Meta – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 05 Jan 2024 18:17:34 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Meta – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les fonds de pension canadiens laissent tomber le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-fonds-de-pension-canadiens-laissent-tomber-le-canada/ Wed, 10 Jan 2024 11:16:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98331 Selon une analyse de Letko Brosseau.

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Avant 1990, les fonds de pension canadiens devaient investir 90% de leurs actifs au Canada. Les choses ont bien changé. Aujourd’hui, les huit principales caisses de retraite canadiennes – les notoires Maple 8 – ne possèdent plus que 25% de leurs actifs au Canada. La part des actions publiques languit à 3%, soit le poids du Canada dans l’indice MSCI Monde.

Selon une analyse de Letko Brosseau, il s’agit d’une situation aberrante où le Canada tient place de parent pauvre. Aux États-Unis, les actifs américains dans les fonds de pension de ce pays occupent une part de 75%, en Australie, de 50%, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni, de 45%.

Empreinte gigantesque

Or, les Maple 8 occupent une place démesurée dans le paysage d’investissement canadien. Le plus important de ces huit joueurs, le Régime de pension du Canada, équivaut à 19,7% du PIB canadien. Les dix plus importants se découpent une part de 79,4%. C’est une empreinte gigantesque quand on la compare à celle de 11,5% des dix premiers fonds aux États-Unis et à 9,8% dans l’Union Européenne.

Les gestionnaires de caisses fuient-ils le pays parce que les rendements y sont trop mauvais ? Il n’en est rien. À l’échelle internationale, le marché canadien se détache comme une destination de premier choix. Dans la période allant du 1er janvier 2000 au 30 septembre 2023, les rendements au Canada dépassent ceux de tous les autres marchés boursiers, même ceux des États-Unis. Ainsi, ils sont supérieurs de 1,88% à l’indice MSCI Marchés émergents, de 4% à l’indice MSCI EAFE et de 1,3% à l’indice MSCI US.

Au cours des dix dernières années, le marché canadien arrive au deuxième rang mondial après celui des États-Unis, où la performance a été supérieure de 6,74%.

Oublier les réalités économiques

L’exode des capitaux canadiens obéit à « une logique strictement financière », dit Daniel Brosseau, président cofondateur de Letko Brosseau, une logique qui oublie les réalités économiques qui devraient sous-tendre ces affectations de capitaux.

Prenons l’exemple d’un investissement de 1 M$ effectué à l’étranger qui, au bout d’un an, donne un rendement de 10%; rapatrié au pays, ce rendement hausse de 100 000$ le PIB canadien. Le même 1,0 M$ investi dans une entreprise au Canada va permettre l’achat d’une machine au même montant qui va avoir une production de 1,0 M$ et probablement générer un profit de 100 000$. Au bout d’un an, le PIB s’est enrichi de 2,1 M$, non plus seulement de 100 000$.

La logique strictement financière cache toute la réalité sous-jacente à l’investissement initial. Le 1,0 M$ a produit des biens ou des services, payé des salaires, qui ont conduit à l’achat d’autres biens et services. Enfin, à partir de ces salaires, des contributions sont revenues au fonds de pension sous forme de cotisations additionnelles. Effectué à l’étranger, un investissement initial de 1,0 M$ suscite ailleurs un enrichissement de 2,1 M$ au lieu de le voir éclore au Canada.

Économie en perte de vitesse

Or, l’économie canadienne montre des carences d’investissement à tous les détours. Il n’est peut-être pas étonnant que depuis l’autorisation donnée aux fonds d’investir plus de 10% de leurs actifs à l’étranger, le PIB par habitant au pays a fléchi de 10 points de pourcentage par rapport à celui des États-Unis, passant à 75%.

Par ailleurs, « les Américains investissent environ 125% de plus par travailleur, » note Daniel Brosseau, tandis que le Canada sous-investit de façon chronique dans ses entreprises en démarrage. Pour chaque dollar qu’y injecte le Canada, les États-Unis en injectent 39$. « De plus, les Canadiens ne fournissent que 34% du financement de leurs propres ‘startups’, tandis que les 66% restants sont fournis par d’autres », ajoute-t-il.

Une récente étude de l’Institut C.D. Howe confirmait la lecture de Letko Brosseau, révélant que le PIB par travailleur s’élevait à 105 000$ comparé à 149 000 $ aux États-Unis,143 000$ en France et 141 000$ au Royaume-Uni. La productivité du Canada est constamment en déclin surtout à cause de la baisse de l’investissement, juge l’Institut.

Pourtant, « les occasions d’investissement ne manquent pas au Canada », lance Stéfane Marion, économiste et stratège en chef à Banque Nationale du Canada Marchés financiers. « Le Canada a admis 1,2 million d’immigrants dans la dernière année alors qu’on a une crise du logement. N’y a-t-il pas un rôle social à jouer dans un tel contexte. (…) Ce n’est pas vrai de dire que l’impératif de la diversification justifie l’attitude des fonds de pension. »

Une règle indicielle financière – pas économique

Sous cet impératif de diversification s’en cache un autre, celui de la règle indicielle de 3% : parce que le Canada ne représente que 3% de l’économie mondiale, les gestionnaires devraient limiter leur part d’investissement à cette proportion. C’est ce que les consultants en allocation d’actifs leurs conseillent systématiquement. Appliquer cette règle « laisserait le pays dépendant de la bonne volonté du reste du monde pour combler la part d’investissement de 97% qui manque », affirme Letko Brosseau.

Daniel Brosseau ne porte pas de blâme à l’endroit des gestionnaires de fonds de pension. « Ils accomplissent le mandat qu’ils ont reçu », dit-il. Par contre, il est grandement temps qu’ils corrigent le tir, juge-t-il, et pour y parvenir il propose d’imposer une contrainte semblable à celle qu’on trouve dans le secteur bancaire. Ainsi, rien n’interdit une banque canadienne de financer une hypothèque à Miami ou à San Francisco, mais elle devra appliquer contre ce prêt une réserve de capital supérieure. De même, rien ne devrait interdire un fonds d’investir à l’étranger, mais il devrait le faire au prix d’une réserve de 5% mise de côté.

« Les entreprises et le pays qui n’investissent pas en eux-mêmes risquent de perdre du terrain et de faillir, juge Daniel Brosseau. Le Canada est riche d’opportunités. Il a besoin de gens qui croient en son avenir et qui ne se détournent pas. »

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265 millions d’euros d’amendes pour Meta https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/265-millions-deuros-damendes-pour-meta/ Tue, 06 Dec 2022 13:08:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90670 Pour une raison de protection de données.

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Meta, la société mère de Facebook, écope d’une amende de 265 millions d’euros (370 M$) pour avoir enfreint les règles de confidentialité des données dans l’Union européenne (UE).

La Commission de protection des données irlandaise a souligné que les plateformes de Meta enfreignaient des sections des règles de l’UE, connues sous le nom de Règlement général sur la protection des données (RGPD), qui exigent des mesures techniques et organisationnelles visant à protéger les données des utilisateurs.

Le régulateur irlandais a ouvert une enquête l’année dernière en lien avec des informations selon lesquelles des données sur plus de 533 millions d’utilisateurs auraient été rendues disponibles en ligne. Les données ont été trouvées sur un site Web pour pirates et comprenaient des noms, des identifiants Facebook, des numéros de téléphone, des lieux, des dates de naissance et des courriels de personnes de plus de 100 pays, selon les informations de certains médias.

Meta a déclaré que les données avaient été « copiées » de Facebook à l’aide d’outils conçus pour aider les gens à trouver leurs amis avec des numéros de téléphone à l’aide de fonctions de recherche et d’importation de contacts. La Commission a indiqué avoir enquêté sur ces copies effectuées entre mai 2018 et septembre 2019.

La société a déclaré avoir « pleinement coopéré » avec le régulateur irlandais.

« Nous avons apporté des modifications à nos systèmes pendant la période en question, a précisé Meta dans une déclaration. La copie de données non autorisée est inacceptable et contraire à nos règles. »

Parallèlement à l’amende, la commission a déclaré qu’elle avait également imposé à Meta une « gamme de mesures correctives », qui n’ont pas été précisées.

C’est la dernière d’une série de sanctions que le régulateur irlandais a infligées à Meta au cours des deux dernières années.

La société, basée à Menlo Park, en Californie, a son siège européen à Dublin, ce qui fait de l’autorité irlandaise son principal régulateur de la protection de la vie privée en vertu du Règlement général sur la protection des données de l’UE, dans un système appelé à guichet unique.

Le régulateur irlandais a infligé une amende de 405 millions (euro) (565 M$) à Instagram, propriété de Meta, en septembre, après avoir découvert que la plateforme avait mal géré les informations personnelles d’adolescents. Meta a été condamné à une amende de 17 millions (euro) (24 M$) en mars pour avoir traité une douzaine de notifications de violation de données.

L’année dernière, l’organisme de surveillance a imposé une amende de 225 millions (euro) (314 M$) au service de messagerie de Meta, WhatsApp, pour avoir enfreint les règles de partage des données des personnes avec d’autres sociétés Meta.

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Plongeon historique pour Meta https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/plongeon-historique-pour-meta/ Fri, 04 Feb 2022 14:48:51 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=85020 La forte augmentation des dépenses de la firme inquiète les investisseurs.

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Meta met beaucoup d’œufs virtuels, et des milliards de dollars, dans le panier du métavers, ce qui semble commencer à inquiéter Wall Street.

Les actions de la société anciennement connue sous le nom de Facebook ont enregistré une chute historique jeudi, après que le géant des médias sociaux a signalé une rare baisse de ses profits en raison d’une forte augmentation des dépenses, d’une croissance fragile des revenus publicitaires, de la concurrence de TikTok et d’une diminution du nombre d’utilisateurs américains quotidiens sur sa plateforme phare.

Dans le même temps, la firme a investi plus de 10 milliards de dollars américains (G$ US) dans le plan ambitieux de son grand patron, Mark Zuckerberg, pour transformer Meta Platforms en une société de réalité virtuelle, en fait, une entreprise « basée sur le métavers ».

Les actions de Meta ont chuté de 26,4 % à 237,76 $ US à la clôture du Nasdaq jeudi, réduisant de plus de 230 G$ US la valeur boursière de la société. Il s’agit de la plus importante perte de valeur jamais enregistrée pour une seule entreprise en une seule journée.

« Meta sacrifie son modèle commercial principal avec sa fascination pour le métavers, a estimé Rachel Jones, analyste de la société de recherche GlobalData. Miser gros sur le métavers n’est pas une mauvaise chose, la technologie devrait être énorme et fournir une multitude d’occasions d’affaires, mais il lui faudra au moins une autre décennie pour vraiment démarrer. »

Alors que les entreprises technologiques ont l’habitude de faire de gros paris sur des idées à l’allure futuriste qui deviennent parfois réalité, et génèrent d’énormes gains lorsque c’est le cas, Wall Street n’aime pas l’incertitude. Sans compter que Meta doit aussi composer avec la gestion des effets toxiques de sa plateforme existante dans le monde réel.

Il existe « une inquiétude persistante quant à la possibilité que les défis existants chez Facebook suivent Meta dans le métavers », a observé Mike Proulx, directeur de recherche chez Forrester Research. « La société a du travail à faire pour convaincre les consommateurs que l’idée qu’a Meta du métavers est une bonne chose. »

Depuis que Meta a adopté son nouveau nom l’automne dernier, l’entreprise a déplacé ses ressources et embauché des ingénieurs, notamment chez ses concurrents comme Apple et Google, qui peuvent aider Mark Zuckerberg à réaliser sa vision.

Il faut s’imaginer le métavers comme un genre d’internet qui prendrait vie, ou du moins qui serait recréé en 3D. Mark Zuckerberg le décrit comme un « environnement virtuel » dans lequel on peut s’immerger au lieu de simplement regarder un écran. Théoriquement, le métavers serait un lieu où les gens peuvent se rencontrer, travailler et jouer à l’aide de casques de réalité virtuelle, de lunettes de réalité augmentée, d’applications pour téléphones ou d’autres appareils.

Cela peut ressembler à de la science-fiction, mais encore une fois, peu de gens s’imaginaient, il n’y a pas si longtemps, que des ordinateurs tiendraient dans une poche de pantalons, que les automobiles se conduiraient toutes seules et que des fours micro-ondes parleraient à leur propriétaire. La technologie progresse, que cela nous plaise ou non et, pour citer une affiche de motivation au siège social de l’entreprise, « la fortune sourit aux audacieux ».

Malgré les contrecoups que subit Facebook pour ses problèmes comme la désinformation, les entorses à la confidentialité, la fragilisation de la santé mentale des adolescents et les discours haineux, Mark Zuckerberg continue de croire que les paris audacieux visant à orienter l’entreprise dans de nouvelles directions ont généralement porté leurs fruits.

Plusieurs priorités d’investissement

Lors d’une conférence téléphonique mercredi, Mark Zuckerberg a déclaré que les investissements de l’entreprise cette année se concentreraient sur Réels, un service de partage de courtes vidéos pour Instagram qui rappelle TikTok, ainsi que sur la messagerie, les publicités, le commerce, la confidentialité, l’intelligence artificielle « et, bien sûr, le métavers ».

« Réaliser des progrès significatifs dans ces sept domaines améliorera les services que nous offrons aujourd’hui et contribuera à alimenter un métavers social, intuitif et divertissant », a-t-il fait valoir. Mais il a reconnu que « cette vision pleinement réalisée est encore loin, et bien que la direction soit claire, le chemin à parcourir n’est pas parfaitement défini ».

Mais alors que l’optimisme métavers de Wall Street semble être bien en deçà de celui de Zuckerberg, les rivaux de Meta intensifient leurs propres projets de métavers. Ceux-ci comprennent Apple, Google et Microsoft, qui ont récemment racheté la société de jeux vidéo Activision Blizzard dans l’espoir d’accélérer ses ambitions pour le métavers.

Mais il n’y a pas que les grandes entreprises. Selon la société d’analyse d’applications SensorTower, 86 applications ont ajouté « métavers » à leur titre ou description depuis le mois de novembre. À ce jour, 552 applications mobiles incluent le terme « métavers » dans leur titre ou leur description.

L’analyste de Stifel, Mark Kelley, a cherché à calmer les investisseurs, notant que Mark Zuckerberg avait défini non pas une, mais sept priorités d’investissement pour l’entreprise cette année. Il a dit qu’il ne pense pas que l’objectif initial de Meta d’atteindre 1 milliard d’utilisateurs du métavers soit exagéré et surtout, il pense que seulement 40 % de ceux-ci seraient des joueurs, signalant que son attrait serait plus large.

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