. Les entrées se sont élargies à presque toutes les catégories de titres à revenu fixe, et plus seulement les FNB du marché monétaire, qui avaient dominé le tableau en septembre. Les FNB de titres à revenu fixe de marché large ont enregistré des entrées nettes de 2,5 G$. Les FNB d’obligations à long terme et de marché monétaire ont moins bien performé en octobre, enregistrant des rachats nets. La catégorie des obligations canadiennes agrégées a affiché des entrées de 1,9 G$, tandis que les FNB d’obligations à très court terme ont par ailleurs affiché la plus forte croissance en pourcentage en octobre.

Les cryptoactifs redescendent

Après un bref retour en territoire positif en septembre, les FNB de cryptomonnaies ont affiché des rachats nets de 81 M$ en octobre, portant le solde annuel de cette catégorie à des rachats nets totaux de 483 M$ de janvier à octobre. Pendant ce temps, l’or a continué à propulser les FNB de matières premières, avec des entrées nettes de 49 M$.

Les principaux fournisseurs de FNB ont connu d’importantes créations nettes en octobre. BMO est en tête avec 2 G$, suivi de RBC iShares avec 1,7 G$, Vanguard avec 1,1 G$, CI avec 767 M$ et Fidelity avec 528 M$, selon BNMF.

À l’inverse, TDAM a subi des rachats de 80 M$. Parmi les fonds individuels, CAGG de CI a capté 1 G$ en octobre, tandis que TCLB (fonds d’obligations fédérales canadiennes à long terme) de TD a subi les plus importants rachats nets du mois (322 M$).

Lancement de nouveaux FNB

Le mois d’octobre a vu le lancement de 15 nouveaux FNB au Canada, dont quatre FNB par les émetteurs de FNB américains Capital Group et J. P. Morgan, portant le nombre de fournisseurs à 44. Capital Group a d’ailleurs récolté plus de 200 M$ dès le lancement de ses FNB. La majorité des nouveaux produits sont gérés activement, à l’exception de ZIQ de BMO, qui suit un indice MSCI. Manuvie, Guardian et Dynamic ont également mis de nouveaux fonds sur le marché.

Depuis janvier, les FNB canadiens ont dépassé le précédent record annuel d’entrées nettes établi en 2021. Les FNB d’actions représentent près de la moitié des entrées avec 30 G$. Les FNB obligataires en accumulent 20 G$. Les FNB pondérés par la capitalisation boursière dominent les entrées, alors que les FNB à faible volatilité perdent de l’attrait. Les FNB multifactoriels et fondamentaux enregistrent également des entrées nettes significatives, avec des créations nettes supérieures de 20 % à leur actif de départ.

Par ailleurs, pour les dix premiers mois de 2024, BMO affiche les plus importantes créations nettes avec 13,6 G$, suivie de RBC iShares 11,5 G$, Vanguard 10,6 G$, Fidelity (4,5 G$) et TD (3,4 G$).

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Artisan d’un renouveau https://www.finance-investissement.com/edition-papier/nouvelles-edition-papier/artisan-dun-renouveau/ Mon, 11 Nov 2024 05:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103854 Il mise sur la croissance organique et l'acquisition de talents.

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« Un vent de changement souffle à la Scotia. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis là », affirme Martin Lavigne, premier directeur régional, Québec, à ScotiaMcLeod.

Embauché en mars 2023 comme directeur général, stratégie et croissance Québec, Martin Lavigne a été promu dans son rôle actuel après le départ à la retraite d’André Bourret, le 31 juillet 2023. Ce vétéran qui a passé près de 30 ans à la Scotia occupait ce poste de longue date.

Avec son équipe, Martin Lavigne souhaite contribuer à l’initiative Croissance au Québec, qui vise à développer l’ensemble de ses segments d’activités.

Toutes les équipes, que ce soit celles des réseaux bancaires de détail et commercial ou de la gestion privée, désirent travailler ensemble pour avoir la meilleure offre intégrée possible. « Cela génère un flot de références impressionnant entre les [secteurs]. C’est l’un des gros aspects qui m’a attiré », indique Martin Lavigne.

Dans les dernières années, la banque a ouvert 12 nouvelles succursales et des centres financiers, notamment à Anjou, Brossard, Laval, Pointe-Claire et Sainte-Foy. Certains de ces centres regroupent des équipes de services aux entreprises, de gestion de patrimoine et, même, de Roynat Capital, une filiale spécialisée dans le financement d’entreprises de la Scotia.

« C’est le seul endroit au Canada où la Scotia déploie de tels efforts. Ça démontre à quel point le Québec est un marché prioritaire, souligne Martin Lavigne. La Scotia veut y faire les choses différemment, et elle se donne les moyens de ses ambitions. »

Pour stimuler cette croissance, la Scotia a créé le poste de président, Québec, et a nommé Jean-François Courville pour l’occuper. Diplômé de l’Université McGill, celui-ci a notamment occupé des postes de direction à Wealthsimple, à RBC Gestion de patrimoine et a dirigé les activités canadiennes de State Street Corporation ainsi que celles de Gestion d’actifs Manuvie à l’échelle mondiale.

Cet engagement de la haute direction a d’ailleurs convaincu Martin Lavigne de se joindre à la Scotia. « Je suis un bâtisseur, un agent de changement, et si la Scotia n’avait pas voulu [s’engager], on ne se parlerait pas aujourd’hui », affirme-t-il.

Il attribue cette évolution à Scott Thomson, nommé président de la Scotia en décembre 2022, puis président et chef de la direction en février 2023, et à sa volonté de saisir les occasions au pays.

Martin Lavigne est galvanisé par l’importance attribuée à ScotiaMcLeod dans l’équation des résultats globaux de la banque dans le cadre de cette nouvelle stratégie. « Ce n’est pas dans toutes les institutions financières que la business du courtage récolte la même importance ni la même attention », relève-t-il.

Retour d’un passionné

Fort de 25 ans d’expérience dans le secteur financier, Martin Lavigne a passé plus de 15 ans dans des postes de direction à la Banque Nationale (BN), dont neuf années comme président de la Financière Banque Nationale, Gestion de patrimoine (FBNGP), jusqu’en mai 2020.

Malgré ce parcours, Martin Lavigne ne se destinait pas à évoluer dans le secteur financier. Le natif de Québec rêvait plutôt de jouer au baseball professionnel. Ce rêve devient réalité en 1990 quand les Dodgers de Los Angeles lui offrent un contrat à titre de joueur autonome. Le lanceur gaucher évolue trois saisons pour différents clubs-écoles des Dodgers avant d’être libéré. À son retour, il s’inscrit au baccalauréat en administration des affaires à l’Université Laval. C’est là qu’un professeur lui fait découvrir « la finance ».

Martin Lavigne a par la suite décroché un emploi à temps partiel dans une institution financière comme caissier, puis sa situation a évolué. « J’ai fini par découvrir le conseil et j’ai eu la piqûre. Le rôle de conseiller est tellement primordial dans l’ensemble de la vie des gens. C’est ça qui m’a allumé et qui nourrit encore ma passion », raconte Martin Lavigne.

Il fait un passage remarqué à Investissements Fidélité, de 2000 à 2005, à titre de vice-président de district. « J’ai eu beaucoup de plaisir à travailler avec l’équipe extraordinaire de Fidélité », mentionne Martin Lavigne. Il évoque « un groupe uni » auquel appartenait Charles Guay, qui est plus tard parti pour la BN.

Nommé président de Placements Banque Nationale, Charles Guay le recrute et l’année suivante, en 2006, Martin Lavigne lui succède. En 2008, il devient premier vice-président, solutions d’affaires aux tiers, puis en 2011, il prend les commandes de la FBNGP. Il salue le courage de Luc Paiement de l’y avoir nommé. Martin Lavigne gagne rapidement la confiance des conseillers et y connaît un certain succès.

Lorsqu’il quitte la BN en 2020, Martin Lavigne ne s’imaginait pas revenir dans l’industrie, mais plutôt acquérir une entreprise. Or, les années 2020 et 2021 ne se révèlent pas les plus indiquées pour une telle démarche. Il effectue alors des mandats de consultation à titre de directeur exécutif pour KPMG Canada, avant de se joindre à la Scotia.

« J’adore cette industrie. Il n’y a rien qui me rend plus heureux que de travailler avec des conseillers. Je suis un passionné », lance Martin Lavigne.

Avant son arrivée, ScotiaMcLeod comptait, depuis quelques années, une cinquantaine de conseillers en placement (CP) dans ses rangs au Québec et affichait une part de marché en léger déclin.

À son arrivée, le dirigeant constate qu’il y a « beaucoup de marge de manœuvre au Québec pour le développement ». En mars 2023, la firme comptait 50 conseillers en placement (CP) qui géraient un actif de 20,1 milliards de dollars (G$), soit une part de marché des activités québécoises exprimées en termes d’actif géré par des sociétés de courtage en placement au Québec de 5,7 %, selon la Banque de données des statistiques officielles sur le Québec. Un an plus tard, en mars 2024, la part de marché est demeurée la même à 5,7 %, alors que le nombre de CP était de 52 et l’actif sous gestion, de 22,4 G$.

Martin Lavigne crée de nouveaux postes afin de compléter l’équipe existante. « Beaucoup de gens se joignent présentement à l’équipe. C’est en ébullition. »

Entre autres, Angela D’Angelo, qui a travaillé une quinzaine d’années au sein de la BN, a été nommée vice-présidente régionale, expansion des affaires et croissance, Québec, en février 2024. « Bâtir une offre-conseil pour le Québec et le faire avec Martin Lavigne pour une deuxième fois, en retrouvant notre complicité de collaboration, m’interpelait », dit-elle.

« Martin est un leader d’action, qui a une énergie contagieuse et une fibre entrepreneuriale exponentielle. Avec Martin, il n’y a jamais d’ambiguïté, ce qui facilite les choses lorsque vient le temps de transposer sa vision en actions concrètes. Son authenticité et son pragmatisme font que ses équipes savent où elles s’en vont et se sentent inspirées par sa vision », témoigne Angela D’Angelo.

Si la priorité était de consolider l’équipe, la suite consiste à « redynamiser et construire. On doit s’impliquer davantage dans la communauté, puis faire connaître ou faire redécouvrir les atouts de notre groupe », indique Martin Lavigne.

Son plan vise autant l’acquisition de ménages et de conseillers que l’accélération de la croissance organique. « Un entrepreneur investit dans sa business. L’idée est de faire des partenariats avec les CP pour qu’ils puissent se développer davantage », déclare Martin Lavigne.

Les conseillers sondés à l’occasion du Pointage des courtiers québécois accueillent généralement de manière positive ce renouveau à la direction du courtier.

« La nouvelle équipe de direction semble désireuse d’apporter des changements positifs et de se moderniser. On connaît une diminution de la concurrence interne et notre part de marché plus petite permet d’accroître le potentiel de croissance », dit un répondant.

Comme atouts, le courtier a un excellent ratio conseillers/planificateurs financiers de même qu’un multifamily office interne composé de fiscalistes, d’avocats et d’un spécialiste en transfert d’entreprise.

Les conseillers peuvent aussi compter sur le soutien en matière de gestion de portefeuille et de gestion de patrimoine d’une grosse équipe établie à Toronto. Cette équipe est composée d’analystes et de gestionnaires de portefeuille qui sont dédiés et qui produisent également de la recherche et de l’analyse spécifiquement pour les conseillers de gestion patrimoniale.

Le soutien techno d’arrière-guichet (back office), y compris venant du personnel de back office, est un défi, de l’avis de divers CP sondés à l’occasion du Pointage des courtiers québécois de 2024.

Certains d’entre eux critiquent également l’aide offerte aux conseillers pour servir leurs clients en français, dont la pénurie de traducteurs. La direction en est consciente. Sur le plan technologique, la Scotia « n’a rien à envier aux autres », et s’engage à continuer à augmenter les investissements en la matière, selon Martin Lavigne.

S’il s’attendait au pire à son arrivée, il a été agréablement surpris. L’outil de gestion de la relation client (GRC), Salesforces, est en place depuis plus de dix ans, « alors que certaines firmes n’ont même pas encore de GRC », et des investissements sont effectués pour le faire évoluer, affirme-t-il.

« La Scotia a des systèmes d’ouverture de compte automatisés depuis très longtemps », ajoute-t-il, évoquant aussi un système de gestion de portefeuille en voie d’être optimisé. « D’ici deux ans, nous aurons probablement l’un des meilleurs systèmes de gestion de portefeuille au Canada », affirme-t-il.

Le déploiement du logiciel Architecte Planification globale, à l’intention de ses clients de Gestion de patrimoine Scotia et de Gestion financière MD, est également prévu. Il s’agit d’un outil de planification financière offrant notamment des capacités de planification rehaussées, soutenues par l’intelligence artificielle, visant à faciliter l’intégration du plan financier dans les conversations des conseillers avec les clients et à y apporter des modifications régulièrement.

Sur le plan du français, le dirigeant dit qu’une équipe de traduction a été mise en place et s’ajuste de façon hebdomadaire : « Il y a vraiment une attention portée par la Scotia à cet égard. Ce n’est pas parfait, mais je vois des améliorations. »

Autre défi, l’application des réformes axées sur le client, qui ajoutent de nouvelles responsabilités aux conseillers en matière de connaissance du client, des produits et des conflits d’intérêts.

« La plupart des gens dans l’industrie s’y sont adaptés. Même si parfois ils vont critiquer, les CP vont finir par s’adapter. Il y a une lourdeur : ils veulent que tu prennes des notes, que tu déclares tes conflits d’intérêts, mais il y a beaucoup de choses qui sont du gros bon sens. Il faut que ça fasse maintenant partie de notre pratique », explique le dirigeant.

Invité à se prononcer sur l’avenir du conseil financier, Martin Lavigne juge que les conseillers demeureront un atout afin de gérer toute la charge émotive de leurs clients liée aux questions d’argent. « L’intelligence artificielle, la technologie vont nous aider à être plus productifs, à être plus proactifs, à donner de meilleurs conseils. Probablement qu’on va être capable d’avoir un niveau de sophistication, de certitudes plus élevées à cause de la technologie. Mais je ne crois pas qu’elle va remplacer le contact humain dont on a besoin. »

Avec son équipe, Martin Lavigne est aujourd’hui déterminé à créer la prochaine vague de croissance chez le courtier. « ScotiaMcLeod a déjà été un acteur dominant du courtage au Québec. C’est à nous de le rebâtir et de lui redonner ses lettres de noblesse », lance-t-il.

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Les concurrents aux grandes banques enregistrent des gains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-concurrents-aux-grandes-banques-enregistrent-des-gains/ Tue, 01 Oct 2024 11:02:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103188 Mais ils ont encore du chemin à faire.

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Il n’est pas facile de lutter contre l’oligopole bancaire canadien, mais certains essaient.

Des entreprises comme la Banque EQ et Wealthsimple proposent de nouvelles offres moins chères, élargissent leur clientèle de base et gagnent en notoriété. Mais les experts affirment que plutôt que de créer une menace perturbatrice pour les grandes banques, les acteurs de taille moyenne sont plus susceptibles d’être rachetés par celles-ci.

« Le marché bancaire au Canada n’est pas réputé pour être très concurrentiel. Ça ne va pas s’améliorer », a déclaré Claire Célérier, titulaire de la chaire de recherche du Canada en finances des ménages à la Rotman School of Management de l’Université de Toronto, qui s’attend à voir venir davantage de consolidations.

Elle exprime ce constat après la conclusion du rachat de HSBC Canada par RBC pour 13,5 milliards de dollars (G$) en mars. La Banque Nationale est quant à elle en train d’acheter la Banque canadienne de l’Ouest pour 5 G$.

Concurrence des frais

La perte de ces deux acteurs de taille moyenne dans ce qui était déjà un petit bassin de concurrents des six grandes banques laisse peu d’autres acteurs suffisamment importants les distraire.

Wealthsimple est en train de devenir une société unique, après avoir annoncé la semaine dernière qu’elle détenait plus de 50 G$ d’actifs, soit plus du double de l’année dernière et plus de sept fois ce qu’elle avait il y a cinq ans.

La croissance observée grâce au modèle d’affaires de l’entreprise a conduit le directeur général Michael Katchen à déclarer que Wealthsimple est la « première et la seule solution de rechange crédible aux grandes banques au Canada ». Les faibles frais de l’entreprise de technologie financière sont un atout majeur, lui permettant de proposer des transactions sans commission et des taux de gestion d’investissement bas dans le cadre d’une gamme croissante de produits alors qu’elle tente de combler un vide concurrentiel.

« Lorsqu’on élimine les acteurs de milieu de gamme, on rend [le marché] encore moins concurrentiel. Ça se manifeste en faisant souffrir les Canadiens sur le plan des frais », a indiqué Michael Katchen.

Les grandes banques maintiennent que le secteur est intensément concurrentiel, en particulier dans des domaines comme les taux hypothécaires.

Mais le cabinet de conseil North Economics a estimé en mars que les Canadiens paient plus de 7 G$ par an en frais excédentaires. Cette estimation approximative a été réalisée en comparant les résultats financiers des cinq grandes banques canadiennes à ceux du Royaume-Uni et de l’Australie, où les frais sur les comptes, les ouvertures de crédit, les retraits aux distributeurs automatiques et d’autres sont beaucoup moins chers, ou gratuits.

Les consommateurs de pays comme le Royaume-Uni bénéficient de régulateurs dynamiques qui ont mis en place des mesures telles que la simplification du changement de compte, en obligeant les banques à transférer toutes les données de paiement et autres informations sur un nouveau compte.

Il n’y a pas beaucoup de signes qu’une telle facilité de changement pourrait arriver au Canada, les concurrents comme la Banque EQ se concentrent donc plutôt sur la façon d’inciter les consommateurs à changer progressivement.

« Nous essayons de faire en sorte que cela semble être une activité à faible risque pour quelqu’un afin que vous puissiez ouvrir un compte bancaire tout en gardant votre autre compte bancaire ouvert », a indiqué le directeur général Andrew Moor.

La banque paie des taux d’intérêt plus élevés sur les comptes où un client a transféré sa masse salariale, ce qui peut servir de point d’ancrage, a-t-il ajouté.

EQ a également lancé de nouveaux produits comme son compte d’épargne à préavis lancé en juin, qui verse des taux d’intérêt plus élevés lorsque les consommateurs acceptent de donner un préavis d’au moins 10 ou 30 jours avant un retrait. La semaine dernière, elle a lancé un compte bancaire ciblant spécifiquement les petites entreprises.

« L’avantage d’être une banque de taille moyenne, c’est qu’il est beaucoup plus facile de penser à apporter ce genre d’innovation de produit sur le marché », a déclaré Andrew Moor.

Les efforts de la banque ont permis à ses actifs d’à peu près doubler au cours des cinq dernières années, pour atteindre quelque 54 G$.

Le marché au sens large

Les bonds de taille de Wealthsimple et d’EQ contrastent avec ceux d’autres acteurs plus petits comme la Banque Laurentienne, qui a vu ses actifs augmenter de 7 % pour atteindre 47,5 G$ au cours de la même période.

La Banque Laurentienne a travaillé sur un redressement comprenant de nombreux remaniements de direction, la vente de lignes d’affaires et d’autres restructurations. Les analystes sont toujours sceptiques quant à la traction que la banque peut obtenir même si elle résout ses problèmes opérationnels.

« On ne sait pas exactement quel sera l’avantage structurel et l’avantage concurrentiel de la Banque Laurentienne au bout du compte », a résumé Nigel D’Souza, analyste chez Vertias Corp.

Elle n’est pas la seule à avoir du mal à voir une croissance importante. La Banque Manuvie a connu une croissance d’environ 11 % pour atteindre 30 G$ depuis 2019, et ATB Financial a augmenté d’environ 14 % pour atteindre 62 G$.

La Banque canadienne de l’Ouest a connu une croissance plus élevée, en hausse de 38 % pour atteindre 42,5 G$, mais elle est en train d’être rachetée. Dans le monde coopératif, Desjardins a réussi à croître d’environ 43 % pour atteindre 444 G$, un chiffre pas très loin derrière la Banque Nationale, la plus petite des six grandes banques, avec 454 G$.

Par ailleurs, RBC, la plus grande société cotée en bourse du pays, possède environ 2080 G$ d’actifs.

Les défis des petits acteurs

Bien que certaines des plus petites banques s’en sortent mieux que d’autres, elles sont toutes confrontées au fait qu’il est rendu plus coûteux de collecter des fonds, en partie en raison du paiement de taux d’intérêt plus élevés pour attirer les dépôts, a déclaré Nigel D’Souza. Elles doivent également conserver davantage de capitaux disponibles, car elles sont considérées comme moins stables.

La perception de stabilité peut également rendre plus difficile de convaincre les gens de déposer plus d’argent liquide à la banque que les 100 000 $ assurés par le gouvernement fédéral, bien que Wealthsimple ait contourné ce problème en déposant l’argent des clients en fiducie auprès de plusieurs banques pour offrir jusqu’à 500 000 $ de dépôts assurés.

Toutefois, les hésitations générales concernant la stabilité, ainsi que d’autres obstacles comme l’absence d’un réseau de succursales, l’échelle limitée des marchés et la diversification moindre, signifient qu’il sera toujours difficile pour les acteurs de taille moyenne de gagner des parts de marché, a souligné Nigel D’Souza.

« Nous avons toujours pensé qu’il y aura davantage de consolidation au sein de l’espace bancaire canadien, car les grandes banques ont des avantages concurrentiels structurels. »

La consolidation pourrait entraîner à sa manière une baisse des frais, a-t-il indiqué, car les banques bénéficient de davantage d’économies d’échelle. Le secteur bancaire canadien est déjà assez compétitif en matière de taux de prêt, a-t-il ajouté.

Si une industrie financière concentrée est quelque chose de particulièrement remarquable au Canada, elle fait partie d’une tendance plus large à long terme, a indiqué Claire Célérier.

« Les marchés bancaires sont de plus en plus concentrés, et c’est le cas plus ou moins partout ».

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Sagard nomme un vice-président, Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/sagard-nomme-un-vice-president-quebec/ Wed, 26 Jun 2024 11:36:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101496 NOUVELLES DU MONDE — Il s’agit d’un avocat bien connu dans la communauté d’affaires.

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Sagard, un gestionnaire multi-stratégies d’actifs alternatifs mondial membre du conglomérat montréalais Power Corporation, a annoncé la nomination d’André Morrissette au poste de vice-président, Québec.

« Sagard est ravi d’accueillir André, dont le parcours remarquable et le vaste réseau contribueront à accélérer notre croissance au Québec auprès des entrepreneurs, des bureaux de gestion de patrimoine et des investisseurs fortunés ».

André Morrissette, un avocat de droit commercial et de droit fiscal, est l’un des bâtisseurs de BCF Avocats d’affaires, dont il a présidé le conseil d’administration pour plus de 13 ans.

Comptant plus de 30 années de pratique à son actif, André Morrissette conseille autant des familles en affaires, des hauts dirigeants de grandes sociétés, que des entreprises technologiques émergentes et des entreprises de taille moyenne. En 2017, il a reçu le titre d’avocat émérite (Ad.E.) du Barreau du Québec pour son apport exceptionnel à la profession d’avocat.

En marge de ses nouvelles fonctions visant à soutenir Sagard au Québec, André Morrissette conservera ses responsabilités chez BCF Avocats d’affaires.

Sagard, à titre de gestionnaire multi-stratégies, est engagé dans les secteurs du capital de risque, du private equity, du crédit privé, et de l’immobilier. La firme propose également des services de gestion privée de patrimoine et de création d’entreprises risquées par l’entremise de ses partenaires d’écosystème Grayhawk et Diagram. Depuis 2016, les actifs sous gestion de Sagard sont passés à plus de 25,1 G$, alors que son personnel compte aujourd’hui plus de 300 professionnels. Plus de 125 sociétés font partie de son portefeuille, incluant Wealthsimple.

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Ce qu’il faut savoir pour conseiller les clients musulmans https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ce-quil-faut-savoir-pour-conseiller-les-clients-musulmans/ Wed, 07 Feb 2024 12:29:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98878 Les défis comprennent la disponibilité des produits et la construction d'un portefeuille adéquat.

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Malgré les efforts déployés ces dernières années par certaines institutions financières pour accroître la disponibilité des produits destinés aux musulmans canadiens, ces clients sont encore mal desservis, faute de produits disponibles et d’expertise appropriée pour construire un portefeuille adéquat.

Hash Assad, un consultant financier exécutif basé à Calgary et travaillant pour IG Gestion de patrimoine, estime que les conseillers en services financiers doivent être attentifs à la compatibilité d’un investissement avec la loi islamique avant de le recommander aux investisseurs musulmans, qui suivent les critères du halal, ce qui est permis, et du haram, ce qui est interdit.

Par exemple, certains fonds communs de placement d’actions n’affichent que leurs dix principaux titres et peuvent contenir des entreprises appartenant à des industries haram telles que le tabac, l’alcool et les jeux d’argent, prévient Hash Assad. « Lorsque nous nous intéressons au halal, chaque titre doit être vérifié en fonction de ces critères. »

Les sociétés de services de conformité islamique fournissent une autorisation institutionnelle pour les investissements canadiens. Par exemple, le portefeuille halal de Wealthsimple a été vérifié par des experts religieux de la société Ratings Intelligence, basée à Londres.

Il existe même des applications et des plateformes en ligne qui permettent de vérifier la conformité des fonds négociés en Bourse (FNB), des actions individuelles et des indices entiers. « La possibilité de trouver un investissement, en particulier un titre comme les actions, s’est considérablement simplifiée au cours des cinq dernières années », souligne Hash Assad.

Pour ce qui est de la construction d’un portefeuille, la règle traditionnelle du 60/40 est hors de question, car les actifs conventionnels à revenu fixe sont haram, l’intérêt étant considéré comme une exploitation par la loi islamique. Au lieu de cela, les investisseurs musulmans conservent des liquidités ou achètent de l’or. Bien qu’un portefeuille moins diversifié signifie que ces investisseurs sont exposés à davantage de risques, Hash Assad prend soin de construire le bon portefeuille en fonction de l’âge du client, de ses besoins en liquidités et de ses comptes d’épargne enregistrés.

Au cours de la dernière décennie, des sociétés canadiennes comme Wealthsimple, Manuvie et Manzil ont commencé à proposer des investissements halal, mais les choix sont encore minces. Par exemple, l’indice TSX 60 Shariah présente 60 sociétés halal, telles que la Compagnie des chemins de fer nationaux du Canada, Shopify et Thompson Reuters, couvrant environ 73 % de la capitalisation boursière de la bourse, mais il n’existe pas de fonds indiciel TSX 60 Shariah, et les investisseurs devraient acheter chacune des 60 actions individuellement, explique Hash Assad.

Mohamad Sawwaf, fondateur et PDG de la société d’investissement halal Manzil, basée à Toronto, estime que les musulmans canadiens possèdent jusqu’à 50 milliards de dollars d’actifs investis sur des comptes chèques. « Ce capital reste sur la touche, en liquide, sans être déployé et sans apporter de valeur économique », déplore-t-il.

Manzil propose cinq portefeuilles aux investisseurs musulmans par l’intermédiaire de OneVest, qui est le gestionnaire de portefeuille et le conseiller en investissement. Selon  Mohamad Sawwaf, la disponibilité des fonds halal au Canada augmentera avec le temps, mais le processus sera lent. Il cite en exemple les marchés plus matures du Royaume-Uni et des États-Unis, où il existe des fonds halal valant des milliards de dollars.

Si les fonds halal sont encore peu nombreux au Canada, c’est en partie parce que de nombreuses institutions financières exigent un historique de cinq ans avant d’inscrire un produit sur leurs tablettes, et que de nombreux fonds halal ont moins de cinq ans d’existence. Le coût de gestion d’un fonds est « extrêmement élevé », rapporte Mohamad Sawwaf. L’absence d’une distribution plus large signifie qu’il est plus difficile pour un fonds d’atteindre le seuil de rentabilité, et s’il ne l’atteint pas au cours de la première ou des deux premières années, le gestionnaire devra payer de sa poche pour maintenir le fonds en activité.

Les conseillers peuvent aider les clients musulmans en sensibilisant les équipes chargées des produits à la nécessité d’envisager des produits d’investissement halal afin d’accroître la distribution. « N’hésitez pas à demander à vos services de conformité ou de produits d’évaluer le fonds », suggère Mohamad Sawwaf. Vous avez une obligation fiduciaire à l’égard de vos clients et vous devez au moins passer par le processus pour dire : « au moins, j’ai essayé de faire en sorte que ce fonds soit accepté ».

Le secteur de la gestion de patrimoine pourrait également mieux informer les conseillers sur les investissements musulmans. Hash Assad explique qu’il a vu des cas où des investisseurs musulmans ont reçu de mauvais conseils de la part de conseillers bien intentionnés, et qu’un conseiller s’en est remis à lui alors qu’il ne savait pas trop comment conseiller un client musulman.

« J’apprécie vraiment cela, car au lieu d’essayer de vendre et d’être payé, il a dit : « Je ne me sens pas à l’aise pour faire cela », explique Hash Assad. Il avait cette conviction et cette compréhension fondamentales qu’il faut faire ce qui est bon pour le client. »

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Power Corporation : des résultats supérieurs aux attentes https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/power-corporation-des-resultats-superieurs-aux-attentes/ Thu, 16 Nov 2023 10:56:24 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97555 Mais enregistre des pertes avec ses plateformes de placements alternatifs

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Power Corporation veut prendre son temps avec le développement de ses plateformes de placements dans les actifs alternatifs, qui ne sont pas encore rentables.

Le conglomérat de la famille Desmarais a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes, notamment grâce à sa participation dans l’assureur Great-West et la Société financière IGM.

Les plateformes de placements alternatifs, qui ne représentent que 7 % de la valeur de l’actif brut de la société, ont enregistré une perte nette de 11 millions de dollars (M$) au troisième trimestre. Cette division comprend notamment le gestionnaire d’actifs Power Sustainable.

Questionné sur le sujet, le président et chef de la direction, Jeffrey Orr, s’est dit prêt à patienter avant d’amener cette division à la rentabilité, lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, mardi.

Il a expliqué que le lancement de nouvelles stratégies faisait en sorte de repousser le moment de l’atteinte de la rentabilité. Il croit toutefois qu’en offrant une diversité de stratégies, les plateformes de placements d’actifs alternatifs deviennent plus attrayantes pour les investisseurs. « Ça repousse l’atteinte de la rentabilité, mais ça crée plus de valeur sur un horizon de trois ou quatre ans. C’est le compromis que nous faisons. »

L’industrie financière doit composer avec des vents de face au moment où les activités tournent au ralenti, a souligné Jeffrey Orr.

« L’environnement est difficile, non seulement pour les levées de fonds, mais aussi pour leur déploiement. Il y a moins d’activités, il y a moins de fusions-acquisitions. On le lit tout le temps (dans la presse financière). »

« Lorsque vous lancez une nouvelle stratégie, vous le faites lorsque vous avez déployé les fonds de la précédente levée de fonds. Si vous déployez les fonds plus lentement, votre capacité de croître et de lancer de nouveaux produits est réduite. »

Résultats supérieurs aux attentes

Pour l’ensemble du conglomérat, Power a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes des analystes au troisième trimestre.

Son bénéfice net atteint 997 M$, comparativement à 642 M$ à la même période l’an dernier.

L’analyste Graham Ryding, de Valeurs mobilières TD, souligne que le bénéfice ajusté dilué par action à 1,52 $ est supérieur au consensus des analystes à 1,06 $. L’écart est attribuable en grande partie à la vente d’une société détenue par la division Groupe Bruxelles Lambert (GBL). « Sans cet élément, que nous jugeons exceptionnel, le bénéfice aurait été de 1,06 $ », nuance l’analyste.

Valeur de l’actif net

Un des objectifs que poursuit Power Corporation, qui a réorganisé ses activités en 2020, est de réduire l’écart entre la valeur de son actif net et le prix de son action. L’écart avoisinait les 35 % en 2015. Cet écart était tombé à 17 % en juin 2022, mais il a remonté à 32 % depuis. « C’est un écart beaucoup plus grand que la moyenne de 25 % sur un an et cinq ans », souligne l’analyste Geoffrey Kwan, de RBC Marchés des capitaux.

Avec cet écart et un rendement du dividende supérieur à 6 %, Geoffrey Kwan trouve le titre attrayant pour « les investisseurs à la recherche de revenus qui ont un horizon à long terme ». « Ils pourraient profiter d’une importante réévaluation, nous croyons que Power va continuer à faire des transactions pour simplifier sa structure et faire émerger de la valeur. »

L’action de Power gagne 1,19 $, ou 3,48 %, à 35,26 $ à la Bourse de Toronto vers midi.

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L’engouement pour le CELIAPP se confirme https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lengouement-pour-le-celiapp-se-confirme/ Tue, 15 Aug 2023 10:41:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95581 Se réjouit Chrystia Freeland.

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L’utilisation d’un nouveau compte d’épargne pour les acheteurs d’une première propriété dépasse les attentes, selon la vice-première ministre Chrystia Freeland, bien qu’elle reconnaisse les limites de ce qu’il peut faire pour résoudre le problème de l’accessibilité financière.

S’exprimant après avoir rencontré à Toronto des électeurs désireux d’acheter une maison, Chrystia Freeland a déclaré que le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) n’était qu’un outil parmi d’autres pour aider les gens à entrer sur le marché.

« Il ne résoudra pas tous leurs problèmes, je ne le prétends pas, mais c’est un petit coup de pouce », a-t-elle dit.

Le CELIAPP, qui a été lancé en avril avec un plafond de cotisation de 8000 $ par an et un plafond total de 40 000 $, est actuellement disponible dans sept institutions financières.

Questrade Inc. a préparé son compte pour le lancement du 1er avril, tandis que Wealthsimple a également commencé depuis peu à offrir l’option, y compris aux quelque 20 000 Canadiens qui étaient sur leur liste d’attente. Desjardins a aussi annoncé la semaine dernière l’arrivée du nouveau compte épargne dans l’ensemble de son réseau de caisses ainsi qu’en ligne sur AccèsD.

RBC, qui a lancé son programme en avril, affirme que ses clients ont ouvert des « dizaines de milliers » de comptes depuis lors, dont un peu plus d’un quart ont déjà atteint le montant annuel maximal.

La banque précise que 56 % des titulaires de comptes ont entre 25 et 34 ans, 20 % entre 35 et 44 ans et 6 % plus de 45 ans.

La Banque Nationale a également mis en place son CELIAPP, tandis que les autres grandes banques canadiennes annoncent que le leur sera prêt plus tard dans l’été ou à l’automne.

Les détracteurs du CELIAPP ont soutenu qu’il ne ferait qu’accroître la demande, et les prix des propriétés, tout en ne contribuant guère à améliorer l’abordabilité des logements.

Une bataille à tous les niveaux

Chrystia Freeland a affirmé que les jeunes avec lesquels elle s’est entretenue lui ont fait part de leurs difficultés en matière d’habitation et qu’il faudra faire beaucoup plus à tous les niveaux de gouvernement pour s’attaquer à ce problème.

« Ce qu’ils ont vraiment dit, c’est qu’il s’agit d’une crise, et d’une crise intergénérationnelle, et j’en suis tout à fait consciente, a dit la ministre libérale. Je crois vraiment qu’il est important pour nous, au niveau fédéral, provincial et municipal, de mettre en avant tous les outils dont nous disposons pour résoudre cette crise. »

Elle a ajouté que le premier ministre et elle-même se concentrent sur la construction d’un plus grand nombre de logements pour contribuer à résoudre le problème.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement prévoit que le pays aura besoin de 3,5 millions de logements de plus d’ici 2030 que ce qu’il est actuellement en mesure de construire.

Il existe cependant un nombre impressionnant d’obstacles à l’accélération du rythme de construction des logements, qu’il s’agisse de l’octroi de permis ou de l’inflation.

Le rythme de la construction de logements ne correspondant pas à la croissance démographique, les économistes de la Banque Nationale et de la Banque TD ont averti la semaine dernière que le nombre élevé de nouveaux arrivants au Canada menaçait d’aggraver la crise de l’accessibilité au logement.

Beata Caranci, économiste en chef à la Banque TD, a déclaré que la stratégie actuelle de forte croissance de l’immigration pourrait aggraver la pénurie de logements d’environ un demi-million d’unités d’ici deux ans, en soulignant que les décideurs politiques doivent tenir compte à la fois de la croissance et de la capacité.

Stéfane Marion, économiste à la Banque Nationale, a mentionné dans une note que l’ouverture des « vannes de l’immigration » a créé un déséquilibre record entre l’offre et la demande de logements, et que le gouvernement fédéral devrait reconsidérer ses objectifs pour permettre à l’offre de rattraper la demande.

D’après Chrystia Freeland, si le gouvernement cherche à augmenter l’offre pour résoudre la crise, il est également important de poursuivre l’expansion du pays.

« Je pense que c’est une très bonne chose que l’économie canadienne se développe et que la population du Canada augmente », a-t-elle soutenu.

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