liquidités – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 26 Feb 2024 20:50:14 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png liquidités – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 FNB de CEIE : composer avec la nouvelle ère réglementaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-de-ceie-composer-avec-la-nouvelle-ere-reglementaire/ Wed, 10 Jan 2024 11:16:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98365 FOCUS FNB -Notamment en ce qui a trait aux normes de liquidité.

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Les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé (CEIE) gagnent en popularité dans le paysage financier canadien, alliant les caractéristiques traditionnelles d’un compte d’épargne à la souplesse et à l’accessibilité d’un fonds négocié en Bourse (FNB).

Cependant, les récents développements réglementaires du Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) suggèrent des changements pour ces instruments de placement.

Pour renforcer la stabilité et la résilience du système financier canadien, le BSIF a maintenu ses principes fondamentaux en matière de normes de liquidité. Cette décision a une incidence sur les normes de liquidité visant les sources de financement de gros assorties à des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, comme les FNB de CEIE.

En bref, les institutions de dépôt qui sont les contreparties de ce financement seront désormais tenues de détenir suffisamment d’actifs liquides de haute qualité, comme des obligations d’État à court terme, pour couvrir tous les soldes des FNB de CEIE qui peuvent être retirés en moins de 30 jours.

Selon les professionnels de l’industrie, ce règlement, qui doit être mis en œuvre d’ici le 31 janvier 2024, pourrait entraîner une baisse des rendements offerts par les FNB de CEIE à mesure qu’ils s’ajustent aux nouvelles exigences.

Il est important de se rappeler que les changements réglementaires font partie de l’évolution naturelle de tout produit financier novateur. La réglementation suit souvent les innovations, fournissant les mécanismes de contrôle nécessaires, en particulier dans les secteurs nouveaux et en développement du marché financier.

Elle offre l’occasion de peaufiner ce qui fonctionne et de s’attaquer aux vulnérabilités potentielles, ce qui contribue en fin de compte à la viabilité à long terme et à la crédibilité des produits financiers.

Malgré ces changements, les principaux avantages des FNB de CEIE demeurent intacts. Ces fonds continuent d’offrir une combinaison d’avantages, dont la liquidité et la commodité d’une structure de FNB combinée à la stabilité et au potentiel de rendement d’intérêt d’un compte d’épargne à taux d’intérêt élevé.

Comprendre les notions de base entourant les FNB de CEIE

Contrairement aux FNB traditionnels qui détiennent habituellement des actions, des obligations ou des produits de base comme des commodités, les FNB de CEIE investissent principalement dans des comptes en espèces à haut rendement portant intérêt qui sont détenus auprès de grandes banques canadiennes.

Cette structure leur permet d’offrir des taux d’intérêt concurrentiels tout en offrant la liquidité et la facilité de négociation associées aux FNB.

L’un des principaux mécanismes des FNB de CEIE est leur valeur liquidative (VL), qui est généralement fixée à 50 $. Les intérêts sur ce prix s’accumulent régulièrement au fil du temps, reflétant la valeur croissante des comptes en espèces sous-jacents.

Ensuite, à intervalles réguliers (habituellement mensuels), les intérêts courus sont distribués aux investisseurs et la valeur liquidative est ramenée à 50 $. Ce cycle offre un modèle clair et prévisible de croissance et de versement pour les investisseurs, tout en éliminant presque entièrement la volatilité en tant qu’instrument de placement sans durée.

Les taux d’intérêt des FNB de CEIE sont particulièrement dignes de mention, surtout dans le contexte financier actuel. Étant l’un des rares produits qui profitent de la hausse des taux d’intérêt, semblable aux obligations à taux variable, les rendements des FNB de CEIE suivent de près les changements de taux directeur de la Banque du Canada.

À l’heure actuelle, la plupart des FNB de CEIE offrent des rendements bruts annualisés d’environ 5 %. Il s’agit d’une option attrayante pour les investisseurs à la recherche de rendements plus élevés sur les placements en espèces, associée à la souplesse nécessaire pour accéder facilement à des positions et en sortir, grâce à la faible marge et aux coûts de transaction typiques du processus de création et de rachat des FNB. L’investisseur doit également tenir compte de l’effet des frais de courtage lorsqu’il achète et vend des parts de FNB de CEIE.

FNB de CEIE par rapport aux autres équivalents de trésorerie

Les FNB de CEIE offrent une solution de rechange moderne pour la gestion de trésorerie, grâce à ses avantages tangibles par rapport aux options traditionnelles comme les fonds communs de placement du marché monétaire et les certificats de placement garanti (CPG).

Les FNB de CEIE se distinguent cependant des fonds du marché monétaire par leur plus grande flexibilité. La structure des FNB permet la négociation intrajournalière, ce qui offre la chance aux investisseurs d’acheter et de vendre tout au long de la journée de négociation, contrairement aux fonds communs de placement du marché monétaire, où les opérations ne sont habituellement exécutées qu’à la fin de la journée. Cette fonction permet aux investisseurs de réagir rapidement aux changements du marché ou aux besoins immédiats en liquidités.

De plus, les FNB de CEIE ont généralement des ratios de dépenses inférieurs à ceux des fonds du marché monétaire, ce qui en fait un choix moins cher. En ce qui concerne le risque, bien que les fonds du marché monétaire soient considérés comme des placements à faible risque, ils comportent un certain degré de risque de crédit puisqu’ils peuvent comprendre des actifs comme des billets à ordre et des papiers commerciaux. En revanche, les FNB de CEIE investissent principalement dans des comptes institutionnels à haut rendement et portant intérêt auprès de grandes banques, ce qui offre un profil de risque plus sûr.

En ce qui concerne les CPG, ils offrent actuellement des taux concurrentiels, certaines institutions permettant aux investisseurs de fixer un taux sans risque pouvant atteindre 5,65 % pendant un an. Le principal avantage des CPG réside dans la certitude du taux, qui demeure fixe pour la durée du CPG. De plus, ils sont assurés par la Société d’assurance-dépôts du Canada (SADC), alors que les FNB de CEIE ne le sont pas.

Les CPG ont toutefois également un désavantage, qui est lié à la liquidité. Si un investisseur doit accéder rapidement à des fonds, le rachat d’un CPG pourrait être difficile et entraîner des pénalités. Les FNB de CEIE, à l’inverse, offrent l’avantage d’une facilité en matière de liquidité. Ils peuvent être achetés et vendus rapidement à partir de n’importe quel compte de courtage, ce qui offre aux investisseurs une souplesse et un accès à leurs fonds sans risque de pénalité.

Utilisation des FNB de CEIE dans un portefeuille de placements

La période prolongée de faibles taux d’intérêt au cours de la dernière décennie a amené de nombreux investisseurs et conseillers à négliger les liquidités en tant que catégorie d’actif traditionnelle, favorisant souvent les actions et les obligations.

En quête de rendements plus élevés, les investisseurs ont eu tendance à prendre plus de risques de crédit et de duration en ce qui concerne les placements en titres à revenu fixe. Toutefois, cette stratégie s’est révélée difficile en 2022 et 2023, alors que la hausse des taux d’intérêt a entraîné d’importantes réductions des indices obligataires globaux canadiens.

Le bon côté de ce scénario est la résurgence des liquidités en tant que composante viable d’un portefeuille de placements bien équilibré, d’autant plus que le taux directeur s’établit maintenant à 5 %.

Les liquidités sont redevenues une option attrayante, en particulier pour les investisseurs en phase de retrait de leur parcours de placement. Elles servent de tampon contre la volatilité observée dans les pondérations en actions et en titres à revenu fixe, assurant stabilité et sécurité.

Les FNB de CEIE offrent aux investisseurs un moyen continu de rééquilibrer leurs portefeuilles, grâce à leur liquidité élevée.

De plus, les FNB de CEIE procurent un revenu mensuel, ce qui est une caractéristique particulièrement avantageuse pour les personnes qui comptent sur leurs placements pour des flux de trésorerie réguliers.

Plus important encore peut-être, les FNB de CEIE ne présentent pratiquement aucune volatilité, un facteur clé pour les investisseurs qui recherchent la stabilité dans un climat financier incertain.

À une époque où le potentiel de diversification des obligations est remis en question, une alternative au portefeuille traditionnel « 60/40 » composé peut-être de 60 % d’actions, de 30 % de titres à revenu fixe et de 10 % d’équivalents de trésorerie comme un FNB de CEUE pourrait être une alternative viable, accessible et à faible coût.

Exploiter la puissance des FNB de CEIE : un dernier point de vue

Les principaux atouts des FNB de CEIE, notamment leur capacité à fournir des liquidités, un revenu régulier et une volatilité minimale, en font une option attrayante pour les investisseurs qui recherchent une approche équilibrée pour la planification financière.

De plus, le paysage en évolution de ce type de placement au Canada, façonné par les récents changements réglementaires et les conditions du marché, souligne l’importance de l’éducation et de la recherche continues.

L’industrie des FNB, en particulier le segment des FNB de CEIE, est très concurrentielle et en constante évolution. Par conséquent, il est essentiel de magasiner et de comparer différents FNB de CEIE pour trouver ceux qui répondent le mieux à vos besoins particuliers.

Pour les investisseurs et les conseillers qui envisagent des FNB de CEIE, il est donc crucial de se tenir au courant des derniers développements dans ce créneau. Pour tirer parti du segment du marché canadien des FNB, vous devez bien comprendre les divers produits disponibles et la façon dont ils correspondent à vos objectifs de placement et à ceux de vos clients.

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L’offre de fonds alternatifs s’élargit https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-lindustrie-des-fcp/loffre-de-fonds-alternatifs-selargit/ Mon, 16 Oct 2023 04:25:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96677 Les besoins de vérifications diligentes aussi.

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Le paysage des placements alternatifs pour les conseillers s’adressant aux particuliers a considérablement changé au ­Canada récemment.

Une tendance lourde se fait sentir. Pendant près d’une décennie, seules quelques firmes canadiennes spécialisées employant des stratégies nichées occupaient une place dominante dans ce segment de marché relativement petit, surtout dans les placements privés.

Or, on observe désormais de plus en plus d’offres de placements de la part de grandes firmes canadiennes et mondiales, qui cherchent à prendre une place de plus en plus importante dans ce marché en croissance.

Quels sont les avantages, les inconvénients et les conséquences de cette tendance ?

Ces dernières années, plusieurs événements au sein de fonds investissant dans des actifs privés ont eu des conséquences délicates pour les conseillers et les investisseurs.

D’abord, d’importantes demandes de rachats auprès de sociétés telles que ­Romspen ou Ninepoint ont forcé ces manufacturiers à suspendre les rachats pour de longues périodes, à scinder des fonds entre les investisseurs souhaitant quitter le navire et ceux désirant maintenir leurs positions ainsi qu’à modifier les termes des placements afin que la liquidité offerte soit plus alignée avec la capacité réelle des fonds de l’honorer.

On ne peut pas également ignorer le scandale Bridging Finance. Ce fonds torontois, censé effectuer des prêts privés commerciaux de premier rang à court terme de nature relativement sécuritaire, a fait l’objet d’une mise sous séquestre par la ­Cour supérieure de l’Ontario (CSO) à la suite d’une enquête de la ­Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) en avril 2021.

Dans la foulée de cette enquête, diverses allégations de prises de risque indues, de fausses informations communiquées au public et aux investisseurs, de pertes potentielles sur investissement cachées sous le tapis et d’irrégularités ont fait surface. Des poursuites sont désormais intentées contre les vérificateurs, actionnaires, gestionnaires, assureurs, divers emprunteurs et certains anciens employés de ­Bridging pour plus de trois milliards de dollars. Les parts des fonds ­Bridging ne peuvent toujours pas être négociées, aucune distribution aux investisseurs individuels n’a été ordonnée par la cour et le dossier traîne en longueur devant les tribunaux. Cet événement est l’exemple type de ce qui peut mal tourner avec un fonds privé, minant la confiance générale du public investisseur envers ce type de placement.

Un avantage pour la communauté des conseillers en services financiers de l’arrivée de gros acteurs tels que ­Hamilton Lane ou ­UBS, pour ne nommer que ­ceux-ci, est que ces sociétés ont une structure de gouvernance robuste. De nombreux investisseurs institutionnels ont déjà effectué des exercices de diligence raisonnable complets avant de placer auprès d’elles.

Un autre avantage est qu’elles peuvent donner une diversification géographique, sectorielle, de taille de transactions, et d’actifs que des acteurs canadiens spécialisés ne peuvent offrir. On ne saurait s’en plaindre.

La majorité des fonds canadiens d’actifs privés investissent principalement au ­Canada et, au mieux, étendent également leurs activités au marché américain. D’un point de vue sectoriel, une nette surreprésentation de fonds effectuant des prêts privés est active dans le secteur immobilier (Trez Capital, ­Romspen, ­River ­Rock ­Capital, Westbor0 Investment, ­Hazelview ­Investments, CMLS Frontenac, Equiton, ­Avenue ­Living, etc.) Même ­RBC, qui a lancé un fonds d’immobilier avec pour ­sous-conseiller ­QuadReal, le bras immobilier de la ­British Columbia Investment Management Corporation, vise un fonds 100 % investi dans le marché canadien. Bien que notre marché immobilier soit robuste et semble soutenu de manière constante par une immigration importante qui devrait perdurer, les conseillers qui souhaiteraient obtenir une diversification dans d’autres secteurs privés que l’immobilier canadien ont des choix limités.

Prudence nécessaire

Cela dit, malgré l’importance de ces organisations, il faut être prudent avant de plonger tête première dans de grands acteurs du secteur alternatif.

Des sociétés d’envergure mondiale peuvent tenter leur chance sur le marché de détail canadien sans que des garanties claires de leur pérennité ne soient assurées. Si le ballon d’essai ne fonctionne pas, qu’elles n’attirent pas suffisamment d’actifs ou que leurs activités au pays ne sont pas assez rentables, elles pourraient se soustraire en toute impunité à leurs responsabilités à l’égard des investisseurs. Cela s’est produit avec bon nombre de gestionnaires de fonds de couverture mondiaux lors de la crise financière de 2008.

On peut aussi se questionner sur les motivations d’un grand acteur à tenter de percer le marché de détail canadien, qui est relativement petit par rapport à d’autres à travers le monde. La société qui tente de se développer par l’intermédiaire d’une filiale au ­Canada ­fait-elle de bonnes affaires ailleurs ? ­A-t-elle fait l’objet de controverses ou de rachats importants à l’étranger ? ­Il n’y a pas forcément de mauvaise intention, mais il est sain de se poser la question.

On ne peut se fier aveuglément au fait que de savants investisseurs ont examiné la chose avant nous et que les placements conviennent forcément aux clients. Plusieurs vérifications diligentes sont nécessaires.

Par exemple, la structure de frais doit être examinée. En sus des frais de gestion du fonds canadien, il peut être pertinent de valider si des frais ­sous-jacents sont présents, par exemple si des ­sous-conseillers gèrent certains segments de la stratégie (fonds de fonds). On n’a parfois l’heure juste que lorsque l’on creuse la question ­au-delà des aperçus ou fiches d’informations de fonds. Ultimement, comme pour tout placement, les frais doivent être raisonnables, et le rendement net des frais également.

La structure de gouvernance doit être révisée. Qui calcule la juste valeur marchande du fonds ? À quelle fréquence ­est-elle vérifiée par un vérificateur externe ? ­Est-ce qu’une ou plusieurs sociétés tierces examinent les valorisations de manière indépendante, en plus des vérificateurs ? ­Comment le comité d’investissement choisit-il les placements, et quelle est sa composition ? ­Est-ce qu’un comité de surveillance composé en majorité de représentants externes à la société est en place pour superviser le travail du comité de placement et les activités ?

Enfin, la structure du fonds est également importante. Le gardien de valeurs ­est-il sérieux, tout comme le fournisseur de services administratifs ? ­Le fonds ­est-il distribué par un manufacturier canadien crédible ? ­Existe-t-il un fonds maître à l’étranger et si oui, où ­est-il domicilié et auprès de quelle société ? ­Qui supervise les transactions entre le fonds maître et le fonds local dans lequel l’argent des clients se trouve ?

Évidemment, les questions relatives à la stratégie d’investissement, aux gestionnaires, à leur rémunération, à l’historique, aux rendements et aux divers risques, comme pour tout placement, se doivent d’être posées.

Une étude de cas récemment observée dans le marché est l’arrivée de Blackstone dans le marché de détail, un des plus gros, sinon le plus gros gestionnaire d’actifs privés au monde. Forte d’une réputation qui la précède grâce à de bons résultats et à une forte croissance, cette société américaine pique certainement la curiosité.

Blackstone a fait l’objet d’importants rachats l’automne dernier de la part d’investisseurs asiatiques. Elle a dû suspendre temporairement les rachats. C’est normal, si les rachats excèdent la liquidité disponible du fonds. En soi, ce ne doit pas être un événement inquiétant.

Cela dit, il appert que de nombreux rachats ont été effectués parce que les fonds immobiliers Blackstone n’ont pas connu de baisse en 2022, contrairement à d’importantes corrections dans les titres immobiliers de sociétés publiques aux ­États-Unis, et certaines autres, plus légères, dans de nombreux fonds privés d’immobilier. Des investisseurs ont voulu effectuer un arbitrage entre des fonds à profit et d’autres à perte pour une catégorie d’immeubles ­sous-jacents similaire, en vendant les fonds ­Blackstone afin de générer des liquidités pour réinvestir ailleurs.

Aussi, ­Blackstone s’amène sur le marché canadien sans être distribuée par un manufacturier existant, avec une structure reconnue par les canaux de distribution habituels du pays.

Cela nous amène à nous interroger sur certains éléments. Pourquoi, avec sa taille, ­Blackstone veut-il lever des fonds au ­Canada ? ­La valorisation des fonds ­Blackstone ­aurait-elle dû connaître une certaine correction en 2022, à l’instar d’autres fonds immobiliers, publics comme privés ? Blackstone se lance seule sur le marché canadien, sans devenir ­sous-conseillère d’un manufacturier canadien établi. Qui jouera le chien de garde pour les épargnants canadiens ? ­Finalement, certains fonds de ­Blackstone, malgré leurs résultats et leur taille, sont tout jeunes et n’ont même pas cinq ans d’historique. ­La firme a bien un long historique, mais pas nécessairement leurs stratégies actuelles. Et, il faut le dire, les marchés privés ont eu la cote depuis plusieurs années. Dans l’immobilier, Blackstone a privilégié l’industriel et le multi-résidentiel, qui ont particulièrement bien performé. Cela résulte certes de prises de positions avisées, mais aussi d’un vent arrière important. ­Poser ces questions ne signifie pas que l’on croit qu’il y a anguille sous roche. Elles ne relèvent pas de la théorie du complot. Mais ces questions méritent d’être abordées, et ­Blackstone peut être ou ne pas être pertinente pour investir l’épargne de nos clients. Ce n’est pas uniquement la taille de l’émetteur qui le déterminera, mais l’ensemble des critères relatifs à un placement.

Le bonheur des uns fait souvent le malheur des autres. Si cette tendance s’inscrit dans la durée, cela aura certainement un effet sur l’écosystème des fonds privés canadiens. Les initiatives pour aider les gestionnaires de fonds alternatifs canadiens à réunir des actifs n’ont pas toujours été un franc succès — il est difficile d’imaginer que cela pourra aider.

Par exemple, ­AGF a lancé en 2021 sa fiducie de crédit privé avec ­SAF comme ­sous-conseiller. Les actifs nets totaux du fonds sont d’un peu plus de 65 millions de dollars (M$).

Mackenzie a elle aussi lancé un fonds en 2020 avec Northleaf à titre de ­sous-conseiller. Moins de 40 M$ d’actifs ont été récoltés dans cette stratégie.

On peut se demander si ces deux sociétés canadiennes bien établies et disposant de relations solides et durables avec le marché de détail canadien s’attendaient à recueillir aussi peu d’actifs dans une catégorie pourtant en croissance.

L’attrait de ces stratégies pour le marché de détail passe ­peut-être par une combinaison de fournisseurs externes mondiaux réputés et d’un manufacturier canadien tout aussi fiable. Il semble que c’est le pari que fait ­BMO ­Gestion mondiale d’actifs avec ­Partners ­Group, le plus récent lancement à voir le jour. Voyons où cela nous mènera.

Vincent Grenier-Cliche est gestionnaire de portefeuille, CIM.

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Engouement pour les FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé https://www.finance-investissement.com/edition-papier/produits/engouement-pour-les-fnb-de-comptes-depargne-a-interet-eleve/ Mon, 16 Oct 2023 04:18:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96670 GUIDE DES FNB - On ne doit pas en sous-estimer les coûts, y compris ceux de négociation.

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La hausse brutale des taux d’intérêt depuis mars 2022, conjuguée à des marchés boursiers volatils, a popularisé les solutions de gestion de trésorerie pour les clients, comme les fonds négociés en Bourse (FNB) de comptes d’épargne à intérêt élevé (FNB de ­CEIE).

Pour les sept premiers mois de 2023, ces ­FNB ont connu des créations nettes de 4,9 milliards de dollars (G$), soit 37 % des créations nettes de ­FNB canadiens de titres à revenu fixe, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Au 31 juillet, 20 G$ étaient investis au ­Canada dans ce type de ­FNB, ce qui correspond à 18,4 % des ­FNB canadiens de titres à revenu fixe. « ­Au début de 2022, ces ­FNB représentaient 6,2 milliards ou 7 % des actifs à revenu fixe », précise ­Daniel Straus, directeur, recherche sur les ­FNB et les produits financiers à ­BNMF.

Ces produits sont attrayants, car ils comportent très peu de risque, leur actif ­sous-jacent étant des comptes à intérêt élevé détenus auprès de banques canadiennes ou coopératives de crédit. Ces FNB ont généralement une duration nulle, ils s’ajustent immédiatement aux mouvements des taux d’intérêt et sont très liquides.

À la fin de juillet, la plupart payaient 5,30 % de rendement annualisé net de frais de gestion. Le taux directeur de la Banque du ­Canada se situait alors à 5 %. « ­Les rendements de ces fonds sont nettement plus élevés que la plupart des fonds et ­FNB de marché monétaire, car les banques se financent avec ces dépôts. Les taux s’ajustent avec la hausse des taux directeurs, ce qui a motivé les investisseurs à remplacer une bonne part de leurs obligations par ces ­FNB », constate Daniel Straus. Il existe au Canada une dizaine de ­FNB de ­CEIE (voir le tableau), le plus ancien étant celui lancé en 2013 par Purpose (PSA, avec un ratio des frais de gestion, ou ­RFG, de 0,17 %).

Pour voir le tableau en grand format, cliquer ici.

« ­Il n’y a pas de frais de compte supplémentaires, de limites de transfert, d’exigences de solde minimum ou maximum, ni de taux progressifs sur les ­FNB de liquidités, contrairement aux comptes d’épargne à intérêt élevé ou aux certificats de placement garantis (CPG) proposés par de nombreuses banques », écrit ­Marchés des capitaux CIBC, dans une note sur ces ­FNB.

Par ailleurs, ces outils de placement sont si convoités que trois grandes firmes de courtage à escompte (BMO ­Ligne d’action, ­RBC ­Placements en ­Direct et ­Placements directs ­TD) ne permettaient pas à leurs clients d’en acheter en juillet. Le journaliste du ­Globe and ­Mail ­Rob Carrick déplorait cette situation l’hiver dernier, alors que ces ­FNB sont des produits sûrs où déposer ses liquidité en des temps incertains, ­soulignait-il. La solution de rechange pour ces investisseurs : acheter un fonds commun de placement maison d’épargne à intérêt élevé dont les rendements sont toutefois décents. « Tant que le consensus des analystes n’entrevoit pas de baisses des taux, les investisseurs vont continuer à acheter ces produits. C’est le cas présentement. L’inflation leur semble persistante. Il s’agit ­peut-être d’un biais de récence où l’on pense que la situation va demeurer inchangée », indique ­Daniel ­Straus.

Les actifs du marché monétaire sont utiles quand un client prévoit un achat important dans la prochaine année ou encore pour se constituer un fonds de prévoyance. « ­Pour le portefeuille à long terme, ces outils offrent moins de protection nette de l’inflation. L’incapacité des humains à prédire les rendements boursiers rend également futile l’exercice de sortir du marché pour aller en cash et éviter les périodes négatives en ­Bourse », affirme ­Raymond Kerzérho, chef de la recherche à ­PWL ­Capital. En conservant plus de liquidités et en espérant les déployer au moment opportun, on risque tout simplement de rater les rebonds boursiers toujours plus rapides ces dernières années. « ­Les données démontrent que de rester investi en ­Bourse durant les deux ou trois semaines suivant la première reprise boursière peut faire une très grande différence. Pourtant, ce moment est difficile à prévoir », ajoute ­Daniel ­Straus.

Sous le capot

Avant toute chose, il importe de préciser que les premiers 100 000 $ investis dans un compte d’épargne à intérêt élevé d’une institution de dépôt canadienne sont couverts par la Société d’assurance-dépôts du ­Canada (SADC). Ce peut être une banque à charte ou une société de fiducie. Si c’est une coopérative de crédit, ces dépôts seront assurés par l’­assurance-dépôts provinciale appropriée.

Dans le cas des ­FNB d’épargne à intérêt élevé, même si le fonds détient uniquement des dépôts de grandes banques canadiennes, l’investisseur ne profite pas de l’assurance de la ­SADC. « ­Ces fonds sont donc plus risqués puisqu’ils n’offrent pas cette protection. Mais on pourrait aussi dire qu’ils sont moins risqués, car ils investissent dans plusieurs dépôts d’institutions financières différentes et sont donc mieux diversifiés », nuance ­Daniel ­Straus. « ­Ces dépôts, qu’ils soient détenus par un particulier, une société ou un ­FNB, sont un passif de premier rang au bilan de ces institutions financières. Ils sont listés ­au-dessus des acceptations bancaires, qui sont généralement considérées comme aussi solides que le roc et donc susceptibles d’être remboursés en cas de défaillance de l’institution financière de dépôt », affirme ­Raymond ­Kerzérho.

Il faut toutefois se renseigner sur les titres détenus par ces fonds. De nombreux prospectus de ces FNB de liquidités permettent également d’investir dans des titres de créance à court terme de qualité et des acceptations bancaires. Si les autorités réglementaires resserrent cet automne les normes de liquidité concernant les ­FNB de ­CEIE, les manufacturiers pourraient être tentés d’élargir la gamme d’actifs sous-jacents (voir plus bas). « D’ailleurs, la plupart peuvent désormais, après avoir modifié leur prospectus, acheter des titres du marché monétaire, des obligations à court terme et des bons du Trésor, notamment », fait remarquer ­Daniel ­Straus. Avant d’investir, il faut donc jeter un œil au prospectus et à l’aperçu du fonds.

Par ailleurs, il existe également des fonds communs de placement à intérêt élevé qui permettent aux investisseurs de profiter de cette protection de la ­SADC. « ­La classe F de ces fonds offre des taux d’intérêt plus élevés que la plupart des autres comptes d’épargne à intérêt élevé », constate Raymond Kerzérho.

Comment réagiront ces ­FNB dans un environnement de forte turbulence ? ­On ne peut le savoir avec certitude. Il existe peu d’historiques sur les rendements de ces produits, la plupart ayant été lancés après 2018. « ­On sait toutefois qu’en mars 2020, une période de tension extrême sur les marchés des capitaux, tous les ­FNB à intérêt élevé en circulation sont demeurés stables et se négociaient à leur prix d’émission (50 $ pour ceux en dollars canadiens et 100 $ pour ceux en dollars américains) », relève l’expert de ­PWL.

Autre défi : la négociation du ­FNB ­lui-même. « ­On veut s’assurer d’acheter et de vendre le ­FNB à un prix le plus proche possible de la valeur nette de l’actif (VNA) », observe ­Raymond ­Kerzérho. Cette valeur liquidative s’ajuste quotidiennement pour le jour supplémentaire d’intérêt couru. La VNA redescend tout près du prix d’émission le jour de la distribution mensuelle. Chaque cent payé ­au-dessus de la ­VNA réduit le rendement pour l’investisseur. Même chose à la revente si on vend sous la valeur de la ­VNA.

De plus, un écart entre le prix acheteur et le prix vendeur d’un cent représente une réduction de rendement de 0,02 % par année (prix d’émission de 50 $), mais de 0,24 % si on détient le ­FNB seulement un mois. Il faudra enfin tenir compte de la commission facturée au client s’il y a lieu. Par exemple, des frais de 10 $ à l’achat et de 10 $ à la revente vont diminuer le rendement de 0,2 % par an pour un dépôt de 10 000 $, mais vont l’amputer de 2,4 % si on détient le ­FNB seulement un mois.

Possibles changements réglementaires

Au moment d’écrire ces lignes, le ­Bureau du surintendant des institutions financières (BSIF) n’a pas encore révisé le régime visant les ­FNB d’épargne à intérêt élevé et plus précisément les normes de liquidité. « ­En fait, ce sont les dépôts bancaires qui sont examinés de plus près ici et non les ­FNB ­eux-mêmes. Les manufacturiers ne font que transmettre le rendement du ­sous-jacent aux détenteurs de parts », précise ­Daniel ­Straus.

La popularité croissante de ces produits incite le ­BSIF à évaluer si les normes de liquidité actuelles reflètent bien les risques encourus. Toute révision annoncée en octobre devra être mise en place au plus tard en janvier 2024, soulignait le 19 juillet dernier le ­BSIF dans un communiqué. On y apprend aussi que « … bien que certains produits de financement novateurs puissent présenter des caractéristiques semblables à celles du financement de détail, ils demeurent des sources de financement de gros sans échéance fixe et sans protection d’­assurance-dépôts. Par conséquent, le BSIF s’attend tout de même à ce qu’­entre-temps, les institutions financières gèrent avec prudence le risque de retrait inhérent à ces produits qui pourrait réduire leurs liquidités ». Dans les faits, les rendements de ces ­FNB n’ont pas été touchés à la suite de cette publication, constatent les experts consultés.

Si les normes de liquidité sont resserrées, ces produits pourraient offrir des rendements inférieurs lorsque les modifications entreront en vigueur le 1er janvier 2024. « ­Il n’est pas seulement question d’évaluer le niveau d’adhérence (stickiness) des dépôts, mais également leur qualité. Quand ils sont de la plus haute qualité, les banques n’ont pas à financer ces dépôts de leurs clients au détail avec du collatéral ou des fonds supplémentaires. Si on devait juger ce financement comme étant entièrement institutionnel et donc remboursable en tout temps, cela changerait la donne », souligne Andres Rincon, premier directeur et chef, ventes et stratégie de FNB à Valeurs mobilières TD.

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L’activité sur les FNB d’actions a baissé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/lactivite-sur-les-fnb-dactions-a-baisse/ Wed, 12 Jul 2023 10:12:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94951 FOCUS FNB - Mais pas celle sur les FNB obligataires.

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Après une année hyperactive de transactions en 2022 sur les titres FNB cotés au Canada, l’année en cours se démarque par une baisse sensible d’environ 7% d’activité mesurée selon la valeur négociée, rapporte une analyse de Marchés des capitaux CIBC. Loin d’être catastrophique, le repli marque un retour aux niveaux de transaction de 2021, qui s’inscrivaient eux-mêmes dans une hausse continue depuis 2018.

« Bien que la liquidité reste assez élevée par rapport aux normes historiques, note l’étude, nous observons que la baisse des volumes peut suggérer une plus grande incertitude de la part des participants au marché. »

Après un bref pic de volatilité en mars dernier, l’activité de négociation sur les titres canadiens cotés en bourse a été relativement modérée au cours des trois derniers mois. Cela coïncide avec une plus faible volatilité des marchés d’actions cette année, ce qui a été associée à des volumes réduits de transactions dans le passé.

Pour sa part, la rotation des FNB a représenté environ 15 % de la valeur échangée depuis le début de l’année, contre une moyenne de 13 % au cours des cinq dernières années. Comparé aux niveaux record de l’année dernière, les volumes de transactions sur les FNB sont en baisse de plus ou moins 8% pour l’année en cours.

Les FNB obligataires font mieux

Dans ce recul généralisé, les FNB obligataires tirent mieux leur épingle du jeu, comme on pouvait s’y attendre après la hausse marquée des taux d’intérêt par les banques centrales. Ainsi, les transactions de FNB obligataires n’ont pas fléchi et ont plutôt poursuivi leur montée engagée en 2022.

Ils ont représenté une part beaucoup plus importante des FNB échangés que les années précédentes. Cette hausse a été sensible surtout dans les titres à très court terme (FNB de comptes d’épargne à intérêt élevé et de titres à maturité de moins d’un an). Pour l’année en cours, ces produits à très court terme accaparent 39% de la rotation des FNB obligataires et 11% de toute la rotation des FNB, contre seulement 5% l’an dernier.

En contrepartie, les volumes sur les FNB d’actions sont actuellement inférieurs de 15 % à ceux de l’année dernière, ce qui reflète le repli d’activité généralisé des marchés boursiers. « Cela suggère un appétit pour le risque plus limité, selon nous, ainsi que l’attrait des instruments à revenu fixe à ultra-court terme dans l’environnement de taux actuel, » fait ressortir l’étude.

C’est seulement au cours du mois de mars 2023 que l’activité de négociation s’est intensifiée,

un certain nombre de banques américaines et européennes ayant été confrontées à de graves problèmes de liquidité alors que la volatilité du marché a atteint son paroxysme. Depuis, le creux de l’été semble s’être installé un peu plus tôt que d’habitude et l’activité de négociation s’est ralentie.

Liquidité supérieure

Soulignons que les volumes ne sont que l’un des nombreux indicateurs de la liquidité des FNB.

Puisque les FNB sont des fonds ouverts et que les parts peuvent facilement être créées ou rachetées, la liquidité du panier sous-jacent est généralement plus représentative de la liquidité réelle d’un FNB. En d’autres termes, les FNB dont les volumes de transactions sont plus faibles ne sont pas nécessairement moins liquides et les mainteneurs de marché peuvent faciliter les transactions importantes tant que l’exposition sous-jacente du FNB est très liquide.

En règle générale, les FNB sont au moins aussi liquides que leurs paniers de titres sous-jacents. En fait, dans de nombreux cas, les FNB qui font l’objet d’une activité de négociation importante sur le marché secondaire sont en fait plus liquides que le marché sous-jacent.

« Par conséquent, nous considérons les volumes de négociation des FNB comme un indicateur de l’amélioration potentielle de la liquidité offerte par le FNB », note l’étude.

Les chutes dans la valeur totale des transactions ne s’est manifestée que dans les FNB d’actions, secteur où la baisse de 15% reflète le repli d’activité généralisée des marchés boursiers, montre l’étude de CIBC.

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Banque : aucun signe de réémergence d’un choc des liquidités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/banque-aucun-signe-de-reemergence-dun-choc-des-liquidites/ Fri, 28 Apr 2023 11:08:36 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93375 Selon le BSIF.

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Le chef de l’organisme de réglementation bancaire du Canada a estimé jeudi que, malgré les tensions persistantes sur les liquidités de certaines banques américaines, il ne voyait aucun indice suggérant qu’un choc plus large va réémerger.

Le surintendant des institutions financières, Peter Routledge, a dit avoir l’impression que le marché avait accepté l’idée que les autorités ont stabilisé les problèmes de liquidités.

S’adressant aux médias après avoir prononcé un discours devant l’Economic Club of Canada, Peter Routledge a averti qu’il ne disait pas que les problèmes du secteur étaient complètement réglés, et a rappelé que le problème avec les chocs est qu’on ne sait pas quand ils vont revenir.

Ses commentaires interviennent alors que la First Republic Bank a vu le cours de ses actions chuter cette semaine, après avoir révélé avoir enregistré le mois dernier le retrait de plus de 100 milliards de dollars américains (G$).

La banque de San Francisco est l’une des nombreuses institutions financières à avoir subi les effets d’entraînement après l’effondrement de la Silicon Valley Bank, bien qu’une contagion plus large a été limitée après que les autorités américaines ont accepté de garantir les dépôts de la SVB.

Peter Routledge affirme que les récents problèmes bancaires montrent l’importance, pour les institutions financières, de créer des franchises de dépôt stables qui perdurent et permettent de traverser les hauts et les bas.

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Gare aux fausses idées portant sur la liquidité des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/gare-aux-fausses-idees-portant-sur-la-liquidite-des-fnb/ Wed, 08 Mar 2023 11:05:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92211 FOCUS FNB - On doit voir au-delà de l’actif géré par le fonds.

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L’une des erreurs communes des investisseurs est de croire qu’il suffit d’examiner uniquement l’actif sous gestion d’un fonds négocié en Bourse (FNB) et la faiblesse de son écart cours acheteur-cours vendeur afin d’en comprendre la liquidité.

D’autres éléments doivent également être examinés, dont la liquidité de l’actif sous-jacent du FNB, son volume et le fait que le fonds se négocie à prime ou à escompte par rapport à sa valeur liquidative. On doit aussi considérer les caractéristiques propres à l’actif sous-jacent dont le moment de la journée où sa liquidité est la plus susceptible d’être bonne et les conditions de marché en général.

C’est l’un des messages qu’a lancé Megan Rust, analyste senior des marchés mondiaux des capitaux de FNB, chez Franklin Templeton, lors d’une allocution devant des conseillers organisée par son organisation, le 22 février dernier.

Ainsi, le danger de limiter son analyse à l’actif d’un FNB et à la petitesse de son écart acheteur-vendeur est d’en conclure à tort que « les petits FNB ne sont pas liquides » ou que « les grands FNB sont toujours liquides ».

« La réalité est que le marché où est négocié l’actif sous-jacent va être un facteur important de la liquidité d’un fonds, peu importe la quantité d’actif géré par ce fonds. Si l’actif sous-jacent est liquide, un FNB pourra en profiter », a indiqué Megan Rust.

Ainsi, un FNB ayant peu d’actif sous gestion, mais dont le sous-jacent sont les grandes capitalisations américaines pourrait avoir une grande liquidité.

À l’inverse, lorsque la volatilité est grande ou que le marché de l’actif sous-jacent est illiquide, comme ça a été le cas des titres à revenu fixe en mars 2020, il n’est pas rare de voir des écarts importants entre le prix d’un FNB et sa valeur liquidative afin de refléter ces conditions de marché difficiles. La taille d’un FNB ne viendra pas changer à elle seule ces conditions.

« Lorsque vous tenez compte d’événement sans précédent qui causent de la volatilité importante sur le marché, aucun FNB n’est sûr (sur le plan de la liquidité) », a souligné Megan Rust.

En résumé, le fait qu’un FNB ait un actif géré de plus d’un milliard de dollars et ait un cent d’écart entre son prix demandé et son prix offert n’est pas suffisant pour connaître le profil de liquidité d’un fonds, selon elle.

Elle compte bon nombre d’exemples pratiques où un FNB n’avait ni l’un ni l’autre de ces traits et la négociation d’un FNB s’est tout de même faite de manière efficiente.

Par exemple, ça été le cas de certains ordres pour un fonds de Franklin Templeton qui porte sur le marché brésilien et qui se sont déroulés de manière efficiente, certains même ayant été exécutés à la valeur liquidative du fonds.

La liquidité d’un FNB est complexe et change constamment, a ajouté Patrick McEntyre, directeur général, produits dérivés sur actions mondiales, Financière Banque Nationale, présent sur le même panel. La liquidité dépend de différents facteurs, dont le coût du capital, les risques inhérents au marché en général et celui de l’actif sous-jacent ainsi que du jeu de l’offre et de la demande sur ce dernier marché.

Dans le secteur des FNB, l’un des grands fournisseurs de liquidité pour un fonds est le mainteneur de marché. Cet acteur clé est un tiers, souvent un courtier, qui sera en mesure de fournir en continue des cours acheteurs et des cours vendeurs pour un FNB, même lorsqu’il y a peu de volume de transaction sur ce FNB.

Pour certains FNB ciblant les actions nord-américaines, le travail du mainteneur de marché est relativement simple. Cependant, lorsqu’il est question de fonds internationaux, les choses se compliquent.

« Lorsqu’il s’agit d’un marché international, le coût des transactions à l’étranger est plus élevé. Le coût de livraison des titres est plus élevé et, dans de nombreux cas, le marché où l’actif sous-jacent se négocie est fermé », a expliqué Patrick McEntyre.

La Financière Banque Nationale dispose d’une variété d’options afin d’obtenir une couverture par procuration et offrir des services de tenue de marché même quand le marché de l’actif sous-jacent est fermé. Le courtier le fait entre autres en utilisant des contrats à terme ou produits dérivés portant sur l’actif sous-jacent. Cependant, pour un FNB ayant comme actif sous-jacent un bien étranger, il est largement préférable de négocier ce FNB lorsque son marché sous-jacent est ouvert, a fait valoir Megan Rust.

Lorsqu’un investisseur souhaite négocier un volume important d’un FNB, il est préférable qu’un humain soit impliqué dans la transaction, selon Patrick McEntyre. Pour cette raison, il est préférable de communiquer avec le fournisseur d’un FNB ou le pupitre de négociation d’un courtier afin de travailler cet ordre pour que la transaction se fasse de manière le plus efficiente, selon lui.

Innover pour améliorer la liquidité

Afin d’améliorer la liquidité de ses fonds et composer avec certaines contraintes de ses clients, Franklin Templeton a innové en créant deux programmes distincts.

D’abord, les écarts importants entre les cours acheteurs et vendeurs d’un FNB découlent souvent aux coûts associés à la détention d’inventaire excédentaires par les mainteneurs de marché. C’est pour réduire ces écarts que Franklin Templeton a créé le programme d’inventaire.

Franklin Templeton s’assure de négocier en continue avec des mainteneurs de marché pour leurs FNB, ce qui amène ces deniers à réduire leur besoin d’inventaire. « Franklin Templeton peut acheter et vendre des parts de FNB sur le marché secondaire si nécessaire afin de réduire les coûts d’inventaire de nos teneurs de marché », explique l’entreprise dans une présentation.

Cela demande à Franklin Templeton d’allouer davantage de capital afin de soutenir un FNB. Toutefois, cela le rend plus attrayant pour un investisseur, car le coût de l’écart cours acheteur-vendeur est parfois un frein.

« Après avoir éliminé les coûts d’inventaire de l’équation, nous avons constaté à la fois un resserrement des écarts et une augmentation du volume quotidien moyen », précise Franklin Templeton.

« Le soutien que Franklin Templeton apporte est remarquable à cet égard. Il nous permet de maintenir des positions d’inventaire plus basses à un coût bien moindre », a ajouté Patrick McEntyre.

Le second programme amène une solution au problème de certains investisseurs, souvent institutionnels, qui peuvent être préoccupés par les limites de pourcentage de participation qui pourraient les empêcher d’investir dans des fonds de plus petite taille.

Franklin Templeton pourrait alors investir des capitaux d’amorçage dans ses propres FNB pour aider les fonds à se développer. Cet apport de capital facilite également la vie des mainteneurs de marché, ce qui peut réduire le coût de transaction d’un FNB.

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Test de résistance réussi pour les FNB de titres à revenu fixe https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/test-de-resistance-reussi-pour-les-fnb-de-titres-a-revenu-fixe/ Wed, 12 Oct 2022 04:51:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=88883 ZONE EXPERTS - Leur structure a été suffisamment robuste en mars 2020.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) de titres à revenu fixe ont non seulement survécu à l’assèchement des liquidités de mars 2020 dans le marché des titres de revenu fixe, mais ils ont aussi été une source de liquidité supplémentaire pour leurs détenteurs.

C’est ce qu’on peut en conclure de l’examen qu’ont fait différentes organisations en rétrospectives aux événements de mars 2020. Prenons un pas de recul pour comprendre ce secteur avant de se plonger dans le cœur du sujet.

À la fin juillet 2021, on comptait environ 1 700 milliards de dollars US dans les FNB de titres à revenu fixe à travers le monde. Cela peut sembler beaucoup, mais en comparaison aux 124 000 milliards de dollars $US que représente le marché mondial du revenu fixe, c’est moins de 2 %.[1]

Notre marché domestique ne fait pas exception à ces proportions. À la fin décembre 2021, les FNB canadiens offrant une exposition aux titres à revenu canadiens comptaient 63 milliards ($ CA) d’actifs sous gestion, ou environ 1,2% des 5 136 milliards ($CA) que représentaient le marché total du revenu fixe canadien à la fin de 2021. [2][3]

Évidemment, les FNB de titres à revenus fixes de certains sous-secteurs du marché pourraient proportionnellement être sur ou sous représentés. Cependant l’ordre de grandeur reste relativement marginal.

La liquidité des FNB de revenu fixe, comme les autres FNB, varie en fonction de la liquidité des actifs sous-jacents. Sauf dans le cas de certains marchés très nichés ou de situations exceptionnelles, comme en mars 2020, le marché des titres à revenu fixe est très liquide et très profond. Ainsi, les FNB offrant une exposition à ce marché le sont tout autant.

Un autre aspect des FNB (indiciels) de revenu fixe est qu’ils ont tendance à offrir une exposition à des centaines, voire des milliers d’obligations à la fois. Cette diversification fait que chaque obligation individuelle a un effet relativement faible sur le rendement du FNB de titres à revenus fixes.

Par le passé, certains se sont demandé si ces derniers peuvent résister à des rachats massifs de parts ou des rachats massifs dans le secteur des titres à revenu fixe. Le stress financier subi par ce secteur en mars 2020 nous permet d’en conclure par l’affirmative.

D’abord, sur le plan de la structure du FNB comme tel, que se passerait-il s’il y avait un rachat massif de parts de FNB de titres à revenu fixe ? À ce moment, le mécanisme d’annulation de parts illustré ci-dessous sera mis en fonction. Le FNB liquidera donc les obligations ou un échantillon des obligations sous-jacentes détenues en portefeuille. Ceci est habituellement un processus bien rodé et très efficace sur lesquels l’écosystème des FNB repose.

Marché très stressé

Revenons maintenant sur le cas particulier de mars 2020, et comment les FNB ont réussi le test d’une évaporation de liquidité dans un marché sous-jacent très stressé.

Le monde basculait dans une situation de crise causée par la pandémie de COVID-19. Le marché des titres à revenu fixe s’est soudainement retrouvé avec pratiquement aucun acheteur, d’où l’assèchement. Tous les acteurs du marché qui souhaitaient vendre leur titre à revenu fixe ne pouvaient le faire. Difficile donc d’en connaître le prix, faute de transaction.

Le comportement des FNB de revenu fixe au cours de cette crise a été intéressant, car il a permis d’illustrer les mécanismes d’évaluation et de découverte de prix en temps réel qui sont justement des avantages de la structure FNB.

Ainsi, les FNB ont continué de se négocier en continu durant les heures de marché, mais le prix des FNB s’est fait à escompte par rapport à la valeur liquidative. Voyons pourquoi.

Pour les différents intervenants, et en particulier, pour les mainteneurs de marché, il est important d’estimer le prix agrégé des sous-jacents en temps réel, ce que l’on appelle la juste valeur. Cette donnée permet aux mainteneurs de marché d’évaluer le prix auquel ils peuvent offrir d’acheter et vendre le FNB sur le marché.

En mars 2020, les unités du FNB se sont négociées sur le marché à un prix différent de leur valeur liquidative théorique. Pour comprendre ce phénomène de dislocation, il faut comprendre comment la valeur liquidative est calculée dans un fonds ou FNB.

Dans le cas du revenu fixe, la valeur liquidative est calculée à partir du point médian entre le cours acheteur et le cours vendeur des obligations sous-jacentes.

En temps normal, la valeur liquidative représente fidèlement la réalité du marché. L’écart cours acheteur – cours vendeur moyen des obligations sous-jacentes est lui aussi reflété dans l’écart acheteur vendeur du FNB dans le marché primaire.

La situation de stress inédite a eu pour conséquence un effondrement soudain de la liquidité du marché sous-jacent. Les acteurs de marché étaient dans l’inconnu quant à l’évaluation du risque intrinsèque aux obligations qui a causé un débalancement entre l’offre et la demande. Le cours acheteur des obligations a chuté dramatiquement.

Le réajustement à la baisse de la valeur liquidative reflétait donc la chute des cours acheteurs des obligations sous-jacentes ainsi que l’élargissement soudain de leur écart acheteur vendeur.

La spécificité d’un FNB vient du fait que son prix sur le marché peut diverger de sa valeur liquidative. Là encore en temps normal, les deux prix sont très proches l’un de l’autre (la différence s’explique par les coûts de transaction et opérations).

En mars 2020, le cours acheteur des FNB s’est ajusté autour du cours acheteur des obligations sous-jacentes et non plus du point médian entre leur cours acheteur et vendeur qui s’était élargis. L’écart acheteur-vendeur des FNB dans le marché primaire s’est également élargi de façon considérable, reflet du risque prévalent de transiger dans le marché des obligations.

Le cours acheteur des FNB reflétait donc alors la « vraie » valeur des obligations sous-jacentes dans le marché à l’instant T. Autrement dit, le prix réel qui aurait été obtenu en vendant ces obligations dans le marché et non le point médian (théorique) entre le cours acheteur et vendeur.

Revenons donc ici au mécanisme de rachats de parts dont nous avons parlé plus tôt : lorsqu’un FNB reçoit un ordre important de rachat, le manufacturier ou le mainteneur de marché doit liquider un panier de positions sous-jacentes de manière à obtenir les liquidités nécessaires pour faire face à ce rachat. C’est donc le prix prévalent des obligations sous-jacentes que le prix des FNB de revenu fixe reflétait et non le prix théorique inatteignable à ce moment précis.

Notez que, comme illustré ci-dessus, le processus de rachat peut également avoir lieu en nature, le fournisseur du FNB remettant alors un panier de titres au teneur de marché au lieu de devoir procéder à la liquidation en espèces. Le principe est toujours le même – la valeur de ce panier doit refléter la valeur de ces obligations au moment de l’ordre de rachat. Le processus de rachat en nature peut constituer un avantage important pour la structure du FNB, surtout en période de pénurie de liquidités.

Voilà donc qui explique cette apparente dislocation entre le prix des FNB sur le marché et leur valeur liquidative, le premier étant finalement davantage représentatif de la réalité que l’autre. Il est important de comprendre que les FNB ne se sont pas comportés différemment durant cette période. La situation a simplement mis en lumière que le prix d’un FNB est celui auquel les actifs se négocient.

Notons qu’également la continuité de transactions des FNB en période même de volatilité extrême a permis ce que l’on qualifie de mécanisme de découverte de prix.

Un bon exemple est LQD, un FNB d’obligations corporatives de qualité aux États-Unis. Il s’est négocié 90 000 fois dans la journée du 12 mars alors que ses cinq plus importantes positions ne se sont négociées en moyenne que 37 fois cette journée-là.[4]

À partir des transactions sur les FNB, cela a permis d’extrapoler un prix pour certaines obligations sous-jacentes qui ne se transigeaient plus et n’obtenaient pas de prix consistant.

La négociation de gré à gré, non centralisée électroniquement, est une autre caractéristique de marché des revenus fixes à prendre en compte.

Gardons à l’esprit également que les FNB se négocient sur le marché secondaire et que par conséquent le volume dans un FNB ne vient pas forcément influencer la valeur des titres sous-jacents. Les FNB offrent une couche de liquidité supplémentaire avant de devoir transiger dans le marché sous-jacent. Cela a été très utile en mars 2020, pour le mécanisme de découverte de prix, mais également comme ‘soupape’ dans un marché très stressé.

[1] https://www.blackrock.com/corporate/literature/whitepaper/all-systems-go-for-five-trillion-us.pdf

[2] https://www150.statcan.gc.ca/n1/daily-quotidien/220308/dq220308c-eng.htm

[3] Source : Bloomberg, https://stats.bis.org/statx/srs/table/c1?f=pdf

[4] https://www.blackrock.com/au/intermediaries/ishares/bond-etfs-send-a-clear-signal

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Bientôt des FNB d’un seul titre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bientot-des-fnb-dun-seul-titre/ Wed, 13 Jul 2022 10:19:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=87991 FOCUS FNB - Cette innovation pourrait faire son apparition aux États-Unis.

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Le marché américain des fonds négociés en Bourse (FNB) pourrait bientôt connaître une nouvelle vague d’innovation avec l’apparition de FNB qui ne détiennent qu’un seul titre et jumellent l’effet de levier.

D’après divers médias financiers, en février, les premiers manufacturiers de fonds américains ont soumis aux autorités réglementaires des prospectus afin de lancer des FNB à effet de levier ayant une seule action comme actif sous-jacent. Entre autres, les firmes AXS Investments et Direxion se sont lancées dans cette course avec des FNB qui viendraient notamment reproduire le double du comportement journalier ou l’inverse du comportement journalier des titres suivants : Tesla (TSLA US), Nvidia (NVDA US), ConocoPhillips (COP US), Boeing (BA US), PayPal (PYPL US), Wells Fargo (WFC US), Pfizer (PFE US), salesforce.com (CRM US), et Nike (NKE US), selon une analyse de Valeurs mobilières TD.

Au Canada, il existe des FNB à effet de levier et des FNB à rendement inversés. Ils sont conçus pour être détenus une seule journée. Toutefois, ils visent généralement à reproduire le rendement d’un panier de titres et non d’une seule action.

Les FNB américains à effet de levier et ne détenant qu’un seul titre ne conviennent pas à tout le monde et « pourraient accroître la volatilité des actions et potentiellement leurs rendements », écrivait le courtier dans une note envoyée à des clients en février. Ceci s’explique par la mécanique de création et de rachats de tels fonds et d’utilisation de produits dérivés dans ce processus. Cette mécanique vient essentiellement amplifier la tendance qui touche une action au moment de la transaction.

« Comme c’est le cas pour tous les produits négociés en Bourses à effet de levier qui offrent des rendements quotidiens à effet de levier ou inversés, le rendement à long terme de ces produits dépendra fortement de l’évolution et de la volatilité de l’action au fil du temps et il est peu probable que les rendements à long terme soient constamment conformes au rendement à effet de levier quotidien promis. Ces produits offrant des rendements quotidiens à effet de levier conviennent mieux aux boursicoteurs à court terme qu’aux détenteurs à long terme, mais comme on le voit souvent avec d’autres FNB à effet de levier, les investisseurs ont tendance à les détenir pendant de plus longues périodes (contre tous les avertissements du prospectus) », peut-on y lire.

Ce genre de fonds pourraient-ils faire leur chemin au Canada? C’est possible, selon les auteurs de la note de Valeurs mobilières, dont Andres Rincon, directeur et chef des stratégies et ventes de FNB. En effet, comme ça a été le cas pour le lancement des FNB de bitcoin, la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario peut approuver un produit qui ne convient pas nécessairement à beaucoup de gens. De plus, il existe déjà au Canada des FNB à rendement inversés et à effet de levier qui visent un panier de titres.

En théorie, certains manufacturiers pourraient inscrire à la cote au Canada des FNB à effet de levier ainsi que des FNB à rendement inversé sur les titres de Shopify, RBC Banque Royale, Canopy Growth Corporation et d’autres, d’après la note.

« Bien que ces nouveaux outils puissent sembler formidables pour les day traders, et potentiellement addictifs, ils pourraient avoir un impact significatif sur la négociabilité des actions sous-jacentes étant donné la faible liquidité des actions au Canada. La question de savoir s’il convient d’offrir ce nouvel outil pouvant faciliter la négociation sur séance pour le  » bénéfice  » de certains, au détriment du marché. C’est une considération qui devrait être au premier plan de toute décision future des organismes de réglementation », y lit-on.

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Regain d’intérêt pour les FNB de liquidités https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/regain-dinteret-pour-les-fnb-de-liquidites/ Wed, 13 Apr 2022 10:10:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=86344 FOCUS FNB - Ces fonds similaires aux comptes à intérêt élevés connaissent de nouveau des créations nettes.

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Depuis décembre, les fonds négociés en Bourse (FNB) de liquidités, dont l’actif sous-jacent est constitué de comptes à intérêt élevé, attirent de nouveau l’attention des investisseurs avec la remontée des taux d’intérêt.

En effet, ceux-ci affichent des créations nettes mensuelles supérieures à 100 M$ chaque mois de décembre 2021 à mars 2022, selon une note aux clients de Valeurs mobilières TD.

« L’évolution du conflit entre la Russie et l’Ukraine, l’inflation élevée, les problèmes de chaîne d’approvisionnement et la fin des récentes années d' »argent facile » alimentées par les banques centrales mondiales, ont ajouté une volatilité supplémentaire au marché boursier. Par conséquent, dans cet environnement, de nombreux investisseurs choisissent de conserver des liquidités pour profiter des corrections du marché », écrit une équipe de Valeurs mobilières TD, menée par Andres Rincon, directeur et chef des stratégies et des ventes de FNB.

Les FNB de liquidités ont connu un regain de popularité entre autres en raison de leur profil de risque semblable aux liquidités et leurs rendements comparables à ceux des dépôts à terme ou des CPG. « Les récentes hausses des taux en Amérique du Nord et les prévisions de nouvelles hausses ont ramené les investisseurs vers ces FNB », lit-on dans leur note à des clients.

Le fonctionnement de ces FNB est simple, selon les auteurs de la note. « Les dollars investis dans ces FNB sont divisés en plus petits morceaux et placés dans des comptes à intérêt élevé auprès de plusieurs banques canadiennes de premier ordre. La répartition entre les banques est similaire, mais peut varier légèrement selon le FNB. Chaque FNB aura un certain nombre de banques canadiennes dans le syndicat, mais cela va généralement de trois à quatre banques canadiennes. »

Les FNB paient des intérêts mensuels basés sur un écart fixe par rapport au taux du jour, plus précisément un écart négatif par rapport au taux préférentiel. Après la hausse des taux d’intérêt de 25 points de base (pb) le 2 mars 2022, tous les FNB d’épargne à haut rendement libellés en dollars canadiens rapportent plus de 0,95 % avant frais de gestion. « Il en va de même pour les FNB libellés en dollars américains, selon Valeurs mobilières TD. Avec une augmentation de 25 pb du taux des Fed funds, un FNB qui rapportait 0,45% génère désormais un rendement brut de 0,70%. Toute nouvelle augmentation des taux directeurs continuera à faire grimper les rendements bruts des FNB d’épargne à intérêt élevé. »

Selon un tableau de Valeurs mobilières TD, on compte six FNB du genre qui sont libellés en dollars canadiens dont les frais de gestion varient de 0,08 % à 0,15 %, ce qui donne des rendements nets de frais de gestion de 0,81 % à 0,87 %. Leur actif sous gestion varie de 89 M$ (Horizons High Interest Savings ETF) à 2,1 G$ (CI High Interest Savings ETF). On compte également deux FNB de liquidités qui sont libellés en dollars américains, assortis de rendements bruts de 0,68 % et 0,70 %, et de frais de 0,15 % et 0,18 %, soit des rendements nets de 0,52 % et 0,53 %.

Si les prévisions des économistes se matérialisent et le taux préférentiel connaît plusieurs hausses d’ici la fin de l’année, les rendements nets devraient également augmenter.

« En supposant que les écarts appliqués au taux cible du financement à un jour / Fed Funds restent fixes et que les prévisions de taux indiquées se maintiennent, un FNB de comptes à intérêt élevé en dollars canadiens avec un rendement brut actuel de 0,95 % générera 2,45 % à la fin de l’année. De même, un FNB d’épargne à intérêt élevé en dollars américains, dont le rendement brut actuel est de 0,70 %, générera 2,70 % à la fin de l’année. Compte tenu de leur profil de risque très faible, les FNB de gestion de liquidités devraient continuer à attirer de nombreux investisseurs lassés de leur exposition aux titres à revenu fixe », lit-on dans l’analyse de Valeurs mobilières TD.

Ce courtier souligne que le FNB HSAV a suspendu les nouvelles souscriptions après avoir atteint 2 milliards de dollars d’actifs sous gestion en février 2022 afin de gérer les implications fiscales potentielles. « Le fonds ne prévoit de reprendre les souscriptions que si les actifs sous gestion tombent en dessous de 1,5 milliard de dollars. Par conséquent, tout achat de HSAV est soumis à la disponibilité sur le marché libre et le FNB peut se négocier en dehors de sa juste valeur », lit-on dans l’analyse.

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Les FNB, une solution pour les portefeuilles de revenu fixe? https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/les-fnb-une-solution-pour-les-portefeuilles-de-revenu-fixe/ Thu, 15 Jul 2021 12:08:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81093 FI RELÈVE - Ces derniers offrent de nombreux avantages.

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Les titres à revenu fixe souffrent du contexte actuel, notamment en raison de la diminution des stocks d’obligations et des contraintes de liquidité sur les titres individuels. Les fonds négociés en Bourse (FNB) offrent plusieurs réponses à ces problèmes, ainsi qu’une alternative viable, affirme Erika Toth, directrice, ventes aux institutions et conseillers, Canada Est – FNB à BMO Gestion mondiale d’actifs, dans un article publié dans Avantages.

Selon elle, les FNB offrent ainsi nombre d’avantages et permettent de :

  • Faciliter la négociation
  • Réduire les coûts
  • Obtenir une diversification instantanée.

La liquidité, un atout

En termes de négociation, les FNB ajoutent un élément de liquidité aux portefeuilles. La liquidité du marché secondaire est une caractéristique propre aux FNB. Elle favorise l’exécution et est très appréciée des gestionnaires surtout lors des périodes de tension sur les marchés.

Toutefois, il est bon d’être prudent, car les FNB se négocient sur 14 Bourses différentes au Canada et la plupart des plateformes ne fournissent pas une cotation consolidée.

Pour avoir une idée de la liquidité réelle d’un FNB, il est bon de se fier à l’écart entre le cours acheteur et le cours vendeur, suggère Erika Toth. Les FNB d’obligations s’échangent en fonction de ces deux cours et s’ajustent à la valeur du panier d’obligations sous-jacent.

Une seule opération sur un FNB expose l’investisseur à l’acheteur alors qu’un panier d’obligations impose parfois plusieurs jours de négociation.

Des coûts moindres

Les FNB attirent les investisseurs avant tout pour leurs coûts moindres. Cependant, il est bon de se rappeler de certains éléments avant de les négocier.

Tout d’abord le ratio de frais de gestion : ce dernier comprend les frais de dépositaire et d’évaluation, et tout autre service requis pour la gestion du fonds.

L’écart cours acheteur, cours vendeur : ces derniers dépendent notamment du volume du FNB de son actif sous gestion et de la liquidité des titres sous-jacents.

Prime ou escompte : l’écart entre le cours du marché du FNB et sa valeur liquidative est une prime, si le cours du marché du produit est supérieur à sa valeur liquidative, ou un escompte, si au contraire le cours du marché du FNB est inférieur à sa valeur liquidative.

L’ouverture et la fermeture du marché : il n’est pas recommandé de négocier un FNB 15 minutes après l’ouverture ou 15 minutes avant la fermeture du marché, car les FNB sont alors très volatils.

La commission : il est important de prendre en compte la commission payée au courtier pour la négociation.

La diversification, toujours la diversification

Les FNB de titres à revenu fixe permettent aux investisseurs de s’exposer à des segments du marché jusqu’alors difficilement accessibles. On peut ainsi penser aux titres à rendement élevé et aux marchés émergents.

Ils peuvent aider à gérer la duration, le risque de crédit et la diversification géographique, car ils permettent de s’adapter à l’évolution des marchés.

Les FNB offrent ainsi de nombreux avantages. En plus d’être plus transparents et d’être à moindre coût, ils apportent diversification et un élément de liquidité aux portefeuilles. Il faut toutefois apprendre à les utiliser avant de se lancer trop rapidement.

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