transfert de compte | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/transfert-de-compte/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Sep 2025 11:59:52 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png transfert de compte | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/transfert-de-compte/ 32 32 Inefficients transferts de comptes https://www.finance-investissement.com/edition-papier/une/__trashed/ Mon, 15 Sep 2025 05:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109552 Les régulateurs lancent une consultation pour moderniser les transferts de comptes.

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Les nombreux problèmes liés aux transferts de comptes de clients, dont leur délai d’exécution et leur inefficacité, amènent à la fois l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) et l’Autorité des marchés financiers (AMF) à consulter le secteur financier d’ici le 8 octobre.

« Le système financier canadien est confronté à de graves lacunes en matière d’efficacité des transferts de comptes, en raison principalement de processus obsolètes, de normes incohérentes et d’une communication fragmentée », indique l’OCRI dans son livre blanc sur l’enjeu.

Les retards dans les transferts de comptes peuvent compromettre la planification financière, entraîner la perte d’occasions de placement et avoir des conséquences fiscales, ce qui nuit tant aux institutions financières qu’aux investisseurs, ajoute le régulateur : « Malgré les avancées technologiques, les processus manuels et la fragmentation des systèmes continuent d’entraver l’efficacité des transferts. »

L’AMF cerne les mêmes problèmes, mais en ajoute deux autres : d’une part, les pressions exercées par certaines firmes pour retenir les clients et, d’autre part, les ressources humaines et technologiques inadéquates dans certaines institutions, compte tenu de leur volume d’affaire, ce qui nuit au traitement rapide des transferts.

Au sujet du premier thème, l’AMF affirme : « Certaines entreprises exerceraient des pressions sur leurs clients afin de les dissuader de transférer leurs comptes auprès d’une autre entreprise. Bien que plusieurs intervenants de l’industrie conviennent que les efforts de rétention de la clientèle sont légitimes et peuvent parfois être à l’avantage du client, ils s’inquiètent lorsque ces efforts sont disproportionnés et entraînent des délais de transfert plus longs pour les clients. »

Sur le terrain, certains acteurs écopent de la situation qui prévaut. « Tout est vrai et l’AMF a bien cerné les enjeux, affirme Caroline Thibeault, présidente, Groupe SFGT. On vit des lenteurs, des pressions, de l’inefficacité. »

« Ça nous touche et le sujet revient régulièrement sur la table, abonde Adrien Legault, responsable pour le Québec, Réseau d’assurance IDC Worldsource. C’est un point de frustration pour les conseillers. Ils ne sont pas payés tant que l’argent n’a pas été transféré et le client voit la Bourse bouger en sa faveur. Ça crée de l’incertitude pour tout le monde. »

Toutefois, ce constat ne fait pas l’unanimité. « Je ne sens pas de problème, dit Angela Lihnakis, directrice principale de succursale à Montréal, Raymond James Ltée. Dès qu’une demande de transfert est reçue, un avis est envoyé au conseiller, et le jour suivant il est exécuté par notre service de transfert. »

Est-ce que tous ces gens ont raison en même temps ? Gino-Sébastian Savard, président de MICA Cabinets de services financiers, établit une distinction entre « transferts individuels » et « transferts en bloc ». Quand il s’agit du transfert des actifs d’un client unique, « ça se fait en continuité de service et le transfert s’exécute en moins d’une semaine », dit le dirigeant.

Cette situation, ajoute Gino-Sébastian Savard, vaut autant pour les représentants en épargne collective que pour les conseillers de plein exercice. « Quand un conseiller veut transférer tout un book, c’est compliqué », précise-t-il.

Selon l’OCRI, au cours des dix dernières années, les plaintes et les demandes de renseignements sur les transferts ont augmenté de façon constante. En 2024, ce nombre a dépassé les 500, ce qui représente un sommet pour la période. En juin 2025, le nombre total de plaintes dépassait déjà le total de l’année 2024.

L’OCRI met l’accent sur les processus sous-jacents aux transferts, particulièrement sur la présence de systèmes technologiques fragmentés. En aucun moment l’organisme ne fait-il porter le blâme sur une mauvaise volonté de la part des institutions.

Caroline Thibeault n’est pas tout à fait d’accord. « Je ne veux pas penser que les gens sont mal intentionnés, mais il y a une mauvaise volonté de rendre le processus simple et efficace. Avec certaines institutions, c’est quasiment une farce. Si on leur envoie une demande de transfert, il faut faire un suivi quatre ou cinq jours plus tard, même si on reçoit un fax de confirmation. C’est délibérément compliqué pour ralentir le processus. »

Gino-Sébastian Savard exprime un point de vue similaire. Certaines institutions traînent de la patte, reconnaît-il. Une, dont il préfère taire le nom, « étire systématiquement les transferts sur deux à quatre semaines ». « Ça fait dix ans que certaines institutions sont dans la colonne des mauvais joueurs », renchérit Adrien Legault.

L’OCRI rend compte de la complexité d’un mécanisme susceptible de rencontrer des obstacles et de fréquents ratés. Par exemple, les produits qui nécessitent une « réinscription » auprès de l’institution émettrice, comme les CPG auprès des banques, les fonds communs de placement auprès des organismes de placement collectif, les fonds distincts auprès des assureurs, entraînent une complexité supplémentaire. « Le principal défi réside dans le délai que prennent les émetteurs pour effectuer le réenregistrement, constate l’OCRI. Bien que la directive technique soit de l’effectuer dans un délai de trois jours ouvrables, en pratique, cela peut prendre de six à huit semaines. »

L’AMF demande à l’industrie si les délais de transfert tiennent davantage aux comptes enregistrés plutôt qu’aux comptes non enregistrés. « C’est surtout le type de produit qui fait la différence », répond Gino-Sébastian Savard, notamment les produits exclusifs des institutions « qui obligent le client à les liquider avant transfert, à payer le fisc, puis à les racheter après transfert ».

Les systèmes font également obstacle, d’autant plus qu’ils ne prennent pas en charge toutes les sociétés et tous les types de comptes ; c’est sans compter que « chaque système n’offre qu’une gamme limitée et précise de produits », souligne l’OCRI.

L’OCRI relève la dépendance à l’égard des processus manuels. En 2024, précise l’organisme, « plus de 91 % des transferts de Fundserv ont été traités manuellement, une augmentation par rapport à 86 % en 2023 ». Tout cela est alourdi par de nombreux facteurs : l’examen de la convenance, l’exigence qu’ont certaines institutions de parler au client ou qui refusent les transferts de produits en nature. C’est sans compter les transferts refusés, car ils ne sont pas en règle, parfois refusés en plusieurs étapes, ce qui aggrave les retards.

L’OCRI déplore aussi « la fragmentation de la réglementation ainsi que l’absence de règles cohérentes imposant des processus automatisés, des délais normalisés (par exemple imposer un délai maximal de dix jours) et des conséquences en cas de non-conformité ».

Tout cela se répercute sur les clients, qui se plaignent du manque de communication sur l’état des transferts de comptes, de retards excessifs parce que des formulaires ne sont pas dûment remplis ou contiennent des erreurs, de frais de transfert qui sont trop élevés ou qui n’ont pas été remboursés par l’institution réceptrice.

Les problèmes sont « systémiques », constate l’OCRI, qui cible quatre solutions : l’automatisation et l’élimination des processus manuels ; l’uniformisation et la normalisation par l’adoption de normes opérationnelles claires ; l’imputabilité de la responsabilité des retards aux institutions ; la collaboration de toutes les parties pour assurer l’interopérabilité des systèmes.

L’OCRI privilégie le développement d’une solution technologique uniforme et homogène pour tout le secteur. L’organisme fait référence aux systèmes existants comme Fundserv, CANNEX ou NELTC (Caisse canadienne de dépôt de valeurs, ou CDS), mais semble privilégier la conception d’une nouvelle solution.

Le système ATON de CDS (Account Transfer Online Notification) sert pourtant bien Raymond James, affirme Angela Lihnakis. S’appuyant sur une étude récente, elle rapporte les chiffres suivants au sujet d’ATON. Les transferts sortants requièrent en moyenne 4,85 jours contre 6,63 sans ATON ; pour les transferts entrants, ces moyennes sont 10,77 jours et 23,52 jours respectivement.

Gino-Sébastian Savard appréhende la mise en place d’un nouveau système. « On risque de se retrouver avec des coûts dix fois supérieurs aux attentes », prédit-il, favorisant plutôt le perfectionnement d’une plateforme préexistante comme Fundserv.

Le dirigeant prône l’imposition de délais minimaux pour les transferts et de pénalités pour les dépassements de délai. Adrien Legault juge également ces deux mesures nécessaires, déplorant « qu’aucun délai minimal n’est requis ni aucune pénalité si les délais sont trop longs ».

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Les régulateurs s’intéressent aux transferts de compte https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-regulateurs-sinteressent-aux-transferts-de-compte/ Fri, 11 Jul 2025 13:28:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108509 Ils veulent répondre aux insatisfactions des investisseurs.

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dans son livre blanc Accroître la rapidité et l’efficacité des transferts de comptes au Canada : Phase 1 — Définition du problème et établissement des bases du changement. « Malgré les avancées technologiques, les processus manuels et la fragmentation des systèmes continuent d’entraver l’efficacité des transferts », mentionne le document. L’OCRI estime que pour résoudre le problème, il faut adopter une approche à volets multiples axée sur l’automatisation des systèmes, la normalisation des procédures de transfert et l’harmonisation de la réglementation. Le régulateur concentrera ses efforts en deux phases pour moderniser les transferts :
  • Phase 1 : Définition du problème et établissement des bases du changement
  • Phase 2 : Mise en œuvre de solutions et adoption par l’ensemble du secteur
Des inefficacités qui coûtent cher Dans son livre blanc, l’OCRI liste trois conséquences majeures de l’inefficacité des transferts de comptes de placement entre sociétés. La première touche les investisseurs. En raison des retards, les clients ne sont pas toujours en mesure d’accéder à leurs actifs ou de les gérer pendant un transfert. Ils peuvent ainsi manquer des occasions sur le marché. Certains actifs ne peuvent pas être transférés entraînant ainsi des comptes fragmentés ou partiels ou obligeant les investisseurs à les liquider ce qui peut amener des conséquences fiscales imprévues. La deuxième concerne les coûts opérationnels. Les processus manuels que nécessitent les transferts de compte génèrent des coûts additionnels, intensifient la charge de travail et accroissent le risque d’erreur humaine en plus d’alourdir le fardeau administratif. Les soldes résiduels ou les titres non transférés créent des comptes inactifs, augmentant les coûts administratifs pour les sociétés. De plus, le manque de transparence dans le suivi de l’état des transferts de comptes accentue la frustration et oblige les sociétés à recourir à des suivis manuels. La dernière conséquence majeure est liée à la réputation de la société et la confiance du public. L’OCRI prévient que les sociétés qui peinent à effectuer des transferts efficaces s’exposent à une perte de confiance du public qui pourrait miner leur réputation. Sans compter que les attentes des investisseurs ont beaucoup évolué. Ces derniers s’attendent à toujours plus de transparence et de rapidité. Les principaux problèmes liés aux transferts de compte AL’OCRI cible cinq facteurs systémiques qui contribueraient aux difficultés liées aux transferts de compte :
  1. Le recours à des processus manuels obsolètes, notamment les télécopies, les signatures manuscrites ou encore les documents papier. Tout cela allonge considérablement les délais.
  2. L’absence d’interopérabilité entre des systèmes technologiques fragmentés, car nombre de sociétés utilisent des systèmes exclusifs « aux normes différentes et aux fonctionnalités limitées ».
  3. L’absence de pratiques normalisées dans le secteur et la fragmentation du cadre réglementaire applicable aux institutions financières qui créent de l’incertitude.
  4. Le fait que les petites sociétés sont souvent confrontées à des contraintes financières qui les empêchent d’adopter les dernières solutions technologiques.
  5. Les structures opérationnelles décentralisées qui minent la communication et l’absence de voies de recours hiérarchiques claires rendant la résolution des obstacles liés au transfert difficile.
« Il est essentiel de résoudre ces problèmes systémiques pour moderniser les transferts de comptes », souligne l’OCRI dans son livre blanc. L’OCRI, tout comme ses prédécesseurs, travaille fort pour résoudre les problèmes d’inefficacités, et ce depuis plusieurs années, indique-t-on. L’ACFM avait par exemple mené une consultation en 2020. L’OCRCVM de son côté menait des discussions sur les transferts de comptes depuis plusieurs années. Les résultats de cette consultation et des discussions ont été intégrés dans le livre blanc de l’OCRI. L’organisme réglementaire a identifié la résolution de ce problème comme un objectif prioritaire de son Plan stratégique pour les exercices 2025-2027. Des solutions envisagées Afin de s’attaquer au problème, l’OCRI propose notamment de modifier les règles en exigeant que « tous les courtiers membres de l’OCRI (les courtiers en placement et les courtiers en épargne collective) utilisent des systèmes automatisés pour les transferts admissibles », ce qui permettra de réduire les interventions manuelles et ainsi d’accélérer les transferts. Si ces modifications sont adoptées, l’utilisation des communications électroniques sera obligatoire « même lorsque la plateforme qui fournit le service de communication électronique ne peut transférer automatiquement une ou l’ensemble des positions sur titres du client ». Il a bien l’intention également de prescrire le délai dans lequel le courtier receveur doit informer le client de toute entrave au transfert et détailler les obligations des courtiers receveurs et cédants lorsqu’ils résolvent des entraves au transfert. Finalement, un délai de règlement standard de 10 jours de compensation pour les transferts de comptes (y compris les transferts avec entraves) sera imposé. Tous ces points sont notamment abordés dans le document Modernisation des exigences concernant les transferts de comptes et les déplacements de comptes en bloc (Règle 4800 des Règles CPPC et Règle 2.12 des Règles CEC). Il est également possible de soumettre ses commentaires concernant cette modification via ce lien. L’OCRI propose aussi de développer un système pour les transferts de compte, une solution technologique à l’échelle du secteur, qui serait le fruit d’un travail collaboratif entre les institutions du secteur des finances et des placements. « Il faut aussi mettre en place une solution technologique pour simplifier, automatiser et normaliser le processus de transfert d’une manière que la réglementation seule ne permet pas, ainsi que pour moderniser et optimiser pleinement le système », explique le livre blanc. Le secteur travaille déjà à la conception de cette solution technologique destinée à régler les principaux problèmes de transfert. « Des courtiers en placement, des courtiers en épargne collective et des représentants de la CDS, de Fundserv et de CANNEX […] ont travaillé en collaboration pour développer une solution technologique efficace et homogène qui bénéficiera à l’ensemble de l’écosystème. » En publiant ce livre blanc, l’OCRI s’attend à recevoir des commentaires sur les propositions de modification des règles, mais également des propositions de sociétés voulant mettre au point la solution technologique. Dans la phase 2 du livre blanc, qui sera publié en 2026, l’OCRI fera le point sur les progrès réalisés, sur les stratégies de mise en œuvre ainsi que sur l’adoption à grande échelle des normes réglementaires et de l’outil technologique par le système financier. L’AMF veut comprendre la perspective des intervenants du secteur Dans une démarche transversale à celle de l’OCRI, l’Autorité des marchés financiers (AMF) publie un document de réflexion et de discussion afin de récolter la perspective des intervenants du secteur financier et des consommateurs québécois sur des questions touchant les transferts de compte. Le régulateur espère ainsi mieux comprendre les enjeux et déterminer si des actions sont nécessaires afin de renforcer la protection des consommateurs et favoriser l’efficience des marchés. L’AMF invite donc les intervenants du secteur financier tout comme les consommateurs à participer à sa consultation d’ici le 8 octobre.

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