1. Faire plus court

Il faut d’abord s’enlever de l’idée que seules les longues vacances de deux semaines ou plus sont le seul moyen de vraiment se reposer. Planifier un voyage, aussi rêvé soit-il, ça peut être à la fois stressant et fatigant. On se dépêche alors de finir les dossiers importants ou de trouver quelqu’un qui pourra prendre le relais. En même temps, il faut prévoir la garde de pitou ou de minou, organiser les activités des enfants pour le retour, courir les magasins pour les achats de dernière minute. Il y a de quoi être encore plus sur les rotules !

Des recherches suggèrent que les vacances n’ont pas besoin d’être longues pour être bénéfiques à la santé et au bonheur, selon Elizabeth Grace Saunders, coach en management, qui signe un article dans le Harvard Business Review.

Celle qui est aussi autrice du livre How to Invest Your Time Like Money, a elle-même adopté l’idée de prendre fréquemment des microvacances, toutes les deux semaines en général. Des petites pauses qui lui donnent l’impression d’avoir du temps pour respirer et se ressourcer.

2. Se mettre dans le bon état d’esprit

Comme elles sont courtes, ces mini vacances nécessitent moins d’efforts de planification. Mais pour qu’elles soient bénéfiques, il est important de considérer ces quelques jours comme de vraies vacances. C’est aussi vrai quand il s’agit de simples week-ends.

Des chercheurs de l’école de management Anderson de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA) ont mené une expérience auprès de 441 travailleurs. La moitié des participants ont reçu la consigne de traiter ces deux jours comme des vacances alors que les autres devaient les envisager comme n’importe quel autre week-end.

Cette expérimentation a permis de constater que les personnes du premier groupe revenaient au travail en se sentant plus heureuses et satisfaites que celles de l’autre groupe. Elles ont également eu l’impression de profiter davantage du moment présent (plutôt que d’essayer de rayer le plus de tâches sur leur liste de choses à faire).

Les « vacanciers du week-end » ont aussi dépensé un peu plus — 130 $ contre 104 $ —, une différence qui n’est pas vraiment significative.

3.Partir sans aller trop loin

Un déplacement même de courte distance permet de s’échapper de la routine. Les journées de congé sont également une occasion de découvrir de nouveaux endroits, de visiter des musées ou de faire des excursions dans la nature. Cela permet de sortir de sa zone de confort et de découvrir de nouvelles choses.

Pour profiter pleinement de ce déplacement, envisagez autant que possible de partir à la fin de la journée de travail pour arriver à destination assez tôt afin de profiter d’un premier moment de détente en soirée. Il vous restera un ou deux jours entiers pour explorer les environs avant le retour à la maison.

4. Se donner du temps pour socialiser…

S’accorder des journées de repos, c’est aussi un excellent moyen de passer du temps avec des amis qu’on voit trop peu souvent, avec des proches dont on s’ennuie ou même de donner rendez-vous à l’amour de sa vie. Dans le quotidien, il peut être difficile de vraiment se parler sans être dérangé par les enfants. Que ce soit pour quelques heures ou toute une journée, cela peut faire une différence pour nourrir sa relation avec l’être aimé.

5. Ou faire des choses juste pour soi

Ces vacances en petites tranches peuvent également être l’occasion de se libérer de certaines tâches personnelles. Ranger sa garde-robe, aller chez le coiffeur, faire (enfin) réparer une aile cabossée de sa voiture ou toute autre tâche que l’on remet de semaine en semaine faute de temps, cela aussi libère l’esprit en plus de procurer un sentiment d’accomplissement et de bien-être.

Tous ces conseils ne vont porter leurs fruits qu’à une seule condition : se déconnecter complètement du travail pendant ces jours de congé. Cela signifie de ne pas consulter ses courriels professionnels ou ses messages de travail sur les réseaux sociaux. Il est préférable de désactiver les notifications et de ne pas répondre aux appels provenant du bureau, à moins que cela ne soit absolument nécessaire.

Rappelez-vous qu’il est possible de se sentir en vacances plus qu’une fois ou deux par année. Multiplier les petits congés, c’est aussi se faire du bien.

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« Peu de gens peuvent offrir leur meilleure performance s’ils ne prennent pas des vacances pour recharger leurs batteries régulièrement, note Derek Wood, gestionnaire régional pour Accountemps. Prendre une pause est essentiel pour conserver une approche novatrice dans les projets et face aux défis d’affaires. »

Il ne suffit pas de prendre des vacances, rappelle Michèle Soregaroli, co-fondatrice de Transformation Catalyst Corp, il faut aussi se fixer un objectif clair. Pourquoi veut-on prendre une pause?

« Certains conseillers n’arrivent pas à déconnecter durant leurs vacances parce qu’ils ont l’habitude de travailler et qu’ils ne souhaitent pas accumuler du travail et revenir au bureau pour trouver une pile de dossiers accumulés. Ils considèrent que leurs collègues ne seront pas capables de gérer les problèmes qui se présenteront durant leurs vacances », illustre Michèle Soregaroli.

Selon elle, un conseiller pourrait régler ce problème en habituant ses collègues à gérer ses dossiers en prenant plusieurs petits congés avant ses vacances. Par exemple, ne pas travailler le vendredi permettra au conseiller d’évaluer si son équipe est capable de régler les problèmes qui se présentent en son absence.

Michèle Soregaroli rappelle d’ailleurs que le fait de laisser plus de responsabilités à son équipe peut avoir un effet positif. En effet, à long terme, l’équipe prendra davantage d’expérience et gagnera en confiance.

Un autre bon moyen de s’assurer de pouvoir décrocher en vacances est de préparer d’avance certains de ses collègues à résoudre des problèmes précis, souligne Derek Wood : « En planifiant en avance des solutions avec des collègues en qui il a confiance, le conseiller sera certain que ses responsabilités seront assumées en son absence. »

Il est aussi important de préparer sa clientèle à son absence en la prévenant qu’on partira en vacances. Les clients sauront d’avance quand leur conseiller sera de retour et seront plus susceptibles d’attendre la fin des vacances avant de le contacter pour un problème mineur.

Finalement, le conseiller doit aussi prendre des mesures afin de gérer ses propres mauvaises habitudes, soit en laissant son téléphone intelligent hors de portée ou en fermant les notifications de courriels professionnels.

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