prêt hypothécaire – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 11 Aug 2025 11:37:26 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png prêt hypothécaire – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Banque du Canada : le scénario d’un assouplissement monétaire se précise https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/banque-du-canada-le-scenario-dun-assouplissement-monetaire-se-precise/ Mon, 11 Aug 2025 11:37:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108877 ZONE EXPERTS – Les taux trop lourds pour les ménages ainsi qu’une politique monétaire plus accommodante aux États-Unis ouvrent la porte à une reprise des baisses de taux.

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Au cours de ses trois dernières réunions, la Banque du Canada (BdC) a opté pour la prudence se contentant d’une baisse cumulative de 0,50 % cette année, après une réduction de 1,75 % en 2024. Cette décision a été principalement influencée par le niveau élevé d’incertitude entourant la guerre commerciale en cours. Toutefois, la BdC a laissé entendre que de nouvelles baisses pourraient être envisagées si l’inflation diminue et si la croissance économique s’essouffle davantage.

La politique monétaire actuelle restrictive de la BdC fait grimper les taux de renouvellements hypothécaires au-delà de 4 %, ce qui pèse lourdement sur le budget des ménages.

Même si le ratio de la dette des ménages au revenu disponible a baissé de 174 % à 171 % au premier trimestre de 2025, il demeure l’un des plus élevés parmi les pays du G7. De plus, la capacité de remboursement des ménages montre déjà des signes de fragilité. Comme le montre le graphique suivant publié par la BdC, le taux de délinquance hypothécaire est passé de 0,14 % en 2022 à 0,22 % au quatrième trimestre de 2024. Bien que ce niveau demeure faible au regard des moyennes historiques, cette progression démontre une pression financière croissante sur les emprunteurs.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Évidemment, l’augmentation des retards de paiement ne se limite pas aux prêts hypothécaires. D’autres formes de dettes à la consommation, telles que les prêts automobiles, les marges de crédit et les cartes de crédit, enregistrent également une hausse du taux de défaillance, et ce, malgré un contexte économique où le marché de l’emploi demeure solide.

Selon le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF), les « chocs de paiement » liés aux renouvellements hypothécaires figurent désormais parmi les principaux risques systémiques. L’organisme estime que le taux de défaut ne reculera plus, car la hausse du coût de l’emprunt gruge une part de plus en plus importante du revenu des ménages.

Selon le graphique suivant publié au dernier rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) sur le secteur des prêts hypothécaires résidentiels, les emprunteurs choisissent moins en moins le prêt hypothécaire à taux fixe de cinq ans. Les prêts à taux variable représentaient 42 % des nouvelles hypothèques en février 2025. Cette tendance s’aligne avec nos recommandations actuelles.

Pour voir ce graphique en plus grand, cliquez ici. 

Le rapport sur l’emploi publié le 1er août 2025 aux États-Unis a révélé une création de postes décevante, accompagnée de révisions à la baisse pour les mois précédents. Ce ralentissement réduit la pression inflationniste et augmente la probabilité que la Réserve fédérale américaine abaisse ses taux dès septembre, dans le but de soutenir l’économie. Ce nouveau signal renforce également notre conviction que les taux directeurs reculeront d’au moins 0,5 % d’ici la fin de l’année et davantage encore en 2026 autant aux États-Unis qu’au Canada.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Prêts hypothécaires : la Banque du Canada va-t-elle reprendre son cycle de baisse des taux d’intérêt ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-la-banque-du-canada-va-t-elle-reprendre-son-cycle-de-baisse-des-taux-dinteret/ Mon, 07 Jul 2025 12:35:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108401 ZONE EXPERTS – Les indicateurs économiques actuels renforcent la probabilité de nouvelles réductions du taux directeur d’ici la fin de l’année.

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Le ralentissement de l’économie canadienne se poursuit. Tout d’abord, le marché du travail au Canada demeure stagnant avec un taux de chômage se situant à 7 %, au plus haut niveau depuis 2016, en excluant évidemment la période de la pandémie. En effet, l’économie canadienne a enregistré une perte nette de 15 300 emplois au cours des quatre derniers mois. L’annonce des données de juin, attendue le 11 juillet, sera particulièrement déterminante pour évaluer si cette tendance se poursuit. On observe déjà des reculs dans plusieurs secteurs sensibles aux récents tarifs imposés par les États-Unis.

En juin 2025, le PMI manufacturier s’est replié à 45,6, poursuivant sa contraction pour un cinquième mois consécutif. Quant à l’indice des services, il est tombé à 44,3, confirmant un ralentissement prolongé pour le 7e mois. Le niveau d’activité nettement en bas de la barre de 50 est alors en fort recul dans les deux secteurs qui affichent un climat économique peu favorable.

Les dernières statistiques relatives au marché immobilier affichent une reprise au mois de mai, favorisée par la baisse des taux d’intérêt. Toutefois, l’inventaire global représentant environ 4,9 mois d’offre est proche de son niveau historique de 5 mois et le prix moyen affiche une baisse de 1,8 % depuis un an.

La baisse des taux d’intérêt a aidé les ménages à payer leurs dettes, mais on constate une augmentation des arriérés au niveau des paiements de dettes. Selon la Banque du Canada, 1,4 million de consommateurs ont manqué au moins un paiement au cours du premier trimestre de 2025 et le taux de délinquance augmente autant sur les dettes personnelles que sur les dettes hypothécaires. Le ratio de la dette des ménages par rapport au revenu disponible s’établit à 173,9 % au premier trimestre de 2025, en recul par rapport au sommet de 185 % atteint à la fin de 2021. Malgré ce léger repli, il demeure à un niveau historiquement élevé, ce qui limite la marge de manœuvre des ménages pour augmenter leur consommation.

Dans un contexte où de nombreux prêts hypothécaires devront être renouvelés à des taux nettement plus élevés que ceux actuellement en vigueur, nous demeurons préoccupés par la capacité des ménages à soutenir la demande. Par conséquent, nous anticipons un ralentissement marqué de l’économie canadienne qui pourrait se prolonger jusqu’à la mi-2027, moment où l’augmentation des taux de 2022 n’aurait plus effet au renouvellement des prêts hypothécaires.

L’inflation annuelle, telle que mesurée par l’IPC, est restée inférieure à la cible de la Banque du Canada, s’établissant à 1,7 % en mai. Toutefois, c’est l’inflation sous-jacente (Core) qui suscite davantage de préoccupations, puisqu’elle demeure élevée à 3,0 %.

Bien que la Banque du Canada adopte une approche prudente en raison des incertitudes liées aux tarifs américains, susceptibles de provoquer une poussée temporaire de l’inflation, nous maintenons notre position. Nous sommes même encore plus convaincus que le ralentissement de l’économie, combiné à la forte appréciation du dollar canadien et aux pressions exercées sur la Réserve fédérale américaine, inciteront la Banque du Canada à poursuivre les baisses de taux au cours de la seconde moitié de l’année.

D’ailleurs, seule la Banque de Nouvelle-Écosse estime que la BdC ne procédera à aucune baisse de son taux directeur d’ici la fin de l’année. En revanche, RBC et CIBC prévoient deux réductions, tandis que BMO et la Banque Nationale anticipent trois baisses de taux d’ici la fin de 2025.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Prêts hypothécaires : la Banque du Canada poursuivra-t-elle la baisse de ses taux ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-la-banque-du-canada-poursuivra-t-elle-la-baisse-de-ses-taux/ Mon, 09 Jun 2025 11:44:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107949 ZONE EXPERTS – Les données économiques récentes ouvrent la voie à de nouvelles baisses de taux d’ici la fin de l’année.

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Considérant la situation économique actuelle, notre banque centrale traverse une période mouvementée. Face à l’incertitude causée par les tarifs et après avoir procédé à une baisse cumulative substantielle du taux directeur de 2,75 % au fil de 7 rencontres consécutives, la Banque du Canada (BdC) a choisi de ne pas modifier sa politique monétaire lors ses deux dernières rencontres. Il s’agit d’une décision largement anticipée par les marchés, dans la mesure où l’impact les baisses précédentes soutiennent déjà l’économie canadienne, bien que la lutte contre l’inflation soit loin d’être terminée. Par ailleurs, la dernière chose que souhaite la Banque du Canada est de raviver la spéculation immobilière.

La hausse du PIB de 2,2 % au premier trimestre laisse croire que l’économie canadienne performe bien, mais cette hausse a été provoquée par une augmentation des exportations et une augmentation des inventaires faites en prévision de l’arrivée des tarifs. De plus, le taux du secteur des services, moteur traditionnel de l’économie nord-américaine, a augmenté seulement de 0,4 % contrairement à la moyenne historique de 5 %. L’investissement résidentiel a plongé de 11,0 %, ce qui montre clairement la faiblesse d’un autre des moteurs de croissance importants de l’économie canadienne.

En matière de création d’emplois, on constate certainement un ralentissement, mais pas un effondrement, du moins pour l’instant. À l’exception des années de la pandémie, le taux de chômage a atteint 7 %, son plus haut niveau depuis 2016, en raison notamment des difficultés dans les secteurs manufacturier, du transport et de l’entreposage, qui ont été clairement affectés par les tarifs. En effet, le nombre d’emplois actuels dans le secteur manufacturier est le plus faible depuis janvier 2023. De plus, chose importante à surveiller : une baisse des emplois temporaires pendant 2 mois consécutifs. N’oublions pas qu’une telle baisse est un indice précurseur d’un ralentissement prononcé de l’économie, puisque les entreprises préfèrent toujours diminuer les emplois temporaires avant les emplois permanents.

Quant au dollar canadien, sa forte appréciation au cours des dernières semaines offre à la Banque du Canada une plus grande latitude pour poursuivre les baisses de taux dans la seconde moitié de l’année.

La BdC, comme d’ailleurs la Réserve Fédérale (Fed), préfère certainement voir ce comment vont évoluer les tarifs planifiés par le gouvernement Trump et leur impact sur l’inflation, avant de procéder à des baisses additionnelles de taux. Par contre, nous demeurons convaincus que l’économie canadienne poursuivra son ralentissement en raison de la vague de renouvellements hypothécaires attendus d’ici 2027, lesquels devraient entraîner une diminution de la consommation. Avec quatre décisions restantes d’ici la fin de l’année et un ralentissement économique qui se traduit par une hausse du taux de chômage, nous estimons que la Banque du Canada devra relancer le cycle de baisse des taux afin de soutenir la stabilisation du marché de l’emploi.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Prêts hypothécaires : décoder les tarifs et prendre les bonnes décisions https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-decoder-les-tarifs-et-prendre-les-bonnes-decisions/ Mon, 07 Apr 2025 13:00:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106636 ZONE EXPERTS – La stagflation devient-elle un scénario probable ?

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Le marché s’attendait à ce que l’annonce de mercredi soir sur les tarifs dissipe l’incertitude qui régnait depuis plusieurs semaines. Or, comme les tarifs annoncés se sont révélés plus élevés que prévu et qu’ils s’appliquent à tous les pays, y compris des territoires sans population, la réaction du marché a été fortement négative.

Selon nous, il s’agit avant tout d’une tactique de négociation, plutôt que d’une politique ferme ou permanente. Trois éléments appuient cette interprétation :

  1. Le président Trump a indiqué qu’il serait prêt à retirer les tarifs de rétorsion si les pays visés éliminent les leurs.
  2. Il semble utiliser cette approche comme levier pour obtenir des concessions, que ce soit sous forme d’investissements aux États-Unis ou d’engagements sur le plan géopolitique.
  3. Le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, a prévenu les autres pays en entrevue sur Bloomberg Television quelques minutes après l’annonce des tarifs : « Je n’essaierais pas de riposter. Tant que vous ne ripostez pas, ces tarifs représentent le haut de la fourchette. » Cette déclaration laisse clairement entrevoir une ouverture à la négociation.

À notre avis, l’annonce d’hier ne marque pas la fin de la partie, mais plutôt le début de négociations qui pourraient mener à des concessions et aboutir en fin de compte à un accord final entre les pays concernés : l’Entente.

Évidemment, le président Trump joue avec le feu. Dans le cas où des mesures de rétorsion seraient appliquées, le risque d’une récession mondiale est en forte croissance. Dans l’éventualité d’un tel scénario, on doit s’attendre à une intervention des Banques Centrales qui baisseraient alors les taux d’intérêt à des niveaux très bas. Le taux variable serait vraiment le grand gagnant dans ce cas.

Par contre, la conclusion n’est pas aussi évidente dans le cas d’une certaine entente et le maintien de certains tarifs. La question est donc de savoir si l’on peut faire face à un contexte de stagflation. Ce scénario, dont la probabilité était faible auparavant, vient de refaire surface dans la mire des économistes. Évidemment, la prochaine question que nous devons nous poser est : quelle sera la politique monétaire en cas de stagflation ?

Dans les années 1970, les chocs pétroliers ont provoqué une forte stagflation. Les banques centrales ont d’abord hésité à hausser les taux d’intérêt, ce qui a empiré l’inflation. Par la suite, elles ont adopté une politique monétaire plus stricte en augmentant les taux pour restaurer la stabilité des prix, mais au prix d’une récession temporaire. L’objectif consistait à diminuer la demande afin que les prix baissent naturellement.

Dans le cas qui nous intéresse, les tarifs provoqueront une augmentation statique des prix, la demande pouvant être substituée, alors que le mécanisme des taux de change pourrait en diminuer l’impact. Nous ne croyons pas que les Banques Centrales agiront de la même façon que dans les années 1970. Selon nous, elles préfèreront observer si l’impact inflationniste est permanent ou non avant d’agir. Cela nous fait dire que les taux ne baisseront pas si rapidement. Toutefois, si l’inflation se stabilise, les banques centrales continueront à baisser leurs taux afin de donner un élan à l’économie.

Dans ce contexte, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde voulant qu’elles ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %, mais nous recommandons des termes de 3 ans plutôt que 5 ans compte tenu de l’incertitude générale sur les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année, mais doublée de voir leur taux baisser davantage dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Analyse des taux hypothécaires : ce que nous anticipons pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/analyse-des-taux-hypothecaires-ce-que-nous-anticipons-pour-2025/ Mon, 13 Jan 2025 13:20:54 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104941 ZONE EXPERTS – Le taux préférentiel ayant déjà baissé de 1,75 %, quelle hypothèque choisir ?

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On observe que l’économie canadienne traverse une période de stagnation depuis le troisième trimestre de 2023. Cette faiblesse devient encore plus évidente lorsqu’on s’attarde au PIB par habitant, qui n’a pas progressé depuis 2018. À titre comparatif, le PIB par habitant des États-Unis a augmenté de 9,2 % au cours de la même période.

Évidemment, cela appartient au passé. Ce qui nous préoccupe désormais, c’est l’avenir. Une fois encore, de nombreux articles prédisent que cette année marquera le renouveau économique du Canada. Malheureusement, nous ne partageons pas cet optimisme. Nous restons convaincus que la forte hausse des taux d’intérêt hypothécaires continuera d’exercer une pression négative sur le comportement des Canadiens, et ce, jusqu’à la fin de 2027. À ce moment, l’effet du renouvellement hypothécaire devrait s’atténuer.

En effet, les Canadiens qui, jusqu’en juin 2022, ont opté pour un taux hypothécaire fixe de 5 ans, profitent encore de taux historiquement bas. Cependant, lorsqu’ils doivent effectuer leur renouvellement, ils se retrouvent confrontés à des taux bien plus élevés, ce qui perturbe profondément leurs habitudes financières et exerce une pression considérable sur leur budget.

Pour illustrer cet impact, rappelons notre exemple habituel d’une hypothèque de 300 000 $ : si le taux augmente de 2 % lors du renouvellement, cela représente une hausse de 500 $ par mois en paiements d’intérêts après impôts. Une telle augmentation est énorme pour le budget d’un ménage. Et il convient de souligner qu’aujourd’hui, les montants consacrés à l’hypothèque dépassent fréquemment les 300 000 $, ce qui aggrave encore davantage la pression financière sur les Canadiens.

Nous avons souligné précédemment à plusieurs occasions que la hausse significative des taux d’intérêt, associée à l’endettement élevé des ménages, aura un impact prolongé sur l’économie canadienne. C’est pour cette raison que nous avions prédit dans notre billet du 4 décembre 2023, Taux hypothécaires : une récession privilégierait le taux variable, et dans notre billet du 15 janvier 2024, Analyse des taux hypothécaires : quelle hypothèque choisir ?,  que les taux d’intérêt allaient  baisser d’au moins 1,50 % en 2024 ! Finalement, la Banque du Canada (BdC) a baissé le taux directeur de 1,75 % en 2024. À titre de comparaison, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a baissé le taux  d’escompte de 1% en 2024. Cette différence importante a provoqué une baisse du dollar canadien de 7,1 % en 2024.

Pire encore, il est désormais largement anticipé que la Fed ne réduira ses taux que de 0,50 % au maximum en 2025. Dans ce contexte, la BdC subit une pression croissante pour ne pas modifier ses taux lors de la prochaine réunion prévue le 29 janvier, afin d’éviter une nouvelle dégringolade du dollar canadien.

À notre avis cependant, sauf en cas d’une augmentation marquée de l’inflation, la BdC procédera à une baisse de son taux directeur d’au moins 1 % en 2025, dans le but de stimuler l’économie et de soulager les ménages et entreprises face aux conditions actuelles.

D’ailleurs, les six grandes banques canadiennes s’accordent à anticiper une baisse des taux, bien que leurs prévisions varient quant à son ampleur. La Scotia est la plus prudente, prévoyant une baisse de seulement 0,25 %. La BMO anticipe une réduction de 0,75 %, tandis que la CIBC, la BNC et la TD estiment que la baisse sera de 1 %. Enfin, la RBC se distingue en prévoyant une diminution plus marquée, de 1,25 %.

Alors quelle hypothèque choisir ?

Actuellement, le taux variable de 5 ans est pratiquement au même niveau que le taux fixe de 5 ans. Compte tenu de nos prévisions selon lesquelles la BdC continuera à abaisser le taux directeur, même si la réduction finale est inférieure à nos attentes, lorsque l’aversion au risque du détenteur de l’hypothèque le permet, le taux variable apparaît comme le choix le plus avantageux.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Suppression des tests de résistance pour les prêts hypothécaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/suppression-des-tests-de-resistance-pour-les-prets-hypothecaires/ Wed, 04 Dec 2024 12:27:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104265 Le BSIF allège les exigences réglementaires.

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Le Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) profite de sa publication trimestrielle d’automne pour annoncer de nouvelles mesures concernant les prêts hypothécaires qui simplifieront et renforceront sa surveillance réglementaire.

Désormais, il n’est plus obligatoire d’appliquer le taux admissible minimal (TAM) prescrit — destiné à garantir aux prêteurs que les emprunteurs puissent continuer à rembourser leur prêt en cas de difficultés financières, telles qu’une réduction de revenu, une augmentation des dépenses du ménage ou une hausse des taux d’intérêt hypothécaires — pour les transferts directs de prêts hypothécaires non assurés au moment de leur renouvellement.

« L’abandon de l’exigence du test de résistance TAM pour les emprunteurs hypothécaires non assurés uniformise les règles du jeu, et encouragera également une meilleure concurrence entre les prêteurs pour les nouveaux clients au moment du renouvellement. La suppression de cet obstacle au passage à un nouveau fournisseur de prêts hypothécaires incitera les acheteurs à explorer leurs options et, peut-être, à effectuer un changement plus avantageux pour eux sur le plan financier », commente Philippe Simard, Directeur hypothécaire au Québec chez Ratehub.ca, par courriel.

« Ce changement de politique s’appliquera à tous les emprunteurs hypothécaires qui passent directement à un nouveau prêteur, ce qui signifie que le montant initial du prêt hypothécaire et la durée d’amortissement restent les mêmes. Les prêteurs continueront à qualifier et à souscrire ces nouveaux clients au taux contractuel qui leur a été proposé », précise-t-il.

L’expert de Ratehub.ca rappelle que l’application du TAM aux emprunteurs souhaitant changer de prêteur au moment du renouvellement a été un point de friction dans l’industrie hypothécaire, car cela conduisait nombre d’entre eux à rester chez leur prêteur existant au moment du renouvellement de leur prêt.

Cette suppression devrait donc permettre aux emprunteurs de comparer les taux à l’échéance de leur contrat.

« Cependant, nous avons été surpris de constater que l’annonce d’aujourd’hui n’incluait pas les emprunteurs hypothécaires assurables, comme nous l’avions anticipé. Ce groupe concerne les emprunteurs ayant versé un acompte de 20 % ou plus, mais qui remplissent autrement les critères d’un prêt hypothécaire assuré. Ces prêts sont massivement assurés par le prêteur et présentent un faible profil de risque similaire à celui des autres emprunteurs. Maintenir ces emprunteurs sous le régime du test de résistance les désavantage, ainsi que les prêteurs qui s’appuient sur ce type de portefeuille », souligne Philippe Simard.

D’autres annonces de la publication trimestrielle

Dans sa publication trimestrielle, le BSIF a également annoncé d’autres éléments.

Il a notamment publié :

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Les performances des titres adossés à des actifs vont souffrir https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-performances-des-titres-adosses-a-des-actifs-vont-souffrir/ Mon, 15 Jul 2024 10:56:53 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101802 Fitch voit les défauts de paiement et les arriérés augmenter.

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Avec le ralentissement de la croissance économique mondiale et la persistance de l’inflation, le secteur du financement structuré verra la performance de ses actifs s’affaiblir au second semestre, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation prévoit une baisse de la performance du financement structuré mondial, y compris divers segments de titres adossés à des actifs et à des créances hypothécaires, pour le second semestre de 2024, après une stabilité générale observée au cours du premier semestre.

Alors que la croissance s’affaiblit et que l’inflation élevée empêche les taux d’intérêt de baisser plus rapidement, « la grande majorité » des indicateurs de performance des actifs devraient diminuer par rapport à 2023, résume Fitch Ratings.

Un peu plus de la moitié des sous-secteurs mondiaux « ont des perspectives de performance des actifs qui se détériorent […] reflétant l’impact de l’inflation, des taux plus élevés et de l’endettement des entreprises et des ménages emprunteurs », explique l’agence de notation. Les perspectives restantes sont neutres.

Fitch Ratings s’attend également à des augmentations « modestes » des prix de l’immobilier et des arriérés de prêts hypothécaires en 2024 pour la plupart des pays qu’elle couvre.

Malgré les tendances à la détérioration de la performance des actifs, Fitch Ratings pense que la plupart des notations de crédit des financements structurés resteront stables, « soutenues par la croissance du rehaussement de crédit due à la poursuite du désendettement et à des protections structurelles solides ».

Les titres garantis par des hypothèques commerciales nord-américaines représentent la majeure partie des émetteurs dont les perspectives de notation sont négatives [78 %], compte tenu de la détérioration de l’immobilier de bureau.

« Nous prévoyons que les défaillances des titres américains adossés à des créances hypothécaires commerciales augmenteront progressivement jusqu’en 2025, les défaillances des bureaux doublant presque d’ici [la fin de 2024] », révèle l’agence de notation.

Les titres américains adossés à des créances hypothécaires résidentielles représentent 7 % des perspectives négatives, selon Fitch Ratings, mais les émetteurs de ce segment représentent également la plupart des perspectives positives.

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Taux variables par rapport aux taux fixes : quelques scénarios https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/taux-variables-par-rapport-aux-taux-fixes-quelques-scenarios/ Mon, 29 Apr 2024 14:18:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100610 ZONE EXPERTS – Dans quelles circonstances les uns deviennent-ils plus avantageux que les autres ?

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De plus en plus de gens optent pour la sécurité du taux fixe. Cela s’explique par le fait que les taux hypothécaires fixes sont moins élevés que les taux variables. Cette situation s’ajoute à la résilience de l’inflation et au fait que plusieurs emprunteurs ont été affectés par les hausses successives de leurs paiements de prêt hypothécaire, en raison de la volatilité qui a marqué les taux variables.

Afin de vous aider à voir dans quelle circonstance il vaut mieux préférer un taux fixe à un taux variable, voici deux analyses portant sur une hypothèque de 300 000 $ amortie sur 25 ans avec un paiement de 1 831.60 $. Les analyses considèrent deux scénarios de baisses des taux :

Scénario 1 : 2 baisses des taux en 2024, 4 baisses des taux en 2025 et 2 baisses en 2026, pour un total de 2% de baisse en un peu plus de 2 ans1.

Scénario 2 : Le scénario 1, mais bonifié de 2 baisses de plus en 2026 et de 2 baisses en 2027, pour une baisse totale de 3% en plus de 3 ans2.

En réalité, nous croyons que les taux baisseront plus rapidement que ces scénarios. Nous croyons ne effet que l’inflation atteindra la cible des banques centrales dès l’année prochaine. De même, dans le cas où l’économie entrerait en récession, le 2e scénario sera plus probable, mais les taux baisseront beaucoup plus rapidement, ce qui avantagerait le taux variable.

La première analyse consiste à comparer les options d’un terme de 5 ans pour une hypothèque assurée. Le meilleur taux fixe pour 5 ans présentement est à 4,79% et le meilleur taux variable au Taux Préférentiel (TP) — 0,95 % ou bien 6,25 %.

En comparant le solde hypothécaire dans 5 ans, on constate que les 2 options sont pas mal équivalentes avec le taux fixe, qui a toute de même un léger avantage sur le taux variable et offre une économie de 483 $ au bout du terme de 5 ans.

Si on considère le scénario d’une baisse de taux de 3 %, le taux variable offrirait un avantage significatif de 5 587 $ au bout du terme de 5 ans.

On constate alors que le taux variable serait plus avantageux pour une hypothèque assurée, si l’on considère la prévision d’une baisse des taux plus rapide que les scénarios présentés.

Par contre, il est important de rappeler que le taux variable n’est pas une option qui convient pour tout le monde. Une analyse approfondie de la situation financière du client, particulièrement de son aversion au risque, est nécessaire avant de faire une recommandation.

La deuxième analyse consiste à comparer le terme de 3 ans fixe avec le taux variable d’un terme de 5 ans pour une hypothèque assurée. Le meilleur taux 3 ans fixe est présentement à 4,99 % et le meilleur taux variable demeure au Taux Préférentiel (TP) — 0,95 % ou bien 6,25 %.

En comparant le solde hypothécaire dans 5 ans, on constate que selon le 1er scénario de baisse de taux, afin que le taux variable soit plus avantageux, il faudrait que le taux fixe du renouvellement dans 3 ans pour un terme de 2 ans soit plus que de 4,51 %. Étant donné que cela représente une baisse de 1,63 % par rapport à la situation qui a cours aujourd’hui, dans un contexte où la baisse du taux d’escompte serait de 2 %, notre préférence va au taux de 3 ans fixe.

Toutefois, si nous prenons l’hypothèse que les taux baisseront selon le 2e scénario, pour que le taux variable soit plus avantageux, il faudrait que le taux fixe du renouvellement dans 3 ans pour un terme de 2 ans soit de plus de 3,40 %. Étant donné que cela représente une baisse de 2,74 % par rapport à la situation actuelle, dans un contexte où la baisse du taux d’escompte serait de 3 %, notre préférence va également au taux de 3 ans fixe.

Évidemment, si la baisse des taux se montre plus prononcée que celle décrite dans nos scénarios, le taux variable deviendrait le meilleur scénario. À l’inverse, si l’inflation persiste, que l’économie continue d’être résiliente et que les taux ne baissent pas aussi rapidement que nous le prévoyons, les promotions du terme de 3 ans pourraient présenter une belle alternative.

La présente analyse concerne les taux assurés, mais selon la réalité du client, il faudrait sans doute également analyser les taux assurables ainsi que les taux conventionnels. De plus, une analyse approfondie est nécessaire pour chaque situation individuelle, pour chaque changement qui survient dans les taux.

Faites donc appel à un courtier hypothécaire afin de vous assurer que votre client bénéficie du meilleur programme disponible sur le marché.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura bien guider votre client et s’assurer que celui-ci en saisit bien la valeur. Après tout, la gestion du passif en soi n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Le taux directeur reste inchangé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-taux-directeur-reste-inchange/ Wed, 10 Apr 2024 14:41:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100198 La Banque du Canada confirme son intention de poursuivre sa politique de resserrement quantitatif.

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C’est sans surprise que la Banque du Canada (BdC) a maintenu le taux cible du financement à un jour à 5 %. Le taux directeur demeure ainsi à son niveau actuel, ce qui correspond aux prévisions de la plupart des analystes.  « La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur à 5%, où il se trouve depuis juillet 2023 », écrivait Banque Nationale Marchés financiers (BNMF) dans son bulletin hebdomadaire le 5 avril.

La BdC s’attend toutefois à une reprise de la croissance économique en 2024.

« La forte progression de la population fait augmenter la demande des consommateurs et l’offre de main-d’œuvre, et les dépenses des ménages devraient se redresser durant l’année. Les dépenses publiques contribuent aussi à l’expansion, et la vigueur de l’économie américaine soutient les exportations canadiennes », a expliqué Tiff Macklem, le gouverneur de la Banque du Canada.

« Dans l’ensemble, nous prévoyons une croissance du PIB au Canada de 1,5 % cette année, et d’environ 2 % en 2025 et 2026. Ce renforcement de l’économie permettra à l’offre excédentaire de se résorber peu à peu tout au long de 2025 et au début de 2026 », a ajouté le dirigeant de la banque centrale lors de ses déclarations préliminaires relatives au dépôt du Rapport sur la politique monétaire, qui s’est déroulé également ce 10 avril.

La BdC s’attend aussi à ce que l’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) soit près de 3 % dans la première moitié de 2024, et passe sous la barre des 2½ % dans la seconde moitié de l’année afin d’atteindre la cible de 2 % en 2025.

Vers une baisse du taux directeur ?

Tiff Macklem se dit satisfait des données observées. Il précise toutefois, à l’intention de ceux qui se demandent ce qu’il faudra pour convaincre la BdC qu’il est temps de diminuer le taux directeur, « nous voulons voir le mouvement se poursuivre pour être certains que les progrès vers la stabilité des prix vont durer. La nouvelle baisse de l’inflation fondamentale est très récente. Nous voulons être sûrs que ce n’est pas juste une baisse temporaire. »

La BdC confirme donc son intention de continuer de surveiller de près l’évolution de l’inflation fondamentale au cours des mois à venir, plus spécialement les indicateurs de la trajectoire de l’inflation, la croissance des salaires et les pratiques d’établissement des prix des entreprises afin de nourrir sa réflexion.

« Pendant quelques mois au premier semestre de l’année dernière, la Banque du Canada a penché en faveur de réductions de taux dans ses communications, avant de brusquement revenir sur sa position et de relever deux fois ses taux au cours de l’été. En conséquence, sa crédibilité a été clairement atteinte. La Banque du Canada a montré aujourd’hui que les cicatrices de cette expérience sont encore fraîches, en refusant d’ouvrir la porte à des baisses de taux dans un avenir proche. La Banque ne signalera pas de baisse de taux avant d’être prête à les réduire à cent pour cent », analyse Jules Boudreau, économiste principal chez Placements Mackenzie, dans un courriel à Finance et Investissement.

Il est toutefois d’avis que les ingrédients semblent être tous réunis pour le début d’un cycle lent et progressif de réduction des taux. « L’inflation mensuelle a évolué autour de 1% annualisé ces derniers mois, l’inflation sous-jacente autour de 2%. La croissance économique a été lente, surtout si l’on tient compte de la croissance démographique. Le marché du travail signale une récession, le chômage ayant grimpé à 6,1% le mois dernier. Mais il est clair que la Banque ne le voit pas ainsi. », signale-t-il.

« Même si l’inflation a été très faible au cours des derniers mois, l’inflation en glissement annuel, à 2,8 %, reste supérieure à l’objectif. Une grande partie de ce chiffre élevé provient des chiffres d’inflation élevés du deuxième trimestre de l’année dernière. Ceux-ci dépendront du taux d’inflation d’une année sur l’autre au cours des prochains mois. Cela pourrait suffire à la Banque du Canada pour ouvrir la porte à des baisses de taux », ajoute Jules Boudreau.

« Pour cette raison, nous pensons qu’une baisse des taux en juin reste une possibilité sérieuse », avance l’économiste principal.

La prochaine date d’établissement du taux cible du financement à un jour est prévue le 5 juin.

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Comment naviguer dans le paysage changeant des taux hypothécaires au Canada https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/comment-naviguer-dans-le-paysage-changeant-des-taux-hypothecaires-au-canada/ Mon, 08 Apr 2024 13:08:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100072 ZONE EXPERTS – Hypothèques : facteurs à considérer pour le choix du taux variable versus le taux fixe.

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L’économie canadienne demeure très résiliente malgré les anticipations généralisées d’une récession imminente. Il est indéniable que la dynamique économique des États-Unis joue un rôle prépondérant dans cette résistance, toutefois, l’augmentation démographique due à l’immigration ne doit pas être sous-estimée.

L’actuelle projection de croissance économique américaine de 2,5% émise par le GDPNow de la Réserve fédérale d’Atlanta ne révèle aucune faiblesse notable. Il semble que la Réserve fédérale ait réussi à modérer l’économie tout en douceur, en dépit d’une politique monétaire des plus restrictives observée ces quarante dernières années, politique qui a bénéficié grandement à l’économie canadienne.

D’après les données de Statistique Canada, le Canada a vu sa population croître de 1,27 million de personnes au cours des quatre derniers trimestres, marquant un taux de croissance impressionnant de 3,2%. Cet essor démographique a été largement alimenté par l’immigration et est un pilier de la force économique canadienne.

Néanmoins, des signes de fragilité commencent à émerger sur le marché du travail. Statistique Canada a révélé le 5 avril dernier que le taux de chômage a grimpé à 6,1% en mars 2024, et que l’embauche sur le marché de l’emploi a reculé pour le sixième mois consécutif. Fait important à souligner :  la croissance du taux horaire des salaires a augmenté à 5,1% depuis un an, car ceci demeure un facteur inflationniste.

Pendant ce temps, bien que l’inflation continue de ralentir, elle demeure au-dessus de l’objectif de 2% fixé par les Banques Centrales. C’est en bonne partie pourquoi tous les yeux sont tournés vers le dépôt de l’indice des prix à la consommation (IPC) prévu le 16 avril prochain. Il devrait indiquer une augmentation du taux de l’inflation stimulée par la hausse significative des prix du pétrole. Par contre, en analysant le prix des acceptations bancaires, on constate qu’une baisse du taux directeur en juin et une autre d’ici la fin de l’année par la Banque du Canada (BdC) est grandement anticipée.

Le marché obligataire a été marqué par une hausse des taux depuis un mois. Est-ce lié à l’augmentation du coût des matières premières ou à la solidité de l’économie, qui pourrait contrecarrer une baisse de l’inflation ? Chose certaine, les banques centrales ne sentent pas le besoin de précipiter une baisse de leurs taux tant que l’économie ne montre pas des signes de faiblesse.

Le prix de l’or atteint des sommets historiques. Cette montée est-elle une réaction à l’anticipation de l’inflation, à l’incertitude géopolitique ou à l’augmentation de l’endettement public ? Bien que la cause exacte reste indéterminée, il est plausible que ce soit une combinaison de ces facteurs.

Il est sage de considérer toutes les options. Avec des offres de taux hypothécaires fixes présentement inférieurs à 5%, c’est une avenue à envisager pour ceux cherchant la sécurité. Bien que le taux variable, qui se situe actuellement à près de 1% en dessous du taux préférentiel, soit encore privilégié, il est crucial d’adapter nos conseils au profil spécifique de chaque client.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande part. Il est donc primordial de confier l’analyse de celle-ci à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer que celui-ci en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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