ESG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 25 Sep 2025 15:34:55 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ESG – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Rose des Vents : une boussole pour la finance durable https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/rose-des-vents-une-boussole-pour-la-finance-durable/ Mon, 29 Sep 2025 10:23:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110053 FORUM FINTECH – Mère et entrepreneure : le double défi d’Odrey Robillard

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Lancée en septembre 2024, l’entreprise Rose des Vents incarne la volonté de redonner du sens à la finance. Portée par l’une des participantes au parcours ElleFintech de Finance Montréal, la jeune entreprise de conseil conjugue stratégie ESG (environnemental, social et de gouvernance), engagement communautaire et entrepreneuriat au féminin.

C’est pendant son deuxième congé de maternité que l’idée de créer Rose des Vents a germé dans l’esprit d’Odrey Robillard. Pour elle, c’était l’occasion rêvée de prendre un pas de recul face au milieu de la finance et de réfléchir à la façon de maximiser son impact professionnel dans un monde en profonde transformation.

Alors que les indices ESG sont bousculés et que plusieurs organisations revoient leurs politiques, réorienter sa carrière dans ce secteur pouvait sembler audacieux.

« Ce n’est pas un contexte facile pour lancer une entreprise, surtout en finance durable, où certains termes comme ESG sont devenus polarisants. Mais justement, c’était le bon moment », affirme Odrey Robillard.

Diplômée en finance de l’Université de Sherbrooke, ses premiers entretiens d’embauche dans le secteur bancaire lui font prendre conscience d’un écart entre ses valeurs et celles du secteur bancaire. Elle quitte alors les processus de recrutement pour s’inscrire à une maîtrise en environnement, un virage déterminant.

De retour au Québec après un séjour en France, elle débute sa carrière au Groupe d’Investissement responsable (GIR), une PME qui exerce les droits de vote pour le compte de grandes organisations, puis rejoint en 2015 la première équipe en investissement responsable formée par la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« C’était un moment fondateur. La Caisse est un bijou qu’on connaît mal au Québec. Elle a pris un réel leadership sur la finance durable à partir de 2017, notamment avec sa stratégie climatique », se souvient-elle.

En 2019, elle intègre le Fonds de solidarité FTQ, qui cherchait alors à structurer sa propre approche d’investissement responsable. Elle contribue à bâtir une équipe et à tisser des liens avec les entrepreneurs du Québec. Elle y occupera le poste de directrice du développement durable, placements privés et investissements d’impact pendant deux ans.

De l’intrapreneuriat à l’entrepreneuriat

Au fil du temps, Odrey Robillard ressent les limites du cadre organisationnel. « Quand on travaille dans une grande structure, il y a des balises. On ne peut pas toujours connecter les acteurs entre eux ou initier des projets plus risqués », explique-t-elle. Le désir d’entreprendre prend le dessus. « Je me suis toujours définie comme une intrapreneure. Mais au fond, je suis une entrepreneure : j’ai la vision, la capacité de faire arriver les choses et l’envie de tracer ma propre feuille de route. »

Plutôt que de sauter dans le vide, elle prépare soigneusement sa transition. Elle constitue un fonds de prévoyance pour assumer quelques mois sans revenus. Son premier mandat arrive en 2024 grâce à son implication au sein du conseil d’administration d’une fondation. Ce mandat à temps partiel lui permet de poser les premiers jalons de son entreprise : recherche de nom, identité de marque, site web, etc. tout se fait pas à pas, avec l’aide de coachs et mentors.

Le programme d’accélération ElleFintech, chapeauté par Finance Montréal, joue un rôle déterminant dans le déploiement de Rose des Vents. L’entrepreneure y bénéficie d’un encadrement personnalisé pour structurer son argumentaire, rencontre d’autres entrepreneures et se rapproche de l’écosystème fintech de la métropole. Cerise sur le gâteau : elle signera prochainement un bail dans la nouvelle phase d’expansion des bureaux de Finance Montréal à la Place Ville-Marie. « Jamais je n’aurais pensé avoir un bureau au cœur du quartier financier. C’est à la fois symbolique et motivant », confie-t-elle.

Pour l’instant, Rose des Vents est une entreprise de service-conseil. Mais l’aspect technologique pourrait évoluer. L’intégration d’outils d’intelligence artificielle pour mieux traiter les enjeux ESG fait partie des pistes explorées.

Briser les barrières et inspirer

Être entrepreneure et mère de deux jeunes enfants est un double rôle exigeant. Odrey Robillard souligne l’importance d’une bonne organisation, d’un réseau de soutien… et d’un partenaire engagé. « Mon conjoint me pousse depuis trois ans à lancer mon entreprise. Il m’appuie à 100 % et prend en charge beaucoup de choses à la maison. »

Le rythme est intense : journées longues, soirées prolongées après le coucher des enfants, mais les priorités restent claires. « Avoir du temps de qualité avec mes enfants est non négociable. Je suis présente pour eux tous les soirs et toutes les fins de semaine », dit-elle. Pour préserver cet équilibre, elle s’apprête à ouvrir un premier poste dans son entreprise, signe d’une croissance rapide et d’un besoin urgent de déléguer.

Être une femme entrepreneure dans le secteur fintech n’est pas sans défis. « Il faut toujours établir sa crédibilité. Et quand tu es jeune et que tu arrives dans un comité d’investissement, tu es encore trop souvent la seule femme autour de la table », évoque-t-elle.

Elle insiste sur l’importance d’avoir plus de modèles variés, notamment pour les femmes qui jonglent entre famille et ambition professionnelle. Elle appelle aussi les employeurs des conjoints à soutenir davantage l’implication des hommes dans la vie familiale.

Malgré les obstacles, elle garde le cap. « Ce qu’il faut, c’est de la détermination, de l’endurance… et un peu de naïveté », dit-elle en riant. Rose des Vents repose sur cinq valeurs clés : espoir, détermination, audace, réciprocité et excellence. Autant de boussoles pour orienter sa trajectoire dans un secteur en pleine mutation.

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Les FCP n’ont pas dit leur dernier mot https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fcp-nont-pas-dit-leur-dernier-mot/ Mon, 15 Sep 2025 09:42:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109430 Les FCP obligataires et spécialisés restent en demande.

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Après deux années difficiles en raison de l’inflation et des taux d’intérêt élevés, les fonds communs de placement (FCP) reprennent leur souffle. Selon de récentes données de l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), la demande envers les FCP n’est pas morte. Au contraire, elle connait une deuxième jeunesse, portés par les FCP d’obligations et certains fonds spécialisés. Avec plus de 2 300 milliards (G$) d’actifs sous gestion, les FCP tiennent encore leur place dans l’épargne canadienne, révèle un rapport de l’AMVI.

À la fin du mois de juin 2025, l’actif sous gestion des FCP dans le marché canadien atteignait 2 342 G$, un sommet historique, selon l’AMVI. Pour le seul mois de juin, les FCP ont enregistré des entrées nettes de 1,4 G$. De mai à juin, leur actif a augmenté de 48,7 G$, soit 2,1 %. De plus, les ventes nettes cumulatives pour les six premiers mois de 2025 s’élèvent à 17,1 G$, par rapport à des rachats nets de 4 G$ pour la même période de 2024.

En 2024, l’industrie des FCP a connu une croissance de 15,7 % de son actif géré par rapport à l’année précédente, engrangeant 303,7 G$ supplémentaires pour atteindre 2242 G$ à la fin de 2024. En deux ans, l’actif détenu dans les fonds communs a gonflé de 433 G$, effaçant le recul enregistré en 2022. À la fin de 2024, 116 sociétés offraient des fonds communs de placement répartis dans 3 398 fonds, signale le rapport.

La croissance des fonds communs est propulsée par les rendements des marchés boursiers et obligataires, qui ont contribué à augmenter la confiance des investisseurs. D’autre part, la réduction de l’inflation a créé un contexte économique plus stable qui, combiné à la baisse des taux d’intérêt et à la hausse des taux d’épargne des ménages, a fait gonfler les sommes disponibles à investir, indique le rapport.

Résultat, pour l’année 2024, les FCP de titres à revenu fixe ont connu des ventes nettes de 25,7 G$, les FCP spécialisés, de 7,4 G$ tandis que les FCP équilibrés ont enregistré des rachats nets de 22,7 G$. Les FCP d’actions ont quant à eux connu des ventes nettes de 1,3 G$ en 2024 alors qu’ils avaient subi des rachats nets de 24 G$ en 2023.

Malgré le fait que les FCP équilibrés subissent des rachats nets annuels depuis 2022, ce type de FCP représentait environ 44 % de l’actif total des fonds communs de placement en juin, suivi par les fonds d’actions qui représentaient environ 39 % de l’actif total. Pour les FCP de titres à revenu fixe, c’est 12,5 % de l’actif total.

Grand retour des obligations

Dans la grande famille des fonds communs, les fonds obligataires volent la vedette. Avec 25,7 G$ de ventes nettes, ils ont dominé le marché en 2024. Cette tendance se poursuit en 2025. Au premier semestre, les FCP obligataires ont généré la majorité des ventes nettes, attirant 13,8 G$, signe que les obligations sont à nouveau privilégiées par les investisseurs à des fins de diversification des portefeuilles. La baisse des taux directeurs de la Banque du Canada a fait grimper le prix des obligations, stimulant l’appétit des investisseurs, signale l’AMVI.

Les FCP spécialisés ont également le vent dans les voiles. En 2024, ils ont engrangé 7,4 G$ d’entrées nettes, principalement grâce aux fonds alternatifs. Ces produits, devenus admissibles aux prospectus en 2019, ont trouvé leur place dans le marché, représentant près de 37 % des ventes totales de FCP l’an dernier.

Pour les six premiers mois de 2025, les FCP spécialisés affichent des ventes nettes de 7 G$. La recherche de produits pour sécuriser les portefeuilles dans un marché incertain, qu’il s’agisse de stratégies alternatives, de fonds sectoriels ou de solutions à bêta différent, explique ces résultats.

Recul des fonds équilibrés

Cependant, tout n’a pas été rose. Les FCP équilibrés ont continué d’enregistrer des rachats nets en 2025, lesquels s’élèvent à 2,5 G$ pour le premier semestre de l’année. Les fonds d’actions affichent des rachats nets de 6,5 G$ pour cette période.

La prudence des investisseurs et le repositionnement des portefeuilles vers les titres obligataires expliquent en grande partie ce recul, selon l’AMVI.

Après plusieurs années de croissance, les fonds d’investissement responsable (IR) ont également subi une baisse de l’appétit, avec de légers rachats nets, aussi bien pour les FCP (44,5 G$ en actif à la fin de 2024) que pour les fonds négociés en Bourse (FNB) (actif total de 18,3 G$ en décembre 2024). L’AMVI explique ce phénomène par la politisation accrue des placements ESG (environnement, société, gouvernance) aux États-Unis, qui a des répercussions jusque de ce côté-ci de la frontière.

Les FNB poursuivent leur envolée

Depuis 2022, les créations nettes annuelles de FNB dépassent les ventes nettes de FCP. Et la tendance est encore vraie pour les six premiers mois de 2025 où les premières ont atteint 55,8 G$ par rapport à 17,1 G$ pour les secondes, selon le rapport de l’AMVI.

Par ailleurs, les actifs en FNB poursuivent leur croissance et ont atteint un niveau record de 592 G$ en juin

Pour le premier semestre de 2025, ce sont les FNB d’actions qui ont capté les plus importantes créations nettes (27,8 G$), suivies par les FNB obligataires (13,8 G$) et les FNB spécialisés (4,7 G$). Le nombre d’émetteurs de FNB canadiens (45) est en hausse et le nombre de produits également (1 243). L’attrait des FNB repose sur leurs faibles coûts, leur liquidité et leur adoption croissante par les particuliers et par les institutions. En 2025, la majorité des gestionnaires d’actifs offrent à la fois des FCP des FNB.

Si le rythme de croissance des FNB reste supérieur à celui des FCP, ces deux catégories demeurent complémentaires dans les stratégies de placements, précise l’AMVI. Chez les FCP, les fonds équilibrés et obligataires séduisent pour la sécurité et la stabilité qu’ils apportent dans les portefeuilles, tandis que les FNB attirent surtout les investisseurs pour les stratégies de niche.

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Transition énergétique et sécurité nationale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/transition-energetique-et-securite-nationale/ Fri, 12 Sep 2025 10:15:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109234 OPINION — Un levier stratégique pour le Canada.

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Lorsqu’on évoque la transition énergétique, on pense souvent à la lutte contre les changements climatiques ou à la création d’emplois dans les secteurs verts. Pourtant, derrière ces objectifs bien connus se cache une dimension plus discrète, mais tout aussi cruciale : celle de la sécurité nationale.

Au Canada, cette transformation énergétique, amorcée par le développement de l’éolien et du solaire, s’étend désormais à des filières stratégiques comme les batteries et l’hydrogène vert. Ces technologies ne se contentent pas de décarboner l’économie : elles renforcent la résilience du pays face aux menaces géopolitiques, économiques, climatiques et technologiques. Dans ce contexte, la transition énergétique canadienne devient un véritable outil de souveraineté et de puissance.

Redéfinir la sécurité nationale à l’ère énergétique

Pendant longtemps, la sécurité nationale s’est définie par la capacité d’un État à défendre son territoire, protéger ses citoyens et prévenir les menaces militaires ou terroristes. Mais dans un monde de plus en plus interconnecté, cette définition s’est élargie. Elle englobe désormais des enjeux comme la sécurité énergétique, la résilience face aux catastrophes naturelles, la cybersécurité des infrastructures critiques, la souveraineté technologique et la stabilité économique en période de crise.

Dans ce contexte, la transition énergétique ne relève plus uniquement de l’environnement ou de l’économie. En réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées et en renforçant les capacités locales de production, elle devient un pilier central de cette nouvelle conception de la sécurité nationale.

Le Canada a la chance de disposer d’un potentiel exceptionnel en matière d’énergies renouvelables. L’éolien, le solaire et l’hydroélectricité sont des ressources locales, abondantes et réparties sur l’ensemble du territoire. Leur développement ne répond pas seulement à des impératifs climatiques : il contribue directement à la sécurité du pays.

D’abord, en réduisant la dépendance aux importations de produits pétroliers raffinés — encore significatives en 2022, notamment dans les provinces de l’Est[1] — les renouvelables permettent de limiter les vulnérabilités liées aux marchés internationaux.

Ensuite, leur nature décentralisée offre une protection supplémentaire : contrairement aux grandes centrales fossiles, les installations solaires et éoliennes peuvent être disséminées, ce qui réduit les risques d’attaques ciblées ou de pannes généralisées.

Enfin, ces infrastructures sont souvent plus résilientes face aux événements climatiques extrêmes, comme les inondations ou les incendies, qui affectent de plus en plus les réseaux traditionnels.

En investissant dans ces filières, le Canada se dote d’un système énergétique plus robuste, capable de fonctionner même en période de crise.

Batteries : souveraineté technologique et résilience industrielle

Les batteries jouent un rôle central dans la transition énergétique et sont devenues un enjeu géostratégique majeur.

Aujourd’hui, la majorité des batteries sont fabriquées en Asie, notamment en Chine. Cette concentration expose les pays occidentaux à des risques de rupture d’approvisionnement ou de dépendance technologique. En développant une filière nationale, le Canada peut sécuriser l’accès à ces technologies critiques. Il dispose d’ailleurs de ressources naturelles stratégiques — lithium, nickel, cobalt — qui peuvent être exploitées de manière responsable pour alimenter cette industrie.

La création solide d’un écosystème industriel complet, allant de l’extraction des matières premières à l’assemblage des batteries permettra de consolider cette filière et peut contribuer à permettre au Canada de renforcer son autonomie stratégique et sa résilience industrielle face aux tensions commerciales mondiales.

Hydrogène vert : une solution énergétique et géopolitique

L’hydrogène vert, produit par électrolyse à partir d’électricité renouvelable, représente une solution porteuse pour décarboner les secteurs difficiles à électrifier, comme l’industrie lourde ou le transport maritime. Mais son intérêt dépasse largement la seule réduction des émissions.

D’un point de vue énergétique, l’hydrogène permet de stocker l’électricité sur de longues périodes, ce qui renforce la stabilité du réseau. Sur le plan stratégique, il ouvre la voie à une mobilité indépendante des carburants fossiles, notamment pour les véhicules militaires ou de secours, qui doivent pouvoir fonctionner en toutes circonstances.

Enfin, sur le plan géopolitique, le Canada pourrait devenir un exportateur d’hydrogène vert vers l’Europe ou l’Asie, renforçant ainsi son influence internationale[2].

Des projets comme celui d’Air Products à Edmonton ou le corridor de l’hydrogène entre l’Alberta et la Colombie-Britannique[3] montrent que cette vision est déjà en train de se concrétiser.

Réduction des vulnérabilités géopolitiques

La dépendance aux énergies fossiles expose les pays à des risques majeurs. Les fluctuations du marché pétrolier peuvent fragiliser l’économie, les conflits dans des régions productrices comme le Moyen-Orient ou la Russie peuvent perturber les approvisionnements, et certains États fournisseurs n’hésitent pas à utiliser l’énergie comme levier diplomatique.

En misant sur des ressources locales et renouvelables, le Canada s’affranchit progressivement de ces vulnérabilités. Il renforce ainsi sa souveraineté énergétique et sa capacité à résister aux chocs extérieurs, qu’ils soient économiques ou géopolitiques.

Impacts sur les forces armées et la sécurité civile

La transition énergétique a également des répercussions directes sur les forces armées canadiennes et les services de sécurité civile. En réduisant la dépendance aux carburants fossiles, elle simplifie la logistique militaire, notamment lors des opérations en terrain difficile. L’intégration de véhicules électriques ou propulsés à l’hydrogène permet une plus grande autonomie et une meilleure adaptabilité.

De plus, certaines bases militaires commencent à être alimentées par des microgrids solaires ou éoliens, ce qui leur permet de fonctionner indépendamment du réseau national. Enfin, en cas de catastrophe naturelle, les batteries portables et les générateurs à hydrogène offrent des solutions rapides et durables pour alimenter les zones sinistrées.[4]

Ces innovations renforcent la capacité du Canada à répondre efficacement aux crises, qu’elles soient naturelles, technologiques ou géopolitiques.

Leadership international et coopération stratégique

En investissant dans les technologies propres, le Canada ne se contente pas de moderniser son économie : il affirme son rôle sur la scène internationale. Des partenariats stratégiques avec l’Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud sur l’hydrogène et les batteries témoignent de cette ambition.

Le pays peut également exporter son savoir-faire, ses normes et ses standards, contribuant ainsi à façonner les règles du jeu dans les négociations internationales sur le climat et la sécurité. Être à la pointe de la transition énergétique confère au Canada une légitimité et une influence accrues dans les instances mondiales.

Conclusion

La transition énergétique du Canada ne se résume pas à une réponse aux défis climatiques ou économiques. Elle constitue une stratégie globale de sécurité nationale. En misant sur l’éolien, le solaire, les batteries et l’hydrogène vert, le pays renforce sa résilience face aux crises, réduit ses vulnérabilités géopolitiques et affirme son leadership technologique. Dans un monde incertain, l’énergie propre devient un outil de stabilité, de souveraineté et de puissance.

Aujourd’hui, la sécurité nationale ne se joue plus uniquement sur les champs de bataille. Elle se construit aussi dans les laboratoires, les mines de lithium, les parcs éoliens et les corridors d’hydrogène. Le Canada démontre qu’il a compris.

[1] La valeur totale des importations de produits pétroliers raffinés s’est chiffrée à 26,1 milliards de dollars en 2022, une hausse de 55 % par rapport aux 16,8 milliards de dollars en 2021. https://www.cer-rec.gc.ca/fr/donnees-analyse/marches-energetiques/apercu-marches/2023/apercu-marche-augmentation-5-pourcent-importations-products-petroliers-raffines-2022.html

[2] Accord Canada-Allemagne : Le Canada a clairement exposé son intérêt de collaborer avec l’Allemagne pour exporter de l’hydrogène vert, avec un engagement de 600 millions de dollars pour soutenir les infrastructures nécessaires. https://www.lapresse.ca/actualites/national/2025-03-20/accord-sur-l-hydrogene-avec-l-allemagne/les-verdicts-d-ottawa-et-bruxelles-attendus.php

[3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2080280/hydrogene-transition-energetique-smith-eby-accord-principe

[4] https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/organisation/rapports-publications/seed/2-energie.html

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Les FNB d’actions moins populaires en août https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-dactions-moins-populaires-en-aout/ Wed, 10 Sep 2025 10:35:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109495 FOCUS FNB – Les créations nettes des FNB d’actions ralentissent à 3,8 milliards de dollars.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont attiré 7,4 milliards de dollars (G$) de créations nettes en août, un rythme plus modéré qu’en juillet (9,9 G$). Depuis le début de l’année, les flux nets de capitaux totalisent 73 G$ et pourraient dépasser le record annuel de 76 G$ établi en 2024, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). L’actif total sous gestion en FNB canadiens s’élevait à 631,7 G$ au 31 août.

Les FNB d’actions, en tête des entrées nettes de capitaux depuis janvier avec 38,3 G$, ont ralenti en août, avec 3,8 G$, leur plus faible mois de l’année, par rapport aux 5,8 G$ de juillet.

Les FNB d’actions internationales tirent leur épingle du jeu avec 2,8 G$ d’entrées nettes, suivies des FNB d’actions des marchés développés (1,6 G$), comme l’Europe et le Japon, et des FNB d’actions américaines (1,3 G$), soutenues par les FNB indiciels. À l’inverse, les FNB d’actions canadiennes enregistrent des rachats nets de 280 millions de dollars (M$) en août, après avoir engrangé 2 G$ en juillet. Les secteurs les plus touchés par les rachats nets : les FNB indiciels de marché élargi, les FNB axés sur les secteurs financiers, de l’immobilier et de l’énergie.

Les FNB d’obligations tiennent la cadence

Les FNB de titres à revenu fixe affichent 1,7 G$ de créations nettes en août, portant à 22,7 G$ les entrées nettes dans ce type de FNB depuis le début de l’année. Toutes les catégories obligataires sont en demande, sauf les FNB du marché monétaire, qui affichent des rachats nets de 106 M$. Selon divers observateurs, les clients ont commencé à mettre leurs liquidités au travail en les investissant dans les marchés. Les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et étrangères dépassent chacune 400 M$ d’entrées nettes, derrière les FNB d’obligations canadiennes agrégées (635 M$).

Après un mois de juillet vigoureux, les FNB de cryptoactifs ralentissent avec 103 M$ d’entrées nettes, soit deux fois moins. Les produits vedettes : SOLQ et XRPQ de 3iQ, investis dans les cryptoactifs Solana et XRP, suivis par les FNB sur le bitcoin et l’ether.

Les FNB de matières premières recueillent 164 M$ en créations nettes, menés par les FNB adossés à l’or et à l’argent.

Les FNB à effet de levier et inversés battent un record mensuel avec 605 M$ de créations nettes. BNMF souligne l’essor des FNB sur actions individuelles doté d’un effet de levier modéré (fois 1,25 ou 1,33), une innovation propre au marché canadien qui multiplie les lancements et les créations nettes pour ce type de FNB

Fournisseurs et produits vedettes

En août, RBC iShares arrive en tête des créations nettes avec 1,5 G$, devant Vanguard (1,3 G$) et Fidelity (1,0 G$). Seul Invesco enregistre des sorties parmi les 20 plus grands fournisseurs de FNB canadiens. BNMF note que le nombre de manufacturiers de FNB au pays demeure à 44, mais il devrait bientôt grimper puisque Sun Life et Capstone ont déposé des prospectus préliminaires pour lancer des FNB sur le marché canadien.

Côté produit, BMO décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en août (ZEA : 626 M$), tandis que RBC iShares essuie le plus important rachat net (XIU : 738 M$).

Depuis le début de l’année, RBC iShares domine avec 15 G$ de créations nettes, suivi de BMO (11,0 G$), Vanguard (10,5 G$), Fidelity (7,0 G$), TDAM (4,5 G$) et Desjardins (3,3 G$).

Un mois record pour les lancements

Avec 64 nouveaux produits, août établit un record mensuel de lancements de FNB. Parmi eux, de nouveaux FNB à effet de levier et inversés signés LongPoint et Global X, ainsi qu’une trentaine de FNB sur actions individuelles lancés par Ninepoint, Harvest et Purpose. Les autres lancements couvrent un large éventail : FNB alternatifs (Mackenzie, Desjardins), produits de gestion active et axés sur les cryptomonnaies (CI), FNB indiciels (Franklin) et FNB à options couvertes (CIBC). Dynamique a enrichi son offre avec un FNB d’obligations à escompte américaines.

Le marché canadien compte désormais 1 732 FNB, un chiffre appelé à croître encore, plusieurs produits étant en attente d’approbation.

ESG : un été mitigé

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont enregistré 186 M$ de créations nettes en août, dans la moyenne mensuelle depuis janvier. La majorité provient de FNB d’actions et d’obligations à large couverture ESG.

Les FNB d’énergies propres stagnent, avec des flux de capitaux proches de zéro. BNMF explique ce recul par des signaux contradictoires : d’un côté, la Colombie-Britannique et la New York Power Authority ont lancé d’importants appels d’offres pour l’achat d’énergie propre ; de l’autre, Washington a ordonné l’arrêt d’un projet éolien offshore d’Orsted, pourtant presque achevé, un revers susceptible d’avoir refroidi les investisseurs.

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Une dépendance grandissante envers l’externalisation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/une-dependance-grandissante-envers-lexternalisation/ Tue, 26 Aug 2025 10:59:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109123 Chez les sociétés de capital-investissement et de capital-risque nord-américaines.

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Les sociétés de capital-investissement et de capital-risque nord-américaines devraient avoir davantage recours à l’externalisation au cours des deux prochaines années, selon une nouvelle étude d’Ocorian, un fournisseur de services d’actifs aux États-Unis et à l’international. 

En effet, selon l’étude, au cours des deux dernières années, 47 % des sociétés américaines et canadiennes de capital-risque et de capital-investissement du marché intermédiaire déclarent avoir eu recours à des prestataires tiers tout au long du cycle de vie de leurs fonds.

En outre, 44 % affirment que ce recours est demeuré stable, et seulement 9 % que celui-ci a diminué au cours des trois dernières années.

Des services plus externalisés

Durant cette période, 74 % des personnes interrogées disent que le recours à des prestataires tiers pour l’accueil et le suivi des investisseurs a considérablement augmenté, tandis que 14 % indiquent une légère augmentation.

De même, 44 % des répondants signalent avoir considérablement accru leur recours à des prestataires tiers pour la comptabilité et le reporting financier des fonds. Ils sont également 38 % à avoir accru leur externalisation en matière de données et de communication d’information sur les données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).

Des perspectives d’accroissement en vue

L’étude menée auprès de cadres supérieurs américains et canadiens de sociétés de capital-investissement et de capital-risque du marché intermédiaire, gérant 335,25 milliards de dollars d’actifs, montre également que le recours à des prestataires tiers devrait encore augmenter au cours des deux prochaines années, selon 81 % des répondants.

Seuls 19 % ont déclaré que le recours à des prestataires tiers par leur entreprise tout au long du cycle de vie des fonds resterait inchangé.

Selon Ocorian, cette tendance est renforcée par une récente étude sectorielle de Preqin, qui révèle que 27 % des gestionnaires de fonds envisagent de changer d’administrateur de fonds actuel au cours des 12 prochains mois, les erreurs et la hausse des coûts étant les deux principales raisons invoquées.

Des facteurs décisionnels clés

Lorsque vient le temps de choisir des prestataires de services tiers, notamment des administrateurs de fonds, les répondants à l’étude d’Ocorian ont indiqué plusieurs facteurs clés. Parmi les plus cités figurent :

  • une feuille de route d’innovation,
  • un haut niveau d’automatisation,
  • une infrastructure robuste en matière de cybersécurité,
  • la capacité d’intégration aux systèmes et plateformes internes,
  • l’utilisation de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique (machine learning),
  • ainsi que la qualité des flux de travail bidirectionnels.

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NEI remanie son équipe de direction https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/avis-de-nomination-developpement-des-affaires/nei-remanie-son-equipe-de-direction/ Tue, 05 Aug 2025 11:01:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108689 NOUVELLES DU MONDE – La cheffe de l’investissement responsable quitte l’organisation.

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Placements NEI a confirmé le départ d’Adelaide Chiu, qui occupait le poste de vice-présidente et tête de l’investissement responsable, survenu le 14 juillet dernier. La firme n’a pas précisé de raisons et n’a pas encore annoncé de successeur. En attendant, certaines de ses responsabilités en gestion de portefeuille ont été transférées à John Bai, chef des placements chez NEI. Celui-ci évolue auprès d’Aviso depuis 2019.

Adelaide Chiu s’était jointe à Aviso Weath en 2022 pour piloter la stratégie d’investissement responsable de NEI. À la tête d’une équipe dédiée, elle était responsable de l’intégration des principes ESG (environnement, société et gouvernance) dans l’approche d’investissement de la firme.

Auparavant, elle a exercé des fonctions de directrice et gestionnaire de portefeuille chez OMERS, où elle dirigeait notamment l’intégration des facteurs ESG dans les décisions de placement pour les marchés de capitaux. Elle a également œuvré chez Placements Mackenzie comme vice-présidente et gestionnaire au sein de l’équipe des actions nord-américaines. Durant ce mandat, elle a notamment soutenu l’adhésion de la firme aux Principes pour l’investissement responsable de l’ONU et présidé l’initiative sur l’égalité des genres.

Adelaide Chiu siège au Conseil canadien des normes d’information sur la durabilité (CCNID) et au conseil d’administration de l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

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Hydrogène vert, une leçon écossaise https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/hydrogene-vert-une-lecon-ecossaise/ Tue, 05 Aug 2025 11:01:03 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108820 OPINION – En matière de gouvernance publique.

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« Eleven projects designed to accelerate Scotland’s hydrogen economy are set to benefit from a share of £3.4 million funding. The Scottish Government funding will help develop green hydrogen production, improve the hydrogen supply chain, and enhance hydrogen transport and storage infrastructure.

Opening a parliamentary debate on Scotland’s hydrogen future, Acting Net Zero Cabinet Secretary Gillian Martin said: “Hydrogen stands as a critical pillar of Scotland’s route to net zero by 2045, but also, alongside the development of our offshore wind capacity, as one of Scotland’s greatest industrial opportunities since the discovery of oil and gas in the North Sea. »[1]

C’est ce 2 mai dernier que je prenais connaissance de cette initiative lancée par l’Écosse et je l’avoue, j’en étais franchement impressionné. Dans un contexte mondial où la transition énergétique est au cœur des préoccupations, l’hydrogène vert émerge comme une pierre angulaire de la décarbonation et, tout aussi crucialement, comme un vecteur de transformation économique. Force est de constater que des nations pionnières comme l’Écosse affichent une priorisation audacieuse et une stratégie d’exportation agressive pour cette filière, fournissant une feuille de route inspirante.

Le Canada et le Québec, dotés d’atouts considérables, ont devant eux une occasion unique de suivre cette direction pour saisir des opportunités sans précédent. Loin d’être de simples suiveurs, nos gouvernements ont le potentiel de déployer des stratégies encore plus robustes, ancrées dans une gouvernance proactive et des principes de développement durable, qui non seulement transformeront notre économie domestique, mais ouvriront également des voies majeures pour les entreprises canadiennes désireuses de diversifier leurs marchés, notamment vers l’Europe.

En capitalisant sur des avantages uniques et des cadres réglementaires stables, le Canada et le Québec devraient forger un leadership puissant dans la révolution de l’hydrogène vert. Cette transition est en mesure de générer de nouvelles occasions de croissance économique, de prospérité et un positionnement stratégique crucial sur les marchés mondiaux tout en consolidant notre souveraineté énergétique. La vision stratégique du Canada et du Québec en matière d’hydrogène vert est pragmatique, mais elle doit être fondamentalement orientée vers la création accélérée de valeur économique durable.

En 2020, le Canada a dévoilé sa Stratégie sur l’hydrogène, un cadre national visant à positionner le pays comme un fournisseur mondial d’hydrogène propre, reconnaissant son énorme potentiel économique en tant que source d’énergie et matière première. Cette stratégie intègre l’hydrogène dans les objectifs nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), tout en favorisant son adoption dans les secteurs industriels clés tels que les transports, la production d’électricité et les procédés industriels lourds. Cependant, pour maximiser ce potentiel, il est impératif que les gouvernements fédéral et provinciaux collaborent étroitement afin de développer une approche harmonisée et cohérente.

Le Québec, avec ses vastes ressources hydroélectriques et son expertise en énergie propre, est particulièrement bien placé pour jouer un rôle clé dans cette transition. L’électricité renouvelable produite dans la province constitue une base idéale pour la production d’hydrogène vert à grande échelle. De plus, le Québec bénéficie d’une infrastructure énergétique avancée ainsi que d’un écosystème industriel dynamique prêt à adopter des technologies innovantes. En investissant dans la recherche et le développement (R&D) ainsi que dans la mise en œuvre de projets pilotes, la province pourrait se positionner comme un leader mondial dans la production et l’exportation d’hydrogène vert.

L’Écosse, quant à elle, offre un exemple inspirant en matière de stratégie nationale sur l’hydrogène. En mettant en avant une approche intégrée qui combine production locale, exportation internationale et collaboration avec des partenaires européens, elle montre comment une petite nation peut jouer un rôle disproportionné dans le marché émergent de l’hydrogène. Le Canada et le Québec pourraient tirer des leçons de cette stratégie en adoptant une vision similaire qui met l’accent sur l’innovation technologique, la coopération internationale et l’exploitation des avantages comparatifs locaux.

Outre les aspects techniques et économiques, il est essentiel de considérer les dimensions sociales et environnementales de cette transition. L’hydrogène vert offre une occasion unique de réduire les émissions mondiales tout en créant des emplois durables dans des secteurs émergents. Cependant, pour garantir que cette transition soit inclusive et équitable, les gouvernements doivent veiller à ce que les communautés locales soient pleinement impliquées dans le processus décisionnel. En effet, nous savons que plusieurs régions du Québec vivent de fortes remises en question dans des secteurs traditionnels. Cela inclut des programmes éducatifs visant à sensibiliser la population aux avantages et aux défis liés à l’hydrogène vert.

Sur le plan international, le Canada a tout intérêt à renforcer ses partenariats avec des nations partageant les mêmes objectifs en matière d’énergie propre. L’Union européenne, qui a déjà adopté une stratégie ambitieuse pour l’hydrogène, représente un partenaire naturel pour le Canada en matière de collaboration technologique et commerciale. En établissant des alliances stratégiques avec des pays tels que l’Allemagne, les Pays-Bas et la Norvège, le Canada pourrait accéder à des marchés lucratifs tout en bénéficiant d’un transfert de connaissances précieux.

Cependant, pour concrétiser cette vision, il est crucial que le gouvernement fédéral adopte une approche audacieuse en matière d’investissements publics. Des fonds doivent être alloués à la construction d’infrastructures essentielles telles que des électrolyseurs, des pipelines dédiés à l’hydrogène et des installations de stockage avancées. Par ailleurs, des incitations fiscales devraient être mises en place pour encourager les entreprises privées à investir dans cette filière prometteuse. Il nous est permis d’aborder cet angle, car nous savons que les retombées économiques ne sont pas simplement hypothétiques.

Le secteur privé joue également un rôle central dans cette transition. En collaborant avec des acteurs industriels clés tels que les fabricants d’équipements énergétiques, les entreprises de transport et les producteurs d’énergie renouvelable, le Canada peut accélérer le développement de solutions innovantes adaptées aux besoins spécifiques du marché mondial. De plus, en favorisant la création de clusters industriels dédiés à l’hydrogène vert dans des régions stratégiques comme l’Alberta ou le Québec, il est possible de stimuler la croissance économique locale tout en renforçant la compétitivité nationale.

Enfin, il est important de souligner que la transition vers l’hydrogène vert ne se limite pas aux aspects économiques et technologiques. Elle représente également une occasion unique de repenser notre modèle énergétique global afin qu’il soit plus durable, résilient et inclusif. En adoptant une approche holistique qui prend en compte les dimensions environnementales, sociales et économiques, le Canada peut non seulement devenir un leader mondial dans le domaine de l’hydrogène vert, mais aussi contribuer activement à la construction d’un avenir énergétique plus juste et équitable.

[1] https://fuelcellsworks.com/2025/05/02/green-investment/3-4-million-for-scotland-s-hydrogen-future

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Investissement durable : l’envie est là, la confiance moins https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/investissement-durable-lenvie-est-la-la-confiance-moins/ Mon, 04 Aug 2025 12:13:57 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108866 Malgré un intérêt croissant pour l’ESG, les investisseurs hésitent encore, selon un sondage de l’AIR.

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Face à l’urgence climatique et à la pression réglementaire, l’investissement responsable (IR) séduit de plus en plus les épargnants canadiens ; pourtant, un déficit criant de connaissances et de dialogue empêche encore ce marché de décoller. C’est le paradoxe mis en lumière par le Sondage d’opinion des investisseurs 2025 de l’Association pour l’investissement responsable (AIR).

Deux tiers des investisseurs interrogés déclarent s’intéresser à l’IR, un engouement particulièrement marqué chez les moins de 35 ans et les femmes, mais désormais observable chez les 55 ans et plus. Cet enthousiasme, toutefois, repose sur des bases fragiles : près de deux répondants sur trois reconnaissent « ne pas savoir grand‑chose » du concept, et près d’un sur cinq n’en a jamais entendu parler.

L’actualité comme catalyseur

Plus d’un tiers des personnes sondées affirment qu’elles sont davantage enclines à choisir des produits IR qu’il y a un an, stimulées par la succession de catastrophes climatiques, de débats sur la transition énergétique ou encore de tensions géopolitiques.

Or, cette intention ne se traduit pas (encore) en actes : la part réelle de titres IR détenus a légèrement reculé depuis la fin 2023, signe que l’intérêt ne suffit pas à franchir les obstacles opérationnels et informationnels.

Déficit d’accompagnement

Le sondage révèle un déficit de dialogue important : 76 % des investisseurs souhaiteraient que leur institution ou leur conseiller aborde systématiquement la question de l’IR, mais seuls 28 % disent avoir déjà été interrogés sur le sujet, et à peine 35 % qualifient ces échanges de « significatifs ».

Cette frilosité des professionnels prive le secteur d’occasions d’accompagnement et de développement commercial.

Des menaces

L’écoblanchiment demeure un frein majeur à l’adoption de l’IR. Malgré la révision des directives des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) sur les informations ESG en mars 2024, plus de la moitié des sondés citent désormais cette pratique comme un obstacle, contre 46 % précédemment.

Cette méfiance croissante souligne l’insuffisance des mesures réglementaires actuelles et la nécessité d’un renforcement des mécanismes de transparence et de contrôle, soutien l’AIR.

L’émergence de l’IA dans la gestion d’actifs constitue un autre défi. Bien que 64 % des investisseurs admettent leur méconnaissance de son application dans les décisions d’investissement, une majorité d’entre eux considèrent comme crucial que leurs prestataires financiers adoptent des principes d’IA responsable.

Rendement et gestion du risque

Au‑delà de la performance, les investisseurs perçoivent l’IR comme un levier de réduction des risques (réputationnels, réglementaires, climatiques) et d’alignement avec leurs convictions.

Cette approche « triple bénéfice » conforte la thèse selon laquelle la finance durable peut devenir la nouvelle norme, à condition de lever les freins identifiés : déficit de connaissance, absence de dialogue et crainte d’être dupé.

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Le regard rétrospectif https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/le-regard-retrospectif/ Fri, 11 Jul 2025 11:19:38 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108498 OPINION — Un impératif pour la gouvernance de votre entreprise en période de turbulence.

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Chers dirigeants et dirigeantes d’entreprise,

Dans le tourbillon incessant des affaires, où chaque jour apporte son lot de défis et d’occasions, il est facile de se laisser emporter par l’urgence du quotidien. La gestion opérationnelle, la prise de décisions rapides, la course aux résultats… Tout cela capte notre attention et nous pousse à avancer, parfois tête baissée.

Pourtant, il est un exercice crucial, souvent relégué au second plan, mais dont l’importance ne saurait être sous-estimée : celui du recul stratégique, particulièrement sous l’angle de la gouvernance d’entreprise.

Je m’adresse à vous directement en vous invitant aujourd’hui à marquer une pause. Non pas une simple pause pour souffler, mais une véritable introspection, un survol aérien de votre organisation, afin d’en évaluer la solidité de ses fondations et la pertinence de sa direction. Un tel examen, loin d’être un signe de faiblesse, est au contraire la marque d’un leadership éclairé et responsable, capable de remettre en question l’existant pour mieux construire l’avenir.

Permettez-moi de vous adresser quelques questions, respectueusement, mais avec la franchise nécessaire, qui, je l’espère, sauront vous interpeller et vous guider vers les ajustements qui s’imposent.

Avez-vous anticipé les turbulences à venir ?

Les douze derniers mois ont été marqués par des bouleversements sans précédent, qu’ils soient d’ordre économique, géopolitique, technologique ou social. Et force est de constater que la volatilité ne fait que s’accentuer. La question fondamentale que je vous pose est la suivante : Étiez-vous véritablement préparé à cette succession rapide de chocs ? Et, plus important encore : Votre structure de gouvernance est-elle suffisamment agile et robuste pour naviguer dans ces eaux toujours plus agitées ?

Trop souvent, la planification stratégique se limite à des projections financières et à des objectifs de croissance. Or, une gouvernance proactive intègre une vision beaucoup plus large, englobant l’analyse des risques systémiques, l’élaboration de scénarios multiples et la mise en place de mécanismes de réponse rapide.

Avez-vous revu vos processus de gestion de crise ? Vos équipes sont-elles outillées pour prendre des décisions rapides et éclairées sous pression ? Le temps de la complaisance est révolu. Les dirigeants qui ne sont pas en mesure d’anticiper et de s’adapter aux changements seront inévitablement dépassés.

Votre comité aviseur est-il un véritable atout ou une simple formalité ?

Nombre d’entreprises, grandes ou petites, se dotent d’un comité aviseur. L’intention est louable : bénéficier d’expertises externes, d’un regard neuf, de conseils avisés. Mais soyons francs : votre comité aviseur répond-il réellement à vos besoins lorsque vous devez envisager tous les angles dans votre prise de décision ? Ou bien est-il devenu un simple lieu d’échange où l’on valide les décisions déjà prises plutôt que de les questionner en profondeur ?

Un comité de gouvernance efficace n’est pas un club de bienfaiteurs. C’est un moteur de réflexion critique, un réservoir d’expériences diversifiées et, parfois, un miroir déformant qui vous confronte à vos propres angles morts. Ses membres doivent être choisis non seulement pour leurs compétences, mais aussi pour leur capacité à défier le statu quo, à poser les questions inconfortables et à apporter des perspectives divergentes. Ont-ils la liberté de s’exprimer pleinement ? Sont-ils suffisamment informés pour exercer leur rôle de supervision et de conseil avec pertinence ? Si la réponse n’est pas un « oui » retentissant, il est temps de repenser la composition, le mandat et le fonctionnement de cette instance cruciale.

La diversification des marchés : Une vision claire ou un simple vœu pieux ?

L’appel à la diversification des marchés résonne actuellement avec une insistance croissante, comme une évidence pour assurer la pérennité de votre entreprise. Mais derrière ce concept séduisant se cache une réalité complexe.

Permettez-moi de vous demander : lorsque l’on vous parle de diversification de marchés, êtes-vous réellement prêt à l’embrasser pleinement ? Votre gouvernance actuelle est-elle équipée pour gérer les risques inhérents à l’exploration de nouveaux territoires, qu’il s’agisse de géographies lointaines, de secteurs d’activité adjacents ou de nouvelles clientèles ?

La diversification ne se décrète pas. Elle exige une analyse approfondie des marchés potentiels, une compréhension fine des cultures d’affaires locales, une adaptation de vos modèles d’affaires et, surtout, une allocation judicieuse de vos ressources. Votre gouvernance a-t-elle défini des critères clairs pour évaluer les opportunités de diversification ? Avez-vous mis en place des processus pour identifier et atténuer les risques spécifiques liés à chaque nouveau marché ? La diversification réussie est le fruit d’une démarche structurée, guidée par une gouvernance solide capable d’arbitrer entre les opportunités et les contraintes, plutôt que d’une simple réaction aux pressions externes.

ESG : Le connaisseur ou le novice éclairé ?

Le sigle ESG (Environnemental, Social et Gouvernance) est désormais sur toutes les lèvres. Il représente bien plus qu’une simple tendance ; c’est une mutation profonde de la façon dont les entreprises sont perçues, évaluées et, à terme, valorisées. Or, la question n’est plus de savoir si l’on doit s’y intéresser, mais plutôt : en savez-vous suffisamment sur l’ESG pour comprendre combien c’est désormais incontournable et pour l’intégrer pleinement à votre stratégie et explorer de nouveaux marchés ?

L’intégration de l’ESG dans la gouvernance de votre entreprise va bien au-delà de la simple conformité réglementaire ou de la communication RSE. Il s’agit d’une refonte des valeurs fondamentales de votre organisation, de l’identification des impacts environnementaux et sociaux de vos activités, de l’optimisation de votre chaîne de valeur et de la transparence de vos pratiques.

Votre conseil d’administration a-t-il les compétences nécessaires pour superviser les enjeux ESG ? Avez-vous défini des objectifs clairs et mesurables en matière d’ESG, et les intégrez-vous dans la rémunération des dirigeants ? L’ignorance ou la superficialité en matière d’ESG pourrait bien devenir un facteur de risque majeur pour la réputation, l’accès au financement et, ultimement, la survie de votre entreprise.

Le défi de la vision et de la performance durable

Cher(ère)s leaders, le moment est venu de regarder au-delà des résultats trimestriels et des objectifs à court terme. La gouvernance d’entreprise ne se limite plus à la conformité réglementaire ; elle est le garant de la performance durable et de la création de valeur à long terme. Elle est le reflet de votre capacité à anticiper, à vous adapter et à innover dans un monde en constante évolution.

Ces questions que je vous ai soumises sont autant d’invitations à l’action. Elles ne visent pas à vous accabler, mais à vous stimuler, à provoquer cette saine remise en question qui est le propre des grands dirigeants. Prenez le temps de ce survol. Challengez votre comité aviseur. Évaluez la profondeur de votre préparation aux bouleversements futurs. Questionnez votre approche de la diversification et votre maîtrise des enjeux ESG, ces derniers étant intimement liés.

Votre leadership est déterminant. La solidité de votre entreprise de demain dépendra directement de la pertinence des réponses que vous apporterez à ces questions de gouvernance, dès aujourd’hui.

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FNB : créations nettes vigoureuses pour le premier semestre de 2025 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/fnb-creations-nettes-vigoureuses-pour-le-premier-semestre-de-2025/ Wed, 09 Jul 2025 10:05:13 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108391  FOCUS FNB – Elles se chiffrent à 55 G$ pour les six premiers mois de l’année.

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Malgré la guerre tarifaire et le contexte géopolitique incertain, l’appétit pour les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens basés sur les actions internationales reste fort, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF).

Les créations nettes de FNB se sont chiffrées à 7 milliards de dollars (G$) en juin, un ralentissement après le rebond de mai, où elles avaient atteint 9,2 G$. Pour les six premiers mois de l’année, les FNB canadiens ont enregistré des créations nettes de 54,8 G$. S’ils continuent à ce rythme, ils pourraient battre le record annuel établi en 2024, signale BNMF.

L’actif total sous gestion (ASG) dans les FNB canadiens atteignait 590 G$ à la fin de juin. La majorité de l’ASG, soit 370 G$, est investie en actions, tandis que les titres à revenu fixes comptent pour 164 G$, selon le rapport.

Actions internationales en tête

Les FNB d’actions ont dominé les créations nettes du mois avec 4,1 G$. Les actions internationales ont continué à mener le bal avec des créations nettes d’1,1 G$, une tendance observée depuis le début de l’année, selon les analystes de BNMF.

Les entrées nettes dans cette catégorie ont toutefois fléchi en juin par rapport au mois précédent (2,7 G$).

Les actions canadiennes enregistrent des entrées nettes de 970 millions de dollars (M$), devançant les actions américaines.

Les FNB sectoriels ont enregistré des sorties nettes (847 M$), principalement dans le secteur financier (710 M$), dans celui des matières premières (143 M$) et de l’énergie (136 M$).

Recherche du long terme dans le fixe

Les FNB de titres à revenu fixe ont enregistré des créations nettes de 1,4 G$ en juin, en dessous des 3,4 G$ du mois précédent. Ce sont les FNB de marché monétaire et les FNB d’obligations qui ont généré l’essentiel des entrées. À l’inverse, les obligations à moyen terme enregistrent les principales sorties nettes du mois.

La rotation des FNB du marché monétaire vers des produits obligataires à plus long terme, déjà observée en mai, s’est poursuivie en juin. Cette tendance se confirme depuis le début de l’année, selon l’institution financière, en raison de l’incertitude liée à la politique tarifaire du gouvernement américain et au climat géopolitique mondial.

Du côté des actifs non traditionnels, les FNB de cryptoactifs ont enregistré des créations nettes (99 M$ par rapport à 6 M$ en mai), dominées par le XRP de 3iQ. Depuis janvier, les créations nettes dans cette catégorie atteignent 338 M$. Les FNB adossés à l’or, pour leur part, ont continué à enregistrer des créations nettes, en particulier dans CGL, CGL/C et ZGLD.

Des fournisseurs qui se démarquent

En juin, les principaux émetteurs de FNB ont profité de cette dynamique. RBC iShares se hisse en tête avec des créations nettes d’1,5 G$, suivi de Vanguard (1,0 G$), Fidelity (1,0 G$), et Scotia (756 M$). Parmi les 20 premiers fournisseurs de FNB, BMO et CI affichent des rachats nets.

Le FNB XIC d’iShares s’est distingué comme le produit le plus populaire du mois, attirant 542 M$ de créations nettes, tandis que le ZEB de BMO enregistre pour un quatrième mois consécutif les plus importants rachats nets (390 M$).

Juin a aussi été marqué par le lancement de 36 FNB, avec notamment une nouvelle génération de produits à effet levier et inversé. LongPoint et Global X ont lancé à eux seuls 23 produits. 3iQ, Purpose et Evolve ont mis 3 XRP sur le marché, tandis que BMO a lancé le premier nouveau FNB ESG depuis deux ans, ZHC, un FNB basé sur le « facteur humain ».

Pour les six premiers mois de l’année, 192 FNB canadiens ont été mis sur le marché, comparativement à 224 pour la même période de 2024. De ces nouveaux produits, plus de la moitié sont gérés activement. La part de cette catégorie continue à croître et représente actuellement 34 % de l’ensemble de l’ASG détenu dans les FNB canadiens.

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