Tiff Macklem | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/tiff-macklem/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 20 Oct 2025 11:38:02 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Tiff Macklem | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/tiff-macklem/ 32 32 Le ministre des Finances du Canada était à Washington https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-ministre-des-finances-du-canada-etait-a-washington/ Mon, 20 Oct 2025 11:38:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110457 PLANÈTE FINANCE - Dans le cadre de réunions liées au G7 et au FMI

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Le ministre des Finances et du Revenu national du Canada, François-Philippe Champagne, a coprésidé une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G7 avec le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem.

Le ministre a aussi pris part aux assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, et à une table ronde ministérielle pour discuter du soutien à l’Ukraine et de la coopération en vue de sa reconstruction économique.

Ces réunions connexes du G20, du FMI et du Groupe de la Banque mondiale se tenaient à Washington D.C., du 14 au 16 octobre.

Le ministre Champagne a par ailleurs dirigé une activité avec les ministres des Finances du G7, les gouverneurs des banques centrales et des représentants de pays en développement et d’économies émergentes d’Afrique, du Pacifique et des Caraïbes, qui a porté sur les moyens d’assurer la viabilité de la dette et de renforcer la résilience en situation de crise. Des représentants de l’Afrique du Sud, de la Jamaïque, de l’Angola, de Palau et du Cap-Vert y ont pris part.

Dans ce cadre, le ministre a annoncé que le Canada verserait 12 millions de dollars (M$) au Groupe de la Banque mondiale pour mettre sur pied un nouveau forum sur la résilience face aux crises, ainsi que 2 M$ au Mécanisme de gestion de la dette de la Banque mondiale afin d’améliorer la transparence en matière de dette.

Le ministre Champagne a aussi tenu une série de discussions bilatérales avec différents homologues, dont le secrétaire au Trésor des États-Unis, Scott Bessent, la chancelière du Royaume-Uni, Rachel Reeves, la ministre de Singapour, Indranee Rajah, et le vice-premier ministre et le ministre de l’Économie et des Finances de la Corée du Sud, Koo Yun-cheol.

Le ministre a finalement présidé une activité à l’intention des ministres des Finances du G7 et des gouverneurs des banques centrales portant sur la fraude, la criminalité financière et l’intelligence artificielle. Des représentants de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, de la République de Corée, de Singapour et du Groupe d’action financière ont aussi participé aux échanges portant sur les pratiques exemplaires.

« Partout dans le monde et ici chez nous, les gens ressentent les effets de l’incertitude économique. C’est pourquoi le Canada travaille en étroite collaboration avec ses partenaires pour renforcer l’économie mondiale. Les réunions de cette semaine réaffirment le rôle du Canada en tant que partenaire actif et fiable. En apportant un soutien indéfectible à l’Ukraine et en investissant dans la résilience économique mondiale, nous posons concrètement les fondements d’une économie plus sûre et plus prospère pour tous », a déclaré le ministre François-Philippe Champagne.

Les assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale ont généralement lieu en octobre à Washington pendant deux années consécutives, et dans un autre pays membre la troisième année.

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Le gouvernement dispose d’ancrages budgétaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-gouvernement-dispose-dancrages-budgetaires/ Thu, 18 Sep 2025 12:41:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109903 Assure Mark Carney.

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Le premier ministre Mark Carney insiste sur le fait que son gouvernement dispose bel et bien d’ancrages budgétaires, après que le directeur parlementaire du budget (DPB) par intérim a exprimé des inquiétudes concernant les dépenses publiques.

Mardi, Jason Jacques a déclaré devant un comité de la Chambre des communes qu’il doutait que le gouvernement fédéral maintienne ses cibles budgétaires, ce qui, selon lui, suscite « une vive inquiétude » chez ses collaborateurs.

Mercredi, lors d’un échange houleux avec le chef conservateur Pierre Poilievre à la période des questions, Mark Carney a affirmé que le gouvernement dispose bel et bien de cibles budgétaires qui guident le processus budgétaire.

« Nous allons dépenser moins pour que le pays puisse investir davantage. Nous allons équilibrer le budget de fonctionnement en trois ans. Notre niveau d’endettement diminuera », a-t-il assuré.

Sous l’ancien premier ministre Justin Trudeau, le gouvernement libéral avait fixé des cibles budgétaires — plafonnant le déficit annuel à 1 % du PIB et maintenant un ratio dette/PIB en baisse — pour montrer qu’Ottawa gérait la dette publique de manière responsable.

Mark Carney soutient que le pays connaîtra une baisse de la dette et que son gouvernement bâtira l’économie la plus forte du G7.

Pierre Poilievre a accusé le chef libéral d’avoir nommé Jason Jacques pour un mandat de six mois afin que Mark Carney puisse « le menacer s’il dit la vérité sur le désastre financier causé par le premier ministre ».

Jason Jacques a été nommé remplaçant intérimaire du directeur du budget sortant, Yves Giroux, au début du mois, soit avant la rentrée parlementaire. Une nouvelle nomination permanente au poste de DPB requiert l’approbation du Parlement.

Mark Carney a déclaré qu’il saluait l’occasion de parvenir à un consensus sur un nouveau DPB « dans le nouvel esprit de collaboration » à la Chambre des communes.

Cependant, il a esquivé les questions de Pierre Poilievre à propos de l’ampleur du déficit qui figurera dans le budget qui sera déposé le 4 novembre. Au lieu de cela, le premier ministre a réaffirmé son engagement à équilibrer le volet opérationnel du budget d’ici trois ans.

Mark Carney a défendu la situation budgétaire du Canada en disant que le fait que le taux d’intérêt de la banque centrale est inférieur à celui des États-Unis témoigne de la prudence du gouvernement. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont toutes deux abaissé leur taux d’intérêt directeur d’un quart de point mercredi, après une longue période de pause.

Le taux directeur de la Banque du Canada s’établit désormais à 2,5 % après sa première baisse depuis mars, tandis que celui de la Fed se situe dans une fourchette de 4 à 4,25 % après sa première baisse en neuf mois.

« Ce que je sais, c’est que le taux d’intérêt canadien est bien inférieur au taux américain. Il est plus bas parce que la situation budgétaire du pays est solide et que le gouvernement a un plan pour stimuler l’économie », a déclaré Mark Carney.

Pierre Poilievre a rétorqué que « l’effondrement de l’économie fait baisser les taux d’intérêt » et a continué d’affirmer que le déficit public faisait grimper l’inflation.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré mercredi que la banque centrale avait abaissé son taux directeur parce que les risques liés au conflit tarifaire américain s’étaient déplacés de la hausse de l’inflation vers un affaiblissement de l’économie.

La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux sera prise le 29 octobre, moins d’une semaine avant le très attendu budget d’automne du gouvernement fédéral.

Mark Carney a annoncé une série de dépenses depuis les élections du printemps, notamment des plans visant à accroître rapidement les investissements en défense et en infrastructures, tout en réduisant les coûts opérationnels.

Tiff Macklem a indiqué que la Banque du Canada attend un budget complet montrant la cohérence de ces plans de dépenses avant d’ajuster ses modèles.

« Une fois le budget disponible, nous évaluerons les répercussions des plans du gouvernement sur les perspectives économiques, notamment sur la croissance, l’inflation et, en fin de compte, les taux d’intérêt », a-t-il déclaré.

Tiff Macklem estime que la politique budgétaire est mieux adaptée pour gérer les impacts sectoriels des droits de douane américains, tandis que le taux d’intérêt de la Banque du Canada peut atténuer l’impact plus large des fluctuations économiques qui en résulteraient.

« La politique monétaire ne peut pas annuler les effets des droits de douane. Elle peut tout au plus tenter d’aider l’économie à s’ajuster au niveau macroéconomique, tout en maîtrisant l’inflation », a-t-il affirmé.

La première sous-gouverneure de la Banque du Canada, Carolyn Rogers, a laissé entendre que la banque centrale évaluerait le budget de novembre lorsqu’elle prendra sa dernière décision de l’année sur les taux d’intérêt en décembre.

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Baisse du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-du-taux-directeur/ Wed, 17 Sep 2025 13:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109878 La Banque du Canada a tranché.

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Suivant la prédiction des experts, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux cible du financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Le taux officiel d’escompte s’établit désormais à 2,75 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts est fixé à 2,45 %.

Après être restée ferme lors des trois dernières annonces, malgré les tensions liées la guerre commerciale, la banque centrale du Canada a choisi d’abaisser son taux directeur. Cette annonce était plus qu’attendu par la plupart des experts.

« Pendant la récente période de bouleversements commerciaux, le Conseil de direction a procédé avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes pour l’économie canadienne », explique le gouverneur Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire à la conférence de presse suivant la décision de politique monétaire.

« C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », déclarait ainsi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins quelques jours avant l’annonce officielle. Selon lui, l’économie a besoin de stimulation.

Dans son annonce, la BdC souligne que la croissance économique mondiale montre des signes de ralentissement.

Aux États-Unis, les consommateurs font preuve de prudence face à la hausse de l’inflation et le ralentissement de la croissance de l’emploi. En Europe, les droits de douane mettent également un frein à la croissance.

« Après être demeurée résiliente face à la hausse marquée des droits de douane américains, la croissance économique mondiale montre maintenant des signes de ralentissement », observe Tiff Macklem.

« C’est parti. Un nouveau cycle de baisse des taux a officiellement commencé. La faiblesse du marché du travail au pays et le répit accordé par la Réserve fédérale américaine ont ouvert la voie à un nouvel assouplissement des conditions par la Banque du Canada. L’économie canadienne a connu des difficultés ces derniers mois, et les données sont désormais trop faibles pour être ignorées », commente par courriel Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de Patrimoine.

Moins d’optimisme dans les chiffres

Les droits de douane et l’incertitude commerciale pèsent lourd sur l’économie canadienne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut canadien a reculé d’environ 1,5 %. Dans le même temps, les exportations ont chuté de 27 %. Les investissements des entreprises ont baissé.

« L’économie canadienne est touchée tant par les droits de douane que par l’imprévisibilité de la politique commerciale des États-Unis », analyse Tiff Macklem.

Du côté des ménages, la consommation a connu une solide progression ces derniers mois. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à un ralentissement à court terme.

Les chiffres liés à l’emploi sont en baisse ces deux derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti, reflétant de faibles intentions d’embauche. Le taux de chômage, en hausse depuis mars, a atteint 7,1 % en août, et la croissance des salaires continue de se modérer.

En août, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est chiffrée à 1,9 % et à 2,4 % abstraction faite des taxes.

« L’inflation ne constitue plus une raison convaincante d’attendre. […] Après trois réunions consécutives sans changement, le risque de croissance a définitivement dépassé le risque d’inflation », souligne Pierre-Benoît Gauthier.

« Les effets perturbateurs des changements commerciaux feront monter les coûts et pèseront sur l’activité économique. Il est difficile de prédire l’ampleur des hausses de coûts, quels produits seront touchés et la façon dont elles pourraient être répercutées sur les prix à la consommation », résume le gouverneur Tiff Macklem.

« Vu la stabilité relative des droits de douane américains depuis quelques semaines, l’incertitude à court terme pourrait avoir légèrement diminué. Mais l’attention se tourne maintenant vers l’examen prochain de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les nouvelles menaces de l’administration américaine voulant qu’elle utilise les droits de douane pour exercer des pressions géopolitiques contribuent également à l’incertitude mondiale », continue-t-il.

Face à l’affaiblissement de l’économie et aux risques persistants liés à l’inflation, le Conseil de direction a conclu qu’une baisse du taux directeur s’imposait afin de mieux équilibrer les risques.

« Un degré considérable d’incertitude demeure. Mais étant donné que l’économie s’est affaiblie et que les risques à la hausse entourant l’inflation ont diminué, le Conseil de direction a jugé qu’une réduction du taux directeur était appropriée pour mieux équilibrer les risques dans l’avenir », commente Tiff Macklem.

Malgré cette baisse et les menaces entourant l’ACEUM, Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, et Michael Davenport, économiste principal ne croient pas qu’il s’agisse du début d’un véritable cycle de baisse des taux menant à une politique monétaire fortement expansionniste.

Ces derniers tablent sur une autre réduction de taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion avant que la BdC ne fasse une pause. Ils soulignent d’ailleurs qu’un important plan de relance budgétaire est attendu dans le budget fédéral cet automne, ce qui devrait assurer un soutien temporaire à l’économie.

« Au sud de la frontière, l’orientation politique devrait être similaire, et nous prévoyons que lors du prochain cycle, les deux économies chercheront à maintenir les taux réels à peine au-dessus de zéro. Cela permettra également à l’inflation de contribuer à réduire le poids de la dette. Il n’est pas clair s’il s’agit là de l’objectif secret de la stratégie ou d’un effet secondaire heureux, mais ça ne pourra certainement pas nuire aux budgets des deux pays. Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations, mais pour les actions, c’est un contexte favorable », ajoute Pierre-Benoît Gauthier.

Une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires

Cette baisse représente une excellente nouvelle pour les Canadiens en quête d’une propriété, de même que pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable et ceux qui s’apprêtent à renouveler leur emprunt. Bien que les mensualités demeurent plus élevées qu’à l’époque des taux historiquement bas de 2020-2021, les conditions actuelles sont déjà nettement plus avantageuses qu’il y a un an, souligne Alexandre Bélanger, directeur de district chez TD, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Il estime que le taux directeur a chuté de plus de 40 % depuis septembre 2024. Ce repli pourrait inciter de nombreux acheteurs potentiels à revenir sur le marché, malgré le prix élevé des maisons.

Ces bouleversements des dernières années ont d’ailleurs modifié les comportements des emprunteurs, observe l’expert. « Les consommateurs magasinent de plus de plus et essaient de prévoir leur achat ou leur renouvellement hypothécaire », note-t-il.

Quant au choix entre un taux fixe ou variable dans le contexte actuel, il rappelle qu’il n’existe pas « de solution universelle lorsqu’il est question de prêts hypothécaires ». Tout dépend des besoins et de la situation de chaque emprunteur. D’où l’importance, selon lui, de consulter un professionnel.

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La diversification commerciale permet de renforcer la résilience https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-diversification-commerciale-permet-de-renforcer-la-resilience/ Thu, 26 Jun 2025 10:02:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108124 Affirme Tiff Macklem.

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La Banque du Canada encourage les entreprises à explorer des marchés d’exportation au-delà des États-Unis afin de rendre l’économie moins vulnérable aux différends commerciaux actuels et futurs.

S’adressant à un groupe d’affaires à Saint-Jean, à Terre-Neuve-et-Labrador, mercredi, le gouverneur Tiff Macklem met en garde contre le brouillard qui entoure les prévisions d’inflation, ce qui rend difficile l’élaboration d’une politique monétaire dans un contexte d’incertitude tarifaire.

Il indique que c’est « une excellente nouvelle » d’apprendre que le premier ministre Mark Carney et le président américain Donald Trump ont convenu de conclure un nouvel accord commercial et de sécurité dans les 30prochains jours.

Dans un discours préparé, il précise que les progrès vers un nouvel accord commercial sont « encourageants », mais ajoute ensuite, lors d’une séance de questions-réponses, que l’économie canadienne est confrontée à des problèmes plus importants dans un monde de plus en plus « fragmenté ».

Les modèles commerciaux étaient déjà en train de changer avant la réélection de M.Trump à la fin de l’année dernière, fait remarquer Tiff Macklem, et d’autres conflits mondiaux obligent également les entreprises à réorienter leurs chaînes d’approvisionnement.

« J’espère vraiment que nous parviendrons à un accord, j’espère vraiment que ce sera un bon accord, mais cela ne résoudra pas tous nos problèmes », affirme-t-il.

Les perturbations causées par la COVID-19 ont montré aux entreprises canadiennes les conséquences de l’absence de chaînes d’approvisionnement diversifiées, rappelle Tiff Macklem. Et il ajoute que le conflit commercial actuel démontre à quel point les entreprises peuvent être vulnérables sans marchés d’exportation diversifiés.

« Développer de nouveaux marchés pour nos exportations permet d’amplifier l’activité et d’être plus concurrentiel. Mais il y a une autre raison de le faire: la diversification renforce la résilience », mentionne-t-il.

Tiff Macklem a utilisé Terre-Neuve-et-Labrador comme exemple pour étayer son propos, soulignant que seul un tiers des exportations de biens de la province sont destinées aux États-Unis, contre environ les trois quarts pour le reste du Canada. La majeure partie du pétrole de la province est désormais expédiée vers l’Europe et d’autres pays, tandis que les exportations de services stimulent le secteur technologique de Saint-Jean, illustre-t-il.

Selon Tiff Macklem, le reste du Canada a la possibilité, notamment en matière d’exportation de services, d’étendre ses échanges commerciaux au-delà des États-Unis. Les efforts visant à bâtir des infrastructures nationales et à éliminer les barrières commerciales interprovinciales faciliteraient également la diversification des exportations de biens, ajoute-t-il.

Les États-Unis resteront toujours le plus grand partenaire commercial du Canada, affirme Tiff Macklem, mais il estime que le récent différend tarifaire a sensibilisé les entreprises et les décideurs politiques aux vulnérabilités de longue date de l’économie, qui est trop axée sur le commerce transfrontalier.

« C’est un sujet dont nous discutons depuis longtemps dans ce pays », rappelle-t-il lors de la séance de questions-réponses.

« La réalité est que nous laissons passer des opportunités financières en ne développant pas notre propre marché intérieur et en ne développant pas nos marchés étrangers. »

L’inflation… « compliquée »

La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,75% pour la deuxième fois consécutive plus tôt ce mois-ci.

La prochaine décision de la banque centrale est prévue pour le 30juillet, et Tiff Macklem réitère que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si la croissance économique continuait de ralentir, mais que l’inflation restait maîtrisée dans le contexte du conflit commercial.

Bien que les répercussions sur le marché du travail soient jusqu’à présent largement concentrées dans les secteurs sensibles aux échanges commerciaux et que d’autres industries affichent encore une certaine croissance, Tiff Macklem affirme que « si la demande reste faible, davantage d’entreprises finiront par supprimer des emplois ».

Suivre la réaction de l’inflation aux droits de douane est « compliqué », note le gouverneur de la banque centrale. Un ralentissement économique atténue les pressions sur les prix, mais les droits de douane eux-mêmes peuvent rendre les biens plus chers pour les Canadiens.

Si l’élimination de la tarification du carbone pour les consommateurs a contribué à faire baisser l’inflation à 1,7% en avril, abstraction faite des taxes, l’inflation s’est établie à 2,3% ce même mois. Selon Tiff Macklem, il s’agit d’une « hausse légèrement plus forte » que ce que prévoyait la Banque du Canada.

Il ajoute que l’inflation sous-jacente dépasse désormais les 3% et « pourrait être plus forte » que ce que prévoyait la banque centrale.

Mais le gouverneur avertit également qu’il existe « un risque de distorsion » dans les chiffres de l’inflation sous-jacente privilégiés par la Banque du Canada, qui pourraient « exagérer » les pressions sur les prix.

Les autres mesures de l’inflation sous-jacente sont plus faibles, il explique donc que la banque centrale examine toute une série de facteurs pour évaluer l’évolution future de l’inflation.

Tiff Macklem souligne que la hausse des prix des biens influe sur les chiffres de l’inflation sous-jacente, ce qui pourrait commencer à refléter les nouveaux coûts liés aux droits de douane.

« En fin de compte, comme je l’ai indiqué, nous avons constaté que l’inflation sous-jacente était plus forte, et c’est quelque chose qui a retenu notre attention », précise-t-il lors de la conférence de presse.

« Il y a une volatilité inhabituelle. La question de savoir si cette situation est temporaire ou persistante reste donc ouverte, à mon avis. »

La Banque du Canada disposera de deux jeux de données sur l’inflation avant sa prochaine décision sur les taux d’intérêt, Statistique Canada devant publier l’indice des prix à la consommation pour le mois de mai le 24juin.

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Tarifs douaniers : la Banque du Canada doit pouvoir « agir vite » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-la-banque-du-canada-doit-pouvoir-agir-vite/ Mon, 24 Mar 2025 11:21:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106384 Souligne Tiff Macklem.

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Le gouverneur de la Banque du Canada a annoncé un virage dans la façon dont la banque centrale fixe son taux directeur, car l’incertitude commerciale avec les États-Unis rend les prévisions à long terme beaucoup plus difficiles.

Le gouverneur Tiff Macklem a également reconnu qu’une récession était possible au Canada dans le contexte d’une guerre commerciale qui s’est intensifiée le 20 mars en raison d’une nouvelle vague de droits de douane imposés par la Chine.

Tiff Macklem était à Calgary le 20 mars pour un événement d’une organisation de développement économique de la ville.

L’économie canadienne était en bonne position au début de 2025, en raison d’une maîtrise de l’inflation et d’une relance de la croissance, a-t-il souligné dans un discours préparé pour l’événement.

Le taux directeur de la banque centrale étant rapidement revenu à des niveaux plus bas, il semblait que le Canada avait réussi à éviter une récession.

« L’économie canadienne a donc réussi un atterrissage en douceur. Malheureusement, nous n’allons pas rester longtemps sur le tarmac », a déclaré Tiff Macklem.

Cela est dû en grande partie aux droits de douane draconiens imposés par les États-Unis plus tôt ce mois-ci, ainsi qu’à la réponse du Canada, qui a imposé des taxes à l’importation sur des milliards de dollars de marchandises américaines.

Selon la durée du maintien de ces droits de douane, les « dommages » qui commencent déjà à se faire sentir des deux côtés de la frontière, selon Tiff Macklem, pourraient compromettre cet atterrissage en douceur.

« Si des droits de douane généralisés sont maintenus pendant une longue période, cela pourrait bien conduire à une récession », a-t-il déclaré aux journalistes après son discours du 20 mars.

Des droits de douane ont été imposés et modifiés à plusieurs reprises depuis le début du mois, et les plans du président américain Donald Trump ne sont pas encore clairement définis, bien qu’il ait menacé d’imposer une nouvelle série de droits « réciproques » le 2 avril.

En raison de cette incertitude, Tiff Macklem a annoncé un changement de cap dans la façon dont la banque centrale abordera les prévisions économiques qu’elle utilise pour déterminer le taux directeur, qui se situe à 2,75 % après sept baisses consécutives.

Le 16 avril, la Banque du Canada doit annoncer sa prochaine décision sur les taux d’intérêt et publier un nouveau rapport sur la politique monétaire contenant des prévisions sur l’inflation et l’économie.

Tiff Macklem a indiqué le 20 mars que le rapport du mois prochain pourrait ne pas contenir de « projection unique et centrale » pour l’économie, mais plutôt inclure une série de scénarios basés sur l’évolution de l’incertitude liée aux droits de douane.

Tiff Macklem a déjà averti que la boîte à outils de la Banque du Canada n’est pas bien adaptée pour s’attaquer simultanément à une inflation plus forte et à l’impact de la bataille tarifaire sur un ralentissement de l’économie canadienne.

S’adapter à l’éventail des risques

Plutôt que l’approche habituelle du Conseil de direction, qui consiste à convenir de prévisions économiques et à définir la politique monétaire en conséquence, Tiff Macklem a déclaré que les responsables de la politique monétaire se concentreront désormais davantage sur la fixation d’un taux mieux adapté à l’éventail des risques auxquels le Canada est confronté.

Ce faisant, la banque centrale peut éviter de choisir une voie et risquer de se tromper lourdement sur ses prévisions et sur les besoins connexes en matière de politique monétaire.

La Banque du Canada devra faire preuve de « flexibilité et d’adaptabilité », afin de réagir rapidement aux nouveaux développements sur le front des droits de douane, a déclaré Tiff Macklem.

« Nous devons donc formuler une politique qui limite les risques, a-t-il ajouté. Cela signifie qu’il faut moins anticiper qu’à l’habitude, et attendre que la situation s’éclaircisse. Et cela pourrait aussi vouloir dire qu’il faut agir vite quand les choses se cristallisent. »

Tiff Macklem a précisé plus tard aux journalistes que les Canadiens ne doivent pas nécessairement s’attendre à ce que les annonces de taux d’intérêt interviennent entre les décisions prévues de la Banque du Canada — une mesure prise par la banque centrale lors du début incertain de la pandémie de COVID-19 en 2020.

Le 20 mars a également marqué le premier jour d’une nouvelle vague de droits de douane imposés par la Chine sur des produits agricoles canadiens, en réponse aux taxes à l’importation sur les véhicules électriques imposées par le Canada en octobre.

Évolution plus large du commerce mondial

Tiff Macklem a souligné que les pressions sur le Canada des droits de douane des États-Unis et de la Chine s’inscrivent également dans une évolution plus large du commerce mondial.

« Nous avons connu une longue période où toutes nos économies ont bénéficié des vents favorables de la paix, de la mondialisation et d’une intégration croissante, a-t-il déclaré. Malheureusement, ces vents favorables se sont tous transformés en vents contraires. »

Tiff Macklem a ajouté que les pays bénéficieraient d’un retour à l’ouverture commerciale, même si la montée des inquiétudes en matière de sécurité économique rendrait probablement difficile l’inversion des récents changements.

« Nous ne pouvons probablement pas simplement revenir au point où nous étions. Mais une escalade tarifaire réciproque, une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie, n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il déclaré.

Plusieurs scénarios

Le discours de Tiff Macklem est intervenu quelques jours après que Statistique Canada a annoncé que l’inflation avait bondi à 2,6 % en février, en grande partie à cause de la fin du congé de deux mois de la taxe sur les produits et services (TPS) qui avait été mis en vigueur par le gouvernement libéral.

On ignore avec quelle rapidité les entreprises répercuteront la hausse des coûts des droits de douane sur leurs clients, a noté Tiff Macklem, et c’est pourquoi la Banque du Canada a préparé plusieurs scénarios.

Dans une hypothèse où les droits de douane généralisés verraient leurs coûts répercutés rapidement sur une année, l’inflation aurait augmenté d’environ 2,25 points de pourcentage au premier trimestre de 2026 par rapport à ce qu’elle aurait été sans la guerre commerciale. Les projections de janvier de la Banque du Canada tablaient sur une inflation moyenne de 2,1 % jusqu’en 2026, avant l’impact des droits de douane.

Dans l’hypothèse d’une hausse rapide des prix, l’impact ponctuel sur l’inflation lié aux droits de douane se résorberait plus tôt, disparaissant presque complètement des prévisions d’ici la fin de 2027.

D’autres scénarios, qui prévoient une répercussion plus graduelle de la hausse des prix, signifient que l’impact inflationniste n’atteindrait jamais des niveaux aussi élevés que dans la première étude de cas, mais perdurerait plus longtemps.

Tiff Macklem a déclaré que la Banque du Canada est ferme dans son engagement envers la stabilité des prix et qu’elle utilisera son taux directeur pour maîtriser l’inflation — et les attentes des Canadiens en matière d’inflation.

« Nous ne pouvons pas résoudre l’incertitude liée au commerce, mais notre engagement à maintenir l’inflation à un niveau bas ne doit faire aucun doute. Les Canadiennes et les Canadiens doivent être convaincus que nous maintiendrons la stabilité des prix au fil du temps, même dans un contexte de bouleversements mondiaux », a-t-il déclaré.

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La décision de la BdC expliquée point par point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-decision-de-la-bdc-expliquee-point-par-point/ Wed, 12 Mar 2025 20:54:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106149 Revenons sur les raisons qui justifie cette baisse de taux.

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La Banque du Canada a abaissé son taux directeur pour la septième fois consécutive mercredi, le portant à 2,75 %.

Bien que cette série de baisses de taux ait allégé la pression sur les consommateurs après leurs hausses par la banque centrale pour lutter contre l’inflation, l’intensification du conflit commercial avec les États-Unis a assombri l’économie et les consommateurs.

Voici ce que nous avons appris sur l’économie, l’inflation et plus encore de la décision de la banque centrale et de sa conférence de presse de mercredi.

Incertitude économique

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a souligné que, bien que l’économie ait terminé l’année 2024 en bonne posture, les annonces tarifaires en constante évolution du président américain Donald Trump ébranlent la confiance des entreprises et des consommateurs.

L’incertitude incite les ménages à réduire leurs dépenses et les entreprises à revoir leurs projets d’embauche et d’investissement, a-t-il déclaré lors de la conférence de presse après l’annonce de la décision sur les taux.

Carolyn Rogers, première vice-gouverneure, a noté que les perspectives étaient claires.

« En cas de guerre commerciale, nous nous attendons à une baisse de la demande, a-t-elle expliqué aux journalistes. Les Canadiens prévoient de moins dépenser et s’inquiètent de la sécurité de leur emploi. »

Et si l’inflation oscille autour de l’objectif de 2 % de la banque centrale, la guerre commerciale pourrait changer la donne. Tiff Macklem a indiqué que les dommages économiques causés par les droits de douane pourraient être importants, selon leur durée et leur ampleur.

« On s’attend à ce que le conflit commercial avec les États-Unis pèse sur l’activité économique et qu’il fasse monter les prix et l’inflation », a-t-il ajouté.

Inquiétudes sur le marché du travail

Tiff Macklem a indiqué que le marché du travail canadien s’était renforcé tout au long de l’année, mais avait stagné en février.

Les préoccupations concernant la sécurité de l’emploi augmentent, en particulier chez les travailleurs des secteurs fortement tributaires des exportations vers les États-Unis, comme les secteurs manufacturier, minier et pétrolier et gazier.

« Je pense que c’est probablement ce qui influence les décisions en matière de dépenses et d’épargne », a commenté Mme Rogers.

Pression sur le huard

La politique de taux d’intérêt de la Banque du Canada a divergé régulièrement de celle de la Réserve fédérale américaine (Fed), l’économie américaine ayant mieux résisté aux taux d’intérêt élevés.

Un écart plus important entre les taux des deux banques centrales tend à peser sur le dollar canadien, qui, comme l’a rappelé Tiff Macklem, subit déjà une pression importante en raison des menaces tarifaires. Un huard plus faible peut devenir inflationniste, car il rend les importations canadiennes plus chères.

Les prévisions les plus récentes de la Fed concernant les taux prévoyaient deux baisses en 2025, mais les attentes du marché se rapprochaient plutôt d’une seule baisse pour l’année.

Cependant, certaines données économiques américaines ont récemment surpris par leur baisse, et ces dernières semaines, dans un contexte d’incertitude entourant la politique tarifaire de M. Trump, les attentes en matière de réduction des taux ont augmenté pour l’année.

Trajectoire des taux

Le taux directeur de la Banque du Canada se situe actuellement à 2,75 %, soit près de la moitié du sommet de 5 % atteint lorsque la banque centrale l’a relevé pour lutter contre l’inflation.

Mercredi, Tiff Macklem a déclaré que la banque centrale « va aborder avec prudence tout changement futur du taux directeur », en tenant compte à la fois du frein à la croissance économique et des pressions à la hausse sur les prix liées au conflit commercial.

Il a toutefois averti que la Banque du Canada dispose de peu d’outils pour compenser les dommages.

« La politique monétaire ne peut pas neutraliser les effets d’une guerre commerciale », a indiqué Tiff Macklem.

« L’activité économique va s’affaiblir. Les prix vont augmenter, l’inflation va augmenter. Nous ne pouvons rien y changer. Ce que nous pouvons faire, c’est nous assurer que toute hausse de l’inflation soit temporaire. »

Douglas Porter, économiste en chef de la Banque de Montréal, a précisé que la banque s’attend à trois autres baisses lors des trois prochaines réunions, portant le taux directeur à 2 %.

« Notre hypothèse principale est que le Canada sera confronté à d’importants droits de douane pendant une période prolongée et que les effets de la guerre commerciale sur la croissance finiront par l’emporter sur l’impact inflationniste à la hausse, ce qui maintiendra la Banque en mode relâchement », a-t-il écrit dans une note.

Interrogé mercredi sur la possibilité que le conseil de direction de la Banque du Canada envisage une baisse de taux de plus d’un quart de point, Tiff Macklem a répondu : « Nous n’avons pas sérieusement envisagé une baisse de 50 points de base. »

« Nous ne voulions pas anticiper et nous allons évaluer ces choses attentivement », a-t-il ajouté.

Dans un contexte d’incertitude, Tiff Macklem a affirmé que la banque ne pouvait pas fournir d’indications prospectives concernant ses taux d’intérêt.

« Nous ferons tout notre possible pour aider l’économie à s’adapter à la douloureuse adaptation à la hausse des droits de douane américains », a-t-il conclu.

« Mais nos possibilités sont limitées par la nécessité de maîtriser l’inflation. »

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La Banque du Canada récidive https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-recidive/ Wed, 11 Dec 2024 15:13:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104636 Et baisse son taux directeur.

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La Banque du Canada (BdC) procède à sa cinquième baisse depuis le mois de juin 2024 et baisse son taux directeur de 50 points de base pour le faire passer à 3,25 %. Le taux officiel d’escompte s’établit quant à lui à 3,50 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 3,25 %.

« La politique monétaire a réussi à ramener l’inflation à la cible de 2 %. Notre objectif est maintenant de la garder près de cette cible », assure Tiff Macklem, président de la BdC dans sa déclaration préliminaire.

Au troisième trimestre, la croissance économique a été légèrement inférieure à la projection d’octobre de la BdC, atteignant 1 %. La banque centrale s’attend à ce que la croissance soit plus modeste qu’anticipée également au quatrième trimestre.

La croissance du PIB a été freinée par les investissements des entreprises, les stocks et les exportations, tandis que les dépenses de consommation et l’activité sur le marché immobilier ont contribué positivement.

« Cela semble indiquer que les taux d’intérêt plus bas commencent à stimuler les dépenses des ménages », avance Tiff Macklem.

Concernant le taux de chômage, il a augmenté à 6,8 % en novembre, l’emploi continuant de progresser plus lentement que la population active.

« Ce sont les jeunes et les personnes nouvellement arrivées au Canada qui ont le plus de difficultés à trouver du travail », précise Tiff Macklem.

La BdC s’attend à ce que certaines mesures de politiques publiques influencent les perspectives d’inflation et de croissance à court terme au Canada, notamment les réductions des niveaux cibles d’immigration et la suspension temporaire de la TPS. Toutefois les effets sur l’inflation seront certainement limités puisqu’une plus faible immigration freine tant l’offre que la demande. Quant à la TPS, celle-ci aura une incidence sur la dynamique de la demande et de l’inflation, mais encore une fois l’effet sera tout de même limité.

« Comme d’habitude, nous ferons abstraction des effets temporaires de ces mesures et nous nous concentrerons sur les tendances sous-jacentes pour guider nos décisions de politique monétaire », commente Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) se situe à environ 2 % depuis l’été et elle devrait se maintenir à ce niveau pour les deux prochaines années, selon le président de la BdC.

« Nous nous attendons à ce que le congé de TPS fasse temporairement descendre l’inflation autour de 1 ½ % en janvier, mais cette baisse sera inversée une fois ce congé terminé, à la mi-février », précise-t-il cependant.

Des risques continuent toutefois de peser sur les perspectives d’inflation, notamment :

  • les fortes hausses salariales ;
  • et la faible productivité.

Cela pourrait faire grimper l’inflation « ou la croissance de l’économie pourrait rester en dessous de son potentiel, ce qui tirerait l’inflation vers le bas », dit Tiff Macklem.

La BdC demeure également vigilante face aux éventuels droits de douane annoncés par le président élu, Donald Trump, qui représentent « une nouvelle source importante d’incertitude ».

« En résumé, l’inflation est de retour à la cible de 2 % et les taux d’intérêt plus bas commencent à se traduire par des dépenses plus fortes des ménages. Mais l’économie demeure en situation d’offre excédentaire et les perspectives de croissance semblent maintenant plus faibles que dans notre prévision d’octobre », affirme Tiff Macklem.

Cependant, la Banque s’engage à préserver la stabilité des prix pour les Canadiens en maintenant l’inflation proche de l’objectif de 2 %.

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Tiff Macklem présidera le comité consultatif de la BRI https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/tiff-macklem-presidera-le-comite-consultatif-de-la-bri/ Thu, 21 Nov 2024 12:45:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104144 Le groupe des banquiers centraux nomme également un nouveau directeur général et réélit son prési-dent.

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Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a été nommé président du comité consultatif de la Banque des règlements internationaux (BRI) pour la région des Amériques.

Le 12 novembre, Tiff Macklem a été nommé président du Conseil consultatif pour les Amériques — un groupe consultatif qui comprend les banques centrales du Canada, des États-Unis, de l’Argentine, du Brésil, du Chili, de la Colombie, du Mexique et du Pérou — pour un mandat de deux ans, à compter du 1er janvier 2025.

Ce comité, créé en 2008, était auparavant dirigé par le gouverneur de la Banque centrale du Brésil, Roberto Campos Neto.

En outre, le groupe des banquiers centraux mondiaux a annoncé que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a été réélu à la présidence du conseil de la BRI pour un second mandat de trois ans, à compter du 12 janvier 2025.

Le conseil définit l’orientation stratégique et les priorités politiques du groupe, et supervise sa gestion, entre autres fonctions.

En outre, Pablo Hernández de Cos, ancien gouverneur de la Banque d’Espagne, dont le mandat s’est achevé en juin, a été nommé prochain directeur général de la BRI.

Pablo Hernández de Cos commencera son mandat de cinq ans le 1er juillet 2025, en remplacement d’Agustín Carstens.

Durant son mandat à la tête de la banque centrale espagnole, Pablo Hernández de Cos a été membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne et président du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire de janvier 2019 à juin de cette année. Il a également été membre du Conseil de stabilité financière et du Groupe des gouverneurs et des responsables du contrôle bancaire de la BRI.

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La Banque du Canada réduit son taux directeur de 50 points de base https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-reduit-son-taux-directeur-de-50-points-de-base/ Wed, 23 Oct 2024 15:04:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103733 Celui s’établit donc à 3,75 %.

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Comme l’avaient anticipé la plupart des économistes, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux directeur d’un demi-point de pourcentage le portant à 3,75 %. Il s’agit ainsi de la quatrième baisse de taux consécutive  pour la BdC.

« Une accélération du rythme des baisses de taux était primordiale. L’économie canadienne ne pouvait pas supporter un taux d’intérêt de 4,25 % sans s’affaiblir davantage. Le marché du travail est en état de récession. Au cours des prochains mois, il y a plus de chances que l’inflation soit inférieure à la bande inférieure de 1 % qu’elle ne dépasse la limite supérieure de 3 % », commente Jules Boudreau, Économiste principal, équipe des stratégies multi-actifs Mackenzie

La croissance annuelle des prix se situe désormais autour de 2 % et la BdC s’attend à ce qu’elle atteigne environ 1,75 % dans la seconde moitié de l’année. La banque centrale estime donc que sa mission n’est plus de réduire l’inflation, mais de la stabiliser autour de sa cible.

Le marché du travail reste détendu, avec un taux de chômage de 6,5 % en septembre. L’expansion démographique a continué à augmenter la population active, mais les embauches sont restées modestes, affectant particulièrement les jeunes et les nouveaux arrivants au Canada. La croissance des salaires demeure élevée par rapport à celle de la productivité, et dans l’ensemble, l’économie continue de présenter un surplus d’offres.

« Lors de la réunion précédente en septembre, la Banque du Canada a souligné un ralentissement du marché de l’emploi, une croissance des salaires toujours élevée et des risques d’inflation des deux côtés. Dans les données économiques que nous avons vues depuis, le marché de l’emploi s’est légèrement renforcé, mais les salaires et les prix ont tous deux considérablement ralenti. De plus, le marché immobilier reste morose. Si les responsables de la Banque du Canada craignaient que la réduction des taux ne ravive la fièvre spéculative dans le marché du logement, cette crainte a été apaisée », résume Jules Boudreau.

La croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait se renforcer graduellement sur l’horizon de projection, soutenue par les taux d’intérêt plus bas.

Les prévisionnistes s’attendaient en grande partie à une baisse plus significative des taux d’intérêt le 23 octobre. L’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation, a fortement ralenti, passant de 2,7 % en juin à 1,6 % en septembre.

La Banque du Canada prévoit que l’inflation restera autour de la cible de 2 % tout au long de son horizon de projection, qui s’étend jusqu’en 2026. Les pressions inflationnistes n’étant plus généralisées, les attentes d’inflation des entreprises et des consommateurs se sont largement normalisées.

Elle s’attend également à ce que la croissance économique reprenne en 2025 et 2026, car la baisse des taux d’intérêt stimulera la consommation et les investissements des entreprises. La BdC continue ainsi de s’attendre à ce que l’économie mondiale progresse à un rythme d’environ 3 % au cours des deux prochaines années.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, soutient que la banque centrale prévoit d’abaisser encore son taux directeur, tant que l’économie évolue conformément à ses prévisions.

« Une réduction de 0,5 % est un bon début pour ramener les taux à un niveau où la politique monétaire commence à stimuler la croissance économique, mais le message de la Banque du Canada est trop optimiste. La déclaration accompagnant la décision affirme que “les pressions inflationnistes à la hausse et à la baisse se compensant en grande partie”. Il est compréhensible que les responsables puissent être réticents à déclarer victoire contre l’inflation, étant donné la flambée des prix post-Covid qui a mis en péril la crédibilité de la Banque du Canada aux yeux des Canadiens. De plus, il existe certainement des risques inflationnistes à long terme (transition énergétique, démondialisation). Mais au cours des prochains trimestres, les risques sont clairement à la baisse. Ne pas se positionner pour cette réalité pourrait amener la Banque du Canada à opter pour des taux d’intérêt trop élevés », conclut Jules Boudeau.

« Nous prévoyons que le taux directeur descendra à 2 % à la mi-2025. Y arriver plus tôt, avec des réductions successives de 0,5 %, réduirait le risque d’une détérioration supplémentaire d’une économie déjà en difficulté », précise-t-il.

Avec la collaboration de La Presse Canadienne.

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Les économistes s’attendent à de nouvelles baisses des taux d’intérêt en 2024 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-economistes-sattendent-a-de-nouvelles-baisses-des-taux-dinteret-en-2024/ Mon, 16 Sep 2024 11:22:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102922 Il reste à voir quelle ampleur elles auront.

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La Banque du Canada a abaissé ses taux d’intérêt pour la troisième fois consécutive le 4 septembre dernier. Des experts interviewés par Morningstar s’accordent à dire que les consommateurs, les investisseurs et les entreprises devraient se préparer à d’autres réductions dans les mois à venir.

Le taux directeur, désormais fixé à 4,25 %, a été abaissé de 25 points de base. Pour rappel, en juillet dernier, ce taux atteignait 5 %, marquant ainsi une période de resserrement monétaire qui avait débuté en réponse à la montée en flèche de l’inflation. Toutefois, alors que les pressions inflationnistes s’atténuent, le gouverneur de la Banque, Tiff Macklem, a signalé que d’autres baisses sont à prévoir. « Si l’inflation continue de ralentir conformément à nos prévisions, il est raisonnable de s’attendre à de nouvelles réductions du taux directeur », a-t-il déclaré.

Les économistes restent toutefois partagés sur l’ampleur des baisses à venir. Joseph Briggs, économiste chez Goldman Sachs, prédit que la Banque du Canada continuera d’assouplir sa politique monétaire. Selon lui, les réductions de taux pourraient se poursuivre au rythme de 25 points de base lors de chaque réunion jusqu’à atteindre 2,75 % d’ici juin 2025. Toutefois, il n’exclut pas l’éventualité d’une réduction plus marquée si les données économiques l’exigent.

Du côté de BMO, Douglas Porter, économiste en chef, anticipe également de nouvelles baisses, mais souligne que des ajustements plus rapides ne sont pas à exclure si l’inflation se stabilise rapidement ou si le chômage continue d’augmenter. Il prévoit que le taux directeur pourrait être réduit à 3,5 % dès janvier 2024 et à 3 % en milieu d’année, tout en maintenant la possibilité de baisses plus significatives.

Des défis économiques persistants

Ashish Dewan, stratège principal en investissement chez Vanguard Canada, souligne que l’inflation se rapproche de l’objectif de la Banque, mais que le marché du travail montre des signes de ralentissement.

Avec la fin des grands projets d’infrastructure tels que l’oléoduc Trans Mountain et des perspectives de croissance économique révisées à la baisse, il anticipe encore une ou deux réductions de 25 points de base en 2024. Les données révèlent une croissance du PIB modeste et des dépenses de consommation stagnantes, ce qui pourrait freiner davantage l’économie canadienne dans les mois à venir.

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