Manuvie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 03 Jul 2025 11:02:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Manuvie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Transformation numérique : Raymond James cible les conseillers et les parts de marché https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/transformation-numerique-raymond-james-cible-les-conseillers-et-les-parts-de-marche/ Thu, 03 Jul 2025 11:02:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108234 La division canadienne de l’entreprise américaine s’associe à FNZ pour une plateforme de patrimoine de bout en bout, basée sur l’IA.

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L’automne dernier, Raymond James s’est fixé comme objectif d’atteindre 125 milliards de dollars (G$) d’actifs sous gestion (ASG) d’ici cinq ans, contre 88 G$ actuellement. Pour soutenir cette ambition, l’entreprise a lancé un plan de transformation numérique. La division canadienne de cette banque d’investissement et de courtage indépendante, basée aux États-Unis, a notamment investi dans la plateforme intégrée de gestion de patrimoine du FNZ Group.

« Il ne s’agit pas seulement d’une mise à niveau technologique, assure Jamie Coulter, PDG de Raymond James Ltd, dans un communiqué de presse récent. Il s’agit d’un bond en avant dans le soutien que nous apportons à nos conseillers pour leur permettre d’offrir un service exceptionnel à leurs clients. »

Ce saut coûtera « des dizaines de millions de dollars », rapporte-t-il en entrevue, mais il permettra de remédier à la fragmentation du bureau à laquelle de nombreux conseillers du secteur ne sont que trop habitués. L’investissement fait partie de l’enveloppe d’un milliard de dollars américains que la société mère Raymond James Financial consacrera à l’infrastructure technologique et de sécurité dans l’ensemble de l’entreprise au cours de l’exercice 2025.

FNZ, qui a des bureaux dans le monde entier, y compris à Toronto, travaille en partenariat avec plus de 650 institutions financières et administre plus de 2,4 billions de dollars d’actifs, selon le communiqué de presse.

Au fur et à mesure que Raymond James mettra en œuvre la plateforme intégrée de gestion de patrimoine de FNZ sur une période d’environ trois ans, l’entreprise retirera quelques douzaines de systèmes existants, explique Jamie Coulter. Cela signifie qu’il ne sera plus nécessaire de passer d’une application à l’autre pour faire quelque chose d’aussi simple que d’ajouter un CELI au ménage d’un client.

La plateforme gérera « tout ce qui concerne le règlement des transactions, la compensation et la conservation, tout au long du cycle de vie d’une transaction pour un client sur un compte, par exemple », résume Jamie Coulter. En outre, l’IA générative intégrée contribuera à des fonctions telles que les rapports sur les clients et permettra aux conseillers de rechercher des données spécifiques au sein de leurs pratiques.

« J’ai vraiment hâte de voir ce déploiement », confie-t-il.

L’investissement de Raymond James dans FNZ fait suite à plus de trois années d’analyse au cours desquelles l’entreprise a comparé les plateformes et consulté le personnel, y compris les conseillers et le personnel des opérations et de la conformité.

Les conseillers ont exprimé le besoin que la société leur « redonne du temps », explique Jamie Coulter. « Il est essentiel de libérer du temps pour qu’ils puissent se consacrer à leurs clients actuels, développer de nouvelles relations et investir dans leur pratique — que ce soit au niveau des systèmes, des processus ou des ressources humaines. »

Raymond James n’est pas la seule société à dépenser beaucoup d’argent pour des mises à niveau technologiques afin d’améliorer les flux de travail des conseillers et les systèmes existants, et d’attirer des conseillers de haut niveau. BMO Gestion privée passe également à FNZ à partir de 2026.

Raymond James utilise le système Dataphile de Broadridge Financial Solutions pour son back office. Alors que la transition vers la plateforme de FNZ progresse, « de nombreux ateliers seront organisés pour les conseillers, en collaboration avec les équipes de FNZ, afin que chacun soit bien informé », indique Jamie Coulter.

Certaines frictions sont apparues lorsque Patrimoine Manuvie et Patrimoine Richardson ont modernisé leurs services administratifs au cours des dernières années, passant de Dataphile à Fidelity Clearing Canada. Patrimoine Richardson a attribué ses problèmes à des questions de transfert de données et de formation des utilisateurs.

S’appuyant sur une expérience récente

Jamie Coulter constate que le passage de Raymond James à l’ouverture automatisée des comptes clients avec signatures numériques, qui a coïncidé avec la pandémie, a aidé l’entreprise à se préparer à gérer la mise en œuvre de FNZ. Même si la mise en œuvre du FNZ sera plus importante en termes de portée et d’échelle, « je pense que nous pouvons nous appuyer sur cette expérience récente », assure-t-il.

Raymond James compte environ 520 conseillers indépendants, ainsi que des conseillers salariés et une activité de conseil en investissement. « Je suis indifférent à l’option choisie par un conseiller, du moment qu’il nous choisit », dit Jamie Coulter. L’entreprise a la capacité de gérer simultanément quatre transitions d’équipes de conseillers, et « ces équipes sont occupées jusqu’en janvier de l’année prochaine », commente-t-il.

Il y a quelques années, la société a acquis la Solus Trust Company basée à Vancouver, et la plupart des conseillers de la société « s’appuient sur la planification financière et d’autres types de services de gestion de patrimoine », dit Jamie Coulter. « La gestion des investissements est un élément important, mais c’est le fait de commencer par un plan financier ou une planification successorale qui a le plus d’impact sur les clients. »

Bien que 85 % des revenus de l’entreprise soient basés sur les honoraires, les conseillers ayant des pratiques transactionnelles et souhaitant passer à autre chose sont également des candidats potentiels pour rejoindre l’entreprise. « Il se peut qu’un conseiller d’une autre plateforme ait une pratique plus traditionnelle, mais qu’il cherche un catalyseur pour passer à une pratique plus planifiée et basée sur les honoraires, observe Jamie Coulter. Le passage d’une plateforme à l’autre est un excellent moyen d’engager la conversation avec vos clients. »

Jamie Coulter souligne la capacité de mise à l’échelle avec la mise en œuvre de FNZ, positionnant Raymond James pour atteindre son objectif de cinq ans de 125 G$ d’ASG — une augmentation de 42 %, en ligne avec les antécédents de l’entreprise — sans ajouter de personnel opérationnel. « Nous nous attendons à ce que nous fassions plus avec moins à mesure que nous continuons à développer nos activités », explique-t-il. Par conséquent, « nous ne prévoyons pas de changements importants dans la grille de rémunération au cours de la période de mise en œuvre ou par la suite ».

La dernière acquisition de Raymond James dans le domaine de la gestion de patrimoine a été celle de MacDougall, MacDougall et MacTier basée à Montréal en septembre 2016.

Parallèlement à la croissance des conseillers, « une acquisition serait la cerise sur le gâteau », estime Jamie Coulter.

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Manuvie revoit son équipe Actions américaines de valeur de base https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/manuvie-revoit-son-equipe-actions-americaines-de-valeur-de-base/ Mon, 30 Jun 2025 11:08:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108117 NOUVELLES DU MONDE - Après le départ d’Emory W. Sanders.

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En raison du départ d’Emory W. (Sandy) Sanders, Jr., analyste financier agréé, gestionnaire de portefeuille principal, Actions de valeur de base, Gestion de placements Manuvie a revu la structure de son équipe Actions américaines de valeur de base. Jonathan T. White, analyste financier agréé, gestionnaire de portefeuille principal, a ainsi été nommé chef de l’équipe.

En plus d’avoir travaillé de concert avec Emory W. Sanders et l’équipe pendant une vingtaine d’années, Jonathan T. White codirigeait l’équipe depuis 2020. Gestion de placements Manuvie estime ainsi que la continuité du leadership et de la stratégie d’équipe est assurée. D’ailleurs la philosophie de placement demeure la même.

L’équipe Actions de valeur de base compte huit spécialistes des placements d’expérience.

Plusieurs fonds sont touchés par ces changements, soit :

  • le Mandat privé Équilibré d’actions Manuvie,
  • le Fonds franchises mondiales Manuvie,
  • le Fonds équilibré à rendement stratégique Manuvie,
  • la Catégorie d’actions américaines toutes capitalisations Manuvie,
  • le Fonds d’actions américaines toutes capitalisations Manuvie,
  • la Fiducie privée Équilibré américain Manuvie,
  • le Fonds d’actions américaines toutes capitalisations en dollars US Manuvie,
  • le Fonds d’actions américaines toutes capitalisations en dollars US Manuvie
  • et le Mandat privé Actions américaines Manuvie.

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Un ajout pour l’équipe de Manuvie au Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/un-ajout-pour-lequipe-de-manuvie-au-quebec/ Fri, 27 Jun 2025 11:10:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108119 NOUVELLES DU MONDE – Une nomination stratégique en assurance individuelle.

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Manuvie accueille Karina Filkorn à titre de directrice des ventes, assurance individuelle, marché du Québec. Dans ce rôle, elle aura pour mandat de promouvoir les solutions en assurance individuelle de la société auprès des partenaires de son réseau de distribution.

Possédant plus de 25 ans d’expérience dans le secteur de l’assurance et des services financiers, Karina Filkorn occupait jusqu’à récemment le poste de vice-présidente régionale chez HUB Financial.

Elle a amorcé sa carrière à la Great-West, où elle a occupé différents postes pendant plus de 12 ans, avant de se joindre à RBC à titre de conseillère en placement.

Elle est ensuite retournée au domaine de l’assurance, d’abord chez Desjardins, puis à nouveau chez RBC, avant d’être recrutée par Groupe Financier Horizons pour développer le secteur des prestations du vivant. Plus récemment, elle a dirigé les campagnes de dons majeurs dans le secteur financier pour Centraide du Grand Montréal.

Karina Filkorn est diplômée de l’Université McGill, où elle a complété un baccalauréat en commerce, finance et marketing.

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Manuvie lance quatre nouvelles séries de FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/manuvie-lance-quatre-nouvelles-series-de-fnb/ Mon, 09 Jun 2025 11:03:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107609 PRODUITS – Ceux-ci offrent un éventail d’occasions d’actions et de titres à revenu fixe.

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Gestion de placements Manuvie lance quatre nouvelles séries FNB à la Bourse de Toronto. Ces dernières donnent accès :

  • au Fonds d’actions fondamental Manuvie,
  • à la Catégorie d’actions canadiennes Manuvie,
  • au Fonds d’obligations essentielles Plus Manuvie
  • et au Fonds de revenu de dividendes Manuvie.

« Nous lançons d’autres séries FNB afin d’offrir encore plus de choix aux conseillers grâce à la souplesse et à la liquidité intrajournalière des séries FNB, commente Jordy Chilcott, chef, Distribution intermédiaire, Services aux particuliers, Canada, Gestion de placements Manuvie. Nous sommes ravis d’apporter ces stratégies de placement de nos équipes de placement chevronnées dans une structure de FNB afin d’aider les conseillers à personnaliser les portefeuilles avec des solutions à gestion active qui correspondent le mieux aux objectifs et aux résultats de leurs clients. »

Géré activement, le Fonds d’actions fondamental Plus Manuvie — série FNB (MCOR) expose l’investisseur à un portefeuille diversifié d’obligations gouvernementales et corporatives, de première qualité et à rendement élevé.

Le Fonds d’actions fondamental Manuvie — série FNB (MFUN) permet aux investisseurs d’accéder à des actions canadiennes, américaines et mondiales. Il est composé d’entreprises aux modèles d’affaires durables, dotées de flux de trésorerie prévisibles et de dividendes en croissance. Il offre ainsi un revenu régulier, en plus d’un potentiel de croissance à long terme.

La Catégorie d’actions canadiennes Manuvie — série FNB (MCAN) se concentre sur le marché canadien. Elle cible des entreprises durables, au flux de trésorerie stables et aux dividendes croissants. Comme le MFUN, cette catégorie propose un revenu régulier et un potentiel de croissance à long terme.

Finalement, le Fonds de revenu de dividendes Manuvie — série FNB (MDIF) expose ses investisseurs à des entreprises versant des dividendes au Canada, aux États-Unis et à l’échelle mondiale. Ce fonds mise sur la diversification des sources de revenus et de bénéfices, offrant à la fois un revenu mensuel fixe et un potentiel de croissance.

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La pluriparentalité et ses effets potentiels sur votre rôle https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/serge-lessard/la-pluriparentalite-et-ses-effets-potentiels-sur-votre-role/ Fri, 16 May 2025 10:24:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107350 ZONE EXPERTS - Cet arrangement entre parents toucherait à nombre d’aspects de la planification financière.

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Alors que la venue prochaine de l’union parentale (le 30 juin 2025) touchera des centaines de milliers de personnes au Québec (voir nos articles sur ce sujet), un autre bouleversement juridique portant sur la pluriparentalité semble poindre à l’horizon.

Le 25 avril 2025, un jugement de la Cour supérieure du Québec est rendu dans l’affaire V.M. c. Directeur de l’État civil (2025 QCCS 1304). Ce jugement conclut que les articles actuels du Code civil du Québec qui limitent la possibilité pour un enfant d’avoir plus que deux parents sont inconstitutionnels. Selon le jugement, ces articles portent atteinte au droit à l’égalité en discriminant en fonction de la situation familiale, le tout basé sur le paragraphe 15(1) de la Charte canadienne des droits et libertés. Le juge accorde 12 mois au législateur québécois pour trouver une solution législative appropriée. Une porte est donc entrouverte sur la possibilité qu’une personne puisse avoir trois parents ou plus sur son certificat de naissance.

Ne nous emballons pas trop vite : ce jugement peut être porté en appel devant la Cour d’appel du Québec dans les 30 jours et, par la suite, devant la Cour suprême du Canada. Il n’y a donc rien de changé pour le moment. Les changements pourraient ne se produire que dans quelques années seulement et il est tout à fait possible que rien ne change jamais non plus.

Cependant, au moment d’écrire ces lignes, le Procureur général du Québec n’avait pas encore signifié s’il avait l’intention ou non de porter la cause en appel. S’il ne le fait pas, le paysage juridique de la filiation au Québec devrait changer fortement dans 12 mois.

Néanmoins, il est important pour les conseillers d’être informés de l’actualité juridique (surtout concernant un événement de cette ampleur) afin d’avoir des échanges avec leurs clients.

Voici un court résumé du jugement.

Dans son introduction, le juge Andres C. Garin commence par mettre la table en posant la question suivante : « Sur le plan juridique, un enfant peut-il avoir plus de deux parents ? ». Il constate que le modèle traditionnel de la famille (deux personnes de sexe opposé qui sont mariées et sont les parents biologiques d’enfants issus de leur mariage) n’est qu’un modèle, qu’il n’est pas universellement adopté et qu’il ne l’a jamais été.

À titre d’exemple parmi d’autres, il cite le cas des familles monoparentales et le cas des couples homosexuels qui ont adopté des enfants. Il mentionne aussi que 4 juridictions canadiennes reconnaissent la possibilité d’avoir plus de deux parents : l’Ontario, la Colombie-Britannique, la Saskatchewan et le Yukon.

Le juge distingue les concepts de parenté et de parentalité. La parenté réfère au lien juridique entre un parent et son enfant. La parentalité réfère plutôt à l’exercice de la fonction de parent, qu’on soit un parent ou non. Un arrangement à plus de deux personnes qui jouent le rôle de parent correspond donc à de la pluriparentalité.

En suivant cette distinction, il arrive que trois personnes ou plus exercent le rôle de parent (la parentalité) envers un enfant sans que toutes ces personnes ne soient légalement parents de cet enfant. Le jugement nous apprend qu’il existe des projets parentaux à trois ou plus. Par exemple, deux femmes en couple désirent avoir un enfant avec un père présent dans sa vie même si le père ne fait pas partie du couple. Le père, homosexuel, désire être père et donne son accord. Ils forment ensemble un projet parental à trois.

La Cour analyse le tout principalement dans un contexte où le couple/trouple inclut généralement au moins un membre de la communauté LGBTQ+. D’autres types de scénarios ont été analysés par la Cour et les implications potentielles futures pourraient largement dépasser ce cadre.

Dans un scénario traditionnel, chacune des deux personnes exerçant la parentalité est effectivement juridiquement parent. Ils ont ainsi des droits et des responsabilités.

Cependant, dans un scénario de trois personnes qui vivent une relation à trois ou non et qui agissent les trois comme parent (pluriparentalité) alors qu’uniquement deux d’entre elles sont reconnues comme parent, la cour conclue que la troisième personne subit une forme de discrimination. Ceci s’explique parce qu’entre autres, advenant une séparation, cette personne ne pourrait pas facilement maintenir la relation avec son enfant en cas de désaccord.

De plus, la cour conclut que l’enfant en cause subit une forme de discrimination puisqu’il ne peut établir de lien juridique avec tous ses parents, contrairement à un enfant né dans une famille traditionnelle avec deux parents. Du point de vue de l’enfant, le droit à l’égalité est ainsi bafoué. Le juge voit une similitude avec les cas où, par le passé, un enfant né hors mariage avait moins de droits qu’un enfant né en mariage. Les enfants sont tous égaux et un enfant qui est le fruit d’un projet de coparentalité à trois parents ou plus ne devrait pas être traité différemment d’un autre et il devrait pouvoir faire reconnaitre tous ses parents.

Une différence importante existe entre cette cause et l’affaire Lola (Eric c. Lola (Québec (Procureur général) c. A [2013] 1 RCS 61). Dans cette dernière affaire, la discrimination était basée sur le statut matrimonial (la relation de couple) alors que dans la présente cause, la discrimination est basée sur le statut familial (le statut de la famille, ce qui inclut les enfants).

Tel que mentionné plus haut, il ne s’agit pour l’instant que d’un jugement de première instance. Il faudra attendre des développements futurs avant de déterminer s’il pourrait y avoir des incidences pour les Québécois.

Questions pertinentes

Pour les conseillers du domaine des services financiers, voici quelques questions qui peuvent devenir importantes si un jour la pluriparentalité devient reconnue légalement :

  • Les certificats de naissance de certains enfants/clients devront-ils être modifiés pour inclure des parents supplémentaires ?
  • Les questionnaires de prise de données d’un ménage en pluriparentalité devront-ils être modifiés ?
  • Les pensions alimentaires pour enfant deviendraient-elles plus nombreuses ?
  • Les pensions alimentaires pour enfant deviendraient-elles moins élevées puisqu’il y aurait plus de payeurs ?
  • Le droit à des aliments au décès viserait-il plus de personnes ?
  • Les budgets des clients devraient-ils être modifiés ?
  • Les provisions pour imprévu devraient-elles être augmentées ?
  • Y aura-t-il plus d’argent dans les régimes enregistrés d’épargne-études (REEE) ?
  • En l’absence de testament, l’enfant à 3 parents ou plus héritera-t-il de plus ?
  • En matière d’assurance vie, le troisième parent contractera-t-il de l’assurance sur la tête de son enfant ?
  • En matière de fiscalité, y aura-t-il des changements ? (Crédit pour personne à charge et autres)
  • En matière de fiscalité, les roulements de REER à un enfant (rente d’étalement de 18 ans – âge, roulement à un enfant handicapé) deviendraient-ils plus fréquents ?
  • La probabilité d’être 100 % orphelin diminuerait-elle ?
  • Quant au moins un des trois parents est vivant, une clause de désignation de tuteur dans un testament n’aura pas d’effet puisqu’il reste encore un parent ?
  • Faudra-t-il penser plus souvent à ajouter un administrateur du bien d’autrui dans le testament, afin d’exclure des sommes de la gestion du tuteur légal ?
  • Le conseiller pourrait-il avoir à prendre des instructions de placement pour l’enfant en provenance de trois parents ou plus ?
  • Dans le cas où un enfant possède des actifs personnels substantiels pour une quelconque raison, un troisième parent légalement reconnu et ajouté par la suite aurait-il pour effet de diluer l’héritage au décès de l’enfant mineur sans testament ? Si tout est divisé 50 % entre les pères et mères et 50 % entre les frères, sœurs, neveux et nièces, l’ajout d’un parent vient-il modifier la répartition ? Est-ce que ça ajoute des demi-frères et demi sœurs potentiels ?
  • Qui sera admissible à un congé parental et qui pourra en bénéficier ?
  • L’assurance collective des trois parents pourra-t-elle couvrir l’enfant ? Pour les soins dentaires aussi ?
  • Dans le cas des prêts et bourses, tiendrons-nous compte du revenu des trois parents ?
  • Et de multiples questions supplémentaires !

En terminant, poussons l’exercice de prédiction des possibilités plus loin. Et si les tribunaux supérieurs reconnaissent finalement la situation familiale comme critère de discrimination interdit par la Charte et qu’on applique le même raisonnement pour reconnaitre que trois personnes faisant vie commune sont des conjoints de fait ? Quelles seraient les implications ? Faudrait-il modifier les règles du régime d’union parentale fraichement adoptées ?

Bref, une nouvelle porte juridique vient d’être entrouverte… mais pas de panique, rien n’est encore certain et nous suivrons la situation de près.

Par Serge Lessard, avocat, Pl. Fin., FLMI, Vice-président adjoint, Service de fiscalité, retraite et planification successorale – Manuvie

Il est important de noter que cet article a été rédigé à titre informatif et qu’il ne constitue pas une opinion juridique, fiscale, de placement ou de planification financière. Tout client ou conseiller qui est dans une telle situation devrait s’assurer de bien comprendre les notions applicables à sa situation propre. Il devrait aussi obtenir des conseils d’un professionnel pour savoir si le contenu s’applique ou non à sa situation.

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IA, Great-West et Manuvie dévoilent leurs résultats trimestriels https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/ia-great-west-et-manuvie-devoilent-leurs-resultats-trimestriels/ Tue, 13 May 2025 10:59:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107305 La croissance au rendez-vous malgré la volatilité des marchés.

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IA, Great-West et Manuvie ont dévoilé leurs résultats du premier trimestre qui s’est terminé le 31 mars 2025. En voici un condensé.

iA Groupe financier : une forte progression

IA Groupe financier poursuit « une croissance rentable, soutenue par une forte progression des ventes et une solide situation en matière de capital », selon leur communiqué.

Parmi les faits saillants du premier trimestre, iA Groupe financier a enregistré un résultat par action ordinaire (BPA) dilué tiré des activités de base de 2,91 $, en hausse de 19 % par rapport à la même période en 2024.

Le rendement sur les capitaux propres (RCP) tiré des activités de base pour les 12 derniers mois s’est établi à 16,1 %.

Le résultat net attribué aux actionnaires ordinaires au premier trimestre s’est chiffré à 186 millions de dollars (M$), le BPA dilué, à 1,98 $ et le RCP pour les 12 derniers mois, à 13,0 %.

Le ratio de solvabilité était de 132 % au 31 mars 2025, témoignant « d’une solide situation en matière de capital », indique le communiqué.

Par ailleurs, IA enregistre une forte progression des ventes au Canada et aux États-Unis, ayant mené à 5,8 milliards de dollars (G$) en primes et dépôts (en hausse de 19 % d’une année à l’autre).

Au 31 mars 2025, IA comptait plus de 264 G$ en actifs, soit une augmentation de 15 % au cours des 12 derniers mois (actif sous gestion et actif sous administration totaux).

La valeur comptable par action ordinaire était de 74,62 $ au 31 mars 2025, en hausse de 2 % au cours des trois derniers mois et de 8 % au cours des 12 derniers mois.

« Après une solide performance en 2024, nous avons continué d’afficher une forte progression à l’aube de 2025 dans toutes les unités d’exploitation. La croissance des ventes et des revenus, observée au Canada et aux États-Unis au cours du premier trimestre, souligne la force de notre réseau de distribution et de notre modèle d’affaires diversifié, ce qui nous place en bonne position pour atteindre nos nouvelles cibles financières présentées lors de notre événement destiné aux investisseurs en février », commente Denis Ricard, président et chef de la direction de iA Groupe financier.

« Au Canada, poursuit-il, nous avons maintenu notre excellente position en matière de ventes dans nos activités de base, à savoir l’assurance individuelle, les services aux concessionnaires et les fonds distincts. Aux États-Unis, le secteur de l’Assurance individuelle a enregistré de solides résultats, soutenus par une croissance organique et des acquisitions, tandis que les Services aux concessionnaires ont affiché l’amélioration progressive des bénéfices que nous avions anticipée, reflétant notre discipline en matière d’exécution de nos activités. »

Great-West Lifeco : une croissance en gestion du patrimoine et de la retraite

Dans son communiqué, Great-West Lifeco annonce que le bénéfice fondamental s’est chiffré à plus de 1,0 G$, en hausse de 5 % d’un exercice à l’autre, en raison d’une croissance à deux chiffres du bénéfice fondamental dans ses secteurs d’activité Retraite et Gestion du patrimoine.

Parmi les autres faits saillants, le bénéfice net lié aux activités poursuivies s’est établi à 860 M$, ou 0,92 $ par action, en baisse de 17 % par rapport au premier trimestre de 2024. Selon Great-West, cette baisse « reflète principalement l’expérience défavorable sur le marché, particulièrement en ce qui a trait à la diminution des rendements des actifs immobiliers et aux taux d’intérêt ».

Le rendement des capitaux propres fondamental s’est établi à plus de 17 % et devrait continuer de croître, indique Great-West, principalement en raison de la solide croissance au sein de son exploitation américaine. Le rendement des capitaux propres – activités poursuivies, s’est chiffré quant à lui à 15,6 %.

Le ratio du test de suffisance du capital des sociétés d’assurance vie (TSAV) s’est établi à 130 % et la trésorerie de Lifeco à 2,5 G$, alors que la valeur comptable par action s’est chiffrée à 27,61 $, en hausse de 12 % d’un exercice à l’autre.

Great-West a finalement racheté 2,1 millions d’actions, s’inscrivant ainsi dans son objectif de rachats totalisant 500 M$ en 2025.

« Nous avons affiché de solides résultats au premier trimestre, notamment une croissance à deux chiffres du bénéfice fondamental dans nos secteurs d’activité Retraite et Gestion du patrimoine », observe Paul Mahon, président et chef de la direction de Great-West Lifeco.

« Notre exploitation américaine continue d’être la principale source de cette croissance, continue-t-il, grâce à ses solides entrées nettes attribuables aux mandats remportés au titre des régimes de retraite et à l’essor de ses souscriptions liées aux transferts. Bien que la volatilité des marchés soit élevée, les activités principales continuent d’afficher de bons résultats, et nos ambitions de croissance demeurent bien soutenues par notre capital généré et notre bilan, qui sont solides. »

Manuvie : des résultats records

Manuvie a dégagé pour le premier trimestre de 2025 « des résultats records au chapitre des affaires nouvelles des activités d’assurance et une croissance soutenue de la valeur comptable par action ordinaire », indique leur communiqué.

Parmi les principaux faits saillants, le résultat tiré des activités de base s’est chiffré à 1,8 G$, en baisse de 1 % selon un taux de change constant par rapport à celui du premier trimestre de 2024. Selon Manuvie, cette diminution modérée s’explique par la croissance soutenue des activités dans Gestion de patrimoine et d’actifs, Monde et le secteur Asie, contrebalancée par l’augmentation de 45 M$ après impôts de la provision pour pertes de crédit attendues au premier trimestre de 2025.

Le résultat net attribué aux actionnaires s’est établi à 0,5 G$, en baisse de 0,4 G$ par rapport à celui du premier trimestre de 2024. Cette diminution reflète une charge nette plus élevée au titre des résultats techniques du marché, indique Manuvie.

Le résultat dilué par action ordinaire (RPA) tiré des activités de base s’est établi à 0,99 $, en hausse de 3 % par rapport à celui du premier trimestre de 2024.

Le RPA s’est établi à 0,25 $, en baisse de 48 % par rapport à celui du premier trimestre de 2024

Le rendement des capitaux propres (RCP) tiré des activités de base s’est chiffré à 15,6 % et le RCP à 3,9 %, tandis que le ratio du TSAV s’est établi à 137 %.

Manuvie souligne une vigueur soutenue des résultats des produits d’assurance au premier trimestre de 2025, comme en témoigne l’augmentation des souscriptions d’équivalents primes annualisées (EPA), de la marge sur services contractuels au titre des affaires nouvelles (MSC) et de la valeur des affaires nouvelles (VAN) d’un exercice à l’autre respectivement de 37 %, 31 % et 36 %.

Manuvie a enregistré des entrées nettes de fonds de 0,5 milliard de dollars dans sa division Gestion de patrimoine et d’actifs — Monde, un recul marqué par rapport aux 6,7 G$ observés au premier trimestre de 2024.

Dans le sous-secteur des régimes de retraite, les sorties nettes de fonds ont atteint 2,6 G$ au T1 2025, contrastant avec des entrées nettes de 3,2 G$ un an plus tôt. Ce renversement s’explique par un nombre accru de rachats de régimes ainsi qu’une hausse des retraits nets de participants en Amérique du Nord.

« La croissance de nos activités sous-jacentes est demeurée stable, tandis que celle du RPA tiré des activités de base a été freinée par l’augmentation de la provision pour pertes de crédit attendues et une provision au titre des feux de forêt en Californie. Au T1 2025, la valeur comptable par action ordinaire a continué d’afficher une croissance soutenue, augmentant de 12 % d’un exercice à l’autre. Le ratio du TSAV est demeuré robuste, à 137 %, et le ratio de levier financier s’est fixé à 23,9 %, un niveau largement en deçà de notre cible à moyen terme de 25 %. Ancrés dans nos priorités stratégiques et soutenus par un bilan robuste, nous sommes en bonne position pour composer avec la conjoncture économique actuelle et tirer parti des possibilités de croissance », rapporte Colin Simpson, chef des finances de Manuvie.

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Un nouvel actuaire en chef à Manuvie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/un-nouvel-actuaire-en-chef-a-manuvie/ Thu, 17 Apr 2025 19:04:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106724 NOUVELLES DU MONDE – Stephanie Fadous est nommée à ce poste.

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Stephanie Fadous succédera à Steve Finch à titre d’actuaire en chef de Manuvie le 9 mai prochain. Ce dernier vient d’être nommé président et chef de la direction de Manulife Asia.

Dans le cadre de son nouveau poste, Stephanie Fadous qui est actuellement trésorière et cheffe mondiale, Gestion des fonds propres de Manuvie, se joindra à l’équipe de direction et relèvera de Phil Witherington, nouveau président et chef de la direction de Manuvie.

Dans ses fonctions antérieures, Stephanie Fadous a dirigé la mise en œuvre mondiale des normes comptables IFRS 17 et IFRS 9 à Manuvie.

Titulaire d’un baccalauréat en sciences actuarielles, elle a également occupé des postes au sein des équipes Finances, Monde ; Actuariat, Fonctions communes ; Expansion de l’entreprise et Gestion de l’actif et du passif de Manuvie.

« Stéphanie Fadous a une compréhension approfondie de notre entreprise, s’est engagée à diriger selon nos valeurs et accorde une grande importance à la croissance continue, des qualités qui lui seront des plus utiles dans son rôle d’actuaire en chef », assure Roy Gori, président et chef de la direction de Manuvie.

Parallèlement à cette nomination Hung Ko, actuellement chef mondial, Relations avec les investisseurs, deviendra chef mondial, Trésorerie et Relations avec les investisseurs. Titulaire d’une maîtrise en administration des affaires de l’université McGill, Hung Ko compte plus de 20 ans d’expérience dans le secteur des assurances.

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Deux nouveaux fonds de base mondiaux signés Manuvie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/deux-nouveaux-fonds-de-base-mondiaux-signes-manuvie/ Thu, 17 Apr 2025 09:50:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106710 PRODUITS – La firme annonce également des réductions de frais.

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Gestion de placements Manuvie lance le Fonds d’actions mondiales de base Manuvie et le Fonds équilibré mondial de base Manuvie.

« C’est avec enthousiasme que nous lançons les fonds de base mondiaux Manuvie pour offrir à notre clientèle la possibilité de tirer parti du potentiel d’un mandat mondial tout-en-un, sous la direction de gestionnaires de premier ordre dont l’expertise se complète dans toutes les régions et catégories d’actif », souligne Kristie Feinberg, chef, Services aux particuliers, Gestion de patrimoine et d’actifs Manuvie.

Le Fonds d’actions mondiales de base Manuvie investit surtout dans des titres d’autres fonds de placement pour obtenir une exposition aux actions mondiales dans le but de générer une plus-value du capital. Son portefeuille comprend plusieurs fonds sous-jacents :

  • la Catégorie d’actions mondiales Manuvie, gérée par Gestion de Placements Mawer,
  • ainsi que le Fonds d’initiatives climatiques Manuvie,
  • la Catégorie d’actions canadiennes
  • et le Fonds d’occasions américaines.

Le Fonds équilibré mondial de base Manuvie cherche également à générer une plus-value du capital, mais il investit dans des titres d’autres fonds de placement pour avoir une exposition à la fois aux actions mondiales et aux titres à revenu fixe. Le volet actions du fonds comprend les mêmes fonds sous-jacents que ceux du Fonds d’actions mondiales de base. Le volet titres à revenu fixe est quant à lui composé de fonds sous-jacents tels que le Fonds alternatif d’occasions Manuvie et le Fonds d’obligations essentielles Plus Manuvie.

Les investisseurs peuvent choisir entre plusieurs séries : la Série Conseil et la série T, dont les frais de gestion s’élèvent à 1,72 % et la commission de suivi à 1,00 %, ou les séries F et FT, dont les frais de gestion sont de 0,72 %, et ce, pour les deux fonds.

Réductions de frais

Outre ces lancements, Gestion de placements Manuvie annonce les réductions de frais suivante :

Fonds Frais de gestion en vigueur (%) Nouveaux frais de gestion (%)
  Série Conseil et série T Série F et série FT Série Conseil et série T Série F et série FT
Fonds d’actions fondamental Manuvie 1,81/1,78 0,77 1,71 0,71
Fonds tactique de revenu Manuvie 1,98 0,80 1,65 0,65
Fonds d’occasions américaines Manuvie 1,87 0,88 1,77 0,77
Fonds d’options d’achat d’actions américaines couvertes Manuvie 1,88 0,88 1,78 0,78
Catégorie d’options d’achat d’actions américaines couvertes Manuvie 1,88 0,88 1,78 0,78

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Mise à part de l’argent, mariage et union parentale https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/serge-lessard/mise-a-part-de-largent-mariage-et-union-parentale/ Fri, 11 Apr 2025 10:09:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106624 ZONE EXPERTS — La stratégie fiscale peut avoir des angles morts de nature juridique.

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Si un client met en place la stratégie fiscale bien connue de la mise à part de l’argent, il peut provoquer certains effets indésirables.

La technique de la mise à part de l’argent (MAPA) est cette stratégie qui vise à rendre déductibles des frais d’intérêts. Appliquée sous une de ses formes, la MAPA consiste à ce qu’un contribuable utilise des liquidités avant dépenses déductibles de ses activités d’affaires (par exemple d’une entreprise non incorporée ou d’un immeuble à revenu) afin de rembourser le prêt hypothécaire sur sa résidence personnelle sur une période, disons de deux à cinq ans. Afin de payer les dépenses déductibles liées au fonctionnement de l’entreprise ou de l’immeuble locatif, on réemprunte les sommes à l’aide d’un prêt ou d’une marge de crédit garanti par une hypothèque sur la même résidence personnelle et on les réinvestit dans l’entreprise. Ceci crée généralement un emprunt effectué dans le but de gagner du revenu d’entreprise ou locatif, ce qui permet généralement de déduire les intérêts payés sur ce nouvel emprunt. L’effet final est de convertir des frais d’intérêts non déductibles en frais d’intérêts déductibles.

Cette technique peut cependant provoquer certains effets non souhaités.

Le premier est simple et assez connu : la perte de l’assurabilité. Lorsque l’emprunt d’origine est remboursé et que l’emprunteur avait choisi l’assurance vie et/ou invalidité rattachée directement au prêt (aussi appelée assurance prêt, assurance collective des emprunteurs, assurance hypothécaire, etc.), cette assurance prend généralement fin. Pour assurer le nouveau prêt, il faudra être assurable. Voilà pourquoi plusieurs emprunteurs protègent leur assurabilité en se tournant vers l’assurance individuelle lorsqu’ils souscrivent à un prêt hypothécaire.

Le second effet et sujet principal de cet article concerne l’aspect matrimonial. Les personnes mariées sont presque toujours assujetties au régime du patrimoine familial et les personnes en union civile le sont toujours. Les conjoints de fait n’y sont pas assujettis.

Toutefois, les conjoints de fait qui auront un enfant commun né ou adopté après le 29 juin 2025 seront assujettis au régime d’union parentale. De même, les conjoints de fait ayant des enfants alors qu’aucun d’eux n’est né ou adopté après le 29 juin 2025 peuvent s’assujettir volontairement à l’union parentale. Tous les conjoints en union parentale sont assujettis au patrimoine d’union parentale, à moins de s’en être retirés par acte notarié en minute.

Pour plus d’information sur l’union parentale, consultez les articles précédents :

Le patrimoine familial et le patrimoine d’union parentale sont deux systèmes similaires, mais non identiques. La valeur du patrimoine familial est partageable en parts égales entre les conjoints/ex-conjoints dans les cas de jugement en divorce, en séparation de corps, en dissolution de l’union civile, en annulation de mariage, en annulation d’union civile ou lors d’un décès ou d’une déclaration commune de dissolution de l’union civile devant notaire.

La valeur du patrimoine d’union parentale est partageable en parts égales entre les conjoints/ex-conjoints dans les cas de séparation, de retrait volontaire de son application en cours d’union (sauf si le retrait se produit dans les 90 premiers jours de l’union parentale) ou de décès.

Dans les deux régimes, les résidences de la famille sont incluses et leur valeur est partageable. Généralement, la valeur partageable est la valeur marchande de la résidence moins la dette qui a servi à l’acquisition, l’amélioration, la conservation ou l’entretien de la résidence qui en fait partie.

Prenons un exemple. Jules est marié avec Jeanne. Il a acquis durant le mariage une résidence qui vaut aujourd’hui 700 000 $ sur laquelle il subsiste une dette hypothécaire de 300 000 $ ayant servi à l’achat de ladite résidence. En supposant qu’aucune déduction matrimoniale particulière dans la valeur partageable ne s’applique en vertu du patrimoine familial, la valeur partageable en cas de rupture du mariage pour une des raisons mentionnées ci-devant serait de 400 000 $.

Jules, professionnel non incorporé, maintient deux comptes bancaires pour son entreprise : le compte numéro 1 dans lequel il dépose ses revenus et le compte numéro 2 à partir duquel il paie les dépenses d’entreprise. Il retire 100 000 $ par année du compte numéro 1 pour rembourser la dette hypothécaire numéro 1 en 3 ans. Il emprunte 100 000 $ par année (dette hypothécaire 2 sous forme de marge) et les dépose dans le compte numéro 2 pour payer les dépenses de l’entreprise. Cette MAPA pourrait avoir pour effet de rendre les intérêts déductibles aux fins de l’impôt sur le revenu. La traçabilité de ces opérations est un élément central.

Dans notre exemple, on pourrait remplacer l’entreprise de Jules par un immeuble à revenu.

Du point de vue du patrimoine familial, il faut comprendre que la dette hypothécaire numéro 2 n’a pas servi à l’acquisition, l’amélioration, la conservation ou l’entretien de la résidence. Pour cette raison, elle n’est pas déductible de la valeur partageable. La valeur partageable en cas de partage du patrimoine familial aura grimpé de 400 000 $ à 700 000 $ en seulement deux ans. Il reste à se demander si c’est ce que le client voulait. Peut-être que oui, peut-être que non.

Votre client n’est pas marié ni uni civilement ? Il est conjoint de fait et estime que cet exemple ne s’applique pas à lui ? C’est vrai, mais peut-être pas pour longtemps. Si un client québécois devient un conjoint en union parentale (c.-à-d. après le 29 juin de cette année 2025, il adopte un enfant ou un enfant commun nait) généralement le patrimoine d’union parentale s’appliquera à lui et l’exemple ci-haut pourrait lui aussi s’appliquer à lui.

Dans les prochaines années, il y aura beaucoup de couples qui deviendront en union parentale, car il sera facile de rencontrer les critères de qualification. Certains couples choisiront de se retirer de l’application du patrimoine d’union parentale. Pour ce faire, il faudra :

  • Être tous les deux d’accord à l’idée de s’en retirer ;
  • Le faire par écrit par acte notarié en minute ;
  • Le faire après la naissance ou l’adoption de l’enfant.

D’autres couples choisiront d’exclure la résidence du patrimoine d’union parentale. Les conditions à respecter pour y parvenir seront les mêmes.

Nous avons tous tendance à penser que, si le couple se sépare rapidement (3 ans ?), la valeur partageable du patrimoine d’union parentale (ou du patrimoine familial) ne sera pas très élevée et les conséquences seront minimes. Ce n’est pas toujours vrai, surtout dans un contexte de mise à part de l’argent.

Un condo de 500 000 $ avec une hypothèque de 425 000 $ a généralement une valeur partageable de 75 000 $. Avec la MAPA, la valeur partageable pourrait grimper en quelques années jusqu’à 500 000 $. Un client doit être conscient des effets collatéraux lorsqu’il envisage de mettre en place cette stratégie fiscale.

Le conjoint d’un client qui envisage la MAPA devrait également comprendre un autre effet collatéral de la MAPA si cette technique est mise en place avant le début de l’union parentale et du patrimoine d’union parentale. À l’inverse des conclusions de cet article, l’utilisation de cette technique à ce moment pourrait augmenter la valeur déductible (i.e. non partageable) dans le patrimoine d’union parentale ou du patrimoine familial.

Reprenons l’exemple de la résidence de 700 000 $ avec une dette hypothécaire de 300 000$ ayant servi à l’acquisition de la propriété, à la différence que, cette fois-ci, le conjoint 1 a acquis cette résidence avant le début de l’union parentale et du patrimoine d’union parentale, plutôt que pendant le mariage comme dans l’exemple plus haut.

Au mariage ou au début de l’union parentale, la valeur partageable de la résidence est de 700 000 $ moins la valeur nette du bien au moment du mariage ou de l’union parentale. Donc, 700 000 $ – (700 000 $ – 300 000 $) = 300 000 $ en valeur partageable.

Cependant, si une MAPA est effectuée avant le mariage ou l’union parentale, la dette de 300 000 $ n’a pas servi à l’acquisition de la résidence. La valeur nette du bien au début du mariage ou de l’union serait de 700 000 $ – 0 $. Donc le calcul de la valeur partageable est modifié comme suit : 700 000 $ – (700 000$ – 0 $) = 0 $.

La valeur partageable de la résidence est égale à zéro et la plus-value future rattachée ne sera pas non plus partageable. Puisque le conjoint 1 est propriétaire de la résidence à 100 %, il en garde la valeur sans partage. Il est très important que chaque conjoint soit conscient des règles entourant le patrimoine familial et le patrimoine d’union parentale afin de s’assurer que la situation réelle reflète bien leurs souhaits.

Pour toutes ces raisons, la MAPA devrait être appliquée uniquement sur les conseils d’un fiscaliste afin de déterminer si la déductibilité des intérêts d’un point de vue fiscal s’applique, de prévoir la marche à suivre pour la TPS et la TVQ perçue et remboursée et de s’assurer que l’exécution du plan se fasse de façon appropriée.

Elle devrait aussi être examinée par un juriste afin de vérifier s’il y a déductibilité ou non de la dette dans le patrimoine familial ou dans le patrimoine d’union parentale. Aussi, un spécialiste en prêt hypothécaire devrait être impliqué afin d’analyser les éléments du prêt (2e hypothèque sans assurance de la SCHL, versement, terme, amortissement, taux d’intérêt sur la deuxième hypothèque, etc.). De plus, il serait très avisé de consulter un conseiller en sécurité financière pour analyser les implications d’un point de vue assurance vie et assurance invalidité. Finalement, un planificateur financier pourrait être un professionnel approprié pour coordonner les avis de tous ces professionnels et vérifier la rentabilité de l’opération à l’aide d’une projection par tableur compte tenu de la réduction d’impôt attendue, de la différence de taux d’intérêt entre l’ancien prêt et le nouveau, les frais de notaire, les frais d’évaluation de l’institution financière, la prime d’assurance individuelle et autres frais.

 

Il est important de noter que cet article a été rédigé à titre informatif et qu’il ne constitue pas une opinion juridique, fiscale, de placement ou de planification financière. Tout client ou conseiller qui est dans une telle situation devrait s’assurer de bien comprendre les notions applicables à sa situation propre. Il devrait aussi obtenir des conseils d’un professionnel pour savoir si le contenu s’applique ou non à sa situation. De plus, cet article est basé sur un texte de loi fraîchement adopté (l’union parentale). Il y aura beaucoup d’interprétation à venir en provenance des tribunaux sur ce sujet. Rien n’est encore certain.

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Franck Chevrier promu vice-président régional https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/franck-chevrier-promu-vice-president-regional/ Thu, 03 Apr 2025 12:09:48 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106590 NOUVELLES DU MONDE — Au sein de Patrimoine Manuvie.

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Franck Chevrier a été nommé vice-président régional, Québec et Canada atlantique, à Patrimoine Manuvie. Il occupait le poste de directeur général pour la région depuis 2020. Ce changement survient dans le cadre de l’amélioration de la structure de soutien au leadership régional de Patrimoine Manuvie.

Dans le cadre de ce rôle, Franck Chevrier « supervise la présence et le soutien des conseillers de Patrimoine Manuvie au Québec et dans les provinces de l’Atlantique », selon un porte-parole de Manuvie.

Franck Chevrier a rejoint Manuvie en 2007 à titre de représentant du service à la clientèle, dans le secteur Assurance. Il a aussi évolué en tant qu’expert-conseil en assurance et en tant que conseiller en services bancaires à la Banque Manuvie. Comme directeur général pour la région, il a assumé des responsabilités en ce qui a trait à l’orientation stratégique de Patrimoine Manuvie et au soutien de la croissance continue des conseillers du réseau. « M. Chevrier a la passion de travailler en étroite collaboration avec les conseillers pour les aider à perfectionner et à faire croître leurs pratiques », a indiqué le porte-parole de Manuvie.

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