tarifs douaniers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 06 May 2025 11:00:20 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png tarifs douaniers – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La Fed osera-t-elle défier Trump ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-osera-t-elle-defier-trump/ Tue, 06 May 2025 11:00:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107139 Les experts estiment que la banque centrale américaine devrait maintenir son taux inchangé.

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La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait maintenir son taux directeur à court terme inchangé mercredi, malgré des semaines de vives critiques et les demandes du président des États-Unis, Donald Trump, de réduire les coûts d’emprunt.

Après avoir provoqué une forte chute des marchés financiers il y a deux semaines en annonçant qu’il pourrait limoger le président de la Fed, Jerome Powell, Donald Trump a ensuite fait marche arrière, disant qu’il n’avait aucune intention de le faire. Pourtant, lui et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, ont martelé que la Fed devrait baisser ses taux.

Ils affirment que l’inflation a progressivement ralenti et que des coûts d’emprunt élevés ne sont plus nécessaires pour freiner la hausse des prix. La Fed a fortement augmenté ses taux à court terme en 2022 et 2023, face à la flambée de l’inflation liée à la pandémie.

Par ailleurs, Elon Musk, qui est à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) de Donald Trump, a suggéré mercredi dernier que le DOGE devrait examiner de plus près les dépenses de la Fed consacrées à ses infrastructures.

Cette surveillance accrue montre que, même si l’administration Trump renonce à ses menaces de limoger Jerome Powell, la Fed reste soumise à des pressions politiques inhabituellement fortes, malgré son statut d’agence indépendante.

Malgré tout, la Fed maintiendra très probablement son taux directeur inchangé à environ 4,3 % lors de ses réunions de mardi et mercredi. Jerome Powell et plusieurs des 18 autres responsables siégeant au comité de fixation des taux de la Fed ont déclaré vouloir observer l’impact des droits de douane de Donald Trump sur l’économie avant toute action.

Donald Trump a cependant écrit vendredi sur sa plateforme Truth Social qu’il n’y avait « AUCUNE INFLATION » et que les prix des produits d’épicerie et des œufs avaient baissé, et que l’essence était tombée à 1,98 $ US le gallon.

Ce n’est pas tout à fait vrai : les prix des produits d’épicerie ont bondi de 0,5 % au cours de deux des trois derniers mois et sont en hausse de 2,4 % par rapport à l’année dernière. Les prix de l’essence et du pétrole ont baissé — les coûts de l’essence ont reculé de 10 % par rapport à l’année dernière — poursuivant une tendance de longue date, en partie due aux craintes d’affaiblissement de l’économie. Néanmoins, l’American Automobile Association indique que le prix de l’essence à l’échelle nationale s’élève en moyenne à 3,18 $ US le gallon.

L’inflation a sensiblement diminué en mars, signe encourageant, même si, au cours des trois premiers mois de l’année, elle s’est établie à 3,6 %, selon l’indicateur privilégié de la Fed, bien au-dessus de son objectif de 2 %.

Sans droits de douane, les économistes estiment qu’il est possible que la Fed réduise prochainement son taux directeur, car il se situe actuellement à un niveau destiné à ralentir les emprunts et les dépenses, et à contenir l’inflation. Pourtant, la Fed ne peut pas baisser ses taux maintenant, les droits de douane généralisés de Donald Trump étant susceptibles d’entraîner une hausse des prix dans les mois à venir.

La prudence de mise

Vincent Reinhart, économiste en chef chez BNY, a déclaré que la Fed était « marquée » par ce qui s’est passé en 2021, lorsque les prix ont augmenté en raison de difficultés d’approvisionnement, et que Jerome Powell et d’autres responsables de la Fed avaient soutenu que cette augmentation serait probablement « transitoire ». Au lieu de cela, l’inflation a atteint un pic de 9,1 % en juin 2022.

Cette fois, ils seront plus prudents, selon lui.

« C’est une Fed qui va devoir attendre des preuves et tarder à s’adapter », a ajouté Vincent Reinhart.

De plus, le harcèlement de Donald Trump envers Jerome Powell complique la tâche du président de la Fed pour réduire les taux, car une telle décision serait perçue comme une soumission à la Maison-Blanche, a observé Preston Mui, économiste chez Employ America.

« On pourrait imaginer un monde où l’administration Trump n’exercerait aucune pression et où les taux seraient abaissés (…) plus tôt, car ils se sentiraient à l’aise pour justifier cette décision par les données », a-t-il déclaré.

De son côté, Jerome Powell a affirmé le mois dernier que les droits de douane feraient probablement grimper l’inflation et ralentiraient l’économie, une combinaison délicate pour la Fed. La banque centrale relèverait généralement ses taux — ou du moins les maintiendrait à un niveau élevé — pour lutter contre l’inflation, tandis qu’elle les abaisserait pour stimuler l’économie en cas de hausse du chômage.

Jerome Powell a avancé que l’impact des droits de douane sur l’inflation pourrait être temporaire — une hausse ponctuelle des prix — mais a récemment déclaré qu’il « pourrait aussi être plus persistant ». Cela suggère que Jerome Powell souhaitera attendre, potentiellement plusieurs mois, pour s’assurer que les droits de douane n’augmentent pas durablement l’inflation avant d’envisager une baisse des taux.

Certains économistes prévoient que la Fed ne baissera pas ses taux avant sa réunion de septembre, voire plus tard.

Pourtant, les responsables de la Fed pourraient agir plus tôt si les droits de douane impactaient suffisamment l’économie pour entraîner des licenciements et faire grimper le chômage. Les investisseurs de Wall Street semblent s’attendre à une telle issue : ils prévoient que la première baisse interviendra en juillet, selon les cours des contrats à terme.

La Fed sous surveillance

Par ailleurs, Elon Musk a critiqué mercredi la Fed pour avoir dépensé 2,5 milliards de dollars américains (G$ US) dans une rénovation complète de deux de ses bâtiments à Washington.

« Puisqu’en fin de compte, il s’agit de l’argent des contribuables, nous devrions certainement vérifier si la Réserve fédérale dépense effectivement 2,5 G$ US pour son architecte d’intérieur, a indiqué Elon Musk. C’est surprenant. »

Les responsables de la Fed reconnaissent que le coût des rénovations a augmenté en raison de la flambée des prix des matériaux de construction et de la main-d’œuvre, due à l’inflation postpandémique. D’anciens responsables de la Fed, s’exprimant en toute discrétion, affirment que les réglementations locales ont contraint la Fed à considérer davantage l’expansion souterraine, plutôt que de construire des bâtiments plus hauts, ce qui a alourdi les coûts.

Par ailleurs, Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed et candidat potentiel à la succession de Jerome Powell à la présidence à l’expiration de son mandat l’année prochaine, a récemment déclaré que la Fed était sous surveillance accrue en raison de son incapacité à maîtriser les prix.

« Les blessures actuelles de la Fed sont en grande partie auto-infligées », a-t-il soutenu lors d’une conférence du Fonds monétaire international fin avril, où il a également critiqué la Fed pour sa participation à un forum mondial sur le changement climatique. « Une réinitialisation stratégique est nécessaire pour atténuer les pertes de crédibilité, les changements de réputation et, surtout, les conséquences économiques négatives pour nos concitoyens. »

Jerome Powell, pour sa part, a déclaré le mois dernier que « l’indépendance de la Fed est très largement comprise et soutenue à Washington, au Congrès, où elle compte vraiment ».

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Prêts hypothécaires :  avec l’économie qui ralentit, quel type de prêt faut-il choisir ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-avec-leconomie-qui-ralentit-quel-type-de-pret-faut-il-choisir/ Mon, 05 May 2025 13:17:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107094 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 2,75 %, continuera-t-il en ce sens ?

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Face à l’incertitude des tarifs et après avoir procédé à une baisse substantielle du taux directeur de 5,00 % à 2,25 % depuis 1 an, la Banque du Canada (BdC) a choisi de ne pas procéder à une nouvelle baisse le 16 avril dernier. Une décision jugée sage par les marchés, considérant que les baisses précédentes soutiennent présentement l’économie canadienne et que s’il advenait que les tarifs demeurent permanents, cela ferait rapidement jouer des forces inflationnistes. Le niveau d’incertitude quant aux tarifs est tellement élevé que la BdC a préféré ne pas prendre de décision précipitée.

La BdC doit encore procéder à 5 annonces de son taux directeur d’ici la fin de l’année et seule la Banque de Nouvelle-Écosse anticipe que le statu quo perdurera pendant cette période. Elle anticipe toutefois une baisse de 0,75 % l’année prochaine. La CIBC, RBC et la TD anticipent de leur côté une baisse de 0,50 % et la BMO ainsi que la BNC prévoient une baisse de 0,75 %. On constate ainsi que l’ensemble des banques s’accordent pour des baisses du taux directeur à venir.

Le marché de l’emploi montre des signes de ralentissement. Le nombre de chômeurs a augmenté de 12,4 % depuis un an, le faisant passer à 1,5 million des personnes. Le nombre d’individus sans emploi pour plus de 12 mois a augmenté de 100 000 à la fin de 2023 et se situe à 200 000 actuellement.

Face à l’incertitude liée aux tarifs douaniers, c’est normal que les chefs d’entreprises mettent leurs projets de recrutement sur pause. L’économie ralentira de toute façon en raison de la vague de renouvellement hypothécaire à venir qui amènera les détenteurs à payer davantage pour leur hypothèque que ce qu’ils faisaient jusqu’ici.

Étant donné que nous croyons que l’économie canadienne se dirige vers une récession, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde selon laquelle ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %. Nous recommandons toutefois des termes de 3 ans plutôt que 5 ans en raison de l’incertitude générale qui marque les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année. Mais ceux-ci pourraient également bénéficier d’une baisse de taux dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

Il faut aussi considérer les caractéristiques avantageuses d’une hypothèque à taux variable :

  1. Pénalités généralement moins élevées : les prêts hypothécaires à taux variable sont souvent associés à des pénalités de remboursement anticipé plus faibles que ceux à taux fixe, surtout dans un contexte de baisse des taux. Cela peut représenter une économie significative pour les emprunteurs souhaitant rembourser leur prêt avant l’échéance.​
  1. Flexibilité accrue : considérant que les pénalités sont généralement moins élevées, les hypothèques à taux variable offrent généralement une meilleure flexibilité si les projets du détenteur changent.​
  1. Possibilité de conversion avantageuse : dans certaines circonstances, il est possible de convertir un prêt à taux variable en un prêt à taux fixe à des conditions préférentielles, ce qui offre une protection contre les hausses de taux d’intérêt futures.​

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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La semaine de l’enfer : les conseillers se sont mobilisés pour calmer leurs clients https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/la-semaine-de-lenfer-les-conseillers-se-sont-mobilises-pour-calmer-leurs-clients/ Thu, 24 Apr 2025 10:27:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106804 DÉVELOPPEMENT — Un gros travail, mais une belle occasion de développement.

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Les turbulences tarifaires de la semaine dernière ont rappelé une leçon essentielle : lorsque les marchés deviennent instables, comme ce fut récemment le cas, les conseillers qui choisissent de se faire discrets ratent une occasion précieuse de renforcer leurs relations clients et de développer leur activité, selon un coach en services financiers.

« Je peux vous dire sans l’ombre d’un doute que la plupart des conseillers se cachent actuellement de leurs clients », assure Ermos Erotocritou, qui travaille dans le secteur des services financiers au Canada depuis 25 ans et qui a coaché des collègues conseillers pendant 20 ans.

« Les conseillers n’aiment pas avoir des conversations embarrassantes avec leurs clients et, bien souvent, ces derniers détiennent des portefeuilles que les conseillers eux-mêmes leur ont conseillé de détenir, de sorte qu’ils se sentent quelque peu responsables si [un portefeuille] ne se porte pas bien ou s’il perd de l’argent. »

Les choses sont particulièrement volatiles depuis que le président américain Donald Trump a commencé à faire volte-face sur la politique commerciale mondiale, provoquant des vagues sur les marchés et la panique parmi les investisseurs. Les conseillers peuvent prendre les choses en main dans ces moments-là et prouver leur valeur, affirment les professionnels du secteur.

La communication est essentielle

Il est essentiel d’informer les clients et de les préparer aux baisses des marchés pour éviter qu’ils ne paniquent. Certains peuvent même voir ces moments comme une occasion de gagner plus d’argent, observe Ermos Erotocritou.

« Qu’il s’agisse de Donald Trump, de [la COVID-19], de la crise bancaire de 2008, de l’éclatement de la bulle technologique, il y a toujours quelque chose qui se produit tous les deux ans », constate-t-il.

Pendant ces événements, les conseillers devraient appeler et envoyer des courriels à leurs clients pour les rassurer, leur rappeler l’importance d’une stratégie d’investissement à long terme et leur suggérer de profiter des baisses du marché pour gagner plus d’argent et accélérer les plans de retraite, recommande Ermos Erotocritou.

« Même s’ils pensent que leurs clients sont bons, bien souvent, ils ne le sont pas », assure-t-il, soulignant que la première raison pour laquelle les clients quittent leur conseiller est le manque de contact. « La communication est essentielle. »

Ermos Erotocritou souligne qu’il est préférable d’appeler plutôt que d’envoyer un courrier électronique, car cela semble plus personnel.

« Je vais vous poser une question : vous traversez une période difficile dans votre vie, qu’il s’agisse de finances, d’une rupture, d’un problème de santé, etc. Seriez-vous heureux si votre meilleur ami vous envoyait un courriel ? »

Des moments comme celui-ci offrent également aux conseillers l’occasion de gagner de nouveaux clients, affirme Ermos Erotocritou.

« C’est exactement ce que je recommande à mes conseillers en ce moment : contactez chacun de vos clients potentiels, sans exception. Certains d’entre eux n’étaient peut-être pas intéressés à discuter avec vous il y a un mois ou six mois, mais aujourd’hui, c’est différent. Ils sont désormais plus réceptifs, notamment parce qu’ils ne reçoivent aucune communication de leurs conseillers actuels », rapporte-t-il.

Trouver un équilibre

John De Goey, gestionnaire de portefeuille chez Designed Wealth Management à Toronto, a récemment envoyé des courriels hebdomadaires pour tenir ses clients informés de l’évolution de la guerre commerciale. Dans l’un de ces courriels, il a également partagé un lien vers un épisode de podcast qu’il a publié peu après le soi-disant « Jour de la libération » de Trump, dans lequel il discute des implications des droits de douane avec un avocat spécialisé dans le commerce international.

John De Goey estime lui aussi que la plupart des conseillers se cachent actuellement de leurs clients en raison de l’incertitude qui règne sur les marchés. Selon lui, les conseillers devraient plutôt tendre la main, afin de rassurer leurs clients en leur montrant qu’ils sont attentifs, sans pour autant les inquiéter inutilement.

« Il faut calibrer les choses correctement, déclare-t-il. Je pense qu’il est possible de communiquer trop ou pas assez dans un environnement comme celui-ci. »

John De Goey indique qu’il est l’un des rares conseillers à encourager ses clients à vérifier régulièrement la performance de leurs portefeuilles, afin qu’ils aient la certitude qu’ils tiennent le coup, quelle que soit l’évolution des marchés en général. C’est l’une des stratégies qu’il a mises en œuvre au fil des ans pour s’assurer que ses clients restent investis.

« Je leur dis essentiellement : “Écoutez, vous vous êtes inquiétés pour rien. Nous avons anticipé la situation” », dit-il. Ces dernières années, John De Goey a transféré la majeure partie de l’argent de ses clients des actifs traditionnels vers les actifs alternatifs, qui sont restés relativement stables.

Les frustrations abondent

Kelly Ho, planificatrice financière agréée et partenaire du DLD Financial Group à Vancouver, rapporte que son entreprise s’efforce également d’informer et de rassurer ses clients.

« Inutile de dire que c’est frustrant », souligne-t-elle.

À la lumière des tarifs douaniers et des fluctuations des marchés boursiers, l’entreprise de Kelly Ho a récemment envoyé des « lettres de réconfort » à ses clients à deux occasions distinctes, « pour mettre les choses en perspective et dire : “Oui, c’est sans précédent, mais c’est aussi le cas de beaucoup d’événements passés”. En fin de compte, il y aura des événements qui se produiront, et cela ne devrait pas modifier la trajectoire de leurs plans à long terme ».

Une lettre envoyée au début du mois de mars rappelait « tous les événements qui se sont produits depuis 1966, soulignait les raisons pour lesquelles on peut vouloir continuer à investir et montrait en fait ce qui se passe si l’on continue à investir », explique-t-elle.

D’une manière générale, Kelly Ho explique que ses clients sont frustrés par l’administration américaine actuelle plutôt qu’effrayés par les fluctuations du marché. « Ils comprennent la volatilité des marchés, ce n’est pas vraiment le problème. Ils sont juste très frustrés par le fait qu’il ne s’agit pas d’une situation incontrôlable, mais d’une situation qui est entre les mains d’un seul individu. »

Une autre raison pour laquelle ils gardent la tête froide est qu’ils sont conscients que leurs portefeuilles sont diversifiés et qu’ils ne ressentent donc pas le même type de choc. Les jeunes clients qui ont plus de temps pour prendre leur retraite considèrent que c’est l’occasion d’acheter à bas prix, tandis que ceux qui approchent de la retraite ou qui l’ont déjà prise sont confiants dans la solidité de leur portefeuille, précise Kelly Ho.

Restez calmes

Darren Coleman, gestionnaire de portefeuille principal chez Portage Wealth de Raymond James à Oakville, en Ontario, affirme que l’incertitude géopolitique et économique récente lui rappelle plusieurs événements historiques.

« La plupart des investisseurs ont vécu une situation similaire il y a cinq ans avec la [pandémie], où il y a eu un événement externe incroyable qui semblait sans précédent, et personne ne savait vraiment quoi en faire », commente Darren Coleman, qui dirige une pratique transfrontalière.

« Je dirais qu’aujourd’hui, les circonstances sont différentes de plusieurs façons, mais la situation donne l’impression de se retrouver dans le même film, mais avec un casting différent. »

La COVID-19 était « extrêmement imprévisible et les marchés étaient très volatils », souligne Darren Coleman, et l’on peut dire la même chose de Donald Trump.

Au final, souligne-t-il, dans ces périodes « très alarmantes et profondément déstabilisantes », les clients attendent avant tout que leurs conseillers endossent un véritable rôle de leadership.

« Il suffit de rester calme. Vous devez démontrer au client que vos actions correspondent à vos paroles. Ainsi, si vous dites à tout le monde de rester calme, vous devez être calme », assure Darren Coleman.

« Essayer de se déplacer à chaque fois que le vent souffle dans une direction différente, c’est s’embrouiller. »

« Restez informés et ne prenez pas de décisions hâtives, car si nous ne pouvons pas nous contrôler nous-mêmes, comment pouvons-nous aider nos clients ? », conclut Kelly Ho.

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La BdC opte pour le maintien du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-opte-pour-le-maintien-du-taux-directeur/ Wed, 16 Apr 2025 14:32:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106812 La banque centrale a tranché.

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Après une longue série de baisses de taux et dans un contexte de tensions commerciales persistantes, la Banque du Canada (BdC) freine le mouvement et maintient son taux directeur à 2,75 %. Contrairement aux précédentes décisions, qui avaient été largement anticipées par les experts, celle-ci a suscité des avis partagés : certains s’attendaient à une nouvelle baisse, tandis que d’autres privilégiaient un statu quo.

Cette décision survient en plein cœur de la guerre tarifaire opposant le Canada et les États-Unis — un contexte qui, selon de nombreux économistes, complique considérablement la tâche de la Banque du Canada. L’institution avait d’ailleurs averti qu’elle ne pouvait pas, à elle seule, gérer à la fois les retombées économiques d’un conflit commercial avec les États-Unis et les pressions inflationnistes liées à la montée générale des tarifs douaniers.

« Le changement majeur d’orientation de la politique commerciale américaine et l’imprévisibilité entourant les droits de douane ont accru l’incertitude, modéré les perspectives de croissance économique et fait monter les attentes d’inflation. Vu l’incertitude généralisée, il est exceptionnellement difficile d’effectuer une projection de la croissance du produit intérieur brut et de l’inflation au Canada et dans le monde », explique d’ailleurs la BdC dans son communiqué.

Le Rapport sur la politique monétaire d’avril contient d’ailleurs deux scénarios quant à la trajectoire de la politique commerciale américaine. Dans le premier, l’incertitude est élevée, mais la portée des droits de douane est limitée. La croissance au Canada s’affaiblit de façon provisoire, tandis que l’inflation tourne autour des 2 %.

Dans le second, la guerre commerciale se prolonge faisant plonger le Canada en récession en 2025. L’inflation quant à elle monte au-dessus de 3 % en 2026.

« Beaucoup d’autres scénarios de l’évolution de la politique commerciale sont possibles, prévient toutefois la BdC. En outre, un degré d’incertitude inhabituel entoure les issues économiques de tout scénario envisageable, car l’ampleur et la rapidité des changements de cap de la politique commerciale américaine sont sans précédent. »

« Ce que la Banque essaie de dire, sans vraiment le dire, c’est que les facteurs internes au Canada sont pratiquement relégués au second plan pour ce qui est la direction de la politique monétaire. Quand l’incertitude vient de la politique commerciale américaine, la Banque ne peut que suivre le courant, tenter de garder l’inflation sous contrôle et espérer que l’économie ne s’enfonce pas trop », comprend Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de placement, IG Gestion de Patrimoine.

« Elle marche sur un fil : d’un côté, un ralentissement qui met un frein à la demande, donc à l’inflation. De l’autre, des hausses de coûts (tarifs, ruptures dans les chaînes d’approvisionnement) qui risquent de relancer la pression sur les prix. Bref, les deux forces s’affrontent, et la Banque essaie de ne pas se faire happer », continue-t-il.

Une économie difficile à lire

Cette décision survient au lendemain de l’annonce par Statistique Canada que l’inflation a ralenti à 2,3 % le mois dernier, se rapprochant ainsi de la cible de la banque centrale. Ce pourcentage est donc plus bas qu’en février, mais reste plus élevé que le taux de 1,8 % observé au moment de la publication du Rapport de janvier.

L’inflation mondiale suivait également une trajectoire similaire à la fin de 2024 avec une économie mondiale solide. Les tarifs douaniers ont très nettement assombri les perspectives.

Aux États-Unis, l’économie montre des signes de ralentissement. Dans la zone euro, la croissance a été modeste au début de 2025 et en Chine les données récentes font état d’un léger ralentissement de l’économie.

La volatilité extrême sur les marchés, perturbés par les annonces et reports successifs de droits de douane, ajoute encore à l’incertitude. Les prix du pétrole ont considérablement diminué depuis janvier et la valeur du dollar canadien s’est appréciée.

Au Canada, l’économie montre des signes de ralentissement, alors que l’annonce de nouveaux droits de douane et l’incertitude ambiante pèsent sur la confiance des consommateurs et des entreprises. La consommation, l’investissement résidentiel ainsi que les dépenses des entreprises auraient tous reculé au cours du premier trimestre. Les tensions commerciales freinent également la reprise du marché de l’emploi : le niveau d’emploi a diminué en mars, et plusieurs entreprises signalent qu’elles prévoient ralentir leurs embauches. Par ailleurs, la croissance des salaires continue de s’essouffler, affichant des signes clairs de modération.

« La déclaration est bien équilibrée entre la perspective de coûts d’approvisionnement plus élevés et une croissance économique en déclin. Elle affiche un ton clairement accommodant et, en lisant entre les lignes, la Banque du Canada laisse entendre qu’elle s’attend à une économie plus faible et qu’elle est prête à agir. La mention de l’inflation semblait être une sorte de marche arrière, un moyen de ne pas paraître trop mou », commente Pierre-Benoît Gauthier.

« Ce qui est peut-être le plus surprenant, c’est le discours sur les attentes d’inflation. On sent que la Banque craint qu’on revive un effet similaire à celui de 2022-2023 : que tout le monde commence à s’attendre à ce que les prix continuent de grimper, et que ces attentes risquent de se matérialiser d’elles-mêmes. Une sorte de prophétie autocréatrice. Nous croyons que ces craintes sont inutiles. L’inflation canadienne provient encore des coûts d’habitation, et non d’une forme de surchauffe quelconque », souligne-t-il.

Pour conclure son communiqué, le Conseil promet de faire « preuve de prudence en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée, notamment : dans quelle mesure les droits de douane plus élevés feront baisser la demande pour les exportations canadiennes ; à quel point cela aura une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ; avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts seront répercutées sur les prix à la consommation ; et comment évolueront les attentes d’inflation ».

Il rappelle toutefois que la politique monétaire ne peut pas résoudre l’incertitude liée au commerce ni neutraliser les répercussions d’une guerre commerciale. Son rôle est de maintenir la stabilité des prix pour les Canadiens.

« Même si la Banque se montre prudente, il est clair qu’elle n’a pas entièrement fermé la porte à une reprise de son cycle de baisses. Mais pour le moment, elle ne réduira pas les taux au milieu d’un incendie tarifaire avant de connaître les vrais dommages. Pour l’instant, elle observe, elle évalue, et attend de voir si Trump bluffe encore… ou s’il vient réellement de jouer ses vraies cartes », conclut l’expert.

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La stagflation pourrait être le coût des mesures de rétorsion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-stagflation-pourrait-etre-le-cout-des-mesures-de-retorsion/ Mon, 14 Apr 2025 11:12:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106651 Les contre-tarifs du Canada alimenteront l’inflation et ralentiront la croissance.

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La riposte aux nouveaux tarifs américains sur les produits canadiens par des tarifs plus élevés sur les importations américaines est peut-être populaire, mais elle aura aussi un coût : celui d’attiser l’inflation et de ralentir davantage la croissance au Canada, prévient le Mouvement Desjardins.

Dans un rapport récent, les économistes de la Coopérative tentent d’estimer les effets sur l’économie canadienne des contre-tarifs que le Canada a l’intention d’imposer aux États-Unis.

« Le gouvernement fédéral a publié une longue liste de produits importés qui ont été ou pourraient être frappés de tarifs de rétorsion de 25 %. Ces produits se comptent par milliers et vont des parapluies aux sous-vêtements et de l’acier aux spiritueux », indique le rapport. Il ajoute que les contre-tarifs devraient augmenter les prélèvements sur plus de la moitié des importations en provenance des États-Unis.

Selon le rapport, le gouvernement ne cible pas ses mesures de rétorsion pour minimiser l’impact national en ciblant des biens qui peuvent être facilement remplacés par les ménages canadiens.

Au contraire, ces tarifs semblent être calibrés pour maximiser leur impact sur les exportateurs américains, tout en répondant directement aux mesures américaines et en essayant d’éviter que les impacts ne soient concentrés au niveau régional au sein du Canada, analysent les auteurs du rapport.

« En conséquence, les droits de douane de 25 % sur certaines importations en provenance des États-Unis devraient se traduire globalement par une réduction éventuelle de 25 % de la demande. »

Et ces tarifs douaniers de rétorsion alimenteront l’inflation.

« Selon nos estimations, les tarifs douaniers pourraient augmenter l’inflation de 0,6 point de pourcentage pour l’année commençant au [deuxième trimestre] », calculent les experts du rapport.

L’impact de la forte hausse des prix à l’importation serait encore pire si les droits de douane ne ralentissaient pas la croissance économique, ce qui exercerait une certaine pression désinflationniste.

« Nous avons estimé que si des contre-tarifs de 25 % sont appliqués à 185 milliards de dollars d’importations au cours du prochain mois, le niveau du PIB réel serait inférieur d’environ 0,3 % à son niveau le plus élevé d’ici la fin de 2025 », note Desjardins.

Une croissance plus faible atténuera les effets inflationnistes des mesures de rétorsion, qui pourraient également être tempérés par l’absorption par les entreprises d’une partie des coûts supplémentaires et par la perspective d’un dollar américain plus faible, tempèrent les auteurs du rapport.

Normalement, la Banque du Canada devrait lutter contre l’augmentation de l’inflation en augmentant les taux d’intérêt, mais dans ce cas, « étant donné la nature du choc inflationniste », Desjardins s’attend à ce que la banque centrale continue de réduire progressivement le taux directeur du financement à un jour, jusqu’à ce qu’il atteigne 1,75 % en 2025, dans le but de limiter les dommages économiques causés par la guerre commerciale.

De plus, l’organisme a noté que, même si les tarifs douaniers de rétorsion pèseront sur la croissance au Canada, l’économie se dirigeait vers une contraction en raison des seuls tarifs douaniers américains.

« Si le fait d’éviter les tarifs douaniers de rétorsion peut atténuer la douleur des Canadiens, cela ne suffira probablement pas à éviter une récession », prévient le rapport.

Répliquer aux États-Unis sur les tarifs douaniers sans s’infliger trop de dommages constitue un défi de taille pour les décideurs politiques.

« Jusqu’à présent, le gouvernement du Canada semble avoir fait un travail aussi bon qu’on pouvait l’espérer », indique le rapport. La stagflation pourrait être le coût des représailles.

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Rester calme face aux turbulences boursières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/rester-calme-face-aux-turbulences-boursieres/ Mon, 14 Apr 2025 11:12:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106717 C’est ce que font les gestionnaires.

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Face aux turbulences extrêmes des marchés la semaine dernière, les gestionnaires de fonds maintiennent le cap et s’appuient sur leurs stratégies d’investissement à long terme, tout en recherchant des opportunités dans un contexte de panique.

Kevin Burkett, gestionnaire de portefeuille chez Burkett Asset Management, explique que la stratégie de son entreprise ne repose pas sur l’anticipation des marchés ni sur la prévision de l’évolution des forces macroéconomiques.

Elle se concentre plutôt sur un ensemble de ce qu’il appelle des « entreprises toutes saisons », moins vulnérables aux fluctuations brutales des investisseurs sous pression tarifaire.

« Si la stratégie ne repose pas sur l’anticipation des marchés, si elle ne repose pas sur des perspectives géopolitiques, alors je pense qu’elle est plus fiable, a souligné Kevin Burkett. L’idée est que […] lorsque nous entrons dans ce type de périodes de tension, nous avons déjà agi de manière proactive. »

Des ventes massives et quelques fortes hausses ont eu lieu la semaine dernière sur les marchés depuis que le président américain Donald Trump a annoncé des droits de douane massifs sur des pays du monde entier.

Les marchés ont replongé dans le rouge jeudi, un jour après avoir bondi à l’annonce de la suspension par Donald Trump de certains droits de douane pendant 90 jours.

L’approche adoptée par un gestionnaire de portefeuille dépend de son mandat, a expliqué Ian Chong, gestionnaire de portefeuille chez First Avenue Investment Counsel.

« Une perspective à plus long terme est plus facile à assimiler, car on sait que les corrections permettent aux marchés de se réajuster et de progresser, a-t-il ajouté. En tant que gestionnaire de portefeuille, il faut savoir distinguer le signal du bruit et tirer parti de ce type de situations pour améliorer son portefeuille avec des entreprises de qualité. »

Le portefeuille géré par Ian Chong est axé sur la dynamique, avec une exposition à de nombreuses valeurs technologiques à forte croissance qui ont généré des gains ces deux dernières années.

Mais, vers la mi-février, alors que Donald Trump commençait à mettre à exécution certaines de ses menaces de droits de douane, Ian Chong a commencé à réduire certains risques du portefeuille et à se tourner vers des secteurs du marché plus à même de résister à un environnement inflationniste. Cela inclut les biens de consommation de base, comme Dollarama et Loblaw, ou Costco aux États-Unis, ainsi que l’or.

« Nous ne nous séparons pas de ces positions, loin de là, a-t-il ajouté. Elles génèrent un bon rendement du capital investi, et nous pensons donc qu’il s’agit toujours d’entreprises de bonne qualité, mais, en période de volatilité accrue (…), nous cherchons à gérer cela. »

Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, Stratégie de placement chez IG Gestion de patrimoine, explique que son entreprise a abordé l’année 2025 sur la défensive et recherche désormais de bons points d’entrée sur certaines actions, les valorisations devenant plus attractives dans un contexte de volatilité.

« Si les investisseurs attendent que la situation s’apaise avant de commencer à réduire leurs investissements, ils risquent d’attendre longtemps, a-t-il indiqué. Ce marché sera déterminé par les événements, et nous pensons qu’il est nécessaire de commencer à l’accepter et à réduire leurs investissements, car les valorisations deviennent beaucoup plus attractives. »

Les investisseurs devraient se tourner vers les entreprises moins sensibles aux fluctuations de la demande des consommateurs, a noté Pierre-Benoît Gauthier Gauthier.

« Nous envisageons également d’accroître l’exposition aux segments du marché les moins touchés, et je pense que ce sera probablement un thème récurrent partout », a-t-il ajouté.

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Droits de douane : les Canadiens personnellement touchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/droits-de-douane-les-canadiens-personnellement-touches/ Fri, 11 Apr 2025 11:10:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106716 Selon ce sondage.

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Un nouveau sondage révèle que 60 % des Canadiens affirment ressentir personnellement les effets des droits de douane imposés par les États-Unis.

Le sondage, réalisé par Léger pour l’Association d’études canadiennes, indique également que la plupart des Canadiens soutiennent que leur niveau de confiance envers les Américains a chuté à des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis le premier mandat du président Donald Trump.

Donald Trump a imposé des droits de douane au Canada et à d’autres pays du monde, et a menacé de les augmenter si ces pays persistaient à riposter en imposant leurs propres droits de douane.

Selon le président de l’Association d’études canadiennes, Jack Jedwab, les Canadiens « estiment qu’il existe une grave rupture dans nos relations avec les États-Unis ».

Le sondage a été mené auprès de 1631 personnes du 5 au 6 avril. Il ne se voit pas attribuer de marge d’erreur, car il s’agit d’un sondage par panel.

Lors de ce coup de sonde, 60 % des répondants ont dit ressentir les effets des droits de douane américains dans leur quotidien, comparativement à 18 % qui ne se sentent pas affectés et 22 % qui ne savent pas.

Soixante-trois pour cent des Canadiens de 65 ans et plus ont déclaré ressentir les effets du conflit tarifaire, contre 57 % des Canadiens de 18 à 24 ans.

Jack Jedwab a expliqué que cela s’explique par le fait que les Canadiens de 65 ans et plus perçoivent probablement des pensions qui peuvent être affectées par les fluctuations du marché, tandis que les jeunes Canadiens font tout juste leur entrée sur le marché du travail.

À respectivement 64 % et 66 %, les Ontariens et les Albertains étaient les plus susceptibles de déclarer ressentir les effets des droits de douane. Quarante-neuf pour cent des Québécois ont répondu qu’ils ressentaient les effets.

Jack Jedwab a avoué ne pas comprendre pourquoi le taux était plus faible chez les répondants québécois, parlant d’une « aberration ».

De l’avis de la plupart des répondants au sondage, le Canada devrait riposter aux droits de douane de Donald Trump. Toutefois, la manière de riposter divise les Canadiens.

Avec 17 % d’appui, l’idée d’imposer des droits de douane réciproques « dollar pour dollar » était l’option la plus populaire parmi les participants au sondage, suivie de « sanctions ciblées sur l’énergie, les matières premières, etc. ».

La réduction des échanges commerciaux avec les États-Unis recevait l’appui de 9 % des répondants, tandis que 8 % des participants priorisaient une augmentation des échanges commerciaux avec d’autres pays.

Le sondage suggère que seulement 5 % des répondants croient que le Canada ne devrait pas riposter, qu’il devrait ignorer les droits de douane ou en être indifférent. Léger indique que les réponses étaient largement uniformes, quel que soit le niveau de revenu.

Plus de 50 % des Canadiens ont déclaré qu’ils ne faisaient pas confiance aux Américains. En comparaison, seuls 26,5 % des Canadiens ont dit la même chose pendant le mandat de Joe Biden.

À 34 %, les partisans conservateurs étaient les plus susceptibles d’affirmer faire confiance aux Américains, contre seulement 4 % des partisans du Bloc québécois.

Soixante-deux pour cent des partisans libéraux ont affirmé ne pas faire confiance aux Américains, tout comme 60,7 % des partisans du Nouveau Parti démocratique.

Au début de septembre 2020, pendant le premier mandat de Donald Trump, 66 % des Canadiens disaient ne pas faire confiance aux Américains.

« Ce niveau de méfiance ne me semble pas propice à la poursuite des négociations en vue d’un meilleur accord [commercial] », a mentionné Jack Jedwab.

« Je pense que le dialogue reste essentiel et qu’il est crucial de maintenir une communication ouverte. Si la situation ne peut être réglée entre les responsables politiques, la société civile a peut-être un rôle à jouer en mobilisant ses homologues américains pour maintenir la communication et éviter que la méfiance ne s’aggrave. »

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Créations nettes record en mars pour les FNB canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/creations-nettes-record-en-mars-pour-les-fnb-canadiens/ Wed, 09 Apr 2025 10:40:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106608 FOCUS FNB – La guerre tarifaire stimule la demande de FNB d’actifs non américains.

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En mars, les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont enregistré des créations nettes record de 13,6 milliards de dollars (G$), dépassant de 28 % le précédent record d’entrées nettes mensuel établi en décembre 2024, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Les entrées nettes de mars dépassent de près de 4 G$ celles de février (9,5 G$). D’après BNMF, les actifs en FNB canadiens totalisaient 545 G$ à la fin du premier trimestre. Depuis le début de l’année, les créations nettes atteignent 32 G$.

En mars, les FNB de titres à revenu fixe arrivent en tête des entrées nettes avec 6,3 G$ (comparativement à 4,5 G$ en février) devançant celles des FNB d’actions (5,9 G$). Les FNB multiactifs ont reçu 787 M$ et les FNB à effet de levier ou à levier inversés 393 M$, tandis que les FNB de matières premières ont attiré 165 M$, principalement dans les FNB de lingots d’or. Les FNB de cryptoactifs affichent des entrées nettes de 8 M$.

La guerre tarifaire entre les États-Unis et le reste du monde a influé sur les préférences d’achats des clients, comme l’indique BNMF : « Les FNB d’actions internationales ont connu une explosion soudaine de la demande de 3,8 G$, les investisseurs se tournant vers l’étranger pour éviter une guerre commerciale potentiellement préjudiciable déclenchée par les annonces de tarifs douaniers du président au début de l’année. Bien que cette tendance ait existé à plus petite échelle au cours des derniers mois, elle a été motivée par un nouveau désir de se diversifier par rapport au marché des actions américaines, potentiellement surévalué, alors que son cycle haussier de deux ans est en train de subir une correction. »

En conséquence, les créations nettes de mars dans les FNB d’actions américaines ont continué à ralentir. Elles ont totalisé 737 M$ comparativement à 1 G$ le mois précédent, tandis qu’en janvier, elles représentaient 3,3 G$.

Forte demande pour les actions internationales

Les créations nettes dans les actions internationales représentent en mars plus du double de celles de février. Les investisseurs se sont tournés vers les FNB d’actions internationales et les actions canadiennes pour éviter les impacts potentiellement négatifs d’une guerre commerciale avec les États-Unis, commentent les analystes de BNMF Daniel Straus, Tiffany Zhang et Linda Ma.

Les entrées nettes dans les FNB d’actions internationales ont surtout été stimulées par les FNB indiciels des marchés développés (TPE, DMEI, ZEA, XEF), en raison d’une demande institutionnelle plus forte, indique le rapport.

Les FNB d’actions canadiennes ont quant à elles attiré 1,4 G$ le mois dernier, alors que ce type de fonds subissait des rachats nets en janvier.

Les FNB d’actions thématiques ont attiré 131 M$. Les FNB d’actions sectorielles ont quant à eux reçu 1,6 G$ en créations nettes. Le secteur financier (ZEB) enregistre la quasi-totalité des entrées (1,3 G$), tandis que le secteur de l’énergie affiche des rachats (69 M$).

Dans le revenu fixe, les créations nettes des FNB du marché monétaire (ZMMK, CASH, CBIL, CMR) ont atteint 2,2 G$, dépassant de peu celles des FNB d’obligations canadiennes agrégées (ZAG, ZCPB), qui se sont élevées à 2,0 G$. Toutes les catégories de FNB à revenu fixe ont reçu des entrées nettes, à l’exception des FNB d’obligations étrangères (XGGB, XEB) et d’actions privilégiées.

Les entrées dans les FNB de cryptoactifs se sont élevées à 8 M$ par rapport à 15 M$ en février et à 98 M$ en janvier.

24 nouveaux FNB

En mars, les principaux émetteurs de FNB ont enregistré des créations nettes, à l’exception de CI qui a affiché des rachats nets de 24 M$. BMO arrive en tête avec 3,5 G$, RBC iShares suit avec 2,2 G$, puis TDAM (1,3 G$) et Desjardins (1,2 G$). Fidelity se positionne avec 877 M$. En termes de croissance mensuelle des actifs pour les différents émetteurs, Desjardins, CIBC, FNB Capital Group et JPMorgan ont enregistré les pourcentages les plus élevés.

Le FNB BMO Equal Weight Banks Index (ZEB) a attiré les plus importantes entrées nettes du mois (1,1 G$). Le FNB BMO S&P 500 Index (ZSP) a enregistré pour un deuxième mois consécutif les rachats les plus notables (1 G$).

Une vague de 24 nouveaux FNB est arrivée sur le marché canadien en mars. Evolve et Harvest sont à l’origine de plus de la moitié des lancements. Les autres sont le fruit de BMO, JPMorgan, Starlight et Guardian. Plusieurs des nouveaux FNB lancés en mars sont à effet de levier. On retrouve également des FNB axés sur les obligations à date cible, sur les facteurs uniques et sur les options d’achat couvertes.

Les FNB ESG tirés par les actions

Après un mois de février record sur le plan des créations nettes (325 M$), les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) cotés au Canada ont attiré 172 M$ en mars, ce qui porte les créations nettes du premier trimestre à 766 M$.

Les entrées nettes ont été dominées par les FNB ESG d’actions (106 M$), notamment les actions mondiales (89 M$), ainsi que le secteur de l’environnement (67 M$). Le NBI Sustainable Global Equity FNB (NSGE) et le Desjardins RI EM Multifactor — Net Zero Emissions (DRFE) ont reçu les plus importantes entrées nettes. Aucune nouvelle inscription ou radiation de FNB ESG n’a eu lieu le mois dernier.

Selon le rapport de BNMF, « l’hiver de l’investissement ESG » de 2024 tire à sa fin. Il considère que les élections fédérales canadiennes pourraient dicter l’appétit des investisseurs pour l’ESG pour le reste de l’année 2025, en raison des différences importantes entre les programmes des partis libéral et conservateur dans les politiques environnementales et de carbone.

Croissance équilibrée

L’année 2025 commence sur une note plus équilibrée que 2024, alors que les entrées nettes du premier trimestre avaient été nettement dominées par les FNB d’actions. Pour les trois premiers mois de 2025, le portrait est plus équilibré : 14,3 G$ ont été investis dans les FNB d’actions et 13,2 G$ dans les FNB de titres à revenu fixe, signale BNMF.

Les FNB à faible volatilité ont tiré les marrons du feu, recueillant depuis le début de l’année 1 G$ en raison de leurs bonnes performances lors des baisses de marché.

Dans le revenu fixe, les FNB d’obligations totales de marché large ont été les plus demandés, avec des créations nettes de 5,3 G$, suivis de ceux du marché monétaire (4,4 G$ en créations nettes), réparties également entre les FNB de titres du marché monétaire et les FNB de liquidités.

Pour le premier trimestre de 2025, BMO affiche les plus importantes créations nettes (6,2 G$), suivie de RBC iShares (5,7 G$), Vanguard (3,8 G$), Fidelity (2,5 G$) et TD (2,3 G$).

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Les tarifs de Donald Trump font chuter la Bourse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-tarifs-de-donald-trump-font-chuter-la-bourse/ Mon, 07 Apr 2025 17:34:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106639 Le président américain invite à la patience.

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Les tarifs douaniers imposés par Donald Trump ont engendré une véritable tempête boursière. Alors que le président américain invite à la patience, les marchés enregistraient de nouvelles baisses lundi matin, rapporte Radio-Canada.

« Ne soyez pas faible ! Ne soyez pas stupides ! Ne soyez pas un PANICAN (un nouveau parti basé sur des personnes faibles et stupides !) Soyez forts, courageux et patients, et la GRANDEUR en sera le résultat ! », a-t-il ainsi écrit sur son réseau social TRUTH Social.

À l’ouverture des marchés, lundi, la bourse a reculé de près de 3 %. Dans les premiers échanges, le Dow Jones accusait un recul de 2,85 %, l’indice élargi S&P 500 perdait 3,24 % et l’indice Nasdaq 3,91 %. Et ceci n’est que la suite d’une semaine déjà mouvementée sur Wall Street.

Le Canada ne fait pas figure d’exception, puisque l’indice composé S&P/TSX ouvrait en baisse lundi de près de 4 %.

À la fermeture des marchés, le 4 avril, les principaux indices boursiers nord-américains enregistraient des baisses conséquentes par rapport à leur récent sommet avec :

  • -10,1 % pour le S&P/TSX
  • -14,9 % pour le Dow Jones
  • -17,4 % pour le S&P 500
  • Et -22,3 % pour le Nasdaq.

Le cours du pétrole a également plongé sous les 60 $ US le baril. Même si cela n’a pas duré, c’est la première fois depuis 2021 que le prix du baril descend sous cette barre.

Côté mondial, les bourses japonaises et européennes pâtissent également des tarifs et menaces de guerre commerciale. À Tokyo, l’indice Nikkei 225 a perdu près de 8 % peu après l’ouverture des marchés et l’indice paneuropéen Eurostoxx 600 a chuté d’environ 5 % à la mi-journée de vendredi.

En l’espace de quelques jours, 2340 milliards de dollars canadiens sont ainsi partis en fumée en Europe.

Le président américain, qui a imposé un taux universel de 10 % de taxe sur tous les produits importés par son pays, estime de son côté que ces baisses étaient nécessaires et affirme que ces mesures ont rendu les États-Unis plus forts. Il a déjà annoncé qu’il comptait même relever ce taux pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).

Les économistes tentent de prédire l’impact des tarifs. Dans sa lettre annuelle aux investisseurs, le directeur général de la banque américaine J. P. Morgan Chase, Jamie Damon, prédit déjà une hausse de l’inflation. S’il n’ose pas encore parler de récession, il prédit toutefois un ralentissement de la croissance. Il estime également que d’éventuelles mesures de rétorsion de la part d’autres pays sont à prévoir, qui pourraient impacter la confiance des investisseurs et le taux de change du dollar américain.

Pour le moment, seule la Chine a annoncé ses propres droits de douane sur les importations américaines qui s’élèvent à 34 %. L’Europe prépare aussi une réponse. Les ministres européens du Commerce extérieur se sont réunis lundi au Luxembourg pour s’adapter à ce « changement de paradigme ».

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Prêts hypothécaires : décoder les tarifs et prendre les bonnes décisions https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-decoder-les-tarifs-et-prendre-les-bonnes-decisions/ Mon, 07 Apr 2025 13:00:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106636 ZONE EXPERTS – La stagflation devient-elle un scénario probable ?

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Le marché s’attendait à ce que l’annonce de mercredi soir sur les tarifs dissipe l’incertitude qui régnait depuis plusieurs semaines. Or, comme les tarifs annoncés se sont révélés plus élevés que prévu et qu’ils s’appliquent à tous les pays, y compris des territoires sans population, la réaction du marché a été fortement négative.

Selon nous, il s’agit avant tout d’une tactique de négociation, plutôt que d’une politique ferme ou permanente. Trois éléments appuient cette interprétation :

  1. Le président Trump a indiqué qu’il serait prêt à retirer les tarifs de rétorsion si les pays visés éliminent les leurs.
  2. Il semble utiliser cette approche comme levier pour obtenir des concessions, que ce soit sous forme d’investissements aux États-Unis ou d’engagements sur le plan géopolitique.
  3. Le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, a prévenu les autres pays en entrevue sur Bloomberg Television quelques minutes après l’annonce des tarifs : « Je n’essaierais pas de riposter. Tant que vous ne ripostez pas, ces tarifs représentent le haut de la fourchette. » Cette déclaration laisse clairement entrevoir une ouverture à la négociation.

À notre avis, l’annonce d’hier ne marque pas la fin de la partie, mais plutôt le début de négociations qui pourraient mener à des concessions et aboutir en fin de compte à un accord final entre les pays concernés : l’Entente.

Évidemment, le président Trump joue avec le feu. Dans le cas où des mesures de rétorsion seraient appliquées, le risque d’une récession mondiale est en forte croissance. Dans l’éventualité d’un tel scénario, on doit s’attendre à une intervention des Banques Centrales qui baisseraient alors les taux d’intérêt à des niveaux très bas. Le taux variable serait vraiment le grand gagnant dans ce cas.

Par contre, la conclusion n’est pas aussi évidente dans le cas d’une certaine entente et le maintien de certains tarifs. La question est donc de savoir si l’on peut faire face à un contexte de stagflation. Ce scénario, dont la probabilité était faible auparavant, vient de refaire surface dans la mire des économistes. Évidemment, la prochaine question que nous devons nous poser est : quelle sera la politique monétaire en cas de stagflation ?

Dans les années 1970, les chocs pétroliers ont provoqué une forte stagflation. Les banques centrales ont d’abord hésité à hausser les taux d’intérêt, ce qui a empiré l’inflation. Par la suite, elles ont adopté une politique monétaire plus stricte en augmentant les taux pour restaurer la stabilité des prix, mais au prix d’une récession temporaire. L’objectif consistait à diminuer la demande afin que les prix baissent naturellement.

Dans le cas qui nous intéresse, les tarifs provoqueront une augmentation statique des prix, la demande pouvant être substituée, alors que le mécanisme des taux de change pourrait en diminuer l’impact. Nous ne croyons pas que les Banques Centrales agiront de la même façon que dans les années 1970. Selon nous, elles préfèreront observer si l’impact inflationniste est permanent ou non avant d’agir. Cela nous fait dire que les taux ne baisseront pas si rapidement. Toutefois, si l’inflation se stabilise, les banques centrales continueront à baisser leurs taux afin de donner un élan à l’économie.

Dans ce contexte, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde voulant qu’elles ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %, mais nous recommandons des termes de 3 ans plutôt que 5 ans compte tenu de l’incertitude générale sur les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année, mais doublée de voir leur taux baisser davantage dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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