tarifs douaniers | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/tarifs-douaniers/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 18 Nov 2025 19:16:23 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png tarifs douaniers | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/tarifs-douaniers/ 32 32 Eric Girard dévoilera l’état des finances du Québec une semaine avant l’hiver budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/eric-girard-devoilera-letat-des-finances-du-quebec-une-semaine-avant-lhiver-budgetaire/ Tue, 18 Nov 2025 19:15:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111149 La mise à jour économique du 25 novembre évaluera l’effet des tarifs américains et du budget Carney.

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Le gouvernement du Québec fournira sa mise à jour économique de l’automne dans une semaine, le 25 novembre.

Le ministre des Finances, Eric Girard, fera alors le point sur la situation économique et financière du Québec, exactement huit mois après la présentation du budget 2025-2026.

Le gouvernement caquiste prévoyait un déficit de 13,6 milliards de dollars, soit 2,2 % du PIB, pour l’exercice 2025-2026, tout en maintenant l’objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire dans un horizon de cinq ans.

Le budget du mois de mars a été présenté alors que la saga des droits de douane imposés par les États-Unis s’amorçait. La mise à jour économique automnale devrait permettre d’évaluer les impacts qu’ont eus les droits de douane du président Donald Trump sur les finances du Québec.

L’énoncé économique devra aussi prendre en compte le nouveau budget fédéral du gouvernement de Mark Carney.

Lorsque Mark Carney avait présenté son budget, Eric Girard n’avait pas caché sa déception. Il avait notamment jugé que les nouveaux investissements en matière d’infrastructures étaient insuffisants.

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La Banque du Canada indique une pause : quelle stratégie adopter pour souscrire une hypothèque ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/la-banque-du-canada-indique-une-pause-quelle-strategie-adopter-pour-souscrire-une-hypotheque/ Mon, 03 Nov 2025 14:00:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110649 ZONE EXPERTS – Voici comment nous envisageons l’avenir.

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La baisse de 0,25 % du taux directeur annoncée par la Banque du Canada (BdC) le 19 octobre dernier n’a pas constitué une véritable surprise pour les marchés. La véritable surprise est venue des commentaires du gouverneur Tiff Macklem. Celui-ci a laissé entendre que le cycle de réduction des taux d’intérêt touche probablement à sa fin. Il a justifié cette affirmation en expliquant que l’économie canadienne traverse une période de transition structurelle, notamment en raison des effets des tarifs américains et du ralentissement de l’investissement des entreprises.

Le gouverneur Macklem a ajouté que, le taux directeur se situe désormais à un niveau approprié pour ramener l’inflation vers la cible de 2 % — du moins tant qu’il demeure proche de son niveau actuel — tout en soutenant l’économie dans cette phase d’ajustement. Il a également reconnu que les dommages structurels causés par le conflit commercial réduisent la capacité de l’économie et augmentent les coûts. Cela limite le rôle que la politique monétaire peut jouer pour stimuler la demande tout en maintenant une faible inflation.

Une baisse rapide des taux d’intérêt

Il faut rappeler que le taux directeur a tout de même reculé de 2,75 % en seulement 15 mois.

Dans ce contexte pour le moins inhabituel, marqué par un choc commercial majeur et une incertitude économique persistante, la décision de la BdC de faire une pause et d’observer les effets de cette série de baisses est une marque de prudence.

Retour sur nos prévisions

Dans notre billet 2024 : année d’assouplissement de la politique monétaire publié en février 2024, nous anticipions une baisse significative des taux provoquée par un ralentissement marqué de l’économie canadienne. L’économie a effectivement frôlé la récession et les taux ont reculé davantage que prévu à l’époque. Nous avions alors recommandé le recourt au taux variable plutôt qu’au taux fixe pour les hypothèques, un conseil qui s’est généralement révélé judicieux.

De même, dans notre billet Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 publié en janvier 2025), nous avions évoqué une baisse additionnelle d’au moins 1 % du taux directeur. À nouveau, nos prédictions se sont avérées juste.

Après la forte remontée des taux en 2022, plusieurs consommateurs hésitaient à choisir le taux variable. Or, notre recommandation constante en faveur du taux variable au cours des deux dernières années a permis à de nombreux emprunteurs d’économiser considérablement et leur a évité les pénalités importantes liées aux hypothèques fixes offertes à un taux de plus de 5 %.

Et maintenant ?

En regardant vers l’avenir, nous croyons que l’incertitude qui marque l’économie canadienne, combinée à la poursuite des pertes d’emplois, continuera de freiner la croissance. De plus, il semble maintenant évident que le président américain cherche à conclure sa guerre commerciale en mettant en place de nouvelles ententes commerciales. Lorsque le tour du Canada sera venu, une désescalade tarifaire pourrait ramener un climat plus favorable au commerce et à la stabilité des prix.

Pour ces raisons, nous estimons que l’inflation reviendra graduellement vers la cible de la BdC et que de nouvelles baisses de taux sont probables en 2026.

Nous continuons donc de privilégier le taux variable, qui demeure selon nous la stratégie la plus avantageuse dans le contexte économique actuel. Cela dit, ce choix ne convient pas à tous les emprunteurs : il est essentiel d’évaluer soigneusement son profil de risque et sa tolérance à la volatilité avant de prendre un engagement. Pour ceux qui recherchent davantage de prévisibilité et de stabilité dans leurs paiements, le taux fixe sur trois ans représente une alternative intéressante, permettant de traverser cette période d’ajustement avec une certaine tranquillité d’esprit.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Droits de douane : la Cour suprême se penchera sur le dossier la semaine prochaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/droits-de-douane-la-cour-supreme-se-penchera-sur-le-dossier-la-semaine-prochaine/ Wed, 29 Oct 2025 12:15:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110581 Cette cause historique remet en question les pouvoirs tarifaires de Donald Trump.

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Victor Owen Schwartz a démarré son entreprise d’importation de vins et spiritueux aux États-Unis avec sa mère il y a près de 40 ans. Son entreprise VOS Selections, qu’il dirige avec sa fille, vend des boissons provenant de cinq continents ainsi que des produits américains.

Il est aujourd’hui le principal plaignant dans une affaire judiciaire qui pourrait entraver les efforts du président américain Donald Trump pour transformer le commerce mondial par le biais de droits de douane.

« J’ai été choqué du fait que ceux qui ont beaucoup plus de pouvoir et d’argent ne se soient pas mobilisés, a déclaré Victor Owen Schwartz mardi. Alors, quand j’ai eu l’occasion de parler au nom des petites entreprises américaines, je l’ai saisie. Je devais le faire. C’était un impératif moral. »

La Cour suprême des États-Unis doit entendre la semaine prochaine les arguments d’entreprises et d’États qui affirment que l’utilisation par Donald Trump d’une loi sur la sécurité nationale — l’International Emergency Economic Powers Act — pour imposer des droits de douane à presque tous les pays est illégale.

Cette loi, généralement désignée par l’acronyme IEEPA, confère au président américain le pouvoir de contrôler les transactions économiques après avoir déclaré l’état d’urgence. Elle ne mentionne pas le mot « tarif » et la Constitution américaine réserve au Congrès le pouvoir de fixer les impôts et les droits de douane.

L’audience combine deux affaires contestant les droits de douane dits « réciproques » de Donald Trump et les droits de douane liés au fentanyl instaurés contre le Canada, le Mexique et la Chine.

L’affaire a été portée devant la plus haute instance après que la Cour d’appel fédérale des États-Unis et la Cour de commerce international des États-Unis ont jugé que les droits de douane excédaient les pouvoirs conférés par l’IEEPA.

Les droits de douane du « Jour de la libération » de Donald Trump ont bouleversé l’économie mondiale. Le président avait alors déclaré l’état d’urgence en raison des déficits commerciaux persistants des États-Unis.

Le président américain a également déclaré l’état d’urgence aux frontières en lien avec le trafic de fentanyl pour imposer des droits de douane à l’échelle de l’économie canadienne. Les produits conformes à l’Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique en sont exemptés.

La Cour à la rescousse

La semaine dernière, le président américain a suspendu les négociations commerciales avec le Canada et menacé d’une augmentation de 10 % des droits de douane après avoir été offensé par une publicité achetée par le gouvernement de l’Ontario. Cette dernière utilisait un enregistrement audio de l’ancien président Ronald Reagan qui critiquait les droits de douane.

« Cette FRAUDE avait pour seul but de nourrir l’espoir du Canada de voir la Cour suprême des États-Unis venir à son “secours” concernant les droits de douane, qu’il utilise depuis des années pour nuire aux États-Unis », a affirmé Donald Trump sur les réseaux sociaux le 25 octobre.

Le président Trump a lui-même accru la pression sur la Cour suprême en commentant à plusieurs reprises l’affaire, prévenant de terribles conséquences pour les États-Unis si son administration ne gagne pas. Il a même suggéré qu’il pourrait assister en personne à l’audience de la semaine prochaine.

Jeffrey Schwab, du Liberty Justice Center, qui représente Victor Owen Schwartz et les autres petites entreprises, a déclaré ne pas se préoccuper de savoir s’il pourrait assister à l’audience.

Me Schwab s’est dit confiant dans son argument qui stipule que l’IEEPA n’autorise pas les droits de douane. Même si c’était le cas, a-t-il ajouté, l’IEEPA est limitée aux menaces et aux urgences extraordinaires, et un déficit commercial ne compte pas.

« Le président affirme pouvoir imposer des droits de douane à n’importe quel pays, à n’importe quel prix, à tout moment et pour n’importe quelle raison. Cela signifie essentiellement qu’il soutient que l’IEEPA est un chèque en blanc », a-t-il déclaré.

Si la Cour suprême juge que l’IEEPA n’autorise pas les droits de douane, les droits de douane « réciproques » et ceux liés au fentanyl seraient jugés illégaux.

Mais la Cour pourrait rendre une décision partagée, car les droits de douane liés au fentanyl reposent sur une théorie juridique légèrement différente, a souligné Michael McConnell, professeur à la faculté de droit de Stanford.

Ancien juge à la Cour d’appel des États-Unis pour le dixième circuit, Michael McConnell a déclaré que cette affaire était historique ; « il s’agit d’une confrontation majeure entre l’exécutif et le Congrès ».

Qui paie le prix ?

La Tax Foundation a déclaré mardi que les droits de douane justifiés par l’IEEPA avaient fait augmenter le taux de droits de douane appliqué par les États-Unis de plus de 13 points de pourcentage et le taux de droits de douane effectif de plus de sept points de pourcentage.

Le groupe a ajouté que le gouvernement avait perçu plus de 88 milliards de dollars grâce aux droits de douane, des frais payés par les importateurs américains.

Scott Lincicome, vice-président de l’économie générale au Cato Institute, a soutenu que Donald Trump avait tort de croire qu’une défaite judiciaire entraînerait un préjudice économique majeur.

Il a affirmé que l’invalidation des droits de douane profiterait en réalité à l’économie américaine dans son ensemble, car elle éliminerait les taxes et l’énorme incertitude qu’ils ont engendrée.

Scott Lincicome a déclaré que l’IEEPA avait mis un « interrupteur à droits dans le bureau Ovale », empêchant les entreprises de planifier et d’investir.

Malgré les déclarations de l’administration Trump affirmant que les autres pays prennent véritablement la charge des droits de douane, Victor Owen Schwartz a affirmé que ce sont les entreprises américaines qui en payaient le prix. Son entreprise new-yorkaise est mise à mal par des droits d’importation dévastateurs, que Victor Owen Schwartz a décrits comme une « menace existentielle ».

Il a ajouté qu’il était difficile de gérer les 15 % de droits de douane qu’il paie sur les boissons alcoolisées en provenance de l’Union européenne tout en maintenant des prix raisonnables pour ses clients. Il a cessé tout achat en provenance d’Afrique du Sud, frappée de droits de douane de 30 %.

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Donald Trump menace de mettre fin aux négociations commerciales avec le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/donald-trump-menace-de-mettre-fin-aux-negociations-commerciales-avec-le-canada/ Fri, 24 Oct 2025 12:13:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110517 En raison d’une publicité.

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Le président américain Donald Trump a indiqué qu’il rompait les négociations commerciales avec le Canada en raison de publicités télévisées dénonçant les droits de douane.

« Toutes les négociations commerciales avec le Canada sont par la présente rompues », a écrit le locataire de la Maison-Blanche sur les médias sociaux jeudi soir.

Le gouvernement de l’Ontario a déboursé environ 75 millions de dollars pour la diffusion de cette campagne publicitaire sur plusieurs chaînes de télévision américaines, utilisant des extraits audio et vidéo de l’ancien président Ronald Reagan s’exprimant sur les droits de douane en 1987.

Plus tôt jeudi, le Ronald Reagan Presidential Foundation & Institute a souligné sur les médias sociaux que les publicités de l’Ontario déformaient les propos.

L’institut a indiqué que l’Ontario n’avait ni demandé ni obtenu l’autorisation d’« utiliser et de modifier les propos ».

L’organisation a précisé qu’elle examinait les options juridiques et a encouragé le public à visionner la vidéo intégrale.

Le cabinet du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré dans un communiqué en réponse à la fondation que la publicité utilisait un extrait intégral d’une allocution publique de Ronald Reagan, accessible dans le domaine public.

« Le président Ronald Reagan savait et s’est exprimé directement aux Américains au sujet des droits de douane qui nuisent à l’économie, aux travailleurs et aux familles des États-Unis, a mentionné le bureau de M. Ford. Il était un fervent défenseur du libre-échange et de l’équité entre le Canada et les États-Unis. »

La publicité ontarienne a attiré l’attention de Donald Trump en début de semaine après sa diffusion sur Fox lundi, lors de la diffusion de la victoire des Blue Jays de Toronto contre les Mariners de Seattle.

Le lendemain, le président a déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche avoir vu la publicité.

« Si j’étais le Canada, je prendrais la même publicité », a-t-il ajouté.

Son changement de ton jeudi intervient alors qu’une audience se profile devant la Cour suprême des États-Unis sur l’avenir de son régime tarifaire mondial massif.

La plus haute juridiction américaine doit entendre les plaidoiries orales en novembre sur la légalité du recours par Donald Trump à l’International Emergency Economic Powers Act pour imposer des droits de douane dévastateurs à la majeure partie du monde.

Invoquant le trafic de fentanyl, Donald Trump a utilisé les pouvoirs de sécurité nationale conférés par cette loi pour imposer au Canada des droits de douane de 35 %. Ces droits ne s’appliquent pas aux marchandises conformes à l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique.

L’administration Trump s’en prend également aux industries canadiennes en imposant des droits sectoriels distincts sur l’acier, l’aluminium, le cuivre, l’automobile et le bois d’œuvre.

Le président américain a avancé jeudi que le Canada avait financé les publicités afin d’« interférer avec la décision de la Cour suprême des États-Unis et d’autres tribunaux ».

Cela risque de frustrer les responsables canadiens qui espéraient une stabilisation des négociations entre les deux pays après la visite du premier ministre Mark Carney à la Maison-Blanche plus tôt ce mois-ci. Donald Trump avait alors fait l’éloge du premier ministre et déclaré qu’il quitterait Washington satisfait.

Aucun accord entre les deux pays ne s’est jamais concrétisé, mais le ministre responsable des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, Dominic LeBlanc, qui a effectué de nombreux déplacements dans la capitale américaine, avait souligné plus tôt cette semaine que les deux pays progressaient.

Mark Carney avait mentionné mardi aux journalistes que des discussions étaient en cours avec l’administration Trump, mais qu’il « ne surestimerait pas » la concrétisation d’un accord la semaine prochaine.

Le cabinet du premier ministre n’a pas encore réagi à la déclaration du président américain concernant la fin des négociations.

Les deux hommes doivent se rendre au sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Corée du Sud. Mark Carney a fait savoir qu’il avait hâte de rencontrer le président, mais qu’il rencontrerait également les dirigeants de nombreux autres pays pour discuter de la diversification des échanges commerciaux.

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Le pire semble passé pour l’économie canadienne https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-pire-semble-passe-pour-leconomie-canadienne/ Thu, 16 Oct 2025 12:05:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110315 La reprise est en cours, mais l’avenir de l’ACEUM plane sur les perspectives, selon BMO.

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Malgré les risques persistants liés aux tarifs douaniers, le pire semble passé pour l’économie canadienne, estime BMO Marchés des capitaux.

Dans un nouveau rapport économique, les analystes de la banque soulignent que, malgré l’incertitude entourant les échanges commerciaux, l’économie a survécu à la contraction du deuxième trimestre et montre désormais des signes de reprise.

« Le PIB réel s’est légèrement redressé en juillet, ce qui place la croissance sur la bonne voie pour atteindre, voire dépasser, notre estimation actuelle de 0,5 % en rythme annualisé au troisième trimestre », indique le rapport.

La consommation des ménages s’est raffermie après un début d’année marqué par la prudence face aux tensions commerciales avec les États-Unis.

« Les ménages font tout leur possible pour amortir le choc de la guerre commerciale », notent les économistes.

Avec la chute marquée des voyages vers les États-Unis, des milliards de dollars ont été redirigés vers le tourisme intérieur, précisent-ils, ajoutant qu’un TSX en forte progression stimule également les dépenses.

À moins d’une escalade des tensions commerciales, les exportations et les investissements des entreprises devraient bientôt se stabiliser, selon le rapport.

Par ailleurs, le prochain budget fédéral devrait comporter « d’importantes mesures de relance budgétaire » qui, combinées à une politique monétaire accommodante, devraient soutenir la reprise économique au cours des prochains trimestres.

Cependant, le marché du logement et le marché du travail demeurent « les maillons faibles de la chaîne économique », avertissent les économistes.

Le plus grand risque demeure toutefois la possibilité que Washington se retire de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), qui atténue pour l’instant les effets des droits de douane.

« Si cela devait se produire, l’économie canadienne serait vraisemblablement plongée en récession », conclut BMO.

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Les répercussions imminentes de la hausse des droits de douane https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-repercussions-imminentes-de-la-hausse-des-droits-de-douane/ Tue, 19 Aug 2025 11:04:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109015 Les effets stagflationnistes toucheront le plus durement les États-Unis, mais le Canada et le Mexique sont également menacés.

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Selon un nouveau rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI), l’économie américaine est celle qui souffrira le plus de la guerre commerciale en termes de ralentissement de la croissance et de hausse de l’inflation, suivie par le Canada et le Mexique, qui seront également confrontés à la menace de la stagflation.

Dans un nouveau bulletin, plusieurs économistes de la BRI examinent les effets de la montée du protectionnisme commercial, soulignant que, même si l’économie mondiale s’est jusqu’à présent montrée relativement résistante face à la hausse des droits de douane américains, ceux-ci devraient freiner la croissance mondiale.

Au cours du premier semestre, l’économie a été soutenue par un « effet d’anticipation des échanges commerciaux », les États-Unis ayant renoncé à bon nombre de leurs menaces tarifaires initiales et les conditions financières étant relativement favorables, indique le document.

Toutefois, si les droits de douane élevés persistent, leurs effets devraient se répercuter sur l’économie mondiale, ralentissant la croissance économique et alimentant l’inflation.

Si certains pays ont conclu des accords commerciaux bilatéraux, « les droits de douane américains moyens devraient se stabiliser à des niveaux sans précédent dans l’ère moderne », selon le document, ce qui freinera l’économie mondiale.

Des signes des effets négatifs de la hausse des droits de douane sont déjà visibles, note le rapport.

« L’augmentation des coûts commerciaux commence à affecter les bénéfices des entreprises dans certains secteurs manufacturiers, observe-t-il. Les données économiques américaines récentes, telles que la baisse des dépenses privées, l’inflation persistante et le ralentissement du marché du travail, indiquent une faiblesse économique émergente. »

En outre, l’incertitude persistante en matière de politique commerciale « pourrait peser sur la demande intérieure et mettre en péril la croissance mondiale », continue-t-il.

Outre le ralentissement de la croissance, « les effets inflationnistes des droits de douane pourraient également être importants », prévient le document. Ces effets devraient toutefois varier, puisque les mesures ont été imposées unilatéralement par les États-Unis, qui sont confrontés à « une hausse des prix à l’importation [qui] risque d’accroître les pressions sur les prix », précise-t-il.

Sur d’autres marchés, les effets inflationnistes sont moins certains.

« D’une part, la baisse de la demande d’exportations, le détournement des échanges commerciaux et l’appréciation des devises peuvent réduire l’inflation. D’autre part, si les droits de douane perturbent les chaînes d’approvisionnement, une inflation plus élevée pourrait se matérialiser à l’échelle mondiale », analyse-t-il.

Et avec le récent épisode d’inflation mondiale encore frais dans la mémoire des entreprises et des ménages, « les anticipations inflationnistes pourraient être moins bien ancrées dans ce cas », avance le document.

En effet, les pays qui imposent des droits de douane s’exposent à un « choc stagflationniste », selon le document. Les tarifs douaniers « font augmenter les prix à l’importation, ce qui réduit le revenu réel et la demande intérieure ». De leur côté, les pays touchés par les droits de douane subissent une baisse de la demande pour leurs exportations, ce qui entraîne un ralentissement de la croissance et de l’inflation.

Selon le document, divers modèles économiques prévoient « une baisse générale de la croissance de la production » en raison des droits de douane, les États-Unis étant « l’économie la plus touchée en raison des droits de douane imposés à un large éventail de partenaires commerciaux ».

Les autres grandes économies, notamment l’Europe et la Chine, devraient généralement subir des répercussions moins importantes, même si cela dépendra également du niveau final des droits de douane et des éventuelles mesures de rétorsion.

Dans tous les cas, l’économie américaine « reste la plus touchée en termes de croissance et d’inflation », prédit le rapport.

Dans les scénarios prévoyant les droits de douane les plus élevés et des mesures de rétorsion, « le Canada et le Mexique seraient les plus touchés par les effets stagflationnistes, après les États-Unis », avertit-il.

Outre le risque que les mesures de rétorsion exacerbent l’impact de la hausse des droits de douane, il existe également un risque que les conditions financières qui ont amorti l’impact immédiat de cette hausse ne durent pas, met en garde le document.

« L’appétit pour le risque des investisseurs pourrait s’effondrer à mesure que les effets des droits de douane se feront sentir, entraînant un resserrement des conditions financières, indique-t-il. Les valorisations tendues et les vulnérabilités financières existantes pourraient aggraver les corrections du marché, en particulier si les prêteurs se replient et que les effets d’accélération financière se font sentir. »

En outre, la dépréciation continue du dollar américain comporte également des risques, selon le document.

« La fonction d’amortisseur des taux de change pourrait être compromise, ce qui pourrait exacerber les pressions inflationnistes aux États-Unis et les effets désinflationnistes ailleurs », peut-on lire dans le rapport. Une telle dynamique pourrait aussi miner le statut du dollar américain en tant que monnaie refuge à l’échelle mondiale.

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ACEUM : un bouclier tarifaire pour les exportateurs canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/aceum-un-bouclier-tarifaire-pour-les-exportateurs-canadiens/ Mon, 11 Aug 2025 11:38:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108916 À mesure que la conformité à l’ACEUM augmente, les taux tarifaires diminuent.

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Le taux tarifaire effectif appliqué par les États-Unis aux exportateurs canadiens a fortement baissé ces derniers mois, rapporte la Financière Banque Nationale (FBN). Cette baisse s’explique en grande partie par les efforts rapides des entreprises pour se conformer aux exigences de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

Dans un nouveau rapport, les économistes de la FBN ont souligné que le taux tarifaire effectif sur les exportations vers les États-Unis est bien inférieur aux taux nominaux imposés par l’administration américaine au Canada dans son ensemble, grâce aux exemptions prévues par l’accord commercial ACEUM.

« La conformité à l’ACEUM reste la règle du jeu en matière de droits de douane au Canada », rappelle le rapport.

Pour les exportations qui ne sont pas conformes à l’accord, le taux de droits de douane est supérieur à 25 %, note le rapport. Au vu des taux de conformité à l’ACEUM en mars dernier, le taux effectif serait supérieur à 15 %.

Toutefois, « comme la conformité s’est rapidement améliorée depuis l’introduction des droits de douane cette année, le droit de douane effectif sur les exportations vers les États-Unis a considérablement baissé », observe-t-il. En effet, il estime que le droit de douane effectif national s’élève actuellement à environ 5 %.

Toujours selon le rapport, les droits de douane plus élevés imposés par les États-Unis touchent principalement certains secteurs ciblés, comme l’acier, l’aluminium et l’automobile.

En conséquence, les différentes régions du pays sont également confrontées à des impacts économiques différents.

Par exemple, en raison de leur forte concentration dans les secteurs de l’acier, de l’aluminium et de l’automobile, l’Ontario et le Québec subissent des taux tarifaires effectifs plus élevés, supérieurs à 7 %. Cette exposition accrue se traduit par des impacts économiques plus marqués, notamment une hausse du taux de chômage dans ces provinces.

« Ainsi, même si l’ACEUM offre au Canada des exemptions tarifaires importantes, nous recommandons de ne pas sous-estimer complètement l’impact de la guerre commerciale de cette année », souligne le rapport. Des dommages spécifiques à certains secteurs et provinces sont en train de se produire, et cela commence à se refléter dans les données économiques.

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Guerre commerciale : le Canada s’en tire bien malgré tout https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/guerre-commerciale-le-canada-sen-tire-bien-malgre-tout/ Tue, 05 Aug 2025 11:00:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108862 Mais l’incertitude demeure entière.

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Malgré le décret du président américain, Donald Trump, le Canada est l’un des pays les moins frappés par ses visées protectionnistes. L’incertitude fait tout de même mal aux entreprises, prévient le milieu des affaires québécois.

Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits canadiens ont été portés à 35 % vendredi, mais les produits conformes à l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM) sont exemptés.

« Les conséquences des annonces actuelles sont gérables pour l’économie canadienne, a analysé l’économiste Sébastien McMahon, d’iA Groupe financier, en entrevue. Pour le moment, on s’en tire relativement bien. »

Sébastien McMahon a souligné, en entrevue, que près de 90 % des exportations canadiennes sont exemptées des droits de douane, car elles sont conformes à l’ACEUM.

Même si le gouvernement Carney n’est pas parvenu à une entente commerciale avant l’échéance du 1er août, le Canada a un avantage concurrentiel par rapport aux autres partenaires commerciaux, même ceux qui ont signé une entente.

« Aujourd’hui, en tenant compte des exemptions de l’ACEUM, on se retrouve le deuxième pays avec le tarif le plus faible vers les États-Unis, a nuancé l’économiste. Donc, le Mexique est en premier. Après ça, c’est nous avec un tarif moyen d’environ 5 %. »

Certaines industries sont toutefois touchées plus durement, notamment l’aluminium, le cuivre, le bois d’œuvre et le secteur automobile, qui sont frappés d’autres droits de douane.

Une incertitude qui fait mal

Les entreprises souffrent toutefois de l’incertitude économique, a nuancé la présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Véronique Proulx, en entrevue. « C’est l’incertitude qui fait le plus mal à nos entreprises et à nos régions », a-t-elle déploré.

La voix du milieu des affaires québécois est préoccupée par la baisse des investissements des entreprises, tandis que l’économie est « sur pause ». « Ça va avoir un impact sur le moyen et long terme par rapport à notre capacité, en fait, de garder nos entreprises, notamment industrielles, dans les différentes régions du Québec », a prévenu Véronique Proulx.

Dans le secteur manufacturier québécois, les investissements ont reculé de 318 millions de dollars par rapport à l’an dernier, selon un bilan tracé par la FCCQ à partir des données de Statistique Canada.

L’effet sur l’économie du Québec s’est aussi fait sentir sur les emplois. Il s’est perdu 15 000 emplois dans le secteur manufacturier au cours des six premiers mois de l’année, toujours selon le bilan de la FCCQ. Ce chiffre est de 25 000 emplois pour le secteur de la construction et de 4000 emplois dans le secteur primaire.

« Nos entreprises ont réduit la production et laissent aller des travailleurs, malheureusement », a déploré Véronique Proulx.

L’incertitude ne se dissipera pas complètement, mais les choses pourraient s’améliorer, croit Sébastien McMahon. « Il va demeurer un sentiment d’incertitude, mais peut-être que l’incertitude pourrait réduire parce qu’on se rend compte que ce n’est peut-être pas un scénario catastrophe qu’on est en train de vivre. »

La priorité sera de préserver le libre-échange entre les États-Unis et le Canada afin de limiter les dégâts, a ajouté l’économiste. « L’important c’est que l’accord de libre-échange tienne la route à long terme. Maintenant, quand on regarde vers 2026, ça nous amène à un nouveau risque. Est-ce que Donald Trump va s’opposer au renouvellement de cet accord-là ? Va-t-il vouloir le renégocier ? »

Cette négociation est critique pour l’économie, a abondé Véronique Proulx, mais, devant un président imprévisible, le gouvernement Carney doit aussi agir sur ce qu’il peut contrôler, a-t-elle plaidé.

Elle a donné en exemple les politiques d’achat local des gouvernements. Elle est aussi revenue à la charge contre les restrictions du nombre de travailleurs étrangers temporaires.

« C’est maintenant qu’ils doivent agir pour aider les entreprises qui vont être contraintes de réduire leur production parce que le gouvernement fédéral ne renouvelle pas les permis de travail », a-t-elle ajouté.

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Les déficits provinciaux vont probablement reculer dans les prochaines années https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-deficits-provinciaux-vont-probablement-reculer-dans-les-prochaines-annees/ Thu, 31 Jul 2025 09:55:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108779 Le Québec pourrait même retrouver un modeste excédent d’ici 2029, selon le Conference Board du Canada.

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Face à la guerre commerciale avec les États-Unis et au ralentissement économique, les provinces canadiennes devraient toutes enregistrer des déficits budgétaires cette année. Cependant, un rapport du Conference Board du Canada prédit que ces déficits se réduiront dans les années à venir.

Le rapport publié mardi brosse le portrait des provinces qui peinent à équilibrer leurs comptes.

Peu de temps après leur sortie d’une pandémie qui a fait exploser les déficits, les provinces canadiennes sont maintenant confrontées à une guerre commerciale imminente.

La plupart des provinces ont prévu des fonds de prévoyance dans leurs budgets de cette année pour soutenir les travailleurs et les industries essentielles pendant le conflit tarifaire.

Beaucoup s’alignent également sur le gouvernement fédéral pour faire avancer d’importants projets d’infrastructure dans les années à venir, ce qui exerce une pression sur les dépenses en capital.

Alors que les provinces puisent dans leurs finances, elles se préparent également à un coup dur pour l’économie.

« Un ralentissement de l’activité économique entraîne une baisse de la création d’emplois, des dépenses, des revenus et des bénéfices des entreprises », a indiqué Richard Forbes, économiste principal au Conference Board.

« Et ce sont (…) des moteurs importants des recettes provinciales. »

Pressions démographiques

Tandis qu’Ottawa réduit le flux d’immigration, le ralentissement de la croissance démographique freine également les recettes provinciales.

De nombreuses provinces sont aussi confrontées à des pressions démographiques en raison du vieillissement de la population et du départ des baby-boomers du marché du travail, ce qui constitue un autre frein aux recettes fiscales. Le nombre croissant de retraités fait par ailleurs grimper la demande de soins de santé.

Richard Forbes a expliqué qu’avec les nouveaux plafonds d’immigration du gouvernement fédéral, la croissance démographique risque d’atteindre un seuil critique dans les années à venir. Cela limiterait l’aide que les nouveaux arrivants apporteraient au marché du travail alors que les Canadiens plus âgés quitteront le marché du travail.

Le rapport du Conference Board cite l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador, qui, selon lui, devrait voir sa population diminuer de 10 000 habitants au cours des cinq prochaines années. Le Québec et la majeure partie des Maritimes devraient également ressentir les effets du vieillissement de la population, selon le rapport.

L’Île-du-Prince-Édouard, quant à elle, connaît la plus forte croissance démographique de toutes les provinces ces dernières années. Une augmentation de 25 % de la population sur dix ans a contribué à réduire l’âge médian de l’Île-du-Prince-Édouard de 2,6 ans, selon le rapport.

Les prévisions du Conference Board supposent que l’économie s’est contractée au deuxième trimestre de l’année, les droits de douane et l’incertitude ayant freiné l’activité manufacturière. Le groupe de réflexion prévoit un modeste retour à la croissance pour le reste de l’année.

Réduction des dépenses

À la fin de la période de planification des provinces, le rapport du Conference Board prévoit que les gouvernements freineront leurs dépenses, ce qui devrait réduire leurs déficits d’ici la fin de la décennie.

Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’équilibrer le volet opérationnel de son budget au cours des trois prochaines années. Richard Forbes s’attend à des réductions similaires de la part des provinces dans des domaines comme l’administration publique.

« De manière générale, nous constatons bien sûr que les provinces font preuve d’une plus grande prudence dans leurs plans de dépenses au cours des deux dernières années », a-t-il soutenu.

Certaines provinces, dont la Saskatchewan et l’Alberta, devraient renouer avec des excédents budgétaires annuels avant 2030. Le Conference Board indique que les provinces des Prairies canadiennes jouissent d’une situation financière relativement stable, notamment grâce à une population plus jeune et à une certaine protection contre les droits de douane.

Des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador devraient orienter leur économie vers les énergies renouvelables dans les années à venir, mais Richard Forbes souligne que les perspectives du secteur pétrolier et gazier continueront de peser lourdement sur les perspectives budgétaires de ces provinces.

L’Ontario devrait également retrouver l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la décennie. Le Conference Board indique que l’accélération des dépenses en infrastructures entraînera une hausse de la dette à court terme, mais que la modération prévue des dépenses en santé et en éducation favorisera l’élimination du déficit.

Difficultés au Québec et en Colombie-Britannique

Le Québec se trouve dans une « position difficile », indique le rapport, la province étant particulièrement affectée par une faible dynamique démographique, une incertitude économique accrue et une demande croissante de dépenses en santé et en éducation.

Le Conference Board affirme toutefois que le Québec pourrait retrouver un modeste excédent d’ici 2029 si la province parvient à maîtriser ses dépenses.

La Colombie-Britannique est également confrontée à un déficit important, selon le Conference Board, mais un ralentissement des dépenses et une hausse des redevances sur le gaz naturel devraient l’aider à sortir de ce gouffre financier au cours des prochaines années.

Le programme d’infrastructures du gouvernement fédéral pourrait également être une aubaine pour la province, souligne le rapport.

Pressions dans les Maritimes

Si le Nouveau-Brunswick est salué dans le rapport pour ses mesures de restriction budgétaire des dernières années, le Conference Board mentionne que le vieillissement de la population et l’exposition de l’industrie forestière aux droits de douane constituent de sérieux défis en matière de revenus.

La Nouvelle-Écosse devrait également faire face à des défis liés au ralentissement économique, notamment en raison du manque d’investissements du secteur privé et de l’activité immobilière qui pèsent sur la croissance.

Richard Forbes a indiqué que, même si les prévisions du Conference Board supposent une diminution de l’incertitude commerciale l’an prochain, la situation financière des provinces pourrait se détériorer davantage si le différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis persiste.

L’un des avantages de l’exercice du Conference Board réside dans le fait qu’il soumet tous les plans budgétaires provinciaux à un scénario uniforme, a-t-il dit, contrairement aux diverses hypothèses qui sous-tendent le plan de dépenses de chaque province.

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La Banque du Canada choisit le statu quo https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-choisit-le-statu-quo/ Wed, 30 Jul 2025 14:32:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108800 La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,75 %.

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La Banque du Canada (BdC) laisse son taux directeur inchangé pour la troisième fois consécutive à 2,75 %, conformément à ce que prévoyaient la plupart des économistes. Le taux officiel d’escompte s’établit à 3 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

Cette décision reflète trois grandes considérations, a indiqué Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC.

  • Premièrement, l’incertitude au sujet des droits de douane imposés par les États-Unis au Canada est encore élevée. Les discussions entre les deux pays sont en cours et la politique commerciale américaine reste imprévisible.
  • Deuxièmement, même si les droits de douane américains perturbent le commerce, l’économie canadienne montre une certaine résilience jusqu’à présent.
  • Troisièmement, l’inflation est près de notre cible de 2 %, mais nous voyons des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes.

« Lors de cette décision, le consensus était clair : laisser le taux directeur inchangé, a affirmé Tiff Macklem. Nous avons aussi convenu qu’il faut procéder avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée ».

Parmi les incertitudes identifiées par le gouverneur de la BdC :

  • Dans quelle mesure les droits de douane américains plus élevés font baisser la demande pour les exportations canadiennes ;
  • à quel point cela a une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ;
  • avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts découlant des droits de douane et des perturbations commerciales sont répercutées sur les prix à la consommation ;
  • et comment évoluent les attentes d’inflation.

« L’incertitude liée à la guerre commerciale et aux droits de douane a continué d’être le principal facteur qui a incité la BdC à rester sur la touche, estiment Tony Stillo, directeur, économie canadienne, et Michael Davenport, économiste principal, chez Oxford Economics. Une économie canadienne légèrement plus résistante que prévu et des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes ont également été des facteurs importants qui ont conduit le Conseil de direction à s’accorder clairement sur le maintien du taux directeur. »

Politique monétaire de juillet

Dans le contexte des menaces de nouveaux droits de douane sectoriels et des négociations qui sont en cours entre les administrations canadienne et américaine, le Rapport sur la politique monétaire de juillet fournit un scénario de maintien des droits de douane basé sur les droits en place ou convenus au 27 juillet, ainsi que deux autres scénarios — un scénario d’escalade et un scénario de désescalade des droits de douane. Comme ce fut le cas en avril, on n’y retrouve donc pas les projections de référence habituelles pour la croissance du PIB et l’inflation au Canada et dans le monde.

« Les droits de douane américains sont encore trop imprévisibles pour que nous puissions fournir une seule prévision pour l’économie canadienne », a justifié Tiff Macklem.

Dans le scénario de maintien des droits de douane, la croissance mondiale ralentit modestement et avoisine 2,5 % à la fin de 2025, avant de retourner autour de 3 % en 2026 et 2027, selon la BdC.

« Jusqu’à présent, les conséquences économiques mondiales de la politique commerciale des États-Unis ont été moins néfastes qu’on le craignait. Les droits de douane américains ont perturbé le commerce dans les grandes économies et cela ralentit l’expansion à l’échelle mondiale, mais moins que de nombreux observateurs s’y attendaient. Même si la croissance américaine semble se modérer, le marché du travail est resté solide », a analysé le gouverneur de la BdC.

Au Canada, les droits de douane américains perturbent le commerce, mais dans l’ensemble, l’économie montre une certaine résilience jusqu’à présent. La BdC s’attend à ce que le PIB, qui avait affiché une robuste croissance au premier trimestre de 2025 à cause des exportations devancées en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane, ait baissé d’environ 1,5 % au deuxième trimestre, indique le Rapport.

« Le Canada a affiché une croissance robuste au premier trimestre de 2025, surtout parce que les entreprises ont devancé leurs commandes en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane. Au deuxième trimestre, l’économie semble s’être contractée, les exportations vers les États-Unis ayant nettement chuté en raison du ralentissement qui a suivi le devancement des achats et des droits de douane qui ont freiné la demande américaine », a signalé Tiff Macklem.

Il a toutefois pris soin d’ajouter : « La croissance des dépenses des entreprises et des ménages canadiens est freinée par l’incertitude. »

Rien de tout cela ne change l’opinion de Tony Stillo et Michael Davenport, selon laquelle la Banque du Canada maintiendra ses taux inchangés dans un avenir prévisible. « Bien que cela ne corresponde pas à notre prévision de base, nous ne pouvons exclure deux nouvelles baisses de 25 points de base à 2,25 %, le niveau le plus bas de la fourchette neutre de la Banque du Canada », ont-ils affirmé.

Il est toutefois peu probable, selon eux, que le taux directeur tombe en dessous de 2 %, « à moins que la Banque du Canada ne soit convaincue que l’inflation est sous contrôle et qu’une économie beaucoup plus faible ait besoin de mesures de relance, d’autant plus que d’importantes mesures de relance budgétaire sont déjà prévues ».

La fin des coupes faciles

La Banque du Canada a encore retenu son souffle. « Rien de surprenant là-dedans », lance Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, stratégie d’investissement, IG Gestion de patrimoine. Ce qui l’est un peu plus, selon lui, c’est à quel point « les attentes du marché ont basculé. Il y a à peine deux mois, plusieurs baisses de taux étaient anticipées. Après la décision de cette semaine ? Les marchés ne voient plus qu’environ 66 % de probabilité pour une seule baisse d’ici la fin de l’année. »

La Banque a choisi d’attendre des signes concrets d’un ralentissement causé par les tarifs américains avant de bouger à nouveau. Et si on lit entre les lignes, c’est probablement l’inflation de base plus collante que prévu qui la freine, analyse-t-il. « Le chiffre global de 1,9 % donne l’illusion d’un retour à la cible, mais en grattant un peu, on voit que l’inflation dans des composantes comme le logement, les vêtements et les soins de santé reste ferme. En avril, les mesures d’inflation sous-jacente ont même bondi à 3,2 %, un sommet en plus d’un an. La Banque l’a d’ailleurs mentionné explicitement dans son communiqué. »

Sur le plan stratégique, le marché commence à comprendre que le plus facile est derrière nous, continue Pierre-Benoît Gauthier. « Les 2,25% de baisses depuis juin 2024 pourraient bien représenter la phase “simple” du cycle. Même si la décision de cette semaine peut avoir un ton modérément “doux” (dovish comme disent les anglais) en disant que de futures baissent sont encore possibles, la Banque penche clairement vers la prudence. Elle reconnaît que l’économie est un peu plus molle, mais pas assez pour justifier une action immédiate. Et elle veut des données fermes. »

Le taux directeur est aujourd’hui à 2,75 %, soit pile au milieu de la fourchette neutre estimée par la Banque. Autrement dit, il n’est ni restrictif, ni stimulant, estime Pierre-Benoît Gauthier. Dans ce contexte, le seuil pour justifier une nouvelle baisse devient plus élevé, selon lui. « Pendant ce temps, la divergence avec la Réserve fédérale américaine commence à se dessiner. Les marchés s’attendent toujours à près de deux baisses de taux aux États-Unis en 2025. Et pourtant, la Fed tient bon, malgré la pression politique grandissante. Le président Trump, le Trésor et plusieurs conseillers économiques appellent déjà à une détente monétaire, mais Powell ne cède pas. Du moins, pas encore. »

Le contraste est frappant, constate-t-il. « Le Canada refuse de couper sans preuve de faiblesse. Les États-Unis sont eux non plus sans ces preuves. Mais ils sont sous tension. Les données ne justifient pas encore un mouvement, mais l’ambiance s’échauffe. »

Pour les portefeuilles, ce découplage commence à créer des signaux, ajoute Pierre-Benoît Gauthier. « Les taux canadiens pourraient avoir un biais haussier si les baisses ne viennent pas, surtout si l’inflation reste ferme. La duration devient vulnérable. Il ne faut pas oublier qu’une baisse attendue qui n’est pas livrée devient une forme de hausse aux yeux du marché. Ainsi, le dollar canadien pourrait bénéficier. Avec des différentiels de taux qui pourraient bientôt jouer en sa faveur, et dans un contexte de désamour pour le billet vert, le CAD a des chances de rester soutenu à court terme. Ceci dit, la situation est très volatile. Le discours de Jerome Powell (mercredi après-midi, NDLR) sera intéressant. Une pause est également largement attendue, mais si les marchés ont raison, l’ère de la synchronisation des banques centrales pourrait bientôt toucher à sa fin. »

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