investissement alternatif – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 14 May 2025 17:46:07 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png investissement alternatif – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les fonds alternatifs liquides émergent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fonds-alternatifs-liquides-emergent/ Tue, 20 May 2025 10:05:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107362 Ils sont encore peu utilisés, car des obstacles subsistent.

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Introduits dans la réglementation en 2019, la catégorie des fonds alternatifs liquides reste marginale, mais en émergence. Néanmoins, son avancée s’avère vigoureuse.

Dans le Focus sur les conseillers 2024 de Finance et Investissement, on constatait que l’investissement alternatif représentait une faible part des revenus bruts moyens de l’ensemble des conseillers.

Ainsi, chez les conseillers liés à des courtiers de plein exercice, 2,7 % en moyenne des revenus proviennent de la catégorie « Autre », laquelle comprend les investissements alternatifs ainsi que les portefeuilles gérés et des fiducies de revenu. Chez les conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires, cette portion moyenne d’autres types d’investissement est de 1,5 %.

C’est sans compter que 90 % des répondants n’offraient aucun investissement « Autre ». Ceci indique que ce n’est qu’une minorité de conseillers qui s’intéresse aux fonds alternatifs liquides.

Secteur en croissance

Néanmoins, les choses bougent du côté des investissements alternatifs. Dans son rapport 2024, l’Institut des fonds d’investissement du Canada, maintenant renommé l’Association des marchés de valeurs et des investissements, fait ressortir qu’en 2024, « les fonds communs de placement non traditionnels ont poursuivi leur forte croissance, totalisant 37,1 % des ventes totales de fonds communs de placement ». En 2024, on compte 5,6 G$ en ventes nettes de fonds communs de placement (FCP) alternatifs et 1,2 G$ en créations nettes de fonds négociés en Bourse (FNB) alternatifs. Le rapport fait état de plus de 300 fonds, pour un actif total de 47,7 milliards $ (G$) réparti entre 28,4 G$ du côté des FCP et 19,3 G$ du côté des FNB.

Les chiffres de Second engine, une division de Picton Mahoney qui analyse le marché canadien des fonds alternatifs liquides et leurs performances, met de l’avant des chiffres similaires à ceux de l’AMVI, quoiqu’un peu plus substantiels. À la fin du premier trimestre 2025, rapporte la firme, on trouvait 199 fonds alternatifs liquides au Canada offerts par 61 manufacturiers, avec un actif total de 57,4 G$, en hausse de 35,6 % dans les 12 mois précédents. Il reste que cet actif alternatif demeure minuscule à côté de l’actif total de 2,24 billions $ en FCP canadiens et de 518 G$ des FNB canadiens.

Cependant, le premier trimestre de 2025 présente une percée intéressante des investissements alternatifs. Alors que l’AMVI rapporte des ventes de FCP de 15,2 G $, Second engine rapporte des ventes de 10,1 G$ pour les alternatifs liquides dans l’année qui va du 1er avril 2024 au 31 mars 2025, le premier trimestre de l’année en cours ayant enregistré plus de 40 % de cette montée avec des ventes de 4,5 G$.

Il faut dire que les remous boursiers du premier trimestre de 2025 ont donné aux fonds alternatifs liquides l’occasion de briller. Du côté de Picton Mahoney, le plus important manufacturier de ces fonds, avec 1832 Asset Management (division de Banque Scotia), « au cours du dernier mois et demi de volatilité, nous avons livré la performance que nous promettions, en offrant une très bonne protection à la baisse tout en donnant un rendement raisonnable », fait ressortir Robert Wilson, chef de l’innovation chez Second engine.

Sur les onze indices d’alternatifs liquides que Second engine a produits et suit, l’indice des fonds d’actions marché-neutre (Equity Market Neutral) a produit au cours des trois premiers mois de 2025 un rendement de 0,9 %, l’indice des fonds à rendement absolu (Absolute Return), un rendement de 0,5 %, tandis que l’indice des fonds acheteur/vendeur (Equity Long/Short) a essuyé un recul de -0,8 %. Cela se compare à une baisse de 4 % pour l’indice S&P 500 et une hausse de 1,5 % de l’indice S&P/TSX durant la même période. Les chiffres de performance ne sont pas encore disponibles pour le trimestre subséquent où le S&P 500 a connu sa chute entre les 2 et 8 avril, reculant de 12,3 %.

L’étude réitère par ailleurs l’importance de la sélection du gestionnaire de fonds. En effet, la dispersion des rendements est grande lorsqu’on observe une période de 3 ans se terminant au premier trimestre de 2025. Le rendement annualisé du sous-segment des fonds d’actions acheteur/vendeurs a varié de -9,5 % à 15,9 %, celui des fonds d’actions neutres au marché, de -1,2 % à 7,3 % et celui des fonds alternatifs de revenu fixe, de 2,9 % à 7,7 %.

Distribution difficile

La diffusion des fonds alternatifs affronte par ailleurs d’importants obstacles. Dans le Pointage des courtiers multidisciplinaires 2024, plusieurs répondants blâmaient la lenteur des directions et des services de conformité. « Ils sont aujourd’hui plus lents à réagir. Nous avons été dans les derniers à pouvoir offrir les alternatifs liquides, et selon une liste restreinte », dit un répondant. Un autre entonne : « Certains bons produits ne sont pas disponibles alors qu’ils le sont dans d’autres firmes comme SFL et Investia ».

« Parfois, vous devez expliquer les concepts de risques et comment (ces fonds) diversifient les portefeuilles des clients en les rendant moins risqués, mais le service de la conformité complique les choses », ajoute un sondé.

On constate que les fonds alternatifs liquides sont plus aisément disponibles du côté des conseillers de plein exercice. Le sondage a fait ressortir que ces conseillers ne se plaignaient pas de l’ampleur de leur liste de produits, une plainte plus fréquente du côté des conseillers liés à des courtiers multidisciplinaires.

Vincent Grenier-Cliche, gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, refuse de jeter le blâme sur les responsables de conformité. Après tout, ce ne sont pas tous les conseillers qui disposent des connaissances nécessaires pour aborder les alternatifs liquides. « Si j’étais dans un département de conformité, je ferais attention aussi parce que la connaissance des conseillers peut être inégale. Veut-on rendre disponibles beaucoup de produits dans un tel contexte ? »

Picton Mahoney, un des plus importants émetteurs de fonds alternatifs liquides au Canada, ne lance pas de blâme non plus. « Pour plusieurs conseillers, c’est une nouvelle catégorie d’actifs et plusieurs courtiers sont très responsables dans leur façon de les offrir, constate Sanjiv Malik, vice-président, comptes nationaux, chez Picton Mahoney. Ils veulent s’assurer de ne pas inonder les conseillers avec des douzaines de produits souvent complexes. C’est pourquoi ils font beaucoup de vérification diligente des produits. »

Vincent Grenier-Cliche nuance la valeur des alternatifs liquides dans un portefeuille, cherchant à expliquer en partie pourquoi plusieurs conseillers les négligent. « Un alternatif liquide n’aide pas tant que ça un portefeuille à avoir un meilleur rapport risque-rendement. Il faut que l’on en mette beaucoup dans un portefeuille pour avoir un impact significatif sur le risque. Les investisseurs institutionnels atteignent vraiment une dé-corrélation importante comparé à des portefeuilles traditionnels parce qu’ils ont d’importantes allocations en produits alternatifs. Pour un investisseur individuel, avoir seulement 10 % ou 15 % en alternatifs liquides aura un effet minime. »

Barrières sur le terrain

Par ailleurs, il y a plusieurs raisons pratiques, sur le terrain, qui expliquent le faible recours aux alternatifs liquides, comme les énumère Alexandre Savoie-Bathurst, représentant en épargne collective chez Investia. D’abord, il y a un obstacle de formation. « Un cours spécifique relié aux valeurs mobilières est requis, signale-t-il. Aussi, du fait que plusieurs alternatifs liquides sont en format FNB, il faut un autre cours. Enfin, ce ne sont pas tous les émetteurs de fonds qui en offrent, et il ne s’agit pas toujours des firmes les plus populaires. »

Un autre obstacle à la pénétration des fonds alternatifs liquides ressort : l’impératif de communication. « Un conseiller veut des manufacturiers de fonds avec lesquels les communications sont faciles, tout particulièrement pour comprendre la pensée des gestionnaires de portefeuille. C’est pourquoi plusieurs conseillers offrent des fonds de fonds : c’est plus facile de communiquer avec un seul interlocuteur. »

Sanjiv Malik constate les obstacles identifiés par Alexandre Bathurst, reconnaissant qu’un fonds alternatif liquide « est plus complexe à vendre qu’un simple fonds équilibré », note-t-il. Il demeure toutefois optimiste : « Je m’attends à ce que les barrières se dissipent dans les prochains six à douze mois », ajoute-t-il. La raison, selon lui, est simple : la demande des clients. « Une bonne partie de la demande vient des investisseurs plus âgés qui veulent maximiser leur pouvoir d’achat à la retraite de même que leurs rendements et la séquence de ces rendements. C’est pourquoi nous voyons une si forte demande. »

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Les investissements alternatifs : une stratégie en forte croissance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-investissements-alternatifs-une-strategie-en-forte-croissance/ Tue, 20 May 2025 09:45:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106989 Ces derniers ont le vent en poupe. Les conseillers doivent rattraper leur retard.

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Greg Rodger, président et directeur des investissements à HighView Financial Group à Oakville (Ontario), a découvert le secteur des investissements alternatifs il y a environ 25 ans, alors qu’il travaillait dans une grande institution financière qui commençait à offrir des fonds spéculatifs et des fonds de capital-investissement.

« Cela m’a permis, en tant que conseiller travaillant directement avec les clients, de passer en revue toutes les recherches effectuées, de poser des questions en interne et aux fournisseurs d’investissements alternatifs, afin de bien en comprendre les nuances », rapporte-t-il.

Aujourd’hui, Greg Rodger est un investisseur chevronné dans ce domaine et sa société accueille des clients qui ont quitté d’autres cabinets de conseil parce qu’ils n’étaient pas du tout exposés aux investissements alternatifs.

Bien que l’adoption des placements alternatifs ait augmenté au Canada ces dernières années, en particulier avec la baisse des rendements des revenus fixes due aux taux d’intérêt plus élevés, de nombreux conseillers et investisseurs individuels restent encore réticents. Parmi ceux qui ont franchi le pas, certains l’ont fait sans mener la diligence nécessaire.

Selon les professionnels de l’investissement, il est essentiel de mieux faire connaître les nuances, les risques et les avantages liés à ces véhicules pour améliorer l’accès aux investissements alternatifs et renforcer la protection des investisseurs.

« Il se peut que la grande majorité des investisseurs soient encore en train de s’habituer à ces types de stratégies et de structures », estime Claire Van Wyk-Allan, directrice générale et responsable de la branche canadienne de l’Alternative Investment Management Association (AIMA) à Toronto.

Un effet d’entraînement

Il y a vingt ans, les investissements alternatifs représentaient 4,8 trillions (ou millions de milliards) de dollars, soit 6 % des actifs mondiaux sous gestion, les fonds spéculatifs représentant la majeure partie de cette allocation, selon un rapport de l’association Chartered Alternative Investment Analyst (CAIA) de janvier 2024.

En 2023, la CAIA a indiqué que les placements alternatifs représentaient 22 trillions de dollars (G$), soit 15 % des actifs mondiaux sous gestion. À cette date, la catégorie s’était diversifiée plus que jamais, avec notamment des investissements dans le capital-investissement, les fonds spéculatifs, l’immobilier, la dette privée, les ressources naturelles et les infrastructures.

Au Canada, l’intérêt et les investissements dans les stratégies alternatives continuent de croître dans les canaux institutionnels, familiaux et patrimoniaux, indique l’AIMA dans son rapport 2024 Canadian Alternative Investment Landscape.

Le marché canadien des fonds spéculatifs a atteint près de 138 milliards de dollars américains (G$ US), selon le fournisseur de données sur les investissements alternatifs Preqin, tandis que les alternatives liquides ont accumulé plus de 30 G$ US d’actifs sous gestion depuis leur arrivée sur le marché en 2019, selon le rapport.

Les investisseurs institutionnels ont une plus longue histoire avec les investissements alternatifs, « et il est évident que les tendances qui commencent au niveau institutionnel finissent par se répercuter sur le canal de la richesse », constate Claire Van Wyk-Allan.

De nombreux clients ont recherché ces investissements en raison de leur capacité à compléter les portefeuilles traditionnels d’actions et de titres à revenu fixe en offrant une diversification, une faible corrélation avec d’autres classes d’actifs, une appréciation du capital et un rendement.

Pourtant, leur adoption reste relativement limitée au Canada.

Claire Van Wyk-Allan estime qu’environ 10 % des conseillers de l’ancien canal de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières — qui fait désormais partie de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) — allouent fréquemment des fonds spéculatifs et des actifs de crédit privé. L’AIMA ne couvre que ces deux catégories d’actifs.

Elle ajoute qu’environ 7 à 10 % des investisseurs américains ont des investissements alternatifs dans leurs portefeuilles, d’après les données de Preqin et des sociétés de gestion de patrimoine, contre environ 1 à 2 % des clients canadiens dans le canal du patrimoine, un chiffre anecdotique qui, selon elle, a été obtenu auprès des principaux courtiers.

« Il est peu probable que la grande majorité des investisseurs canadiens — dans leur portefeuille de détail — soient aujourd’hui alloués à des alts », assure Claire Van Wyk-Allan, notant qu’ils « sont peut-être encore en train de s’habituer à ces types de stratégies et de structures ».

Cependant, qu’ils le sachent ou non, les Canadiens sont largement exposés aux investissements alternatifs du fait de leur adhésion à un régime de retraite.

Le Régime de pensions du Canada, par exemple, investissait 60 % de ses actifs dans des placements alternatifs (31 % en actions privées, 13 % en crédit privé, 8 % en immobilier et 8 % en infrastructure) au 31 mars 2024, indique l’AIMA dans son rapport.

Un déficit d’éducation

Greg Rodger estime que le principal obstacle à une adoption plus large est le manque de compréhension des risques associés à la classe d’actifs.

« Les investissements alternatifs ont une dimension tellement large qu’ils s’accompagnent tous de niveaux et de types de risques différents, souligne Greg Rodger. On ne sait pas ce que l’on ne sait pas. »

« Cela peut donner l’impression de ne rien vouloir faire, un sentiment de paralysie, si l’on craint de ne pas comprendre quels sont les risques. »

D’autre part, il ajoute que certains conseillers n’effectuent pas de recherches sur l’investissement au-delà du document marketing qui leur a été remis. Par conséquent, ils « ne comprennent pas vraiment les risques auxquels ils exposent leurs clients ».

Les investisseurs individuels sont également confrontés à un manque d’éducation « important », estime Greg Rodger. « Il faut beaucoup lire et beaucoup creuser », martèle-t-il.

Greg Rodger souligne également que les investissements alternatifs ne reçoivent pas beaucoup d’attention de la part des médias et, lorsqu’ils en reçoivent, c’est souvent lorsque « les choses ont très mal tourné », ce qui peut créer une stigmatisation négative autour de ces véhicules.

L’effondrement de Bridging Finance qui devrait entraîner des pertes de plus d’un milliard de dollars pour les investisseurs, en est un bon exemple. Fin octobre, le Tribunal des marchés financiers de l’Ontario a jugé que les fondateurs de ce gestionnaire de fonds alternatifs s’étaient rendus coupables de fraude en tirant personnellement profit de l’utilisation d’actifs dans le cadre de transactions conflictuelles.

« Le marché canadien a eu un passé un peu trouble » avec certaines stratégies alternatives, observe Madeleine Sinclair, directrice générale, responsable de la distribution en Amérique du Nord chez Blue Owl Capital à New York.

Tout le monde ne pense pas qu’il faille insister davantage sur la nécessité de familiariser les gens avec les investissements alternatifs.

Jason Pereira, gestionnaire de portefeuille chez IPC Securities Corp. à Toronto, pense que les Canadiens manquent de connaissances financières de base et qu’il ne devrait pas être prioritaire de leur enseigner les actifs illiquides « alors qu’ils ne sont même pas éduqués sur les investissements conventionnels ».

Selon Michael Thom, directeur général de CFA Societies Canada, les conseillers ont eu de nombreuses occasions de se familiariser avec les solutions alternatives. Il reconnaît toutefois qu’il s’agit d’un domaine très vaste et très profond qui continue d’évoluer.

« Je pense que ce que cela indique n’est peut-être pas un point final pour l’éducation, mais un besoin d’une base plus solide pour les exigences de compétence de l’éducation initiale et ensuite des exigences plus solides sur ce qui constitue [la formation continue] », explique-t-il.

Michael Thom pense que la plateforme de compétences de l’OCRI « n’était pas en mesure de former les conseillers à l’élargissement de la gamme d’options d’investissement, en particulier dans le domaine des produits alternatifs ». Mais il espère que l’organisme d’autoréglementation se penchera sur ces questions, en particulier lorsqu’il passera à un nouveau modèle de compétence pour le secteur.

Il ajoute que le secteur des services financiers dans son ensemble doit faire un meilleur travail pour offrir une formation actuelle et pertinente, mais il « pense que c’est en cours ».

Le Canada a été plus lent à adopter les investissements alternatifs que d’autres régions du monde, y compris les États-Unis et l’Europe, souligne Jonathan Hartman, directeur général et responsable des ventes aux conseillers de RBC Gestion mondiale d’actifs à Toronto. Il attribue cette situation à un décalage entre le marketing et la formation.

« Je pense que de nombreux gestionnaires d’actifs se sont davantage concentrés sur le marketing et la collecte d’actifs que sur la formation, et je pense que les courtiers ont adopté une approche plus réfléchie sur la manière dont ils intègrent les produits alternatifs dans leurs plateformes et dans les portefeuilles des clients », résume-t-il.

Jonathan Hartman note que les conventions de dénomination des stratégies alternatives sont « médiocres », comme les stratégies qui incluent « yield » ou « yield plus » dans leur marketing et qui sont positionnées comme des alternatives à revenu fixe, qui sont en fait des stratégies d’actions avec des options d’achat et de vente.

« Ce n’est vraiment pas dans l’intérêt des investisseurs canadiens. Mais je pense que beaucoup d’entreprises et de conseillers le reconnaissent », tempère-t-il.

Michael White, gestionnaire de portefeuille, stratégies multi-actifs chez Picton Mahoney Gestion d’actifs à Toronto, reconnaît que le secteur est « truffé de jargon ».

« Une grande partie de la terminologie utilisée pour les produits alternatifs n’est pas tout à fait pertinente », déplore-t-il.

Alternatives 101

Des organisations industrielles telles que l’AICA, l’AIMA et le CFA Institute offrent un éventail de ressources éducatives sur les investissements alternatifs.

Des gestionnaires d’actifs tels que Picton Mahoney et Blue Owl proposent également des cours de certification et des explications sur les placements alternatifs.

Parallèlement, d’autres sociétés, dont Franklin Templeton Canada, élaborent du matériel pédagogique. L’entreprise a embauché Dario Di Napoli en tant que premier vice-président de la distribution des produits alternatifs en août 2024 pour se concentrer sur l’éducation des conseillers à travers le pays.

« Il ne s’agit pas simplement de présenter notre dernier produit alternatif, mais plutôt de prendre du recul et de se demander : où en êtes-vous dans votre parcours d’investisseur en placements alternatifs, et comment pouvons-nous vous accompagner ? L’idée, c’est de vous aider concrètement, puis éventuellement de discuter d’occasions d’investissement », explique Dario Di Napoli.

Selon Jason Pereira, l’un des principaux problèmes au Canada est que les principaux fournisseurs de formation, en dehors des organismes d’agrément, sont les sociétés de gestion d’actifs et les courtiers qui proposent des produits financiers, « et ils ont des motivations très évidentes ».

« En aucun cas, il ne s’agit d’une formation impartiale, ajoute-t-il. Cela répond à leurs besoins, point final. »

Dans le même ordre d’idées, Michael Thom prévient que si un conseiller s’en remet uniquement à un fournisseur de produits pour obtenir des informations sur un sujet donné, « il doit vraiment se former lui-même ».

Selon Michael White, les choses ne se feront pas rapidement. « Il faudra des progrès lents et constants, et il s’agit d’arracher les gens à des truismes et à des conceptions de longue date sur la façon dont un portefeuille devrait être construit. »

Poser les bonnes questions

Claire Van Wyk-Allan encourage les Canadiens à « s’informer et à faire preuve d’audace » dans les questions qu’ils posent aux gestionnaires d’investissements alternatifs.

Elle suggère notamment de leur demander comment ils gèrent les conflits d’intérêts, s’ils « ont leur mot à dire », comment fonctionne la structure des frais pour une stratégie donnée, s’ils ont déjà modifié la stratégie et à quelle fréquence ils fournissent des mises à jour aux investisseurs.

« L’une des idées fausses parmi les plus répandues est que les investissements alternatifs peuvent être opaques, mais en fait, ce n’est pas parce qu’on ne peut pas trouver immédiatement quelque chose sur Google que les investisseurs n’ont pas accès à toutes ces informations », rappelle-t-elle.

Greg Rodger recommande de demander aux gestionnaires si des mesures de protection sont en place pour minimiser les risques de fraude, qui est responsable de la garde des liquidités et des investissements, s’il existe des états financiers vérifiés, quelle est la probabilité que les liquidités soient disponibles en cas de besoin, quelle est la méthode d’évaluation utilisée et s’il y a une validation des évaluations par un tiers.

Les gens peuvent aller plus loin pour vérifier l’expérience de ces gestionnaires en contrôlant leurs antécédents et en recherchant les notices disciplinaires, fait-il remarquer.

« Il s’agit toujours de suivre l’argent. Où l’argent atterrit-il réellement ? Qui le contrôle ? » dit Greg Rodger.

Michael Thom exhorte les conseillers qui souhaitent intégrer les produits alternatifs dans leur offre à bien se renseigner.

« Il n’est pas nécessaire que les produits alternatifs fassent partie de la pratique ou du portefeuille de chaque conseiller, affirme-t-il. Mais je pense que ceux qui choisissent d’en faire une partie de leur pratique devraient pouvoir raisonnablement s’attendre à ce qu’ils acquièrent l’expertise nécessaire. »

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Conseil mondial des investisseurs de l’AIMA https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/conseil-mondial-des-investisseurs-de-laima/ Fri, 07 Mar 2025 11:24:28 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105985 ZONE EXPERTS — Principaux enseignements sur l’IA, l’analyse prédictive et le modèle de collaboration en matière de co-investissement.

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Le conseil mondial des investisseurs (GIB) de l’AIMA a récemment abordé des sujets d’actualité tels que l’intelligence artificielle (IA), l’analyse prédictive et le modèle de collaboration en matière de co-investissement. Vous trouverez ci-dessous les informations essentielles que les gestionnaires de fonds alternatifs et les propriétaires d’actifs doivent connaître :

Perspectives sur l’IA, l’apprentissage automatique et l’analyse prédictive dans la gestion des investissements

Utilisation stratégique de l’IA et de l’analyse prédictive

  • L’IA et l’analyse prédictive rationalisent les processus, en créant des systèmes évolutifs qui fournissent des informations robustes, transparentes et responsables basées sur les données, tout en réduisant considérablement les coûts opérationnels.
  • Les modèles d’apprentissage automatique excellent dans la découverte de relations complexes et non linéaires souvent négligées par l’analyse traditionnelle, identifiant efficacement des modèles dans des ensembles de données structurés et non structurés.

Amélioration du contrôle des données et de la prise de décision

  • L’IA améliore considérablement l’extraction et la structuration des données du marché privé, telles que les accords de partenaires limités (LPA) et les formats PDF, améliorant ainsi les capacités de suivi des investisseurs.
  • Les analyses pilotées par l’IA signalent de manière proactive les indicateurs de risque clés tels que les engagements des commandités, les clauses juridiques et les risques de liquidité, plus tôt et de manière plus fiable que les méthodes conventionnelles.
  • Le succès dépend de la taille des échantillons, de la qualité des données sous-jacentes, de la précision de la modélisation et de la capacité à surmonter les obstacles techniques tels que l’extraction des caractéristiques des formats PDF.

Mise en œuvre de l’IA pour améliorer les performances

  • Les algorithmes pilotés par l’IA contextualisent la performance des gestionnaires, ce qui permet aux investisseurs de mieux les évaluer et d’éviter les investissements prolongés avec des gestionnaires peu performants.
  • La mise en œuvre de solutions d’IA pour la validation des frais, les examens de durée légale et l’analyse des portefeuilles réduit la dépendance à l’égard des consultants externes, réduisant les coûts et améliorant la précision et la transparence.
  • Une intégration réussie de l’IA dépend d’une collaboration efficace entre les professionnels de l’investissement et les scientifiques des données. Les entreprises qui adoptent l’IA sur le plan culturel et pratique prendront des décisions d’investissement plus rapides, plus éclairées et plus justifiées.

Principales considérations relatives à la mise en œuvre de l’IA

  • Les entreprises qui intègrent activement l’IA s’orientent vers une approche systématique et factuelle de la prise de décision, en veillant à ce que les actions d’investissement soient bien documentées, pondérées en fonction du temps et de la confiance, et vérifiables.

Réflexions sur les co-investissements et le modèle de collaboration

Émergence du modèle de collaboration

  • Les co-investissements et les partenariats stratégiques constituent de plus en plus l’épine dorsale d’une approche collaborative de type « fonds unique », qui permet de réaliser des économies de coûts supérieures et de générer de l’alpha grâce à une coopération interne renforcée et à un déploiement optimisé du capital.

Croissance et stratégie du co-investissement

  • Les volumes de transactions de co-investissement dépassent les accords traditionnels pour inclure des coentreprises, des accords de partage des revenus et des participations sélectives des partenaires généraux.
  • Pour les investissements sur le marché privé, des stratégies flexibles de gestion des liquidités et des désinvestissements ciblés sont essentiels, car ils permettent d’atténuer la dépendance à l’égard de la synchronisation des marchés et de gérer les risques de concentration.

Maximisation de l’efficacité et de la génération d’alpha

  • Les co-investissements permettent de réaliser d’importantes économies de frais et produisent systématiquement des rendements générateurs d’alpha, en éliminant les inefficacités et en évitant les doublons entre les équipes d’investissement.
  • De solides capacités d’approvisionnement, des connaissances internes approfondies, un déploiement stratégique des talents et une gestion dynamique des risques sont essentiels pour les entreprises qui cherchent à obtenir le statut de partenaire privilégié et à tirer profit des économies d’échelle.

Stratégies de monétisation proactives

  • La monétisation reste une priorité essentielle, en particulier lors de la sortie d’investissements arrivés à maturité par le biais de ventes structurées de participations du partenaire général, de dividendes en espèces ou de transactions sur le marché secondaire.
  • Il est de plus en plus important d’élaborer des stratégies de « sortie » claires et réalisables dans le cadre des accords de partenariat initiaux afin d’améliorer la liquidité, d’optimiser les rendements et de rationaliser les cycles de vie des investissements.

Pérenniser le modèle de collaboration

Pour perfectionner et pérenniser ce modèle, les entreprises doivent privilégier trois approches clés :

  1. Renforcer les partenariats : approfondir les relations qui améliorent l’efficacité opérationnelle et permettent aux entreprises de faire « plus avec moins ».
  2. Améliorer l’agilité de la prise de décision : améliorer l’agilité interne, la rapidité et la coordination des processus de prise de décision afin de saisir les occasions d’investissement au moment opportun.
  3. Augmenter les avantages du portefeuille : maximiser les économies d’échelle à l’échelle du portefeuille tout en préparant des plans de sortie structurés pour garantir une monétisation stratégique conforme aux objectifs de l’investisseur.

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Au cœur du forum 2025 d’AIMA sur le crédit privé https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/au-coeur-du-forum-2025-daima-sur-le-credit-prive/ Fri, 07 Feb 2025 12:14:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105537 ZONE EXPERTS – On y a présenté les thèmes clés du secteur.

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Avec des actifs sous gestion dépassant aujourd’hui les trois milliards de dollars (G$), le crédit privé reste une source vitale de financement alternatif pour l’économie réelle, bénéficiant à la fois aux emprunteurs et aux investisseurs.

Le 27 janvier, l’Alternative Investment Management Association (AIMA) est retournée à Miami pour la quatrième édition de son forum annuel des investisseurs en crédit privé, réunissant des dirigeants du secteur à l’échelle mondiale afin d’examiner les dynamiques du marché et les prochaines orientations du secteur.

L’AIMA est la plus grande association de gestionnaires d’investissements alternatifs au monde. Elle compte plus de sociétés gérant plus d’actifs que tout autre organisme du secteur et, grâce à ses 10 bureaux répartis dans le monde entier, elle sert plus de 2 000 membres dans 60 pays différents.

Le forum a mis en lumière plusieurs thèmes clés qui façonnent le marché du crédit privé :

L’expansion du crédit privé se poursuit, car les investisseurs institutionnels recherchent des sources de revenus solides.

Avec des actifs sous gestion dépassant les 3 G$, le crédit privé s’est fermement affirmé comme une allocation de base pour les investisseurs institutionnels. Les capitaux se détournent des titres à revenu fixe traditionnels en raison des rendements ajustés aux risques attrayants, de la volatilité plus faible et des avantages en matière de diversification. Les domaines de croissance au-delà du prêt direct comprennent le financement adossé à des actifs, l’immobilier et la dette d’infrastructure, l’Europe étant en pleine maturité et l’Asie-Pacifique émergeant comme une région clé pour l’expansion.

L’intégration du crédit public et privé redéfinit les stratégies de portefeuille.

La confusion entre le crédit public et le crédit privé a conduit les investisseurs à opter pour des fonds permanents, des fonds à intervalles et des comptes gérés séparément afin de maintenir des allocations flexibles, mais disciplinées. Les primes de liquidité restent cruciales, ce qui nécessite un équilibre entre l’amélioration du rendement et une gestion prudente du risque. La transparence et la discipline en matière d’évaluation, y compris l’établissement de rapports fréquents, deviennent la norme.

Les intermédiaires de crédit et le financement par la valeur de l’actif net favorisent l’optimisation du portefeuille.

Les établissements secondaires de crédit ont atteint des volumes de transaction record, offrant aux investisseurs privés des solutions efficaces de rééquilibrage et de liquidité. Le financement par la valeur de l’actif net, qui était autrefois une stratégie de niche, est aujourd’hui essentiel pour les fonds d’investissement afin de restructurer les actifs, d’allonger les horizons d’investissement et d’optimiser le placement du capital, ce qui renforce son rôle en tant qu’outil de base du portefeuille.

Les financements garantis par des actifs, la dette immobilière et la dette d’infrastructure offrent diversification et stabilité.

Le financement basé sur les actifs (Asset-Based Finance : ABF) continue de se développer, avec des occasions de prêt dans le transport, la location de matériel, les avances de fonds aux commerçants et le financement structuré de la consommation. La dette immobilière et la dette d’infrastructure gagnent également du terrain, les investisseurs recherchant des actifs à long terme couverts contre l’inflation et une exposition à d’autres sources de flux de trésorerie stables et prévisibles.

Le crédit privé européen arrive à maturité, celui de l’Asie-Pacifique devrait suivre.

L’Europe représente aujourd’hui environ 30 % des actifs mondiaux du crédit privé, grâce à l’évolution de la réglementation et aux flux de capitaux institutionnels. Si les États-Unis continuent d’être le marché dominant, les investisseurs augmentent leurs allocations au crédit structuré et au financement d’infrastructures en Europe, tandis que l’Asie-Pacifique est en voie de devenir la prochaine grande région de croissance.

Le stress du portefeuille reste gérable, avec un effet de levier à des niveaux historiquement bas.

Alors que l’augmentation des défauts de paiement et des exercices de gestion du passif (LME) indique un stress croissant de la part des emprunteurs, les LME restent largement confinés au marché des prêts syndiqués (Broadly Syndicated Loan : BSL). Des taux de quotité du prêt relativement bas, une croissance régulière du bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (BAIIDA) et une gestion proactive des risques contribuent à la viabilité du marché. Les ajustements à la baisse des portefeuilles ont été compensés par des tendances économiques positives, ce qui permet au crédit privé d’être bien positionné afin de poursuivre sa croissance.

La consolidation du marché s’intensifie, créant des occasions pour les gestionnaires émergents tout en suscitant des inquiétudes chez les investisseurs privés.

Alors que 20 % des principaux dirigeants sont responsables d’environ 80 % du placement des capitaux, la consolidation croissante est en train de redéfinir l’industrie. Les investisseurs ne considèrent pas nécessairement la consolidation comme une tendance positive, citant les défis d’intégration, les changements culturels et l’évolution des structures d’incitation. Les gestionnaires de niche émergents trouvent des occasions de rivaliser en se concentrant sur des stratégies de crédit privé spécialisées et des secteurs de prêt non essentiels, offrant ainsi des options différenciées au-delà des grandes entreprises.

Les investisseurs institutionnels exigent davantage d’alignement, de transparence et d’analyse comparative.

Face à l’intensification de la concurrence pour attirer les capitaux, les investisseurs privés réclament un meilleur alignement des commissions, des possibilités de co-investissement et des commissions basées sur la performance. L’analyse comparative personnalisée et la nécessité d’identifier la véritable génération d’alpha deviennent des éléments clés de l’évaluation des gestionnaires, ce qui renforce l’importance d’une création de valeur démontrée.

Les allocations à long terme au crédit privé augmentent, mais la sélectivité reste essentielle.

Les investisseurs passent d’une allocation de crédit privé opportuniste à une allocation de crédit privé permanent, conscients de la stabilité de ce dernier à travers les cycles. Cependant, la compression des écarts et la concurrence nécessitent une sélection disciplinée des gestionnaires et une diversification des stratégies. Les stratégies « d’aménagement et d’expansion », les comptes gérés séparément et la flexibilité juridictionnelle sont aujourd’hui des éléments essentiels de la construction d’un portefeuille.

 L’innovation et la spécialisation définiront la prochaine phase du crédit privé.

Alors que le crédit privé évolue, l’innovation dans les structures de financement, la gestion des risques et la création d’actifs définira la prochaine phase de croissance. Les gestionnaires qui tirent parti d’une expertise spécialisée, d’un approvisionnement différencié et de stratégies adaptatives seront les mieux placés pour capter les capitaux institutionnels à long terme. Les investisseurs affinent leur approche afin d’équilibrer le risque, la liquidité et les occasions.

L’intérêt des assureurs envers le crédit privé va s’étendre aux offres soutenues par des actifs, mais il sera conditionné par les nouvelles réglementations.

Les assureurs devraient augmenter leur participation au crédit privé, en particulier dans les produits financés par des actifs de qualité. Les réglementations en matière d’investissement récemment finalisées et à venir par les régulateurs d’assurance des États pourraient avoir un impact significatif sur les préférences des assureurs pour certains titres financés par des actifs, en fonction de la forme finale des nouveaux modèles d’évaluation et des charges de capital.

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Vision 2027 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/vision-2027/ Fri, 17 Jan 2025 11:24:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104943 ZONE EXPERTS — La feuille de route des placements non traditionnels d’AIMA Canada et du manuel des placements non traditionnels 2024 sont maintenant disponibles.

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Le dynamisme du marché canadien des placements non traditionnels n’a jamais été aussi grand.

L’intérêt et les investissements dans les stratégies non traditionnelles continuent de croître dans les canaux institutionnels, familiaux et patrimoniaux. Le Canada peut s’enorgueillir d’un marché des fonds spéculatifs en croissance constante, qui atteint aujourd’hui près de 138 milliards de dollars américains (G$ US) selon Preqin. Les placements non traditionnels liquides, dont l’actif sous gestion a dépassé les 30 milliards de dollars canadiens (G$) en cinq ans, ont favorisé l’accès aux placements non traditionnels dans les circuits patrimoniaux, dans une structure qui continue d’évoluer grâce à diverses exemptions afin d’aligner au mieux les structures sur les stratégies.

Les gestionnaires mondiaux distribuent de plus en plus de produits non seulement aux institutions, mais aussi maintenant aux canaux de distribution patrimoniaux, ce qui permet aux investisseurs de bénéficier d’un choix et d’un accès supplémentaires aux placements non traditionnels. La proposition actuelle de la Commission des opérations de bourse concernant les actifs à long terme ne manquera pas d’apporter à l’avenir des structures plus souples pour les placements non traditionnels.

Cependant, partout dans le monde, la concurrence pour les capitaux, les coûts opérationnels et la charge réglementaire augmentent pour les gestionnaires de produits non traditionnels. La consolidation est également importante, PwC estimant que la moitié des actifs sous gestion seront contrôlés par 10 sociétés d’ici 2027.

Le Québec est fier de son programme de gestionnaires émergents qui soutient les nouveaux et les petits gestionnaires de la province. Alors que le Canada est confronté à un déficit d’entrepreneuriat en général, moins de la moitié des personnes lancent de nouvelles entreprises qu’il y a 20 ans, selon la BDC. De nouveaux programmes à travers le pays pourraient contribuer à encourager la création de fonds d’investissement gérés localement et à positionner les talents canadiens pour qu’ils continuent à diriger la gestion d’actifs à l’échelle mondiale dans les années à venir.

AIMA Canada s’engage à assurer des règles du jeu équitables où la réglementation locale est cohérente à l’échelle mondiale et où l’accès des gestionnaires canadiens au capital est juste et solide.

Dans la Vision 2027 d’AIMA Canada pour les placements non traditionnels au Canada, les thèmes suivants ressortent afin de faire croître notre marché des placements non traditionnels avec dynamisme à court terme et dans les années à venir :

  1. Soutien accru aux nouveaux gestionnaires d’actifs

Il pourrait s’agir de programmes provinciaux, nationaux ou indépendants supplémentaires ou de services partagés afin de minimiser les coûts opérationnels d’excellence et d’augmenter les capitaux alloués à un plus grand nombre de gestionnaires et de fonds au niveau national.

  1. Amélioration de l’alignement réglementaire sur d’autres juridictions et structures de premier plan

Il pourrait s’agir de délais d’enregistrement améliorés, d’exigences de compétence moins prohibitives, d’un enregistrement préalable confidentiel, d’un système provincial harmonisé, de la possibilité d’adopter des frais de transfert, d’une exemption codifiée pour les fonds non traditionnels relevant du règlement 81-102 sur les fonds d’investissement.

  1. Réduction des obstacles à l’adoption des canaux de distribution de la richesse

Il peut s’agir d’un meilleur accès aux tablettes pour les gestionnaires tiers et les fonds de toutes tailles et de tous horizons, de notations de risque qui s’alignent sur la performance historique ajustée au risque du fonds ou de la stratégie, de catégories élargies de fonds alternatifs du CIFSC, de processus KYP de réformes axées sur le client qui comparent les fonds longs et non traditionnels, de solutions automatisées qui améliorent l’efficacité du flux de travail tout en minimisant la paperasserie ou de minimisation des exigences en matière de compétences.

  1. Renforcement de l’engagement des talents de la nouvelle génération

Il pourrait s’agir de la participation d’un plus grand nombre de nouveaux talents aux initiatives du secteur, de l’amélioration des pratiques de DE&I dans les entreprises, de l’inclusion dans l’enseignement secondaire et universitaire afin de garantir un solide vivier de successeurs.

  1. Placements non traditionnels dans les médias grand public

Il pourrait s’agir d’un plus grand nombre d’articles sur les actifs, les stratégies et les gestionnaires de produits non traditionnels et d’un plus grand nombre de mentions dans la presse des travaux de recherche de l’AIMA ou de ses leaders d’opinion.

Tous les participants du secteur jouent un rôle dans la réalisation de ce qui précède et dans l’évolution des placements non traditionnels. L’AIMA se réjouit de continuer à travailler avec les parties prenantes de l’ensemble de notre secteur pour concrétiser cette vision.

Par Claire Van Wyk-Allan, directrice générale, analyste agréée en placements non traditionnels, responsable du Canada et de l’engagement des investisseurs pour les Amériques de l’AIMA

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Du soutien réclamé en faveur de l’investissement alternatif https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/du-soutien-reclame-en-faveur-de-linvestissement-alternatif/ Fri, 03 Jan 2025 12:16:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104742 L’AIMA publie ses attentes.

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L’Alternative Investment Management Association (AIMA) s’attend à un appui accru au secteur des investissements alternatifs dans les prochaines années.

L’industrie canadienne des investissements alternatifs a besoin de davantage de soutien pour s’assurer une croissance dynamique et durable, expose l’AIMA dans son récent manuel.

Ce document, qui est la première mise à jour de l’édition précédente datant de 2019, expose la Vision 2027 de l’AIMA.

L’organisation dit s’attendre à un soutien accru aux gestionnaires d’actifs émergents à travers la mise en place de programmes provinciaux, nationaux ou indépendants afin de réduire les coûts opérationnels. Ce soutien doit aussi permettre d’attirer des capitaux nationaux et internationaux vers les gestionnaires canadiens.

L’AIMA défend également une amélioration de l’harmonisation réglementaire, afin que les réglementations canadiennes s’alignent avec celles d’autres juridictions majeures. Une telle mesure permettrait de faciliter les processus d’enregistrement et d’adopter des pratiques reconnues.

Parmi les autres mesures attendues, l’AIMA estime que les obstacles devraient être réduits en matière d’accès aux plateformes pour les gestionnaires tiers. Les processus devraient être simplifiés afin de plus facilement pouvoir intégrer des fonds alternatifs. L’AIMA sera également vigilante afin d’être en mesure d’assurer la relève, et d’augmenter la couverture médiatique des actifs alternatifs.

« L’industrie canadienne des investissements alternatifs continue d’évoluer et de prospérer malgré une concurrence accrue. Le modèle canadien demeure une référence en matière d’allocation d’actifs institutionnels, inspirant les investisseurs tant au pays qu’à l’étranger », se félicite Claire Van Wyk-Allan, directrice générale et responsable du Canada et de l’engagement des investisseurs pour les Amériques chez AIMA.

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