taxe – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Apr 2024 11:18:22 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png taxe – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Comment le gouvernement paiera ses dépenses ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/comment-le-gouvernement-paiera-ses-depenses/ Mon, 15 Apr 2024 11:18:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100273 Le budget fédéral devrait indiquer.

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Les Canadiens peuvent s’attendre à quoi ressemblera le prochain budget à la suite des annonces du gouvernement fédéral qui se sont multipliées au cours des trois dernières semaines.

Mais toutes ces annonces, notamment des dépenses de plusieurs milliards de dollars pour le logement et la défense nationale, soulèvent d’importantes questions.

Comment le gouvernement paiera-t-il tout ça ?

La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a promis que le déficit ne croîtrait pas. Elle a aussi exclu l’idée d’augmenter les taxes pour les classes moyennes.

Toutefois, elle n’a pris aucun engagement pour d’autres catégories de contribuables. Les observateurs soupçonnent que les nouveaux programmes seront financés par de nouvelles taxes imposées aux grandes compagnies et aux grandes fortunes.

Le Conseil canadien des affaires (CCA) a déjà soutenu que cette voie nuirait aux investissements à une période où le Canada éprouve des problèmes de productivité.

« Cela serait une assez mauvaise politique économique, selon moi », a lancé Robert Asselin, premier vice-président, politiques publiques du CCA et ancien directeur budgétaire des libéraux.

Toutefois, Tyler Meredith, un ancien directeur de la stratégie et de la planification économique de Chrystia Freeland, rappelle que l’imposition de nouvelles taxes ne devrait pas être une surprise pour personne puisque les nouveaux programmes annoncés coûteront beaucoup d’argent.

Tyler Meredith rappelle que de nombreux actionnaires des grandes sociétés ont réclamé des investissements supplémentaires dans la défense et de nouvelles subventions aux entreprises pour faciliter la transition à une économie verte.

« Si on fait toutes ces choses, c’est beaucoup d’argent », constate-t-il, tout en notant les autres priorités dispendieuses du gouvernement comme les régimes d’assurance-médicament et d’assurance dentaire.

« Et dans un même temps, si on veut aussi une politique fiscale crédible, il faut bien céder quelque chose quelque part. Les gens ne devraient pas être surpris de ça. »

La stratégie pré-budgétaire semble avoir aidé le gouvernement à déterminer l’ordre du jour politique après avoir tenté en vain de réfuter le discours conservateur sur le coût de la vie.

Le dernier programme visant à régler la crise du logement au pays a été applaudi par plusieurs entreprises, plusieurs municipalités et même l’homme qui l’a inspiré, Mike Moffatt.

Mike Moffatt, directeur principal, politique et innovation à l’Institut pour l’intelliProspérité, a été conseiller économique de Justin Trudeau avant que celui-ci soit élu premier ministre.

« C’est de loin le plan sur le logement le plus complet que j’ai vu de ma vie », soutient-il.

Toutefois, on ne peut prédire si toutes ses annonces convaincront les électeurs à revenir dans le giron libéral. Selon les sondages, les conservateurs détiendraient une avance de 10 points et plus depuis l’été dernier.

Et si les libéraux cherchent à reprendre le premier rôle sur la question du coût de la vie, l’opposition soutient qu’on ne peut pas faire confiance au gouvernement Trudeau pour obtenir de bons résultats.

Tyler Meredith croit que les libéraux peuvent toujours renverser la situation. Il leur recommande de demeurer concentrés sur le long terme.

« Ce qu’il faudra surveiller, c’est si les gens ouvrent leur esprit et prêtent leur attention. Il est difficile de renverser une dynamique si les gens n’écoutent pas. C’est vraiment ce que je vais surveiller au cours des six prochains mois. »

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Modifications au régime fiscal québécois https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/modifications-au-regime-fiscal-quebecois/ Thu, 21 Dec 2023 19:07:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98278 En réponse aux mesures du budget fédéral.

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Afin de s’aligner sur les récentes initiatives du fédéral, le gouvernement du Québec a entrepris une série de changements au sein du régime fiscal provincial.

« Nous apportons des ajustements à notre régime fiscal pour nous assurer d’une application rapide de certaines mesures fédérales qui sont bénéfiques pour les Québécois », a déclaré le ministre des finances du Québec, Éric Girard.

Réforme de l’IMR

En réaction aux changements annoncés par la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, le gouvernement québécois confirme son intention d’adopter des paramètres similaires à ceux du Canada concernant l’Impôt minimum de remplacement (IMR). À partir du 1er janvier 2024, le taux projeté de l’IMR provincial sera fixé à 19 %, aligné sur le taux de la deuxième tranche de revenu imposable de la table d’impôt des particuliers. L’exemption générale augmentera, passant de 40 000 $ à 175 000 $ pour l’année fiscale 2024, avec une indexation automatique à partir de 2025.

Nouvelle méthode de calcul du congé fiscal

La date limite pour le choix irrévocable de bénéficier de la nouvelle méthode alternative de calcul du congé fiscal est repoussée au 31 décembre 2024. Cette méthode simplifiée élimine l’obligation de tenir une comptabilité distincte et permet aux sociétés de bénéficier du congé fiscal pour l’ensemble de leurs activités, débutant après la date du choix.

Modification du calcul des dépenses de R-D

La déduction incitative pour la commercialisation des innovations (DICI) au Québec est ajustée aux normes de l’OCDE. Pour donner droit à un crédit d’impôt, les dépenses de R-D liées à un actif de propriété intellectuelle admissible devront directement contribuer à sa création, son développement ou son amélioration, avec un suivi sous forme de ratio cumulé calculé historiquement.

Télétravail dans les CFI

La proportion de temps de travail des employés dans les centres financiers internationaux (CFI) passe de 50 % à 40 % pour mieux prendre en compte la normalisation du télétravail. Cette mesure vise à renforcer Montréal en tant que centre financier international et à résoudre les défis de recrutement dans ce secteur.

Conversion numérique des médias écrits

Le crédit d’impôt remboursable pour la transformation numérique de la presse écrite est prolongé jusqu’au 31 décembre 2024, afin de soutenir la conversion numérique des médias écrits. Calculé à un taux de 35 %, le crédit peut atteindre jusqu’à 7 millions de dollars par année d’imposition et couvre jusqu’à 80 % des dépenses admissibles engagées. Il devait initialement prendre fin au 31 décembre 2023.

Services de psychothérapie exonérés de la TVQ

La taxe de vente du Québec (TVQ) sera modifiée pour inclure les psychothérapeutes et les conseillers thérapeutes parmi les professionnels de la santé dont les services sont exonérés de la TPS/TVH. La mesure sera adoptée au Québec une fois que la loi fédérale aura été ratifiée et elle sera applicable à compter de la même date.

Transport rémunéré de personnes

Des ajustements législatifs sont apportés au secteur du transport rémunéré de personnes pour tenir compte de l’évolution technologique, notamment avec les plateformes numériques, afin de renforcer l’équité fiscale dans ce secteur. Ces mesures affectent la facturation, les notes de crédit et la transmission d’informations à Revenu Québec. Elles prévoient des sanctions plus sévères pour les entreprises non conformes.

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La taxe fédérale sur le rachat d’actions devrait générer 3 G$ sur cinq ans https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-taxe-federale-sur-le-rachat-dactions-devrait-generer-3-g-sur-cinq-ans/ Fri, 10 Feb 2023 12:39:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91723 Les libéraux ont dit qu'ils publieraient les détails de la taxe de 2 % dans le budget 2023.

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La taxe de 2 % proposée par le gouvernement fédéral sur les rachats d’actions générera près de 3 milliards de dollars (G$) de recettes fiscales au cours des cinq prochaines années, selon un rapport du Bureau du directeur parlementaire du budget (DPB) publié le 2 février dernier.

Dans l’énoncé économique de l’automne 2022, le gouvernement libéral a annoncé son intention d’introduire une taxe sur la valeur nette de tous les types de rachats d’actions par les sociétés publiques au Canada, à compter du 1er janvier 2024. Le gouvernement a estimé que cette taxe générerait 2,1 G$ sur cinq ans « tout en encourageant les sociétés à réinvestir leurs bénéfices dans leurs travailleurs et leurs entreprises ».

Les détails de la nouvelle taxe seront publiés dans le budget fédéral de 2023, a indiqué le gouvernement.

Dans son rapport, le PBO prévoit que la taxe rapportera un total de 2,98 G$ au cours des cinq prochaines années fiscales : 128 M$ en 2023-24, 565 M$ en 2024-25, 727 M$ en 2025-26, 763 M$ en 2026-27 et 800 M$ en 2027-28.

Le DPB a établi un montant de référence des rachats nets d’actions pour 2022, puis a appliqué un taux de croissance de 4,9 % pour les années suivantes, en utilisant des données historiques. L’estimation du volume de rachat net d’actions en 2022 a été projetée en multipliant le montant de base par le taux de croissance pour chaque année, puis le taux d’imposition de 2 % a été appliqué à ce montant et ajusté pour obtenir le montant des recettes.

Le DPB a supposé une réduction de 25 % du volume net de rachat d’actions « pour tenir compte des changements potentiels dans le comportement des entreprises pour l’année civile 2024 ».

Le PBO a déclaré que les principales sources d’incertitude pour l’estimation étaient les erreurs de mesure pour le volume des rachats et des émissions d’actions, l’imprévisibilité des marchés d’actions et l’impact comportemental dû à l’introduction de la taxe.

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Une nouvelle taxe sur certains biens de luxe https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/apff/une-nouvelle-taxe-sur-certains-biens-de-luxe-2/ Wed, 21 Dec 2022 12:34:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90343 ZONE EXPERTS - Après une période pandémique haute en dépenses, une des solutions mises de l’avant par le gouvernement fédéral est l’introduction d’une nouvelle taxe.

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En effet, la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe (« L.T.B.L. ») instaure une taxe de vente supplémentaire sur certains biens de luxe (« taxe de luxe »), ce qui constitue un nouveau régime fiscal pour les ventes et importations au Canada de certains véhicules, aéronefs et navires neufs. La Loi sur la taxe sur certains biens de luxe et ses règlements sont entrés en vigueur le 1er septembre 2022.

Vue d’ensemble

Biens assujettis

Sommairement, la taxe de luxe s’applique aux « biens assujettis » :

  • Aéronef assujetti: Comprend un avion, planeur ou hélicoptère neuf ayant une valeur de plus de 100 000 $ et une capacité de moins de 40 sièges, sauf les sièges destinés aux pilotes, dont la date de fabrication est postérieure à 2018.
  • Navire assujetti: Comprend un navire neuf ayant une valeur de plus de 250 000 $ qui est conçu ou aménagé pour les activités de loisir, récréatives ou sportives dont la date de fabrication est postérieure à 2018.
  • Véhicule assujetti: Comprend un véhicule à moteur neuf ayant une valeur de plus de 100 000 $ dont la date de fabrication est postérieure à 2018 et qui : i) est principalement conçu ou aménagé pour transporter des particuliers sur les routes et dans les rues; ii) compte au maximum dix places assises; iii) a un poids nominal brut du véhicule égal ou inférieur à 3 856 kg; et iv) est conçu pour rouler sur au moins quatre roues en contact avec le sol.

Chacune de ces définitions exclut certains biens (par exemple, ambulances et véhicules clairement identifiés pour les activités policières). Des exemptions s’appliquent également (par exemple, un aéronef assujetti utilisé totalement ou presque pour l’exploitation de l’entreprise du propriétaire de l’aéronef ou un navire assujetti utilisé comme traversier ou pour la pêche commerciale). Aussi, les biens immatriculés et dont la possession a été transférée à un utilisateur avant septembre 2022 ne sont pas assujettis à la taxe de luxe. Les définitions incluent et excluent certains biens visés par règlement.

Calcul, perception et paiement

La taxe de luxe est égale au moindre de :

  • 20 % du montant supérieur au seuil du bien assujetti; et
  • 10 % du « montant taxable » total du bien.

Ainsi, la taxe de luxe payable sur un véhicule assujetti ayant une valeur de 250 000 $ est égale au moindre de 20 % de 150 000 $ (30 000 $) et 10 % de 250 000 $ (25 000 $). La Loi sur la taxe sur certains biens de luxe ajuste la valeur du bien en fonction de certaines améliorations.

La valeur sur laquelle la taxe de luxe se calcule correspond généralement à la valeur de la contrepartie payée par l’acheteur, incluant les taxes, droits, frais et honoraires (la taxe de luxe sur un bien assujetti importé correspond à la valeur du bien selon la Loi sur les douanes). Par contre, la taxe de luxe n’inclut pas la TPS/TVH ou les taxes de vente provinciales s’ajoutant au prix du bien vendu. Ces dernières se calculent après que la taxe de luxe est déterminée (de la « taxe sur la taxe », en quelque sorte).

Au même titre que la TPS/TVH, sous réserve d’exceptions, toute personne qui achète (ou importe) au Canada un bien assujetti doit payer la taxe de luxe et c’est au vendeur de la percevoir (ou à l’importateur pour sa propre consommation de la payer). Ainsi, sous certaines conditions, un tel vendeur est tenu d’être inscrit auprès de l’Agence du revenu du Canada aux fins de la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe. Généralement, la taxe de luxe ne s’applique pas aux opérations entre personnes inscrites, aux importations par une personne inscrite, aux exportations ni aux revendeurs de biens assujettis immatriculés.

Il importe de préciser que la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe impose un fardeau administratif additionnel non négligeable à ceux qui y sont assujettis. On pense notamment à la gestion des divers certificats (certificat d’exemption, certificat fiscal, certificat d’importation spécial) qui seront certainement au cœur d’éventuelles vérifications. Ainsi, toute entreprise ayant à composer avec des biens assujettis devrait effectuer une lecture attentive de ces nouvelles règles.

Nos observations

Analyse coût/bénéfice

L’objectif de la taxe de luxe, tel qu’il a été déclaré par le ministère des Finances du Canada, est de « demander aux Canadiens qui peuvent se permettre d’acheter des produits de luxe d’en payer un tout petit peu plus ».

Toutefois, certains soulèvent que la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe, comme d’autres mesures économiques bien intentionnées avant elle, aura des effets pervers et imposera un fardeau inattendu sur l’économie du Canada.

À cet effet, bien que le directeur parlementaire du budget estime que cette nouvelle loi rapportera approximativement 779 M$ au fisc sur cinq ans, il conclut du même souffle que les ventes des biens assujettis baisseront d’environ 2,882 G$ sur ces mêmes cinq années.

La Loi sur la taxe sur certains biens de luxe et la Loi sur la taxe d’accise

À la lumière de ce qui précède, il est permis de se demander s’il aurait été moins coûteux pour le gouvernement d’inclure la taxe de luxe à titre de nouvelle section au sein de la Loi sur la taxe d’accise (« L.T.A. »), en y conservant ses mécanismes relatifs à l’administration fiscale, ou bien d’augmenter le taux de TPS à l’égard des biens assujettis et ainsi bénéficier du régime de la TPS déjà en place.

Il convient de noter par ailleurs, en comparant avec l’article 122 L.T.A., que la rédaction de l’article 17 L.T.B.L. ouvre la porte à un possible problème constitutionnel. L’article 17 L.T.B.L. prévoit que la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe « lie Sa Majesté du chef du Canada ou d’une province », tandis que l’article 122 L.T.A. prévoit que la partie IX L.T.A. « lie Sa Majesté du chef du Canada [et] Sa Majesté du chef d’une province en ce qui concerne une obligation à titre de fournisseur de percevoir et de verser la taxe relative aux fournitures taxables qu’elle effectue » (notre soulignement).

Cet article est rédigé de telle sorte qu’il respecte l’article 125 de la Loi constitutionnelle de 1867, prévoyant que nulle terre ou propriété appartenant au Canada ou à aucune province ne sera assujettie à la taxation. Ainsi, les provinces ne sont pas tenues de payer une taxe fédérale sur leurs achats. Cependant, l’article 17 L.T.B.L. n’inclut pas cette nuance voulant que ses dispositions s’appliquent aux provinces à titre de fournisseur seulement.

Finalement, nous notons qu’il n’y a aucune indexation prévue dans la Loi sur la taxe sur certains biens de luxe quant aux seuils établis des biens assujettis. Compte tenu du taux d’inflation élevé auquel nous sommes confrontés, il nous semble que les seuils établis dans cette loi perdront de leur pertinence en tant qu’indicateurs de biens de luxe. Cela dit, le seuil d’inscription de petit fournisseur au sein du régime de la TPS/TVH n’a pas été relevé depuis 1991, demeurant à une somme dérisoire de 30 000 $. Alors rien de nouveau sous le soleil fiscal.

Par Ariane Hunter-Meunier, avocate, Davies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l., s.r.l., ahuntermeunier@dwpv.com et Marc Pietro Allard, avocat, Davies Ward Phillips & Vineberg s.e.n.c.r.l., s.r.l., mpallard@dwpv.com

Ce texte a paru initialement dans le magazine Stratège de l’APFF, vol. 27, no 3 (Automne 2022).

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Hausse d’impôt pour les banques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/hausse-dimpot-pour-les-banques/ Fri, 08 Apr 2022 02:02:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86242 BUDGET FÉDÉRAL 2022 - Elles s'inquiètent de leur compétitivité.

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Le budget fédéral déposé jeudi comprend une hausse d’impôt plus faible que prévu pour les institutions financières, mais les grands patrons des banques affirment néanmoins qu’une augmentation du taux d’imposition nuira à la compétitivité du Canada sur la scène mondiale.

Le gouvernement a annoncé une hausse d’impôt de 1,5 point de pourcentage pour les banques et les assureurs sur les bénéfices au-dessus du seuil des 100 millions de dollars (M$). Même si la hausse était prévue, les banques canadiennes se préparaient à une éventuelle hausse de 3,0 points de pourcentage sur les bénéfices supérieurs à 1 G$.

Le budget comprend également un impôt ponctuel de 15 % sur le revenu imposable de plus de 1 G$ pour la dernière année d’imposition, une mesure que le gouvernement a présentée comme un « dividende temporaire pour la relance du Canada ».

Ensemble, ces mesures devraient rapporter à l’État 6,1 G$ sur cinq ans. L’augmentation du taux d’imposition de 1,5 point de pourcentage devrait rapporter 445 M$ sur une base continue.

Lors d’une entrevue, le chef de la direction de la Banque CIBC, Victor Dodig, a fait valoir qu’une hausse d’impôts pour les entreprises comme la sienne enverrait un mauvais signal au reste du monde en ce qui a trait à l’investissement au Canada. Il a ajouté qu’il était un défenseur d’une politique fiscale concurrentielle qui alimente les investissements au pays, mais pas d’une politique ciblant des industries spécifiques.

« Lorsque l’on s’attaque à des industries particulières, les investisseurs étrangers peuvent parfois se détourner de ces marchés parce qu’ils y voient un type de taxe politique et nous devons en tenir compte, a-t-il expliqué. Il y a une meilleure façon de le faire. »

Dans leur plateforme électorale de 2021, les libéraux ont promis d’augmenter le taux d’imposition des sociétés pour les banques et les assureurs dont les profits dépassent 1 G$.

Le parti avait estimé qu’une telle mesure, destinée aux entreprises qui ont réalisé des bénéfices records pendant la pandémie, rapporterait environ 1,2 G$ par an.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD), qui a récemment conclu une entente avec les libéraux pour les appuyer jusqu’en 2025, avait exhorté les libéraux à aller de l’avant avec des mesures fiscales équitables comme une taxe bancaire.

Le chef de la direction de la Banque Scotia, Brian Porter, qui était absent de l’assemblée annuelle des actionnaires de sa banque cette semaine parce qu’il a contracté la COVID-19, a critiqué la proposition de taxe dans ses remarques préparées, la qualifiant de « réaction instinctive qui envoie le mauvais message à la communauté mondiale des investisseurs ».

Dans une entrevue en table ronde après l’assemblée annuelle de la Banque Royale, jeudi, le chef de la direction Dave McKay a affirmé que les investisseurs mondiaux voulaient de la stabilité et de la prévisibilité.

« Lorsque vous mettez cette prévisibilité en question, c’est à ce moment-là que les flux de capitaux peuvent changer », a-t-il souligné.

Assemblée annuelle de la CIBC

Le grand patron de la CIBC, qui participait jeudi à l’assemblée annuelle de ses actionnaires, s’est également exprimé sur l’état de l’économie, faisant valoir qu’il est trop tôt pour annoncer une récession, même si un mouvement récent sur le marché obligataire américain a suscité des inquiétudes quant à une éventuelle contraction économique.

Il a ajouté que le Canada pourrait continuer à connaître une bonne croissance économique en 2022, même s’il croit qu’elle sera plus modérée que celle des années précédentes.

Le Canada doit « être réaliste quant à la voie à suivre » alors que les taux d’intérêt augmentent et que les dettes nationales augmentent, a poursuivi Victor Dodig lors de l’assemblée annuelle de la CIBC, jeudi.

« Notre point de vue veut qu’investir dans la croissance économique soit la meilleure voie à suivre pour tous, a-t-il affirmé dans le texte de ses remarques. Nous devons choisir notre voie, et rapidement. Nous devons réagir maintenant comme nous l’avons fait lorsque la pandémie s’est installée, avec urgence, détermination et en nous concentrant sur des solutions durables à long terme. »

Par ailleurs, Victor Dodig a été interrogé sur sa rémunération au cours de l’assemblée annuelle.

Victor Dodig a reçu 11,7 M$ en 2021. En plus de son salaire de 1 M$, il a reçu une prime en espèces de 2,1 M$, 6,8 M$ en unités d’actions en fonction du rendement et 1,7 M$ en options de souscription d’actions.

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Élections fédérales : que dire à ses clients ?  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/elections-federales-que-dire-a-ses-clients/ Wed, 22 Sep 2021 12:11:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=82410 Les résultats de la dernière campagne électorale fédérale affecteront-ils les taxes et impôts payés par les contribuables ? Finance et Investissementa posé la question à trois conseillers. 

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Très connu pour son implication à la présidence de l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF), Flavio Vani pilote également, avec sa fille Violetta, le cabinet Assurance et Produits Financiers Vani.

« Par rapport au gouvernement minoritaire précédent, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Ce nouveau gouvernement ne pourra pas se permettre de hausser les impôts. Il n’a pas la capacité politique de le faire. Et je doute fort que ce gouvernement minoritaire crée de nouveaux programmes car cela n’apportera pas de nouveaux votes au Parti Libéral », dit Flavio Vani.

Président fondateur du cabinet Partenaire-Conseils associé à SFL Gestion de patrimoine, Dominic Paquette estime également que les élections de lundi ne bouleverseront pas l’échiquier de la fiscalité canadienne.

« Les différences entre les deux grands partis n’étaient pas si grandes que cela. Nous ne sommes pas aux États-Unis où les différences entre Républicains et Démocrates sont parfois gigantesques », dit-il.

De plus, ajoute le Conseiller le plus respecté par ses pairs année 2006 de Finance et Investissement, « les gouvernements minoritaires n’ont généralement pas la force de mettre en œuvre les aspects plus conflictuels de leurs programmes ».

Dominic Paquette donne l’exemple de la proposition du NPD de hausser les taux d’imposition des gains en capital.

« Les gens fortunés se posent d’ailleurs régulièrement cette question. Ces taux augmenteront-ils ? Dans l’immédiat, je ne vois pas comment cela pourrait se faire en raison de la force politique, très réduite, de n’importe quel gouvernement minoritaire », dit le patron du cabinet lavalllois Partenaire-Conseils.

Flavio Vani ajoute que les clientèles fortunées ne sont pas seules à s’inquiéter des propositions de hausses d’impôts des gains en capital.

« Les gains en capital ne proviennent pas que de la vente d’entreprises. Ils proviennent aussi de la vente de maisons, de duplex, de triplex. La clientèle du Parti Libéral fédéral s’opposerait avec vigueur à de telles hausses. Pour le Parti Libéral, ce serait suicidaire », dit le président du cabinet Assurance et Produits Financiers Vani.

Directeur chez SCiO Formation, une firme spécialisée dans la formation professionnelle des conseillers, Marc-Étienne Salvail préside aussi le cabinet sherbrookois K2 Finance. D’après lui, le déficit fédéral, grandement amplifié sous le règne libéral, pose le dilemme de l’heure.

« Élections ou pas, le déficit fédéral est sur la sellette. Face aux pressions inflationnistes actuelles, la banque centrale pourrait hausser les taux d’intérêt. Si cela arrivait, les coûts de la dette exploseraient. Le gouvernement fédéral, quel qu’il soit, devrait alors hausser les impôts ou compresser les dépenses. Dans l’immédiat, la situation du déficit ne favorisera certainement pas de nouveaux cycles de dépenses gouvernementaux », dit Marc-Étienne Salvail, qui a été lauréat du Prix Relève 2017 de la Chambre de sécurité financière.

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Vers l’imposition d’une taxe mondiale pour les multinationales? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vers-limposition-dune-taxe-mondiale-pour-les-multinationales/ Mon, 07 Jun 2021 13:06:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=80467 Chrystia Freeland est pour cette idée.

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L’imposition d’une taxe aux multinationales est une bonne chose pour le Canada et ses entreprises, a dit la ministre des Finances Chrystia Freeland, samedi.

La ministre a réagi sur Twitter à l’entente conclue entre les pays du G7 visant à imposer une taxe « mondiale » d’au moins 15 % aux grandes sociétés. Selon elle, il s’agit d’une bonne nouvelle qui « assurera que les règles du jeu de l’économie mondiale seront équitables ».

Elle a souligné que « les entreprises multinationales doivent payer leur juste part d’impôt », ajoutant que le G7 mettait de l’avant une voie à suivre pour y arriver.

Plus tard, en conférence de presse téléphonique, la ministre Freeland a aussi justifié cette position par la modernisation de l’économie. « Nous constatons une grande hausse de la globalisation et de la numérisation de l’économie, a-t-elle affirmé. Il est nécessaire de changer notre approche par rapport à la taxation, par conséquent. »

Elle a renchéri sur les propos de la secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, qui a dit plus tôt espérer que cet accord donnera l’élan nécessaire afin de mettre un terme à « la course vers le bas » dans le secteur de la fiscalité corporative.

« Nous devons éviter une course aux tribunaux pour les entreprises, a expliqué Chrystia Freeland. Nous voyons aujourd’hui des sociétés qui évitent de payer des taxes que nous devons collecter. »

Les propositions appuyées par le Canada se séparent en deux volets. Premièrement, elles permettraient aux nations de taxer une partie des profits de multinationales qui encaissent des revenus importants dans leur pays sans y avoir de présence physique, par exemple en y vendant de la publicité numérique.

La France avait lancé ce débat en imposant sa propre taxe sur les revenus générés dans l’Hexagone par des entreprises comme Google, Facebook et Amazon. Une partie importante de l’entente de samedi concerne cet enjeu; les pays qui ont leur propre système unilatéral de taxation de services numériques le délaisseraient en faveur de cet accord.

La deuxième partie principale de l’entente aborde le taux plancher de taxation des pays, à 15 %, à l’endroit de leurs entreprises locales qui font affaire à l’étranger. Cela empêcherait celles-ci de profiter des taux de taxation dérisoires de petits pays en y plaçant leur siège social.

La déclaration du G7 fait écho à une proposition américaine qui veut laisser les pays imposer une partie des revenus des plus grandes entreprises multinationales, numériques ou non, si elles font affaire à l’intérieur de leurs frontières. Cela permettrait ainsi aux pays de taxer 20 % ou plus des revenus locaux dépassant une marge de profit de 10 %.

Chrystia Freeland a toutefois nuancé qu’un accord avec les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) contribuerait davantage à cet objectif.

« Nous allons atteindre une solution équitable par rapport à l’allocation de droits de taxation dans les pays à économie de marché », a-t-elle estimé.

La rencontre des ministres des Finances du G7 est une étape préparatoire en vue du sommet annuel de l’organisation, qui se déroulera du 11 au 13 juin au Royaume-Uni.

Les ministres des Finances du G20 se rencontreront en juillet en Italie et devraient discuter de cette mesure.

Les conservateurs ont tôt fait de s’opposer à la mesure proposée

« Les Canadiens, et les Canadiens seuls, déterminent la politique et les taux d’imposition nationaux de notre pays, a déclaré le porte-parole du parti en matière de Finances, Ed Fast. Les conservateurs du Canada demandent à Justin Trudeau de rejeter cette proposition lors de sa prochaine réunion des dirigeants du G7. »

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Ottawa présente un bouquet de mesures pour relancer l’économie https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ottawa-presente-un-bouquet-de-mesures-pour-relancer-leconomie/ Mon, 19 Apr 2021 20:45:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79463 BUDGET OTTAWA 2021 - Les entreprises et les travailleurs bénéficient de nombreuses mesures.

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Continuer à épauler les entreprises et travailleurs qui souffrent en raison de la pandémie de COVID-19 en plus de leur offrir un bouquet de mesures pour accélérer la relance: le gouvernement Trudeau a décidé de jouer sur plusieurs tableaux en dévoilant son premier budget en plus de deux ans.

Le document dévoilé lundi prévoit ainsi 27 milliards de dollars (G$) pour l’exercice en cours afin de prolonger une série de mesures, comme la Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC) jusqu’au 25 septembre, en plus d’offrir des semaines supplémentaires de prestations de la relance économique et de prestations régulières d’assurance-emploi.

En décidant d’étirer l’aide pandémique de la sorte, Ottawa consacre ainsi environ 30 % de son plan de relance de 101,4 G$ échelonné sur trois ans.

« Les petites entreprises sont le coeur de notre économie et elles ont été les plus durement touchées par les confinements, a souligné la ministre des Finances, Chrystia Freeland, dans son discours. Afin de réparer les blessures causées par la COVID, il faut un plan de sauvetage. »

Dans le cas de la subvention salariale, qui devait en principe venir à échéance en juin, le budget propose une réduction progressive des taux à compter du 4 juillet afin « d’assurer l’élimination progressive du programme », qui pourrait néanmoins être prolongé jusqu’au 20 novembre au besoin.

À elle seule, la mesure devrait coûter 10,1 G$ cette année.

Dans le cadre de leurs recommandations en vue du budget fédéral, plusieurs associations du milieu des affaires souhaitaient une reconduction des programmes tels que la subvention salariale ainsi que l’aide pour le loyer.

Et pour inciter les petites et moyennes entreprises, qualifiées de « colonne vertébrale de l’économie » par un haut fonctionnaire lors d’une séance de breffage technique, à embaucher davantage dans le cadre de la phase de relance, Ottawa propose un programme offert entre juin et novembre dont la facture est de 595 M$ cette année. Un employé admissible pourrait obtenir un maximum de 1129 $ par semaine pour la période visée par la mesure.

En matière de mesures pour alimenter la relance, elles tournent notamment autour d’efforts de numérisation visant quelque 160 000 petites et moyennes entreprises au pays (PME).

Sur cinq ans, c’est 1,4 G$ qui seront consacrés afin d’offrir de la formation et des services consultatifs, du soutien financier pour absorber une facture de la transition numérique des compagnies et former 28 000 « jeune » destinés à « aider » les PME à « adopter la technologie ».

Au moment où les revenus de bon nombre de sociétés ne sont pas au rendez-vous, le gouvernement Trudeau leur propose, si elles investissent, de déduire jusqu’à 1,5 M$ des dépenses pour chacune des trois prochaines années.

« Ces déductions aideront 325 000 entreprises à faire des investissements essentiels », a fait valoir la ministre Freeland.

Depuis le début de la pandémie, à plus d’une reprise, des regroupements d’entrepreneurs ont déploré les frais élevés des cartes de crédit imposés aux PME sur les achats en ligne dans un contexte où la transition vers le commerce en ligne s’est grandement accélérée.

Si le gouvernement aborde le dossier dans son budget, il reporte à sa prochaine mise à jour économique le dévoilement de la marche à suivre pour agir.

Entre-temps, Ottawa dit vouloir mener des discussions avec les « principaux intervenants », les émetteurs de cartes de crédit, dans le but de « réduire les frais » facturés aux commerçants, « garantir » que les PME auront des « prix similaires » à ceux des grandes entreprises et que les « points de récompense existants des consommateurs » soient « protégés ».

« Oui il y a l’aspect de la relance économique, mais on sent que cela n’est peut-être pas la priorité immédiate du gouvernement, a observé Geneviève Tellier, professeure à l’Université d’Ottawa qui se spécialise dans les politiques budgétaires. C’est vraiment ce qui peut être fait pour que la sortie de crise puisse se faire avec le moins de douleur possible. »

Dans l’ensemble, le bouquet de mesures proposé par le gouvernement Trudeau d’ici 2025-2026 dans le but de stimuler les investissements des entreprises s’élève à 16,3 G$.

Environ la moitié de la somme doit être dépensée au cours des deux prochains exercices financiers.

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Ottawa mise sur un programme national de garderies https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ottawa-mise-sur-un-programme-national-de-garderies/ Mon, 19 Apr 2021 20:34:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=79460 BUDGET OTTAWA 2021 – Une enveloppe de 30 G$ y sera consacrée, mais la part du Québec est encore inconnue.

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Un gouvernement libéral vient de remettre sur le métier un ouvrage qu’il avait complété en 2006 et qu’un gouvernement conservateur a déchiré, mais le budget fédéral déposé lundi offre très peu de détails sur ce programme national de garderies. Impossible donc de savoir combien Québec va tirer des 30 milliards de dollars (G$) sur cinq ans annoncés dans le budget.

De cette enveloppe, 2,8 G$ iront à des programmes fédéraux déjà en place pour les communautés autochtones. Restent 27,2 G$.

L’objectif de la ministre fédérale des Finances, Chrystia Freeland, est de reproduire, avec cet argent, le modèle québécois des Centres de la petite enfance (CPE) ailleurs au pays et de s’assurer ainsi d’une offre suffisante de places en garderies à 10 $ par jour.

Comme le Québec a déjà son réseau, il aura une compensation financière, mais on ne sait pas quel ordre de grandeur atteindra ce nouveau transfert.

Le tout est encore à négocier, ont répété les fonctionnaires dépêchés pour expliquer les détails du budget aux journalistes durant le huis clos de lundi.

« Le budget de 2021 propose de mettre en place un accord asymétrique avec le Québec qui permettra d’apporter d’autres améliorations à son système », peut-on lire dans le budget.

Lorsque la somme sera déterminée, devra-t-elle forcément servir au système de services de garde du Québec où il manque quelque 50 000 places en ce moment?

L’argent d’Ottawa sera-t-il accompagné de conditions?

« Pendant 20 ans, le Québec l’a fait tout seul. Maintenant, le fédéral sera là pour aider le Québec, pour aider à l’expansion des garderies. En ce qui concerne les détails, on doit les discuter », a simplement répondu la ministre Freeland lors d’un point de presse tenu à l’intérieur du huis clos.

Et elle a ajouté qu’elle s’attend à ce que parmi les discussions fédérales-provinciales qu’elle aura à mener dans ce dossier, celles avec le gouvernement québécois soient « les plus facile ».

Un calendrier et un vœu

Le premier geste que posera Ottawa grâce à ses 27,2 G$ sera de réduire de moitié les frais moyens de services de garde. Ce sera fait « d’ici la fin de 2022 », précisent les documents budgétaires. « Ces cibles s’appliqueraient partout à l’extérieur du Québec, où les prix sont déjà abordables grâce au système provincial bien établi », peut-on lire.

Une fois cette première enveloppe dépensée, dans cinq ans, le gouvernement fédéral prévoit verser 8,3 G$ par année pour maintenir le programme. Cette somme additionnée à des engagements pris au préalable pour soutenir, entre autres, les garderies dans les communautés autochtones portera la contribution annuelle d’Ottawa à 9,2 G$ par année à partir de 2025-2026.

Le budget Freeland souligne la nécessité de « valoriser » le travail des éducatrices et se désole des « faibles salaires » qu’elles touchent. Ottawa suggère d’offrir des « possibilités de formation », mais ne dit pas comment, par ailleurs, on interviendrait pour valoriser ce travail.

La ministre Freeland n’a pas offert plus de précisions, en point de presse. « On comprend que ça coûte cher et c’est un des éléments qu’on va discuter avec les provinces et territoires », a-t-elle dit de la nécessité d’augmenter les salaires.

Une promesse renouvelée

Ce programme national de garderies, les libéraux le font miroiter depuis les années 1980.

« Ce combat d’un demi-siècle témoigne de la difficulté et de la complexité de cette tâche. Mais, cette fois-ci, nous allons y parvenir », a promis la ministre Freeland lorsqu’elle s’est levée en Chambre pour livrer le discours du budget.

« Le présent budget est notre carte et notre point de départ », a-t-elle ajouté.

« En tant que votre ministre des Finances et en tant que mère sur le marché du travail, je fais cette promesse aux Canadiens aujourd’hui: nous y parviendrons », a assuré la ministre qui déposait là son tout premier budget.

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Des millions de dollars dédiés à la formation et la requalification https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/des-millions-de-dollars-dedies-a-la-formation-et-la-requalification/ Thu, 25 Mar 2021 21:05:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=78850 BUDGET QUÉBEC 2021 – Relance économique oblige, Québec injecte plusieurs millions dans la requalification de la main-d’œuvre et l'intégration des immigrants au marché du travail, mais en ciblant des secteurs particuliers, pas en y allant tous azimuts.

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Ainsi, une somme de 157,5 millions de dollars (M$) est prévue dans le budget Girard pour soutenir la formation et la requalification de la main-d’œuvre et 246,1 M$ pour mieux intégrer les immigrants au marché du travail d’ici 2025-2026.

Parmi les secteurs choyés par le budget Girard, on compte les technologies de l’information et les services de garde.

Technologies de l’information

Entre autres, Québec espère former 2500 travailleurs supplémentaires en technologie de l’information par un programme appelé PRATIC. Pendant la formation, les participants au programme pourront toucher 650 $ par semaine.

Puisque la pandémie a fait se généraliser le télétravail et a modifié les façons de procéder dans bien des entreprises, Québec veut former davantage d’agents de soutien aux utilisateurs, d’administrateurs de bases de données et d’analystes en informatique.

Le budget Girard prévoit une somme de 53,1 M$ pour mieux répondre aux besoins en main-d’œuvre en technologies de l’information. De cette somme, l’essentiel, soit 41,6 M$, sera dépensé en 2022-2023.

Québec souligne qu’avant même la pandémie, on estimait que 6500 postes étaient à pourvoir en technologies de l’information. On parle plutôt de 10 000 travailleurs par année qui seraient maintenant requis dans ce domaine, au cours des cinq prochaines années.

Services de garde

Dans le domaine des services de garde, Québec veut former rapidement 2250 travailleuses qualifiées, puisqu’il y a rareté de main-d’œuvre dans ce domaine aussi.

Il prévoit donc 33,6 M$ en deux ans, soit 2021-2022 et 2022-2023, pour former davantage d’éducatrices à la petite enfance et pour accroître la main-d’œuvre qualifiée dans les services de garde.

Également comme mesure, Québec prévoit instaurer des bourses de 2300 $ pour 5000 étudiants qui réussiront leurs premier et deuxième stages en Techniques d’éducation à l’enfance.

Aussi, il prévoit favoriser l’acquisition d’une formation universitaire pour 2190 cadres dans ce milieu, afin qu’ils adoptent de meilleures pratiques de gestion pour retenir les éducatrices dans ces services de garde.

De même, Québec veut instaurer un « service de qualification interne centralisé » dans l’objectif de voir « l’ensemble » des éducatrices qualifiées ou en voie de l’être, soit 30 000 travailleuses.

D’autres mesures liées à la requalification des chômeurs de la pandémie ou simplement à la requalification de la main-d’œuvre sont aussi prévues: 45,8 M$ pour accroître la participation au marché du travail par la diplomation d’ici 2025-2026, dont la moitié en 2022-2023; ainsi que 21 M$ d’ici 2023-2024 pour favoriser l’accès à la formation continue et 4 M$ pour « bonifier et promouvoir la mesure de formation de la main-d’œuvre pour les organismes communautaires ».

Intégration des immigrants

En matière d’intégration des immigrants au marché du travail, Québec injecte 246 M$.

De cette somme, 130 M$, dépensés durant les exercices 2021-2022 et 2022-2023, doivent servir à mieux reconnaître les compétences des personnes immigrantes.

Entre autres, Québec souhaite mieux identifier les domaines d’emploi et professions qui doivent être comblés en priorité.

Il souhaite aussi exempter de droits de scolarité les professionnels formés à l’étranger qui doivent suivre une formation d’appoint pour répondre aux exigences des ordres professionnels d’ici.

Une autre partie de la somme globale, soit 57 M$, doit permettre de favoriser l’immigration en région en fonction des besoins du marché du travail.

Une autre partie, soit 50 M$, doit servir à bonifier l’apprentissage du français, durant les exercices 2021-2022 et 2022-2023.

Le reste de la somme, soit 9 M$, sera consacré à l’attraction et à la rétention des étudiants étrangers.

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