productivité | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/productivite/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 05 Nov 2025 14:48:16 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png productivité | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/productivite/ 32 32 Mesure pour stimuler l’investissement des entreprises https://www.finance-investissement.com/nouvelles/le-super-amortissement-de-productivite-du-budget-vise-a-stimuler-linvestissement-des-entreprises/ Tue, 04 Nov 2025 23:31:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110810 BUDGET FÉDÉRAL 2025 — La déduction immédiate pour les bâtiments manufacturiers constitue une mesure « incitative majeure », selon Jamie Golombek.

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Le budget fédéral 2025 propose une nouvelle « superdéduction à la productivité » visant à encourager l’investissement en capital et à améliorer la faible productivité du Canada.

Selon le gouvernement fédéral, ces incitatifs fiscaux feront baisser le taux effectif marginal d’imposition (TEMI) du pays de plus de deux points de pourcentage, le ramenant de 15,6 % à 13,2 %, ce qui permettra au Canada de conserver le taux le plus bas des pays du G7.

« Grâce à la superdéduction à la productivité, les TEMI du Canada sont concurrentiels avec ceux des États-Unis dans la plupart des secteurs, et en particulier dans ceux de la fabrication et de la transformation », précise le budget.

Déduction immédiate et incitatif à l’investissement accéléré

Cette superdéduction à la productivité regroupe un ensemble de mesures fiscales bonifiées destinées à stimuler l’investissement en capital, notamment une nouvelle mesure permettant la déduction immédiate (amortissement intégral la première année) pour les bâtiments de fabrication ou de transformation, ainsi que le rétablissement de l’incitatif à l’investissement accéléré existant.

La nouvelle mesure s’appliquerait aux bâtiments de fabrication ou de transformation acquis à compter du 4 novembre et utilisés à ces fins avant 2030. Elle prévoit également des amortissements accélérés pour les installations de gaz naturel liquéfié à faibles émissions de carbone, la mesure devant être progressivement éliminée entre 2030 et 2033.

« L’investissement privé dans de nouvelles machines, des bâtiments et des technologies est l’un des moyens les plus efficaces d’accroître la productivité, en aidant les travailleurs à produire davantage en moins de temps et en stimulant la croissance à long terme du Canada », indique le budget, qui prévoit 110 milliards de dollars sur cinq ans pour des mesures liées à la productivité et à la compétitivité.

Un avantage comparable aux États-Unis

« Ce sont des mesures utiles que de nombreuses entreprises réclamaient, et certaines s’apparentent à des changements récemment adoptés aux États-Unis concernant la déduction des coûts en capital », a expliqué Jamie Golombek, directeur général, planification fiscale et successorale, chez Gestion privée CIBC, faisant référence au vaste plan fiscal américain surnommé «one big beautiful bill».

« Pour une entreprise œuvrant dans le secteur manufacturier ou de la transformation, la possibilité de déduire immédiatement 100 % du coût d’un bâtiment plutôt que de l’amortir sur plusieurs années constitue une mesure incitative majeure, puisqu’elle permet de récupérer plus rapidement, sur le plan fiscal, l’investissement lié à cette nouvelle installation », a-t-il ajouté.

Les délais pour profiter de la mesure sont raisonnables, estime-t-il. Les entreprises qui commencent à utiliser leur nouveau bâtiment avant 2030 pourront réclamer la déduction intégrale de 100 %. Celles qui le feront en 2030 ou 2031 bénéficieront d’une déduction de 75 %, et celles qui débuteront en 2032 ou 2033, d’une déduction de 55 %.

L’Incitatif à l’investissement accéléré, présenté dans l’énoncé économique de l’automne, offre une déduction bonifiée la première année pour la plupart des biens en capital — notamment les machines et équipements de fabrication ou de transformation, la production d’énergie propre, les véhicules à émissions nulles et les dépenses de recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE). L’incitatif devait initialement prendre fin après 2027. Les actifs liés à la productivité comme les brevets, infrastructures de réseaux de données et ordinateurs y sont également admissibles.

En 2025-2026, les deux mesures combinées (la superdéduction à la productivité) devraient coûter 45 millions de dollars (M$), puis 280 M$ l’année suivante, pour un total de 1,5 milliard de dollars (G$) sur cinq ans.

RS&DE : des améliorations importantes

Le budget propose aussi d’améliorer les incitatifs fiscaux liés à la recherche scientifique et au développement expérimental (RS&DE), au-delà de ceux déjà annoncés dans l’énoncé économique de l’automne.

Actuellement, les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) bénéficient d’un crédit d’impôt remboursable bonifié de 35 % sur leurs premiers 3 M$ de dépenses admissibles en R&D. (Les sociétés publiques et étrangères obtiennent un crédit non remboursable de 15 % pour leurs activités de R&D au Canada.)

L’énoncé économique de l’automne proposait de hausser la limite de dépenses à 4,5 M$, permettant aux SPCC de réclamer jusqu’à 1 575 M$ par année.

Le budget pousse la limite encore plus loin, à 6 M$, à compter des exercices débutant le 16 décembre 2024 ou après.

Cette bonification coûtera 3 M$ en 2025-2026, puis 70 M$ en 2026-2027, pour un total de 293 M$ sur cinq ans.

Processus simplifié et utilisation accrue de l’IA

Le budget prévoit aussi de simplifier l’administration du programme de RS&DE pour réduire les exigences d’information et accélérer le traitement des demandes.

L’Agence du revenu du Canada (ARC) mettra en place un processus facultatif d’approbation préalable, permettant aux entreprises d’obtenir une approbation technique de leurs projets admissibles avant d’engager les dépenses. Pour les demandes soumises par cette voie nécessitant une révision des dépenses, le délai de traitement sera réduit de moitié, passant de 180 à 90 jours.

L’ARC accroîtra aussi l’utilisation de l’intelligence artificielle dans l’administration du programme afin d’accélérer le traitement des demandes.

Ces améliorations n’entraînent aucun coût budgétaire et seront mises en œuvre à compter du 1er avril 2026.

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L’IA agentique : la nouvelle arme des banques contre le crime financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/lia-agentique-la-nouvelle-arme-des-banques-contre-le-crime-financier/ Thu, 28 Aug 2025 11:00:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109146 Cette technologie émerge comme une solution prometteuse selon McKinsey.

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Chaque année, les institutions financières consacrent des ressources colossales à la conformité réglementaire, notamment aux processus KYC (connaissance du client) et LBA (lutte contre le blanchiment d’argent). Et pourtant, selon Interpol, à peine 2 % des flux de criminalité financière mondiale seraient détectés.

Dans un rapport publié en août 2025, McKinsey identifie une piste prometteuse pour remédier à cette inefficacité persistante : l’introduction de l’intelligence artificielle (IA) agentique, une forme avancée d’IA capable de prendre des décisions autonomes, d’exécuter des tâches complexes et de collaborer avec des humains dans un cadre structuré.

Un coût élevé pour une efficacité limitée

Entre 2015 et 2022, les dépenses annuelles consacrées à la conformité KYC/AML ont bondi jusqu’à 10 % dans certains pays avancés, sans gains significatifs.

Jusqu’à 15 % des effectifs à temps plein dans les banques sont affectés à ces tâches, avec un faible taux d’automatisation en raison de la fragmentation des données et de leur manque de standardisation. Résultat : un lourd fardeau opérationnel et une expérience client souvent dégradée.

Trois formes d’intelligence artificielle

McKinsey distingue trois niveaux d’IA mobilisables dans le cadre de la lutte contre la criminalité financière :

  • L’IA analytique, déjà bien implantée, permet d’accélérer les tâches de détection (faux positifs, filtrage de noms, modèles de notation) et d’améliorer la surveillance des transactions.
  • L’IA générative, plus récente, facilite la synthèse d’informations non structurées, l’analyse des médias défavorables et la rédaction de rapports.
  • L’IA agentique, quant à elle, marque un changement de paradigme : elle permet à des agents numériques d’exécuter de bout en bout des processus KYC/AML avec une supervision humaine minimale.

De l’efficacité à la transformation

L’IA analytique et générative améliorent la productivité (gains de 15 % à 20 %), mais l’IA agentique peut aller beaucoup plus loin. Selon McKinsey, un superviseur humain pourrait gérer jusqu’à 20 agents IA, pour des gains de productivité allant de 200 % à 2000 %. Ces « usines numériques » augmentent également la qualité et la cohérence des résultats grâce à des protocoles d’assurance qualité intégrés.

Étude de cas

Une grande banque internationale a mis en place une « usine d’IA agentique » couvrant l’ensemble du processus KYC, du déclenchement à la synthèse finale. Elle a déployé dix équipes d’agents numériques chacune composée de quatre à cinq agents IA incluant un agent principal, des agents experts-praticiens et un agent d’assurance qualité.

Chaque équipe se concentre sur une étape spécifique : extraction des données clients, recherche dans les registres gouvernementaux, analyse de la structure de propriété, filtrage des personnes politiquement exposées, ou encore compilation des résultats dans un dossier KYC consolidé.

Cette approche permet une traçabilité complète de chaque interaction, favorise la standardisation et réduit drastiquement les délais de traitement.

Conditions de succès

McKinsey identifie six conditions essentielles à la réussite :

  1. Mobiliser les bonnes compétences, notamment en KYC, en science des données et en DevOps (développement et opérations).
  2. Clarifier les processus pour éviter l’automatisation de pratiques inefficaces.
  3. Investir dans une architecture technologique évolutive et modulaire, compatible avec les infrastructures existantes.
  4. Miser sur la qualité des données, en identifiant et corrigeant les problèmes en amont.
  5. Optimiser la gestion des risques, avec des processus adaptés et des rôles bien définis.
  6. Accompagner le changement, car la transformation organisationnelle prend souvent plus de temps que le déploiement technologique lui-même.

McKinsey recommande de débuter par un projet pilote, afin d’évaluer les impacts concrets d’une usine numérique d’IA agentique. Une fois les bénéfices démontrés, l’extension à grande échelle devient envisageable. Les enjeux sont de taille : améliorer la conformité, renforcer l’efficacité opérationnelle, et offrir une expérience client plus fluide dans un contexte réglementaire de plus en plus exigeant.

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L’OCDE pointe les défis économiques du Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/locde-pointe-les-defis-economiques-du-canada/ Tue, 03 Jun 2025 11:09:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107693 Des actions sont requises pour la productivité et l’immobilier.

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Un rapport de l’OCDE sur l’économie canadienne met de l’avant la nécessité d’améliorer les performances en matière de productivité et de mieux encadrer le marché immobilier.

Derrière la résilience apparente du pays se cache une faiblesse persistante : la stagnation de la productivité, couplée à une crise du logement qui ne cesse de s’aggraver sous la pression démographique, pointe l’étude économique de l’OCDE portant sur le Canada.

Bien que le produit intérieur brut (PIB) global du Canada soit reparti à la hausse, le PIB par habitant reste inférieur à celui de plusieurs autres pays de l’OCDE. Depuis l’année 2021, l’écart se creuse entre la croissance du PIB par habitant du Canada et celle de la moyenne de l’OCDE.

Ce décalage met en lumière un enjeu structurel : la productivité du travail demeure insuffisante. Paradoxalement, la forte croissance démographique — alimentée en grande partie par l’immigration — a contribué à freiner les gains de productivité.

De plus, la perspective des tarifs douaniers américains assombrit les perspectives de croissance du PIB au Canada. La politique budgétaire du gouvernement du Canada et la politique monétaire de la Banque du Canada devraient rester flexibles, pour être prêtes à intervenir en cas de dégradation de l’économie. L’OCDE appelle notamment la vigilance quant à l’efficacité du système fiscal et à la réduction des risques liés au marché hypothécaire.

Pour redresser la productivité du travail, l’OCDE encourage le Canada :

  • à rééquilibrer les aides à la recherche-développement,
  • à réduire les obstacles réglementaires sur les marchés intérieurs,
  • à renforcer la concurrence,
  • à stimuler la transformation numérique de l’économie,
  • ainsi qu’à mieux utiliser les compétences et les talents des femmes au sein de la population active.

La croissance de la population a aussi accru les difficultés dans l’accessibilité au logement. Si les pouvoirs publics ont pris des mesures visant à stimuler l’offre de logement et à fournir des aides aux populations vulnérables, ce travail devrait être accéléré, en améliorant l’accessibilité aux logements sociaux et abordables.

Le rapport de l’OCDE encourage également le Canada à accélérer sensiblement ses efforts d’adaptation aux changements climatiques. Cela passe par une meilleure divulgation des risques, mais aussi par le fait d’empêcher l’aménagement foncier dans les zones à risque.

De plus, les pouvoirs publics devraient également améliorer la résistance des infrastructures et la couverture des sinistres par les assurances devrait être renforcée, recommande le rapport.

 

 

 

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