Rémi Gilbert est également trouvé coupable d’avoir fait défaut de bien connaître son client et de faire un profil d’investisseur « décrivant correctement sa situation personnelle », selon un jugement du comité de discipline de la Chambre de la sécurité financière (CSF).
D’après ce document, Rémi Gilbert a commis ces infractions à Boucherville, en mars 2007, alors qu’il était directeur de division au sein d’un cabinet.
Le conseiller rencontre alors un couple de clients en compagnie de deux représentants. L’époux souhaite dégager un revenu annuel de 5 000 $ afin de voyager avec sa compagne qui a souffert d’une maladie grave et ne travaille plus. Rémi Gilbert lui aurait fait souscrire le prêt investissement et le prêt REER, ces produits étant sensés procurer ce revenu, d’après le jugement du comité de discipline.
Les placements n’ont pas rapporté le revenu espéré et le couple a subi une perte de 10 000 $ relatifs au prêt investissement REER, selon le jugement. Pour l’autre prêt levier, le consommateur n’a pas subi de préjudice, les intérêts versés sur ce prêt investissement lui ayant été remboursés.
« Toutefois, nous ne pouvons négliger le préjudice « non chiffrable » lié au stress qu’a nécessairement causé cette mauvaise expérience pour le couple, qui était d’autant plus vulnérable en raison de la maladie grave subie par l’épouse », écrit le comité de discipline, dans le jugement.
Cependant, en évoquant le cas de Rémi Gilbert, le comité souligne qu’« il y a absence d’intention malhonnête et absence d’antécédent disciplinaire ».