Intelligence artificielle – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 23 Apr 2024 13:40:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Intelligence artificielle – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 L’IA s’invite au Forum conjoint des autorités de réglementation du marché financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lia-sinvite-au-forum-conjoint-des-autorites-de-reglementation-du-marche-financier/ Wed, 24 Apr 2024 10:40:18 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100303 Cette année, l’intelligence artificielle (IA) et ses impacts étaient au centre des discussions

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Les autorités de réglementation du marché financier ont profité de leur Forum Conjoint pour aborder les avantages émergents des technologies d’intelligence artificielle (IA), mais également les nouveaux risques qui en découlent.

Les membres des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM), du Conseil canadien des responsables de la réglementation d’assurance (CCRRA) et de l’Association canadienne des organismes de contrôle des régimes de retraite (ACOR), ainsi que des représentants des Organismes canadiens de réglementation en assurance (OCRA) et du Conseil canadien des autorités de réglementation des courtiers hypothécaires (CCARCH) se sont ainsi retrouvés pour leur assemblée annuelle le 10 avril 2024.

C’est à cette occasion, lors de la séance plénière animée par Lise Estelle Brault, présidente du Pôle ACVM d’innovation financière, que des experts ont fait part des avantages et transformations qu’apportent les technologies d’IA aux marchés financiers, mais également des risques qui en découlaient.

« Nous nous adaptons aux dynamiques nouvelles et toujours changeantes de la réglementation à l’ère du numérique. L’intégration de l’IA peut amener la conception de nouveaux produits et services financiers, mais elle peut créer de nouveaux risques ainsi que la nécessité de se pencher sur de nouvelles questions de gouvernance », a ainsi rapporté Stan Magidson, président des ACVM et président-directeur général de l’Alberta Securities Commission.

« En tant qu’autorités de réglementation, notre rôle consiste à maintenir l’équité et l’efficience des marchés des capitaux. Nous veillerons aussi à favoriser le développement responsable de l’IA en finance », a-t-il continué.

Luc Sirois, Innovateur en chef et directeur général du Conseil de l’innovation du Québec, estime que pour ce qui est de la transformation numérique en finance, il est nécessaire d’allier recherche et pratique par la collaboration interdisciplinaire.

Il rappelle que de telles innovations risquent de bouleverser le milieu financier et qu’il est donc nécessaire de créer un partenariat renforcé entre le gouvernement et les entreprises afin de surmonter les difficultés, comme la rapidité des changements technologiques.

Les membres du forum ont ensuite fait le point sur les initiatives dans leurs organisations avant d’aborder les efforts intersectoriels déployés pour mettre en œuvre les réformes touchant l’information sur le coût total. Ces réformes cherchent à mieux informer les investisseurs et les assurés des coûts continus qui sont associés à la propriété de titres de fonds d’investissement et de contrats individuels de fonds distincts.

« L’ACOR continue d’appuyer les importants travaux menés par le forum conjoint ainsi que l’échange d’information entre les organisations membres. Nous étions fiers de faire part de nos efforts déployés pour la mise à jour des Lignes directrices pour les régimes de capitalisation de 2004, élaborées initialement par le forum conjoint, en vue de mettre la dernière main à ce projet d’envergure cet été », a déclaré Angela Mazerolle, présidente de l’ACOR et vice-présidente, Activités de réglementation à la Commission des services financiers et des services aux consommateurs du Nouveau-Brunswick.

« Les consommateurs sont mieux protégés lorsque le rendement et les coûts des titres des fonds qu’ils détiennent sont présentés de façon uniforme et harmonisée. Le projet relatif à l’information sur le coût total témoigne de l’engagement commun du CCRRA et des ACVM à favoriser un marché stable et novateur au sein duquel les entreprises peuvent prospérer et qui procure au public canadien l’assurance que les consommateurs sont traités équitablement », a souligné Huston Loke, président du CCRRA et vice-président directeur, surveillance des pratiques de l’industrie de l’Autorité ontarienne de réglementation des services financiers.

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La CSF collabore avec ses pairs https://www.finance-investissement.com/edition-papier/pointage-des-regulateurs/la-csf-collabore-avec-ses-pairs/ Mon, 15 Apr 2024 04:19:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100116 En lien avec la reconnaissance de l’OCRI.

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La ­chambre de la sécurité financière (CSF) s’exprime sur les constats et avis émis par les répondants au ­Pointage des régulateurs.

Finance et ­Investissement (FI) : ­Comment ­interprétez-vous cette baisse de la satisfaction générale à votre égard?

CSF : ­Il est difficile d’expliquer cette baisse qui touche l’ensemble des régulateurs. La ­CSF, pour sa part, s’est dotée d’un processus de consultation robuste afin de recueillir les préoccupations de ses parties prenantes relativement à ses services et à sa mission de protection du public. La ­CSF a poursuivi le travail amorcé avec les responsables de la conformité et les dirigeants responsables, notamment en déployant l’Espace ­cabinet/courtier, ce qui a permis une meilleure conformité des membres en fin de période de formation ainsi que la mise en place d’un canal de communication avec les responsables de la conformité pour le suivi des enquêtes et des plaintes disciplinaires.

FI : ­Quelques répondants craignent que la naissance de l’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) crée un chevauchement ou des incohérences entre les pouvoirs de l’OCRI, la ­CSF et l’Autorité des marchés financiers (AMF) ou des situations où la ­CSF n’aurait pas les pleins pouvoirs pour être efficace. Par exemple, un conseiller radié au Québec ne le serait pas dans le reste du ­Canada. Comment ­allez-vous vous assurer que le protocole de collaboration avec l’OCRI évite des chevauchements d’encadrement ou ne crée potentiellement des angles morts comme dans l’exemple précédent?

CSF : ­Les travaux en vue de la création et de la reconnaissance de l’OCRI ont été menés au terme de vastes consultations. L’AMF, la ­CSF et l’OCRI collaborent et échangent les informations pertinentes à leurs fonctions afin d’assurer un encadrement efficace, et ce, afin de protéger les investisseurs et dans le meilleur intérêt de l’industrie. Les rôles sont bien définis et nous allons continuer de travailler ensemble grâce aux collaborations déjà en place et qui pourront s’intensifier davantage au fil de l’évolution de l’encadrement de notre secteur.

Votre exemple, « un conseiller radié au ­Québec ne le serait pas dans le reste du ­Canada », dénote une mauvaise compréhension de l’encadrement du secteur au ­Québec et au ­Canada. Au ­Québec, il ne faut pas oublier les avantages que l’encadrement multidisciplinaire offre à l’industrie et aux consommateurs, contrairement à ce qui est en vigueur ailleurs au pays.

La ­CSF est un acteur fédérateur, agile et innovant au sein de l’écosystème, elle n’hésitera pas à proposer de nouveaux services ou des collaborations pour rallier
l’ensemble de l’industrie et agir en tant que catalyseur, comme elle a su le faire lorsqu’elle a créé son nouvel Espace cabinet/cour­tier, qui visait à éliminer un ir­ritant exprimé par l’industrie, sans bouleverser les façons de faire au ­Québec.

FI : ­Selon certains répondants, il serait souhaitable de «revoir le rôle de la ­CSF pour les inscrits en épargne collective de façon à ­s’arrimer à l’encadrement de l’OCRI». Que leur ­répondez-vous?

CSF : ­La ­CSF a toujours su s’adapter dans un esprit de collaboration, sans renier son importante mission de protection du public. Nous continuerons de travailler en collaboration avec toutes nos parties prenantes afin de préserver les intérêts des consommateurs et un équilibre dans l’encadrement.

L’AMF a écrit dans son Énoncé de position ­25-404 des ­ACVM que : « l’Autorité reconnaîtra le nouvel OAR au même titre que les autres membres des ACVM pour assurer l’harmonisation de l’encadrement des sociétés inscrites à titre de courtier en placement et de courtier en épargne collective ainsi que les personnes physiques inscrites dans les catégories de représentant de courtier en placement et de représentant de courtier en épargne collective agissant pour leur compte. Cette reconnaissance du nouvel ­OAR par l’Autorité ne modifiera pas le mandat ainsi que les fonctions et pouvoirs de la ­CSF ».

FI : ­«­Malgré qu’il y ait clairement une ouverture aux nouvel­les technologies, les règles en place sont parfois mal adaptées à des techniques nouvelles (ex. : analyse de données, intelligence artificielle générative, etc.)», indique un répondant. Qu’en ­pensez-vous?

CSF : ­La ­CSF travaille depuis de nombreuses années sur les questions d’intelligence artificielle ou encore les robots-financiers. Ces sujets ont été abordés à plusieurs reprises par la ­CSF lors de son événement de formation annuel ­ProLab, ou avec des formations mises à la disposition des conseillers sur sa plateforme d’apprentissage.

L’encadrement de la ­CSF repose sur des principes qui sont conçus pour être applicables à diverses situations, indépendamment des avancées technologiques. Ces principes offrent une base solide pour évaluer les défis émergents en matière de sécurité des consommateurs, contrairement à des règles rigides spécifiques à une technologie qui pourraient rapidement devenir obsolètes. Nous ne pouvons commenter cette « analyse » en particulier. La ­CSF souhaiterait savoir quelles sont les règles dont il est question.

FI : ­Selon un répondant, l’adaptation aux nouvelles technologies sera un défi pour la ­CSF ainsi que pour les autres régulateurs «surtout si l’on considère le nombre de plateformes sur lesquelles certains conseillers veulent se mettre en marché (TikTok, ­YouTube, etc.), la montée en puissance des “influenceurs financiers” et le développement de l’IA, que les courtiers et leurs conseillers s’efforcent également d’intégrer. L’approche des régulateurs a été à juste titre prudente, mais elle devra continuer à évoluer». Qu’en ­pensez-vous?

CSF : ­Comme le code de déontologie de la ­CSF repose sur des principes déontologiques qui suivent l’évolution des pratiques, nous mettons constamment à jour nos contenus et publions des faits nouveaux pour aider les conseillers à remplir leurs obligations dans un contexte en évolution.

L’encadrement des influenceurs financiers et autres plateformes relève du régulateur d’État. La ­CSF, quant à elle, encadre les pratiques professionnelles des conseillers inscrits, leurs comportements et leur intégrité. Sa mission de protection du public se limite aux relations d’affaires entre chaque professionnel et ses clients, à la prévention d’actes pouvant causer préjudice aux consom­mateurs de produits et services financiers et à la formation continue des professionnels membres de la ­CSF.

De plus, la ­CSF démontre sa volonté d’améliorer ses processus d’affaires dans un contexte où la numérisation des données et les nouvelles technologies ouvrent la voie à de nouveaux modes de col­laboration avec ses parties prenantes et ses membres. Sa structure de vigie réglementaire lui permet également d’être à l’­avant-garde des besoins de formation des membres et de demeurer à l’affût des nouveaux développements en matière de conformité.

Cette volonté nous a amenés à créer et à mettre à la disposition des membres une formation sur la loi 25, qui les informe des faits nouveaux et de leurs obligations en matière de protection des renseignements personnels. Nous avons également poursuivi notre partenariat avec l’Université de Sherbrooke et les professeurs ­Patrick Mignault et ­Arthur ­Oulaï pour examiner les liens entre le droit financier disciplinaire et l’intégration des ­TI dans le secteur réglementaire.

FI : ­Un répondant du secteur de l’assurance estime que «l’AMF et la ­CSF ne sont pas efficaces dans la gestion de ces dossiers. Les procédures y sont longues et complexes, permettant de protéger les représentants malhonnêtes au détriment du public». ­Que leur répondez-vous?

CSF : ­Cet énoncé est à nuancer puisqu’il s’agit de l’avis d’un répondant. L’amélioration continue est dans l’ADN de la ­CSF. Les améliorations apportées au cours des dernières années ont été soulignées par nos parties prenantes ainsi que le haut taux de satisfaction des membres à l’égard de nos services. Les lois qui gouvernent les travaux de la ­CSF limitent l’échange d’information en raison des exigences de confidentialité qui s’imposent à leurs activités.

La ­CSF a poursuivi le travail amorcé avec les responsables de la conformité et les dirigeants responsables, notamment en déployant l’Espace cabinet/courtier, ce qui a permis une meilleure conformité des membres en fin de période de formation ainsi que la mise en place d’un canal de communication avec les responsables de la conformité pour le suivi des enquêtes et des plaintes disciplinaires.

FI : ­Un répondant du secteur de l’épargne collective juge que les délais d’enquête sont longs, tout comme les processus sur ce plan. Des répondants s’inquiètent également du roulement de personnel dans l’équipe d’enquêteurs de la ­CSF, ce qui pourrait engendrer un risque de méconnaissance de certains produits financiers par les enquêteurs, comme les polices d’assurance. Que ­répondez-vous par rapport à la longueur des délais d’enquête qui ont été à la baisse ces dernières années? ­Est-ce que les craintes liées au roulement de personnel chez les enquêteurs de la ­CSF sont justifiées? ­Que ­pensez-vous des risques liés à cette méconnaissance alléguée de certains produits par les enquêteurs, dont les produits d’assurance?

CSF : ­La ­CSF a grandement amélioré ses façons de faire en ce qui concerne le processus disciplinaire et le processus d’enquête. Au chapitre des délais de traitement des dossiers d’enquête, le processus d’enquête prend environ neuf mois (au 31 décembre 2023).

Les délais du processus disciplinaire sont tributaires, comme pour tous les autres tribunaux, de diverses circonstances relatives aux droits des parties de faire différents pourvois, requêtes ou autres en marge du dossier disciplinaire.

Le taux de roulement de personnel à la ­CSF est très bas. La préoc­cupation n’est pas justifiée. Les délais d’enquête ont été améliorés considérablement et l’équipe du syndic s’acquitte de ses responsabilités avec diligence et respect. L’équipe a de plus l’expertise nécessaire à ses rôles et fonctions. La collaboration et les processus du bureau du syndic mitigent ces risques dénoncés par deux répondants.

FI : ­«­La structure de coûts de ­la ­CSF est importante considérant les activités réalisées», dit un ­répondant. Étant donné que la ­CSF ne fait pas d’inspection auprès des firmes et fait peu de consultations publiques, qu’en ­pensez-vous?

CSF : ­Le règlement sur la cotisation n’a pas changé depuis 2015. La cotisation annuelle est majorée chaque année selon l’indice des prix à la consommation, conformément au règlement sur la cotisation approuvé par les membres de la ­CSF. Comme la mission de la ­CSF est de soutenir ses membres en matière de perfectionnement et de déontologie, depuis plusieurs années, nous multiplions les occasions d’offrir aux membres des formations de très grande qualité gratuites ou à très faible coût.

FI : ­Un répondant dit ceci relativement à la rapidité de la réponse de la CSF aux questions de l’industrie. «­La ­CSF est particulièrement collaborative lorsque vient le temps d’obtenir des lignes directrices ou une interprétation un peu plus précise sur un point en particulier de la réglementation.» ­Est-ce que cet avis est juste?

CSF : ­De nombreux acteurs de l’industrie nous ont dit constater un « renouveau » au sein de la ­CSF. Ainsi, la CSF remercie l’industrie de son apport et de sa générosité, qui l’ont aidée à améliorer ses façons de faire. Travailler en collaboration avec ses parties prenantes est une priorité pour la ­CSF et constitue l’une des principales améliorations que dénote l’industrie. La ­CSF vient d’achever son plan stratégique 2024-2026, qui a été réalisé en collaboration avec toutes ses parties prenantes internes et externes, et à la suite d’importantes consultations, des tournées régionales et des rencontres avec des acteurs afin de bien saisir les enjeux actuels et futurs, de manière à continuer de proposer des solutions innovantes pour l’avenir.

Autres avis et analyses

Sur les frais facturés aux représentants. Un représentant a confié à Adrien Legault, vice-président, directeur général pour le Québec, Réseau d’Assurance IDC Worldsource, l’avis suivant : « ­Avant, la Chambre de la sécurité financière (CSF) avait deux missions : protéger le public et le volet associatif. La ­CSF a fait disparaître le volet associatif, mais notre facture n’a pas baissé. »

Sur la présence des conseillers sur les médias sociaux. Tous les ordres professionnels doivent composer avec deux visions lorsqu’il est question des médias sociaux, selon ­Adrien ­Legault. Celle où un professionnel doit être sérieux et celle où il peut avoir du plaisir tout en étant sérieux. Les adeptes de la seconde vision sont « souvent, des gens hauts en couleur, très vocaux et qui dérangent. Donc, il y a d’autres gens qui seront dérangés. On va beaucoup entendre parler de ce ­danger-là dans les prochaines années, parce qu’il y a vraiment deux opinions très différentes à ce sujet en ce moment ».

Sur les délais d’enquête. La ­CSF a fait le constat qu’ils étaient trop longs et a ajusté sa pratique sous la direction du syndic ­Me ­Gilles ­Ouimet afin de les réduire. « C’est excessivement positif, dit ­Adrien ­Legault. Il y a encore des délais. Ce n’est pas parfait, mais il y a une amélioration. »

Sur le besoin que l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la ­CSF communiquent aux assureurs la nature des plaintes et des dénonciations reçues à l’égard des firmes et des représentants. Il est vrai que, de façon générale, un cabinet n’est pas informé par l’AMF ou par la ­CSF quand il y a une plainte ou une dénonciation, surtout en assurances, parce que nombre de conseillers sont indépendants, selon ­Adrien ­Legault. « Est-ce qu’il y a un meilleur travail à faire ? ­Oui, mais ce n’est pas juste le rôle de l’AMF ou de la ­CSF non plus. [On devrait le faire] comme industrie et APEXA est un début de réponse ». Un assureur ou un cabinet peut utiliser ce logiciel pour signaler un enjeu de conformité à ses pairs.

Le partage d’information est délicat, parce que la majorité des signalements reçus par la ­CSF et l’AMF se termine par la fermeture du dossier ou un simple avertissement et qu’une forte proportion des plaintes contre un conseiller proviennent de conseillers concurrents et non de clients, souligne ­Adrien ­Legault.

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Forte demande pour les FNB d’actions américaines et internationales https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/forte-demande-pour-les-fnb-dactions-americaines-et-internationales/ Wed, 10 Apr 2024 09:01:46 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100052 FOCUS FNB – Mais les créations nettes diminuent en mars par rapport au mois précédent.

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Après un mois de février faste sur le plan des créations nettes, le secteur des fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont connu des résultats mitigés en mars. Durant ce mois, ils ont cumulé des entrées nettes de 4 G$, soit 2 G$ de moins que le mois précédent. Il faut dire que février avait enregistré les plus importantes entrées nettes mensuelles des 11 derniers mois, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Cette performance ne s’est pas renouvelée en mars. Cependant, les créations nettes de FNB canadiens ont reflété la popularité des actions américaines et internationales. En effet, la demande pour les FNB d’actions a dominé en mars, avec des créations nettes s’élevant à 2,9 G$ pour cette catégorie d’actifs, devant les FNB de titres à revenu fixe, qui ont enregistré des entrées nettes de 776 millions de dollars (M$).

En mars, les FNB d’actions américaines et les FNB d’actions internationales ont enregistré respectivement des entrées nettes de 1,7 G$ et 1,4 G$. Les actions canadiennes ont affiché pour leur part des rachats nets de 312 M$, après un mois de février légèrement positif.

Pour le premier trimestre de 2024, les entrées nettes des FNB canadiens ont totalisé 13,9 G$, pour un actif sous gestion de 419 G$. Depuis le début de l’année, les FNB d’actions mènent le bal, avec des créations nettes de 10 G$.

Les entrées nettes des FNB de titres à revenu fixe sont inférieures à celles de janvier et février, qui s’élevaient alors à 1 G$. Depuis le début de l’année, les entrées nettes pour cette catégorie d’actifs totalisent 2,8 G$.

En mars, les FNB de répartition d’actifs affichent des créations nettes de 351 M$, alors qu’ils étaient de 1,2 G$ pour les trois premiers mois de l’année 2024. Les FNB à effet de levier et les FNB à effet de levier inversé ont affiché des créations nettes de 155 M$ en mars et de 377 M$ pour le premier trimestre de 2024.

Blues des FNB de cryptoactifs canadiens

Les FNB de cryptoactifs poursuivent la descente amorcée au début de l’année. Les rachats de FNB de cryptoactifs cotés au Canada enregistrés lors des deux premiers mois de l’année se sont poursuivis en mars, avec des sorties nettes de 139 M$. Pour le premier trimestre, les rachats nets de FNB de cryptoactifs s’élèvent à 684 M$. Ces résultats contrastent avec la tendance aux États-Unis, où les FNB de bitcoins « en détention physique », approuvés par la Securities and Exchange Commission (SEC) en janvier, continuent d’engranger des actifs, signalent les auteurs du rapport de BNMF.

En mars, les FNB américains pondérés en fonction de la capitalisation boursière et axés sur la croissance ont eu la faveur des investisseurs (VFV, HXS, ZNQ, XUS). La popularité des FNB d’actions s’est aussi reflétée par la demande de FNB d’allocation d’actifs, en particulier les FNB avec une allocation de 100 % en actions (XEQT, VEQT).

Les FNB sectoriels d’actions accusent un recul important en mars. Tous secteurs confondus, ils affichent des rachats nets de 813 M$. Le secteur financier enregistre les plus importantes sorties nettes (1 G$). Elles s’élèvent à 166 M$ dans le secteur de l’énergie. Ces deux secteurs sont d’ailleurs les principaux responsables des rachats nets des FNB canadiens en mars, souligne le rapport de BNMF. L’immobilier, les technologies et les services publics enregistrent des entrées nettes.

Parmi les FNB de titres à revenu fixe, les FNB du marché monétaire ont affiché des rachats nets en mars (CSAV, CBIL, HISA), tout comme les FNB à court terme (VSB, QSB) et à moyen terme. Ces deux dernières catégories de FNB ont enregistré des rachats nets d’environ 200 M$ chacune. Les FNB à long terme (XLB, ZFL) ont bénéficié de créations nettes de 328 M$.

Attrait pour les FNB ESG

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) canadiens ont enregistré des créations nettes de 509 M$ en mars, le meilleur résultat depuis juillet 2023, signale le rapport de BNMF. La part du lion de la croissance va aux FNB de titres à revenu fixe (296 M$) et aux actions (205 M$). Parmi les titres qui ont le mieux réussi, le NBI Sustainable Canadian Bond FNB (NSCB) a reçu des entrées nettes de 200 M$ depuis le début de l’année, tandis que la gamme « investissement responsable » du Mouvement Desjardins a reçu des entrées nettes de 96 M$ en mars, « peut-être en raison d’un transfert institutionnel du Canada et des actions des marchés émergents vers les États-Unis et les marchés développés », avancent les auteurs du rapport de BNMF. Depuis le début de l’année, les entrées nettes dans les FNB ESG totalisent 908 M$.

Engouement pour l’IA

En mars, certains émetteurs de FNB ont enregistré des rachats nets comme Horizons (410 M$), et BMO (599 M$). Par contre, RBC iShares et Vanguard ont enregistré respectivement 1,6 G$ et 1,0 G$ en créations nettes.

Pour les trois premiers mois de l’année, RBC iShares affiche les plus fortes créations nettes (3,1 G$), suivie de Vanguard (3,0 G$), de Fidelity 1,6 G$, de TD (1,5 G$) et de BMO (1,4 G$).

Par ailleurs, les lancements de FNB ont ralenti en mars, avec 11 FNB lancés sur le marché, comparativement à 18 nouveaux FNB le mois précédent. Les nouveaux produits sont répartis dans toutes les catégories d’actifs, avec des spécialisations. Surfant sur la vague de l’or comme valeur refuge, BMO a lancé trois FNB cherchant à reproduire le rendement du cours du lingot d’or, tandis que deux des FNB lancés en mars par Evolve (ARTI) et par NBI (EVO) sont gérés par l’intelligence artificielle ou des modèles quantiques propriétaires. Témoin de la percée de l’IA dans les nouveaux produits, le FNB lancé en janvier par Invesco sur le thème de l’intelligence artificielle (INAI), a recueilli 100 M$ au cours de son troisième mois d’existence seulement.

« Bien que ce concept ne soit pas nouveau (Horizons a lancé MIND en 2017 et l’a retiré de la cote en 2022), nous nous attendons à ce que l’expérimentation dans ce domaine se poursuive compte tenu du battage médiatique autour de l’IA générative », écrivent les experts de BNMF.

Selon les projections de BMNF, si la tendance se maintient, les FNB canadiens devraient afficher des créations nettes de 55,6 G$ d’ici la fin de l’année, dépassant de peu le record de 51 G$ établi au cours de l’année 2021, qui avait été une année de reprise exceptionnelle en raison de la pandémie. Les auteurs du rapport de BNMF estiment cependant qu’« il faudra un certain nombre de facteurs pour maintenir cet élan pendant neuf mois de plus à ce rythme ».

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Justin Trudeau annonce des mesures totalisant 2,4 G$ en matière d’IA https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/justin-trudeau-annonce-des-mesures-totalisant-24-g-en-matiere-dia/ Mon, 08 Apr 2024 12:04:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=100061 Une autre annonce prébudgétaire

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Le premier ministre Justin Trudeau a fait dimanche une autre annonce prébudgétaire, cette fois pour dévoiler des mesures totalisant 2,4 milliards de dollars (G$) « pour bâtir l’avantage canadien » en matière d’intelligence artificielle (IA).

Le premier ministre en a fait l’annonce en conférence de presse dimanche à Montréal, dans les bureaux de la grappe d’intelligence artificielle Scale-AI, en compagnie du ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne et de la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Selon le gouvernement, ces investissements permettront de créer des emplois dans le secteur de l’IA et d’aider les compagnies à adopter cette technologie.

« Nos mesures vont rentrer dans trois grandes catégories : améliorer et élargir nos infrastructures et notre capacité informatiques, encourager l’adoption de l’IA et protéger les travailleurs et s’assurer de développer l’IA de manière responsable et sécuritaire », a mentionné Justin Trudeau.

Une partie de l’enveloppe sera notamment dédiée à la création d’un Institut canadien de la sécurité de l’IA.

« Je sais qu’il y a énormément de craintes par rapport à l’IA à travers le monde. Je sais aussi que les valeurs et l’approche qu’on a ici au Canada doivent créer ces solutions qui vont rayonner à travers le monde pour garder l’IA au service de l’humanité », a affirmé le premier ministre.

Yoshua Bengio, pionnier de l’IA et fondateur de l’institut Mila, a félicité le gouvernement pour ses investissements, tout en rappelant l’importance de développer des technologies responsables. « C’est à la fois une opportunité économique incroyable et aussi des risques très importants », a-t-il averti, dimanche.

Yoshua Bengio a affirmé que le Canada agissait de manière responsable et se plaçait « du bon côté de l’histoire » avec ces nouvelles mesures.

Lors d’un rassemblement de trois jours organisé par Mila, en février, celui-ci avait tiré la sonnette d’alarme sur des dangers immédiats tels que la « contrefaçon d’humains » à l’aide de robots pilotés par l’IA.

Ces investissements en IA sont l’une des nombreuses annonces faites dans les dernières semaines par le gouvernement fédéral afin de détailler le prochain budget, qui sera déposé le 16 avril.

Dans un communiqué de presse envoyé dimanche, le chef conservateur fédéral, Pierre Poilievre, a appelé les libéraux à « réparer le budget » en adoptant trois mesures, dont le plafonnement des dépenses afin de faire baisser les taux d’intérêt et l’inflation. « Le gouvernement doit économiser un dollar pour chaque nouveau dollar de dépenses », indique le communiqué.

Questionné à ce propos, le gouvernement Trudeau a rétorqué que les mesures prises par son gouvernement n’étaient pas « inflationnistes ». « J’ai toujours eu la conviction qu’un pays confiant investit dans soi-même et investit dans ses citoyens », a-t-il ajouté.

Justin Trudeau a souligné que le gouvernement a un plan responsable, mais également la capacité d’investir : « Notre budget du 16 avril va démontrer une responsabilité fiscale en créant une économie plus juste pour chaque génération ».

Stimuler le développement

Parmi les mesures annoncées figurent 2 G$ de dollars pour développer l’infrastructure technologique nécessaire. Un nouveau Fonds d’accès à une puissance de calcul pour l’IA sera notamment lancé pour offrir un soutien à court terme à des chercheurs et à l’industrie.

Dimanche, le ministre de l’Innovation, François-Philippe Champagne a indiqué que c’était une demande souvent formulée par les travailleurs. « Finalement, ce qu’on se donne, c’est les moyens de nos ambitions », a-t-il avancé, tout en soulignant que ces mesures étaient nécessaires pour permettre au Canada de rester un chef de file de l’IA.

L’annonce de dimanche prévoit aussi l’investissement de 100 millions de dollars (M$) dans un programme d’aide aux petites et moyennes entreprises et 50 M$ dans le Programme de solutions pour la main-d’œuvre sectorielle, pour la formation et l’acquisition de nouvelles compétences aux travailleurs des secteurs et communautés potentiellement touchés.

En 2022-2023, plus de 140 000 professionnels travaillaient activement dans le domaine de l’IA au Canada, une hausse de 29 % comparativement à l’année précédente, selon les données du gouvernement.

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IA et finance : la transparence est nécessaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ia-et-finance-la-transparence-est-necessaire/ Wed, 27 Mar 2024 10:42:58 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99767 Pour détecter la source d’éventuelles erreurs.

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L’intégration rapide de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur financier soulève de nombreuses questions sur son encadrement. La transparence et la vigilance dans le traitement des données sont essentielles pour garantir une utilisation responsable de ces outils, comme l’ont souligné les panélistes de la conférence sur les défis éthiques de l’essor de l’IA en finance organisée par CFA Montréal.

Les systèmes d’IA jouent un rôle crucial dans la création de valeur, en aidant les institutions financières à prédire les défauts de paiement, à construire des portefeuilles, à assurer le service à la clientèle, à détecter les fraudes et à renforcer la cybersécurité.

Cependant, ils soulèvent également des défis éthiques importants en matière de sécurité des données et de risque lié à l’utilisation de données biaisées. Ces systèmes peuvent avoir un impact direct sur le bien-être financier des clients, par exemple en influençant la décision d’accorder des prêts ou de recommander une assurance vie.

Une course rapide

Dans la course aux technologies, les institutions financières se hâtent d’intégrer les systèmes d’IA alors même que leur transformation numérique n’est pas encore terminée, ce qui engendre un certain niveau de risque. « On n’a pas le choix de prendre le virage et de le contrôler dans la mesure du possible », indique Marie Andrée Alain, vice-présidente et chef de la conformité et de la protection des renseignements personnels au Mouvement Desjardins.

Dans ce contexte, le passage à l’IA nécessite une adaptation progressive des institutions financières. Elles avancent avec prudence, de façon équilibrée et réfléchie. Desjardins, par exemple, a adopté une approche pas à pas, en expérimentant et en tirant des leçons de chaque étape.

« On doit être dans la transparence, c’est inévitable, estime la gestionnaire. On doit être capables d’expliquer le fonctionnement du modèle d’IA qu’on utilise. Ça passe par une compréhension assez fine de nos propres ressources pour qu’on puisse fournir des explications à nos membres », dit-elle. Pour ce faire, la coopérative financière a mis sur pied un comité multidisciplinaire qui englobe les secteurs des TI, de la conformité, de la sécurité de l’information, de la gouvernance de données ainsi que les secteurs d’affaires.

Garder le cap n’est pas évident. Les considérations éthiques donnent parfois lieu à des « discussions difficiles » avec certains fournisseurs de solutions en IA, qui ne comprennent pas toujours la nécessité d’une approche transparente envers les clients. Desjardins doit également former ses propres experts en conformité aux enjeux éthiques de l’IA et s’assurer de bien comprendre les solutions de ses partenaires.

Mécanismes de contrôle

Les institutions financières qui veulent intégrer l’IA dans leurs processus sans mettre l’éthique en péril doivent implanter de solides mécanismes de contrôle à l’interne, signale Nada Kharrague, spécialiste en données et intelligence artificielle à IBM.

Un des risques de l’IA réside dans l’opacité des modèles, qui fonctionnent souvent comme des boîtes noires, rendant difficile la vérification de l’origine et de l’actualisation des données. Or, les institutions financières ne peuvent se permettre de fournir des informations exactes à 80 % du temps seulement, explique la spécialiste. La technologie doit être transparente, entre autres pour être en mesure de savoir qui est responsable si une mauvaise recommandation financière est communiquée à un client.

On doit pouvoir ajuster les modèles, améliorer la cohérence de leurs résultats et détecter tout biais introduit par une sélection inadéquate des données. « Lorsqu’on a une réflexion sur le choix technologique, il faut savoir si c’est une technologie qui est prête à être utilisée par une entreprise financière », dit Nada Kharrague.

Stratégie éthique

L’entreprise qui utilise l’IA devrait se doter d’une stratégie éthique pour prévenir les problèmes futurs, estime Anne Boily, consultante en IA responsable et stratégie. Pour réussir, il faut rendre la notion d’éthique concrète pour les décideurs et les sensibiliser aux effets potentiels.

« L’erreur serait de penser qu’on va arriver avec un cadre qui va tout couvrir, dit la spécialiste. Il faut naviguer entre deux extrêmes : développer sans considérations éthiques ou souffrir d’une paralysie qui empêche d’avancer. » En cas de dilemme, l’organisation doit alors aligner ses objectifs d’entreprise sur des objectifs éthiques, les ordonner et les prioriser.

Elle précise que l’encadrement réglementaire des systèmes d’IA doit être clair et assez large pour englober des objectifs plus vastes. « Il faut accepter de prendre des risques calculés et qu’il faudra casser des œufs pour faire l’omelette », dit-elle.

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L’Intelligence artificielle simplifiée https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/lassociation-de-la-releve-des-services-financiers/lintelligence-artificielle-simplifiee/ Fri, 22 Mar 2024 11:11:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99541 ZONE EXPERTS – Notions de base pour les conseillers en sécurité financière.

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Je suis ravi de partager avec vous quelques notions de base sur l’intelligence artificielle (IA) après plusieurs recherches et essais.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

Alors que maintenant, même notre eau peut-être appelée « intelligente », en quoi l’IA se démarque d’un moteur de recherche comme Google, par exemple?

Plutôt que de simplement trouver des mots clés similaires sur le Web à ceux qu’on inscrit, l’IA va analyser les données, créer un contexte et est capable d’établir des conclusions. Imaginez un collaborateur qui apprend et s’améliore au fil du temps. Eh bien, c’est exactement ce que fait l’IA! Il est donc possible de lui définir une liste de tâches à effectuer en réduisant les biais humains.

Quelques exemples d’outils connus utilisant l’IA :

  • ChatGPT (produit par OpenAI)
  • Gemini ((produit par Google)
  • Copilot (produit par Microsoft)

Les Dangers de l’IA

Avant de s’aventurer trop loin, il est important de garder à l’esprit certains risques :

Confidentialité et sécurité : Toutes les informations inscrites sont stockées sur des bases de données qui seront traitées ensuite par l’IA. Il est donc fortement déconseillé d’y envoyer des données sensibles qui pourraient être la cible de pirates informatiques qui sont toujours à l’affût.

Dépendance aveugle : Ne laissez pas l’IA prendre toutes vos décisions. Elle est là pour vous aider, pas pour vous remplacer. L’IA peut refléter les préjugés humains. Parfois, elle prend des décisions injustes. Soyez vigilant et assurez-vous de toujours réviser les textes.

Informations erronées : puisque l’IA essaie de comprendre le contexte, il arrive fréquemment des erreurs. Par exemple si vous demandez de l’information sur un REÉÉ, REÉR ou REÉI, tous les résultats seront mélangés donnant majoritairement de fausses informations. Il en va de même pour les prédictions des marchés.

Comment utiliser l’IA au Quotidien?

Maintenant, passons aux bonnes nouvelles. Voici comment l’IA peut améliorer votre quotidien :

Analyse des données : L’IA peut trier et analyser des tonnes de données en un clin d’œil. Un moyen très efficace est de prendre les nombreux courriels que vous recevez sur un même sujet, comme les mouvements des marchés dans les dernières semaines, copier/coller leur intégralité et demander un résumé de quelques lignes seulement. Vous pouvez également forcer un contexte comme « Résume-moi toutes ces informations comme si je n’avais que 13 ans ». Le langage et la vulgarisation de concepts seront ainsi adaptés !

Vous pouvez également demander une vérification de vos courriels/articles sans donnée compromettante pour avoir un avis objectif ainsi que les points à améliorer.

Syndrome de la page blanche : Vous ne savez pas comment amorcer votre texte ou votre courriel pour un client, ou encore, vous aimeriez bénéficier d’une structure de base pour votre prochain article? Simplement demander un premier jet et modifier par la suite les éléments qui vous semblent plus appropriés.

Automatisation : Il existe plusieurs outils qui permettent une prise de notes automatiques lors de vos rencontres et qui permettent à la fin de générer un rapport détaillé de tous les points mentionnés. Fireflies.ai est un exemple que j’ai testé. Il fonctionne très bien en français et à faible coût.

Si vous répétez fréquemment les mêmes réponses à vos clients et avez une bonne présence en ligne, l’utilisation d’un Chatbot peut être très intéressant. Un peu comme pour un assistant virtuel, vous pouvez configurer des réponses pour les principales questions posées et il se charge de tout le reste. Attention, bien que le coût à l’utilisation soit relativement faible (0.01$ à 0.10$ par requête), si vous avez des milliers de requêtes mensuelles, les coûts peuvent rapidement augmenter.

L’IA est un outil formidable qui a le potentiel d’améliorer considérablement notre efficacité de travail. Dans le domaine financier, son utilisation nous offre des opportunités passionnantes. Toutefois, comme pour tout outil puissant, il est essentiel de l’utiliser avec discernement. La sécurité des données est une priorité absolue et nous devons toujours veiller à la préserver.

En gardant cela à l’esprit, il s’agit d’une véritable révolution non pas seulement pour notre industrie, mais pour le monde entier.

Article rédigé par Patrice Therriault, membre du conseil technique de l’ARSF

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Les dirigeants des services financiers investissent dans l’IA générative https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-dirigeants-des-services-financiers-investissent-dans-lia-generative/ Thu, 21 Mar 2024 11:53:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99706 De nombreux professionnels sont également préoccupés par les menaces de cybersécurité.

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Les dirigeants du secteur des services financiers au Canada ont une longueur d’avance sur leurs homologues mondiaux en ce qui concerne l’investissement dans l’intelligence artificielle (IA) générative.

Plus d’un tiers (38 %) des dirigeants de services financiers canadiens ont déclaré investir dans l’IA générative, selon un rapport de Broadridge publié le 14 mars dernier. Ce chiffre se compare à celui de 24 % des cadres à l’échelle mondiale.

L’IA générative apprend les modèles et les structures des données d’entraînement d’entrée pour générer de nouveaux résultats avec des caractéristiques similaires, comme des vidéos, des images et du texte.

Alors que les trois quarts des dirigeants au niveau mondial étaient confiants quant à la numérisation de leur entreprise en général, Broadridge a constaté que les leaders avaient réalisé des gains dans les initiatives relatives aux talents et à la culture par rapport aux non-leaders. Par exemple, 44 % des leaders font des investissements modérés ou importants dans l’IA générative, ce qui représente plus du double du nombre de non-leaders.

Au Canada, 28 % des répondants ont déclaré qu’ils augmenteraient leurs investissements dans l’IA au cours des deux prochaines années, et près de huit sur dix (79 %) ont convenu que l’IA entraînera des améliorations significatives du service à la clientèle. Les principales priorités du front office comprenaient l’interaction avec les clients, la gestion de portefeuille et le développement de produits.

Cependant, 43 % des répondants canadiens craignent que les menaces croissantes en matière de cybersécurité aient un impact sur leur transformation numérique. La sécurité des données et la protection de la vie privée sont des priorités pour de nombreuses entreprises à l’échelle mondiale.

L’enquête a été menée en novembre 2023 auprès de 500 cadres dirigeants et de leurs subordonnés directs, issus de 18 pays. Les actifs gérés par les entreprises de l’échantillon étaient compris entre 1 et 250 milliards de dollars américains.

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IA et finance : à quels impacts s’attendre ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/ia-et-finance-a-quels-impacts-sattendre/ Wed, 20 Mar 2024 10:22:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99676 Trois panélistes en ont discuté à l’invitation de Finance Montréal.

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Le 13 mars dernier avait lieu à l’Espace de la Caisse de dépôt et placement du Québec de la Place Ville-Marie, le premier Rendez-vous de l’innovation. Il s’agit d’une série de conférences organisées par Finance Montréal à l’intention des professionnels et étudiants des secteurs de la finance, de l’intelligence artificielle (IA) et de la fintech.

Pour briser la glace, trois panélistes invités à cette première table ronde ont échangé sur l’impact de l’IA et de la technologie en finance.

Comme bien d’autres secteurs d’activités, le milieu de la finance est frappé de plein fouet par la montée irrésistible de l’IA. Selon une étude de Grand View Research, ce marché dans la gestion d’actifs devrait croître annuellement en moyenne de 25% d’ici 2027.

« On utilise l’IA de deux façons à l’interne, sur le plan opérationnel, en optimisant nos processus de recherche avec des outils de base qui aident nos petites équipes à être plus efficaces. Il y a aussi l’aspect optimisation de portefeuilles à l’aide de modèles », a expliqué Valérie Cecchini, associée fondatrice et gestionnaire de portefeuille chez Borealis, gestion d’actifs mondiale.

L’autre volet, selon elle, est celui de la recherche pour trouver des occasions d’investissement et évaluer les risques. « La gestion des données c’est un avantage concurrentiel qui fait toute une différence. »

Alain Lavoie, cofondateur & PDG de LexRock AI, est d’avis qu’à terme l’IA va bousculer beaucoup de choses sur son passage. « On entend souvent dire que 40% des compétences des travailleurs seront perturbées. Mais le message c’est aussi que ce ne sont plus seulement un certain type d’emplois qui seront impactés (secrétaires et commis par exemple), mais aussi des postes de cols blancs. »

Selon lui, on assiste à un changement de paradigme : « on verra de nouveaux métiers arrivés et d’autres disparaître. » Il est d’avis que les professionnels devront apprendre à s’adapter et à travailler avec l’IA. « I’IA sera un incontournable outil d’aide à la tâche. »

Mohamed Khalfallah, directeur senior, science des données & IA, fait partie de ceux chez Investissements PSP qui participent à l’achat d’outils d’aide à la décision pour les équipes d’investissement. S’il est à même de constater l’impact de l’IA dans l’amélioration des processus et dans la productivité, il émet cependant quelques bémols. « Côté défis, il y a vraiment trois grands axes. »

Le premier a trait aux données. « Le problème c’est que les données fournies par les fournisseurs ne sont pas toujours utiles dans leur format d’arrivée. » L’autre défi concerne les budgets. « Ils sont substantiels, car l’on doit tenir compte à la fois du développement et de la maintenance, qui double par la suite le coût total du projet. » Enfin, il y a selon lui un décalage entre l’expertise des diplômés et le talent exigé sur le terrain. « Les profils qui font de la recherche ne sont pas tout de suite transférables dans le business. C’est un vrai problème pour les compagnies. Il y a un dysfonctionnement entre le talent brut sorti de l’université et le talent opérationnel dans une entreprise avec toutes les contraintes de performance et de temps qui existent. »

Valérie Cecchini croit que l’IA représente une occasion pour le milieu de la finance de repenser ses façons de faire. « Comment, par exemple, on fait les choses en gestion traditionnelle, en approche fondamentale. » Elle ne croit toutefois pas que l’IA va à terme remplacer les travailleurs du secteur. « L’IA a un regard porté vers le passé, alors que l’être humain, lui, fournit une façon de voir en avant, cette capacité à imaginer le futur. »

Elle constate que les équipes, plutôt que d’être à effectifs réduits, ont plutôt crû ces dernières années, mais qu’il reste du travail à faire pour mettre les employés à niveau. « Il faut s’assurer que la formation des talents suive les tendances dans l’industrie. »

« Bien malin qui peut prédire où l’IA en sera dans six mois, voire un an », pense Alain Lavoie qui observe que c’est un peu le Far West à l’heure actuelle et que les grands joueurs technologiques dominent actuellement le marché. « Les gouvernements ont un peu perdu le contrôle. La bonne nouvelle c’est qu’au Québec la question de la règlementation fait l’objet d’une réflexion, avec le Conseil de l’innovation, notamment, qui s’est penché sur la gouvernance de l’IA, mais aussi l’AMF et d’autres acteurs. »

Il compare ce qui se passe en IA en ce moment avec ce qui s’est passé autrefois avec le clonage humain. « Il y a eu une sorte de prise de conscience à l’échelle planétaire qui s’est opérée dans les grands forums décisionnels mondiaux, comme l’ONU via l’UNESCO. » Selon lui, une mesure applicable positive pourrait passer par une mise en place d’une taxonomie d’IA responsable, comme c’est le cas avec les normes ESG (environnement, social et gouvernance). « Si j’ai un bon bulletin d’IA, cela pourrait susciter par exemple l’intérêt d’entreprises d’investissement. »

Dernière édition du Rapport FinTech Québec

Ce premier Rendez-vous de l’innovation a aussi été l’occasion pour Finance Montréal de dévoiler son plus récent rapport FinTech Québec, fruit d’une collaboration avec Fathom4sight, une entreprise basée à Toronto qui offre de services d’informations sur le marché de la recherche et du conseil en matière de Fintech et d’innovation.

C’est sa PDG et fondatrice, Surinderjit Bhatti, qui a esquissé les grandes lignes du rapport. Ainsi, plus de 234 compagnies de Fintech seraient situées au Québec (77% à Montréal), soit « 11% de toutes les Fintech basées au Canada. » Juste l’an dernier, 13 nouvelles Fintech ont été créées au Québec. « Au cours des dernières années, nous avons observé une bonne croissance dans l’écosystème des FinTech québécoises, 16 % d’entre elles ayant été fondées après 2020. », peut-on lire dans le rapport.

Le secteur de la Fintech au Québec emploie aujourd’hui plus de 85 925 personnes à l’échelle mondiale. Plus de 60% des Fintech du Québec sont de petites entreprises de 5 à 99 employés, représentant environ « 15 % de tous les emplois créés par les FinTech du Québec au Canada ».

Les technologies de paiement représentent encore le plus important secteur dans la Fintech. Toutefois, le secteur de l’IA a connu « une montée en flèche » et se retrouve cette année en deuxième position, alors qu’il occupait la huitième place l’année dernière. Le rapport est disponible en ligne.

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Incidence potentielle de l’IA sur l’industrie canadienne des FNB https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/incidence-potentielle-de-lia-sur-lindustrie-canadienne-des-fnb/ Wed, 13 Mar 2024 10:43:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99595 ZONE EXPERTS - Cette vague technologique offre l’occasion à l’industrie de faire montre une fois de plus de sa force novatrice.

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L’industrie canadienne des fonds négociés en Bourse (FNB) a toujours été à l’avant-garde de l’innovation, caractérisée par un parcours de pionnière dans l’adoption et l’intégration de nouvelles initiatives.

Cet esprit novateur remonte à la création du Toronto 35 Index Participation Fund en mars 1990, une offre audacieuse qui a jeté les bases de ce qui allait devenir le FNB iShares S&P/TSX 60 (XIU) largement reconnu.

Ces dernières années, l’industrie a continué de repousser les limites de l’innovation financière. Parmi les développements notables figurent l’introduction en 2021 des premiers FNB au monde dont les sous-jacents sont le bitcoin et l’Ethereum en détention physique, et le lancement de FNB à titre unique dont le rendement est rehaussé par l’intermédiaire de vente d’options d’achat couvertes, d’un effet de levier relativement faible ou une combinaison des deux stratégies.

Ces jalons soulignent l’engagement de l’industrie canadienne des FNB à répondre à la demande des investisseurs pour de nouveaux produits financiers.

Toutefois, l’industrie canadienne des FNB est maintenant confrontée à l’avènement de l’intelligence artificielle (IA) qui refaçonne divers secteurs.

« Nous en sommes aux balbutiements de la transformation par l’IA des services financiers en général et de l’industrie des FNB en particulier, indique John O’Connell, fondateur et président-directeur général du Oasis Group. De nombreuses sociétés institutionnelles entraînent aujourd’hui de grands modèles de langage avec des connaissances propres à l’industrie qui repousseront les frontières de l’utilisation de l’IA dans une variété de domaines, notamment la négociation, la conformité, la surveillance, la lutte contre le blanchiment d’argent, et plus encore. »

Les applications de l’IA en finance sont vastes et percutantes, allant de l’amélioration de la négociation fondée sur les algorithmes à la gestion des risques, de la personnalisation des stratégies de placement à l’efficience opérationnelle.

Cette vague technologique offre l’occasion à l’industrie canadienne des FNB de faire montre une fois de plus de sa force novatrice. En évaluant le contexte actuel et en explorant les avenues pour l’intégration de l’IA, l’industrie peut maintenir son agilité et sa fonction de chef de file dans la création de solutions financières.

Dans cette optique, examinons comment l’IA peut peaufiner davantage les stratégies de placement, optimiser la gestion des fonds et, en fin de compte, stimuler la croissance future du marché des FNB du Canada.

Révolutionner la gestion de portefeuille grâce à l’IA

Les coûts associés aux FNB à gestion active reflètent souvent les efforts considérables que les gestionnaires de portefeuille consacrent à l’évaluation des titres.

Par le passé, ce processus a nécessité une analyse financière ascendante méticuleuse, soit d’éplucher les documents d’information continue, de passer les bénéfices au peigne fin et d’élaborer des modèles détaillés aux fins d’analyse. Cependant, l’IA rationalise ces tâches chronophages, marquant un virage important dans les stratégies de gestion de portefeuille.

« Dans un proche avenir, vous constaterez une utilisation accrue du traitement du langage naturel pour résumer et normaliser les données structurées provenant des documents exigés par les gouvernements et les données non structurées provenant des rapports annuels et des rapports des analystes, explique John O’Connell. Cela aidera les gestionnaires de portefeuille à évaluer plus efficacement les investissements potentiels dans leur phase de recherche. »

Cette vision de l’optimisation de l’IA dans la gestion de portefeuille n’est pas entièrement nouvelle. En novembre 2017, les FNB Horizons ont fait œuvre de pionnier avec le lancement du FNB Horizons Actif I.A. actions mondiales (MIND).

Bien qu’il ait depuis été retiré de la cote de la Bourse, le fonds MIND a été le premier FNB du genre au Canada à utiliser l’apprentissage par réseau de neurones profond — un réseau de neurones artificiels qui permet au système d’IA de dégager des modèles et de prendre des décisions indépendantes à une vitesse et à une efficacité semblables à celles du cerveau humain.

MIND a été conçu pour surveiller plus de 50 paramètres de placement, en utilisant ces derniers comme principales données d’entrée pour ses processus d’analyse des modèles et de prise de décisions. Parmi ces données d’entrée, il y avait divers indicateurs techniques et paramètres financiers comme la moyenne mobile simple sur 80 jours, le ratio bêta, le ratio de Sharpe, les flux monétaires et le rendement relatif sur six mois, pour n’en nommer que quelques-uns.

Malgré son approche innovante, et vu son parcours, le fonds MIND était peut-être en avance sur son temps, car la technologie de l’époque était incapable de réaliser pleinement son potentiel. Aujourd’hui cependant, avec les progrès rapides des grands modèles de langage et des autres technologies d’IA, l’exécution de stratégies comme celle du fonds MIND devient de plus en plus faisable.

Réaliser des synergies opérationnelles

La transition des marchés financiers nord-américains des cycles de règlement de T+2 à T+1 a marqué une évolution significative dans les opérations de négociation, rehaussant l’efficacité et la sécurité des transactions.

Ce changement, qui réduit la période de règlement de deux jours à un jour, apporte des avantages notables, notamment une diminution du risque de contrepartie et un renforcement de l’efficience du marché. Il permet de répartir plus rapidement les fonds et les titres, réduisant ainsi le capital nécessaire pour se prémunir contre le risque d’échec d’une opération.

Malgré ces progrès, il y a place pour plus d’optimisation encore, en particulier par l’intégration de l’IA. Les technologies d’IA ont le potentiel de révolutionner les processus opérationnels en permettant une rapidité et une précision sans précédent de l’appariement et du règlement des opérations.

« L’IA peut faciliter le processus d’appariement en comparant rapidement plusieurs points de données, comme les numéros de compte, le nom des clients, les identifiants gouvernementaux et d’autres données liées aux opérations, explique John O’Connell. Cette capacité est cruciale pour les équipes des opérations chargées d’apparier et de déchiffrer les données transmises par le réseau de la Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication (SWIFT). »

Contrairement aux systèmes traditionnels ou aux processus manuels, qui peuvent être submergés par le volume et la complexité des données, l’IA analyse et apparie rapidement l’information, ce qui réduit les erreurs opérationnelles et accélère le processus de règlement de façon plus autonome.

John O’Connell souligne un autre domaine critique où l’IA peut améliorer l’efficacité. « Les modèles d’IA peuvent également aider à simplifier le procédé lié aux instructions de règlement permanentes (Standard Settlement Instructions) pour que les opérations soient réglées et que les frictions entre les partenaires commerciaux soient éliminées », souligne-t-il.

Le suivi des instructions de règlement permanentes est essentiel pour s’assurer que les opérations sont réglées correctement et que les fonds et les titres sont transférés entre les bonnes parties. L’IA pourrait potentiellement automatiser et optimiser la gestion des instructions de règlement permanentes, en veillant à ce que toutes les transactions soient réglées conformément aux protocoles appropriés, en réduisant la probabilité d’échecs de règlement et en améliorant la fluidité globale des opérations des marchés de capitaux.

Bien que bon nombre de ces changements se produisent actuellement sur les marchés financiers américains, on s’attend à ce que, à terme, ils touchent l’industrie canadienne et que celle-ci accueille les avantages opérationnels qu’offre l’IA sur le marché américain des FNB.

Améliorer la vie de l’investisseur final

Au cours des dernières années, les fournisseurs et les plateformes boursières de FNB ont fait d’importants progrès dans l’amélioration de l’accessibilité de la recherche sur les FNB grâce à l’introduction de divers outils en ligne conçus pour simplifier le processus de recherche et de sélection des FNB.

Grâce à ces progrès, les investisseurs ont facilement accès à une foule de renseignements, ce qui leur permet de prendre des décisions plus éclairées.

Or, l’intégration de l’IA peut propulser ces efforts encore plus loin, en alliant le caractère direct du format des foires aux questions (FAQ) avec la profondeur des plateformes traditionnelles de filtrage et d’analyse des FNB.

« Le meilleur exemple pour ce qui est du service à la clientèle est la mise en œuvre de robots conversationnels intelligents qui peuvent répondre aux questions courantes qui autrement accaparent le temps des représentants du service à la clientèle, souligne John O’Connell. On peut par exemple demander le prospectus d’un FNB, les renseignements sur les 20 principaux titres détenus par le FNB, et si un FNB détient un titre particulier et dans quelle proportion. »

Non seulement cette utilisation de l’IA simplifie le processus de service à la clientèle, mais elle rend aussi l’investissement dans les FNB plus accessible, surtout pour les débutants qui ne connaissent peut-être pas les paramètres ou le jargon de l’industrie des FNB habituellement utilisés par ceux qui filtrent les titres et les produits.

Imaginez qu’un investisseur novice veuille de l’information au sujet des FNB d’investissement responsable, mais qu’il ne sache pas par où commencer. Une plateforme renforcée par l’IA pourrait offrir une expérience interactive où l’investisseur tape simplement « Montrez-moi les FNB axés sur l’énergie renouvelable ».

Le système d’IA lui présenterait alors une liste de FNB pertinents, avec des résumés faciles à comprendre de leurs priorités de placement, de leurs titres en portefeuille, de la composition sectorielle, des mesures de rendement et de leurs notes au chapitre de l’investissement responsable. Cette approche démystifie le processus de recherche, permettant aux investisseurs d’explorer et de comprendre les options de FNB avec un langage simple, sans jargon.

Refonte des ventes et du marketing

L’IA pourrait également transformer les stratégies de vente et de marketing au sein du secteur canadien des FNB en tirant parti d’une grande quantité de données sur les ventes pour découvrir des renseignements géographiques et des tendances de placement propres à différentes provinces ou différents emplacements.

Cette analyse avancée pourrait permettre aux sociétés d’adapter leurs activités de communication, en fournissant aux démarcheurs (wholesellers) des renseignements ciblés sur les produits ou les thèmes qui gagnent en popularité dans certaines régions, facilitant ainsi des engagements plus stratégiques avec les conseillers et les clients.

« L’IA a la capacité d’offrir aux équipes de vente et de distribution des renseignements plus précis sur les acheteurs potentiels, explique John O’Connell. Elle peut combiner les données non structurées tirées de la biographie publiée de l’acheteur, les renseignements du site Web, notamment les coordonnées dans de nombreux cas, et les données liées à la gestion de la clientèle, comme les interactions antérieures ou les achats. »

Prenons un scénario hypothétique où un système d’IA analyse les données sur les ventes et détecte une augmentation de l’intérêt pour les FNB d’investissement responsable chez les investisseurs en Colombie-Britannique.

Fortes de ces renseignements, les équipes de vente pourraient communiquer en priorité avec les conseillers de cette province et leur fournir des informations détaillées sur leurs produits de FNB verts et du matériel éducatif sur l’investissement durable et déployer des campagnes de marketing sur mesure qui correspondent aux valeurs environnementales de la région.

De même, si l’IA décèle une tendance croissante des placements dans les FNB technologiques dans les centres technologiques de l’Ontario, comme Toronto et Waterloo, les démarcheurs pourraient présenter des FNB axés sur la technologie aux conseillers dans ces régions à l’aide d’informations fondées sur des données qui mettent en évidence la croissance récente du secteur des technologies et son potentiel futur.

De plus, John O’Connell souligne la capacité de l’IA à optimiser les efforts de vente au moyen d’analyses prédictives. « L’IA a également la capacité de proposer les actions les plus efficaces, qui font ressortir les acheteurs qui ont la plus forte probabilité de faire un achat, permettant ainsi aux équipes de vente de se concentrer sur ces acheteurs plutôt que de se livrer à la sollicitation à froid traditionnelle. »

Cette priorisation stratégique fait que non seulement les équipes de vente mènent des activités de communications plus efficaces, mais qu’elles interagissent avec les clients potentiels les plus susceptibles de se convertir, améliorant ainsi l’efficience et la productivité des opérations de vente.

Maintenir l’élan : adopter l’IA pour un avenir prospère

Alors que l’industrie canadienne des FNB continue d’évoluer, il est impératif que l’élan donné par l’innovation et l’adaptation soit non seulement maintenu, mais aussi accéléré. L’intégration de l’IA représente une occasion charnière pour le marché de se distinguer davantage.

« Le marché canadien peut obtenir un avantage si les grandes institutions financières créent des feuilles de route réfléchies en matière d’IA et considèrent l’IA comme un multiplicateur de force technologique pour leur personnel talentueux, affirme John O’Connell. Le plus grand danger est que les émetteurs ignorent l’IA et traitent cette transformation comme une mode passagère. »

Le potentiel de l’IA pour consolider l’efficience opérationnelle, améliorer le service à la clientèle et peaufiner les stratégies de placement représente un bond en avant important pour les fournisseurs de FNB et l’écosystème financier en général.

Il est essentiel pour les émetteurs et les institutions financières de reconnaître le pouvoir de transformation de l’IA et de l’intégrer à leurs opérations de façon réfléchie.

Ce faisant, ils pourront faire en sorte que l’élan créé au cours des dernières années continue de propulser l’industrie, en tirant le meilleur parti des capacités de l’IA au profit des investisseurs et du marché dans son ensemble.

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Se mettre en position de tête https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/se-mettre-en-position-de-tete/ Fri, 08 Mar 2024 11:48:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=99462 ZONE EXPERTS - Comment les fonds spéculatifs tirent parti de l'IA générative pour prendre de l'avance.

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La simple évocation de l’intelligence artificielle (IA) suscite autant d’enthousiasme que d’inquiétude. À quoi ressemblera l’avenir dans un monde fondé sur l’IA ? Comment votre journée de travail changera-t-elle lorsqu’un assistant personnel d’IA viendra compléter chacune de vos tâches, prédisant vos besoins et rationalisant vos opérations d’une manière que les moteurs de recherche et les logiciels actuels sont loin de pouvoir concurrencer ? Aurez-vous encore un emploi? Telles sont quelques-unes des grandes questions qui se posent aujourd’hui, à l’aube de la prochaine grande révolution technologique.

L’IA, dans son sens le plus large, n’est pas nouvelle. Le sous-ensemble de l’IA le plus utilisé aujourd’hui est l’apprentissage automatique. Il est utilisé dans la finance, la science et d’autres domaines en appliquant des algorithmes complexes à de grands ensembles de données. Depuis novembre 2022, avec le lancement du ChatGPT d’OpenAI, l’imagination du public a été captée par une autre ramification de l’IA : l’IA générative (Gen).

Les outils d’IA générative, également connus sous le nom de grands modèles de langage, exploitent de vastes ensembles de données pour produire un contenu sophistiqué, notamment du texte, du code, des images et d’autres médias. Cependant, pour chaque converti à l’IA, un sceptique peut mettre en avant les lacunes des capacités de la technologie et de ses applications pratiques dans un cadre professionnel.

Le rapport Getting in pole position: How hedge funds are leveraging Gen AI to get ahead donne un aperçu de l’attitude des gestionnaires de fonds spéculatifs à l’égard de l’IA : comment ils utilisent ces nouveaux outils, où ils prévoient des opportunités futures et quels sont les obstacles qui les empêchent de l’adopter plus largement. Outre l’enquête menée auprès des membres d’AIMA, nous nous sommes entretenus avec des pionniers du secteur et d’autres parties prenantes afin de comprendre comment ils tirent parti de la technologie dont on parle le plus en ce moment. Toutes les personnes interrogées s’accordent à dire que l’intégration réussie de l’IA dans les opérations commerciales nécessite d’investir autant dans la technologie que dans le personnel, un thème que nous explorons dans ce rapport.

Un commentateur a décrit comment, à l’instar d’une équipe de course automobile gagnante, la stratégie optimale pour réussir consiste à associer le meilleur moteur au meilleur pilote. L’étude de marché et les entretiens qualitatifs ont révélé l’ambition de certains – principalement des gestionnaires de fonds spéculatifs de grande taille – de créer précisément un tel partenariat afin de s’assurer une position de tête dans l’adoption de l’IA. Les gestionnaires d’actifs qui disposent des ressources nécessaires investissent massivement dans la création de produits uniques et dans l’apport d’expertise afin de tirer pleinement parti de cette nouvelle boîte à outils en pleine expansion.

Le revers de la médaille de cette dynamique de marché est la perspective d’un avenir de nantis et de démunis entre ceux qui bénéficient des outils de l’IA et ceux qui sont coincés dans la voie des stands, s’appuyant sur des technologies héritées de moins en moins performantes.

Cette phase d’exploration de l’IA générative peut donner un avantage initial aux grands gestionnaires de fonds spéculatifs qui ont un meilleur accès aux ressources pour la recherche et le développement. Néanmoins, les gestionnaires de fonds spéculatifs plus modestes peuvent suivre la voie qu’ils ont toujours suivie en faisant preuve d’agilité et d’innovation dans leur approche des nouvelles technologies. L’ouverture aux nouvelles opportunités et la volonté de tirer parti de la loi de Moore impliquent que, lorsque les fissures d’un nouveau fossé technologique apparaissent, il appartient aux entreprises de choisir le côté du fossé où elles se situent.

Voici quelques éléments spécifiques :

Taux d’adoption élevé : 86 % des gestionnaires de fonds spéculatifs interrogés autorisent leur personnel à utiliser une forme ou une autre d’outils d’IA générative pour les aider dans leur travail.

Polyvalence : les gestionnaires de fonds spéculatifs utilisent les outils d’intelligence artificielle pour améliorer leur matériel de marketing, soutenir leurs efforts de codage et effectuer des recherches générales.

Outils d’IA générative préférés : ChatGPT est le premier choix des gestionnaires de fonds spéculatifs pour les applications d’IA générative, suivi de Bing et de Bard.

Perturbations prévues dans l’industrie : la recherche, l’informatique, le juridique et la conformité, ainsi que les relations avec les investisseurs sont les fonctions des fonds spéculatifs les plus susceptibles d’être perturbées de manière significative par l’IA, selon les prévisions des répondants à l’enquête.

Potentiel de gestion de portefeuille : bien que l’utilisation des outils de l’IA générative dans la gestion de portefeuille soit actuellement limitée, 20 % des gestionnaires de fonds spéculatifs les plus importants prévoient une perturbation substantielle dans ce domaine d’ici deux ans.

Défis à l’adoption : les principaux défis liés à l’intégration de l’IA générative sont les préoccupations en matière de sécurité et de confidentialité des données, les réponses incohérentes et la nécessité d’une formation complète du personnel.

Formation spécialisée : seulement 10 % des personnes interrogées ont reçu une formation à l’IA, mais près de la moitié des gestionnaires de fonds spéculatifs de grande taille (ceux qui gèrent plus d’un milliard de dollars) et 26 % des gestionnaires de fonds spéculatifs de plus petite taille prévoient de proposer une formation au cours des six prochains mois. Près de la moitié (47 %) de tous les répondants envisageant une formation à l’IA générative explorent des services tiers, ce qui représente des opportunités pour les prestataires de formation.

Tendances en matière de recrutement : environ un tiers des répondants ont déclaré qu’il serait important qu’une partie ou la totalité de leurs futurs employés aient de l’expérience dans l’utilisation d’outils d’IA générative. Parmi eux, 10 % déclarent qu’elle sera importante pour les recrutements au niveau des services de première ligne et, ce qui est quelque peu surprenant, 7 % déclarent qu’elle sera importante pour les postes dans les services de suivi de marché et d’arrière-guichet.

Par Claire Van Wyk-Allan, directrice pour le Canada à l’AIMA

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