Inflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 15 Sep 2025 13:21:22 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Inflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Vers une réduction du taux directeur de la BdC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vers-une-reduction-du-taux-directeur-de-la-bdc/ Mon, 15 Sep 2025 13:21:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109727 Selon les analystes.

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La Banque du Canada doit composer avec un rapport sur l’inflation de dernière minute, un changement de position d’Ottawa en matière de droits de douane et une incertitude persistante quant aux plans de dépenses du gouvernement avant de prendre sa décision sur les taux d’intérêt mercredi.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers s’attendent très largement à ce que la banque centrale mette fin à une série de trois statu quo et abaisse son taux directeur d’un quart de point, à 2,5 %.

C’est ce que croit aussi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins. « C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », a-t-il déclaré.

« Avec une économie qui a besoin de stimulation en ce moment, on pense que la Banque du Canada va être prête à passer à l’action. Elle avait quand même ouvert la porte la dernière fois », a-t-il ajouté.

Avant que la Banque du Canada n’annonce sa décision de politique monétaire, le conseil d’administration examinera mardi les données sur l’inflation du mois d’août publiées par Statistique Canada.

Selon les données du marché, les économistes s’attendent à ce que l’indice des prix à la consommation affiche une hausse annuelle de 2 %, contre 1,7 % en juillet.

Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, a déclaré que cela correspondait à ses propres prévisions d’une inflation de 2 % pour le mois d’août, les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ayant augmenté le mois dernier.

Il s’attend à ce que les contre-tarifs imposés par le Canada sur les produits alimentaires, tels que le jus d’orange de la Floride, aient contribué à la persistance de l’inflation alimentaire le mois dernier.

Les chiffres de l’inflation pour le mois d’août ne refléteront pas la décision du Canada de renoncer à la plupart de ces droits de douane de rétorsion au début du mois de septembre.

Tony Stillo a affirmé que cette décision, combinée à la contraction de l’économie canadienne au deuxième trimestre, allait freiner quelque peu la hausse des prix.

Le Canada est « au bord de la récession », a-t-il prévenu.

Que le produit intérieur brut (PIB) recule à nouveau au troisième trimestre ou non, l’économie aura du mal à afficher une croissance au second semestre, car l’incertitude entourant la guerre commerciale persiste, a souligné Tony Stillo.

Alors qu’Oxford Economics pensait auparavant que la Banque du Canada avait terminé ses baisses de taux, la société a adapté ses prévisions.

« L’équation a changé maintenant que le Canada a réduit et éliminé la plupart de ses droits de douane de rétorsion. Dans un contexte économique morose, je pense que la banque va prendre une mesure de précaution et procéder à une baisse d’un quart de point en septembre, qui sera suivie, selon nous, d’une autre baisse d’un quart de point en octobre », a prédit Tony Stillo.

Cela porterait le taux directeur à 2,25 %, soit le niveau le plus bas de la fourchette dite neutre de la Banque du Canada, où la politique monétaire n’est ni trop stimulante ni trop restrictive pour la croissance.

Un rapport publié le 12 septembre par TD Economics indique que la banque centrale a des raisons de baisser ses taux, car l’incertitude commerciale et l’affaiblissement du marché de l’emploi contribuent à refroidir les pressions inflationnistes résiduelles.

« Cependant, une surprise à la hausse des chiffres de l’inflation pourrait inciter la Banque du Canada à rester en retrait. Dans l’ensemble, les données récentes ont plus ou moins suivi le scénario prévu par la banque, qui correspond à un besoin croissant de réduire davantage le taux directeur », indique le rapport.

TD estime toujours que le cycle de baisse des taux de la Banque du Canada touche à sa fin, l’objectif étant un taux directeur de 2,25 %.

« Prudence » et « pragmatisme »

Dans le résumé des délibérations de la banque centrale concernant sa décision du 30 juillet sur les taux d’intérêt, certains membres du conseil d’administration ont déclaré que de nouvelles baisses pourraient être justifiées « en particulier si le marché du travail continuait de s’affaiblir ».

Depuis, Statistique Canada a fait état d’une perte totale de plus de 100 000 emplois en juillet et août, ce qui a suffi à faire grimper le taux de chômage de deux points, à 7,1 %.

Jimmy Jean juge que « les chiffres sont inquiétants du côté du marché de l’emploi ».

Thomas Ryan, économiste pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, a souligné dans une note la semaine dernière que la faiblesse du marché du travail s’étendait désormais au-delà des secteurs touchés par le commerce.

Il s’attend à ce que ce changement suffise à pousser d’autres membres du conseil d’administration de la Banque du Canada à se rallier au camp de l’assouplissement.

Compte tenu de la diminution des risques d’inflation, Capital Economics s’attend à ce que la banque réduise ses taux cette semaine et une nouvelle fois avant la fin de l’année.

La Banque du Canada a jusqu’à présent évité d’être trop prospective pendant le conflit tarifaire naissant, compte tenu des incertitudes entourant l’évolution de la politique commerciale américaine et la réaction de l’économie et de l’inflation canadiennes.

Tony Stillo a déclaré qu’il s’attendait à ce que la banque change de position et fasse de « petits pas » vers une orientation un peu plus claire.

Mais il a ajouté que l’autre point d’interrogation qui plane sur la Banque du Canada est ce que le gouvernement fédéral pourrait réserver dans le cadre de son budget prévu pour l’automne.

Le premier ministre Mark Carney a indiqué que le budget comporterait à la fois des mesures d’austérité sur le plan opérationnel et d’importants investissements en capital axés sur les dépenses de défense et d’infrastructure.

Tony Stillo a déclaré que la Banque du Canada voudra prendre note des plans de dépenses lorsqu’ils seront annoncés, ce qui, selon lui, devrait stimuler l’économie et alléger quelque peu la pression exercée sur la politique monétaire afin de prévenir un nouvel affaiblissement.

Compte tenu de l’incertitude qui continue de régner autour des politiques commerciales et budgétaires, Tony Stillo croit que la banque centrale fera preuve de « prudence » et de « pragmatisme » dans les mesures d’assouplissement qu’elle prendra.

« La guerre commerciale peut basculer à tout moment, et je ne pense pas qu’ils souhaitent mettre en place, par exemple, des baisses significatives des taux d’intérêt pour ensuite faire marche arrière. La dernière chose qu’une banque centrale souhaite faire est de devoir inverser la tendance », a-t-il affirmé.

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Internet, un outil indispensable pour comprendre le jargon financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/internet-un-outil-indispensable-pour-comprendre-le-jargon-financier/ Fri, 29 Aug 2025 11:09:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109089 Découvrez les recherches les plus fréquentes.

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Dans le domaine financier, le terme « fonds négocié en Bourse », ou FNB, est le plus recherché par les consommateurs sur les moteurs de recherche. Mais il est loin d’être le seul…

La compréhension par le grand public des FNB est suffisamment difficile pour que ce terme financier soit le plus recherché par les consommateurs sur Internet, selon une étude menée par BestBrokers. Pour arriver à ce constat, les auteurs à l’origine de cette étude ont questionné ChatGPT afin d’identifier les termes qui suscitent le plus de recherches auprès de Google dans le monde.

D’après l’étude, les consommateurs confondent les FNB avec les fonds communs de placement (FCP). Non seulement la distinction entre ces deux produits pose problème, mais les modalités de transaction et les règles fiscales qui s’y appliquent restent également mal comprises.

D’autres termes génèrent de nombreux questionnements et montrent que les consommateurs se tournent toujours plus vers Internet pour trouver des réponses à leurs interrogations. Par exemple, la compréhension du produit intérieur brut (PIB) suscite de nombreuses questions. D’après la formulation des recherches, ce concept semble souvent être confondu avec une mesure de richesse personnelle.

La différence entre le revenu brut et le revenu net suscite une grande confusion. Quant aux intérêts composés, ils sont souvent mal compris ou sous-estimés.

Les questions sont nombreuses en matière de comparaison entre la rémunération en actions ou en salaire. Les recherches portant sur l’inflation, et la manière dont on peut s’en protéger, sont également courantes. Les termes de base de la construction d’un budget semblent également trop complexes à certains pour leur permettre de planifier leurs dépenses mensuelles.

Par ailleurs, les recherches sont nombreuses au sujet des marchés des changes. Le terme Forex fait partie des plus recherchés, avec les FNB et le PIB.

Aux États-Unis, les plans de retraite suscitent de nombreuses questions. Le terme « 401 (k) » arrive ainsi en tête des recherches. Il s’agit certainement là d’idées de sujets susceptibles de nourrir vos prochaines conversations avec vos clients.

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Les banques dévoileront bientôt leurs résultats https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-devoileront-bientot-leurs-resultats/ Tue, 26 Aug 2025 10:59:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109159 Pour le troisième trimestre.

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Les actions des banques canadiennes sont en plein essor après avoir largement ignoré les inquiétudes économiques, mais les analystes commencent à se demander si les résultats du troisième trimestre, publiés la semaine prochaine, mettront à l’épreuve l’optimisme du secteur.

Le secteur est en hausse après avoir perdu du terrain début avril, comme le reste du marché boursier, à la suite des annonces du président américain Donald Trump concernant les droits de douane.

L’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale, a indiqué que les actions des six grandes banques ont surperformé l’ensemble du marché d’un point de pourcentage depuis le début de l’année, laissant les valorisations du cours-bénéfice supérieures d’environ 15 % à la moyenne historique.

Il a ajouté que cela soulève des inquiétudes quant à un décalage avec les tendances économiques générales.

« Cette combinaison est en contradiction avec ce qui a traditionnellement été un facteur défavorable pour les actions bancaires: la faible croissance du PIB national et la hausse du chômage », a expliqué Gabriel Dechaine.

Le contraste entre les inquiétudes canadiennes et mondiales concernant les répercussions d’une guerre commerciale et les valorisations des banques le rend « au mieux neutre sur le secteur », car les valorisations reposent sur un redressement économique à venir qui est loin d’être garanti.

Bien qu’il ne soit pas aussi confiant que certains investisseurs, il ne pense pas non plus qu’il soit probable que des fluctuations négatives importantes se produisent au troisième trimestre.

« Bien que les perspectives demeurent très incertaines et que la hausse du chômage au Canada soit de mauvais augure pour la performance future du crédit, nous ne pensons pas qu’un seul événement survenu au troisième trimestre de 2025 puisse déclencher une nouvelle période de provisions élevées pour créances douteuses », a-t-il souligné.

Les banques ont augmenté leurs provisions pour créances potentiellement douteuses au cours du dernier trimestre, face à la montée des risques économiques.

Cependant, l’ampleur de ces ajustements est généralement l’une des mesures financières les plus difficiles à évaluer pour les analystes. Selon Gabriel Dechaine, les provisions demeurent la principale source d’incertitude pour les prévisions du trimestre.

Bien que les banques ne prévoient pas d’augmentation importante de leurs provisions, elles ne devraient pas non plus enregistrer les mêmes gains commerciaux que le trimestre précédent.

« La diminution des vents favorables ce trimestre laisse entrevoir un risque de baisse », a écrit dans une note Mike Rizvanovic, analyste à la Banque Scotia.

Il a avancé qu’une amélioration des perspectives de bénéfice par action pour l’année prochaine constituait un potentiel de hausse, mais qu’il la jugeait peu probable compte tenu de la modération des bénéfices des marchés financiers par rapport au premier semestre de cette année.

Les banques sont également confrontées à une croissance modérée des prêts, à une dépréciation très progressive des provisions pour créances douteuses et à une réduction des marges si les taux d’intérêt baissent comme prévu, autant d’éléments qui compromettent encore davantage la croissance des bénéfices à venir, a-t-il ajouté.

Les analystes estiment que les valorisations élevées des banques s’appuient en partie sur l’amélioration des conditions économiques prévues pour l’exercice 2027, où certains prévoient des gains notables.

« Les investisseurs semblent plus à l’aise avec le niveau de risque et envisagent les défis à court terme pour l’exercice 2027 », a mentionné Paul Holden, analyste chez CIBC.

Il a publié ses premières estimations pour l’exercice 2027 et prévoit une hausse du bénéfice par action de 14 % d’ici là, tandis que le rendement des capitaux propres pourrait atteindre 14,2 %, en hausse par rapport à 13,6 % estimé pour l’exercice 2026.

Pour le troisième trimestre, il a indiqué s’attendre à une légère hausse des prêts douteux, catégorie pour laquelle les banques doutent de leur remboursement, tandis que les provisions pour prêts productifs, moins préoccupantes, devraient rester stables.

BMO et la Banque Scotia publieront leurs résultats mardi prochain, suivies de la Banque Royale et de la Banque Nationale mercredi. La CIBC et le Groupe Banque TD compléteront leurs résultats jeudi.

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L’inflation en baisse en juillet https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/linflation-en-baisse-en-juillet/ Wed, 20 Aug 2025 10:58:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109074 Elle s’est établie à 1,7 %.

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L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,7 % d’une année à l’autre en juillet au pays, ce qui représente une baisse par rapport à la hausse de 1,9 % observée en juin.

Statistique Canada indique que les prix de l’essence ont diminué de 16,1 % d’une année à l’autre en juillet, alors que les effets du retrait de la tarification fédérale du carbone pour les consommateurs ont continué de se faire sentir.

Les prix de l’essence ont également baissé de 0,7 % sur une base mensuelle, à la suite d’une augmentation de la production des pays exportateurs de pétrole et d’un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et l’Iran.

Des signes de pression sur les prix des aliments ont été observés le mois dernier, les coûts ayant augmenté de 3,4 % en glissement annuel dans les épiceries, comparativement à 2,8 % en juin.

Les confiseries et le café ont connu des hausses de prix importantes en juillet par rapport à l’année précédente. Selon Statistique Canada, cela s’explique par les conditions de croissance difficiles dans les pays producteurs de cacao et de café.

Les prix des logements ont quant à eux connu leur première accélération de la croissance depuis février 2024, en raison d’une hausse des loyers.

Au Québec, l’inflation s’est établie à 2,3 % en juillet, après avoir été de 2,2 % en juin. Le Québec est l’une des deux provinces où l’inflation a été plus élevée que la moyenne nationale, l’autre étant le Manitoba.

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Les répercussions imminentes de la hausse des droits de douane https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-repercussions-imminentes-de-la-hausse-des-droits-de-douane/ Tue, 19 Aug 2025 11:04:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109015 Les effets stagflationnistes toucheront le plus durement les États-Unis, mais le Canada et le Mexique sont également menacés.

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Selon un nouveau rapport de la Banque des règlements internationaux (BRI), l’économie américaine est celle qui souffrira le plus de la guerre commerciale en termes de ralentissement de la croissance et de hausse de l’inflation, suivie par le Canada et le Mexique, qui seront également confrontés à la menace de la stagflation.

Dans un nouveau bulletin, plusieurs économistes de la BRI examinent les effets de la montée du protectionnisme commercial, soulignant que, même si l’économie mondiale s’est jusqu’à présent montrée relativement résistante face à la hausse des droits de douane américains, ceux-ci devraient freiner la croissance mondiale.

Au cours du premier semestre, l’économie a été soutenue par un « effet d’anticipation des échanges commerciaux », les États-Unis ayant renoncé à bon nombre de leurs menaces tarifaires initiales et les conditions financières étant relativement favorables, indique le document.

Toutefois, si les droits de douane élevés persistent, leurs effets devraient se répercuter sur l’économie mondiale, ralentissant la croissance économique et alimentant l’inflation.

Si certains pays ont conclu des accords commerciaux bilatéraux, « les droits de douane américains moyens devraient se stabiliser à des niveaux sans précédent dans l’ère moderne », selon le document, ce qui freinera l’économie mondiale.

Des signes des effets négatifs de la hausse des droits de douane sont déjà visibles, note le rapport.

« L’augmentation des coûts commerciaux commence à affecter les bénéfices des entreprises dans certains secteurs manufacturiers, observe-t-il. Les données économiques américaines récentes, telles que la baisse des dépenses privées, l’inflation persistante et le ralentissement du marché du travail, indiquent une faiblesse économique émergente. »

En outre, l’incertitude persistante en matière de politique commerciale « pourrait peser sur la demande intérieure et mettre en péril la croissance mondiale », continue-t-il.

Outre le ralentissement de la croissance, « les effets inflationnistes des droits de douane pourraient également être importants », prévient le document. Ces effets devraient toutefois varier, puisque les mesures ont été imposées unilatéralement par les États-Unis, qui sont confrontés à « une hausse des prix à l’importation [qui] risque d’accroître les pressions sur les prix », précise-t-il.

Sur d’autres marchés, les effets inflationnistes sont moins certains.

« D’une part, la baisse de la demande d’exportations, le détournement des échanges commerciaux et l’appréciation des devises peuvent réduire l’inflation. D’autre part, si les droits de douane perturbent les chaînes d’approvisionnement, une inflation plus élevée pourrait se matérialiser à l’échelle mondiale », analyse-t-il.

Et avec le récent épisode d’inflation mondiale encore frais dans la mémoire des entreprises et des ménages, « les anticipations inflationnistes pourraient être moins bien ancrées dans ce cas », avance le document.

En effet, les pays qui imposent des droits de douane s’exposent à un « choc stagflationniste », selon le document. Les tarifs douaniers « font augmenter les prix à l’importation, ce qui réduit le revenu réel et la demande intérieure ». De leur côté, les pays touchés par les droits de douane subissent une baisse de la demande pour leurs exportations, ce qui entraîne un ralentissement de la croissance et de l’inflation.

Selon le document, divers modèles économiques prévoient « une baisse générale de la croissance de la production » en raison des droits de douane, les États-Unis étant « l’économie la plus touchée en raison des droits de douane imposés à un large éventail de partenaires commerciaux ».

Les autres grandes économies, notamment l’Europe et la Chine, devraient généralement subir des répercussions moins importantes, même si cela dépendra également du niveau final des droits de douane et des éventuelles mesures de rétorsion.

Dans tous les cas, l’économie américaine « reste la plus touchée en termes de croissance et d’inflation », prédit le rapport.

Dans les scénarios prévoyant les droits de douane les plus élevés et des mesures de rétorsion, « le Canada et le Mexique seraient les plus touchés par les effets stagflationnistes, après les États-Unis », avertit-il.

Outre le risque que les mesures de rétorsion exacerbent l’impact de la hausse des droits de douane, il existe également un risque que les conditions financières qui ont amorti l’impact immédiat de cette hausse ne durent pas, met en garde le document.

« L’appétit pour le risque des investisseurs pourrait s’effondrer à mesure que les effets des droits de douane se feront sentir, entraînant un resserrement des conditions financières, indique-t-il. Les valorisations tendues et les vulnérabilités financières existantes pourraient aggraver les corrections du marché, en particulier si les prêteurs se replient et que les effets d’accélération financière se font sentir. »

En outre, la dépréciation continue du dollar américain comporte également des risques, selon le document.

« La fonction d’amortisseur des taux de change pourrait être compromise, ce qui pourrait exacerber les pressions inflationnistes aux États-Unis et les effets désinflationnistes ailleurs », peut-on lire dans le rapport. Une telle dynamique pourrait aussi miner le statut du dollar américain en tant que monnaie refuge à l’échelle mondiale.

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La CDPQ affiche un rendement de 4,6 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-cdpq-affiche-un-rendement-de-46/ Tue, 12 Aug 2025 18:14:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109002 Mais l’avenir reste incertain.

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La Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) a enregistré un rendement de 4,6 % au cours des six premiers mois de l’année, mais ses dirigeants ont mis la table pour des mois plus incertains.

Le bas de laine surpasse ainsi son indice de référence, qui a progressé de 4,3 %, selon ses résultats financiers de mi-année publiés mardi. Sur cinq ans, le rendement moyen a atteint 7,7 %, comparativement à 6,6 % pour son indice de référence.

Malgré des rendements positifs, le président et chef de la direction, Charles Emond, a souligné que l’environnement demeurait incertain pour les investisseurs.

« Je vous dirais qu’il y a plus de risques à la baisse qu’à la hausse, a prévenu Charles Emond, en conférence de presse, mardi, pour discuter des résultats de mi-année de la Caisse. Ça nous invite à la prudence dans ce contexte-là. »

Les effets des politiques protectionnistes du président américain, Donald Trump, ne se sont pas fait pleinement sentir, selon lui.

Il a expliqué que les droits de douane américains auraient pour effet de ralentir l’économie américaine, tout en augmentant les prix. La Réserve fédérale (Fed) pourrait ainsi se trouver face à un dilemme entre réduire les taux pour stimuler l’économie ou les hausser pour contrer l’inflation.

La première moitié d’année n’a pas été de tout repos pour les investisseurs boursiers. Les tensions commerciales entre les États-Unis et leurs principaux partenaires commerciaux ont provoqué des soubresauts en Bourse. « Avril a d’ailleurs été le septième mois le plus volatil de l’histoire », a souligné le chef des marchés liquides, Vincent Delisle.

La Caisse a surpassé son indice de référence pour les actions et les revenus fixes. Le portefeuille immobilier continue toutefois de tirer de la patte avec un rendement de 0,1 % en six mois, contre 1,2 % pour l’indice de référence. Sur cinq ans, le portefeuille stagne avec un rendement annuel de 0,3 %, légèrement inférieur à l’indice à 0,4 %.

La Caisse a souffert de sa concentration dans certains marchés de bureaux aux États-Unis, où le télétravail est plus courant qu’en Europe.

L’année 2025 est une année de « transition », a défendu Charles Emond. « On voit quand même que les employeurs veulent rappeler leurs employés, a-t-il indiqué. Donc, ça nous encourage. On voit aussi les taux d’occupation qui s’améliorent à New York, entre autres. »

L’actif de la Caisse a progressé de 23 milliards de dollars (G$) au cours des six premiers mois de l’année pour s’établir à 496 G$.

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La faiblesse de l’emploi pèse sur les salaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-faiblesse-de-lemploi-pese-sur-les-salaires/ Tue, 12 Aug 2025 11:48:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108890 Et sur l'inflation...

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Les récentes données sur l’emploi indiquent un marché du travail plus faible que ne le perçoit actuellement la Banque du Canada. Lorsque cette faiblesse se répercutera sur les salaires, la banque centrale sera incitée à réduire les taux une fois de plus, selon la Financière Banque Nationale (FBN).

Dans un nouveau rapport, la FBN indique que, même bien que le maintien des taux d’intérêt par la Banque du Canada n’ait pas été une surprise, elle s’attend néanmoins à une nouvelle réduction de 50 points de base d’ici la fin de l’année.

L’évolution du marché du travail et son impact sur l’inflation sont les éléments clés de cette décision.

Dans l’état actuel des choses, la Banque du Canada a souligné le fait que les récentes pertes d’emplois restent limitées aux secteurs qui sont durement touchés par les perturbations liées au commerce.

« Bien que la banque centrale reconnaisse que plusieurs indicateurs du marché du travail révèlent un relâchement croissant, elle continue de minimiser la gravité de cette faiblesse », estime la FBN.

Toutefois, les données récentes montrent que le marché de l’emploi se détériore.

En effet, le rapport note que les données de l’enquête sur la population active, très surveillée, surestiment l’emploi « pour des raisons méthodologiques ». À l’inverse, les données sur les salaires révèlent « un marché du travail beaucoup plus faible ».

De plus, la FBN estime que, dans le contexte actuel, les données sur les salaires fournissent « une évaluation plus précise des tendances de l’emploi […] et indiquent une faiblesse généralisée dans le secteur privé ».

Cette faiblesse se traduit également par un ralentissement de la croissance des salaires.

« La variation annuelle des salaires horaires dans le secteur privé n’est plus que de 3,1 %, en raison d’un taux annualisé de seulement 0,5 % au cours des six derniers mois », indique le rapport.

« Combiné à un dollar relativement fort, cela nous permet d’être optimistes quant à une modération des pressions inflationnistes », souligne le rapport. Par conséquent, la FBN maintient sa prévision d’une réduction cumulative de 50 points de base d’ici la fin de l’année.

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Qu’en est-il de la fiabilité des données américaines sur l’emploi et l’inflation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/donald-trump-veut-de-meilleures-donnees-sur-lemploi-et-linflation/ Tue, 12 Aug 2025 11:38:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108979 Donald Trump nomme un économiste conservateur pour améliorer les données.

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Le président américain Donald Trump a annoncé lundi la nomination d’E.J. Antoni, économiste en chef de la Fondation Heritage, conservateur, à la tête de l’agence qui compile et publie les chiffres de l’emploi et de l’inflation aux États-Unis.

« Notre économie est en plein essor, et E.J. Antoni veillera à ce que les chiffres publiés soient HONNÊTES et EXACTS », a déclaré M. Trump sur les réseaux sociaux lundi soir.

Si sa nomination est approuvée par le Sénat, E.J. Antoni remplacerait Erika McEntarfer, nommée commissaire du Bureau of Labor Statistics par l’ancien président Joe Biden. Donald Trump a limogé Erika McEntarfer le 1er août après que le rapport sur l’emploi de juillet a révélé un net ralentissement des embauches au printemps, les créations d’emplois en mai et juin ayant été révisées bien en deçà des estimations initiales.

Donald Trump a accusé Erika McEntarfer, sans preuve, d’avoir truqué les données sur l’emploi pour des raisons politiques.

Cette annonce intervient un jour avant la publication par le BLS des dernières données sur l’inflation pour juillet. Celles-ci devraient montrer une hausse des prix à la consommation pour le troisième mois consécutif, les droits de douane faisant grimper le coût de nombreux biens importés.

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La Banque du Canada choisit le statu quo https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-choisit-le-statu-quo/ Wed, 30 Jul 2025 14:32:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108800 La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,75 %.

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La Banque du Canada (BdC) laisse son taux directeur inchangé pour la troisième fois consécutive à 2,75 %, conformément à ce que prévoyaient la plupart des économistes. Le taux officiel d’escompte s’établit à 3 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

Cette décision reflète trois grandes considérations, a indiqué Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC.

  • Premièrement, l’incertitude au sujet des droits de douane imposés par les États-Unis au Canada est encore élevée. Les discussions entre les deux pays sont en cours et la politique commerciale américaine reste imprévisible.
  • Deuxièmement, même si les droits de douane américains perturbent le commerce, l’économie canadienne montre une certaine résilience jusqu’à présent.
  • Troisièmement, l’inflation est près de notre cible de 2 %, mais nous voyons des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes.

« Lors de cette décision, le consensus était clair : laisser le taux directeur inchangé, a affirmé Tiff Macklem. Nous avons aussi convenu qu’il faut procéder avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée ».

Parmi les incertitudes identifiées par le gouverneur de la BdC :

  • Dans quelle mesure les droits de douane américains plus élevés font baisser la demande pour les exportations canadiennes ;
  • à quel point cela a une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ;
  • avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts découlant des droits de douane et des perturbations commerciales sont répercutées sur les prix à la consommation ;
  • et comment évoluent les attentes d’inflation.

« L’incertitude liée à la guerre commerciale et aux droits de douane a continué d’être le principal facteur qui a incité la BdC à rester sur la touche, estiment Tony Stillo, directeur, économie canadienne, et Michael Davenport, économiste principal, chez Oxford Economics. Une économie canadienne légèrement plus résistante que prévu et des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes ont également été des facteurs importants qui ont conduit le Conseil de direction à s’accorder clairement sur le maintien du taux directeur. »

Politique monétaire de juillet

Dans le contexte des menaces de nouveaux droits de douane sectoriels et des négociations qui sont en cours entre les administrations canadienne et américaine, le Rapport sur la politique monétaire de juillet fournit un scénario de maintien des droits de douane basé sur les droits en place ou convenus au 27 juillet, ainsi que deux autres scénarios — un scénario d’escalade et un scénario de désescalade des droits de douane. Comme ce fut le cas en avril, on n’y retrouve donc pas les projections de référence habituelles pour la croissance du PIB et l’inflation au Canada et dans le monde.

« Les droits de douane américains sont encore trop imprévisibles pour que nous puissions fournir une seule prévision pour l’économie canadienne », a justifié Tiff Macklem.

Dans le scénario de maintien des droits de douane, la croissance mondiale ralentit modestement et avoisine 2,5 % à la fin de 2025, avant de retourner autour de 3 % en 2026 et 2027, selon la BdC.

« Jusqu’à présent, les conséquences économiques mondiales de la politique commerciale des États-Unis ont été moins néfastes qu’on le craignait. Les droits de douane américains ont perturbé le commerce dans les grandes économies et cela ralentit l’expansion à l’échelle mondiale, mais moins que de nombreux observateurs s’y attendaient. Même si la croissance américaine semble se modérer, le marché du travail est resté solide », a analysé le gouverneur de la BdC.

Au Canada, les droits de douane américains perturbent le commerce, mais dans l’ensemble, l’économie montre une certaine résilience jusqu’à présent. La BdC s’attend à ce que le PIB, qui avait affiché une robuste croissance au premier trimestre de 2025 à cause des exportations devancées en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane, ait baissé d’environ 1,5 % au deuxième trimestre, indique le Rapport.

« Le Canada a affiché une croissance robuste au premier trimestre de 2025, surtout parce que les entreprises ont devancé leurs commandes en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane. Au deuxième trimestre, l’économie semble s’être contractée, les exportations vers les États-Unis ayant nettement chuté en raison du ralentissement qui a suivi le devancement des achats et des droits de douane qui ont freiné la demande américaine », a signalé Tiff Macklem.

Il a toutefois pris soin d’ajouter : « La croissance des dépenses des entreprises et des ménages canadiens est freinée par l’incertitude. »

Rien de tout cela ne change l’opinion de Tony Stillo et Michael Davenport, selon laquelle la Banque du Canada maintiendra ses taux inchangés dans un avenir prévisible. « Bien que cela ne corresponde pas à notre prévision de base, nous ne pouvons exclure deux nouvelles baisses de 25 points de base à 2,25 %, le niveau le plus bas de la fourchette neutre de la Banque du Canada », ont-ils affirmé.

Il est toutefois peu probable, selon eux, que le taux directeur tombe en dessous de 2 %, « à moins que la Banque du Canada ne soit convaincue que l’inflation est sous contrôle et qu’une économie beaucoup plus faible ait besoin de mesures de relance, d’autant plus que d’importantes mesures de relance budgétaire sont déjà prévues ».

La fin des coupes faciles

La Banque du Canada a encore retenu son souffle. « Rien de surprenant là-dedans », lance Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, stratégie d’investissement, IG Gestion de patrimoine. Ce qui l’est un peu plus, selon lui, c’est à quel point « les attentes du marché ont basculé. Il y a à peine deux mois, plusieurs baisses de taux étaient anticipées. Après la décision de cette semaine ? Les marchés ne voient plus qu’environ 66 % de probabilité pour une seule baisse d’ici la fin de l’année. »

La Banque a choisi d’attendre des signes concrets d’un ralentissement causé par les tarifs américains avant de bouger à nouveau. Et si on lit entre les lignes, c’est probablement l’inflation de base plus collante que prévu qui la freine, analyse-t-il. « Le chiffre global de 1,9 % donne l’illusion d’un retour à la cible, mais en grattant un peu, on voit que l’inflation dans des composantes comme le logement, les vêtements et les soins de santé reste ferme. En avril, les mesures d’inflation sous-jacente ont même bondi à 3,2 %, un sommet en plus d’un an. La Banque l’a d’ailleurs mentionné explicitement dans son communiqué. »

Sur le plan stratégique, le marché commence à comprendre que le plus facile est derrière nous, continue Pierre-Benoît Gauthier. « Les 2,25% de baisses depuis juin 2024 pourraient bien représenter la phase “simple” du cycle. Même si la décision de cette semaine peut avoir un ton modérément “doux” (dovish comme disent les anglais) en disant que de futures baissent sont encore possibles, la Banque penche clairement vers la prudence. Elle reconnaît que l’économie est un peu plus molle, mais pas assez pour justifier une action immédiate. Et elle veut des données fermes. »

Le taux directeur est aujourd’hui à 2,75 %, soit pile au milieu de la fourchette neutre estimée par la Banque. Autrement dit, il n’est ni restrictif, ni stimulant, estime Pierre-Benoît Gauthier. Dans ce contexte, le seuil pour justifier une nouvelle baisse devient plus élevé, selon lui. « Pendant ce temps, la divergence avec la Réserve fédérale américaine commence à se dessiner. Les marchés s’attendent toujours à près de deux baisses de taux aux États-Unis en 2025. Et pourtant, la Fed tient bon, malgré la pression politique grandissante. Le président Trump, le Trésor et plusieurs conseillers économiques appellent déjà à une détente monétaire, mais Powell ne cède pas. Du moins, pas encore. »

Le contraste est frappant, constate-t-il. « Le Canada refuse de couper sans preuve de faiblesse. Les États-Unis sont eux non plus sans ces preuves. Mais ils sont sous tension. Les données ne justifient pas encore un mouvement, mais l’ambiance s’échauffe. »

Pour les portefeuilles, ce découplage commence à créer des signaux, ajoute Pierre-Benoît Gauthier. « Les taux canadiens pourraient avoir un biais haussier si les baisses ne viennent pas, surtout si l’inflation reste ferme. La duration devient vulnérable. Il ne faut pas oublier qu’une baisse attendue qui n’est pas livrée devient une forme de hausse aux yeux du marché. Ainsi, le dollar canadien pourrait bénéficier. Avec des différentiels de taux qui pourraient bientôt jouer en sa faveur, et dans un contexte de désamour pour le billet vert, le CAD a des chances de rester soutenu à court terme. Ceci dit, la situation est très volatile. Le discours de Jerome Powell (mercredi après-midi, NDLR) sera intéressant. Une pause est également largement attendue, mais si les marchés ont raison, l’ère de la synchronisation des banques centrales pourrait bientôt toucher à sa fin. »

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Forum sur les investissements alternatifs de Montréal 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/aima/forum-sur-les-investissements-alternatifs-de-montreal-2025/ Fri, 04 Jul 2025 11:15:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108362 ZONE EXPERTS – Les points à retenir.

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Le Club Saint-James a de nouveau accueilli la communauté canadienne des investisseurs investissements alternatifs à l’occasion du troisième Forum annuel Forum sur les investissements alternatifs de Montréal (FAIAM) organisé par l’Alternative Investment Management Association (AIMA). L’événement a réuni plus de 140 participants, parmi lesquels des investisseurs institutionnels, des gestionnaires d’actifs, des conseillers en gestion de patrimoine et des prestataires de services.

Cet événement d’une demi-journée a permis de présenter des perspectives opportunes sur l’évolution de la dynamique des placements alternatifs au Canada et ailleurs. Voici les principaux enseignements de cette journée :

Changements stratégiques dans la répartition institutionnelle

Les institutions canadiennes rééquilibrent leurs stratégies de portefeuille en combinant leurs capacités internes et des partenariats externes ciblés. Alors que l’exposition au bêta global est de plus en plus gérée en interne, les gestionnaires externes sont sollicités pour leur expertise spécialisée, leur accès à des occasions de co-investissement et leurs structures de frais plus alignées. Cette approche hybride reflète l’importance croissante accordée à l’agilité, à la rentabilité et à la collaboration à valeur ajoutée dans la construction des portefeuilles institutionnels.

Les placements alternatifs liquides gagnent du terrain

Alors que la volatilité des marchés et les risques liés à la concentration des actions persistent, les placements alternatifs liquides deviennent un élément fondamental des portefeuilles institutionnels. Ces stratégies sont appréciées pour leurs avantages en matière de diversification, de protection contre les baisses et de transparence accrue, ce qui en fait un complément intéressant aux classes d’actifs traditionnelles. Les intervenants ont souligné que les placements alternatifs liquides sont de plus en plus considérés comme des outils essentiels pour naviguer dans l’environnement d’investissement actuel et sur des marchés incertains.

Naviguer dans l’incertitude macroéconomique et les bouleversements technologiques

Les directeurs des investissements sont confrontés à un contexte macroéconomique complexe, marqué par l’inflation, la volatilité des taux d’intérêt et l’instabilité géopolitique. Dans le même temps, les forces déflationnistes induites par l’intelligence artificielle, l’automatisation et la réorganisation des chaînes d’approvisionnement mondiales redéfinissent les facteurs de rendement et de risque à long terme. Le forum a souligné l’importance de la planification de scénarios, de l’allocation dynamique des actifs et de l’intégration des technologies dans la prise de décision en matière d’investissement.

Actifs numériques : l’infrastructure prime sur la spéculation

L’engagement institutionnel dans les actifs numériques évolue, passant d’une exposition spéculative à des applications axées sur l’infrastructure. Les bons du Trésor tokenisés, les cryptomonnaies stables et les systèmes de règlement basés sur la chaîne de blocs gagnent du terrain, avec un accent particulier sur la conservation, la diligence raisonnable opérationnelle et la conformité réglementaire. Les participants ont noté que, si l’engouement pour les cryptomonnaies s’est calmé, la technologie sous-jacente et l’infrastructure qui en résulte transforment la manière dont les capitaux circulent dans le système financier.

Crédit privé : rendement, résilience et collaboration

Le crédit privé continue d’attirer les capitaux, offrant à la fois un rendement et une résilience structurelle dans un environnement de taux élevés. Le forum a mis en évidence la collaboration croissante entre les gestionnaires émergents et établis, en particulier dans le domaine de la recherche de transactions, des structures de financement et des plates-formes de co-investissement. Au-delà des prêts directs, les capitaux affluent vers des stratégies de crédit adossées à des actifs, structurées et de niche, reflétant l’appétit des investisseurs pour des sources de rendement différenciées et l’atténuation des risques.

Innovation dans le domaine de la gestion de patrimoine et la formation des conseillers

La demande d’investissements alternatifs dans le domaine de la gestion de patrimoine s’accélère, sous l’effet de l’intérêt des clients pour la diversification et la génération de revenus. Les structures de fonds permanents et à intervalle régulier gagnent en popularité en raison de leur liquidité et de leur accessibilité. Cependant, la formation des conseillers reste un obstacle majeur à leur adoption à plus grande échelle. Des forums tels que le Forum sur les investissements alternatifs de l’AIMA à Montréal contribuent à combler cette lacune en favorisant le dialogue entre les fournisseurs de produits, les architectes de plates-formes et les stratèges en gestion de patrimoine.

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