Un drapeau de l'union européenne.
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Les banques européennes ont resserré leurs critères d’octroi de crédit pour les prêts aux entreprises au troisième trimestre, selon la plus récente enquête de la Banque centrale européenne (BCE) réalisée entre le 19 septembre et le 7 octobre auprès de 154 institutions financières.

Autrement dit, les établissements ont appliqué des critères d’approbation plus stricts ou resserré leurs lignes directrices internes. Les conditions de crédit se sont également resserrées pour les prêts à la consommation et autres financements aux ménages, tandis que les normes applicables aux prêts hypothécaires sont demeurées stables.

« Les risques perçus pour les perspectives économiques ont contribué à ce resserrement des critères de crédit », souligne la BCE. Les banques ont aussi invoqué le niveau élevé d’incertitude géopolitique et les tensions commerciales pour justifier une approche plus sélective selon les secteurs ou les entreprises, plusieurs d’entre elles indiquant avoir renforcé leurs pratiques de suivi et d’analyse.

La montée des perceptions de risque a également été identifiée comme le principal facteur du resserrement des conditions pour le crédit à la consommation.

Pour le quatrième trimestre, les banques s’attendent à ce que les critères de crédit demeurent globalement inchangés pour les entreprises, qu’ils se resserrent légèrement pour les prêts hypothécaires et davantage pour le crédit à la consommation.

Ce durcissement s’est traduit par une hausse du taux de rejet des demandes de prêt dans toutes les catégories, la plus forte augmentation étant observée du côté du crédit à la consommation.

Les établissements ont aussi signalé une légère hausse nette de la demande de prêts ou de lignes de crédit de la part des entreprises, bien que celle-ci demeure faible dans l’ensemble. Cette demande aurait été soutenue par la baisse des taux d’intérêt et par des besoins accrus en refinancement ou en restructuration de dettes. Cependant, plusieurs banques ont noté que les incertitudes mondiales et les tensions commerciales pèsent toujours sur la demande.

Du côté des ménages, la demande de crédit à la consommation est restée stable, les effets positifs de la baisse des taux d’intérêt étant contrebalancés par un recul de la confiance des consommateurs. Pour le quatrième trimestre, les banques prévoient une demande stable de la part des entreprises, mais une légère hausse pour les prêts à la consommation et les prêts hypothécaires résidentiels.