Inflation | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/inflation/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 11 Dec 2025 13:04:14 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Inflation | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/inflation/ 32 32 L’indépendance de la Banque du Canada menacée ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/lindependance-de-la-banque-du-canada-menacee/ Thu, 11 Dec 2025 13:04:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111439 Des pressions croissantes.

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Les Canadiens ne devraient pas tenir pour acquise l’indépendance de la Banque du Canada, affirme un rapport de l’Institut C.D.Howe, alors que les pressions qui s’exercent sur la banque centrale se multiplient.

La Banque du Canada a pour mandat d’offrir une inflation faible et stable, afin de garantir la stabilité économique au pays. À la sortie de la pandémie, quand les prix ont bondi, la politique monétaire de la banque centrale a permis un retour relativement rapide à la cible d’une inflation de 2 %.

Or, depuis la crise financière de 2008, la Banque du Canada est confrontée à une pression croissante pour inclure des objectifs politiques et fiscaux dans son mandat, observe l’Institut C.D.Howe.

« Cet élargissement de mission inclut des appels à soutenir une transition verte, à réduire les inégalités ou à poursuivre le plein emploi — des objectifs qui, bien qu’importants, peuvent entrer en conflit avec la stabilité monétaire », explique le rapport rédigé par Steve Ambler, Thorsten Koeppl et Jeremy Kronick.

Le gouvernement fédéral peut ainsi être tenté de s’appuyer sur la politique monétaire pour éviter des pressions sur sa propre politique budgétaire.

Le rapport de l’Institut C.D.Howe recommande une révision de la disposition qui permet au gouvernement fédéral de donner des directives à la Banque du Canada. Des garanties devraient être apportées quant à une utilisation rare de cette possibilité, et lorsqu’elle est utilisée, la situation problématique devrait être résolue rapidement pour éviter l’instabilité économique.

Le rapport préconise également que la Banque du Canada conserve ses bénéfices jusqu’à ce que les pertes précédentes soient entièrement récupérées, afin de garantir sa stabilité financière et opérationnelle.

Selon l’organisation, de telles mesures permettraient de préserver davantage l’indépendance de la banque centrale canadienne, et sa capacité à continuer d’offrir la stabilité économique.

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La Banque du Canada maintient son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-maintient-son-taux-directeur-2/ Wed, 10 Dec 2025 15:06:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111548 Un contexte mondial incertain, mais une économie canadienne résiliente.

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Comme nombre d’experts l’avaient prédit, la Banque du Canada (BdC) a décidé de maintenir le taux cible du financement à un jour à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte demeure à 2,5 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,20 %.

« La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 2,25 %, comme prévu. Après deux baisses, Tiff Macklem s’installe clairement dans une posture “on observe et on laisse les effets se matérialiser”. La politique est en zone neutre, et la Banque veut voir comment l’impact des dernières décisions dans l’économie vont se refléter dans les données avant de bouger à nouveau », constate Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, Stratégie de placement à IG Gestion de patrimoine.

Une économie mondiale pleine d’incertitudes

La banque centrale explique sa décision en raison de l’incertitude mondiale encore particulièrement élevée, bien que les grandes économies fassent preuve de résilience face au protectionnisme américain.

« Premièrement, les droits de douane américains élevés sur l’acier, l’aluminium, les automobiles et le bois d’œuvre ont porté un coup dur à ces secteurs. De façon plus générale, l’incertitude entourant la politique commerciale des États-Unis pèse sur les investissements des entreprises. Mais jusqu’à présent, l’économie se montre résiliente dans l’ensemble », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Dans la zone américaine, la paralysie partielle du gouvernement américain a apporté davantage de volatilité en plus de retarder « la publication de certaines données économiques clés ». Toutefois la croissance économique continue grâce à la consommation et l’essor des investissements dans l’intelligence artificielle.

Dans la zone euro, la croissance a positivement surpris les économistes, surtout grâce à la résilience du secteur des services.

En Chine, la demande intérieure modeste et la faiblesse du marché du logement pèse sur la croissance.

Forte croissance au Canada

Le Canada a enregistré une croissance de 2,6 % au troisième trimestre, bien que la demande intérieure finale ait stagné. La BdC s’attend à ce que la demande intérieure finale progresse au quatrième trimestre, mais à ce que la croissance du PIB soit faible avant de se redresser en 2026.

« L’incertitude demeure élevée. Les fluctuations importantes des échanges commerciaux pourraient continuer de causer de la volatilité d’un trimestre à l’autre », peut-on lire dans l’Annonce concernant le taux directeur.

Le marché du travail montre des signes encourageants. L’emploi a enregistré des gains solides au cours du trimestre et le taux de chômage est descendu à 6,5 % en novembre. Mais le marché de l’emploi dans les secteurs sensibles au commerce demeure faible tandis que les intentions d’embauche restent modérées.

« Depuis le début de l’année, il y a eu des pertes d’emplois substantielles dans les secteurs sensibles au commerce. Mais dans les derniers mois, comme l’emploi dans ces secteurs a été plus stable, les gains dans d’autres secteurs – en particulier les services – ont fait augmenter le nombre global d’emplois. Dans l’avenir, cependant, nous pensons que les intentions d’embauche seront modérées dans l’ensemble de l’économie », détaille Tiff Macklem.

« Ce qui a changé depuis la dernière baisse, c’est l’emploi. Et il ne justifie pas une nouvelle intervention », résume Pierre-Benoît Gauthier.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) a ralenti pour s’établir à 2,2 % en octobre se situant ainsi depuis maintenant plus d’un an près de la cible de 2 %.

Les mesures de l’inflation fondamentale se maintiennent quant à elle dans une fourchette de 2,5 à 3 % et l’inflation sous-jacente serait encore autour de 2,5 %.

« Les pressions inflationnistes sont encore contenues, malgré les coûts supplémentaires associés à la réorganisation du commerce. L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) global est proche de la cible de 2 % depuis plus d’un an, et nous nous attendons à ce qu’elle y reste », résume Tiff Macklem.

« Le Conseil de direction considère que le taux actuel est essentiellement au niveau approprié pour garder l’inflation proche de 2 % tout en aidant l’économie à traverser cette période d’ajustement structurel », conclut la BdC.

« Le marché des contrats à terme prévoit une hausse en 2026. Ca nous semble prématuré. Pour monter les taux, il faut une surchauffe. Ce qu’on a présentement, c’est de la survie, pas de l’excès. L’investissement reste mou, la consommation tient mais ne s’emballe pas, et le Canada fait encore face au choc externe des tarifs américains. Sans oublier que la renégociation de l’ACEUM arrive. À 2,25 %, la politique n’est pas accommodante. Elle est neutre et cohérente avec les conditions. C’est un contexte de patience, pas un contexte de resserrement », commente Pierre-Benoît Gauthier soulignant toutefois la différence avec la politique de la banque centrale américaine.

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Comment gérer le risque de liquidité des clients sur les marchés privés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/comment-gerer-le-risque-de-liquidite-des-clients-sur-les-marches-prives/ Thu, 27 Nov 2025 12:57:12 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111022 Toutes les formes d’illiquidité ne se valent pas ; des stratégies similaires peuvent différer « considérablement », selon un webinaire d’Obsiido.

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Les fonds des marchés privés comportent intrinsèquement des contraintes de liquidité, mais ces produits sont plus nuancés qu’il n’y paraît.

Lors d’un webinaire tenu le mois dernier, Nimar Bangash et Puneet Grewal, cofondatrices de la plateforme torontoise d’investissements alternatifs Obsiido, ont expliqué comment les conseillers en services financiers peuvent gérer le risque de liquidité de leurs clients sur les marchés privés, en particulier dans le cas des fonds evergreen, qui est un fonds d’investissement sans date de fin prédéterminée.

Voici quelques-uns des conseils qu’elles ont partagés, alors que plusieurs gestionnaires de fonds ont récemment gelé ou limité les rachats dans certains fonds de marchés privés.

Toutes les formes d’illiquidité ne sont pas égales

Les conseillers doivent garder à l’esprit que « toutes les formes d’illiquidité ne se valent pas », avertit Puneet Grewal, également chef de l’exploitation d’Obsiido et avocate spécialisée en valeurs mobilières.

« La première étape consiste vraiment à examiner et comparer les modalités de liquidité de chaque investissement », soutient-elle.

« En se concentrant sur la fréquence des rachats, les clauses de limitation, les exigences de préavis, les périodes de blocage, etc., il est important de comprendre que, même entre des stratégies très similaires, ces détails peuvent varier de manière considérable. Et ces différences seront cruciales lorsque les marchés se resserrent ou qu’une tension de liquidité survient. »

Les fonds fermés et les fonds evergreen ont tous deux des périodes de blocage qui déterminent la fréquence des rachats possibles, explique-t-elle.

Les fonds fermés comportent une période de blocage stricte (hard lock-up) soit une période donnée pendant laquelle aucun rachat n’est permis, généralement de 10 à 12 ans.

Les fonds evergreen ont eux aussi une période de blocage stricte, habituellement de un à trois ans, mais ils peuvent aussi être assortis d’une période de blocage souple (soft lock-up), qui permet des rachats anticipés moyennant des frais ou pénalités.

Chaque fois qu’un investisseur effectue un nouvel investissement dans un fonds evergreen, une nouvelle période de rachat anticipé s’applique, précise Puneet Grewal.

Suivre les investissements de près

Les conseillers doivent suivre de près les périodes de préavis pour les demandes de rachat, les dates limites correspondantes, ainsi que les dates de paiement des produits de rachat.

Par exemple, pour les fonds evergreen, les investisseurs doivent généralement aviser le gestionnaire de fonds de leur demande de rachat 30 à 90 jours à l’avance. S’ils manquent la date limite, leur demande est reportée à la période suivante.

« Ce qui pouvait sembler être une opportunité de liquidité trimestrielle peut facilement se transformer en une attente de six mois, voire davantage », prévient Puneet Grewal.

Elle recommande, comme meilleure pratique, de tenir un calendrier détaillé pour consigner ces informations.

Prendre note des clauses de limitation de rachat

Les conseillers doivent aussi examiner les clauses de limitation des rachats (gate provisions) dans la documentation des fonds.

Ces clauses permettent aux gestionnaires de limiter ou suspendre les rachats pendant une période donnée afin d’éviter une « ruée sur le fonds ». Elles peuvent s’appliquer au niveau de l’investisseur ou au niveau du fonds.

« Il peut y avoir une limite sur la portion de votre investissement que vous pouvez racheter au cours d’une période donnée, ou sur la proportion totale de rachats que le fonds peut exécuter », précise Puneet Grewal.

Certains gestionnaires déclenchent une clause de limitation lorsque les demandes de rachat atteignent 5 % de la valeur liquidative d’un fonds au cours d’un trimestre. D’autres clauses de limitation peuvent être basées sur des seuils annuels liés aux actifs sous gestion.

Comprendre la source de liquidité d’un fonds

Un autre élément clé consiste à comprendre d’où provient la liquidité d’un fonds de marchés privés.

Les conseillers doivent lire les documents du fonds pour vérifier si le gestionnaire a accès à des facilités de crédit ou à une réserve de liquidité (liquidity sleeve) ; c’est-à-dire une petite allocation en espèces ou équivalents de trésorerie servant de tampon de liquidité afin d’éviter de devoir vendre les actifs principaux du portefeuille.

Si le versement en espèces n’est pas possible, les documents peuvent prévoir des billets de rachat (redemption notes), soit essentiellement des « reconnaissances de dette » à court terme émises lorsque la liquidité immédiate n’est pas disponible. Cela signifie que l’investisseur recevra les produits de rachat plus tard, explique Puneet Grewal.

« Tous ces éléments aident à déterminer si les modalités de rachat sont viables à long terme », ajoute-t-elle.

Cependant, ces billets de rachat ne sont pas admissibles dans les comptes enregistrés, souligne Nimar Bangash, chef de la direction d’Obsiido, et peuvent entraîner un impôt imprévu si l’investisseur accepte un billet plutôt que du numéraire.

« Ces questions sont complexes, comme des pelures d’oignon qu’on enlève une à une, image-t-il. Et malheureusement, il n’y a aucune normalisation : chaque fonds peut avoir un ensemble différent de modalités de liquidité. »

Examiner l’historique du fonds

Il est tout aussi important d’examiner l’historique des distributions, des rachats et des clauses de limitation d’un fonds donné ou de fonds similaires offerts par le même gestionnaire.

Cela permet aux conseillers de savoir si le gestionnaire a été capable de respecter les demandes de rachat de façon constante ou s’il a déjà dû suspendre les paiements ou limiter les rachats.

Nimar Bangash recommande aussi de vérifier si le gestionnaire a déjà imposé des clauses de limitation, et comment il a communiqué et géré ces situations.

« La réalité, c’est que dans les marchés privés, surtout avec les structures evergreen ou semi-liquides, chaque classe d’actif peut subir des pressions selon le cycle, affirme-t-il. Il peut y avoir des situations où les clauses de limitation servent à protéger les investisseurs existants contre des ventes forcées d’actifs, mais tout dépend de la gestion de la situation et de la transparence du gestionnaire. »

Beaucoup de fonds de marchés privés offerts au Canada sont des fonds nourriciers (feeder funds) qui investissent dans un fonds maître (master fund), insiste-t-il. Comme ces fonds dépendent des rachats effectués dans le fonds maître, la liquidité y est en cascade, et les paiements peuvent donc être retardés.

Examiner le gestionnaire de fonds

Les conseillers devraient analyser l’ensemble des stratégies proposées par un gestionnaire avant d’investir dans l’un de ses fonds.

« Il ne s’agit pas seulement d’une stratégie donnée. Il est important de comprendre la diversification du gestionnaire à travers son offre de fonds et la répartition de ses actifs sous gestion », estime Puneet Grewal.

Elle note qu’un grand gestionnaire disposant de plusieurs fonds peut généralement mieux gérer la liquidité qu’une petite firme n’ayant qu’un seul fonds de marchés privés, en raison de son expérience accrue dans ce domaine.

Autres facteurs à considérer

Parmi les autres éléments à évaluer :

  • la composition des investisseurs d’un fonds ;
  • et son recours à l’effet de levier.

Savoir qui investit dans un fonds privé peut aider à estimer le risque de tension de liquidité.
Les investisseurs institutionnels, par exemple, ont généralement un horizon d’investissement plus long que les investisseurs particuliers.

Ainsi, un fonds comptant des investisseurs institutionnels procure « une certaine assurance supplémentaire qu’il n’y aura pas nécessairement de ruée vers les rachats en période de stress », déclare Nimar Bangash.

Il est aussi essentiel de comprendre le niveau d’endettement et les modalités associées, précise-t-il. « Si un fonds est sous pression, le créancier — placé au sommet de la structure du capital — peut exiger le remboursement ou la liquidation des facilités de crédit, ce qui ajoute encore plus de tension financière au portefeuille. »

L’éducation demeure essentielle

Étant donné la complexité de ces produits, les conseillers doivent éduquer leurs clients sur le risque de liquidité des marchés privés, tant au moment de l’investissement initial que de façon continue.

Les clients doivent être informés non seulement du potentiel de rendement, mais aussi des contreparties, comme la liquidité différée ou les décalages d’évaluation, indique Puneet Grewal.

« L’éducation ne peut pas se limiter à une conversation unique. Elle doit évoluer au même rythme que les marchés et les circonstances du client », insiste-t-elle.

Les besoins de liquidité et la tolérance au risque d’un client peuvent aussi changer avec le temps, ce qui nécessite des ajustements périodiques du portefeuille.

« Il est très difficile d’éviter complètement l’illiquidité dans les marchés privés, conclut Puneet Grewal.
L’enjeu est de la gérer de manière délibérée et transparente, et de s’assurer qu’elle correspond bien aux attentes du client. »

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La Banque du Canada devrait rester en retrait https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-banque-du-canada-devrait-rester-en-retrait/ Thu, 20 Nov 2025 12:02:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111134 Face à la « confusion » inflationniste.

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Il y avait des signes d’un ralentissement de l’inflation en octobre, mais une situation plus confuse sous le capot amène la plupart des économistes à s’attendre à ce que la Banque du Canada reste en retrait lors de sa dernière décision sur les taux d’intérêt de l’année.

La baisse des prix à la pompe et dans les magasins d’alimentation a contribué à ramener l’inflation à 2,2 % en octobre, indique lundi Statistique Canada.

Ce chiffre est légèrement supérieur aux prévisions des économistes, mais en baisse par rapport aux 2,4 % enregistrés en septembre.

L’augmentation des prix de l’essence a été mise en cause dans la hausse d’un demi-point de l’inflation en septembre, et Statistique Canada précise que la baisse des prix à la pompe le mois dernier a contribué à freiner l’inflation.

Les prix à l’épicerie ont également reculé de 0,6 % en octobre, la plus forte baisse mensuelle depuis septembre 2020.

Doug Porter, économiste en chef à la BMO, souligne qu’une partie de ce soulagement est probablement liée à la « dissipation » des pressions sur les prix résultant des droits de douane imposés sur les produits périssables américains, tels que le jus d’orange de Floride au début de l’année. Ottawa a supprimé la majeure partie des droits de douane de rétorsion imposés par le Canada aux États-Unis en septembre.

Les prix des denrées alimentaires achetées à l’épicerie ont grimpé de 3,4 % sur une base annuelle, après avoir atteint 4,0 % en septembre.

Statistique Canada précise que ce ralentissement est dû à la baisse des coûts des légumes frais et d’une catégorie comprenant principalement des aliments transformés, mais que les hausses de prix plus importantes du poulet frais ou surgelé ont modéré cette baisse.

En excluant les influences des denrées alimentaires et de l’énergie, Doug Porter observe que l’inflation annuelle a augmenté de trois points pour atteindre 2,7 % en octobre.

« Beaucoup de confusion »

Cependant, les économistes et la Banque du Canada utilisent de nombreuses méthodes différentes pour évaluer les tendances sous-jacentes de l’inflation. Certaines mesures suggèrent que les pressions sur les prix s’atténuent, tandis que d’autres montrent des signes de persistance en octobre.

« Il y a beaucoup de signaux contradictoires et il y a beaucoup de confusion dans l’inflation sous-jacente », constate Doug Porter.

La Banque du Canada relève ou abaisse son taux d’intérêt de référence afin de maintenir l’inflation annuelle autour de son objectif de 2 %. La banque centrale ne souhaite pas que l’inflation soit trop supérieure à 2 % ni qu’elle descende en dessous de ce seuil.

Compte tenu d’une série de modifications fiscales et des répercussions des droits de douane sur les chiffres de l’inflation au Canada, la banque centrale a reconnu qu’il est actuellement plus difficile que d’habitude d’avoir une idée des tendances sous-jacentes de l’inflation.

Doug Porter indique que les données d’octobre montrent que le bilan des chiffres de l’inflation de base place probablement les hausses de prix sous-jacentes à près de 2,5 %, ce qui correspond aux prévisions de la Banque du Canada. Si l’on exclut l’effet de la suppression de la tarification carbone au début de l’année, l’inflation annuelle serait également légèrement supérieure à ce niveau, note-t-il.

« Du point de vue de la banque, c’est probablement un peu trop élevé pour qu’elle soit tout à fait à l’aise, explique Doug Porter. Donc, le point principal ici est que, selon moi, la banque ne va pas modifier les taux d’intérêt lors de sa prochaine réunion. »

Le rapport sur l’inflation d’octobre marque la dernière analyse des données sur les prix à laquelle aura accès la Banque du Canada avant sa décision sur les taux d’intérêt, le 10 décembre.

Le taux d’intérêt de référence de la banque centrale s’établit à 2,25 % après les baisses décidées lors des réunions consécutives de septembre et octobre.

« Aucun changement »

Les responsables de la Banque du Canada ont indiqué le mois dernier qu’ils pourraient mettre fin aux baisses de taux à court terme, à moins que les données économiques ne les surprennent.

Andrew Grantham, économiste principal à la CIBC, précise lundi dans une note à ses clients que, même si le taux d’inflation global s’est refroidi, la Banque du Canada aurait besoin d’une période plus soutenue de ralentissement des prix pour ajuster à nouveau ses taux.

« Nous continuons de prévoir qu’il n’y aura aucun changement du taux au jour le jour jusqu’à la fin de l’année prochaine », indique Andrew Grantham.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers ont évalué lundi midi à un peu moins de 90 % les chances que la Banque du Canada maintienne ses taux inchangés en décembre.

L’économiste de la Banque Royale, Abbey Xu, souligne que le rapport sur l’inflation d’octobre confirme que l’économie n’a pas besoin d’un allègement urgent des taux d’intérêt.

« Les pressions sous-jacentes sur les prix restent élevées, à des taux supérieurs à l’objectif d’inflation de la Banque du Canada, la demande des consommateurs s’est révélée résiliente jusqu’à présent malgré l’incertitude qui règne sur le commerce international, et la politique budgétaire devrait soutenir la croissance au cours de l’année à venir », écrit-elle dans une note.

Le maintien d’un taux d’inflation global élevé en octobre s’explique par une hausse inhabituelle des coûts des services de téléphonie mobile. Selon Statistique Canada, les prix dans ce segment ont augmenté de 7,7 % sur un an, la première hausse annuelle depuis avril 2023.

Les consommateurs ont également payé plus cher leur assurance habitation, hypothécaire et automobile en octobre, en particulier en Alberta, selon l’agence. Au cours des cinq dernières années, le coût de l’assurance habitation et hypothécaire a augmenté de 38,9 % à l’échelle nationale, tandis que les primes d’assurance automobile ont augmenté de 18,9 %.

Les variations des impôts fonciers, qui sont enregistrées chaque année en octobre, ont montré que les propriétaires canadiens ont payé 5,6 % de plus par an en 2025. Cela représente une légère baisse par rapport aux 6 % enregistrés en 2024, qui, selon Doug Porter, constituaient la plus forte augmentation observée depuis des décennies.

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La BdC abaisse son taux directeur à 2,25 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-bdc-abaisse-son-taux-directeur-a-225/ Wed, 29 Oct 2025 14:10:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110591 En raison du ralentissement de l’économie et des tensions commerciales persistantes.

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Le ralentissement économique et les prévisions d’une inflation revenant près de la cible de 2 % ont incité le Conseil de direction à abaisser le taux directeur de 25 points de base. Conformément aux anticipations des experts, la Banque du Canada (BdC) a ainsi réduit son taux directeur à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte est désormais fixé à 2,5 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts s’établit à 2,20 %.

« Pour soutenir l’économie durant cette période d’ajustement, nous avons réduit le taux directeur de 50 points de base avec nos deux dernières décisions. Au total, c’est 100 points de base depuis le début de l’année », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Une situation économique tendue

Malgré la résilience de l’économie mondiale face à la hausse historique des droits de douane américains, la Banque du Canada explique sa décision notamment par les tensions commerciales persistantes. Selon les projections du Rapport sur la politique monétaire, la croissance de l’économie mondiale sera d’environ 3,25 % en 2025 et tournera autour de 3 % en 2026 et en 2027.

Si l’activité économique américaine est restée vigoureuse, notamment grâce aux investissements en intelligence artificielle, la Banque du Canada relève le ralentissement de la croissance de l’emploi et la hausse des prix à la consommation. Dans la zone euro, la croissance est en décélération alors qu’en Chine, les investissements des entreprises se sont affaiblis.

Du côté de l’économie canadienne, la chute des exportations et la faiblesse des investissements des entreprises ont mené à une contraction de 1,6 % au deuxième trimestre. De leur côté, les dépenses des ménages ont augmenté, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait donc être faible dans la deuxième moitié de 2025. Mais cette croissance devrait ensuite se raffermir avec la reprise des exportations et des investissements des entreprises.

Conflit commercial : un frein structurel à l’économie canadienne

« Même si l’économie mondiale s’est montrée résiliente face à la hausse des droits de douane américains et à l’incertitude accrue, les conséquences deviennent plus évidentes. Les relations commerciales sont en train de se redessiner, et l’incertitude modère les investissements dans de nombreux pays », souligne Tiff Macklem.

Le marché du travail canadien reste relativement calme. Les secteurs exposés au commerce continuent de supprimer des emplois, tandis que l’embauche reste timide dans l’ensemble de l’économie. Le taux de chômage reste à 7,1 % en septembre alors que la croissance des emplois ralentit. Toutefois le ralentissement démographique réduit le nombre d’emplois nécessaires.

La BdC prévoit que le PIB progressera de 1,2 % en 2025, de 1,1 % en 2026 et de 1,6 % en 2027.

« Même si la croissance se redresse, la trajectoire globale du PIB est plus faible qu’elle ne l’était avant le revirement de la politique commerciale américaine », observe Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) en septembre a légèrement dépassé les anticipations de la BdC, atteignant 2,4 %, ou 2,9 % hors taxe. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se sont pour leur part maintenues autour de 3 %. La BdC s’attend toutefois à ce que les pressions inflationnistes faiblissent au cours des prochains mois et pense que l’inflation globale se stabilisera autour de 2 % pendant la période de projection.

« La faiblesse que nous observons dans l’économie canadienne est plus qu’un ralentissement cyclique. C’est aussi une transition structurelle. Le conflit commercial avec les États-Unis a affaibli les perspectives économiques du Canada. Les dommages structurels causés par les droits de douane réduisent notre capacité de production et amènent des coûts supplémentaires. Ça limite la capacité de la politique monétaire à stimuler la demande tout en maintenant l’inflation à un niveau bas », prévient Tiff Macklem.

Un manque de conviction

La BdC vient de porter son taux directeur à 2,25 %, soit son niveau le plus bas depuis la mi-2022. Toutefois les experts relèvent le manque de « conviction ferme » de l’institution alors que celle-ci affirme que les taux sont maintenant « à peu près au bon endroit ». « En réalité, ça ressemble plus à de la gestion d’attentes », souligne Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie De Placement
IG Gestion de Patrimoine.

« Le marché des devises ne s’est d’ailleurs pas laissé impressionner : le huard n’a presque pas bougé, observe-t-il. Mais les taux obligataires, eux, ont réagi : les probabilités d’une autre baisse en décembre sont tombées d’environ 40 % plus tôt cette semaine à à peine 10 %. »

Si la BdC parle maintenant de faire une pause, Pierre-Benoît Gauthier estime que celle-ci ne sera que temporaire et qu’elle devra retoucher à son taux aussi tôt qu’en 2026.

« La Banque tente de faire croire qu’elle a atteint le bon niveau de taux, mais on sent surtout une institution qui veut gagner du temps. Entre la prudence affichée et le ralentissement évident des indicateurs, ce ton “à peu près au bon endroit” ressemble davantage à une parenthèse qu’à une fin de cycle. Les investissements sont faibles, les exportations souffrent du ralentissement de la demande américaine en lien avec les douanes et la consommation s’adoucit. Si les données d’inflation confirment le ralentissement, une autre coupe de taux ne serait pas surprenante », continue Pierre-Benoît Gauthier.

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Le gouvernement dispose d’ancrages budgétaires https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-gouvernement-dispose-dancrages-budgetaires/ Thu, 18 Sep 2025 12:41:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109903 Assure Mark Carney.

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Le premier ministre Mark Carney insiste sur le fait que son gouvernement dispose bel et bien d’ancrages budgétaires, après que le directeur parlementaire du budget (DPB) par intérim a exprimé des inquiétudes concernant les dépenses publiques.

Mardi, Jason Jacques a déclaré devant un comité de la Chambre des communes qu’il doutait que le gouvernement fédéral maintienne ses cibles budgétaires, ce qui, selon lui, suscite « une vive inquiétude » chez ses collaborateurs.

Mercredi, lors d’un échange houleux avec le chef conservateur Pierre Poilievre à la période des questions, Mark Carney a affirmé que le gouvernement dispose bel et bien de cibles budgétaires qui guident le processus budgétaire.

« Nous allons dépenser moins pour que le pays puisse investir davantage. Nous allons équilibrer le budget de fonctionnement en trois ans. Notre niveau d’endettement diminuera », a-t-il assuré.

Sous l’ancien premier ministre Justin Trudeau, le gouvernement libéral avait fixé des cibles budgétaires — plafonnant le déficit annuel à 1 % du PIB et maintenant un ratio dette/PIB en baisse — pour montrer qu’Ottawa gérait la dette publique de manière responsable.

Mark Carney soutient que le pays connaîtra une baisse de la dette et que son gouvernement bâtira l’économie la plus forte du G7.

Pierre Poilievre a accusé le chef libéral d’avoir nommé Jason Jacques pour un mandat de six mois afin que Mark Carney puisse « le menacer s’il dit la vérité sur le désastre financier causé par le premier ministre ».

Jason Jacques a été nommé remplaçant intérimaire du directeur du budget sortant, Yves Giroux, au début du mois, soit avant la rentrée parlementaire. Une nouvelle nomination permanente au poste de DPB requiert l’approbation du Parlement.

Mark Carney a déclaré qu’il saluait l’occasion de parvenir à un consensus sur un nouveau DPB « dans le nouvel esprit de collaboration » à la Chambre des communes.

Cependant, il a esquivé les questions de Pierre Poilievre à propos de l’ampleur du déficit qui figurera dans le budget qui sera déposé le 4 novembre. Au lieu de cela, le premier ministre a réaffirmé son engagement à équilibrer le volet opérationnel du budget d’ici trois ans.

Mark Carney a défendu la situation budgétaire du Canada en disant que le fait que le taux d’intérêt de la banque centrale est inférieur à celui des États-Unis témoigne de la prudence du gouvernement. La Banque du Canada et la Réserve fédérale américaine ont toutes deux abaissé leur taux d’intérêt directeur d’un quart de point mercredi, après une longue période de pause.

Le taux directeur de la Banque du Canada s’établit désormais à 2,5 % après sa première baisse depuis mars, tandis que celui de la Fed se situe dans une fourchette de 4 à 4,25 % après sa première baisse en neuf mois.

« Ce que je sais, c’est que le taux d’intérêt canadien est bien inférieur au taux américain. Il est plus bas parce que la situation budgétaire du pays est solide et que le gouvernement a un plan pour stimuler l’économie », a déclaré Mark Carney.

Pierre Poilievre a rétorqué que « l’effondrement de l’économie fait baisser les taux d’intérêt » et a continué d’affirmer que le déficit public faisait grimper l’inflation.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a déclaré mercredi que la banque centrale avait abaissé son taux directeur parce que les risques liés au conflit tarifaire américain s’étaient déplacés de la hausse de l’inflation vers un affaiblissement de l’économie.

La prochaine décision de la Banque du Canada sur les taux sera prise le 29 octobre, moins d’une semaine avant le très attendu budget d’automne du gouvernement fédéral.

Mark Carney a annoncé une série de dépenses depuis les élections du printemps, notamment des plans visant à accroître rapidement les investissements en défense et en infrastructures, tout en réduisant les coûts opérationnels.

Tiff Macklem a indiqué que la Banque du Canada attend un budget complet montrant la cohérence de ces plans de dépenses avant d’ajuster ses modèles.

« Une fois le budget disponible, nous évaluerons les répercussions des plans du gouvernement sur les perspectives économiques, notamment sur la croissance, l’inflation et, en fin de compte, les taux d’intérêt », a-t-il déclaré.

Tiff Macklem estime que la politique budgétaire est mieux adaptée pour gérer les impacts sectoriels des droits de douane américains, tandis que le taux d’intérêt de la Banque du Canada peut atténuer l’impact plus large des fluctuations économiques qui en résulteraient.

« La politique monétaire ne peut pas annuler les effets des droits de douane. Elle peut tout au plus tenter d’aider l’économie à s’ajuster au niveau macroéconomique, tout en maîtrisant l’inflation », a-t-il affirmé.

La première sous-gouverneure de la Banque du Canada, Carolyn Rogers, a laissé entendre que la banque centrale évaluerait le budget de novembre lorsqu’elle prendra sa dernière décision de l’année sur les taux d’intérêt en décembre.

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La Fed abaisse son taux directeur d’un quart de point https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-abaisse-son-taux-directeur-dun-quart-de-point/ Wed, 17 Sep 2025 18:51:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109900 Suivant ainsi l’exemple de la BdC.

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La Réserve fédérale des États-Unis (Fed) abaisse mercredi son taux directeur d’un quart de point et prévoit de le faire deux fois de plus cette année, face à l’inquiétude croissante de la banque centrale quant à la santé du marché du travail américain.

Il s’agit de la première baisse de taux de la Fed depuis décembre. Elle porte son taux à court terme à environ 4,1 %, contre 4,3 % auparavant.

Les responsables de la Fed, sous la direction de Jerome Powell, avaient maintenu leur taux inchangé cette année, évaluant l’impact des droits de douane, du renforcement des contrôles d’immigration et des autres politiques de l’administration Trump sur l’inflation et l’économie.

Pourtant, l’attention de la banque centrale s’est rapidement déplacée de l’inflation, qui reste légèrement supérieure à son objectif de 2 %, vers l’emploi, les embauches ayant quasiment stagné ces derniers mois et le taux de chômage ayant légèrement augmenté. Une baisse des taux d’intérêt pourrait réduire les coûts d’emprunt pour les prêts hypothécaires, les crédits automobiles et les prêts aux entreprises, et stimuler la croissance et l’embauche.

« Les risques de détérioration de l’emploi se sont accrus », affirme la Fed dans un communiqué à l’issue de sa réunion de deux jours.

Les responsables de la Fed indiquent également qu’ils prévoient de réduire leur taux directeur à deux reprises cette année, mais une seule en 2026, ce qui pourrait décevoir Wall Street. Avant la réunion, les investisseurs anticipaient cinq baisses pour le reste de l’année et l’année prochaine.

Un seul responsable de la Fed s’est opposé à la décision : Stephen Miran, nommé par le président Donald Trump et confirmé par le Sénat lors d’un vote précipité lundi soir, quelques heures avant le début de la réunion.

De nombreux économistes prévoient d’autres dissensions, et le résultat suggère que M. Powell a réussi à rassembler une unité au sein d’un comité comprenant Stephen Miran et deux autres personnes nommées par le président Trump lors de son premier mandat.

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Baisse du taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/baisse-du-taux-directeur/ Wed, 17 Sep 2025 13:48:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109878 La Banque du Canada a tranché.

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Suivant la prédiction des experts, la Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux cible du financement à un jour de 25 points de base, le ramenant à 2,5 %. Le taux officiel d’escompte s’établit désormais à 2,75 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts est fixé à 2,45 %.

Après être restée ferme lors des trois dernières annonces, malgré les tensions liées la guerre commerciale, la banque centrale du Canada a choisi d’abaisser son taux directeur. Cette annonce était plus qu’attendu par la plupart des experts.

« Pendant la récente période de bouleversements commerciaux, le Conseil de direction a procédé avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes pour l’économie canadienne », explique le gouverneur Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire à la conférence de presse suivant la décision de politique monétaire.

« C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », déclarait ainsi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins quelques jours avant l’annonce officielle. Selon lui, l’économie a besoin de stimulation.

Dans son annonce, la BdC souligne que la croissance économique mondiale montre des signes de ralentissement.

Aux États-Unis, les consommateurs font preuve de prudence face à la hausse de l’inflation et le ralentissement de la croissance de l’emploi. En Europe, les droits de douane mettent également un frein à la croissance.

« Après être demeurée résiliente face à la hausse marquée des droits de douane américains, la croissance économique mondiale montre maintenant des signes de ralentissement », observe Tiff Macklem.

« C’est parti. Un nouveau cycle de baisse des taux a officiellement commencé. La faiblesse du marché du travail au pays et le répit accordé par la Réserve fédérale américaine ont ouvert la voie à un nouvel assouplissement des conditions par la Banque du Canada. L’économie canadienne a connu des difficultés ces derniers mois, et les données sont désormais trop faibles pour être ignorées », commente par courriel Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie de Placement chez IG Gestion de Patrimoine.

Moins d’optimisme dans les chiffres

Les droits de douane et l’incertitude commerciale pèsent lourd sur l’économie canadienne. Au deuxième trimestre, le produit intérieur brut canadien a reculé d’environ 1,5 %. Dans le même temps, les exportations ont chuté de 27 %. Les investissements des entreprises ont baissé.

« L’économie canadienne est touchée tant par les droits de douane que par l’imprévisibilité de la politique commerciale des États-Unis », analyse Tiff Macklem.

Du côté des ménages, la consommation a connu une solide progression ces derniers mois. Toutefois, la Banque du Canada s’attend à un ralentissement à court terme.

Les chiffres liés à l’emploi sont en baisse ces deux derniers mois. La croissance de l’emploi a ralenti, reflétant de faibles intentions d’embauche. Le taux de chômage, en hausse depuis mars, a atteint 7,1 % en août, et la croissance des salaires continue de se modérer.

En août, l’inflation, mesurée par l’indice des prix à la consommation s’est chiffrée à 1,9 % et à 2,4 % abstraction faite des taxes.

« L’inflation ne constitue plus une raison convaincante d’attendre. […] Après trois réunions consécutives sans changement, le risque de croissance a définitivement dépassé le risque d’inflation », souligne Pierre-Benoît Gauthier.

« Les effets perturbateurs des changements commerciaux feront monter les coûts et pèseront sur l’activité économique. Il est difficile de prédire l’ampleur des hausses de coûts, quels produits seront touchés et la façon dont elles pourraient être répercutées sur les prix à la consommation », résume le gouverneur Tiff Macklem.

« Vu la stabilité relative des droits de douane américains depuis quelques semaines, l’incertitude à court terme pourrait avoir légèrement diminué. Mais l’attention se tourne maintenant vers l’examen prochain de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Les nouvelles menaces de l’administration américaine voulant qu’elle utilise les droits de douane pour exercer des pressions géopolitiques contribuent également à l’incertitude mondiale », continue-t-il.

Face à l’affaiblissement de l’économie et aux risques persistants liés à l’inflation, le Conseil de direction a conclu qu’une baisse du taux directeur s’imposait afin de mieux équilibrer les risques.

« Un degré considérable d’incertitude demeure. Mais étant donné que l’économie s’est affaiblie et que les risques à la hausse entourant l’inflation ont diminué, le Conseil de direction a jugé qu’une réduction du taux directeur était appropriée pour mieux équilibrer les risques dans l’avenir », commente Tiff Macklem.

Malgré cette baisse et les menaces entourant l’ACEUM, Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, et Michael Davenport, économiste principal ne croient pas qu’il s’agisse du début d’un véritable cycle de baisse des taux menant à une politique monétaire fortement expansionniste.

Ces derniers tablent sur une autre réduction de taux de 25 points de base lors de la prochaine réunion avant que la BdC ne fasse une pause. Ils soulignent d’ailleurs qu’un important plan de relance budgétaire est attendu dans le budget fédéral cet automne, ce qui devrait assurer un soutien temporaire à l’économie.

« Au sud de la frontière, l’orientation politique devrait être similaire, et nous prévoyons que lors du prochain cycle, les deux économies chercheront à maintenir les taux réels à peine au-dessus de zéro. Cela permettra également à l’inflation de contribuer à réduire le poids de la dette. Il n’est pas clair s’il s’agit là de l’objectif secret de la stratégie ou d’un effet secondaire heureux, mais ça ne pourra certainement pas nuire aux budgets des deux pays. Ce n’est peut-être pas une bonne nouvelle pour les détenteurs d’obligations, mais pour les actions, c’est un contexte favorable », ajoute Pierre-Benoît Gauthier.

Une bonne nouvelle pour les futurs propriétaires

Cette baisse représente une excellente nouvelle pour les Canadiens en quête d’une propriété, de même que pour les détenteurs de prêts hypothécaires à taux variable et ceux qui s’apprêtent à renouveler leur emprunt. Bien que les mensualités demeurent plus élevées qu’à l’époque des taux historiquement bas de 2020-2021, les conditions actuelles sont déjà nettement plus avantageuses qu’il y a un an, souligne Alexandre Bélanger, directeur de district chez TD, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Il estime que le taux directeur a chuté de plus de 40 % depuis septembre 2024. Ce repli pourrait inciter de nombreux acheteurs potentiels à revenir sur le marché, malgré le prix élevé des maisons.

Ces bouleversements des dernières années ont d’ailleurs modifié les comportements des emprunteurs, observe l’expert. « Les consommateurs magasinent de plus de plus et essaient de prévoir leur achat ou leur renouvellement hypothécaire », note-t-il.

Quant au choix entre un taux fixe ou variable dans le contexte actuel, il rappelle qu’il n’existe pas « de solution universelle lorsqu’il est question de prêts hypothécaires ». Tout dépend des besoins et de la situation de chaque emprunteur. D’où l’importance, selon lui, de consulter un professionnel.

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Vers une réduction du taux directeur de la BdC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vers-une-reduction-du-taux-directeur-de-la-bdc/ Mon, 15 Sep 2025 13:21:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109727 Selon les analystes.

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La Banque du Canada doit composer avec un rapport sur l’inflation de dernière minute, un changement de position d’Ottawa en matière de droits de douane et une incertitude persistante quant aux plans de dépenses du gouvernement avant de prendre sa décision sur les taux d’intérêt mercredi.

Selon LSEG Data & Analytics, les marchés financiers s’attendent très largement à ce que la banque centrale mette fin à une série de trois statu quo et abaisse son taux directeur d’un quart de point, à 2,5 %.

C’est ce que croit aussi Jimmy Jean, économiste en chef à Desjardins. « C’est pas mal un consensus, au vu des dernières informations, que la Banque du Canada devrait décréter cette baisse-là », a-t-il déclaré.

« Avec une économie qui a besoin de stimulation en ce moment, on pense que la Banque du Canada va être prête à passer à l’action. Elle avait quand même ouvert la porte la dernière fois », a-t-il ajouté.

Avant que la Banque du Canada n’annonce sa décision de politique monétaire, le conseil d’administration examinera mardi les données sur l’inflation du mois d’août publiées par Statistique Canada.

Selon les données du marché, les économistes s’attendent à ce que l’indice des prix à la consommation affiche une hausse annuelle de 2 %, contre 1,7 % en juillet.

Tony Stillo, directeur de l’économie canadienne chez Oxford Economics, a déclaré que cela correspondait à ses propres prévisions d’une inflation de 2 % pour le mois d’août, les prix de l’énergie et des denrées alimentaires ayant augmenté le mois dernier.

Il s’attend à ce que les contre-tarifs imposés par le Canada sur les produits alimentaires, tels que le jus d’orange de la Floride, aient contribué à la persistance de l’inflation alimentaire le mois dernier.

Les chiffres de l’inflation pour le mois d’août ne refléteront pas la décision du Canada de renoncer à la plupart de ces droits de douane de rétorsion au début du mois de septembre.

Tony Stillo a affirmé que cette décision, combinée à la contraction de l’économie canadienne au deuxième trimestre, allait freiner quelque peu la hausse des prix.

Le Canada est « au bord de la récession », a-t-il prévenu.

Que le produit intérieur brut (PIB) recule à nouveau au troisième trimestre ou non, l’économie aura du mal à afficher une croissance au second semestre, car l’incertitude entourant la guerre commerciale persiste, a souligné Tony Stillo.

Alors qu’Oxford Economics pensait auparavant que la Banque du Canada avait terminé ses baisses de taux, la société a adapté ses prévisions.

« L’équation a changé maintenant que le Canada a réduit et éliminé la plupart de ses droits de douane de rétorsion. Dans un contexte économique morose, je pense que la banque va prendre une mesure de précaution et procéder à une baisse d’un quart de point en septembre, qui sera suivie, selon nous, d’une autre baisse d’un quart de point en octobre », a prédit Tony Stillo.

Cela porterait le taux directeur à 2,25 %, soit le niveau le plus bas de la fourchette dite neutre de la Banque du Canada, où la politique monétaire n’est ni trop stimulante ni trop restrictive pour la croissance.

Un rapport publié le 12 septembre par TD Economics indique que la banque centrale a des raisons de baisser ses taux, car l’incertitude commerciale et l’affaiblissement du marché de l’emploi contribuent à refroidir les pressions inflationnistes résiduelles.

« Cependant, une surprise à la hausse des chiffres de l’inflation pourrait inciter la Banque du Canada à rester en retrait. Dans l’ensemble, les données récentes ont plus ou moins suivi le scénario prévu par la banque, qui correspond à un besoin croissant de réduire davantage le taux directeur », indique le rapport.

TD estime toujours que le cycle de baisse des taux de la Banque du Canada touche à sa fin, l’objectif étant un taux directeur de 2,25 %.

« Prudence » et « pragmatisme »

Dans le résumé des délibérations de la banque centrale concernant sa décision du 30 juillet sur les taux d’intérêt, certains membres du conseil d’administration ont déclaré que de nouvelles baisses pourraient être justifiées « en particulier si le marché du travail continuait de s’affaiblir ».

Depuis, Statistique Canada a fait état d’une perte totale de plus de 100 000 emplois en juillet et août, ce qui a suffi à faire grimper le taux de chômage de deux points, à 7,1 %.

Jimmy Jean juge que « les chiffres sont inquiétants du côté du marché de l’emploi ».

Thomas Ryan, économiste pour l’Amérique du Nord chez Capital Economics, a souligné dans une note la semaine dernière que la faiblesse du marché du travail s’étendait désormais au-delà des secteurs touchés par le commerce.

Il s’attend à ce que ce changement suffise à pousser d’autres membres du conseil d’administration de la Banque du Canada à se rallier au camp de l’assouplissement.

Compte tenu de la diminution des risques d’inflation, Capital Economics s’attend à ce que la banque réduise ses taux cette semaine et une nouvelle fois avant la fin de l’année.

La Banque du Canada a jusqu’à présent évité d’être trop prospective pendant le conflit tarifaire naissant, compte tenu des incertitudes entourant l’évolution de la politique commerciale américaine et la réaction de l’économie et de l’inflation canadiennes.

Tony Stillo a déclaré qu’il s’attendait à ce que la banque change de position et fasse de « petits pas » vers une orientation un peu plus claire.

Mais il a ajouté que l’autre point d’interrogation qui plane sur la Banque du Canada est ce que le gouvernement fédéral pourrait réserver dans le cadre de son budget prévu pour l’automne.

Le premier ministre Mark Carney a indiqué que le budget comporterait à la fois des mesures d’austérité sur le plan opérationnel et d’importants investissements en capital axés sur les dépenses de défense et d’infrastructure.

Tony Stillo a déclaré que la Banque du Canada voudra prendre note des plans de dépenses lorsqu’ils seront annoncés, ce qui, selon lui, devrait stimuler l’économie et alléger quelque peu la pression exercée sur la politique monétaire afin de prévenir un nouvel affaiblissement.

Compte tenu de l’incertitude qui continue de régner autour des politiques commerciales et budgétaires, Tony Stillo croit que la banque centrale fera preuve de « prudence » et de « pragmatisme » dans les mesures d’assouplissement qu’elle prendra.

« La guerre commerciale peut basculer à tout moment, et je ne pense pas qu’ils souhaitent mettre en place, par exemple, des baisses significatives des taux d’intérêt pour ensuite faire marche arrière. La dernière chose qu’une banque centrale souhaite faire est de devoir inverser la tendance », a-t-il affirmé.

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Internet, un outil indispensable pour comprendre le jargon financier https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/internet-un-outil-indispensable-pour-comprendre-le-jargon-financier/ Fri, 29 Aug 2025 11:09:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109089 Découvrez les recherches les plus fréquentes.

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Dans le domaine financier, le terme « fonds négocié en Bourse », ou FNB, est le plus recherché par les consommateurs sur les moteurs de recherche. Mais il est loin d’être le seul…

La compréhension par le grand public des FNB est suffisamment difficile pour que ce terme financier soit le plus recherché par les consommateurs sur Internet, selon une étude menée par BestBrokers. Pour arriver à ce constat, les auteurs à l’origine de cette étude ont questionné ChatGPT afin d’identifier les termes qui suscitent le plus de recherches auprès de Google dans le monde.

D’après l’étude, les consommateurs confondent les FNB avec les fonds communs de placement (FCP). Non seulement la distinction entre ces deux produits pose problème, mais les modalités de transaction et les règles fiscales qui s’y appliquent restent également mal comprises.

D’autres termes génèrent de nombreux questionnements et montrent que les consommateurs se tournent toujours plus vers Internet pour trouver des réponses à leurs interrogations. Par exemple, la compréhension du produit intérieur brut (PIB) suscite de nombreuses questions. D’après la formulation des recherches, ce concept semble souvent être confondu avec une mesure de richesse personnelle.

La différence entre le revenu brut et le revenu net suscite une grande confusion. Quant aux intérêts composés, ils sont souvent mal compris ou sous-estimés.

Les questions sont nombreuses en matière de comparaison entre la rémunération en actions ou en salaire. Les recherches portant sur l’inflation, et la manière dont on peut s’en protéger, sont également courantes. Les termes de base de la construction d’un budget semblent également trop complexes à certains pour leur permettre de planifier leurs dépenses mensuelles.

Par ailleurs, les recherches sont nombreuses au sujet des marchés des changes. Le terme Forex fait partie des plus recherchés, avec les FNB et le PIB.

Aux États-Unis, les plans de retraite suscitent de nombreuses questions. Le terme « 401 (k) » arrive ainsi en tête des recherches. Il s’agit certainement là d’idées de sujets susceptibles de nourrir vos prochaines conversations avec vos clients.

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