Banque Nationale Gestion privée 1859 – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 20 Nov 2025 17:10:17 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Banque Nationale Gestion privée 1859 – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Alléger la facture fiscale après la mort  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/alleger-la-facture-fiscale-apres-la-mort/ Thu, 20 Nov 2025 17:10:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111172 Lorsque la maladie frappe, il n’est pas rare que des clients, conscients de leur décès imminent ou de celui de leur conjoint, consultent leur planificateur financier dans l’espoir d’alléger la succession et d’éviter des pièges administratifs ou fiscaux.

Parmi les outils disponibles, la déclaration de droits ou biens permet d’isoler certains revenus dans une déclaration distincte, tout en bénéficiant de taux progressifs et de crédits personnels. L’objectif : réduire l’impôt final de la succession et optimiser la transmission du patrimoine.

Ce mécanisme reste peu connu, ont expliqué David Truong et Benoit Chaurette, planificateurs financiers à la Banque Nationale, au dernier congrès de l’Institut de planification financière tenu à Québec en novembre, lors d’une présentation de stratégies financières et fiscales adaptées à une planification de succession post-mortem. « Il peut alléger l’impôt final et augmenter les sommes réellement transmises aux héritiers », ont-ils souligné.

Pour une personne dont le pronostic vital est engagé et qui possède une société de gestion, des placements non enregistrés ou des revenus différés, la déclaration de droits ou biens permet de déclarer séparément les revenus auxquels la personne décédée avait droit, mais qu’elle n’avait pas encore reçus au moment du décès : paye de vacances ou jours de congé, commissions, boni, coupon d’intérêt échu, prestations des régimes de rente gouvernementaux exigibles pour le mois du décès, dividendes déclarés, mais non encore encaissés.

« Dans un contexte de décès imminent, la déclaration de droits ou biens offre des occasions réelles de planification fiscale », souligne David Truong, président, Banque Nationale Planification et Avantages sociaux. Benoit Chaurette, conseiller principal chez Banque Nationale Gestion privée 1859, ajoute qu’elle permet d’introduire une stratégie de planification véritablement avancée.

Anticiper un dividende pour réduire l’impôt

Lorsqu’un actionnaire sait qu’il aura besoin d’un certain montant annuel pour couvrir ses dépenses, il est possible d’anticiper et de déclarer un dividende avant le décès, même s’il n’est pas versé immédiatement. Ce revenu sera alors imposé dans la déclaration de droits ou biens, offrant des taux progressifs, souvent plus avantageux que ceux appliqués dans la déclaration finale.

La possibilité de produire plusieurs déclarations (finale, droits ou biens, revenus d’entreprise, etc.) permet de fragmenter les revenus et d’utiliser plusieurs fois les paliers inférieurs d’imposition. Cette stratégie nécessite toutefois une rédaction juridique rigoureuse (résolution, date de paiement, etc.) et doit être mise en place rapidement lorsque la fin de vie est imminente, précise Benoît Chaurette.

Autres stratégies fiscales post-mortem

D’autres solutions permettent de réduire la facture fiscale après le décès : inclure les droits ou biens dans la déclaration finale du défunt, ce qui augmente le revenu imposable de l’année du décès.

On peut également transférer ces droits ou biens aux bénéficiaires, qui s’imposeront alors sur ces montants. Cette dernière option peut être intéressante lorsque les héritiers ont peu de revenus, signale Benoît Chaurette.

Pour les autres montants, comme les vacances accumulées, boni, commissions, rentes publiques, coupons échus ou allocation de retraite, la déclaration de droits ou biens n’exige pas de planification proactive. « Elle permet simplement d’alléger l’impôt sur des sommes qui devraient être imposées de toute façon. »

Intégrer la déclaration de droits ou biens dans une planification globale

La déclaration de droits ou biens s’inscrit dans une stratégie plus vaste : on peut choisir d’imposer ou non certains biens au lieu de les « rouler » au conjoint ou de moduler le revenu imposable dans l’année du décès. On peut sélectionner le moment optimal pour déclarer des dividendes ou coordonner les différentes déclarations de la succession, précise Benoît Chaurette.

Même en contexte de fin de vie, il peut être pertinent de maximiser le Compte d’épargne libre d’impôt (CELI). Les sommes investies pourront être transférées au conjoint survivant sans incidence fiscale après le décès, grâce à la cotisation exclue, via le formulaire T1032 ou son équivalent provincial. Verser une somme additionnelle dans le CELI du conjoint mourant peut permettre de préserver davantage de capital à l’abri de l’impôt pour la succession. Bémol : ce don est irrévocable. Si la relation se détériore, le donateur ne pourra pas récupérer les fonds.
Au moment du décès, une disposition spéciale permet d’utiliser les pertes en capital nettes contre tout type de revenu dans la déclaration finale. Les pertes non utilisées du vivant pourront servir à réduire l’impôt sur le revenu ordinaire du défunt, éliminant ainsi le besoin de les « brûler » de son vivant, souligne Benoît Chaurette.
D’autres stratégies consistent à récupérer des prestations de rentes gouvernementales pour financer les derniers mois de vie ou à invoquer la séparation involontaire si l’un des conjoints entre en maison d’hébergement, afin de se qualifier pour le supplément de revenu garanti.

En contexte de fin de vie, il est essentiel d’éviter les décisions précipitées sous la pression des émotions, indique Benoît Chaurette. Chaque action doit être évaluée selon les paliers d’imposition, le roulement possible et la situation concrète du conjoint survivant.

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Une nouvelle PVP chez Gestion privée 1859 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/une-nouvelle-pvp-chez-gestion-privee-1859/ Mon, 24 Mar 2025 11:21:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106189 Depuis le 1er mars, Judith Ménard occupe le poste de première vice-présidente à la direction, Entreprises et Gestion privée 1859 de la Banque Nationale. Elle a repris les fonctions occupées jusqu’alors par Michael Denham, qui agit désormais comme premier vice-président à la direction et vice-président du conseil de la banque.

L’institution financière avait annoncé en décembre des changements à venir dans son équipe de direction, afin d’appuyer sa croissance dans certains marchés, notamment dans le contexte de l’acquisition de la Banque canadienne de l’Ouest (CWB).

Judith Ménard devient ainsi responsable de la croissance et de l’ensemble des activités du secteur Entreprises-Gestion privée, ainsi que de la transformation du modèle d’affaires. Elle est également chargée du développement des comptes nationaux à l’échelle pancanadienne. Elle a joint l’équipe de direction, où elle relève directement de Laurent Ferreira.

À l’emploi de la Banque Nationale depuis près de 25 ans, Judith Ménard occupait précédemment les fonctions de leader, comptes nationaux, Canada, et première vice-présidente, Entreprises et Gestion privée 1859 pour la Colombie-Britannique, les Prairies, l’Ontario et les provinces atlantiques. Elle a également été cheffe de la conformité de la banque.

Diplômée en droit de l’Université de Sherbrooke, Judith Ménard détient une maîtrise en droit commercial international de l’Université d’Édimbourg, en Écosse.

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Dédié aux plus hautes normes de service à la clientèle https://www.finance-investissement.com/nouvelles/dedie-aux-plus-hautes-normes-de-service-a-la-clientele/ Tue, 19 Nov 2024 12:07:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104092 Après un peu plus d’un an au poste de Leader national du Développement et expérience client, Jean-Sébastien Lemieux a récemment été nommé Leader national, Stratégie et expérience client chez Banque Nationale Gestion privée 1859. Auparavant, il a occupé les fonctions de vice-président Entreprises et Gestion privée 1859 d’avril 2022 à octobre 2023.

Jean-Sébastien Lemieux a rejoint le comité de direction de Gestion privée 1859 lors de la fondation de cette division en 2009 après avoir occupé divers postes de gestion au sein de la Financière Banque Nationale. Il œuvre dans l’industrie financière depuis 1997 et se spécialise en gestion de patrimoine depuis 2002.

Il est titulaire d’un MBA en administration et finance de HEC Montréal et détient également les titres de Chartered Financial Analyst (CFA) et de Certified Investment Manager (CIM) en plus d’être Fellow de l’Institut canadien des valeurs mobilières.

En dehors de ses fonctions professionnelles, Jean-Sébastien Lemieux s’investit également au sein du conseil d’administration de l’organisme JA Québec, dont la mission est de contribuer à l’éducation financière des jeunes dans les écoles du Québec et de les initier à l’entrepreneuriat.

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Gestion de patrimoine Scotia s’agrandit au Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/gestion-de-patrimoine-scotia-sagrandit-au-quebec/ Fri, 07 Jun 2024 10:33:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101289 Après 8 ans à piloter le Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ), Carolyn Cartier-Hawrish se joint à l’équipe de Gestion de patrimoine Scotia à titre de directrice de l’administration pour le Québec.

« Forte de 25 années d’expérience dans le secteur financier, plus particulièrement dans l’industrie des placements et de la gestion d’actifs, Carolyn possède une vision stratégique qui s’appuie sur un savoir-faire multidisciplinaire. Son parcours professionnel lui a permis de développer une compréhension des enjeux règlementaires, des processus opérationnels et de la gestion de risque, tout en développant des compétences en finance, en marketing, en gestion de projets et en développement des affaires », indique Gestion de patrimoine Scotia.

Carolyn Cartier-Hawrish agissait à titre de directrice du PGEQ depuis mars 2016. Elle siégeait également au conseil d’administration des sociétés affiliées au PGEQ.

« J’ai eu la chance de jouer un rôle crucial au sein de l’écosystème, d’établir la notoriété du PGEQ et d’en assurer la croissance. J’ai eu le privilège de tisser des liens importants au sein de l’industrie; auprès des gestionnaires, allocateurs, consultants et fournisseurs de services locaux », explique Carolyn Cartier-Hawrish dans un billet d’au revoir diffusé sur Linkedin. « Le PGEQ est un projet unique au monde pour son aspect collaboratif et ses retombées sur l’écosystème financier québécois et j’en suis très fière! », ajoute-t-elle.

Carolyn Cartier-Hawrish a débuté sa carrière au sein de l’industrie financière comme conseillère à l’Autorité des marchés financiers, avant d’occuper le poste de directrice de l’administration chez Banque Nationale Investissements. Par la suite, elle a œuvré comme conseillère au développement de marchés et localisation et aux Stratégies, gestion de patrimoine. Après un passage chez Innocap en tant que conseillère aux projets spéciaux, elle s’était jointe en 2014 à Banque Nationale Gestion Privée 1859 à titre de conseillère à la stratégie expérience client.

Elle possède un baccalauréat en administration de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, un certificat en droit des affaires de l’Université de Montréal et un cours sur le marché dispensé de l’institut IFSE.

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David Truong promu à la Banque Nationale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/david-truong-promu-a-la-banque-nationale/ Thu, 14 Sep 2023 11:59:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96206 David Truong accède en effet au poste de Directeur principal et Président de Banque Nationale Planification et Avantages Sociaux (BNPAS).

Il remplacera ainsi Alexandre Germain, qui se joindra à l’équipe de la Financière Banque Nationale – Gestion de patrimoine à titre de Lead Expert de solutions de gestion de patrimoine.

Dans ses nouvelles fonctions, David Truong aura le mandat de continuer à faire évoluer et croître BNPAS, un centre d’expertise en courtage d’assurance vie et prestations du vivant du Cabinet d’assurance Banque Nationale (CABN). Il offrira également son appui en matière de fiscalité, de comptabilité et de planification financière aux conseillers en sécurité financière affiliés à CABN, particulièrement dans les dossiers à valeur nette élevée.

David Truong travaille au sein de la Banque Nationale depuis 2008, et à Banque Nationale Gestion privée depuis 2013. Jusqu’à tout récemment, il agissait à titre d’expert-conseil en planification financière et fiscale à la clientèle à valeur nette très élevée, et comme soutien aux conseillers de Gestion privée 1859.

Titulaire d’un baccalauréat en finance de l’Université McGill et d’un certificat en planification financière de HEC Montréal, David Truong possède aussi une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke (M.Fisc). Il détient également le titre de planificateur financier (Pl.Fin) et celui de Certified International Wealth Manager (CIWM).

En plus d’être chargé de cours à HEC Montréal et à l’Institut québécois de planification financière (IQPF), il s’implique auprès de l’Association de planification fiscale et financière (APFF) et de la Chambre de sécurité financière (CSF).

David Truong est aussi connu par ses diverses analyses qu’il publie autant au sein de la banque que dans la communauté, dont Conseiller.ca, une publication sœur de Finance et Investissement. Il est d’ailleurs mentor en finance auprès de l’IQPF.

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Le désir d’aider les gens à comprendre https://www.finance-investissement.com/edition-papier/le-desir-daider-les-gens-a-comprendre/ Tue, 22 Nov 2022 05:03:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90452 Actuaire de formation, Mélanie Beauvais, planificatrice financière chez Bachand Lafleur, groupe conseil, s’est réorientée en planification financière après avoir constaté qu’elle désirait aider les gens à comprendre leurs avoirs et les choix à faire en prévision de leur retraite. Ce genre d’interaction lui était difficile à établir avec les participants lorsqu’elle gérait des régimes de retraite chez Aon.

Ce changement de cap n’est pas le premier qu’a opéré Mélanie Beauvais au fil du temps. Ainsi, à une certaine époque, même si son père était comptable et qu’elle aimait les mathématiques, cette native de la Rive-Sud, près de Montréal, ne se voyait aucunement évoluer dans l’industrie financière. À l’adolescence, elle s’est plutôt inscrite dans un programme danse-études en ballet classique à l’École supérieure de ballet du Québec.

Ce n’est qu’après avoir constaté qu’elle ne pourrait pas faire de la danse une carrière qu’elle s’est tournée vers les mathématiques. « Une de mes professeures m’a mentionné à ce moment-là que l’un des baccalauréats les plus difficiles était celui en actuariat. Je me suis dit : c’est ce que je vais faire », raconte-t-elle, fière d’avoir relevé le défi.

Mélanie Beauvais obtient son baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université du Québec à Montréal en 2007. Elle rejoint Aon à titre de stagiaire pendant la dernière année de son parcours universitaire pour y travailler deux à trois jours par semaine et, une fois diplômée, obtient un poste à temps complet au sein de la firme.

« Puis, j’ai eu une petite peur à la perspective de me voir déjà commencer mes 40 heures semaine », raconte-t-elle. Cela la pousse à retourner aux études. Elle se tourne cette fois vers l’Université de Sherbrooke, où elle fait une maîtrise en fiscalité (2009).

De retour chez Aon sa maîtrise en main, elle assume différents rôles, puis devient conseillère principale à compter de 2016, jusqu’à son départ à la fin de 2019. Elle y agit essentiellement comme consultante en régimes de retraite. De plus, elle anime des séminaires de préparation à la retraite dans le but d’offrir de l’information aux participants aux régimes.

Au cours de cette période, Mélanie Beauvais obtient le titre de Fellow de la Society of Actuaries en 2012, puis celui de Fellow de l’Institut canadien des actuaires en 2013. La même année, elle décroche son diplôme de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

Elle s’aperçoit également que les gens qui ont accès à des avantages, comme les régimes de retraite, n’en réalisent pas toujours la valeur. « Ils se disent : “J’ai accès à quelque chose”, mais souvent ils ne comprennent pas ce que ça vaut réellement, ni comment ça va les aider à atteindre leurs objectifs financiers à la retraite, ni même comment fixer ces objectifs », se désole-t-elle.

Les participants à ces séminaires, des gens souvent sur le point de prendre leur retraite, sont d’ailleurs nombreux à lui signaler qu’ils auraient aimé avoir plus tôt l’information qu’elle leur donne. Cela les aurait sans doute amenés à prendre des décisions différentes, et à agir en conséquence plus rapidement, témoigne Mélanie Beauvais.

« Je me suis rendu compte à ce moment-là que j’aimais beaucoup aider les gens à comprendre. Pas les éduquer, car le mot est un peu fort, mais les aider à voir les avantages auxquels ils avaient accès et comment en tirer le meilleur parti », dit-elle.

À partir de là, une tendance graduelle s’est amorcée qui l’a menée à se familiariser davantage avec la planification financière, et même à s’engager au sein de l’IQPF. Mélanie Beauvais y a ainsi rejoint, notamment, les groupes de travail consacrés au développement professionnel et à la finance comportementale.

Puis, en décembre 2019, elle fait le grand saut : Mélanie Beauvais devient conseillère principale en planification financière au sein du groupe de gestion de patrimoine du Centre d’expertise de Banque Nationale Gestion privée 1859.

« Je trouvais que c’était une des belles places pour travailler en planification financière », indique-t-elle. Elle évoque sa rencontre avec Daniel Laverdière, alors directeur du Centre, comme ayant été « l’un des principaux facteurs pour [la] décider à faire ce changement de carrière ».

« Mélanie fait partie du faible pourcentage de planificateurs financiers avec une formation en actuariat. Son habileté en mathématiques enrichit grandement son coffre à outils, mais sa capacité d’écoute et d’attention est hors de l’ordinaire, témoigne Daniel Laverdière. Elle est minutieuse dans sa prise de notes et sa volonté d’apprendre est très visible. »

Selon lui, elle « s’est avérée une éponge de connaissances en côtoyant les experts de Banque Nationale Gestion privée 1859 ».

Le rôle de Mélanie Beauvais consiste alors à répondre aux questions des clients que des conseillers lui envoient, et à faire de la planification financière intégrée. Elle rencontre ainsi des clients en compagnie de leur conseiller, et leur fait des recommandations.

Mélanie Beauvais confirme avoir alors trouvé le « moyen » qu’elle cherchait d’aider les gens « en ayant un impact plus direct et en voyant les résultats, par rapport à gérer un fonds de pension où, bien sûr, j’aidais les participants, car ils auront un revenu à leur retraite, mais sans que je puisse jamais en voir la finalité ».

« Bien qu’on parle de chiffres, de budget, de bilan, de plan de protection d’assurance et de plein d’affaires techniques, le secteur financier est très humain, car l’objectif consiste à aider la personne. On est ainsi continuellement amené à fouiller dans notre boîte à outils pour voir ce qu’on y a pour aider les gens dans leur santé financière, et c’est très stimulant », explique-t-elle.

À la même époque, Mélanie Beauvais reprend son implication au sein de l’IQPF, mise sur pause en raison de deux congés de maternité. Cette fois, elle devient membre du conseil d’administration. Élue une première fois en 2020, elle a amorcé cette année son deuxième mandat et compte bien poursuivre sa participation dans les prochaines années.

Mythes à déconstruire

L’IQPF se consacre à la formation des planificateurs financiers, lesquels sont, par définition, engagés à aider à la santé financière des gens. Mélanie Beauvais estime donc que le travail qu’elle y fait constitue une excellente manière de contribuer à combler l’écart qu’elle perçoit entre ce que les gens comprennent de leur réalité financière et les programmes et bénéfices qui leur sont accessibles.

« Faire réaliser aux gens l’importance d’être accompagnés est encore un défi très présent, malgré toutes les campagnes qui ont déjà été faites à ce sujet et la littératie financière disponible », déplore-t-elle d’ailleurs.

Elle convient toutefois que pour certaines personnes « ça ne les intéresse pas », alors que d’autres ne sont tout simplement pas à l’aise avec ces questions-là. Pour d’autres encore, leur perception est focalisée sur certaines idées préconçues, ce qui peut empêcher de faire des choix éclairés.

Elle évoque à cet égard le retour au travail des retraités. Beaucoup d’entre eux tiennent pour acquis que, en retournant travailler, ils vont laisser plus d’argent sur la table que ce que la démarche va leur rapporter, parce qu’ils devront de nouveau cotiser aux programmes sociaux. Mélanie Beauvais a toutefois constaté le contraire dans la plupart des situations qu’elle a observées. Les gens gagnent à retourner au travail et ont plus d’argent dans leurs poches que ce qu’on laisse sous-entendre, affirme-t-elle.

Ce type d’idées reçues illustre bien, selon elle, pourquoi il est important de s’assurer que les différents programmes existants soient mieux connus afin qu’il y ait peut-être un meilleur arrimage avec la population concernée. « Est-ce que cela réglerait la pénurie de main-d’œuvre ? Je ne suis pas économiste, alors je ne pourrais pas l’affirmer, mais cela aiderait certainement. »

Mélanie Beauvais note également que les gens qui ont accès à du conseil ont souvent un patrimoine financier plus important. Or, les gens avec un patrimoine moindre ont autant besoin de conseils. « Souvent, même, ces personnes sont admissibles à plus de programmes, mais ne le comprennent pas ou considèrent que ce n’est pas accessible et, surtout, ils ne savent pas quelles démarches faire pour en bénéficier », dit-elle avec regret.

« La solution pour démocratiser davantage l’accès au conseil financier pourrait passer par l’école ou par un programme gouvernemental incitant les gens à aller chercher du conseil sans que cela leur coûte trop cher », suggère Mélanie Beauvais.

Elle est d’avis que la technologie a certainement un rôle à jouer pour relever ce défi et permettre d’améliorer la santé financière de plus de gens. Ne serait-ce qu’en permettant de sensibiliser plus d’individus, par exemple, à l’aide des médias sociaux.

Dans la foulée, Mélanie Beauvais évoque aussi les plateformes pour investisseurs autonomes, dont certaines générations sont particulièrement friandes, pour illustrer le fait qu’il devient possible d’intéresser une plus grande partie de la population aux questions financières.

Grâce aux avancées technologiques, certains calculs deviennent automatisés et optimisés, observe-t-elle, ce qui permet, par exemple, la prise en charge de portefeuilles d’investissement. « Mais une fois qu’on a les calculs, il faut néanmoins quelqu’un pour faire le lien avec la personne, pour interpréter les informations afin qu’elle les comprenne et en tire tout le potentiel. Le planificateur financier a donc encore plus sa place dans un tel contexte », estime-t-elle.

Nouveau départ

Évoquant la pandémie et l’évolution récente de l’économie, avec la montée de l’inflation et son corollaire, la hausse des taux d’intérêt, Mélanie Beauvais croit que la situation financière d’une bonne part de la population se trouve fragilisée. Il s’agit d’une occasion pour les planificateurs financiers de faire valoir la valeur du conseil. « Je ne sais pas si l’on peut apporter une plus-value qui puisse se calculer en points de base, mais le conseil peut certainement enlever un stress et permettre aux gens de bien dormir. C’est déjà beaucoup », juge-t-elle.

C’est en pleine pandémie, en juin 2022, que Mélanie Beauvais a pour sa part choisi de se joindre à Bachand Lafleur, groupe conseil. Nathalie Bachand et elle se côtoyaient déjà depuis quelques années et « la question de la relève de Nathalie » revenait souvent au cœur des discussions.

« Le défi sera de faire ma place dans leur firme, car il y a deux noms, Bachand et Lafleur, et elles sont très renommées dans leur milieu. L’objectif est donc de faire ma place, à ma manière aussi, car je me distingue de Nathalie; de faire partie des associées; et de prendre éventuellement la relève », explique Mélanie Beauvais.

Son travail consiste maintenant à construire principalement des plans financiers pour les clients, mais, dit-elle en riant, « quand [elle] prodigue un conseil, [ses] réflexes d’actuaire [la] mènent à calculer les hypothèses avancées pour bien l’illustrer ». « Je me suis réorientée en planification financière, car je me suis rendu compte que lorsque je parle avec un participant et que je sens que j’ai répondu à sa question, je l’ai aidé. C’est là que j’aime être », résume Mélanie Beauvais.

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Une nouvelle conseillère chez Bachand Lafleur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/une-nouvelle-conseillere-chez-bachand-lafleur/ Thu, 30 Jun 2022 12:11:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87870 Mélanie Beauvais quitte le Centre d’expertise en planification financière Gestion privée 1859, pour intégrer le cabinet Bachand Lafleur.

Elle se joint au duo formé par Nathalie Bachand, actuaire de formation, qui a fondé le cabinet spécialisé en planification financière en 2002, et par Guylaine Lafleur, notaire, devenue coactionnaire en 2009.

Membre du conseil d’administration de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) depuis deux ans, Mélanie Beauvais, qui a annoncé son nouveau poste sur son profil LinkedIn, était entrée au service de Gestion privée 1859 comme conseillère en planification financière le 2 décembre 2019, dans l’équipe de Daniel Laverdière.

Auparavant, elle avait eu l’occasion de gérer pendant 13 ans l’équipe de planification financière chez Aon.

Fellow de la Society of Actuaries et de l’Institut canadien des actuaires depuis 2012, elle détient un baccalauréat en sciences actuarielles de l’Université du Québec à Montréal et une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke. Elle a obtenu son titre de planificateur financier en 2014.

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Gestion privée 1859 agrandit son équipe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/gestion-privee-1859-agrandit-son-equipe/ Tue, 21 Jun 2022 12:03:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87632 Le Centre d’expertise Banque Nationale Gestion Privée 1859 a recruté un nouveau conseiller principal en la personne de Francis Brault, qui a forgé son expérience en fiscalité dans plusieurs cabinets comptables. Il était depuis un an chez Raymond Chabot Grant Thornton, où il occupait le poste de directeur fiscalité. Auparavant, il a effectué un passage au bureau de BDO à Auckland en Nouvelle-Zélande et chez KPMG.

Diplômé en administration des affaires, spécialisation en services financiers, de l’Université Laval, Francis Brault détient également une maîtrise en fiscalité de l’Université de Sherbrooke, obtenue en 2017. Il possède le titre de planificateur financier.

C’est une autre embauche pour Gestion privée 1859, qui a recruté récemment Charles Hunter-Villeneuve, conseiller en planification financière et fiscaliste chez iA Groupe Financier.

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Un regard critique sur l’industrie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/un-regard-critique-sur-lindustrie/ Mon, 13 Jun 2022 04:00:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87421 Après avoir œuvré 40 ans dans l’industrie, Daniel Laverdière, expert-conseil chez Banque Nationale Gestion privée 1859, peut se permettre de porter un regard critique sur celle-ci. Au long de sa carrière, il a pu être témoin de certains bons coups et de quelques autres qui le dérangeaient.

Selon lui, l’arrivée des Normes d’hypothèses de projection de l’Institut québécois de planification financière (IQPF) est l’un des changements importants qui ont marqué l’industrie.

Daniel Laverdière a commencé sa carrière en 1981 comme actuaire. Un peu plus d’une décennie plus tard, soit en 1996, il cherche à s’impliquer davantage et se joint à l’IQPF. À l’époque, sa collègue Nathalie Bachand, actuaire, planificatrice financière et cofondatrice de Bachand Lafleur, groupe conseil, et lui se rendent compte que certains planificateurs ne se gênaient pas pour faire des projections à des taux élevés, ce qui les rendait mal à l’aise.

« Nous, comme actuaires, on était plus prudents. Notre approche était différente », raconte-t-il en entrevue.

C’est ainsi qu’avec Martin Dupras, président de ConFor financiers, ils décident de créer les Normes d’hypothèses de projection. Testées en 2008, elles sont publiées officiellement pour la première fois en 2009.

Depuis, nombre de provinces les ont adoptées. « Je pense que ç’a beaucoup aidé l’industrie des planificateurs financiers à resserrer les projections de retraite pour les clients », avance-t-il.

Trop de marketing

Il n’est pas étonnant d’apprendre que Daniel Laverdière, soucieux d’éviter le sensationnel et les promesses de rendements extraordinaires, prône davantage de simplicité dans les produits.

« Il faut plus de transparence, soutient-il. Par exemple, je ne suis pas entiché des fonds constitués en société. C’est de la poudre aux yeux. Bien souvent, ces produits existent avant tout pour des fins de marketing, pour allécher le client. C’est une question de manipulation des chiffres et je n’aime pas ça. »

Il estime ainsi que, fondamentalement, trois produits d’assurance poursuivant un même objectif devraient se ressembler. « À la fin, l’assureur reçoit des primes, il paie des gens qui décèdent et entre-temps, il fait du rendement. Peu importe le type de produit, c’est ça l’histoire », souligne-t-il.

Il pense même que davantage de transparence ne serait pas de trop. Pourquoi le client ne connaîtrait-il pas la commission payée aux conseillers pour son contrat d’assurance ?

« Peut-être devrait-on faire un peu comme pour les aliments qui affichent la quantité de gras et de glucides contenus. Ça serait bien qu’on puisse voir dans chaque produit la quantité de frais, les taxes inhérentes, etc. », propose-t-il.

Dans la même optique, il estime que l’encadrement du titre de planificateur financier a été une grande avancée. « Que les gens qui se présentent comme planificateurs financiers aient une formation minimale dans ce domaine, c’est sage », déclare-t-il.

Cela évite aussi la diffusion de titres racoleurs comme « gestionnaire de fortune » ou autres, selon lui.

Encore des améliorations à venir ?

Daniel Laverdière estime que certains produits mériteraient d’être revus, notamment le régime enregistré d’épargne-études (REEE) et le compte d’épargne libre d’impôt (CELI).

« Honnêtement, je trouve le REEE un peu étrange. On ne peut pas être contre, mais alors que c’est fait pour encourager une accumulation de fonds pour les études des enfants, ceux qui l’utilisent le plus sont les gens fortunés », déplore-t-il.

Selon lui, le REEE pourrait être combiné avec le Programme de prêts et bourses qui, lui, est lié à la richesse.

Même problème avec le CELI, créé à la base pour aider les gens à faible revenu qui épargnaient dans le régime enregistré d’épargne-retraite (REER), alors que celui-ci les pénalisait une fois à la retraite.

Il y a un facteur d’équivalence pour cotiser au REER. Peut-être qu’il serait bon d’en mettre un aussi pour le CELI, propose l’expert.

Sinon, il estime que la réforme du Régime de rentes du Québec qui augmente le plafond du salaire admissible est une bonne chose, tout comme l’a été le fait d’avoir rabaissé les retraits minimums du fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) car cela permettra d’avoir une meilleure base pour la retraite. Il pense toutefois que ces éléments vont encore devoir évoluer pour s’adapter à leur époque.

Des conseils pour la relève

Même s’il s’est beaucoup engagé dans l’industrie, Daniel Laverdière pense prendre ses distances au moment de la retraite. « Pour donner de bons conseils, il faut être avisé et suivre de près l’actualité », explique-t-il.

Mais avant de partir, il donne quand même quelques conseils à la relève.

Il recommande ainsi de ne pas chercher le spectaculaire et le sensationnalisme. Il suggère également de se méfier de ses premières impressions et de toujours vérifier ses résultats en utilisant différentes méthodes d’approche, mais aussi en s’entourant de collègues compétents et critiques.

Finalement, Daniel Laverdière suggère à la relève de faire preuve de curiosité et de beaucoup lire sur différents sujets, et surtout, de se soucier des détails. « Si ce n’est pas ce que tu pensais, gratte, et là tu vas comprendre et grandir ».

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Charles Hunter-Villeneuve rejoint Banque nationale Gestion privée 1859 https://www.finance-investissement.com/fi-releve/charles-hunter-villeneuve-rejoint-banque-nationale-gestion-privee-1859/ Thu, 09 Jun 2022 12:09:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87185 Le planificateur financier et auteur de la série de bandes dessinées Lire et Tirelire a été recruté en avril dernier comme conseiller principal par l’équipe de Banque Nationale Gestion privée 1859.

« Mon rôle consistera à faire les planifications financières pour les conseillers, à répondre à leurs questions et à assister à des rencontres avec les clients. Une partie de mon mandat sera également de donner de la formation, de rédiger des articles et d’intervenir dans les médias », souligne le conseiller, qui a exercé sa profession au Mouvement Desjardins puis au cabinet Diversico, avant d’entrer chez iA Groupe Financier comme planificateur financier puis fiscaliste.

Le décaissement, sujet de l’heure

C’est alors qu’il préparait un article sur le décaissement pour le numéro de juin du magazine Stratège de l’Association planification financière et fiscale (APFF) qu’il a été repéré par Daniel Laverdière, expert conseil chez Banque Nationale Gestion privée 1859, qui était chargé de relire son texte. « Nous avons eu de fréquents échanges sur le sujet pendant plusieurs semaines. Il m’a challengé. J’ai eu l’impression d’avoir trouvé mon mentor », raconte Charles Hunter-Villeneuve.

Le conseiller dit s’être plongé avec passion dans le sujet du décaissement pour la rédaction de l’article, un thème qui mérite d’être approfondi, selon lui, car il constitue un aspect indissociable de la planification successorale et comporte de nombreux éléments complexes, notamment en matière de planification fiscale.

« On peut apporter beaucoup de valeur ajoutée au décaissement grâce à une bonne planification fiscale, car il existe plusieurs moyens d’optimiser la situation des clients en dressant un plan pour savoir quels actifs ou placements décaisser, comment et à quel moment », estime-t-il. Dans l’article, il décortique entre autres différentes stratégies d’optimisation fiscale en fonction des classes d’actifs détenues.

Continuer à éduquer

Dans le cadre de ses nouvelles fonctions chez Gestion privée 1859, Charles Hunter-Villeneuve souhaite continuer à mettre ses talents de vulgarisateur au service de la littéracie financière et de l’éducation, en enseignant, en donnant des conférences et en publiant d’autres ouvrages, différents de ses bandes dessinées. « Si j’écris un autre livre, il s’agira d’un nouveau concept visant à toucher un plus large public », dit-il.

Ses conseils pour se faire connaitre comme conseiller ? « Il faut miser sur la créativité, l’originalité et l’humour. L’important est d’être soi-même et de garder son essence », estime-t-il. Un conseiller capable de synthétiser la bonne information part avec une longueur d’avance, considère-t-il. « La vulgarisation est le nerf de la guerre, car il y a tellement de canaux que le public risque l’indigestion. » Enfin, il faut aimer enseigner, être curieux et faire preuve d’humilité, car on n’a jamais réponse à tout, conclut-il.

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