Inflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 09 Jun 2025 11:44:31 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Inflation – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Prêts hypothécaires : la Banque du Canada poursuivra-t-elle la baisse de ses taux ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-la-banque-du-canada-poursuivra-t-elle-la-baisse-de-ses-taux/ Mon, 09 Jun 2025 11:44:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107949 ZONE EXPERTS – Les données économiques récentes ouvrent la voie à de nouvelles baisses de taux d’ici la fin de l’année.

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Considérant la situation économique actuelle, notre banque centrale traverse une période mouvementée. Face à l’incertitude causée par les tarifs et après avoir procédé à une baisse cumulative substantielle du taux directeur de 2,75 % au fil de 7 rencontres consécutives, la Banque du Canada (BdC) a choisi de ne pas modifier sa politique monétaire lors ses deux dernières rencontres. Il s’agit d’une décision largement anticipée par les marchés, dans la mesure où l’impact les baisses précédentes soutiennent déjà l’économie canadienne, bien que la lutte contre l’inflation soit loin d’être terminée. Par ailleurs, la dernière chose que souhaite la Banque du Canada est de raviver la spéculation immobilière.

La hausse du PIB de 2,2 % au premier trimestre laisse croire que l’économie canadienne performe bien, mais cette hausse a été provoquée par une augmentation des exportations et une augmentation des inventaires faites en prévision de l’arrivée des tarifs. De plus, le taux du secteur des services, moteur traditionnel de l’économie nord-américaine, a augmenté seulement de 0,4 % contrairement à la moyenne historique de 5 %. L’investissement résidentiel a plongé de 11,0 %, ce qui montre clairement la faiblesse d’un autre des moteurs de croissance importants de l’économie canadienne.

En matière de création d’emplois, on constate certainement un ralentissement, mais pas un effondrement, du moins pour l’instant. À l’exception des années de la pandémie, le taux de chômage a atteint 7 %, son plus haut niveau depuis 2016, en raison notamment des difficultés dans les secteurs manufacturier, du transport et de l’entreposage, qui ont été clairement affectés par les tarifs. En effet, le nombre d’emplois actuels dans le secteur manufacturier est le plus faible depuis janvier 2023. De plus, chose importante à surveiller : une baisse des emplois temporaires pendant 2 mois consécutifs. N’oublions pas qu’une telle baisse est un indice précurseur d’un ralentissement prononcé de l’économie, puisque les entreprises préfèrent toujours diminuer les emplois temporaires avant les emplois permanents.

Quant au dollar canadien, sa forte appréciation au cours des dernières semaines offre à la Banque du Canada une plus grande latitude pour poursuivre les baisses de taux dans la seconde moitié de l’année.

La BdC, comme d’ailleurs la Réserve Fédérale (Fed), préfère certainement voir ce comment vont évoluer les tarifs planifiés par le gouvernement Trump et leur impact sur l’inflation, avant de procéder à des baisses additionnelles de taux. Par contre, nous demeurons convaincus que l’économie canadienne poursuivra son ralentissement en raison de la vague de renouvellements hypothécaires attendus d’ici 2027, lesquels devraient entraîner une diminution de la consommation. Avec quatre décisions restantes d’ici la fin de l’année et un ralentissement économique qui se traduit par une hausse du taux de chômage, nous estimons que la Banque du Canada devra relancer le cycle de baisse des taux afin de soutenir la stabilisation du marché de l’emploi.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les Québécois souffrent d’anxiété financière https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-quebecois-souffrent-danxiete-financiere/ Thu, 15 May 2025 10:51:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107176 85 % de ces derniers en souffre.

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Peu nombreux sont les Québécois qui ont l’esprit libre de tout souci financier. L’anxiété financière est un mal répandu et le PDG de Centraide du Grand Montréal, Claude Pinard, pointe du doigt la difficulté de trouver un logement abordable.

L’anxiété financière est ressentie par 85 % des Québécois à divers degrés, selon un sondage effectué en ligne, du 20 février au 7 mars, par la firme Léger pour le compte de Centraide du Grand Montréal.

Du lot, 46 % des répondants ont affirmé que ce stress était de « modéré à extrême ». « Quand on est rendu là, on est rendu que ça affecte notre santé physique, notre santé mentale, a souligné Claude Pinard en entrevue. Ça peut même créer des tensions dans le couple ou nuire à la réussite éducative des enfants. »

Après la flambée de l’inflation alimentaire, c’est maintenant les menaces de l’administration Trump qui viennent assombrir l’horizon économique.

Les chiffres sur l’anxiété financière sont restés relativement stables par rapport à l’an dernier, mais les Québécois sont plus nombreux à anticiper une détérioration de l’économie dans les six prochains mois. Ils sont 55 % à l’envisager, contre 41 % à la même période l’an dernier.

« On est, à peu près tout le monde, en attente de voir il va se passer quoi par rapport aux droits de douane, a dit Claude Pinard. On est bombardé de nouvelles qui ne sont pas nécessairement inspirantes. »

Des familles prises à la gorge

Claude Pinard a dit avoir été « jeté à terre » de voir le niveau d’anxiété financière vécue par les parents. Ils sont 63 % à rapporter un stress de « modéré à extrême » comparativement à 46 % de la population.

Cette proportion est similaire par rapport à l’an dernier, mais elle est en progression depuis le premier coup de sonde en octobre 2022 où 50 % des parents se considéraient dans cette situation.

Claude Pinard estime que l’inaccessibilité aux logements est responsable de la plus grande détresse financière que vivent les familles. « Trouver un logement de deux chambres à coucher, à des prix qui ont du bon sens avec un salaire de 50 000 $ avec deux enfants à l’école, vous savez qu’il n’en reste pas beaucoup », a-t-il donné en exemple.

« Nous, on dit vraiment qu’on est dans une situation qui va être difficile encore pour quelques années à cause de la non-disponibilité de logements sociaux et abordables », a avancé Claude Pinard.

Une accélération des mises en chantier sera nécessaire pour corriger la situation, selon lui. Le dirigeant a plaidé en faveur d’une délivrance plus rapide des permis de construction pour les logements sociaux.

Il a donné l’exemple d’un projet de logements étudiants auquel collabore l’organisme. En 2023, Centraide avait annoncé la vente d’un stationnement sous-utilisé au centre-ville de Montréal pour construire cet immeuble. « On n’a toujours pas vu le papier (le permis) », a déploré Claude Pinard.

Le milieu philanthropique a un rôle à jouer dans la construction de logements sociaux. Outre le financement, le secteur peut aider les organismes communautaires qui songent à lancer de tels projets à acquérir des compétences, a donné en exemple le dirigeant.

Le sondage, qui vise à mieux cerner les besoins de la communauté, démontre aussi que les plus vulnérables n’utilisent pas toujours l’aide disponible.

Environ 22 % des Québécois vivent dans une situation d’insécurité alimentaire. Pourtant, « le recours aux programmes de dépannage demeure relativement limité », même s’ils sont jugés utiles par la très grande majorité des gens qui ont obtenu de l’aide, peut-on lire dans le rapport.

« Il n’y a pas personne qui se promène avec une pancarte qui dit : “j’ai besoin d’aide alimentaire”, a expliqué Claude Pinard. Donc, il y a un geste qui doit être fait par la personne et imaginez-vous le courage que ça prend lorsque vous avez un travail, votre conjoint travaille et vous rentrez avec votre enfant de 5 ans pour la première fois. »

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L’Institut de planification financière publie ses Normes d’hypothèses pour 2025 https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/martin-dupras/linstitut-de-planification-financiere-publie-ses-normes-dhypotheses-pour-2025/ Wed, 07 May 2025 10:59:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107132 ZONE EXPERTS — Elles peuvent ainsi être consultées dès maintenant.

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Les Normes d’hypothèses de projection 2025 de l’Institut de planification financière et de FP Canada sont disponibles depuis le 30 avril. Cet outil, mis à jour annuellement, en est à sa dix-septième année de publication.

Un outil qui protège le client et le conseiller

Créées dans le but d’outiller les conseillers (planificateurs financiers, conseillers en sécurité financière, etc.) notamment dans l’élaboration de projections de revenus de retraite, leur utilisation demeure entièrement volontaire. L’utilisation de ces Normes vise à protéger à la fois le client et le conseiller dans un esprit d’obligation de méthode plutôt que d’obligation de résultat.

Rédigées à l’origine et mises à jour annuellement par Nathalie Bachand, A.S.A., Pl. Fin., Daniel Laverdière, A.S.A., Pl. Fin. et l’auteur de ces lignes, ces Normes sont disponibles dans leur intégralité, en version française et anglaise, sur le site de l’Institut. Depuis 2015, un comité national veille à la mise à jour annuelle de ces Normes. Le comité de rédaction des Normes est actuellement formé de Nathalie Bachand, A.S.A., Pl. Fin., Jeff Cormier, CFP©, CFA, Derek Dedman, CFP©, CFA, Benjamin Felix, MBA, CFP, CFA, CIM, Nick Hearne, CFP©, CFA, Tanya Staples, M.A., CFP et l’auteur de ces lignes.

Notons que ces Normes ne représentent aucunement une prévision à court terme sur les rendements futurs et ne devraient pas être utilisées à cette fin. Elles ne représentent pas non plus les opinions des membres du comité précité. Les Normes se veulent plutôt un guide et sont toutes indiquées pour préparer des projections financières à long terme, soit plus de 10 ans, en évacuant les possibles biais cognitifs du conseiller.

Des Normes basées sur des sources crédibles

Dans la préparation de ces Normes, le comité de rédaction des Normes utilise des sources de données externes crédibles, notamment :

  • Les hypothèses utilisées pour l’analyse actuarielle du Régime de rentes du Québec (RRQ) ;
  • Les hypothèses utilisées pour l’évaluation actuarielle du Régime de pensions du Canada (RPC) ;
  • Les résultats de l’enquête des gestionnaires menée par l’Institut et FP Canada ;
  • La cible d’inflation en vigueur de la Banque du Canada ;
  • Pour les normes de rendement des marchés boursiers, les historiques de rendement sur les 50 dernières années ajustés pour l’inflation (donc en rendement réel) ;
  • Les rendements attendus basés sur le marché et reflétés dans les prix des actifs.

L’utilisation d’un grand nombre de sources tendra notamment à éliminer le biais potentiel que chacune d’entre elles pourrait présenter. Aussi, on notera que ces Normes sont résolument axées sur le futur.

Fichier de calcul

Depuis 2017, un fichier explicatif des calculs menant aux Normes, appelé l’Addenda aux Normes d’hypothèses de projection, est aussi disponible. Ce fichier présente notamment les écarts-types sur 50 ans des données historiques utilisées et les résultats des enquêtes mentionnées ci-devant. Depuis 2024, on y présente également les corrélations historiques des différentes classes d’actifs sur 10 ans et 20 ans.

Hypothèses faisant l’objet d’une Norme

Neuf paramètres financiers sont directement normés (le taux d’inflation, la croissance du MGA, le rendement des titres à court terme, des titres à revenus fixes et des actions canadiennes, américaines, internationales et de pays émergents et, finalement, le taux d’emprunt). Une Norme sur la croissance des salaires peut aussi être déduite et est présentée dans le document complet.

Enfin, une Norme démographique : la Durée raisonnable de décaissement, basée sur l’espérance de vie, est aussi présentée dans le document intégral.

Pour l’année 2025 les principales Normes financières sont :

Pour consulter la liste en grand format, veuillez cliquer sur ce lien.

Les ajustements apportés en 2025, par rapport à 2024, consistent notamment en un ajustement modeste de 10 à 30 points de base pour les Normes des marchés boursiers. On remarquera également l’ajout d’une Norme distincte pour les actions américaines, auparavant elles étaient incluses dans les actions étrangères.

La Norme sur la croissance des salaires et du MGA demeure plus élevée que la Norme sur l’inflation pour refléter notamment un gain annuel de productivité. On remarquera enfin que la Norme d’inflation peut sembler modeste en observant les soubresauts récents de l’inflation, rappelons simplement que la Norme présentée ici se veut un indicateur de l’inflation future pour une très longue période.

Enfin, ces Normes présentent des rendements avant l’application de frais de gestion, mais également sans présumer de valeur ajoutée par les gestionnaires. Le document intégral présente enfin un exemple de portefeuille équilibré avant et après l’application de frais. On remarquera toutefois que les frais et la répartition d’actifs sont présentés à titre d’exemple et ne font pas l’objet d’une Norme.

En conclusion

La préparation de projections à long terme (revenus de retraite, transfert de la valeur d’un régime de retraite à prestations déterminées (PD), besoins d’assurance-vie, etc.) va fréquemment s’avérer très sensible aux hypothèses de calcul utilisées. L’utilisation des Normes présentées ici permettra notamment de respecter l’obligation de méthode à laquelle le conseiller est habituellement soumis.

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc., ASC
Fellow de l’Institut de planification financière
ConFor financiers inc.
Mai 2025

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La Fed osera-t-elle défier Trump ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-osera-t-elle-defier-trump/ Tue, 06 May 2025 11:00:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107139 Les experts estiment que la banque centrale américaine devrait maintenir son taux inchangé.

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La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait maintenir son taux directeur à court terme inchangé mercredi, malgré des semaines de vives critiques et les demandes du président des États-Unis, Donald Trump, de réduire les coûts d’emprunt.

Après avoir provoqué une forte chute des marchés financiers il y a deux semaines en annonçant qu’il pourrait limoger le président de la Fed, Jerome Powell, Donald Trump a ensuite fait marche arrière, disant qu’il n’avait aucune intention de le faire. Pourtant, lui et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, ont martelé que la Fed devrait baisser ses taux.

Ils affirment que l’inflation a progressivement ralenti et que des coûts d’emprunt élevés ne sont plus nécessaires pour freiner la hausse des prix. La Fed a fortement augmenté ses taux à court terme en 2022 et 2023, face à la flambée de l’inflation liée à la pandémie.

Par ailleurs, Elon Musk, qui est à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) de Donald Trump, a suggéré mercredi dernier que le DOGE devrait examiner de plus près les dépenses de la Fed consacrées à ses infrastructures.

Cette surveillance accrue montre que, même si l’administration Trump renonce à ses menaces de limoger Jerome Powell, la Fed reste soumise à des pressions politiques inhabituellement fortes, malgré son statut d’agence indépendante.

Malgré tout, la Fed maintiendra très probablement son taux directeur inchangé à environ 4,3 % lors de ses réunions de mardi et mercredi. Jerome Powell et plusieurs des 18 autres responsables siégeant au comité de fixation des taux de la Fed ont déclaré vouloir observer l’impact des droits de douane de Donald Trump sur l’économie avant toute action.

Donald Trump a cependant écrit vendredi sur sa plateforme Truth Social qu’il n’y avait « AUCUNE INFLATION » et que les prix des produits d’épicerie et des œufs avaient baissé, et que l’essence était tombée à 1,98 $ US le gallon.

Ce n’est pas tout à fait vrai : les prix des produits d’épicerie ont bondi de 0,5 % au cours de deux des trois derniers mois et sont en hausse de 2,4 % par rapport à l’année dernière. Les prix de l’essence et du pétrole ont baissé — les coûts de l’essence ont reculé de 10 % par rapport à l’année dernière — poursuivant une tendance de longue date, en partie due aux craintes d’affaiblissement de l’économie. Néanmoins, l’American Automobile Association indique que le prix de l’essence à l’échelle nationale s’élève en moyenne à 3,18 $ US le gallon.

L’inflation a sensiblement diminué en mars, signe encourageant, même si, au cours des trois premiers mois de l’année, elle s’est établie à 3,6 %, selon l’indicateur privilégié de la Fed, bien au-dessus de son objectif de 2 %.

Sans droits de douane, les économistes estiment qu’il est possible que la Fed réduise prochainement son taux directeur, car il se situe actuellement à un niveau destiné à ralentir les emprunts et les dépenses, et à contenir l’inflation. Pourtant, la Fed ne peut pas baisser ses taux maintenant, les droits de douane généralisés de Donald Trump étant susceptibles d’entraîner une hausse des prix dans les mois à venir.

La prudence de mise

Vincent Reinhart, économiste en chef chez BNY, a déclaré que la Fed était « marquée » par ce qui s’est passé en 2021, lorsque les prix ont augmenté en raison de difficultés d’approvisionnement, et que Jerome Powell et d’autres responsables de la Fed avaient soutenu que cette augmentation serait probablement « transitoire ». Au lieu de cela, l’inflation a atteint un pic de 9,1 % en juin 2022.

Cette fois, ils seront plus prudents, selon lui.

« C’est une Fed qui va devoir attendre des preuves et tarder à s’adapter », a ajouté Vincent Reinhart.

De plus, le harcèlement de Donald Trump envers Jerome Powell complique la tâche du président de la Fed pour réduire les taux, car une telle décision serait perçue comme une soumission à la Maison-Blanche, a observé Preston Mui, économiste chez Employ America.

« On pourrait imaginer un monde où l’administration Trump n’exercerait aucune pression et où les taux seraient abaissés (…) plus tôt, car ils se sentiraient à l’aise pour justifier cette décision par les données », a-t-il déclaré.

De son côté, Jerome Powell a affirmé le mois dernier que les droits de douane feraient probablement grimper l’inflation et ralentiraient l’économie, une combinaison délicate pour la Fed. La banque centrale relèverait généralement ses taux — ou du moins les maintiendrait à un niveau élevé — pour lutter contre l’inflation, tandis qu’elle les abaisserait pour stimuler l’économie en cas de hausse du chômage.

Jerome Powell a avancé que l’impact des droits de douane sur l’inflation pourrait être temporaire — une hausse ponctuelle des prix — mais a récemment déclaré qu’il « pourrait aussi être plus persistant ». Cela suggère que Jerome Powell souhaitera attendre, potentiellement plusieurs mois, pour s’assurer que les droits de douane n’augmentent pas durablement l’inflation avant d’envisager une baisse des taux.

Certains économistes prévoient que la Fed ne baissera pas ses taux avant sa réunion de septembre, voire plus tard.

Pourtant, les responsables de la Fed pourraient agir plus tôt si les droits de douane impactaient suffisamment l’économie pour entraîner des licenciements et faire grimper le chômage. Les investisseurs de Wall Street semblent s’attendre à une telle issue : ils prévoient que la première baisse interviendra en juillet, selon les cours des contrats à terme.

La Fed sous surveillance

Par ailleurs, Elon Musk a critiqué mercredi la Fed pour avoir dépensé 2,5 milliards de dollars américains (G$ US) dans une rénovation complète de deux de ses bâtiments à Washington.

« Puisqu’en fin de compte, il s’agit de l’argent des contribuables, nous devrions certainement vérifier si la Réserve fédérale dépense effectivement 2,5 G$ US pour son architecte d’intérieur, a indiqué Elon Musk. C’est surprenant. »

Les responsables de la Fed reconnaissent que le coût des rénovations a augmenté en raison de la flambée des prix des matériaux de construction et de la main-d’œuvre, due à l’inflation postpandémique. D’anciens responsables de la Fed, s’exprimant en toute discrétion, affirment que les réglementations locales ont contraint la Fed à considérer davantage l’expansion souterraine, plutôt que de construire des bâtiments plus hauts, ce qui a alourdi les coûts.

Par ailleurs, Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed et candidat potentiel à la succession de Jerome Powell à la présidence à l’expiration de son mandat l’année prochaine, a récemment déclaré que la Fed était sous surveillance accrue en raison de son incapacité à maîtriser les prix.

« Les blessures actuelles de la Fed sont en grande partie auto-infligées », a-t-il soutenu lors d’une conférence du Fonds monétaire international fin avril, où il a également critiqué la Fed pour sa participation à un forum mondial sur le changement climatique. « Une réinitialisation stratégique est nécessaire pour atténuer les pertes de crédibilité, les changements de réputation et, surtout, les conséquences économiques négatives pour nos concitoyens. »

Jerome Powell, pour sa part, a déclaré le mois dernier que « l’indépendance de la Fed est très largement comprise et soutenue à Washington, au Congrès, où elle compte vraiment ».

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La BdC opte pour le maintien du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-bdc-opte-pour-le-maintien-du-taux-directeur/ Wed, 16 Apr 2025 14:32:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106812 La banque centrale a tranché.

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Après une longue série de baisses de taux et dans un contexte de tensions commerciales persistantes, la Banque du Canada (BdC) freine le mouvement et maintient son taux directeur à 2,75 %. Contrairement aux précédentes décisions, qui avaient été largement anticipées par les experts, celle-ci a suscité des avis partagés : certains s’attendaient à une nouvelle baisse, tandis que d’autres privilégiaient un statu quo.

Cette décision survient en plein cœur de la guerre tarifaire opposant le Canada et les États-Unis — un contexte qui, selon de nombreux économistes, complique considérablement la tâche de la Banque du Canada. L’institution avait d’ailleurs averti qu’elle ne pouvait pas, à elle seule, gérer à la fois les retombées économiques d’un conflit commercial avec les États-Unis et les pressions inflationnistes liées à la montée générale des tarifs douaniers.

« Le changement majeur d’orientation de la politique commerciale américaine et l’imprévisibilité entourant les droits de douane ont accru l’incertitude, modéré les perspectives de croissance économique et fait monter les attentes d’inflation. Vu l’incertitude généralisée, il est exceptionnellement difficile d’effectuer une projection de la croissance du produit intérieur brut et de l’inflation au Canada et dans le monde », explique d’ailleurs la BdC dans son communiqué.

Le Rapport sur la politique monétaire d’avril contient d’ailleurs deux scénarios quant à la trajectoire de la politique commerciale américaine. Dans le premier, l’incertitude est élevée, mais la portée des droits de douane est limitée. La croissance au Canada s’affaiblit de façon provisoire, tandis que l’inflation tourne autour des 2 %.

Dans le second, la guerre commerciale se prolonge faisant plonger le Canada en récession en 2025. L’inflation quant à elle monte au-dessus de 3 % en 2026.

« Beaucoup d’autres scénarios de l’évolution de la politique commerciale sont possibles, prévient toutefois la BdC. En outre, un degré d’incertitude inhabituel entoure les issues économiques de tout scénario envisageable, car l’ampleur et la rapidité des changements de cap de la politique commerciale américaine sont sans précédent. »

« Ce que la Banque essaie de dire, sans vraiment le dire, c’est que les facteurs internes au Canada sont pratiquement relégués au second plan pour ce qui est la direction de la politique monétaire. Quand l’incertitude vient de la politique commerciale américaine, la Banque ne peut que suivre le courant, tenter de garder l’inflation sous contrôle et espérer que l’économie ne s’enfonce pas trop », comprend Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de placement, IG Gestion de Patrimoine.

« Elle marche sur un fil : d’un côté, un ralentissement qui met un frein à la demande, donc à l’inflation. De l’autre, des hausses de coûts (tarifs, ruptures dans les chaînes d’approvisionnement) qui risquent de relancer la pression sur les prix. Bref, les deux forces s’affrontent, et la Banque essaie de ne pas se faire happer », continue-t-il.

Une économie difficile à lire

Cette décision survient au lendemain de l’annonce par Statistique Canada que l’inflation a ralenti à 2,3 % le mois dernier, se rapprochant ainsi de la cible de la banque centrale. Ce pourcentage est donc plus bas qu’en février, mais reste plus élevé que le taux de 1,8 % observé au moment de la publication du Rapport de janvier.

L’inflation mondiale suivait également une trajectoire similaire à la fin de 2024 avec une économie mondiale solide. Les tarifs douaniers ont très nettement assombri les perspectives.

Aux États-Unis, l’économie montre des signes de ralentissement. Dans la zone euro, la croissance a été modeste au début de 2025 et en Chine les données récentes font état d’un léger ralentissement de l’économie.

La volatilité extrême sur les marchés, perturbés par les annonces et reports successifs de droits de douane, ajoute encore à l’incertitude. Les prix du pétrole ont considérablement diminué depuis janvier et la valeur du dollar canadien s’est appréciée.

Au Canada, l’économie montre des signes de ralentissement, alors que l’annonce de nouveaux droits de douane et l’incertitude ambiante pèsent sur la confiance des consommateurs et des entreprises. La consommation, l’investissement résidentiel ainsi que les dépenses des entreprises auraient tous reculé au cours du premier trimestre. Les tensions commerciales freinent également la reprise du marché de l’emploi : le niveau d’emploi a diminué en mars, et plusieurs entreprises signalent qu’elles prévoient ralentir leurs embauches. Par ailleurs, la croissance des salaires continue de s’essouffler, affichant des signes clairs de modération.

« La déclaration est bien équilibrée entre la perspective de coûts d’approvisionnement plus élevés et une croissance économique en déclin. Elle affiche un ton clairement accommodant et, en lisant entre les lignes, la Banque du Canada laisse entendre qu’elle s’attend à une économie plus faible et qu’elle est prête à agir. La mention de l’inflation semblait être une sorte de marche arrière, un moyen de ne pas paraître trop mou », commente Pierre-Benoît Gauthier.

« Ce qui est peut-être le plus surprenant, c’est le discours sur les attentes d’inflation. On sent que la Banque craint qu’on revive un effet similaire à celui de 2022-2023 : que tout le monde commence à s’attendre à ce que les prix continuent de grimper, et que ces attentes risquent de se matérialiser d’elles-mêmes. Une sorte de prophétie autocréatrice. Nous croyons que ces craintes sont inutiles. L’inflation canadienne provient encore des coûts d’habitation, et non d’une forme de surchauffe quelconque », souligne-t-il.

Pour conclure son communiqué, le Conseil promet de faire « preuve de prudence en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée, notamment : dans quelle mesure les droits de douane plus élevés feront baisser la demande pour les exportations canadiennes ; à quel point cela aura une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ; avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts seront répercutées sur les prix à la consommation ; et comment évolueront les attentes d’inflation ».

Il rappelle toutefois que la politique monétaire ne peut pas résoudre l’incertitude liée au commerce ni neutraliser les répercussions d’une guerre commerciale. Son rôle est de maintenir la stabilité des prix pour les Canadiens.

« Même si la Banque se montre prudente, il est clair qu’elle n’a pas entièrement fermé la porte à une reprise de son cycle de baisses. Mais pour le moment, elle ne réduira pas les taux au milieu d’un incendie tarifaire avant de connaître les vrais dommages. Pour l’instant, elle observe, elle évalue, et attend de voir si Trump bluffe encore… ou s’il vient réellement de jouer ses vraies cartes », conclut l’expert.

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La stagflation pourrait être le coût des mesures de rétorsion https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-stagflation-pourrait-etre-le-cout-des-mesures-de-retorsion/ Mon, 14 Apr 2025 11:12:34 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106651 Les contre-tarifs du Canada alimenteront l’inflation et ralentiront la croissance.

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La riposte aux nouveaux tarifs américains sur les produits canadiens par des tarifs plus élevés sur les importations américaines est peut-être populaire, mais elle aura aussi un coût : celui d’attiser l’inflation et de ralentir davantage la croissance au Canada, prévient le Mouvement Desjardins.

Dans un rapport récent, les économistes de la Coopérative tentent d’estimer les effets sur l’économie canadienne des contre-tarifs que le Canada a l’intention d’imposer aux États-Unis.

« Le gouvernement fédéral a publié une longue liste de produits importés qui ont été ou pourraient être frappés de tarifs de rétorsion de 25 %. Ces produits se comptent par milliers et vont des parapluies aux sous-vêtements et de l’acier aux spiritueux », indique le rapport. Il ajoute que les contre-tarifs devraient augmenter les prélèvements sur plus de la moitié des importations en provenance des États-Unis.

Selon le rapport, le gouvernement ne cible pas ses mesures de rétorsion pour minimiser l’impact national en ciblant des biens qui peuvent être facilement remplacés par les ménages canadiens.

Au contraire, ces tarifs semblent être calibrés pour maximiser leur impact sur les exportateurs américains, tout en répondant directement aux mesures américaines et en essayant d’éviter que les impacts ne soient concentrés au niveau régional au sein du Canada, analysent les auteurs du rapport.

« En conséquence, les droits de douane de 25 % sur certaines importations en provenance des États-Unis devraient se traduire globalement par une réduction éventuelle de 25 % de la demande. »

Et ces tarifs douaniers de rétorsion alimenteront l’inflation.

« Selon nos estimations, les tarifs douaniers pourraient augmenter l’inflation de 0,6 point de pourcentage pour l’année commençant au [deuxième trimestre] », calculent les experts du rapport.

L’impact de la forte hausse des prix à l’importation serait encore pire si les droits de douane ne ralentissaient pas la croissance économique, ce qui exercerait une certaine pression désinflationniste.

« Nous avons estimé que si des contre-tarifs de 25 % sont appliqués à 185 milliards de dollars d’importations au cours du prochain mois, le niveau du PIB réel serait inférieur d’environ 0,3 % à son niveau le plus élevé d’ici la fin de 2025 », note Desjardins.

Une croissance plus faible atténuera les effets inflationnistes des mesures de rétorsion, qui pourraient également être tempérés par l’absorption par les entreprises d’une partie des coûts supplémentaires et par la perspective d’un dollar américain plus faible, tempèrent les auteurs du rapport.

Normalement, la Banque du Canada devrait lutter contre l’augmentation de l’inflation en augmentant les taux d’intérêt, mais dans ce cas, « étant donné la nature du choc inflationniste », Desjardins s’attend à ce que la banque centrale continue de réduire progressivement le taux directeur du financement à un jour, jusqu’à ce qu’il atteigne 1,75 % en 2025, dans le but de limiter les dommages économiques causés par la guerre commerciale.

De plus, l’organisme a noté que, même si les tarifs douaniers de rétorsion pèseront sur la croissance au Canada, l’économie se dirigeait vers une contraction en raison des seuls tarifs douaniers américains.

« Si le fait d’éviter les tarifs douaniers de rétorsion peut atténuer la douleur des Canadiens, cela ne suffira probablement pas à éviter une récession », prévient le rapport.

Répliquer aux États-Unis sur les tarifs douaniers sans s’infliger trop de dommages constitue un défi de taille pour les décideurs politiques.

« Jusqu’à présent, le gouvernement du Canada semble avoir fait un travail aussi bon qu’on pouvait l’espérer », indique le rapport. La stagflation pourrait être le coût des représailles.

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FNB : l’angle mort du nationalisme financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-langle-mort-du-nationalisme-financier/ Wed, 09 Apr 2025 10:15:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106643 FOCUS FNB — « Acheter Canada » profite bien entendu à l’industrie canadienne.

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L’attrait grandissant pour les fonds négociés en Bourse (FNB) inscrits à la cote au Canada favorise le secteur canadien des fonds d’investissement et crée des retombées au pays. Par contre, des changements structurels du marché de l’inscription à la cote durant ces dernières années contrebalancent ces effets, selon une récente note de Valeurs mobilières TD.

En mars, le volume hebdomadaire de transactions de FNB canadiens a fracassé un nouveau record, observait le mois dernier Banque Nationale marchés financiers (BNMF). Celui-ci dépassait le précédent record de la deuxième semaine de mars 2020.

« À la différence du sursaut de 2020, écrit BNMF, cette hausse a vu une accélération soutenue depuis des mois. Le volume des FNB a été en hausse rapide depuis l’élection de Donald Trump à la fin de l’année dernière. Depuis le début de l’année, ce volume de transaction hebdomadaire était en hausse de 65 % par rapport à la période correspondante l’année dernière. »

La hausse de la volatilité tend à faire croître le nombre de transactions, lequel favorise les courtiers canadiens. L’arrivée au pouvoir du président américain a favorisé cette volatilité et, indirectement, a fait croître le volume de transactions.

L’écosystème des marchés financiers canadiens bénéficie de ce volume élevé de transactions, tout comme de la taille relative des sociétés cotées au Canada. « Chaque dollar investi dans un titre canadien par l’intermédiaire d’un FNB canadien est un dollar qui est utilisé deux fois au Canada. D’abord par la négociation du FNB canadien, puis par la négociation du titre canadien sous-jacent qui doit être livré pour créer des parts de FNB », écrit Valeurs mobilières TD, dans sa note.

Ces ressources allouées dans une société canadienne lui permettent également d’être mieux armée à la concurrence mondiale, ajoute l’étude. En clair, investir dans un FNB canadien ayant comme actif sous-jacent des titres canadiens soutient indirectement le secteur canadien des FNB (émetteurs et fournisseurs de services) et génère des recettes fiscales pour les autorités gouvernementales du Canada, souligne Valeurs mobilières TD.

La récente croissance du nombre de FNB cotés au Canada ainsi que de leur volume de transaction a donc eu un effet positif sur le secteur. Or, ces dernières années, d’autres tendances ont contrebalancé ces progrès, dont le rythme de croissance du nombre de premiers appels publics à l’épargne de sociétés de taille importante au Canada, constate Valeurs mobilières TD.

Au cours des deux dernières décennies, le nombre d’inscriptions à la cote de sociétés de premier rang et de sociétés de capital de risque (par exemple, les titres miniers juniors), ont augmenté de seulement 3,8 %, tandis que le nombre d’inscriptions de FNB ont été multipliées par 60, selon Valeurs mobilières TD. Ainsi, les FNB représentent 29 % de tous les titres cotés au Canada comparativement à 59 % pour les cotes de titres d’entreprises.

Or, les titres des sociétés de premier rang accaparent 86 % de la capitalisation totale sur les marchés canadiens, alors que l’actif en FNB canadien, seulement 12 %.

« Même si les cotations de FNB ont été le principal facteur de croissance du nombre de cotations au Canada, une plus grande partie de l’écosystème des marchés de capitaux est toujours représentée par l’activité de négociation et la taille de l’univers des cotations d’entreprises canadiennes », lit-on dans le rapport de Valeurs mobilières TD.

Selon ce rapport, en février, le roulement quotidien moyen sur 30 jours de tous les FNB canadiens était autour de 4,7 milliards de dollars (G$), comparé à 18,4 G$ pour tous les titres de sociétés cotées au Canada.

Par ailleurs, la cotation de FNB reste moins rentable que celui des titres de sociétés. « Les frais de cotation des FNB sont considérablement moins élevés que les frais payés par les entreprises lors de l’inscription d’une action, signale VMTD. Les bourses, les banques d’investissement, les avocats, etc. tirent des revenus beaucoup plus élevés de chaque société cotée et de chaque action de la société qui découle de cette cotation, par rapport à la cotation des FNB. » À titre d’exemple, le manque d’introductions en bourse d’entreprises de premier plan au Canada a pesé sur les revenus des banques d’investissement canadiennes au cours des dernières années, note la firme.

Par ailleurs, il faut relativiser l’attrait pour les FNB cotés au Canada. Plus qu’un sentiment anti-Trump, ce qui a animé les investisseurs canadiens, laisse entendre BNMF, tiendrait davantage à une volonté de leur part de diversifier leurs avoirs hors d’un marché américain potentiellement surévalué alors que le marché haussier des deux dernières années fait face à une correction.

Autre défi pour le secteur canadien est le fait que les investisseurs de détails détiennent environ 60 G$ en FNB cotés aux États-Unis « et ce chiffre est sans doute beaucoup plus élevé quand on tient compte de la part en FNB américains détenue par les institutions canadiennes ».

« Ces investissements dans des FNB domiciliés à l’étranger et dans des titres à l’étranger, constate VMTD, n’apportent pas à l’écosystème canadien des FNB et aux marchés de capitaux la même ampleur de revenus que si ces dollars étaient investis dans des FNB canadiens. »

Reste à voir si ces investissements en FNB américains diminueront au profit de FNB canadiens.

Selon un rapport du Conference Board du Canada, l’industrie des fonds d’investissement est rentable pour l’économie canadienne. Au cours de la dernière décennie, les contributions de l’industrie au PIB canadien ont augmenté de 82 %, comparées à 23 % pour l’ensemble de l’économie. Les salaires, pour leur part, ont augmenté de 46 % comparé à 35 % pour toutes les autres industries. En 2023, l’industrie a produit des revenus de 48,1 G$, soit 2,1 % du PIB canadien, donnant support à 415 320 emplois, dont 121 259 exclusifs à l’industrie. Les revenus de taxation se sont élevés à 10,2 G$ au plan fédéral, 8,7 G$ pour les provinces et 2,8 G$ pour les municipalités.

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Prêts hypothécaires : décoder les tarifs et prendre les bonnes décisions https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/prets-hypothecaires-decoder-les-tarifs-et-prendre-les-bonnes-decisions/ Mon, 07 Apr 2025 13:00:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106636 ZONE EXPERTS – La stagflation devient-elle un scénario probable ?

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Le marché s’attendait à ce que l’annonce de mercredi soir sur les tarifs dissipe l’incertitude qui régnait depuis plusieurs semaines. Or, comme les tarifs annoncés se sont révélés plus élevés que prévu et qu’ils s’appliquent à tous les pays, y compris des territoires sans population, la réaction du marché a été fortement négative.

Selon nous, il s’agit avant tout d’une tactique de négociation, plutôt que d’une politique ferme ou permanente. Trois éléments appuient cette interprétation :

  1. Le président Trump a indiqué qu’il serait prêt à retirer les tarifs de rétorsion si les pays visés éliminent les leurs.
  2. Il semble utiliser cette approche comme levier pour obtenir des concessions, que ce soit sous forme d’investissements aux États-Unis ou d’engagements sur le plan géopolitique.
  3. Le secrétaire du Trésor américain, Scott Bessent, a prévenu les autres pays en entrevue sur Bloomberg Television quelques minutes après l’annonce des tarifs : « Je n’essaierais pas de riposter. Tant que vous ne ripostez pas, ces tarifs représentent le haut de la fourchette. » Cette déclaration laisse clairement entrevoir une ouverture à la négociation.

À notre avis, l’annonce d’hier ne marque pas la fin de la partie, mais plutôt le début de négociations qui pourraient mener à des concessions et aboutir en fin de compte à un accord final entre les pays concernés : l’Entente.

Évidemment, le président Trump joue avec le feu. Dans le cas où des mesures de rétorsion seraient appliquées, le risque d’une récession mondiale est en forte croissance. Dans l’éventualité d’un tel scénario, on doit s’attendre à une intervention des Banques Centrales qui baisseraient alors les taux d’intérêt à des niveaux très bas. Le taux variable serait vraiment le grand gagnant dans ce cas.

Par contre, la conclusion n’est pas aussi évidente dans le cas d’une certaine entente et le maintien de certains tarifs. La question est donc de savoir si l’on peut faire face à un contexte de stagflation. Ce scénario, dont la probabilité était faible auparavant, vient de refaire surface dans la mire des économistes. Évidemment, la prochaine question que nous devons nous poser est : quelle sera la politique monétaire en cas de stagflation ?

Dans les années 1970, les chocs pétroliers ont provoqué une forte stagflation. Les banques centrales ont d’abord hésité à hausser les taux d’intérêt, ce qui a empiré l’inflation. Par la suite, elles ont adopté une politique monétaire plus stricte en augmentant les taux pour restaurer la stabilité des prix, mais au prix d’une récession temporaire. L’objectif consistait à diminuer la demande afin que les prix baissent naturellement.

Dans le cas qui nous intéresse, les tarifs provoqueront une augmentation statique des prix, la demande pouvant être substituée, alors que le mécanisme des taux de change pourrait en diminuer l’impact. Nous ne croyons pas que les Banques Centrales agiront de la même façon que dans les années 1970. Selon nous, elles préfèreront observer si l’impact inflationniste est permanent ou non avant d’agir. Cela nous fait dire que les taux ne baisseront pas si rapidement. Toutefois, si l’inflation se stabilise, les banques centrales continueront à baisser leurs taux afin de donner un élan à l’économie.

Dans ce contexte, nous continuons de recommander les hypothèques à taux variable, mais avec l’habituelle mise en garde voulant qu’elles ne conviennent pas à tous les emprunteurs. Les emprunteurs qui préfèrent la stabilité ont maintenant accès à des taux fixes aux alentours de 4 %, mais nous recommandons des termes de 3 ans plutôt que 5 ans compte tenu de l’incertitude générale sur les marchés.

Dans le cas d’acheteurs dont la tolérance au risque est plus élevée et dont la situation financière est plus solide, le taux variable demeure notre choix privilégié. Dans ce scénario, une baisse anticipée des taux les amènerait à un prêt hypothécaire équivalent à l’offre à taux fixe actuelle d’ici la fin de l’année, mais doublée de voir leur taux baisser davantage dans le cas où le contexte économique se détériorerait davantage.

La gestion du passif fait partie intégrante de la situation financière du client et en représente parfois même « la » plus grande portion. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif qui saura guider le client et s’assurer qu’il en saisisse bien la valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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L’argent reste la principale source de stress pour les Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/largent-reste-la-principale-source-de-stress-pour-les-canadiens/ Mon, 31 Mar 2025 11:08:02 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106333 Le coût élevé de la vie et la peur de prendre des décisions financières, des obstacles à la gestion des finances.

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L’argent demeure la principale cause de stress pour 42 % les Canadiens, selon le dernier indice de stress financier de FP Canada.

Cette proportion représente une légère baisse par rapport aux 44 % l’an dernier, mais une tendance à la hausse sur les cinq dernières années. L’argent a dépassé la santé (21 %), les relations (17 %) et le travail (17 %) en tant que principale source de stress.

Les principaux facteurs affectant les finances personnelles sont le prix des produits alimentaires et l’inflation, cités respectivement par 64 % et 54 % des répondants. D’une génération à l’autre, les jeunes répondants étaient plus enclins que leurs aînés à citer le prix de l’immobilier comme facteur affectant leurs finances personnelles (45 % des 18-34 ans, contre 26 % des 35-54 ans et 15 % des 55 ans et plus).

Pour faire face au stress financier, les répondants estiment qu’il serait utile d’épargner davantage (48 %), de rembourser leurs dettes (40 %) et de constituer un fonds d’urgence (37 %). Cependant, ils n’ont pas mis ces solutions en pratique en raison du coût de la vie élevé (68 %), de la crainte de prendre de mauvaises décisions financières (52 %) et du manque de revenus disponibles (51 %).

Le manque d’éducation financière a également été cité — en particulier par les jeunes répondants — comme un obstacle à une gestion positive des finances. Les personnes âgées de 18 à 24 ans ont déclaré que le fait de ne pas savoir où obtenir des conseils financiers fiables (49 %), comment commencer à améliorer leurs finances (49 %) ou comprendre les concepts financiers (37 %) étaient les principaux obstacles. Pour les personnes âgées de 35 à 54 ans, ces chiffres étaient respectivement de 36 %, 41 % et 23 %.

L’année dernière, un sondage réalisé par BMO a révélé que 45 % des Canadiens utilisaient l’intelligence artificielle (IA) pour obtenir des informations sur les finances personnelles. Cependant, une majorité des répondants (68 %) a également souligné que l’IA ne parvient pas à saisir l’impact des émotions sur la planification financière.

Le dernier sondage de FP Canada a montré que les répondants bénéficiant d’une aide professionnelle en matière de finances sont généralement plus optimistes quant à leur avenir financier que ceux qui n’en reçoivent pas, avec 60 % contre 48 %. Cet écart de 12 points de pourcentage constitue la différence la plus marquée observée au cours des trois derniers sondages annuels.

Léger a réalisé l’indice de stress financier de FP Canada entre le 6 et le 13 janvier en utilisant le panel en ligne de Léger et en recevant les réponses de 2 010 Canadiens. L’organisme professionnel de l’industrie des sondages, le Canadian Research Insights Council, affirme que les sondages en ligne ne peuvent être assortis d’une marge d’erreur parce qu’ils ne constituent pas un échantillon aléatoire de la population.

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Tarifs douaniers : la Banque du Canada doit pouvoir « agir vite » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-la-banque-du-canada-doit-pouvoir-agir-vite/ Mon, 24 Mar 2025 11:21:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106384 Souligne Tiff Macklem.

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Le gouverneur de la Banque du Canada a annoncé un virage dans la façon dont la banque centrale fixe son taux directeur, car l’incertitude commerciale avec les États-Unis rend les prévisions à long terme beaucoup plus difficiles.

Le gouverneur Tiff Macklem a également reconnu qu’une récession était possible au Canada dans le contexte d’une guerre commerciale qui s’est intensifiée le 20 mars en raison d’une nouvelle vague de droits de douane imposés par la Chine.

Tiff Macklem était à Calgary le 20 mars pour un événement d’une organisation de développement économique de la ville.

L’économie canadienne était en bonne position au début de 2025, en raison d’une maîtrise de l’inflation et d’une relance de la croissance, a-t-il souligné dans un discours préparé pour l’événement.

Le taux directeur de la banque centrale étant rapidement revenu à des niveaux plus bas, il semblait que le Canada avait réussi à éviter une récession.

« L’économie canadienne a donc réussi un atterrissage en douceur. Malheureusement, nous n’allons pas rester longtemps sur le tarmac », a déclaré Tiff Macklem.

Cela est dû en grande partie aux droits de douane draconiens imposés par les États-Unis plus tôt ce mois-ci, ainsi qu’à la réponse du Canada, qui a imposé des taxes à l’importation sur des milliards de dollars de marchandises américaines.

Selon la durée du maintien de ces droits de douane, les « dommages » qui commencent déjà à se faire sentir des deux côtés de la frontière, selon Tiff Macklem, pourraient compromettre cet atterrissage en douceur.

« Si des droits de douane généralisés sont maintenus pendant une longue période, cela pourrait bien conduire à une récession », a-t-il déclaré aux journalistes après son discours du 20 mars.

Des droits de douane ont été imposés et modifiés à plusieurs reprises depuis le début du mois, et les plans du président américain Donald Trump ne sont pas encore clairement définis, bien qu’il ait menacé d’imposer une nouvelle série de droits « réciproques » le 2 avril.

En raison de cette incertitude, Tiff Macklem a annoncé un changement de cap dans la façon dont la banque centrale abordera les prévisions économiques qu’elle utilise pour déterminer le taux directeur, qui se situe à 2,75 % après sept baisses consécutives.

Le 16 avril, la Banque du Canada doit annoncer sa prochaine décision sur les taux d’intérêt et publier un nouveau rapport sur la politique monétaire contenant des prévisions sur l’inflation et l’économie.

Tiff Macklem a indiqué le 20 mars que le rapport du mois prochain pourrait ne pas contenir de « projection unique et centrale » pour l’économie, mais plutôt inclure une série de scénarios basés sur l’évolution de l’incertitude liée aux droits de douane.

Tiff Macklem a déjà averti que la boîte à outils de la Banque du Canada n’est pas bien adaptée pour s’attaquer simultanément à une inflation plus forte et à l’impact de la bataille tarifaire sur un ralentissement de l’économie canadienne.

S’adapter à l’éventail des risques

Plutôt que l’approche habituelle du Conseil de direction, qui consiste à convenir de prévisions économiques et à définir la politique monétaire en conséquence, Tiff Macklem a déclaré que les responsables de la politique monétaire se concentreront désormais davantage sur la fixation d’un taux mieux adapté à l’éventail des risques auxquels le Canada est confronté.

Ce faisant, la banque centrale peut éviter de choisir une voie et risquer de se tromper lourdement sur ses prévisions et sur les besoins connexes en matière de politique monétaire.

La Banque du Canada devra faire preuve de « flexibilité et d’adaptabilité », afin de réagir rapidement aux nouveaux développements sur le front des droits de douane, a déclaré Tiff Macklem.

« Nous devons donc formuler une politique qui limite les risques, a-t-il ajouté. Cela signifie qu’il faut moins anticiper qu’à l’habitude, et attendre que la situation s’éclaircisse. Et cela pourrait aussi vouloir dire qu’il faut agir vite quand les choses se cristallisent. »

Tiff Macklem a précisé plus tard aux journalistes que les Canadiens ne doivent pas nécessairement s’attendre à ce que les annonces de taux d’intérêt interviennent entre les décisions prévues de la Banque du Canada — une mesure prise par la banque centrale lors du début incertain de la pandémie de COVID-19 en 2020.

Le 20 mars a également marqué le premier jour d’une nouvelle vague de droits de douane imposés par la Chine sur des produits agricoles canadiens, en réponse aux taxes à l’importation sur les véhicules électriques imposées par le Canada en octobre.

Évolution plus large du commerce mondial

Tiff Macklem a souligné que les pressions sur le Canada des droits de douane des États-Unis et de la Chine s’inscrivent également dans une évolution plus large du commerce mondial.

« Nous avons connu une longue période où toutes nos économies ont bénéficié des vents favorables de la paix, de la mondialisation et d’une intégration croissante, a-t-il déclaré. Malheureusement, ces vents favorables se sont tous transformés en vents contraires. »

Tiff Macklem a ajouté que les pays bénéficieraient d’un retour à l’ouverture commerciale, même si la montée des inquiétudes en matière de sécurité économique rendrait probablement difficile l’inversion des récents changements.

« Nous ne pouvons probablement pas simplement revenir au point où nous étions. Mais une escalade tarifaire réciproque, une guerre commerciale mondiale qui s’intensifie, n’est dans l’intérêt de personne », a-t-il déclaré.

Plusieurs scénarios

Le discours de Tiff Macklem est intervenu quelques jours après que Statistique Canada a annoncé que l’inflation avait bondi à 2,6 % en février, en grande partie à cause de la fin du congé de deux mois de la taxe sur les produits et services (TPS) qui avait été mis en vigueur par le gouvernement libéral.

On ignore avec quelle rapidité les entreprises répercuteront la hausse des coûts des droits de douane sur leurs clients, a noté Tiff Macklem, et c’est pourquoi la Banque du Canada a préparé plusieurs scénarios.

Dans une hypothèse où les droits de douane généralisés verraient leurs coûts répercutés rapidement sur une année, l’inflation aurait augmenté d’environ 2,25 points de pourcentage au premier trimestre de 2026 par rapport à ce qu’elle aurait été sans la guerre commerciale. Les projections de janvier de la Banque du Canada tablaient sur une inflation moyenne de 2,1 % jusqu’en 2026, avant l’impact des droits de douane.

Dans l’hypothèse d’une hausse rapide des prix, l’impact ponctuel sur l’inflation lié aux droits de douane se résorberait plus tôt, disparaissant presque complètement des prévisions d’ici la fin de 2027.

D’autres scénarios, qui prévoient une répercussion plus graduelle de la hausse des prix, signifient que l’impact inflationniste n’atteindrait jamais des niveaux aussi élevés que dans la première étude de cas, mais perdurerait plus longtemps.

Tiff Macklem a déclaré que la Banque du Canada est ferme dans son engagement envers la stabilité des prix et qu’elle utilisera son taux directeur pour maîtriser l’inflation — et les attentes des Canadiens en matière d’inflation.

« Nous ne pouvons pas résoudre l’incertitude liée au commerce, mais notre engagement à maintenir l’inflation à un niveau bas ne doit faire aucun doute. Les Canadiennes et les Canadiens doivent être convaincus que nous maintiendrons la stabilité des prix au fil du temps, même dans un contexte de bouleversements mondiaux », a-t-il déclaré.

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