Edward Conard, The Upside of Inequality : How Good Intentions Undermine the Middle Class, New York, Portfolio/Penguin, 2016, 320 p.
À la défense du 1 %
Ce livre au titre provocateur veut montrer que les fortes inégalités aux États-Unis sont le résultat de la réussite d’entrepreneurs très innovateurs qui ont pris de grands risques. Leur récompense est immense, car chez nos voisins du Sud, le gagnant emporte toute la mise. Toutefois, poursuit l’auteur, l’opulence inouïe du 1 % de la population n’enlève rien aux gens de la classe moyenne : leurs revenus augmentent plus rapidement qu’en Europe. Ex-directeur général de Bain Capital, le fonds d’investissement privé de Mitt Romney, Edward Conard est parti à la retraite à 51 ans après être devenu milliardaire. Il est maintenant auteur de type contre-courant et présente des idées opposées à celles véhiculées par Thomas Piketty dans son (illisible) Le capital au XXIe siècle (Éditions du Seuil, 2013). Thomas Piketty préconise d’imposer les grandes fortunes à l’extrême. Edward Conard défend, au contraire, l’idéal de l’État non interventionniste et des baisses permanentes d’impôts, la potion magique de la plupart des gestionnaires américains de fonds d’investissement privés et de fonds de couverture (hedge funds). Mais contrairement à ses anciens collègues, il veut mettre un frein à l’immigration hispanophone, qui est responsable, selon lui, de la baisse de salaire des travailleurs moyens.
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mars 2017 1 mars 2017
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