Microsoft – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 01 Dec 2023 13:10:49 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Microsoft – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 À la recherche de rendement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/a-la-recherche-de-rendement/ Fri, 01 Dec 2023 13:10:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97664 PRODUITS - Gestion mondiale d’actifs CI a lancé un nouveau fonds obligataire axé sur les marchés émergents.

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Le Fonds d’obligations de marchés émergents CI, qui a une commission de gestion de 1,50 % et un niveau de risque faible à moyen, détient un mélange d’obligations d’État (actuellement environ 81 %) et d’obligations d’entreprises des marchés émergents, bien qu’il puisse également investir dans la dette des marchés développés (cinq de ses six principales positions sont des investissements à revenu fixe américains).

La note de crédit moyenne des titres du fonds est BB+, avec environ 20 % de titres notés AAA et 30 % de titres notés BB. Près de 9 % des titres sont notés B ou moins. La durée du fonds est de 5,65 ans avec un taux d’intérêt nominal moyen de 4,16%.

CI a également réduit les frais de gestion d’un certain nombre de fonds obligataires.

Du côté des actions, Hamilton Capital Partners a ajouté à sa série de FNB de rendement le FNB Sociétés Américaines Maximiseur de Rendement Hamilton (TSX : SMAX) et le FNB technologie maximiseur de rendement Hamilton (TSX : QMAX).

Le SMAX offre une exposition à un portefeuille à peu près également pondéré de 25 actions américaines de grande capitalisation avec une répartition sectorielle similaire à celle du S&P 500. Ce FNB vise à fournir un revenu mensuel plus élevé et une volatilité réduite en vendant des options d’achat couvertes sur environ 30 % du portefeuille.

Le QMAX adopte la même approche pour un portefeuille à pondération à peu près égale de 15 entreprises technologiques américaines, dont les « Sept Magnifiques » (Alphabet, Amazon.com, Apple, Meta Platforms, Microsoft, Nvidia et Tesla)

Les deux FNB, dont les frais de gestion s’élèvent à 0,65 %, sont conçus pour générer des revenus mensuels et n’utilisent pas d’effet de levier.

Ces produits sont les derniers d’une série qui comprend des fonds couvrant les valeurs financières canadiennes, les services publics et les bons du Trésor américain.

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ChatGPT annonce 1,3 G$ de chiffre d’affaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/chatgpt-annonce-13-g-de-chiffre-daffaires/ Fri, 03 Nov 2023 11:59:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=97097 Une croissance de 30 % depuis le mois d’août.

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L’entreprise en intelligence artificielle, OpenAI, a récemment annoncé des résultats financiers en forte croissance. Selon son PDG, Sam Altman, le chiffre d’affaires annuel de la société à l’origine du célèbre robot conversationnel ChatGPT a atteint la somme de 1,3 milliard de dollars (G$) américains, a rapporté le média spécialisé en IA The Information.

Cette annonce, faite à la mi-octobre aux employés de la firme, signifie que l’entreprise d’intelligence artificielle générative génère désormais plus de 100 M$ de revenus par mois. Ce résultat représente une croissance de 30 % depuis août de cette année, où la startup avait déjà annoncé un chiffre d’affaires annuel de 1 G$, alimenté par deux millions d’utilisateurs payants.

Il s’agit d’une croissance considérable pour Open AI, qui déclarait des revenus de 28 M$ en 2022. Elle résulte directement du succès que connaît ChatGPT depuis son lancement pour le grand public le 30 novembre 2022, indique The information. La croissance s’est accélérée depuis le lancement d’une première version payante en février. De plus, en août, la société a ajouté ChatGPT Enterprise, une autre application commerciale conçue spécialement pour les professionnels. Ces jalons ont permis à ChatGPT s’est imposé en quelques mois comme « un indicateur clé de la demande en intelligence artificielle », signale le média.

L’entreprise, qui n’est pas enregistrée en Bourse, pourrait donc prétendre à une valorisation bien plus élevée actuellement, alors qu’elle s’apprête à autoriser ses employés à vendre des actions à des investisseurs pour la deuxième fois cette année.

Valorisation de 80 à 90 G$

Selon le Wall Street Journal, OpenAI discute avec des investisseurs pour une valorisation potentielle située entre 80 et 90 G$, soit environ trois fois sa valorisation au début de 2023. Si le projet se concrétise, OpenAI rejoindra alors l’élite des startups les plus valorisées au monde, derrière SpaceX d’Elon Musk et ByteDance, la société mère de TikTok.

L’avenir s’annonce prometteur pour Open AI. Sam Altman a déclaré qu’il considérait les grands modèles de langage (LLM) tels que ChatGPT comme les « prochains systèmes d’exploitation logiciels » en raison de leur polyvalence. Cette technologie, malgré des enjeux de précision et de partialité, est de plus en plus demandée. Plusieurs géants tels que Microsoft, Stripe, Volvo et IKEA ont adopté le produit phare d’OpenAI, GPT-4.

Anticiper les risques catastrophiques

La rapidité d’innovation d’OpenAI est une des clés de son modèle d’affaires. Sam Altman prévoit d’ailleurs annoncer de nouvelles mises à jour de son logiciel lors de son premier événement destiné aux développeurs, prévu pour le 6 novembre à San Francisco.

La technologie de Chapt Gpt fait cependant face à des défis sur le plan de l’éthique et de la sécurité. Pour les anticiper, la startup vient de mettre sur pied une équipe dédiée à la préparation aux « risques catastrophiques » de l’intelligence artificielle. Cette unité spéciale se concentre sur la prévention des utilisations malveillantes de l’IA, et se penche notamment sur des domaines tels que la « persuasion individualisée » et la cybersécurité. L’équipe travaille en particulier sur les risques liés à la fraude, notamment le vol d’identité et les campagnes d’hameçonnage qui sont facilités par l’IA générative.

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L’intérêt des FNB à équipondérés examiné https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/linteret-des-fnb-a-equiponderes-examine/ Wed, 13 Sep 2023 10:02:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96136 FOCUS FNB - Les produits offrent de la diversification alors que les grandes capitalisations de la technologie surperforment.

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Dans une stratégie à pondération égale ou équipondérée, comme celle employée par l’Invesco S&P 500 Equal Weight Index ETF, les titres ayant les plus grandes capitalisations sont réduits à leur plus simple expression.

Ainsi, bien que deux sociétés américaines – les géants de la technologie Apple Inc. et Microsoft Corp. – accaparent près de 14 % de l’indice S&P 500, dans la version à équipondéré de cet indice de référence, leur poids se limite à 0,2 % chacune seulement (1/500).

Il en va de même pour les autres géants du secteur qui complètent le groupe des « Sept magnifiques de la Big Tech » : Amazon.com Inc, Nvidia Corp, Alphabet Inc, Tesla Inc et Meta Platforms Inc. Elles reçoivent la même pondération de 0,2 % que, par exemple, Domino’s Pizza Inc.

Pour les investisseurs qui adoptent cette stratégie, il en résulte – pour le meilleur ou pour le pire – un portefeuille beaucoup plus diversifié en matière de titres, mais qui se trouve nettement moins exposé aux leaders du marché en termes de capitalisation boursière. Lorsque les gains du marché découlent principalement de la performance de quelques grandes entreprises, les stratégies à pondération égale sont nécessairement moins performantes, comme ce fut le cas cette année.

Au cours des 12 mois qui se sont terminés le 31 août, le FNB d’Invesco a enregistré un rendement de 11,6 %, ce qui est assez sain. Mais il a moins bien fait qu’un concurrent pondéré en fonction de la capitalisation boursière, l’iShares Core S&P 500 Index ETF, dont la performance pour la même période a été de 19,4 %. Sur cinq ans, ce fonds iShares a également surperformé avec un rendement annualisé de 11,5 %, contre 9,4 % pour celui d’Invesco à pondération égale.

Or, au cours de la récente période de trois ans marquée par une forte baisse du secteur technologique, la version équipondérée du S&P 500 d’Invesco a enregistré une performance annuelle de 13,3 %, battant celle d’iShares (11,6 %).

Avec plus de 30 % de l’indice S&P 500 composé des 10 plus grandes sociétés – principalement des titres du secteur technologique – l’un des avantages d’une stratégie équipondérée est de pouvoir gérer le risque de concentration, a déclaré Darim Abdullah, vice-président et stratège FNB chez Invesco Canada, à Toronto.

Darim Abdullah est d’avis qu’un deuxième avantage de la pondération égale, est qu’elle constitue aussi un moyen de gérer le risque de valorisation. « Lorsque la concentration des grands noms devient plus importante, cela signifie que leurs valorisations se sont étirées. Les investisseurs disposent ainsi d’un moyen de gérer le risque de valorisation qui tend à prévaloir dans le S&P 500. »

Le S&P 500 est davantage orienté vers la croissance, étant donné le poids combiné des Sept magnifiques. « La stratégie équipondérée permet d’adopter un style d’investissement axé sur la valeur », explique Darim Abdullah.

« Si l’on considère la construction de portefeuille et les avantages de la diversification, il s’agit du type de considérations que les conseillers prennent en compte lorsqu’ils construisent leurs portefeuilles pour la catégorie d’actifs des actions américaines », ajoute-t-il.

Troisième avantage identifié par Darim Abdullah, la pondération égale permet aux investisseurs d’augmenter leur exposition aux entreprises plus petites, mais bien établies, qui constituent la base du S&P 500. « La pondération de 0,2 % de chaque action permet une exposition différente à ces entreprises, illustre-t-il, et représente donc une allocation plus saine et plus élevée, ce qui permet d’exploiter le potentiel de surperformance. »

Historiquement, depuis le lancement de l’indice S&P 500 Equal Weight au début de 2003 les 50 plus petites capitalisations boursières de l’indice ont surperformé les 50 plus importantes. Jusqu’à la fin du mois de juin, le rendement annualisé des 50 valeurs les plus faibles était de 11,3 %, soit 2,4 points de pourcentage de plus que les 50 valeurs les plus fortes, signale Darim Abdullah. Les actions les plus petites peuvent être légèrement plus volatiles, « mais à long terme, elles offrent un avantage en matière de diversification ».

Invesco propose également le FNB Invesco S&P Europe 350 Equal Weight Index et le FNB Invesco NASDAQ 100 Equal Weight Index, mais les autres FNB équipondérés au Canada sont axés sur les secteurs d’activité. Les plus grandes gammes de FNB à pondération égale – dans des secteurs tels que l’énergie, les services financiers, les soins de santé et l’immobilier – sont celles offertes par Harvest Portfolios Group Inc. et par BMO Gestion mondiale d’actifs.

Contrairement à Invesco, BMO n’offre pas de FNB à pondération égale basés sur les grands marchés. Dans ces catégories d’actifs, Alfred Lee, gestionnaire de portefeuille et stratège en investissement FNB, chez BMO, indique que BMO a constaté que la demande pour des méthodologies de pondération alternatives s’orientait davantage vers des stratégies basées sur des facteurs, par exemple une faible volatilité ou des dividendes élevés.

« Nous adoptons une pondération égale lorsque cela a du sens, mentionne Alfred Lee. Par exemple, de nombreux secteurs canadiens ont tendance à être très concentrés. »

L’exemple le plus marquant chez BMO est le FINB BMO équipondéré banques, dont l’actif est de 3,9 milliards de dollars (G$). Il détient les actions des six plus grandes banques canadiennes, réinitialisées à 16,7 % chacune lors d’un rééquilibrage semestriel. Sur la base de la capitalisation boursière, la Banque Royale du Canada et la Banque Toronto-Dominion auraient une pondération combinée d’environ 57 %.

Selon Alfred Lee, la plupart des investisseurs dans un FNB sectoriel recherchent une exposition qui n’implique pas de prendre des paris sur des actions individuelles, et c’est ce que BMO tente d’offrir. « C’est là que nous adoptons une approche de pondération égale, lorsqu’il s’agit d’un secteur concentré et qu’il n’y a pas beaucoup de composantes, ou si le secteur a tendance à être dominé par peu de joueurs de grande taille. »

Un autre avantage de la pondération égale est que « c’est presque une stratégie naturelle d’achat à bas prix et de vente à prix élevé », estime Alfred Lee.

« Entre aujourd’hui et la prochaine période de rééquilibrage, nous allons laisser courir les gagnants. Par la suite, le portefeuille sera rééquilibré en vendant certaines des actions gagnantes et en se repositionnant sur les actions qui ont pris du retard au cours de la période de six mois » explique-t-il.

Pour Harvest, qui propose 16 FNB utilisant des options d’achat couvertes destinées à générer des distributions fiscalement avantageuses, des pondérations égales rendent plus efficace l’exécution de ces stratégies d’options, indique Paul MacDonald, directeur des investissements. Les gestionnaires de portefeuille de Harvest vendent généralement des options d’achat couvertes sur un maximum de 33 % des portefeuilles, qui détiennent des actions liquides de grande capitalisation de sociétés leaders de leur secteur.

Qu’il s’agisse de mandats généraux ou sectoriels, le tableau des performances est mitigé lorsqu’on compare les stratégies à pondération égale à celles fondées sur la capitalisation boursière. « Lorsque l’éventail est plus large et qu’un plus grand nombre d’actions participent à la performance du marché, une stratégie à pondération égale est généralement plus performante, toutes choses étant égales par ailleurs », a déclaré Paul MacDonald, dont les FNB sont équipondérés pour la plupart.

Bien qu’il n’y ait jamais de certitude, il y a des raisons de croire que les conditions actuelles du marché favorisent la stratégie équipondérée. Selon Paul MacDonald, si l’on remonte 29 années civiles en arrière, l’indice S&P 500 pondéré en fonction de la capitalisation a enregistré la deuxième plus forte surperformance depuis le début de l’année par rapport à son homologue à pondération égale.

En ce qui concerne la valorisation, Paul MacDonald indique que le ratio cours/bénéfice de l’indice S&P 500 équipondéré est actuellement proche de son niveau le plus bas par rapport à l’indice S&P 500 pondéré en fonction de la capitalisation boursière, depuis 2010. Selon lui, on peut soutenir que la deuxième plus forte sous-performance relative en près de 30 ans, associée à une faible valorisation relative, peut favoriser une stratégie équipondérée.

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Les titres les plus recherchés sur Google https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-titres-les-plus-recherches-sur-google/ Fri, 04 Aug 2023 10:02:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95329 Par les investisseurs canadiens.

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Quelles sont les actions les plus recherchées par les investisseurs sur Internet ? L’analyse des requêtes formulées sur Google Canada donne la réponse.

Les actions technologiques américaines ont la cote parmi les investisseurs canadiens, si l’on en croit les statistiques du moteur de recherche Google analysées par DatSlots.

En effet, les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) occupent cinq des sept premières places au classement du nombre de recherches mensuelles effectuées par les investisseurs sur Google au Canada.

Les GAFAM sont toutefois précédés par Tesla, qui est l’entreprise dont le nom est le plus recherché sur Google au Canada, avec 144 060 requêtes mensuelles. La capitalisation boursière du manufacturier d’automobiles électriques atteint 844 milliards de dollars (G$). Tesla devance largement le premier représentant des GAFAM, à savoir Amazon, dont le nom est recherché en moyenne 59 210 fois chaque mois par des investisseurs canadiens. Le détaillant en ligne a perdu 2,7 G$ en 2022.

On trouve ensuite respectivement Apple – la plus importante capitalisation boursière au monde avec 2 900 G$ – , Microsoft et Facebook, avant qu’une firme technologique hors GAFAM, le fabricant de processeurs graphiques Nvidia, vienne s’incruster au sixième rang du classement:. C’est Google qui ferme la marche du club des GAFAM, juste devant la firme de semi-conducteurs AMD (huitième).

La première entreprise canadienne recherchée sur Google est la banque RBC. L’institution financière occupe la neuvième place avec 18 150 requêtes, juste devant le détaillant Costco, qui clôture ce classement des dix noms les plus recherchés par les investisseurs canadiens.

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S’orienter dans le labyrinthe ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/sorienter-dans-le-labyrinthe-esg/ Wed, 13 Oct 2021 04:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82350 L'offre de FNB liés aux facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) est abondante et disparate. Pistes de solutions pour s'y retrouver.

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Jusqu’en 2017, on ne comptait qu’un seul fonds négocié en Bourse (FNB) lié aux facteurs ESG inscrit à la cote au Canada, le iShares Janti Social Index, selon une étude de Valeurs mobilières TD (« ESG ETFs », juin 2021). Depuis, tout a explosé : en juin 2021 on en comptait 69, qui totalisaient un actif sous gestion de 6,4 G$ (à cela s’ajoutent 94 fonds communs ESG cumulant 17,3 G$ à la fin de 2020, selon l’Institut des fonds d’investissement du Canada). De plus, on trouvait en juin 11 FNB obligataires, « un développement assez récent », note Daniel Straus, directeur, recherche et stratégie en FNB, à la Financière Banque Nationale.

« Contrairement à ce qu’on trouve en Europe, c’est le « Far West » tant au Canada qu’aux États-Unis, commente Ian Tarn, directeur de la recherche en investissement chez Morningstar Canada. Il n’y a pas de cadre de référence commun et très peu de réglementation en matière de terminologie. Mais on est en voie d’y parvenir. On peut espérer avoir quelque chose en place à la fin de l’année. »

En attendant, le manque de normes et de références communes et la forte popularité de l’investissement ESG encouragent l’écoblanchiment (green washing), phénomène que les Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) ont placé dans leur mire. On espère enrayer, ou tout au moins atténuer, les fausses déclarations et les représentations tendancieuses qui tentent d’attirer les investisseurs adeptes de l’ESG dans des produits d’investissement qui n’ont d’ESG que le nom.

Ce travail de normalisation importe particulièrement avec l’avènement des directives plus contraignantes sur la connaissance des produits découlant des réformes axées sur le client des ACVM. « Il faudra connaître son produit, rappelle Dan Hallett, vice-président et associé chez HighView Financial Group. Ces nouvelles règles feront peser une plus lourde responsabilité sur les firmes de conseil, mais aussi sur les conseillers eux-mêmes, car ils seront appelés à faire les choix pertinents parmi des centaines de produits offerts par leur firme. »

Daniel Straus décèle un certain aspect positif à ce foisonnement ESG: « On peut trouver un produit pour satisfaire à peu près à tous les goûts », dit-il.

Acteurs de l’écosystème

Encore faut-il s’y retrouver. Pour y parvenir, voici les principaux acteurs de ce secteur. Il y a l’émetteur de FNB, qui crée un fonds qui vise généralement à suivre un indice de référence ESG. Il peut parfois privilégier la gestion active.

Cet indice de référence peut être créé à l’interne par l’émetteur de FNB lui-même, ou, le plus souvent, provenir d’un tiers comme MSCI ou S&P. L’émetteur de fonds peut aussi s’associer avec une firme spécialisée dans la création d’indices afin de donner naissance à un indice personnalisé.

L’émetteur de fonds et le fournisseur d’indices vont souvent s’abreuver auprès de firmes d’analyse de données qui attribuent une note aux actions et aux obligations des entreprises émettrices de titres publics en fonction de divers critères. Ils utilisent différentes sources de données, dont les entreprises ellesmêmes, mais aussi des sources alternatives et des médias. Certains acteurs intégrés verticalement, comme MSCI, sont à la fois fournisseurs d’indices et analystes de données.

On intègre les facteurs ESG de différentes manières ou en en combinant plusieurs. Voici les principales. La vaste majorité des FNB ESG appliquent des filtres d’exclusion, comme les secteurs du tabac, de l’armement ou les firmes impliquées dans des controverses importantes (travail d’enfants, fraude, dommages à l’environnement, etc.), selon Valeurs mobilières TD. Certains FNB excluent davantage de secteurs (combustibles fossiles, énergie nucléaire, jeux de hasard, etc.) que d’autres fonds.

La majorité des FNB ESG vont également surpondérer les entreprises qui, au sein d’un secteur, affichent les notes les plus élevées par rapport à leurs pairs, aussi désignées du nom de leaders sectoriels. Certains FNB ESG sont des FNB thématiques qui mettent l’accent sur un des trois facteurs de l’ESG. D’autres FNB dits « d’investissement d’impact » ciblent des firmes qui s’attaquent aux problèmes de développement durable comme l’éradication de la pauvreté et l’approvisionnement des communautés en eau potable. Enfin, certains FNB intègrent les facteurs ESG de manière discrétionnaire, souvent en gestion active, dans un objectif de gestion de risques.

« Les FNB de type ESG peuvent avoir un large éventail de filtres et de méthodologies différents, ce qui se traduit par des objectifs et des composantes différents », résume ainsi l’étude de Valeurs mobilières TD.

Examinons la catégorisation de MSCI. Nous retenons le cadre d’analyse de cette société, car il domine le palmarès des FNB ESG (nous en dénombrons 18 dans le palmarès des 69 FNB de type ESG compilés par Valeurs mobilières TD).

Pour les trois piliers – Environnement, Société, Gouvernance -, MSCI relève 10 thèmes. Dans le pilier Environnement, il aligne 4 thèmes majeurs : changements climatiques, ressources naturelles, pollution et déchets, occasions environnementales. Sous ces 4 thèmes, on retrouve 14 enjeux, notamment les émissions de carbone au premier chef sous le thème des changements climatiques, suivi de l’efficacité énergétique et de l’empreinte carbone des produits. D’autres enjeux concernent la conservation de l’eau et la biodiversité, les déversements toxiques et les occasions d’affaires en énergie renouvelable et en clean tech.

Les 4 thèmes du pilier Société (capital humain, risques de produits, opposition de parties intéressées, occasions sociales) portent 15 enjeux, par exemple le développement du capital humain et la sécurité des produits, le traitement des travailleurs de la chaîne d’approvisionnement et l’accès à une aide financière, la gestion des employés et la confidentialité.

Enfin, les 2 thèmes du pilier Gouvernance (gouvernance d’entreprise et comportement de l’entreprise) recoupent 8 enjeux, notamment la diversité du conseil d’administration et la rémunération des dirigeants, la reddition de comptes aux actionnaires et les pratiques anticoncurrentielles.

La grille d’analyse de MSCI donne à une entreprise donnée une note pour chacun des 37 enjeux, selon des pondérations propres à MSCI et qui varie en fonction du secteur d’activité de cette entreprise. Puis, MSCI assigne une cote semblable à celle qu’un Standard & Poors attribuerait à une obligation: de AAA à CCC.

Analyser l’analyste

Bien qu’ils servent à structurer et à percevoir d’un coup d’oeil l’ensemble du secteur ESG, ces 10 thèmes et 37 enjeux ne simplifient pas les choses, car ils entraînent de nombreux croisements et rapprochements. C’est sans compter qu’ils peuvent diverger des évaluations d’autres firmes d’analyse importantes comme Truvalue Labs ou Sustainalytics. Les cotes des deux agences de premier plan, MSCI et Sustainalytics, « concordent rarement », constate Daniel Straus, ce qui accroît la complexité de l’investissement ESG.

Le cas de Microsoft est éloquent, fait ressortir Dan Hallett. Le titre de cette entreprise est au sommet de l’indice MSCI USA ESG Leaders. Sustainalytics estime pour sa part que sa valeur est considérée comme présentant un faible risque d’impacts financiers importants dus à des facteurs ESG. Une autre firme d’analyse lui donne une cote plutôt faible de 32 %, selon Dan Hallett.

Chaque firme d’analyse a donc ses valeurs privilégiées dont il faut tenir compte. C’est pourquoi Daniel Straus conseille de découper la recherche de FNB ESG en deux grandes catégories préliminaires: d’une part, les FNB à spectre large, qui intègrent les trois piliers de l’ESG, d’autre part, les FNB spécialisés dans un seul pilier, comme les FNB thématiques.

Pour choisir parmi les FNB à spectre large, selon Dan Hallett, « il faut non seulement analyser le FNB spécifique qui nous intéresse, mais aussi évaluer le modèle d’analyse sous-jacent », que celui-ci provienne de MSCI, de Truvalue, de Sustainalytics ou d’autres firmes moins connues comme Scientific Beta ou Act Analytics.

Les FNB ESG à spectre large démontrent une particularité, indique Dan Hallett: ils sont davantage orientés vers la réduction de risques que vers la mise en valeur proprement dite des thèmes ESG. Leur perspective est davantage « défensive », accordant une valeur égale au profil ESG et au potentiel de rendement des titres en portefeuille. Ces FNB tendent souvent à surpondérer les leaders sectoriels. On tâche de savoir si l’entreprise s’expose à des risques environnementaux, par exemple le déversement de déchets toxiques, ou à des risques de traitement injuste de ses employés, situations qui pourraient nuire au portefeuille.

Daniel Straus repère trois grands modèles de FNB ESG : à base quantitative, à base de valeurs, à gestion active. Le premier modèle domine nettement, ne serait-ce qu’à cause de la forte présence de MSCI, mais aussi de celle d’un Scientific Beta, par exemple, qui sous-tend une majorité de FNB ESG de Desjardins.

Le deuxième modèle, à base de valeurs, n’exploite pas des masses de données aussi larges que le premier, et privilégie plutôt certaines inclusions et certaines exclusions. Dans les inclusions, on va retrouver par exemple des producteurs d’énergie renouvelable ou qui embauchent des membres de diverses minorités. Dans ce modèle, on trouve plusieurs FNB ESG spécialisés qui se concentrent uniquement sur l’environnement ou sur les enjeux sociaux.

Attention, avertit Daniel Straus: un investisseur « doit être conscient du coût d’opportunité » rattaché à l’exclusion de certaines entreprises. Par exemple, parmi les entreprises canadiennes le plus souvent exclues des FNB ESG on trouve des noms comme Barrick Gold, TC Energie, Brookfield Asset Management et Canadian Natural Resources, note Daniel Straus.

Alors que les deux modèles précédents suivent le plus souvent un indice spécifique, le troisième modèle est le fruit de gestionnaires qui construisent eux-mêmes des portefeuilles ESG, recourant parfois librement aux firmes d’analyse comme MSCI ou d’autres.

Savoir ce qu’on veut

S’orienter vers les FNB ESG spécialisés ne représente pas moins un dédale, mais il n’exige pas de vérifier la grille d’une firme d’analyse. Cela permet d’adopter une approche plus « active » de l’investissement ESG pouvant aller jusqu’à l’investissement d’impact, une approche que la firme de Dan Hallett privilégie de plus en plus.

Ainsi, dans le pilier vedette de l’environnement où prennent place le plus grand nombre de ces FNB ESG spécialisés, on trouve une grande diversité. On repère des fonds qui investissent dans des entreprises à faibles émissions de carbone (plusieurs FNB à faible C02 de Desjardins), des fonds qui visent des entreprises productrices d’énergie renouvelable (Harvest Clean Energy ETF), des fonds visant des entreprises oeuvrant sur plusieurs plans dans l’enjeu des changements climatiques (Purpose Global Climate Opportunities Fund), des fonds qui recrutent uniquement des entreprises qui recourent à des crédits carbone (Evolve S&P 500 Clean Beta).

Dans la catégorie des facteurs sociaux, on trouve un faible registre de FNB, le plus fréquent étant axé sur l’avancement des femmes, où on trouve quatre fonds, comme le FNB indiciel MSCI Canada de leadership féminin Vision RBC ou le FNB mondial de leadership féminin Mackenzie. Par ailleurs, il n’y a aucun fonds spécialisé dans le troisième pilier de la gouvernance.

D’autre part, les FNB ESG exigent des frais plus élevés que les FNB généraux qui suivent les grands indices comme le S&P 500 ou le S&P/TSX 60. Le palmarès de Valeurs mobilières TD indique que ces frais s’échelonnent de 0,10 % à 0,25 %, le plus souvent pour les FNB à spectre large, comme c’est le cas pour ceux qui suivent un indice MSCI, à 0,75 % pour des fonds plus spécialisés ou à gestion active. En juin 2021, on établissait à 0,34 % les frais de gestion pondérés en fonction de l’actif sous gestion des 69 FNB listés par Valeurs mobilières TD.

Sur le plan financier, les fonds ESG se distinguent souvent par un fort biais « qualité », relève Daniel Straus : rendement du capital investi plus élevé, faible ratio dette/capitaux propres, profits stables. Par contre, leur performance générale n’est pas particulièrement distinctive. « On ne trouve aucune évidence, fait-il ressortir, que les FNB ESG surperforment ou sous-performent de façon consistante leurs indices de référence. En fait, leurs rendements dépendent largement de la fenêtre d’observation. Les stratégies ESG peuvent ajouter de la valeur dans certaines périodes, et en soustraire dans d’autres. »

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Premier test réussi pour les fonds ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/economie-et-recherche-edition-papier/premier-test-reussi-pour-les-fonds-esg/ Mon, 19 Apr 2021 04:12:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79304 Les fonds d'investissement responsables ont surpassé leurs homologues au terme d'une année tumultueuse.

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La volatilité accrue des marchés et l’incertitude économique de 2020 ont mis les investissements responsables à l’épreuve. Malgré un environnement difficile, de nombreux fonds prenant en compte les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont enregistré des performances exceptionnelles.

«L’année 2020 a été une année déterminante dans l’univers de l’investissement durable», affirme Martin Grosskopf, vice-président, gestionnaire de portefeuille et directeur de l’investissement durable à la Société de gestion AGF, de Toronto.

Il évoque le premier test majeur des fonds ESG, qui ont connu une croissance «explosive» depuis la crise financière mondiale.

«Pendant la pandémie de COVID-19, et surtout lors de la baisse initiale du marché en mars [2020], de nombreux fonds axés sur la durabilité ont surpassé le marché en général [et] leurs groupes de pairs d’actions mondiales», remarque-t-il.

Le Fonds d’actions mondiales de croissance durable AGF, que gère Martin Grosskopf, n’a pas fait exception. Selon les données de Morningstar, ce fonds a enregistré un rendement de 37,44 % pour l’année terminée le 28 février, dépassant la catégorie des actions mondiales de plus de 15,87 points de pourcentage et l’indice Global Markets GR CAD de Morningstar de 13,36 points de pourcentage. L’actif sous gestion (ASG) du fonds s’élevait à 450,4 M$ au 22 mars.

Lancé en 1991, le fonds AGF se concentre sur l’impact et l’investissement thématique dans des secteurs tels que l’énergie durable, la santé et le bien-être.

Au 29 janvier, les 10 principales positions du fonds AGF étaient dirigées par le fabricant de pièces automobiles Aptiv plc, établi à Dublin (3,7 %), la société californienne de conseil et d’ingénierie Tetra Tech (2,9 %) et Prysmian Group, société de télécommunications de Milan (2,9 %). À l’époque, les secteurs les plus importants du fonds étaient l’industrie et les technologies de l’information (TI), qui représentaient ensemble 53,3% du portefeuille.

La société californienne Trimble (2,7 %), une société technologique qui fournit des services au secteur agricole, figure également parmi les principales positions du fonds AGF.

«Nous étions en fait assez négatifs quant aux fondamentaux de l’agriculture pendant quatre ou cinq ans, car la variation dans le revenu des agriculteurs était assez faible d’une année à l’autre. Mais la situation a radicalement changé; les prix des cultures sont en hausse», résume Martin Grosskopf.

Compte tenu du «cycle fort» attendu dans l’agriculture, Martin Grosskopf a augmenté l’exposition du fonds AGF à Trimble et à Valmont Industries, une entreprise du Nebraska qui fournit des systèmes d’irrigation durables.

L’engagement d’une entreprise à résoudre les problèmes de durabilité est important pour Martin Grosskopf et son équipe. «Nous mesurons l’intensité environnementale de chaque entreprise que nous possédons, déclare-t-il. Nous ne pouvons pas simplement dire que, parce que nous voulons posséder le secteur le plus favorable à l’heure actuelle, nous pouvons ajouter un tas de gros émetteurs.»

UNE SITUATION ANALOGUE CHEZ RBC

Jeremy Richardson, premier gestionnaire de portefeuille, actions mondiales chez RBC Global Asset Management (UK), à Londres, est cogestionnaire du Fonds d’actions mondiales Vision RBC, lancé en 2007, dont l’actif sous gestion s’élevait à 1,1 G$ au 22 mars 2021.

Le fonds RBC écarte les sociétés appartenant à des «secteurs controversés» tels que l’alcool et les jeux d’argent, et utilise également l’intégration ESG et l’engagement des actionnaires dans le cadre de sa stratégie. L’équipe de RBC utilise ses propres paramètres ESG internes pour cibler des sociétés compétitives et en croissance, dotées d’une équipe de direction solide et de cotes ESG élevées.

«Tout le monde peut utiliser des scores de données [ESG tierces], dit Jeremy Richardson. Pour vraiment comprendre les risques et les occasions ESG, vous devez développer votre propre score.»

Le processus de l’équipe RBC comprend des audits sur la façon dont les entreprises gèrent le capital humain, la culture et la gouvernance. Cette approche a porté ses fruits en 2020, puisque le fonds RBC a affiché un rendement de 35,14 % pour l’année terminée le 28 février, dépassant la catégorie des actions mondiales de Morningstar de 13,57 points de pourcentage et l’indice Morningstar Global Markets GR CAD de 11,06 points de Markets GR CAD de 11,06 points de pourcentage.

Le fonds RBC a une forte pondération en actions américaines (56,7 %), et une pondération de 41,6 % en actions internationales. Il a également une pondération importante (15,5 %) dans le secteur des technologies de l’information; parmi les principaux titres détenus au début de mars figuraient Microsoft et Alphabet, la société mère de Google.

Microsoft et Alphabet sont toutes deux des sociétés «gérées de manière responsable», indique Jeremy Richardson. La technologie de Microsoft – de l’informatique en nuage à l’analyse des données en passant par la vidéoconférence – a été cruciale pendant la pandémie, ajoute-t-il.

Mais Jeremy Richardson dit qu’il n’investit pas en fonction des tendances pandémiques; Danaher est une participation de longue date du fonds RBC.

«Ce serait une erreur pour les investisseurs de jouer ce point de vue thématique sur la pandémie», affirme-t-il. La stratégie de Jeremy Richardson repose sur le maintien à long terme de titres de qualité, à mesure que l’univers ESG évolue.

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Le Trésor américain visé par la Russie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-tresor-americain-vise-par-la-russie/ Tue, 22 Dec 2020 14:48:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=77087 PLANÈTE FINANCE - Une cyberattaque ciblait plusieurs systèmes informatiques du gouvernement américain. 

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Une importante cyberattaque amorcée en mars dernier, mais seulement découverte la semaine dernière, aurait ciblé des serveurs informatiques de hauts responsables du service du Trésor américain, selon le sénateur de l’Oregon Ronald Lee Wyden, rapporte l’AFP. Le sénateur siège à la commission du Renseignement ainsi qu’à celle des Finances, au Sénat américain.

Dans un communiqué, le sénateur Wyden signale que des dizaines de comptes de messagerie ont été compromis, et que « les pirates se sont introduits dans des systèmes de la division des bureaux des chefs de service ». Les pirates auraient mis à profit la mise à jour d’un logiciel de surveillance appelé SolarWinds pour y parvenir.

Le Trésor américain n’est pas en mesure de confirmer exactement la gravité de la situation, car on ignore toujours « quelles informations ont précisément été volées », explique Ronald Wyden. Il évoque néanmoins le « vol de clés d’encryptage » liées à des serveurs du gouvernement.

Le 17 décembre dernier en fin de journée, Microsoft confirmait avoir avisé « plus de 40 clients touchés par le logiciel utilisé par les pirates », indique l’AFP.

Ce logiciel malveillant permettrait un accès au serveur des victimes, qui sont principalement des agences gouvernementales américaines, incluant le département du Commerce américain et celui de l’Énergie, mais également d’autres cibles situées au Canada, au Royaume-Uni et aux Émirats arabes unis, notamment. « Environ 80 % de ces clients se trouvent aux États-Unis, mais notre travail a aussi permis d’identifier à ce stade des victimes dans plusieurs autres pays », a notifié Brad Smith, le président de Microsoft, sur le blogue de l’entreprise.

Selon lui, le « nombre de victimes et les pays touchés vont continuer à augmenter, c’est certain ». Brad Smith s’est d’ailleurs dit d’avis que cette attaque pourrait créer « une vulnérabilité technologique grave pour les États-Unis et le monde », cite l’AFP.

Le 18 décembre, Mike Pompeo, le chef de la diplomatie américaine, a affirmé lors d’une entrevue radiophonique, en évoquant la cyberattaque, qu’il s’agissait d’une entreprise « très importante, et je crois que nous pouvons maintenant dire assez clairement que ce sont les Russes qui se sont engagés dans cette activité », a aussi rapporté l’AFP.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rapidement nié toute responsabilité de la Russie en lien avec cette cyberattaque.

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Méfiez-vous de la popularité des titres de croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/mefiez-vous-de-la-popularite-des-titres-de-croissance/ Wed, 28 Oct 2020 11:43:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=75890 Voilà le message que l’on peut retenir de cette entrevue de Les Affaires.

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Depuis le début de 2020, on note une différence flagrante entre le rendement global dans la catégorie croissance de l’indice Russell 1000, qui s’élève à 29,1 %, et le rendement global dans la catégorie valeur, qui enregistre -10,3 %.

Pourtant, François Rochon, président et gestionnaire de portefeuille chez Giverny Capital, estime que cela ne devrait pas inciter les investisseurs à se jeter dans la catégorie croissance de cet indice. Au contraire, dans un podcast avec Les Affaires le professionnel invite à la prudence.

Peu significatif sur le long terme

François Rochon rappelle dans un premier temps qu’il est un peu simpliste de séparer les titres boursiers en deux catégories. Il juge cela intéressant dans l’optique de comparer des groupes de compagnie. C’est justement ce que fait le Russell 1000. Les titres qui composent ce sous-indice américain sont séparés en deux : 450 sont dans la catégorie croissance et 550 dans la catégorie valeur.

Quant à l’écart entre ces deux groupes de titres qui se creusent depuis ces trois dernières années, et d’autant plus depuis le début de 2020, il juge cela presque anecdotique.

Ainsi lui-même regarde la performance de cet indice depuis 1993 et remarque qu’il y a eu des flux et des reflux entre les deux catégories. Sur ces presque 25 années, la performance est toutefois quasi identique. On parle ainsi de 6,9 % de rendement annuel pour le Russell 1000 croissance et environ 6,7 % pour le Russell 1000 valeur.

Il note également qu’un tel engouement pour les titres de croissance n’est pas nouveau. À la fin des années 90, à l’époque des premiers titres Internet, on a déjà pu constater une grosse période de surperformance des titres croissance, mais peu après, on a vu un retour de la catégorie valeur.

François Rochon explique cet écart de performance par l’appétit des gestionnaires pour des titres de croissance comme Apple, Microsoft, Google ou Facebook. Mais il note que si l’on voit effectivement un bon taux de croissance pour ces titres, ils accusent également une augmentation importante de leur cours/bénéfices

« Et à long terme, je ne pense pas qu’il faut trop compter sur l’augmentation du cours/bénéfice », commente-t-il.

Une popularité excessive

Il estime ainsi que la popularité des titres de croissance est excessive. « Quand on a des ratios trop élevés, on s’expose à des pertes en capital ou à tout le moins on aura un titre qui ne va faire pas grand-chose le temps que les bénéfices rattrapent l’évaluation », explique-t-il.

Il donne ainsi l’exemple d’une compagnie réalisant 1 $ de bénéfice par action et dont le titre se transige à 40 $, soit 40x ses bénéfices, parce qu’il est « très aimé de la foule ». Si les profits double sur cinq ans, passant ainsi à 2 $ par action, le cours/bénéfice, lui, va tendre à se régulariser pour atteindre peut-être 20x les profits et non plus 40x. Ainsi, sur cinq ans, les gestionnaires ne gagneront rien.

En comparaison, dans le cas d’une compagnie qui ferait 1 $ de profit par action et 1,50 $ dans deux ans, et dont le cours/bénéfice reste le même aujourd’hui que dans cinq ans, là le titre va suivre la croissance des profits.

« Il va avoir fait 50 % sur 5 ans, donc autour de 8-9 % annualisé. Celui qui avait le moins haut taux de croissance a finalement mieux fait parce qu’il y avait une si grande disparité d’évaluation entre les deux titres pris en exemple », résume-t-il.

Il conseille donc aux investisseurs de réfléchir compagnie par compagnie avant de se lancer, plutôt que de suivre les modes, et de penser un peu aux profits potentiels dans cinq ans ainsi qu’à un cours/bénéfice qui ferait du sens dans cinq ans.

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Le coronavirus fait chuter le nombre de milliardaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-coronavirus-fait-chuter-le-nombre-de-milliardaires/ Fri, 10 Apr 2020 12:10:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=65655 PLANÈTE FINANCE - L’épidémie de la COVID-19 fait fondre la fortune des milliardaires, ce qui devrait déclasser certaines personnes de ce classement hyper sélect.

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En quelques semaines, le classement des personnalités les plus riches de la planète du magazine américain Forbes a connu de grandes modifications. Entre le 6 et le 18 mars, le nombre de milliardaires a fondu de 226 personnes, passant de 2321 à 2095.

Plus de la moitié des classés (51 %) ont vu leur fortune reculer entre 2019 et 2020, note le journal français Les Echos.

Si on additionne les pertes, comme l’a fait Forbes, la fortune des plus riches de ce monde a diminué de 700 milliards de dollars pour atteindre 8 billions de dollars.

La liste de ces milliardaires déchus devrait encore s’allonger puisque de nombreux pays ont depuis ordonné un confinement strict donnant ainsi un coup de frein spectaculaire à plusieurs entreprises. Sans compter que les Bourses ont continué leur plongeon vertigineux.

Les tops des tops

Malgré cette crise, Jeff Bezos, le patron et fondateur d’Amazon, garde sa position de premier de classe et d’homme le plus riche du monde pour la troisième année consécutive avec 113 milliards de dollars (G$).

En deuxième position, on retrouve le fondateur de Microsoft, Bill Gates, avec 102 G$, suivi par le Français Bernard Arnault, patron du groupe de luxe LVMH, avec 90 G$.

Parmi les personnes étant entrées dans le classement, on peut noter Eric S. Yuan, le patron de la startup de visioconférence Zoom, qui connaît un véritable boom de popularité depuis le début de la crise.

Les États-Unis comptent le plus de milliardaires au monde avec 614 milliardaires, devant la Chine et ses 456 milliardaires.

Côté répartition, homme-femme, ce classement reste très masculin puisque les femmes ne représentent qu’un peu plus de 10 % des plus grandes fortunes de la planète.

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