tensions financières – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 14 Aug 2025 11:05:12 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png tensions financières – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Une mise en garde concernant le capital-investissement https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-mise-en-garde-concernant-le-capital-investissement/ Thu, 14 Aug 2025 11:05:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108965 L'économiste américaine Eileen Applebaum s'exprime sur le capital-investissement.

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S’il y a bien une chose que l’on entend régulièrement au sujet des placements alternatifs, c’est l’importance cruciale de la diligence raisonnable. La complexité de ces produits est telle que des recommandations mal étayées peuvent placer à la fois les conseillers et leurs clients dans une position de vulnérabilité.

Cela peut paraître contre-intuitif, d’autant que bon nombre de ces produits présentent un réel intérêt en matière de gestion des risques. Mais leur complexité — et, parfois, leur manque de transparence — les rend inadaptés à une large part des investisseurs.

Les conseillers savent que les placements alternatifs peuvent déraper, tout comme les actifs traditionnels. Mais il est essentiel de comprendre la nature de ces dérapages, car ces produits ne réagissent pas toujours de la même façon que les placements classiques en période de turbulence.

Il faut donc prêter attention aux anticonformistes. Ils méritent d’être écoutés.

Ken Kivenko, président-directeur général de Kenmar Associates et défenseur bien connu des investisseurs, a récemment attiré l’attention sur les travaux de l’économiste américaine Eileen Applebaum. Codirectrice du Center for Economic and Policy Research, un groupe de réflexion basé à Washington, elle analyse depuis 2010 le rôle du capital-investissement dans la financiarisation de l’économie mondiale, en particulier à la restructuration des entreprises à des fins lucratives par ce secteur.

Elle a coécrit Private Equity at Work: When Wall Street Manages Main Street avec Rosemary Batt, professeure Alice Hanson Cook en études sur les femmes et le travail à l’ILR School de l’université Cornell.

Lors d’une entrevue au début du mois, Eileen Applebaum a clairement indiqué qu’elle n’était pas opposée au capital-investissement.

« Nous n’avons jamais été contre le capital-investissement en tant que classe d’actifs, a-t-elle assuré. Nous voulons simplement qu’ils fassent ce qu’ils disent faire. »

C’est-à-dire acheter des entreprises et les améliorer.

« Il existe de nombreux exemples où le capital-investissement intervient et améliore les choses, a précisé Eileen Applebaum. Ils rachètent ces petites entreprises et les modernisent très rapidement. »

Ils font appel à des experts en finance, en marketing et dans d’autres domaines. De nouveaux membres sont ajoutés au conseil d’administration, des gains d’efficacité sont réalisés. Mais trop souvent, selon Eileen Applebaum, il existe une tension entre ce qui est le mieux pour l’entreprise et ce qui est dans l’intérêt de la société de capital-investissement.

« Les fonds d’investissement ont toujours un plan supplémentaire, a-t-elle observé. Ils ont en tête un acheteur stratégique auquel ils espèrent vendre. Ils doivent améliorer l’entreprise, la rendre plus rentable et la développer suffisamment pour qu’elle intéresse une plus grande entreprise. »

Cela signifie parfois endetter l’entreprise. En particulier, selon Eileen Applebaum, lorsque de grands fonds d’investissement sont impliqués.

« Le problème avec le capital-investissement, lorsque ces grandes sociétés interviennent, c’est qu’elles endettent l’entreprise qu’elles ont rachetée, prévient Eileen Applebaum. Elles leur facturent des frais de surveillance. « Je vais surveiller tout ce que vous faites, et vous allez me payer des millions de dollars par an pour cela. » »

Ces frais permettent de satisfaire les intérêts financiers de la société de capital-investissement, que l’entreprise rachetée connaisse ou non un plus grand succès ou attire un acheteur.

« Ils disent qu’ils sont là pour restructurer l’entreprise, explique Eileen Applebaum. Ils vont l’améliorer considérablement. Mais ce n’est pas ce qu’ils font. Ce qu’ils font, c’est trouver comment s’enrichir. »

C’est une critique sévère, mais qui n’est pas sans fondement lorsqu’il s’agit des mauvais acteurs du secteur.

Toutes les sociétés de capital-investissement ne se ressemblent pas, bien sûr. Et personne ne vous suggère d’abandonner le capital-investissement plus que vous ne le feriez pour une classe d’actifs traditionnelle.

Considérez cela comme un avertissement et un rappel supplémentaire de l’importance de la diligence raisonnable.

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