L’Association de la relève des services financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 17 Jul 2025 17:46:32 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png L’Association de la relève des services financiers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Segmenter sa clientèle : un choix pour façonner son avenir https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/segmenter-sa-clientele-un-choix-pour-faconner-son-avenir/ Fri, 18 Jul 2025 09:46:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108604 ZONE EXPERTS – Une affaire de clarté et de précision.

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Segmenter ou ne pas segmenter ? Là est la question. Cliché ? Peut-être. Mais c’est exactement le dilemme de bien des conseillers. Cet équilibre entre préparer notre futur et préserver notre présent est constamment mis à mal. Entre les changements de bénéficiaires, les exigences de connaissance des produits et le sacro-saint « connaître son client », dans un environnement où chaque minute compte, la question mérite vraiment d’être posée.

Segmenter, c’est d’abord une affaire de clarté et de précision ; clarté sur l’état de sa pratique, précision sur sa clientèle type. C’est choisir comment se dérouleront les prochaines années. Ceux qui l’ont fait le savent : c’est fastidieux, parfois douloureux. Défaire des groupes familiaux ou se départir d’un client qui en a amené trois autres n’est jamais facile. Mais c’est essentiel si l’on veut offrir un service à la hauteur des attentes de nos clients — et à nos standards.

J’ai parlé de cliché plus tôt ? En voici un autre : « Je suis trop jeune », « Je n’ai pas assez de clients », « Je n’en suis pas encore là ». Mais existe-t-il un âge précis pour décider avec qui on souhaite collaborer et évoluer ? Répondez dans votre tête. Je vous souffle la réponse : non. Keep your circle small, comme disait l’autre.

Débuter sa carrière avec la détermination du conquérant et son bâton de pèlerin a l’avantage de remplir les coffres… mais l’inconvénient de diluer nos énergies. En à peine quelques années, certains clients ne nous ressemblent plus du tout. D’où l’importance de se recentrer systématiquement sur notre objectif : bâtir une pratique à notre image.

La question ultime, selon moi, est simple : est-ce que dans cinq ans, je vais encore identifier ce client comme faisant partie de ma clientèle idéale ? Si la réponse est non, il faut minimalement le classer dans la catégorie « à considérer ». Mais avant de tirer des conclusions, d’autres facteurs entrent en ligne de compte.

Car au-delà des chiffres, il y a la relation. Il ne suffit pas de calculer la valeur quantitative d’une relation, il faut également en évaluer la qualité. Existe-t-il un lien familial avec un autre client ? Où se situe notre relation sur une échelle allant de « bonne » à « inexistante » ? Est-ce que j’apporte une réelle valeur ajoutée à ce client ? Quelle est la probabilité de perdre ce client pour rien ?

En examinant sa clientèle sous cette lentille, certains comptes perdent soudainement de leur éclat… aussi lucratifs soient-ils.

Par où commencer ? Trois étapes : décortiquer, départager, segmenter.

  • Décortiquer, c’est brosser un portrait froid de sa clientèle en fonction de quelques facteurs clés : nombre total de clients, actif moyen par client, indice Pareto, distribution de la clientèle par tranche d’actif, pour ne nommer que ceux-là.
  • Une fois ce portrait dressé, il s’agit d’aller au-delà des chiffres pour départager les clients et ainsi remplir la liste « à considérer ».
  • Finalement, on applique la lentille qualitative pour arriver à la liste finale de clients à segmenter.

C’est presque simple comme bonjour !

Finalement, segmenter se résume à deux choses : définir le futur de notre pratique et donner à notre clientèle l’opportunité de recevoir un service à la hauteur de ses attentes. Si l’on réussit cet exploit, ce sera mission accomplie !

Par Dimitri Yana, membre de l’ARSF

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« Pas besoin de conseiller » : comment répondre avec confiance et impact https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/pas-besoin-de-conseiller-comment-repondre-avec-confiance-et-impact/ Fri, 20 Jun 2025 10:01:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107931 ZONE EXPERTS - Un client qui n’a aucun besoin en planification financière, ça n’existe tout simplement pas.

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Que ce soit Wealthsimple, Questrade ou Disnat, de plus en plus de plateformes permettent aux investisseurs d’investir de façon totalement autonome. La promesse ? Investir au rabais, sans intermédiaire et sans friction. Pour une génération habituée à payer en un clic, c’est séduisant.

Pas étonnant que plus d’un tiers des Comptes d’Épargne Libre d’Impôt pour l’Achat d’une Première Propriété (CELIAPP) au Canada aient été ouverts sur des plateformes numériques. Le réflexe est devenu : « Je peux le faire moi-même. Pourquoi payer quelqu’un pour ça ? »

En tant que jeune conseiller, c’est LE mur auquel tu vas te heurter encore et encore. Alors, comment réussir à se démarquer dans une industrie en pleine transformation ?

Dans le cas où un client potentiel dit ne pas avoir besoin des services d’un conseiller, car il investit de façon autonome, la pire chose à faire est de se braquer et de tenter de l’en dissuader.

Le fait de lui envoyer un paquet de statistiques décrivant les prouesses magistrales des conseillers ne fera que renforcer en lui l’idée qu’il faut se méfier de ces professionnels. D’autant plus que, de son côté, le client a probablement des statistiques qui affirment exactement le contraire. Bref, dialogue de sourds en perspective. Ultimement, chacun peut faire dire ce qu’il veut aux chiffres…

L’idée ici est d’engager un dialogue en posant des questions pertinentes afin de mieux comprendre les motivations et les objectifs de son interlocuteur. Il ne s’agit pas de réciter un discours préparé, mais plutôt d’explorer comment la planification financière peut réellement contribuer à la réalisation de ses aspirations.

Bien souvent, les investisseurs autonomes maîtrisent relativement bien l’aspect lié aux placements dans leur planification financière. Toutefois, certains angles morts subsistent dans leur plan financier. Il est donc important de leur rappeler que les placements ne constituent qu’un des sept domaines de la planification financière.

Oui, un investisseur pourrait très bien s’en tirer en investissant dans des fonds négociés en Bourse tout-en-un sur une plateforme de courtage, mais qu’en est-il de sa stratégie d’optimisation fiscale ? De ses protections ? De sa planification de retraite et successorale ? Soulever ces questions, c’est déjà amorcer la réflexion — et souvent, y répondre en partie.

Un client qui n’a aucun besoin en planification financière, ça n’existe tout simplement pas. Ses besoins ne correspondent peut-être pas aux modèles traditionnels des services financiers des cinquante dernières années, ni à ceux mis de l’avant par certains agents généraux, mais ils sont bel et bien présents.

Faire preuve de curiosité et s’intéresser sincèrement à un client potentiel permet souvent à ce dernier de définir lui-même la valeur de l’offre de services à travers ses réponses. Ironiquement, une approche centrée sur la curiosité, le conseil et l’écoute s’avère généralement plus efficace qu’une démarche purement axée sur la vente. Cette méthode est donc gagnante tant pour le client que pour le conseiller.

En bonus, cela évite de donner l’impression d’un propriétaire de club vidéo dépassé, tentant désespérément de convaincre ses clients de ne pas s’abonner à Netflix…

Par Alexandre Leblond, membre de l’ARSF et gagnant du concours d’écriture.

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L’intelligence artificielle : un allié stratégique pour les conseillers https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/lintelligence-artificielle-un-allie-strategique-pour-les-conseillers/ Fri, 23 May 2025 10:46:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107409 ZONE EXPERTS - À condition de bien l’utiliser.

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Dans un monde où les technologies évoluent à une vitesse fulgurante, l’intelligence artificielle (IA) s’impose comme un allié incontournable pour les professionnels en services financiers. Des outils comme ChatGPT révolutionnent la manière dont les conseillers interagissent avec leurs clients, exploitent les données et prennent des décisions éclairées.

Pourquoi adopter l’IA en services financiers ?

  1. Amélioration de l’expérience client
    Grâce à l’IA, les conseillers peuvent offrir un service personnalisé à chaque client. Par exemple, des assistants virtuels peuvent répondre aux questions fréquentes, fournir des recommandations adaptées et même anticiper les besoins financiers des clients en se basant sur des données historiques.
  2. Analyse rapide et précise des données
    L’IA excelle dans le traitement de volumes massifs de données. En quelques secondes, elle peut identifier des tendances de marché, calculer des projections financières ou détecter des anomalies dans les portefeuilles, permettant ainsi aux conseillers de réagir rapidement.
  3. Optimisation du temps et des ressources
    En automatisant les tâches répétitives comme la rédaction de rapports ou l’envoi de rappels, l’IA libère du temps pour les conseillers. Cela leur permet de se concentrer sur ce qui compte vraiment : établir des relations solides avec leurs clients et peaufiner leurs stratégies.

Quels sont les bénéfices concrets ?

  1. Éducation financière simplifiée
    Des outils comme ChatGPT permettent de vulgariser des concepts financiers complexes de façon claire et accessible. Ils aident ainsi les clients à mieux comprendre leurs options et à prendre des décisions plus éclairées.
  2. Détection de fraudes et gestion des risques
    L’IA peut analyser en temps réel des transactions suspectes ou identifier des comportements à risque, réduisant ainsi les pertes potentielles pour les clients et les institutions.
  3. Précision dans les prévisions financières
    En combinant des algorithmes avancés et des données en temps réel, l’IA peut prédire avec une grande précision les fluctuations de marché ou les rendements potentiels d’un investissement.

Les limites et précautions à prendre

Bien que l’IA offre d’innombrables avantages, il est crucial de l’utiliser avec discernement. Les conseillers doivent veiller à la fiabilité des données exploitées et maintenir un équilibre entre la technologie et leur expertise humaine. L’intelligence artificielle doit être envisagée comme un outil d’appoint, et non comme un substitut de l’intuition et du jugement humain.

Une révolution à embrasser avec prudence
L’IA est sans contredit un moteur d’innovation pour le secteur des services financiers. En comprenant ses applications et ses limites, les conseillers peuvent tirer profit de cet outil puissant tout en conservant l’approche humaine qui reste au cœur de la relation client.
L’avenir s’annonce prometteur, mais pose aussi une question fondamentale : l’intelligence artificielle pourra-t-elle un jour égaler l’intelligence émotionnelle, la sensibilité et l’instinct qui font la richesse de l’humain ?
Et si, au final, la véritable question était : l’intelligence artificielle pourra-t-elle réellement remplacer l’humain ?

Par Véronique Morrissette, consultante en marketing de l’ARSF

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Pourquoi l’investissement responsable va survivre (et prospérer) malgré Trump https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/pourquoi-linvestissement-responsable-va-survivre-et-prosperer-malgre-trump/ Thu, 17 Apr 2025 19:03:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106576 ZONE EXPERTS – Les bénéfices d’y investir sont indéniables.

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Face à l’incertitude suscitée par les récentes actions et déclarations de l’administration Trump, un certain pessimisme s’est installé sur les marchés à l’égard des fonds d’investissement responsable (IR). Pourtant, cette situation pourrait bien représenter une occasion idéale pour réaffirmer l’importance et les avantages à long terme de ce type de placement.

Qu’est-ce que l’IR ?

L’IR, souvent identifié sous l’acronyme ESG (Environnement, Social, Gouvernance), consiste en l’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans les décisions d’investissement. Ce type d’investissement permet aux clients d’aligner leurs valeurs personnelles à leurs objectifs financiers, tout en contribuant positivement à la société et à l’environnement. Il est essentiel pour un professionnel de bien comprendre ce concept afin de sélectionner le fonds le mieux adapté aux attentes spécifiques du client, que ce soit pour générer un impact positif ou pour mieux gérer les risques associés aux investissements traditionnels.

Pourquoi l’IR est-il pertinent ?

Une compréhension approfondie de l’IR permet aux professionnels de renforcer considérablement leur relation avec leurs clients. Au-delà des simples conversations sur les rendements financiers, aborder l’ESG ouvre la porte à des échanges plus significatifs sur les valeurs personnelles et les préoccupations profondes du client, augmentant ainsi leur proximité et la confiance mutuelle.

En Europe, inclure l’investissement responsable dans l’analyse des besoins des clients est désormais incontournable et même considéré comme un impératif déontologique. Au Canada, les CFA intègrent aussi systématiquement cette dimension dans leurs cursus de formation.

Cette tendance mondiale souligne la nécessité, particulièrement pour les jeunes professionnels de la finance qui s’adressent souvent à une clientèle plus jeune, de développer rapidement une expertise en IR.

Bien qu’il soit crucial pour tout professionnel de continuellement se former et s’adapter aux besoins évolutifs des clients, il est essentiel de maîtriser au moins les principes de base de l’IR afin de bien guider les clients pour qui cela est important. Je recommande fortement aux professionnels de s’informer avant que leurs clients ne leur posent la question. Si cela ne vous est pas déjà arrivé, soyez-en sûr, cela arrivera très bientôt !

Le Rapport 2024 de l’Association pour l’investissement responsable (AIR) révèle que 67 % des investisseurs souhaitent être informés sur l’IR par leur conseiller. Pourtant, seuls 32 % affirment avoir reçu de telles informations. Il s’agit là d’une occasion considérable pour tout professionnel désirant se démarquer et anticiper les attentes croissantes de sa clientèle, car si vous n’en parlez pas, soyez certain qu’un autre le fera à votre place.

Pourquoi intégrer dès maintenant l’IR dans les portefeuilles de vos clients ?

Malgré un sentiment général de pessimisme envers l’IR dû en partie aux tensions politiques actuelles (élections américaines, administration Trump), saisir cette occasion pourrait s’avérer judicieux. Les investissements devraient toujours être considérés sur le long terme. Même si une administration se montre sceptique à court terme, celle-ci finira par être remplacée. La transition mondiale vers l’IR reste solide. Malgré des retraits d’environ 2,5 milliards de dollars canadiens (G$) au deuxième trimestre de 2024, les actifs sous gestion des fonds durables ont atteint un sommet historique de plus de 56 G$, selon les données du Rapport trimestriel AlR, 4e trimestre 2024.

Rappelons un principe fondamental : personne ne dispose d’une boule de cristal et nul ne peut prédire précisément le moment idéal pour entrer ou sortir des marchés. Cependant, en période de volatilité et d’incertitude économique comme celle que nous connaissons actuellement, il peut être avantageux d’investir dans des actifs sous-évalués, ce qui est précisément le cas de plusieurs fonds ESG aujourd’hui. En plus d’un potentiel intéressant de croissance, ces placements offrent une diversification stratégique et une protection accrue contre certains risques.

Comment développer ses compétences en IR ?

Pour approfondir ses connaissances en IR, les professionnels disposent de diverses formations accessibles et reconnues, notamment :

  • Association pour l’investissement responsable (AIR) : Certification SIR (Spécialiste en investissement responsable), une introduction essentielle aux bases de l’IR.
  • Ed4S: Modules pédagogiques et simulateur interactif permettant une pratique concrète de recommandations ESG adaptées aux préférences des clients.
  • Finance Montréal: Programme de formations courtes (30 minutes) destiné à comprendre les principes fondamentaux de la finance durable.

Conclusion

Dans un contexte marqué par l’incertitude économique et l’indécision des investisseurs, il est crucial de rester calme et patient. Souvenons-nous que la pandémie de COVID-19, malgré ses nombreux défis, a stimulé des innovations majeures et des transformations sociétales positives, démontrant que les périodes incertaines peuvent aussi générer des avancées significatives.

Alors que des guerres tarifaires modifient les habitudes de consommation, il est légitime de se demander comment cela influence également les décisions d’investissement des clients. Face à ces bouleversements, les professionnels de la finance devraient considérer l’IR non seulement comme une stratégie pour naviguer efficacement dans les turbulences actuelles, mais aussi comme une occasion unique de renforcer durablement leur relation avec leurs clients, tout en contribuant à un avenir meilleur pour tous.

Par Rebecca Savard, présidente du conseil d’administration de l’ARSF

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Prendre des vacances en services financiers : mission impossible ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/prendre-des-vacances-en-services-financiers-mission-impossible/ Fri, 21 Mar 2025 11:27:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106233 ZONE EXPERTS — Une profession sans limites et aux responsabilités écrasantes

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Quand avez-vous pris de vraies vacances pour la dernière fois ? Pas juste un congé où vous avez continué à lire vos courriels, mais une véritable coupure avec le travail ? Si la réponse vous semble floue, vous faites partie des nombreux conseillers pris dans ce piège : celui de croire qu’on ne peut jamais vraiment décrocher.

Les services financiers sont un domaine où le travail ne s’arrête jamais. Entre les rencontres clients, les courriels, la conformité et les imprévus comme un décès ou une chute de marché, il y a toujours quelque chose à gérer.

En plus des exigences techniques du métier — formation continue, fiscalité, réglementation — nous devons rester humains et disponibles pour accompagner des clients dans des moments parfois difficiles : divorce, problème financier, maladie.

Avec cette charge mentale constante, il est facile de tomber dans un engrenage où le travail prend toute la place, souvent au détriment de notre propre équilibre.

Sommes-nous réellement indispensables ?

Beaucoup de conseillers s’imaginent que leurs clients attendent d’eux une disponibilité 24/7. Mais en posant la question directement, on se rend compte que cette attente est souvent auto-imposée.

Ce qui dérange un client, ce n’est pas votre absence, mais un manque de communication. Tant qu’il sait quand et comment vous joindre, il n’y a pas de problème.

Si un client insiste pour une disponibilité immédiate et constante, il est peut-être temps de se demander s’il fait réellement partie de la clientèle que vous souhaitez garder.

Pause ou vacances : quelle est la vraie coupure ?

Avant d’organiser ses vacances, il est essentiel de comprendre la différence entre une pause et de vraies vacances.

La pause

  • Période où l’on prend du recul, mais sans couper complètement.
  • Permet de remettre de l’ordre dans son travail : rattraper les suivis, organiser ses dossiers, réévaluer ses stratégies.
  • Souvent utilisée pour une retraite stratégique (lac-à-l’épaule, séjour dans un chalet ou un spa).

Les vacances

  • Une vraie coupure avec le travail.
  • On réinitialise son esprit, on se déconnecte des problèmes et on recharge son énergie.
  • Aucun accès aux courriels, aucune consultation des dossiers, aucune interaction avec le travail.

Les témoignages sont clairs : ceux qui prennent seulement des pauses ne récupèrent jamais réellement. Il faut savoir perdre le focus sur le travail pour revenir plus performant.

Comment bien préparer ses vacances sans stress ?

1. Déterminer une vraie période de coupure

  • Si vous partez du 15 au 25, prévoyez une période tampon :
    • Deux jours avant pour régler les dernières urgences, deux jours après pour un retour progressif.
    • Annoncez donc votre absence du 13 au 27 pour mieux gérer les attente.

2. Décharger son travail avant de partir

  • Arrêter de prendre de nouveaux dossiers deux semaines avant.
  • Limiter les rencontres aux dossiers les plus rentables.
  • Vider sa boîte courriel avant le départ pour ne pas accumuler une surcharge de messages au retour.

3. Informer progressivement ses clients

  • Un mois avant : commencer à mentionner ses vacances dans sa signature courriel, sur les réseaux sociaux, dans une infolettre.
  • Une semaine avant : activer un message automatique dans sa boîte courriel et sa boîte vocale.

4. Gérer les urgences potentielles

  • Avoir un collègue ou un adjoint de confiance pour filtrer les urgences.
  • Éviter tout transfert d’accès pour des raisons de confidentialité, mais s’assurer qu’une personne puisse répondre et faire un résumé au retour.

5. Planifier une liste des priorités avant le départ

  • On aimerait tout régler avant de partir, mais ce n’est pas toujours possible. Notez clairement ce qui devra être fait à votre retour et dans quel ordre.

Comment réellement décrocher ?

Même en ayant bien préparé son départ, la tentation de consulter ses courriels reste forte. Voici plusieurs stratégies pour y résister :

Changer d’environnement

  • Aller dans un chalet sans Wi-Fi
  • Voyager dans un endroit où l’accès au réseau est limité
  • Laisser l’ordinateur et le téléphone professionnel hors d’atteinte

Occuper son esprit autrement

  • Pratiquer un sport exigeant (randonnée, ski, natation)
  • Faire des séances de spa ou de massage
  • Lire un livre (hors business !)
  • Faire une activité artistique ou manuelle (dessin, peinture, musique)
  • Faire des activités en famille

Avoir un rituel de coupure

  • Avant le départ : écrire une liste de tout ce qui sera en attente pour éviter d’y penser
  • Se donner une phrase clé : « Mon travail peut attendre, ma santé non. »

Pourquoi prendre des vacances est rentable

Les conseillers élites interrogés, qui génèrent plus de 2 millions par année, confirment tous une règle simple : l’équilibre est essentiel.

  • Travailler trop conduit à plus d’erreurs : oublis de signatures, erreurs administratives, suivis bâclés.
  • Ces erreurs font perdre du temps et de l’argent.
  • Un conseiller épuisé a plus de difficulté à conclure des ventes et inspire moins confiance.

En d’autres mots : prendre des vacances, c’est aussi une stratégie d’affaires.

Gérer le retour des vacances intelligemment

1. Ne pas tout traiter en même temps

  • Ne pas ouvrir en même temps les courriels et les messages vocaux.
  • Faire un tri : identifier les urgences en premier, et établir un ordre de priorité.

2. Régler un seul message à la fois

  • Il est tentant de sauter d’un courriel à l’autre… mais c’est inefficace.
  • Se concentrer sur une requête à la fois, du début à la fin, avant de passer à la suivante.

3. Retourner progressivement au travail

  • Il est possible de recommencer à 100 % dès le premier jour, mais…
  • Si vous faites ce métier pour être libre, pourquoi ne pas commencer par une demi-journée ?
  • Profitez-en, vous l’avez mérité !

Les stratégies et réflexions présentées dans cet article sont issues des témoignages de nombreux conseillers interrogés sur le sujet. Tous partagent une même réalité : prendre des vacances ne doit pas être perçu comme un luxe, mais comme un investissement essentiel dans leur bien-être et leur succès à long terme.

Par Patrice Therriault, consultant de l’ARSF.

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Frustrations opérationnelles https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/frustrations-operationnelles/ Fri, 21 Feb 2025 11:36:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105729 ZONE EXPERTS — Transformer les frustrations opérationnelles en leviers d’optimisation.

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Les périodes de forte activité, comme la saison des REER, sont souvent des moments où les frustrations opérationnelles atteignent leur paroxysme. C’est à ces moments que les lacunes organisationnelles et administratives deviennent évidentes. Mais plutôt que de les subir année après année, ces périodes peuvent devenir des occasions d’amélioration pour ceux qui prennent le temps d’analyser leur fonctionnement et d’ajuster leurs processus.

Trois éléments peuvent être étudiés et offrir l’occasion d’optimiser son efficacité : des processus administratifs clairs, une offre de service bien définie et une sélection stratégique de la clientèle.

Une structure et des processus administratifs permettent d’organiser et de clarifier chacune des étapes du cheminement de vos clients, ce qui a pour résultat de vous offrir une gestion efficace et cohérente, tant pour les nouveaux clients que pour les clients existants. Lorsque vous définissez des pipelines optimaux: vous êtes en mesure de mettre en place des modèles de communication préétablis, un ordre de rencontre pour vos clients à la fois fixe et prévisible, mais également, cela vous offre l’opportunité d’être en mesure de faire une répartition des tâches et des responsabilités (si vous avez une équipe d’impliquée) de manière quasi automatique. En effet, lorsque ces processus sont clairement définis et standardisés, votre pratique devient comme une fourmilière où chaque membre connaît l’étendue de ses tâches, de ses responsabilités et des attentes envers elle. Résultat: une gestion plus fluide, moins d’erreurs et plus de temps pour se concentrer sur les tâches à forte valeur ajoutée.

La volonté de pouvoir répondre à tous les besoins et à toutes les situations de nos clients est une intention louable, mais elle peut nuire à l’efficacité de votre pratique. Bien que parfois nécessaire, surtout en début de carrière, avec la précarité financière qui accompagne souvent cette situation, il devient crucial de clarifier son offre de service lorsque les affaires vont bien, quitte à parfois perdre certains clients. Au lieu d’offrir tout à tout type de client, pourquoi ne pas monter un menu, comme un restaurant gastronomique spécialisé ? Peu d’items, mais une exécution impeccable et une qualité irréprochable ; dans votre cas: une expertise au niveau des éléments offerts. Les avantages d’agir ainsi sont clairs. Moins de temps passé à élaborer toutes sortes de stratégie pour tous les clients, plus de temps pour offrir une expérience cohérente d’un client à l’autre avec des ressources et des services optimisés. Il ne s’agit pas d’arrêter à 100 % de monter des plans sur mesure avec des options personnalisées pour vos clients, mais de garder ceux-ci pour les clients exceptionnels.

Le dernier des points, qui vit en symbiose avec le point précédent : choisir ses clients. Plus facile à dire qu’à faire. Tous les conseillers ont leur méthode de travail, mais elle ne correspond pas forcément à tous les types de clients. Il est important d’être en mesure de cibler avec lesquels de ces clients vos méthodes correspondent le mieux et surtout, avec qui vous souhaitez travailler. En définissant des critères précis, vous vous offrez la possibilité de concentrer vos efforts sur des clients à valeur (pas juste monétaire) positive pour votre pratique et qui s’intègrent naturellement à votre modèle d’affaires. Avec une approche standardisée, vous êtes donc en mesure d’augmenter la rentabilité de chaque client, et de mieux répondre aux attentes de vos clients idéaux. C’est un concept qui est souvent évoqué lorsqu’il est question d’achat de clientèle, mais qui peut être clairement utilisé à bon escient dans le cadre d’une pratique existante quand l’on souhaite optimiser ses performances. Patrice Therriault, du Laboratoire d’Optimisation des Services Financiers (LabOSF) confirme par ses observations auprès de plus de 400 conseillers différents que la clé du succès réside dans la segmentation de la clientèle, tant à l’entrée que parmi la clientèle déjà sous gestion.

Les trois notions discutées ne sont que des bases et des pistes de réflexion pour faciliter une gestion optimisée et une croissance durable pour votre pratique. Les périodes de forte activité ne sont pas seulement des défis à surmonter, mais aussi des occasions d’évolution. Elles mettent en lumière ce qui fonctionne bien et ce qui doit être amélioré. En prenant le temps de structurer ses processus, d’affiner son offre et de cibler les bons clients, il devient possible d’aborder ces moments avec confiance, efficacité et contrôle.

Par Alex Giguère, membre du conseil d’administration de l’ARSF.

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Démystifier l’effet janvier sur les marchés financiers https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/demystifier-leffet-janvier-sur-les-marches-financiers/ Fri, 24 Jan 2025 11:41:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104995 Les dynamiques derrière la hausse de janvier.

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Avez-vous déjà remarqué que les marchés financiers semblent surperformer au mois de janvier ? Ce phénomène, aussi appelé « l’effet janvier », n’est pas le fruit du hasard. Cette hausse saisonnière est largement influencée par le comportement des investisseurs.

Quelles sont les causes de cet effet ?

  1. Ventes à perte à des fins fiscales

En décembre, les investisseurs vendent souvent leurs titres sous-performants pour générer des pertes en capital. Ces pertes peuvent être utilisées pour compenser des gains ailleurs dans leur portefeuille, réduisant ainsi leur charge fiscale annuelle. Une fois janvier arrivé, ces mêmes investisseurs reviennent sur les marchés, contribuant à une hausse des cours.

  1. Afflux de liquidités

Les primes de fin d’année reçues en décembre sont souvent réinvesties au début de l’année fiscale. Cet afflux de capitaux alimente également la tendance haussière en janvier.

  1. Cotisations aux régimes gouvernementaux

En janvier, de nombreux investisseurs effectuent leurs cotisations annuelles à des régimes comme le Régime enregistré d’épargne-retraite (REER), le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP). Ces fonds sont alors réinvestis dans les marchés financiers, créant une vague d’achats qui soutient l’augmentation des cours.

Quels secteurs bénéficient le plus de « l’effet janvier » ?

  1. Secteur technologique

L’indice NASDAQ profite particulièrement de cet effet. Au cours des 20 dernières années, il a enregistré des gains en janvier dans 60 % des cas. Le fonds Invesco QQQ, axé sur la technologie et l’innovation, a affiché un rendement moyen de 1,4 % en janvier sur les cinq dernières années. Cette performance est largement attribuable à la forte pondération des entreprises technologiques dans ces indices.

  1. Petites capitalisations boursières

Entre 1997 et 2013, les petites capitalisations boursières sur les marchés américains ont enregistré une augmentation moyenne de 0,4 % en janvier, comparativement à une hausse de 0,1 % pour les grandes capitalisations. Ces données montrent que les petites capitalisations tendent à surperformer durant ce mois.

Conclusion : une opportunité à explorer avec discernement

Bien que l’effet janvier soit bien documenté, il reste vulnérable à divers facteurs économiques, politiques et géopolitiques. De plus, la popularité croissante de cette stratégie pourrait en atténuer l’impact au fil du temps. Cependant, pour les investisseurs avertis, comprendre ces dynamiques peut offrir des pistes stratégiques intéressantes.

Que vous choisissiez d’investir dans des actions technologiques, des petites capitalisations ou des fonds sectoriels, l’effet janvier représente une occasion à considérer dans une approche planifiée et éclairée.

Par Éloïse Bélair, Candidate au MBA en finances et membre du conseil d’administration de l’ARSF

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Concilier émotion et stratégie financière https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/concilier-emotion-et-strategie-financiere/ Fri, 20 Dec 2024 12:46:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104727 ZONE EXPERTS – Prendre conscience des biais cognitifs peut aider à y parvenir.

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L’argent est souvent lié à des sentiments tels que la sécurité, la peur, la liberté ou même la culpabilité. Intégrer la psychologie dans le processus de la planification financière est essentiel pour mieux comprendre les priorités des clients et les accompagner efficacement. Elle y reflète les émotions, les valeurs, les expériences de vie de chacun et elle y joue un rôle majeur dans leurs décisions.

Les événements de vie, comme une perte d’emploi ou un héritage, peuvent déclencher des réactions émotionnelles qui influencent les décisions financières. En tant que conseiller en services financiers, nous devons être en mesure de reconnaître les biais cognitifs de nos clients pour les aider à prendre des décisions rationnelles.

L’influence des émotions sur les décisions financières

L’existence d’émotions positives ou négatives peut mener à des actions d’excès ou à des comportements de blocage, impactant une gestion financière équilibrée. Les émotions positives peuvent être de puissants moteurs de motivation, mais elles comportent également des risques. C’est le cas par exemple de l’euphorie liée à une occasion d’investissement, qui peut pousser le client à sous-estimer les dangers potentiels et à prendre des décisions risquées. De même, le désir immédiat d’obtenir un résultat rapide peut entraîner des achats impulsifs ou des choix financiers peu réfléchis.

Des mécanismes de contrôle émotionnel permettent d’aider à limiter la prise de décisions impulsives motivées par l’excitation immédiate dans le cas d’achat important. Par exemple, la règle des 24 heures permet de s’assurer qu’une décision est réfléchie avant de passer à l’action.

Quant aux émotions négatives, comme la peur, elles peuvent agir comme un frein dans la gestion financière. Notamment, la crainte de perdre de l’argent peut inciter à fuir les marchés boursiers lors de baisses temporaires. De même, la culpabilité liée à des dettes ou à des dépenses perçues comme irresponsables peut créer un empêchement à profiter pleinement de ses ressources financières.

Stratégies financières

Il existe des techniques pour accompagner les clients et identifier leurs priorités financières. Tout d’abord, l’utilisation de questions ouvertes, ainsi que l’écoute active, sont primordiales. Elles permettent de découvrir ce qui motive le client, à comprendre ses besoins et priorités, tout en permettant d’établir une relation de confiance. Les écouter attentivement aide à mieux cerner leurs valeurs et leurs expériences en lien avec l’argent.

Il est aussi possible de proposer des exercices pour identifier et classer les objectifs de vos clients selon leur importance. Cela pourrait être axé sur la sécurité, la liberté, le statut, etc. Un client pourrait vouloir épargner pour l’achat d’une maison à court terme, tandis qu’un autre pourrait vouloir prioriser un mode de vie basé sur les voyages.

Une fois les priorités identifiées, nous sommes en mesure de créer un plan réaliste aligné à leurs objectifs émotionnels et financiers. L’éducation financière est un aspect à ne pas négliger. Nous devons sensibiliser les clients sur les concepts financiers pour les aider à comprendre leurs décisions et à atténuer les émotions négatives qu’ils peuvent ressentir. À titre d’exemple, expliquez le fonctionnement de la diversification pour rassurer un client inquiet de la volatilité du marché.

Les priorités et les émotions peuvent évoluer au fil du temps. Il est donc important de faire une révision régulière et réajuster les stratégies. Cela permet le maintien de la motivation axé sur les objectifs, ainsi que d’ouvrir la discussion sur des changements pouvant être judicieux d’apporter dans différentes sphères de la vie et qui pourraient affecter leurs objectifs financiers.

Un conseiller en services financiers peut être influencé par ses expériences personnelles ou son environnement professionnel. Si ce biais n’est pas maîtrisé, il peut affecter la qualité des conseils donnés et, par conséquent, les décisions financières de ses clients. C’est pourquoi il est essentiel pour un conseiller d’adopter une approche rigoureuse, ainsi que de collaborer avec d’autres professionnels pour limiter les décisions biaisées. L’approche méthodique par modèles financiers standardisés réduit l’impact de ses émotions dans les décisions qui sont prises.

Concilier émotion et stratégie dans la planification financière permet aux conseillers de bâtir des plansmieux adaptés et de renforcer leur relation avec les clients. Ce n’est pas seulement une question de chiffres, mais une démarche humaine qui aide les clients à donner un sens à leur argent.

Rédigé par Audrey-Anne Lemieux, membre du conseil d’administration de l’ARSF.

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La croissance organique en services financiers https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/la-croissance-organique-en-services-financiers/ Fri, 29 Nov 2024 13:45:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104377 ZONE EXPERTS – Une stratégie clé qui offre des avantages significatifs.

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Dans une industrie en constante évolution, les professionnels en services financiers doivent non seulement répondre aux besoins immédiats de leurs clients, mais aussi assurer une croissance durable de leur entreprise. Si de nombreuses firmes et cabinets se tournent vers des acquisitions ou des partenariats pour accélérer leur expansion, la croissance organique demeure une stratégie clé qui offre des avantages significatifs, notamment en matière de rentabilité, de gestion des risques et de pérennité.

Bien que la croissance par acquisitions puisse être extrêmement intéressante également, cet article explore les avantages de la croissance organique, en mettant en lumière son impact sur la rentabilité à long terme et sa capacité à renforcer la compétitivité dans un environnement de plus en plus concurrentiel et réglementé.

Qu’est-ce que la croissance organique ?

La croissance organique, ou croissance interne, désigne l’expansion d’une entreprise par l’augmentation de ses revenus internes, plutôt que par des acquisitions externes ou des fusions. Cela se fait généralement par l’entremise de stratégies telles que :

  • L’augmentation de la part de marché : en attirant de nouveaux clients ou en augmentant les ventes auprès des clients existants.
  • L’amélioration des produits ou services : en affinant son offre pour mieux répondre aux besoins du marché.
  • L’optimisation de l’efficacité opérationnelle : en réduisant les coûts et en améliorant les processus internes.

Dans le secteur des services financiers, cela peut inclure des stratégies comme l’expansion de l’offre de produits, de nouveaux permis d’exercice, la numérisation des services, ou l’amélioration de l’expérience client. Vous comprendrez que la liste peut être longue.

Les avantages de la croissance organique

  1. Rentabilité et marges améliorées

La croissance organique permet d’augmenter les revenus sans devoir nécessairement engager des coûts importants, par exemple liés à des acquisitions. Contrairement à une acquisition, où il faut investir dans l’intégration d’une nouvelle clientèle, la croissance organique repose sur l’amélioration de l’offre existante, ce qui peut entraîner une rentabilité accrue. Les investissements dans des stratégies organiques comme la fidélisation de la clientèle, la diversification des services ou l’amélioration des processus opérationnels peuvent se traduire par une augmentation des marges bénéficiaires.

  1. Moins risqué

La croissance interne est certes généralement plus lente qu’une croissance par acquisitions. Or, elle est également moins risquée. Les acquisitions peuvent introduire des risques importants, notamment en matière d’intégration des cultures d’entreprise, de gestion de la dette et de perte de clients. En revanche, la croissance organique permet une expansion plus maîtrisée et moins risquée. En se concentrant sur l’optimisation de ses activités internes et sa clientèle cible, un cabinet peut se développer à un rythme plus contrôlé, minimisant ainsi les perturbations.

  1. Renforcir l’expérience client

La croissance organique repose souvent sur la fidélisation des clients existants et l’amélioration continue des services. Cette approche permet de bâtir des relations durables et de long terme avec les clients et ultimement, ils feront gage de satisfaction en vous référant à leurs proches. En services financiers, où la confiance est une pierre d’assise, la perception que développent les gens à votre égard est cruciale. En offrant du bon service, vous mettez les chances de votre côté.

  1. Durabilité et pérennité

Intrinsèquement plus durable, lorsqu’une entreprise se développe en fonction de ses propres forces et de ses capacités internes, elle crée une base solide qui peut supporter les fluctuations économiques ou législatives à long terme. En adoptant un plan de développement organique, les cabinets de services financiers peuvent continuer de concentrer leurs efforts sur leur marché naturel et donc, moins dépendre des facteurs externes.

  1. Adaptabilité et innovation

Le secteur financier est soumis à de constantes évolutions technologiques et réglementaires et l’intelligence artificielle ne devrait pas changer la tendance. Un cabinet qui mise sur la croissance interne est souvent plus agile et capable de s’adapter rapidement aux nouvelles tendances. En investissant dans la recherche, l’innovation et la formation continue de ses employés, un cabinet peut répondre aux attentes de ses clients et rester compétitif, tout en améliorant sa performance sur le long terme.

Pour conclure, la croissance organique offre aux professionnels inscrits auprès de l’Autorité des marchés financiers un moyen approuvé et durable d’accroître leur rentabilité et de renforcer leur position sur le marché. En mettant l’accent sur l’amélioration continue des processus opérationnels, l’innovation, de même que sur un haut degré de satisfaction des clients, les acteurs du secteur peuvent s’assurer une croissance stable et pérenne, tout en réduisant les risques et en augmentant la résilience de leur entreprise face aux défis futurs.

Dans un secteur en constante évolution qui en plus, favorise actuellement les vendeurs aux acheteurs de clientèles, investir dans la croissance organique peut être la clé pour assurer un avenir prospère à long terme, surtout avec les taux de financement du moment.

Article rédigé par Félix Caron, membre du conseil d’administration

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Le mentorat : comment s’y prendre ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/le-mentorat-comment-sy-prendre/ Fri, 18 Oct 2024 10:23:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103588 ZONE EXPERTS — Le mentorat est un sujet abordé régulièrement au sein de la communauté financière dont l’importance ne fait généralement l’objet d’aucun débat.

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En début de carrière, avoir un mentor expérimenté permet de développer ses compétences tout en évitant certains « faux-pas » courants. Que ce soient les méthodes de prospection utilisées, les comportements lors d’une rencontre client, ou bien les conseils et stratégies utilisées dans sa pratique quotidienne, un jeune conseiller souhaitant atteindre une seine pérennité dans l’industrie doit absolument s’adjoindre d’un mentor prêt à l’accompagner dans son cheminement. Cela dit, la véritable question reste : comment trouver le bon mentor et bâtir une relation pérenne ?

Se connaître soi-même

Avant de chercher un mentor, il est essentiel pour le jeune conseiller de bien se connaître en tant que professionnel et de réfléchir à qui il souhaite éventuellement devenir. Voici quelques questions clés qui peuvent alimenter cet exercice d’introspection :

  • Pourquoi ai-je choisi cette profession ?
  • Où me vois-je dans 10 ans ?
  • Comment voudrais-je être perçu par mes pairs ?
  • Quelles sont mes aspirations professionnelles ?

Ces questions de haut niveau permettent de répondre à trois objectifs précis. D’abord, cet exercice permet de donner un certain sens de direction et représente des points sur lesquels le mentor pourra « challenger » le jeune conseiller lors des périodes plus difficiles. Ensuite, cet exercice permet de mieux définir son profil de personnalité professionnel, facilitant ainsi le choix du mentor et le développement d’une bonne affinité avec ce dernier. Finalement, ce questionnement permettra au jeune conseiller de trouver un professionnel d’expérience dont la pratique s’oriente autour des mêmes champs d’intérêts et de compétence que lui (assurance, épargne, fiscalité, etc.)

Définir le mentor idéal

L’industrie des services financiers regorge de talent et le nombre de conseillers expérimentés ayant vécu un fort niveau de succès est significatif. Cette réalité de l’industrie représente une occasion importante pour les jeunes conseillers qui bénéficient ainsi d’un large bassin de conseillers séniors prêts à les aider et à former la relève. Cela dit, il est faux de croire que tous les conseillers expérimentés peuvent être également de bons mentors pour la jeunesse. Voici quelques traits importants que les conseillers en début de carrière devraient prioriser lors de leurs recherches en mentorat :

  • Expérience et sagesse : De toute évidence, l’expérience est à privilégier dans le choix d’un mentor, mais pourquoi? Généralement, l’expérience est souvent accompagnée par la sagesse. Un mentor qui est sage est celui qui reconnait les bons moments pour laisser aller son expertise. Cependant, le mentor sage est celui qui reconnait également lorsqu’il est temps de laisser davantage d’espace à son mentoré afin qu’il puisse apprendre de lui-même.
  • Investi et disponible: La disponibilité est un enjeu majeur en matière de mentorat dans l’industrie des services financiers. En tant que jeune conseiller, assurez-vous d’avoir un mentor qui est investi dans votre succès et qui se veut présent.
  • Bienveillant: Un bon mentor est celui qui ne cherchera pas à prioriser son gain personnel dans la relation. Le mentor doit faire preuve d’écoute et doit aider son mentoré à naviguer vers la bonne direction lorsque ce dernier s’éloigne des sentiers battus.

Où trouver son mentor

Une fois que le conseiller en début de carrière a pris le temps de bien se définir comme professionnel et que les principales caractéristiques du mentor efficace ont été identifiées, il reste à déterminer par quels moyens ce jeune conseiller peut trouver la personne qui l’accompagnera dans son cheminement. Voici quelques moyens à envisager pour faciliter ce processus :

  • Recherches dans votre réseau actuel: À tire d’exemple, les conseillers séniors au sein de votre agent général sont possiblement à la recherche de relève pour leur cabinet, un conseiller « junior » à qui référer des dossiers, ou bien en processus de segmentation menant à une éventuelle vente d’un bloc d’affaires. De toute évidence, ces scénarios peuvent mener à une plus grande ouverture quant à une éventuelle relation de mentorat.
  • Présence sur les médias sociaux: Il ne faut pas sous-estimer la puissance des réseaux sociaux lors de nos recherches. L’utilisation d’une plateforme d’affaires comme LinkedIn peut aider le jeune conseiller à se faire connaître au sein de la communauté financière et favoriser d’éventuelles rencontres avec des professionnels expérimentés.
  • Événements de réseautage pour la relève: Finalement, il est important pour un conseiller en début de carrière d’être actif au sein de sa communauté. Participer à divers événements, comme ceux organisés par l’Association de la relève des services financiers (ARSF), permet de créer des liens avec d’autres conseillers de divers réseaux et initier une éventuelle relation de mentorat.

Le résultat final

En tant que jeune professionnel souhaitant propulser sa carrière vers la bonne direction, la présence d’un mentor ayant vécu les épreuves communes de l’industrie permet d’optimiser les chances de succès et de garder le cap sur ses motivations intrinsèques. Bien qu’il puisse y avoir un côté éducatif au mentorat, ou même une relation d’affaires profitable pour les parties impliquées, la réelle valeur produite par la relation mentor/mentoré passe principalement par le développement du « savoir-être ». Ultimement, le conseiller sénior est celui qui pourra aider le jeune conseiller à devenir un véritable professionnel capable de naviguer à travers les différentes épreuves avec confiance et prestance.

N’oubliez pas qu’une carrière en services financiers peut évoluer rapidement. Il est important pour un conseiller de réfléchir régulièrement à son cercle d’influence professionnel et y appliquer certains changements si les nouvelles conditions le justifient. Dans une industrie aussi compétitive que celle des services financiers, savoir s’entourer de personnes compétentes et nourrir ses relations est souvent ce qui fait la différence entre la réussite et l’échec. Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ?

Article rédigé par Léo Deblois, membre du conseil d’administration de l’ARSF

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