Investissement responsable – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 10 Apr 2024 17:18:52 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Investissement responsable – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Davantage d’IR dans les portefeuilles des conseillers https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/davantage-dir-dans-les-portefeuilles-des-conseillers/ Mon, 15 Apr 2024 04:05:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100102 Malgré les allégations d’écoblanchiment et le manque de normes.

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« ­Comme conseiller, l’investissement responsable (IR) te permet de mieux faire ton travail parce que tu poses plus de questions aux clients. Cela te permet de mieux les connaître, de connaître leurs valeurs et de mieux répondre à leurs besoins », résume ­Ann-Rebecca ­Savard, représentante de courtier en épargne collective et sur le marché dispensé rattachée à ­MICA ­Capital.

Si cette conseillère est particulièrement enthousiaste ­vis-à-vis de l’IR, elle est loin d’être la seule. Les résultats de l’édition 2023 du ­Pointage des courtiers québécois et du ­Pointage des courtiers multidisciplinaires montrent que l’intérêt pour les facteurs ­ESG (environnement, social et gouvernance) est en croissance.

Pour voir ce graphique en grance, cliquez ici

Alors qu’en 2020, la proportion de représentants qui ne géraient aucun actif orienté vers les stratégies ESG était de 42 % chez les conseillers liés à des courtiers de plein exercice et de 34 % chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires en 2023, ces proportions s’établissaient respectivement à 29 % et 15 %, selon les données recueillies lors des deux pointages menés par Finance et Investissement.

En 2023, la part moyenne pondérée de l’actif géré qui cible l’ESG s’élevait à 23,4 % pour les conseillers liés à un courtier de plein exercice et à 14,2 % pour les conseillers liés à un courtier multidisciplinaire. En 2022, ces proportions étaient respectivement de 34,9 % et de 13,5 %, en 2021, de 20,8 % et de 9,6 %, et en 2020, de 15,6 % et de 5,7 %.

Même si on constate que les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires demeurent encore à la traîne par rapport aux conseillers en placement, l’ESG dans le portefeuille de leurs clients affiche, lui, une progression importante.

Cette hausse témoigne d’une adoption grandissante de l’ESG par les conseillers. Et ce, malgré les défis du secteur de l’investissement ­ESG, qui a fait l’objet d’al­légations d’écoblanchiment, soit de peindre en vert des activités ou des entreprises qui ne le sont pas. De plus, les régulateurs encadrent davantage les émetteurs de produits financiers afin qu’ils améliorent la divulgation en lien avec l’ESG.

Malgré ces défis, l’intérêt est là. « C’est l’avenir. C’est ce que la majorité des gens demandent », témoignait ainsi un répondant du ­Groupe ­Cloutier. « ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », disait un autre.

De nombreux défis doivent toutefois encore être affrontés pour que le secteur puisse s’épanouir pleinement. Le premier étant le manque de normes.

« Ça ne veut rien dire. Quelle est la définition d’ESG ? Elle varie d’une personne à l’autre », reprochait ainsi un répondant de ­Valeurs mobilières ­Desjardins. « ­Pour le moment, c’est vrai. Malheureusement, la définition est très subjective », admet ­Ann-Rebecca ­Savard.

Et ce flou fait que nombre de conseillers sont réticents à se lancer dans le domaine, notamment par crainte qu’on les taxe de faire de l’écoblanchiment ou de la publicité trompeuse. De plus, il faut que les noms des produits axés sur l’ESG soient clairs pour qu’investisseurs et conseillers comprennent leur mandat.

Toutefois, il y a plus de discussions sur le besoin de réglementer le domaine, notamment concernant la divulgation. « ­On voit qu’il y a des organismes professionnels qui commencent à se poser des questions et qui disent comment ça devrait être divulgué ou déclaré dans les rapports annuels », rapporte ­Jean Morissette, consultant spécialiste de l’industrie du courtage de plein exercice.

« C’est là où on s’en va, cette année, assure Ann-Rebecca Savard. Il faut juste qu’il y ait un meilleur système qui permette aux conseillers de distribuer ces produits avec confiance. »

Selon elle, les conseillers peuvent déjà se lancer, car l’important avant tout est de comprendre le client et de cibler la façon dont il veut investir ses avoirs. « ­Les enjeux sont plus derrière que devant nous », ajoute-t-elle.

« ­Selon moi, c’est très arbitraire. C’est du marketing, on veut aller chercher de l’argent avec ça », déplorait un conseiller de BMO Nesbitt Burns.

On entend encore souvent ce commentaire, mais Ann-Rebecca Savard estime que ce reproche n’a pas lieu d’être. « Ça a été un peu du marketing pour certains, surtout quand c’était publicisé de la mauvaise façon », ­admet-elle. Toutefois, ­elle-même estime que l’écoblanchiment, puisque c’était cela selon elle, est devenu très complexe depuis que les autorités de réglementation des valeurs mobilières surveillent cela de près.

Aujourd’hui, « ce qui est un coup de marketing est que si tu connais bien ça, tu peux sortir du lot, car encore beaucoup de conseillers ne connaissent pas vraiment ça », ­affirme-t-elle. Elle réitère que l’analyse ESG permet de connaître son client davantage et donc de mieux faire son travail de conseiller.

Intérêt accru des clients

Certaines catégories de clients semblent plus enclines à demander des produits en IR que d’autres. Ainsi, les jeunes et les femmes semblent être particulièrement attirés vers ce type d’investissement.

« ­Pour les jeunes, c’est de plus en plus important. J’ai beaucoup de clients qui me le demandent », rapportait un répondant d’iA Gestion privée de patrimoine.

Les personnes âgées semblent être aussi particulièrement sensibles. « ­De façon générale, lorsque tu es plus âgé, tu es moins préoc­cupé par l’accumulation et le rendement », analyse Jean Morissette.

« ­Ma mère estimait que rendue là où elle en était dans sa vie, c’était comme un devoir de bien faire de ce ­côté-là », continue-t-il.

« ­Les clients âgés, qui ont des enfants et des ­petits-enfants, sont très intéressés, car ils veulent que ceux-ci vivent sur une belle planète. Ils désirent laisser un bel héritage à leur famille », nuance Ann-Rebecca Savard.

L’âge semble aussi être un facteur déterminant dans l’utilisation de produits ­ESG chez les professionnels, particulièrement chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires. Parmi eux, l’âge moyen des conseillers dont 20 % ou plus des actifs sont orientés vers l’ESG est de 43,8 ans. En comparaison, ceux dont entre 0 et 19 % des actifs sont en ­ESG ont en moyenne 48,6 ans. Ainsi, les
conseillers plus jeunes sont légèrement plus susceptibles d’investir les actifs de leurs clients selon les stratégies ESG.

Les résultats de nos pointages montrent qu’il est davantage probable qu’une partie importante des actifs des clients fortunés et de leurs représentants cible l’ESG. Par exemple, les 20 % des répondants qui affichent l’actif moyen par ménage le plus élevé sont plus enclins à avoir une plus grande proportion de leur actif en ­ESG que leurs pairs (80 % restants).

« ­Il y a ­peut-être une perception que les fonds ­ESG sont moins rentables, mais ils sont aussi considérés comme moins risqués. Les gens fortunés, leur préoccupation, ce n’est pas d’en accumuler plus, mais de ne pas en perdre », analyse ­Jean ­Morissette.

De moins bons rendements ?

Parmi les conseillers et dans la population, l’idée que l’investis­sement responsable est synonyme de moins bons rendements est encore forte, bien que plusieurs études aient démontré le contraire.

­Ann-Rebecca ­Savard cite ainsi la ­méta-étude « ­ESG and Financial Performance : ­Uncovering the Relationship by Aggregating Evidence from 1,000 ­Plus ­Studies ­Published between 2015 – 2020 » de Rockefeller ­Capital Management, qui prouve que ces fonds ne performent pas moins bien que les autres, au contraire.

L’étude conclut toutefois que certaines stratégies ­ESG sont plus efficaces que d’autres. Par exemple, l’intégration de facteurs d’analyse ­ESG performe mieux que l’approche d’exclusion, les entreprises qui s’améliorent sur le plan de l’ESG étant susceptibles de déclasser les leaders en matière d’ESG.

La conseillère rappelle également que la performance n’est pas nécessairement le but de tels produits. Certains clients affirment même qu’ils préfèrent que leurs actifs concordent avec leurs valeurs plutôt qu’ils fassent de hauts rendements.

« ­Ce qui est intéressant est qu’un conseiller va moins justifier ses rendements à un client, mais il va justifier les mandats en arrière. C’est la meilleure façon selon moi de parler à ses clients. Car si tu leur dis : “J’ai eu un rendement de 10 % l’an passé”, que ­va-t-il se passer l’année où ça va mal aller ? ­Tes clients vont aller ailleurs », ­dit-elle.

Pour éviter ce genre de préjugé et de dire n’importe quoi au sujet de l’ESG, la conseillère recommande à tous les professionnels de s’informer sur le sujet et ­peut-être de suivre une formation. Il est ainsi possible de devenir spécialiste en ­IR avec la formation de l’Association pour l’investissement responsable ou de suivre le cours de l’Institut ­PRI et d’obtenir le titre de ­RIAC. Certaines universités offrent maintenant des cours sur le sujet.

Elle suggère également de consulter le site du ­Canadian Investment ­Funds ­Standards ­Committee, qui classe près de 500 fonds en ­IR selon six critères.

« L’IR est la saveur du mois », se moquait un conseiller en placement du ­Pointage des courtiers québécois.

Or, cette opinion est loin d’être partagée. Même les répondants qui n’ont presque pas d’actifs de ce type sont conscients que l’avenir se dirige dans cette direction. « J’ai commencé depuis peu à intégrer ces solutions aux options offertes ; mais ça augmentera beaucoup dans les années qui viennent », confiait un sondé du ­Groupe financier PEAK.

« ­La tendance va continuer. On ne peut plus retourner en arrière. Mais ça va s’ajuster et être fait de façon plus intelligente, ce qui va probablement faciliter le travail de ceux qui achètent ou conseillent les gens dans l’ESG, parce que ça va être plus clair », indique ­Jean ­Morissette.

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Finalistes catégorie Leaders/Cadres de l’industrie financière https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/finalistes-categorie-leaders-cadres-de-lindustrie-financiere-2/ Wed, 14 Feb 2024 02:56:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98820 Découvrez-les.

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FRANÇOIS BRUNEAU, Vice-président administration, Groupe Cloutier

« ­Il dirige les activités de courtage en épargne collective au ­Groupe ­Cloutier, qui connaissent une belle croissance. Son implication au sein de l’industrie pour défendre le conseil indépendant est digne de mention », a déclaré le jury du ­Top des leaders de l’industrie financière.

Au cours des deux dernières années, ­François ­Bruneau a piloté la mise en place d’un logiciel destiné à gérer le traitement des opérations d’investissement. Ce logiciel vise à optimiser la priorisation des transactions, à augmenter l’efficacité des équipes et à réduire le risque d’erreurs de 75 %. Cette solution logicielle permet aussi d’avoir un contrôle qualité important sur les opérations, ce qui offre un niveau de sécurité élevé pour toutes les parties impliquées.

François ­Bruneau est également aux commandes de la nouvelle direction consacrée à l’innovation technologique et à la transformation numérique. Avec son équipe, il a contribué à la mise à jour de son intranet pour conseillers (Boîte à ­Outils), contenant un outil de recherche efficace et facile d’utilisation. Cet environnement sera bonifié au fil des ans.

Également, le dirigeant a contribué à créer les comptes autogérés ­Flexibili.T, qui permettent de regrouper les placements d’un client dans un seul compte, en simplifiant ainsi la gestion. Ils représentent un vecteur de croissance pour ­Groupe ­Cloutier Investissements.

François ­Bruneau a également participé à l’implantation d’un cadre de gestion des risques visant à couvrir notamment les risques réglementaires ainsi que ceux liés à la conduite des affaires des conseillers, à la cybersécurité et aux conflits d’intérêts. François ­Bruneau est membre du comité consultatif sur les produits d’investissement de l’Autorité des marchés financiers depuis 2017. Il siège aussi au conseil des gouverneurs du ­Conseil des fonds d’investissement du ­Québec depuis sept ans.

MARJORIE MINET, Vice-présidente exécutive, Services-conseils en gestion de patrimoine, Desjardins Gestion de patrimoine

« ­Elle coordonne avec succès le secteur de la gestion de patrimoine chez ­Desjardins afin de rehausser l’offre spécialisée en gestion de patrimoine. Sa croissance du nombre de clients, ses réalisations sur le plan de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) ainsi que ses engagements sociaux sont notables », a déclaré le jury.

Depuis octobre 2019, ­Marjorie ­Minet coordonne les services de ­Valeurs mobilières ­Desjardins, ­Gestion privée ­Desjardins, ­Service ­Signature ­Desjardins et ­Desjardins ­Courtage en ligne, en continuum avec le Réseau des caisses, notamment. Sa ­vice-présidence a permis le décloisonnement des services spécialisés destinés aux équipes de ­Valeurs mobilières, de ­Service ­Signature et de ­Gestion privée.

La dirigeante a contribué à ce que ­Service ­Signature et ­Gestion privée soient regroupés sous une seule plateforme réglementaire, celle de l’Organisme canadien de réglementation des investissements. La transition, qui permet aux clients d’avoir accès à une plus vaste gamme de véhicules d’investissement, est achevée pour ­Gestion privée et se terminera au cours du premier trimestre 2024 pour ­Service Signature.

Au 30 septembre 2023, ces services servaient 300 000 clients, en hausse de 7 % par rapport à la même date en 2022. Le nombre de clients a crû à un rythme annuel composé de 11 % de 2019 à 2022. Marjorie ­Minet a appuyé la mise sur pied d’un comité ­EDI au sein de sa ­vice-présidence.

La dirigeante est aussi membre du ­Comité d’orientation ­ESG du ­Mouvement ­Desjardins. Elle a notamment rendu obligatoire au personnel de sa ­vice-présidence une formation sur l’investissement responsable (IR) et fait la promotion d’une formation de l’Association pour l’IR auprès des conseillers. Elle est membre du conseil d’administration de l’organisme ÉducÉpargne et de la ­Fondation des Canadiens pour l’enfance, laquelle encourage l’activité physique chez les jeunes défavorisés de 4 à 17 ans

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Leaders de l’investissement ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/top-des-leaders-de-lindustrie-financiere/leaders-de-linvestissement-esg/ Tue, 13 Feb 2024 23:38:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=98809 Leur firme a connu une poussée de croissance.

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Expert du domaine de l’investissement responsable (IR), ­AlphaFixe ­Capital vient de connaître une forte croissance. Au 30 juin 2023, la société de gestion de placements spécialisée en revenu fixe gérait un actif de 13 milliards de dollars (G$) répartis en 84 mandats, par rapport à 7,1 G$ répartis en 83 mandats un an plus tôt. L’actif géré a crû à un rythme annuel composé de 29 % de janvier 2020 à juin 2023.

Ce progrès découle non seulement du bon rendement de ses portefeuilles et fonds, mais aussi de son inclinaison vers l’IR.

Fondée en 2008, ­AlphaFixe inclut l’analyse des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) depuis 2009 dans toutes ses solutions d’investissement, qui sont également « zéro combustible fossile ». Ses stratégies liées aux enjeux climatiques, qui sont les premières du genre au ­Canada, comptent près de 2,4 G$ en actifs sous gestion, incluant 800 M$ dans le fonds d’obligations vertes, lancé en 2017. AlphaFixe a remporté la catégorie Revenu fixe du ­Grand ­Championnat canadien ­ESG en novembre 2022.

« ­Les obligations vertes, pour quelqu’un qui n’a pas encore commencé à investir dans l’économie du futur, une économie avec moins de carbone, c’est la transaction la plus facile à faire », affirme ­Stéphane Corriveau, président et directeur principal d’AlphaFixe.

Ses critères et son rendement sont les mêmes que ceux des fonds d’AlphaFixe, « mais on vient diminuer l’empreinte carbone de 80 % dans les portefeuilles par rapport à l’indice de référence, ­explique-t-il. Donc, pour ceux qui étaient un peu moins verts et un peu plus taux, on le montre depuis 2017 : quand on investit dans des obligations vertes, on ne laisse pas de rendements sur la table ».

AlphaFixe gère le plus gros fonds négocié en ­Bourse ­ESG en investissement durable de revenu fixe au ­Canada, comptant plus d’un milliard d’actifs sous gestion.

La firme de ­Montréal est aussi le plus important gestionnaire institutionnel canadien de prêts bancaires, avec près de 1,5 G$ d’actifs sous gestion dans cette stratégie. Le fonds commun AlphaFixe – RendementPlus a généré près de 112 points de base (pb) de plus que l’indice ­FTSE Univers par année jusqu’ici, en date du 30 septembre 2023. Cela classe ce fonds parmi les stratégies « ­Core ­Plus » les plus performantes au ­Canada, avec une valeur ajoutée de plus de 120 pb annualisée depuis 2015, mentionne Stéphane Corriveau.

Quant à la solution composite univers d’AlphaFixe, elle a une valeur ajoutée annualisée de 89 pb sur l’indice ­FTSE Univers depuis sa création en 2008.

Le gestionnaire poursuit aussi le développement de nouvelles solutions. AlphaFixe a ainsi lancé un fonds de crédit de court terme ainsi qu’un fonds de crédit alternatif en 2023.

Sur le plan du développement des affaires, les solutions de placement d’AlphaFixe sont maintenant accessibles par l’intermédiaire de Fundserv et Banque Nationale Investissements par l’entremise de véhicules uniques qui cumulent plus de 2,3 G$. La firme a également fourni des efforts pour assurer une présence plus grande auprès des courtiers au détail ainsi que des firmes de gestion de patrimoine multifamilial. Elle rejoint ainsi de nouvelles clientèles, alors qu’elle s’adressait surtout aux investisseurs institutionnels depuis ses débuts.

Le jury du ­Top des leaders a été séduit par les innovations qui jalonnent le parcours d’AlphaFixe ainsi que par ses résultats et sa croissance. C’est pourquoi il a nommé Stéphane Corriveau, son cofondateur, lauréat de la catégorie ­Sociétés de gestion indépendante pour 2023. Il avait remporté le même titre en 2018.

« ­Stéphane Corriveau est un dirigeant exceptionnel, dont la firme connaît une croissance remarquable des actifs et une bonne performance des fonds qu’elle gère. Ses solutions d’investissement, qui incluent le suivi des facteurs ­ESG depuis 2009, ainsi que son engagement envers la communauté au sein du Programme des gestionnaires en émergence du Québec (PGEQ) et de l’Association de la retraite et des avantages sociaux du Québec (ARASQ), sont dignes de mention. Bravo ! » mentionne le jury.

Comment expliquer le parcours d’AlphaFixe ? « ­On maîtrisait notre métier. Ça faisait déjà de 10 à 15 ans qu’on le pratiquait. On avait eu beaucoup de succès et on était confiants », répond Sébastien Rhéaume, directeur principal et cofondateur d’AlphaFixe avec Stéphane Corriveau et un autre partenaire qui a quitté l’entreprise depuis.

Sébastien ­Rhéaume convient néanmoins que souvent, cela ne suffit pas pour assurer l’essor d’un gestionnaire. Les gestionnaires sont bons dans leur métier, ils sont devant leurs écrans et font leurs affaires, mais trop souvent, ils n’investissent pas d’efforts pour ouvrir des portes, analyse-t-il.

« ­AlphaFixe, ce n’est pas un one man show. Nous avons développé une équipe robuste – qui est passée de cinq au départ à 22 personnes aujourd’hui – et nous avons pu compter sur ­Stéphane [Corriveau], qui est également gestionnaire et comprend très bien le métier, pour aller cogner aux portes en ayant justement la capacité de bien présenter les choses et de développer des relations de confiance », affirme Sébastien ­Rhéaume.

Dans les dernières années, le gestionnaire a remporté des mandats de 500 M$, de 1 G$ et même de 2 G$, confirme Stéphane Corriveau. Il en est heureux, mais il se dit reconnaissant envers les premiers clients qui leur ont fait confiance, malgré l’absence d’historique de rendements.

Outre la stabilité et la qualité de l’équipe, Stéphane Corriveau ajoute que l’un des avantages d’AlphaFixe est de ne sêtre jamais « laissé distraire ».

« Ça fait 15 ans qu’on fait juste du revenu fixe. On est resté fidèles à ce qu’on faisait au départ, on est bons ­là-dedans et on est disciplinés. Cette concentration nous a permis d’innover », ­juge-t-il.

AlphaFixe investit depuis 15 ans dans l’investissement responsable, et aujourd’hui, il s’agit d’un segment en demande. « ­Les gens cherchent des solutions d’impact et il n’y en a pas encore tellement de disponibles en revenu fixe, parce qu’il n’y a pas beaucoup d’autres joueurs dans ce créneau », constate Sébastien Rhéaume.

Malgré cela, il faut continuer d’innover, ­estime-t-il. « ­Nos obligations vertes reposent sur un modèle qui encourage le bon comportement », en récompensant par exemple une entreprise qui investit dans un projet qui va réduire l’empreinte carbone. Toutefois, la structure du produit fait qu’il ne peut pas investir dans une société du secteur pétrolier.

Or, pour décarboniser l’économie, il faut également encourager ces dernières à réduire leur empreinte environnementale et non seulement augmenter le coût en capital des entreprises polluantes. C’est pourquoi AlphaFixe développe actuellement une solution de transition, confirme ­Stéphane Corriveau. « ­Le chef des finances de ­Suncor, quand on frappe à sa porte et qu’on dit : J’ai 100 M$ ou 200 M$ de capital qui est disponible, je vais te le prêter, mais je veux comprendre comment tu décarbonises, on vient d’ouvrir une porte qui était fermée avant », ­dit-il en confirmant que des discussions avec des émetteurs albertains ont été amorcées à cet égard.

Par ailleurs, ­Sébastien ­Rhéaume et Stéphane ­Corriveau ont contribué à l’idéation du PGEQ, qui a vu le jour en 2016 grâce aux travaux menés par le Chantier Entrepreneuriat de ­Finance Montréal ainsi qu’à la collaboration de nombreux acteurs de l’industrie, sous la gouverne de ­Vital ­Proulx, alors président d’Hexavest, et de ­Stéphane Corriveau.

L’actif sous gestion pour le ­PGEQ atteint maintenant plus de 450 M$ répartis entre 14 gestionnaires émergents (dont quatre nouveaux en 2022).

« ­Je suis très fier de ça parce qu’on a mis beaucoup de temps ­là-dedans pour se créer des concurrents pour que la place financière de ­Montréal et du Québec soit plus grande et plus prospère », ­estime-t-il. 

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Bridgehouse introduit le Fonds mondial d’obligations vertes Nuveen au Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/bridgehouse-introduit-le-fonds-mondial-dobligations-vertes-nuveen-au-canada/ Wed, 20 Sep 2023 11:33:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=96198 PRODUITS – Il concentre ses investissements dans les projets liés à l'énergie renouvelable, aux changements climatiques et aux ressources naturelles.

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Gestionnaires d’actifs Bridgehouse lance le Fonds mondial d’obligations vertes Nuveen, un portefeuille obligataire qui investit principalement dans des obligations vertes certifiées et non certifiées. Le fonds met l’accent sur les initiatives liées à l’énergie renouvelable, aux changements climatiques et aux ressources naturelles.

Cette initiative vient élargir les options d’investissement vert disponibles au Canada.

Basé à New York, Nuveen est un important investisseur dans le domaine des obligations vertes et de l’investissement responsable. La société gère plus de 1 100 milliards de dollars américains d’actifs à l’échelle mondiale. Elle a développé une expertise dans les domaines des titres à revenu fixe, de l’investissement à retombées sociales et des solutions de rechange, possédant des capacités d’investissement dans les classes d’actifs des secteurs public et privé.

« En tant que chef de file de l’investissement responsable depuis plus de 50 ans, Nuveen a démontré son aptitude à faire fructifier les capitaux au profit des investisseurs, mais aussi de notre planète », affirme Carol Lynde, présidente et chef de la direction de Bridgehouse.

Stephen M. Liberatore, gestionnaire de portefeuille et chef ESG chez Nuveen, souligne que les obligations vertes présentent un double avantage. Elles offrent non seulement un rendement financier concurrentiel, mais ont également un impact positif sur l’environnement. « L’investissement responsable devrait être au cœur d’une approche d’élaboration de portefeuille prudente », dit-il.

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Focus sur les FNB d’actions mondiales axées sur l’ESG https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/focus-sur-les-fnb-dactions-mondiales-axees-sur-lesg/ Wed, 09 Aug 2023 10:14:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95519 FOCUS FNB - Mackenzie est le dernier à livrer concurrence dans un secteur qui comprend des stratégies actives et basées sur des facteurs.

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Puisque les considérations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) ont une portée mondiale, il est normal que les investisseurs en fonds négociés en Bourse (FNB) aient le choix entre des stratégies couvrant tous les pays. Le dernier fonds à avoir fait son apparition sur ce plan, le FNB Global 100 Corporate Knights Mackenzie, apporte un élément distinct d’expertise canadienne à son mandat.

Également offert sous forme de fonds commun de placement, ce FNB est fondé sur l’indice phare élaboré par Corporate Knights Inc. une société de recherche et d’édition établie à Toronto. L’indice Global 100 à pondération égale, qui remonte à 2005, évalue les entreprises en fonction de 25 indicateurs clés de performance (ICP).

Ces indicateurs englobent des critères tels que les revenus et les investissements durables, la gestion des ressources naturelles, les relations avec les employés, la rémunération des cadres et la diversité, ainsi que les performances des fournisseurs.

Les entreprises considérées comme engagées dans des activités à risque, telles que le blocage d’initiatives climatiques ou la contribution à la déforestation, sont exclues de l’évaluation, de même que les fabricants d’armes controversées, l’industrie du tabac et les fournisseurs de divertissements pour adultes. Sont également exclues les entreprises pharmaceutiques qui sont considérées comme des retardataires en termes d’accès aux médicaments.

Corporate Knights utilise également des filtres financiers conventionnels. Pour figurer dans le Global 100, les entreprises doivent avoir un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard de dollars américains.

Les principaux critères de qualité financière, qui sont appliqués en tant que filtre préliminaire, sont basés sur le Piotroski F-Score développé par le professeur de comptabilité américain Joseph Piotroski. Le F-Score est basé sur neuf tests de solidité financière, tels que les bénéfices, les flux de trésorerie et le niveau d’endettement. Pour être éligibles au Global 100, les entreprises doivent réussir au moins trois tests, un seuil relativement bas.

Le capitalisme responsable s’est avéré rentable, selon les données historiques du Global 100, qui est reconstitué chaque année en janvier. Depuis sa création le 1er février 2005 jusqu’à la fin de l’année 2022, l’indice a enregistré un rendement annualisé de 8,3 %, contre 7,4 % pour l’indice MSCI All Country World.

Jusqu’à très récemment, il n’existait aucun moyen d’investir facilement dans les 100 entreprises. Cela a changé avec le lancement, en avril, de l’ETF et du fonds commun de placement Mackenzie, qui mettront le Global 100 à l’épreuve de la réalité.

« Nous avons vu là une excellente occasion d’exploiter les recherches de Corporate Knights, a déclaré Prerna Mathews, vice-présidente de la stratégie des produits FNB chez Placements Mackenzie, basée à Toronto. Il s’agit de leur principal centre d’intérêt. Ils ne sont pas distraits par le lancement d’autres indices et la diversification de leurs activités à travers différents types d’ensembles de données. »

Prerna Mathews a déclaré que Mackenzie considère la nouvelle stratégie comme un élément de base du portefeuille pour les investisseurs qui recherchent une solution d’actions mondiales avec une large exposition à tous les secteurs et un filtre ESG.

La sélection finale des actions du Global 100 est effectuée de manière à ce que l’exposition sectorielle soit étroitement alignée sur celle de l’indice MSCI All Country World. L’exception à la neutralité sectorielle par rapport de l’indice est la combinaison des pondérations des secteurs des services publics et de l’énergie. Cela permet à Corporate Knights de réduire l’exposition aux entreprises de combustibles fossiles tout en maintenant le concept de neutralité sectorielle.

L’offre de Mackenzie rejoint une douzaine d’autres FNB d’actions mondiales avec des mandats ESG, dont la plupart utilisent également des méthodologies basées sur des facteurs.

Le FNB AGF Systematic Global ESG Factors, lancé en février 2018, a été l’un des premiers à faire son entrée sur le marché. Le fonds est géré à l’interne par l’équipe quantitative d’AGF Investments Inc. basée à Toronto, qui cherche à employer des facteurs ESG qui ont une corrélation significative avec les rendements futurs des actions.

Le portefeuille est largement diversifié, détenant récemment environ 130 titres en portefeuille. Au 30 juin, son rendement sur cinq ans était de 7,2 %, se classant dans le deuxième quartile de la catégorie des actions mondiales, selon Morningstar Canada.

Les indices conçus par la firme MSCI sont les plus répandus parmi les FNB d’actions mondiales basés sur des facteurs avec des mandats ESG. Ils sont utilisés pour les familles de fonds de BMO, CI et iShares.

Le FINB BMO MSCI Global ESG Leaders, par exemple, utilise une combinaison de notes ESG plus élevées déterminées par MSCI, ainsi que des exclusions sectorielles spécifiques. La stratégie exclut les entreprises qui tirent des revenus importants du tabac, de l’alcool, des jeux d’argent, de l’armement et de l’énergie nucléaire. Le portefeuille de BMO est pondéré en fonction de la capitalisation boursière et rééquilibré tous les trimestres.

Bien que les stratégies ESG de MSCI se traduisent par de faibles pondérations dans les secteurs traditionnels de l’énergie, la société Gestion mondiale d’actifs CI, basée à Toronto, va encore plus loin. Le FNB indiciel MSCI Monde Incidence ESG CI est basé sur une variante de l’indice MSCI qui exclut spécifiquement l’exposition à l’industrie des combustibles fossiles.

Parmi les autres FNB d’actions mondiales basés sur des facteurs, citons FNB Desjardins IR Mondial multifacteurs sans réserves de combustibles fossiles, qui est basé sur un indice Scientific Beta créé pour Desjardins, et le FNB Fidelity Développement durable mondial. Fidelity détient des actions ayant des notes ESG élevées, telles que définies par MSCI, tout en utilisant une méthodologie multi-factorielle développée à l’interne et dont elle est propriétaire.

Un autre concurrent dans ce segment de marché est le FNB Horizons Indice chefs de file mondiaux en matière de durabilité, qui suit un indice NASDAQ socialement responsable. L’un des principaux critères de sélection de cet indice de grandes capitalisations est d’identifier les entreprises qui sont des leaders mondiaux en matière de changement climatique, en fonction de leur efficacité en termes d’émissions de carbone. Plusieurs secteurs sont exclus, notamment les producteurs de combustibles fossiles, l’uranium et l’énergie nucléaire, les jeux d’argent, l’alcool et la malbouffe.

D’autres FNB d’actions mondiales axés sur l’ESG sont entièrement actifs, ce qui signifie qu’ils ne sont pas contraints par des indices basés sur des facteurs ou d’autres méthodologies quantitatives.

Le FNB Développement durable d’actions mondiales BNI NSGE, parrainé par Banque Nationale Investissements Inc. et lancé en janvier 2020, investit dans des sociétés dont les produits et les services sont conformes aux objectifs de développement durable des Nations Unies. Sous-conseillé par AllianceBernstein Canada Inc. les titres du FNB font l’objet d’une analyse des données financières fondamentales et des facteurs ESG.

Le Fonds durable d’actions mondiales CIBC – Série FNB, qui existe depuis deux ans, est géré à l’interne par Amber Sinha, gestionnaire principale d’actions mondiales chez Gestion d’actifs CIBC inc. et Natalie Taylor, membre de l’équipe des actions mondiales fondamentales.

Le Middlefield Sustainable Global Dividend ETF adopte une approche de l’investissement mondial ESG axée sur le revenu. Géré par la société Middlefield Capital Corp. basée à Toronto, ce FNB à distributions mensuelles détient des sociétés qui versent des dividendes en mettant l’accent sur les considérations ESG.

Certains fonds à vocation sociale se concentrent sur le « E » de ESG.  C’est le cas de l’AGF Global Sustainable Growth Equity ETF, cogéré par Martin Grosskopf et Vishal Bané d’AGF. Le premier a notamment travaillé comme scientifique de l’environnement, et le second est un ancien chercheur ESG chez MSCI Inc.

Le portefeuille AGF n’est pas largement diversifié comme la plupart des mandats ESG mondiaux. Il se concentre plutôt sur plusieurs secteurs : les technologies de l’énergie et de l’électricité, les solutions pour l’eau et les eaux usées, la gestion des déchets et la lutte contre la pollution, ainsi que la santé et le bien-être. En tant que tel, FNB est peut-être considéré davantage comme un fonds thématique qu’une stratégie ESG mondiale de base.

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ESG et régimes d’épargne-retraite collectifs https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/esg-et-regimes-depargne-retraite-collectifs/ Tue, 01 Aug 2023 10:02:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=95332 Des occasions pour les investisseurs, selon Desjardins Assurances.

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L’intérêt des investisseurs est de plus en plus grand pour les solutions d’investissement responsable, alors que les actifs sous gestion en épargne-retraite collective tenant compte des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ont doublé chez Desjardins entre 2021 et 2022, indique Charles-Antoine Larochelle directeur solutions d’investissement chez Desjardins Assurances. Et l’année 2023 suit la même trajectoire.

Dans un monde confronté à des défis multiples touchant tant l’environnement que les enjeux sociaux et de gouvernance, les opportunités de marché et la croissance de l’investissement responsable en matière de régimes d’épargne-retraite collectifs augmentent et laissent entrevoir des rendements intéressants.

Ces tendances génèrent des occasions pour les investisseurs, souligne Charles-Antoine Larochelle. Les Nations Unies ont identifié 17 objectifs de développement durable adoptés par plus de 195 pays comme cadre de leur politique publique, rappelle-t-il, ajoutant que pour atteindre ces objectifs d’ici 2030, comme le prévoit l’ONU, ce sont environ 100 trillions de dollars (100 milliards de milliards) qui devront être investis par les États signataires.

Enjeux environnementaux et sociétaux

Ces prévisions laissent entrevoir des opportunités d’investissement dans des entreprises œuvrant dans des secteurs d’activités qui offrent des solutions à certains grands enjeux environnementaux et sociétaux, comme la gestion de l’eau, le développement de vaccins ou encore la consommation d’énergie, rapporte Charles-Antoine Larochelle.

Elles touchent également les infrastructures ainsi que la transition des grandes villes vers une approche plus durable. « Aux États-Unis, où le projet de loi sur les l’Infrastructure Investment and Jobs Act a été adopté, le gouvernement prévoit investir autour d’un trillion de dollars américains dans ce domaine. Les compagnies qui se concentrent dans des domaines comme l’énergie renouvelable vont être récompensées, puisqu’elles vont recevoir cet argent, tout comme les investisseurs qui les supportent », signale le gestionnaire.

Autant d’opportunités à prendre en compte dans les régimes d’épargne retraite collectif, estime-t-il. « Quand on parle d’investissement responsable, on met beaucoup de l’avant l’aspect humain. On valorise le fait de soutenir des entreprises ou des industries en lien avec ses valeurs, les enjeux de société auxquels on fait face, etc. Mais, ce dont on parle moins, c’est que le fait d’adopter une stratégie d’investissement responsable ou qui considère les facteurs ESG pourrait potentiellement livrer une meilleure performance à long terme, tout en réduisant certains risques importants », fait-il valoir.

Les employeurs ouvrent la discussion

Selon un rapport de 2022 du cabinet-conseil PwC, la croissance des actifs mondiaux sous gestion devrait ralentir à 4,3 % entre 2022 et 2026, alors que ce pourcentage s’établit à 12,9 % pour les actifs sous gestion dans des fonds ESG. Toujours selon PwC, le marché mondial pour les fonds responsables devrait atteindre 33,9 milliards de dollars d’ici 2026.

Signe de cette tendance, BlackRock, l’un des plus grands gestionnaires d’actifs mondiaux, a pris un virage vers les finances durables. Au printemps 2022, la firme a fait évoluer ses fonds axés sur une date d’échéance ciblée vers des critères ESG, maintenant gérés avec l’indice MSCI ESG Extended Focus, qui exclut certaines sociétés dans des secteurs comme le tabac ou les armes à feu destinées à un usage civil, ainsi que les titres ayant fait l’objet de controverses importantes. « Cela représente des milliers de clients à travers le pays qui suivront ces principes désormais », estime Charles-Antoine Larochelle.

Ce mouvement ouvre aussi la discussion chez des employeurs qui n’avaient pas encore amorcé de réflexion à ce sujet, alors que l’intérêt des employés pour l’investissement responsable va croissant. « Nous avons remarqué beaucoup d’intérêt chez nos clients. Ils veulent comprendre les possibilités et les tendances chez les gestionnaires de régimes d’épargne-retraite collectifs. Nous les aidons à saisir les opportunités, en plus de les accompagner pour qu’ils puissent offrir les solutions appropriées à leurs participants qui leur permettront d’atteindre leur retraite tout en tenant compte des risques », explique Charles-Antoine Larochelle.

Les investisseurs s’y intéressent

Dans cette optique, Desjardins a enrichi son portefeuille avec différents produits permettant aux employeurs offrant un régime d’épargne-retraite collectif de moduler leurs investissements en fonction de ces réalités et de leurs besoins, explique-t-il. « Certains vont tout simplement se renseigner sur la question, alors que d’autres ont décidé d’intégrer à leur offre un fonds d’investissement responsable à la carte. » La société a aussi lancé, en 2022, une option de fonds à risque cible et parcours d’échéance ciblée complètement basé sur l’investissement responsable.

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Vers un meilleur encadrement des fonds ESG https://www.finance-investissement.com/edition-papier/perspectives-esg/vers-un-meilleur-encadrement-des-fonds-esg/ Tue, 11 Apr 2023 04:06:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92954 On a dressé une liste de ceux-ci.

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Divers organismes du Canada ont entrepris de mieux encadrer les fonds d’investissement axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), notamment en publiant une première liste des fonds d’investissement qu’on peut désigner ainsi.

Le Comité de normalisation des fonds d’investissement du Canada (CIFSC) a annoncé à la fin de janvier 2023 la mise en place d’un cadre de désignation des fonds ESG s’appuyant sur des normes internationales et nationales. « En Europe, les régulateurs ont créé en quelque sorte des règles plus rigides basées sur ce qu’ils ont appelé leur Sustainable Finance Disclosure Regulation. Au Canada, nous avons adopté une approche différente plus volontaire avec comme guide, par exemple, le CFA Institute, qui a jeté les bases d’un certain encadrement avec les Global ESG Disclosure Standards », indique Danielle LeClair, directrice de la recherche sur les gestionnaires à Morningstar Canada et actuellement présidente du CIFSC.

Le cadre de désignation des fonds ESG a aussi été conçu en collaboration avec des acteurs de l’industrie, des firmes de recherche et des gestionnaires d’actifs. L’approche telle que définie par le CIFSC est aussi complémentaire aux «indications»mises de l’avant par les Autorités canadiennes des valeurs mobilières (ACVM) au début de 2022.

Devant l’intérêt croissant pour l’investissement responsable (IR) et afin de prévenir le risque grandissant d’écoblanchiment, les gendarmes financiers avaient communiqué un ensemble d’indications destinées aux fonds d’investissement et à la publication d’information sur les critères ESG. « Nous avons pris connaissance et tenu compte de l’ensemble des lignes directrices énoncées, y compris celles des organismes de régulation (ACVM), et à partir de cela avons créé un cadre de désignation des fonds ESG », explique Danielle LeClair.

En plus du cadre d’identification des fonds d’IR, le CIFSC a dressé une liste de fonds identifiés comme produits d’IR. « Nous avons recherché des entreprises de fonds qui étaient très précis dans leur façon d’aborder les thèmes ESG, leur traitement et leur intégration dans leurs produits financiers de manière que nous puissions en faire l’évaluation. À la base, nous avons regardé plus de 400 fonds. »

« L’idée est de fournir de l’aide non seulement aux investisseurs intéressés par l’investissement responsable, mais aussi aux conseillers qui doivent pouvoir aider ces mêmes personnes avec des outils qui utilisent la même terminologie et répondent aux mêmes attentes. Ça aide aussi les manufacturiers de fonds à mieux répondre aux besoins. Au bout du compte, ça facilite la conversation. »

La liste permet d’en apprendre davantage sur la méthodologie du fonds. On y apprend entre autres si un fonds utilise ou pas un filtre d’exclusion de certains secteurs controversés, comme les produits du tabac ou d’armement, ou s’il investit ou non dans les leaders sectoriels en matière d’IR. On peut aussi savoir si un fonds peut être considéré comme un investissement d’impact, par exemple s’il vise à avoir des retombées positives sur l’environnement via une technologie de captation et stockage du carbone dans l’air. La liste comprend plus de 380 fonds.

Cet outil est un pas dans la bonne direction, d’après Thomas Estinès, codirecteur général du Groupe investissement responsable (GIR). Selon lui, le Canada traînait un peu de la patte à ce chapitre. « En Amérique du Nord, il y a peut-être eu ce réflexe plus pragmatique de laisser le marché agir seul, mais la multiplication des fonds ces dernières années a changé la donne et forcé une réflexion. La question de l’écoblanchiment a sûrement joué un rôle aussi. »

Selon lui, ce cadre – et les diverses catégories identifiées – va aider à établir des définitions et un vocabulaire communs. « Pour l’instant, il s’agit plutôt de recommandations. C’est assez soft. Il faudrait à terme songer à imposer quelque chose de plus contraignant. » Il pense, par exemple, à des interdictions d’investir dans certains projets ou secteurs (charbon thermique, exploration de gisements) et, en même temps, à des incitatifs pour financer et stimuler des solutions sobres en carbone.

Danielle LeClair convient qu’il s’agit d’une initiative appelée à évoluer dans le temps. « Nous allons réviser la liste sur une base mensuelle. En définitive, les gens qui vont en bénéficier le plus sont les investisseurs. Jusqu’à maintenant notre initiative a été très bien reçue par les gens de l’industrie – et même ceux de l’extérieur. »

Elle ne sait pas si les autorités réglementaires chercheront à renforcer le cadre actuel, mais assure qu’ils resteront prêts à adopter des changements le cas échéant. « C’est quelque chose qu’on a vu dans d’autres marchés, je m’attends à ce qu’il y ait [davantage de réglementation], mais sous quelle forme, nous ne le savons pas encore. »

Cette clarification du CIFSC arrive à point nommé alors que la demande de fonds d’investissement ESG ne semble pas près de s’essouffler. Selon le dernier rapport 2022 sur les fonds d’investissement de l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC), les ventes nettes des fonds communs et des fonds négociés en Bourse axés sur les facteurs ESG ont « considérablement augmenté ces trois dernières années ».

« À la fin de 2022, l’actif des fonds communs de placement axés sur l’investissement responsable totalisait 34,5 milliards de dollars et celui des FNB axés sur l’investissement responsable, 10,2 milliards de dollar », peut-on lire dans le plus récent rapport.

Au cours de la dernière année, les fonds communs axés sur l’investissement responsable ont été « l’un des rares segments du secteur des fonds communs de placement à afficher une croissance ». L’IFIC précise que pour identifier les fonds ESG, elle utilisera à l’avenir le cadre des fonds d’investissement responsable élaboré par le CIFSC.

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Un gestionnaire de fonds anti-ESG dans la course à l’investiture républicaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/un-gestionnaire-de-fonds-anti-esg-dans-la-course-a-linvestiture-republicaine/ Thu, 02 Mar 2023 11:00:23 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92106 PLANÈTE FINANCE - Il veut inciter les entreprises à abandonner leurs politiques ESG.

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Vivek Ramaswamy, entrepreneur et fondateur de Strive Asset Management, une société de gestion de placements, a annoncé mardi dernier qu’il quittait ses fonctions à la tête de sa firme afin de se lancer dans la course à l’investiture républicaine pour la présidentielle de 2024.

Il a déposé le jour même une « déclaration d’organisation » et une « déclaration de candidature » auprès de la Commission électorale fédérale indiquant qu’il avait l’intention de se présenter à la présidence pour le Parti républicain.

Vivek Ramaswamy a annoncé officiellement sa candidature dans une vidéo publiée sur Fox News, en dénonçant une « crise de l’identité nationale » qui, selon lui, est due à une idéologie de gauche qui a remplacé « la foi, le patriotisme et le travail » par « de nouvelles religions comme le COVID-isme, le climato-isme et l’idéologie du genre ». Il a également publié ces propos dans The Wall Street Journal.

Il s’agit à ce jour de la troisième candidature à la course à l’investiture chez les Républicains, après celles de l’ex-président Donald J. Trump et de Nikki Haley, ancienne ambassadrice des Nations unies.

Des sciences de la vie à la gestion d’actifs

Le gestionnaire de fonds multimillionnaire de 37 ans a fait fortune dans les biotechnologies en créant la société de soins de santé Roivant Sciences, en 2014. La compagnie a mis au point 6 médicaments approuvés la Food and Drugs administration (FDA).

L’homme d’affaires d’origine indienne a quitté ses fonctions de président et chef de la direction de Roivant en 2021 et a publié Woke, Inc., un ouvrage qui affirme que la vie politique ne doit pas influer sur celle des entreprises.

Il a continué à siéger comme président au conseil d’administration de Roivant jusqu’à l’annonce de sa démission, le 21 février, « pour se consacrer à sa campagne présidentielle américaine », selon un communiqué émis par la firme.

Le diplômé de Harvard et de Yale s’est fait connaître ces dernières années pour sa croisade contre l’investissement responsable. Ses prises de position contre le mouvement des « éveillés » (woke), qui rassemble des personnes conscientes et offensées des injustices et des discriminations subies par les minorités, lui ont aussi valu d’être dépeint comme le « PDG de Anti-Woke Inc. » dans un portrait publié en décembre dernier dans The New Yorker.

Deux fonds orientés sur l’énergie

L’an dernier, l’investisseur activiste a cofondé la société de gestion d’actifs Strive Asset Management, une société visant à faire pression sur les entreprises pour qu’elles abandonnent les initiatives environnementales, sociales et de gouvernance (ESG). La firme a été cofondée avec Anson Frericks, ancien cadre d’Anheuser-Busch Inbev, qui continuera à diriger l’entreprise pendant la campagne de son associé.

La firme a créé deux fonds négociés en Bourse (FNB), dont Strive US Energy ETF (DRLL US), un FNB axé sur l’énergie, qui a réuni près de 400 M$ en moins d’un mois lors de son lancement sur le marché américain.

Ce fonds vise à répliquer la performance de l’indice Solactive GBS United States 1000, à travers une cinquantaine d’entreprises cotées aux États-Unis sur le secteur énergique. Composé majoritairement d’actions de sociétés à grande capitalisation et de quelques actions de services publics et d’énergies renouvelables, il a pour objectif de profiter au maximum de la hausse actuelle des prix de l’énergie. L’autre FNB, Strive 500 ETF (STRV), lancé en septembre 2022, investit dans de grandes sociétés publiques.

La firme possède des participations dans certaines des plus grandes entreprises du monde, dont Chevron, BlackRock, Walt Disney et Apple. Elle entend utiliser sa voix lors des assemblées d’actionnaires de ces compagnies pour tenter de les inciter à se détourner des politiques ESG telles que la promotion de la diversité ou la réduction des émissions de carbone afin de se concentrer sur leurs bénéfices.

Dans une lettre adressée à Apple, Vivek Ramaswamy a ainsi demandé à l’entreprise de mettre fin à son « audit sur l’équité racial » et de supprimer les considérations de diversité de ses politiques d’embauche et de rémunération, rapporte The New York Times.

Il a également écrit à Disney pour affirmer que l’entreprise a porté atteinte à sa marque en s’élevant contre des politiques gouvernementales qui n’affectent pas directement ses activités, notamment la récente loi de Floride qui limite les discussions sur la sexualité et le genre dans les écoles.

Strice, qui affichait un encours sous gestion de 427 millions de dollars (M$) en septembre dernier, selon The Wall Street Journal, est soutenue par Bill Ackman, fondateur de Pershing Square Capital Management, et par le milliardaire germano-américain Peter Thiel.

Vivek Ramaswamy possède une valeur nette estimée à près de 700 M$, ce qui fait dire à certains observateurs qu’il a les moyens de financer sa campagne à même ses fonds propres, du moins dans les premières étapes des primaires.

Le candidat qui sera choisi par le camp républicain à l’issue des primaires affrontera celui désigné par le parti démocrate pour les élections présidentielles américaines de novembre 2024.

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Maîtrisez-vous le langage de l’investissement responsable ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/maitrisez-vous-le-langage-de-linvestissement-responsable/ Fri, 30 Sep 2022 12:13:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=89363 CONGRÈS IQPF - Le vocabulaire à connaître pour naviguer dans l’environnement ESG avec les clients.

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De nombreux termes sont utilisés dans le domaine de l’investissement responsable. De plus, certains concepts sont utilisés de manière interchangeable.

« En tant que planificateurs, nous devons comprendre le vocabulaire couramment utilisé afin de placer chaque stratégie dans son contexte et d’aider le client à comprendre ses implications », a déclaré le formateur Guy Sauvé lors d’un atelier sur l’investissement responsable, présenté dans le cadre du congrès 2022 de l’Institut québécois de planification financière (IQPF).

L’investissement responsable est un « sujet changeant, a ajouté le spécialiste, car il n’est pas réglementé et qu’il signifie des choses différentes selon les personnes qui l’utilisent. »

Voici quelques définitions fournies par l’expert afin d’entretenir la conversation avec les clients et de la traduire en action.

Investissement responsable (IR) ou ESG

L’investissement responsable désigne les façons dont les investisseurs peuvent aborder les questions environnementales, sociales et de gouvernance dans la sélection des titres et la construction des portefeuilles. Également appelé investissement ESG, l’IR porte sur la stratégie et la pratique visant à intégrer les facteurs ESG dans les décisions d’investissement.

Investissement socialement responsable (ISR)

L’investissement socialement responsable (ISR) consiste à investir en plaçant de l’argent dans des entreprises qui peuvent façonner le monde de manière positive. « Il est considéré comme plus ambitieux que l’investissement ESG, car il a des attentes plus grandes en matière d’impact social positif de l’entreprise », mentionne Guy Sauvé. Les entreprises sont notées à l’aide d’une série de critères pour les inclure ou les exclure du portefeuille.

L’Investissement dans les meilleures de la catégorie (« Best-In-Class » ou BIC)

Cette approche consiste à ne sélectionner que les entreprises qui dépassent un classement défini dans un secteur ou une industrie. Tous les fonds BIC ne sont pas considérés comme des investissements responsables, car ils utilisent une approche multisectorielle et tentent de conserver certaines caractéristiques d’un indice afin de réduire l’écart de suivi, précise le formateur.

Investissement durable

L’investissement durable s’applique à des entreprises qui ont un impact positif et qui bénéficient des grandes tendances durables. Il désigne également des stratégies qui cherchent à écarter des portefeuilles d’investissement des clients les activités considérées contraires à la pérennité environnementale, comme l’extraction de charbon ou l’exploration pétrolière.

Dépistage négatif ou d’exclusion

Le filtrage (ou dépistage) négatif ou d’exclusion consiste à éviter les investissements problématiques tels que les entreprises de tabac ou d’armes à feu. Une de ses limites se trouve dans le fait qu’il exclut des entreprises importantes pour des raisons non financières, ce qui le met à risque de sous-performer par rapport à l’indice, signale Guy Sauvé.

Dépistage positif

Cette approche cherche à maximiser le rendement financier dans le cadre d’une stratégie d’investissement socialement responsable. Elle englobe des facteurs ISR et ESG pour les intégrer dans une stratégie traditionnelle principalement axée sur le profit et le rendement.

Investissement thématique

Les fonds thématiques concentrent leurs investissements dans certains domaines. Certains sélectionnent des sociétés qui suivent des thèmes liés à la durabilité, tels que l’agriculture durable et les changements climatiques. Ils peuvent aussi cibler plus précisément certains types d’activités, comme les voitures électriques, les transports publics, les réseaux intelligents ou les bâtiments écologiques.

Investissement vert

Semblable à l’investissement thématique, il investit dans des titres liés à l’efficacité énergétique, au contrôle de la pollution, au recyclage et à la gestion efficace des déchets.

Investissement d’impact

Son objectif est d’avoir un impact social ou environnemental en se concentrant sur des thèmes spécifiques. Plus activiste que l’IR et l’ESG, il écarte souvent des entreprises aux pratiques commerciales douteuses et recherche des entreprises qui veulent générer un impact social et environnemental positif et mesurable.

Investissement éthique

Souvent considéré comme un investissement axé sur les valeurs ou sur la foi, il consiste à investir conformément à certains principes en excluant certaines entreprises dont les produits ou services sont considérés comme moralement répréhensibles par les investisseurs de certaines confessions religieuses, comme le tabac, l’alcool, les armes et l’énergie nucléaire.

Investissement social ou communautaire

Il vise à réduire la pauvreté tout en assurant la croissance des entreprises qui sont au service des communautés moins fortunées. Ces fonds permettent aux organisations de fournir des services tels que des logements abordables et des prêts, dans le but d’améliorer la qualité de vie des communautés et de réduire leur dépendance aux aides gouvernementales.

Engagement des actionnaires

Également appelé activisme actionnarial, il cherche à influencer les décisions d’une entreprise concernant les questions ESG en utilisant le dialogue ou le recours au vote. Cette approche vise à encourager les entreprises à agir de manière plus responsable et à les influencer par un désinvestissement ou d’éventuelles sanctions.

Écoblanchiment (Greenwashing)

L’écoblanchiment décrit l’action les entreprises qui semblent faire du bien sur le plan environnemental, social et corporatif, alors qu’en réalité elles ne font que donner une fausse impression de bonne volonté.

Obligation fiduciaire

Le devoir fiduciaire correspond à la promesse selon laquelle les fiduciaires agiront dans le l’intérêt supérieur des bénéficiaires. Dans le passé, les investisseurs institutionnels invoquaient leur devoir de fournir des rendements financiers à leurs bénéficiaires pour expliquer pourquoi ils ne pouvaient pas intégrer l’investissement responsable dans leur processus. « Des initiatives comme le rapport Freshfields, reprises par les Principes pour l’investissement responsable (PRI), ont clarifié que le fait de ne pas inclure les questions ESG dans les pratiques d’investissement est un manquement au devoir fiduciaire », rapporte Guy Sauvé.

Selon lui, les planificateurs financiers doivent donc faire preuve de diligence raisonnable avec les clients en les aidant à identifier leurs valeurs et les raisons pour lesquelles ils souhaitent inclure un processus d’investissement responsable dans leur sélection de placements.

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L’investissement responsable doit faire partie du processus de connaissance du client  https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/linvestissement-responsable-doit-faire-partie-du-processus-de-connaissance-du-client/ Mon, 30 Aug 2021 12:06:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=81725 L’AIR a suggéré des révisions aux propositions de modifications réglementaires.

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Alors que les réformes axées sur le client sont mises en œuvre cette année, l’Association pour l’investissement responsable (AIR) souhaite que les conseillers et les entreprises intègrent les concepts de l’investissement responsable dans les processus de connaissance du client (KYC) et de convenance.

Dans des soumissions présentées cette semaine à l’Association canadienne des courtiers de fonds mutuels (ACFM) et à l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM), l’AIR a suggéré des révisions aux modifications proposées par les organismes de réglementation relativement aux réformes axées sur le client.

Plus précisément, l’association a suggéré des amendements relatifs aux objectifs d’investissement d’un client qui devraient inclure « l’investissement en conformité avec les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ou d’autres préférences personnelles ».

De même, les discussions des clients sur les besoins et les objectifs d’investissement devraient inclure « l’investissement en accord avec leurs valeurs personnelles », selon l’AIR.

À l’appui de ses suggestions, l’association cite son sondage Ipsos de 2020. Celui-ci indique que 72 % des personnes interrogées sont intéressées par des investissements responsables (IR) conformes à leurs valeurs.

Ce sondage a également révélé que, bien que 75 % des répondants aient indiqué qu’ils aimeraient que leur conseiller financier ou leur institution financière leur parle d’IR, seulement 28 % des répondants ont déclaré que ces derniers l’avaient fait.

« Il est clair qu’il existe un décalage important entre ce que les investisseurs recherchent en matière d’IR et de produits axés sur les ESG et les informations que leurs prestataires de services financiers fournissent, souligne l’AIR dans sa soumission. À notre avis, il s’agit d’une lacune que les modifications proposées peuvent, et devraient, aider à combler. »

En outre, les investisseurs peuvent avoir besoin d’aide pour articuler leurs besoins et objectifs d’investissement, comme les régulateurs l’ont noté dans les modifications proposées, et cela devrait s’appliquer à l’investissement responsable, martèle l’AIR.

« Si un client est intéressé par l’IR et ne peut pas articuler cet objectif, et si le déclarant ne connaît pas cet objectif et/ou ne se renseigne pas à ce sujet, on ne peut pas dire qu’un déclarant connaît suffisamment bien son client pour faire des recommandations d’investissement appropriées », d’après le commentaire déposé.

À ce titre, les modifications proposées devraient tenir compte du désir d’un client d’investir, par exemple, dans des fonds communs de placement axés sur l’ESG ou d’éviter l’exposition à certaines industries.

L’AIR a également cité des juridictions qui ont intégré les concepts d’IR dans le processus de connaissance du client et de convenance. Par exemple, la Commission australienne des valeurs mobilières et des investissements (Australian Securities and Investment Commission) fournit aux conseillers des conseils sur la prise en compte de l’attitude d’un client à l’égard des facteurs ESG dans le cadre de leur devoir d’intérêt supérieur.

Ces conseils ne créent pas d’obligation pour les conseillers de s’enquérir des préférences d’un client en matière d’IR, pas plus que les suggestions de l’AIR.

L’association a déclaré que ses suggestions « encouragent les déclarants à considérer que leurs clients peuvent avoir des objectifs d’investissement axés sur des préférences personnelles et qu’ils doivent chercher à comprendre ces préférences ».

La période de commentaires sur les amendements proposés s’est terminée le 20 août.

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