ESG | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/esg/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 19 Nov 2025 20:59:57 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png ESG | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/esg/ 32 32 Investissement durable : un cadre réglementaire qui reste à préciser https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/investissement-durable-un-cadre-reglementaire-qui-reste-a-preciser/ Wed, 19 Nov 2025 10:10:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110655 Formation, outils et encadrement réglementaire au cœur des solutions.

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Les conseillers naviguent en territoire incertain lorsqu’il s’agit d’intégrer les préférences environnementales de leurs clients à leurs recommandations. Entre une demande croissante des investisseurs et un encadrement réglementaire encore flou, le secteur de la finance durable avance à vue, selon des experts réunis au colloque sur le cadre réglementaire de la finance durable organisé par le Laboratoire en droit des services financiers de l’Université Laval, en octobre.

« On est en train de construire l’avion pendant qu’on vole », résume Laure Maillard, conseillère principale en investissement responsable chez Desjardins, pour illustrer la réalité du terrain.

Un sondage de l’Association de l’investissement responsable (AIR) révèle que 67 % des Canadiens se disent intéressés par les placements responsables, mais que seulement 28 % déclarent en détenir. Ce décalage témoigne de la difficulté pour les intermédiaires financiers à traduire les préférences environnementales des clients en recommandations d’investissement concrètes.

Selon des données de Desjardins, l’intérêt pour la finance durable est particulièrement marqué chez les femmes, les jeunes et les investisseurs de plus de 50 ans. Mais si les épargnants veulent investir selon leurs convictions, leurs conseillers ne sont pas toujours équipés pour les accompagner, constate Laure Maillard. Le cadre réglementaire canadien tarde à définir comment ces préférences doivent être intégrées dans le conseil financier.

Vide réglementaire

Au Québec comme au Canada, rien n’oblige actuellement les conseillers à tenir compte des préférences environnementales de leurs clients dans leurs recommandations. « On n’a rien dans nos lois ou règlements qui oblige les conseillers à le faire », rappelle Cinthia Duclos, professeure en droit des services financiers à l’Université Laval.

L’Organisme canadien de réglementation des investissements (OCRI) recommande bien de donner au client l’occasion d’exprimer ses besoins et objectifs, y compris en matière d’investissement durable, mais sans en faire une obligation. Dans la pratique, l’initiative de lancer la discussion revient donc au client, ce qui limite considérablement la portée du conseil durable. Ainsi, seulement 28 % des Canadiens déclarent avoir discuté de leurs préférences environnementales avec leur conseiller.

Des modèles inspirants

D’autres juridictions ont pris de l’avance. L’Union européenne a adopté un règlement en 2022 qui oblige les conseillers à questionner systématiquement les clients sur leurs préférences environnementales et à en tenir compte dans leurs recommandations. Ces préférences ne peuvent pas primer sur les autres objectifs financiers, mais leur intégration est incontournable.

En Suisse, une directive de l’Association suisse des banquiers impose également de consigner les préférences environnementales, sociales, et de gouvernance (ESG) des clients et de s’assurer que les solutions proposées y correspondent, même si ces considérations restent secondaires.

Résultat : les investisseurs européens voient leurs valeurs davantage reflétées dans leurs portefeuilles. En France, 62 % des investisseurs choisissent un produit responsable lorsqu’on leur en propose concrètement un.

Desjardins : Formation et gouvernance

Au Canada, certaines institutions n’attendent pas pour agir. Desjardins a intégré depuis plusieurs années une direction de l’investissement responsable (IR) au sein de sa manufacture de produits d’épargne. Près de 95 % des transactions d’IR y passent par un conseiller.

« Le produit d’investissement responsable ne se rend à l’investisseur que par l’intermédiaire d’un conseiller. Son rôle est donc central dans la chaîne de valeur », souligne Laure Maillard

Les conseillers doivent toutefois naviguer dans un paysage réglementaire qui reste à préciser. L’avis 81-334 des Autorités canadiennes en valeurs mobilières (ACVM) impose des obligations de divulgation ESG aux fonds d’investissement, sans pour autant définir comment les conseillers doivent poser la bonne question au client ni interpréter leur réponse.

Pour encadrer ses pratiques, Desjardins s’appuie sur trois piliers : la transparence, en documentant chaque affirmation ESG, en assurant la traçabilité de la validation des informations et en mettant en place des mécanismes de contrôle rigoureux ; la gouvernance, avec la nomination de responsables ESG et de chaînes de décision claires ; la formation, qui sensibilise tous les acteurs, du conseil d’administration aux conseillers sur le terrain.

Réglementation et confiance : même combat

Selon une étude de l’AIR, 54 % des investisseurs considèrent que l’absence de cadre réglementaire clair freine l’IR. Dans ce contexte, la formation apparaît comme essentielle pour combler le vide, éviter l’écoblanchiment et permettre une discussion honnête avec le client.

« Il s’agit pour le conseiller de reconnaître ses limites, d’admettre quand une question dépasse ses compétences et de revenir avec des réponses fiables », explique Laure Maillard. Elle met en garde contre les promesses exagérées. « La tentation, quand on parle d’investissement responsable, c’est de dire qu’on va changer le monde et de mettre une photo d’un ours polaire avec ça. C’est typiquement la chose qui déçoit le client au final. Lui avoir fait croire qu’il allait changer le monde alors que l’investissement responsable, c’est parfois juste essayer de ne pas trop nuire. »

Un vocabulaire commun à définir

Autre obstacle majeur : l’absence d’un vocabulaire clair et standardisé. Sans définition commune de ce qui constitue un investissement durable, les conseillers se retrouvent souvent démunis pour évaluer les produits. Une taxonomie – ou classification – claire des activités économiques selon leurs performances environnementales réduirait le risque d’écoblanchiment et offrirait des repères objectifs.

« Si tout le monde parle le même langage, les mots ont un sens et on ne peut pas y déroger », déclare l’avocat Julien O. Beaulieu

Au Canada, un groupe de travail fédéral planche sur l’élaboration d’un vocabulaire partagé, notamment pour les secteurs de l’électricité et du transport. Mais le chantier demeure embryonnaire. Les propositions suscitent des débats, notamment sur la possible inclusion de certaines activités fossiles, comme la capture de carbone ou l’hydrogène bleu, qui divisent les experts.

Au Québec, aucune exigence spécifique en finance durable n’est intégrée à la formation initiale des conseillers en assurance de personnes ou en valeurs mobilières, note la professeure Duclos. Cela pourrait être facilitant que le gouvernement envoie un signal clair qui permettrait à la fois d’uniformiser les pratiques et d’améliorer la formation, selon elle. Ainsi, une certification professionnelle dédiée pourrait combler cette lacune et renforcer la crédibilité du secteur.

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Octobre : attrait pour les FNB d’actions, rotations dans les FNB d’obligations https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/octobre-attrait-pour-les-fnb-dactions-rotations-dans-les-fnb-dobligations/ Wed, 12 Nov 2025 10:56:47 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110965 FOCUS FNB – Les créations nettes mensuelles ont atteint 9,4 milliards de dollars en octobre.

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Le marché canadien des fonds négociés en Bourse (FNB) a connu un mois d’octobre actif, marqué par un léger ralentissement des créations nettes et par 40 nouveaux lancements. Selon des données de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), les créations nettes se sont élevées à 9,4 milliards de dollars (G$), en léger recul par rapport à septembre (12 G$), portant l’actif sous gestion dans les FNB canadiens à 682 G$.

Les FNB d’actions ont attiré 5,3 G$, répartis de manière équilibrée entre le Canada, les États-Unis et les marchés internationaux. Les produits axés sur le marché canadien (notamment QCN, TQCD et TTP) et ceux liés aux actions américaines (XSP, VFV, QQCE, QUU) ont chacun enregistré environ 1,7 G$ d’entrées nettes. Les FNB d’actions mondiales ont mené le bal à l’international, recueillant 1,3 G$, suivis des marchés développés (554 millions de dollars) et émergents (97 M$).

Du côté sectoriel, les FNB d’actions d’entreprise du secteur financier ont connu un troisième mois consécutif de rachats nets (310 M$). Selon BNMF, ces rachats sont principalement attribuables au FNB CI Global Financial Sector, qui a subi une sortie nette de 458 M$. L’immobilier et les soins de santé sont dans le rouge, tandis que l’énergie affiche un septième mois consécutif de sorties nettes. Le secteur des télécommunications enregistre des entrées nettes, notamment grâce au FNB RING (Global X Telecom), ainsi que les matières premières et les services publics. Les FNB multifactoriels ont le vent en poupe, avec 235 M$ d’entrées nettes.

Rotation dans les obligations

Les FNB de titres à revenu fixe ont attiré 2 G$ en créations nettes, un recul par rapport aux entrées nettes de septembre, qui avaient atteint 4,1 G$. BNMF signale que les investisseurs ont opéré une rotation importante, délaissant les obligations gouvernementales à long terme, qui enregistrent les plus importantes sortes nettes (1,9 G$), pour se repositionner sur des obligations de sociétés de qualité investissement telles que ZCB, sur des indices agrégés américains et sur les obligations à haut rendement (ZHY).

Les produits à très court terme et les FNB du marché monétaire affichent des sorties nettes, une conséquence du recul des taux de distribution, en ligne avec la baisse du taux directeur de la Banque du Canada, rapporte BNMF.

Les cryptos rebroussent chemin

Après des afflux records en septembre (329 M$), les FNB de cryptoactifs enregistrent des rachats nets de 247 M$ en octobre, principalement concentrés dans le Purpose Solana ETF (SOLL/U). Ce mouvement s’explique par la cotation, aux États-Unis, des premiers FNB au comptant liés à Solana, survenue à la fin du mois, selon BNMF.

Les FNB de matières premières ont connu une légère accalmie, avec 288 M$ d’entrées nettes comparativement à 412 M$ en septembre, soutenus par l’or, l’argent et les produits diversifiés. Les FNB à effet de levier et inverses ont attiré 580 M$, la plus forte croissance relative parmi toutes les catégories d’actifs.

Vague de lancements et nouvel acteur

RBC iShares domine les créations nettes d’octobre avec 2,4 G$ devant Vanguard (1,5 G$), Mackenzie et Fidelity (1,3 G$ chacune), BMO (833 M$) et TDAM (466 M$). CI GAM enregistre des rachats nets (557 M$) ainsi que Purpose et Invesco. Sur le plan des produits, BMO décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en octobre (ZCB : 931 M$).

Le marché canadien compte désormais 46 émetteurs, avec l’arrivée de Capstone, qui a lancé les premiers FNB « Biblically Informed » du pays. Au total, une quarantaine de nouveaux produits ont été lancés en octobre. LongPoint a été le plus actif avec 9 nouveaux produits à double levier sur des actions canadiennes, tandis que Harvest a élargi sa gamme de FNB américains à revenu élevé. CI a étendu sa série d’obligations à échéance cible, JP Morgan a lancé de nouvelles stratégies actives et Global X a multiplié les FNB indiciels à revenu fixe. Global X propose un FNB sur l’argent avec options couvertes et un autre sur la technologie chinoise (Hang Seng Tech).

Le segment des FNB ESG a connu un mois d’octobre calme, avec des entrées nettes de 25 M$. Le produit le plus populaire a été Invesco ESG Nasdaq 100 Index ETF (QQCE), avec 208 M$ d’entrées nettes.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont récolté 95 G$ en créations nettes. Les FNB d’actions dominent, avec 49 G$, dont 8 G$ dans les FNB de répartition d’actifs ayant une pondération 100 % actions. Les FNB obligataires ont cumulé 29 G$ d’entrées nettes, tandis que les FNB multi-actifs en totalisent 9,9 G$. Les FNB de matières premières enregistrent des résultats records avec 1,4 G$ de créations nettes depuis le début de l’année. Les FNB de cryptoactifs ont ajouté 749 M$, portés par les FNB Bitcoin à faibles coûts (IBIT et FBTC).

Pour les 10 premiers mois de 2025, RBC iShares affiche 20,1 G$ en créations nettes, suivie de Vanguard (13,7 G$), BMO (12,7 G$), Fidelity (9,7 G$), TD (5,5 G$), Mackenzie (5,2 G$), Scotia (4,5 G$) et Desjardins (4,5 G$).

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Actif en hausse, facteurs ESG en baisse https://www.finance-investissement.com/edition-papier/focus-sur-les-conseillers/actif-en-hausse-facteurs-esg-en-baisse/ Mon, 10 Nov 2025 05:02:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110713 Le revenu médian des conseillers a crû.

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L’année 2024 a été à la fois porteuse de croissance pour les blocs d’affaires des conseillers et synonyme d’une perte d’appétit pour les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) pour certains conseillers.

C’est ce que montrent le Pointage des courtiers québécois et le Pointage des courtiers multidisciplinaires de 2025, dont une partie des résultats figure au tableau ci-dessous.

Tant les conseillers en placement (CP) liés à un courtier de plein exercice que les conseillers liés à un courtier multidisciplinaire (CM) observent une augmentation de l’actif médian sous gestion/administration par conseiller entre le 31 décembre 2023 et le 31 décembre 2024. À 162 millions de dollars (M$), la médiane de l’actif géré personnellement par les premiers est en hausse de 8 % durant cette période. Pour les seconds, la médiane de l’actif administré personnellement s’élève à 40, M$ et est en progression de 15,1 % sur un an.

Durant la même période, le nombre médian de ménages servis par conseiller est généralement en baisse. Résultat, la médiane de l’actif géré par ménage s’élève à 1,3 M$ pour les CP et à 0,29 M$ pour les représentants liés à un CM, en progression de 19 % et 17 % respectivement de 2024 à 2025.

En 2025, l’intégration dans les portefeuilles des clients de l’investissement axé sur les facteurs ESG continue de reculer, après avoir connu un sommet en 2022 et 2023. En 2022, la part moyenne pondérée d’actif géré ciblant l’ESG se chiffrait à 34,9 % chez les CP, alors qu’elle n’était que de 11,5 % en 2025. Chez les conseillers liés à un CM, cette proportion s’établissait à 14,2 % en 2023, à 13,5 % en 2022, et se chiffre à 9,5 % en 2025.

Derrière ces données agrégées, on constate qu’un segment de CP et de conseillers liés à un CM ont adopté l’investissement ESG pour la quasi-totalité de leurs portefeuilles, alors que d’autres se détournent de l’ESG ou en ont une part minime.

En 2025, la part moyenne des revenus bruts des CP découlant des actions individuelles atteint un creux, à 31,5 %, alors que cette part avoisinait les 35 % depuis 2020. Cette diminution semble se faire au profit des fonds d’investissement (fonds communs de placement et fonds négociés en Bourse), dont la part moyenne des revenus bruts des CP qui en proviennent atteint un sommet de 37,5 % en 2025, par rapport à une moyenne variant de 32 % à 35 % depuis 2020. Chez les sondés liés à un CM, la part moyenne des revenus provenant des fonds d’investissement continue d’osciller de 66 % à 75 % depuis 2020, pour s’établir à 71 % en 2025.

En 2025, certaines tendances du secteur de la distribution de produits et services financiers semblent sur pause. Par exemple, après avoir atteint un sommet de 84 % en 2024, la part moyenne du revenu brut en provenance de la tarification à honoraires basée en fonction des actifs chez les CP revient cette année à son niveau de 2022, soit à 80 %. Chez les répondants liés à un CM, ce pourcentage atteint un plateau de 26,7 % des revenus bruts générés en moyenne, alors que les honoraires étaient en progression constante depuis 2021, où la proportion se chiffrait à 17,1 %. Encore une fois, ces pourcentages agrégés cachent qu’un segment de CP et de conseillers liés à un CM ont adopté les honoraires pour la quasi-totalité de leur bloc d’affaires, alors qu’un important sous-groupe de conseillers ne reçoit aucune ou peu de rémunération sous cette forme.

Autre tendance sur pause : la montée progressive de la proportion des ménages ayant 1 M$ d’actif à investir ou davantage dans les blocs d’affaires. En 2020, en moyenne, 34,8 % des ménages des CP faisaient partie de ce groupe, par rapport à 45,5 % en 2024 et 42,7 % en 2025. Chez les conseillers liés à un CM, ces proportions moyennes étaient de 4,9 % en 2020, de 15,1 % en 2024 et de 12,7 % en 2025. Les rendements des marchés financiers ainsi que la part des actifs en provenance des clients fortunés devraient continuer d’influer sur cette tendance.

Apport significatif du top 20 %

Dans le tableau ci-dessous, nous comparons, pour chacun des secteurs, les 20 % des conseillers qui affichent l’actif moyen géré par ménage le plus élevé par rapport à leurs pairs (80 % restants). Ce sont les conseillers qui sont les plus susceptibles de servir des ménages fortunés. Pour les représentants liés à un CM, nous avons inclus à la fois les actifs en fonds distincts, en fonds communs et autres valeurs mobilières pour effectuer ce ratio, comparativement aux CP, pour lesquels nous n’avions pas d’information sur les actifs administrés en fonds distincts.

Les données du tableau montrent que, par rapport aux autres, les conseillers du top 204 % ont généralement moins de clients, ont un revenu personnel plus élevé, sont davantage rémunérés sous forme d’honoraires établis en pourcentage de l’actif et, selon le cas, font davantage de gestion discrétionnaire. Ils sont également plus susceptibles d’utiliser des actions et des titres à revenu fixe individuels dans les portefeuilles des clients, mais moins portés à y inclure des fonds d’investissement.

Pour les firmes de courtage, ces conseillers continuent d’avoir un effet dominant sur leurs actifs sous gestion et leurs revenus. Par exemple, les CP du top 20 % géraient collectivement 40,7 % de l’ensemble des actifs des répondants du Pointage des courtiers québécois 2025.

La même tendance s’observe dans le sous-groupe du top 20 % des conseillers liés à un CM. Ceux-ci administraient l’équivalent de 45,7 % de l’ensemble des actifs des répondants du Pointage des courtiers multidisciplinaires 2025.

De plus, les conseillers du top 20 % sont davantage susceptibles de faire partie de la cohorte des conseillers générant le revenu brut de production le plus élevé. Ceci suggère que les conseillers du top 20 % ont un effet important sur les revenus des courtiers.

À l’instar de l’an dernier, les CP du top 20 % étaient plus enclins à recommander leur courtier à un ami ou un autre représentant, alors que c’était le contraire pour le top 20 % des conseillers liés à un CM. Après analyse, on constate que l’insatisfaction à l’égard de deux firmes de courtage en particulier explique cette situation.

Par ailleurs, la méthode de tri des représentants liés à un CM vient mettre l’accent sur les conseillers dont le modèle d’affaires est lié à la distribution de valeurs mobilières plutôt qu’à la distribution d’assurance de personnes. Or, elle a l’avantage d’accentuer la comparabilité entre ceux-ci et les CP dans ce tableau. Encore une fois, les données du tableau étant agrégées, on constate qu’un petit groupe de conseillers liés à un CM reçoit une part dominante de ses revenus en provenance de produits d’assurance de personnes.

Considérant notre façon de trier les sondés, le top 20 % des conseillers liés à un CM sont moins susceptibles de tirer une portion dominante de leurs revenus de l’assurance que les autres 80 %. En médiane, les premiers ont distribué moins de polices d’assurance (10) en 2024 que l’ensemble des sondés liés à un CM (15). Par contre, la valeur médiane des primes brutes (d’assurance) de tous les contrats vendus en 2024 par le top 20 % des conseillers liés à des CM était de 0,5 M$, par rapport à 0,25 M$ pour tous les représentants liés à un CM. Comparativement à ces derniers, les conseillers du top 20 % tirent en moyenne davantage de leurs revenus bruts d’assurance des polices d’assurances permanentes (vie entière et vie universelle).

Pour voir ce tableau, cliquez ici.

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Les FNB au coeur de sa stratégie https://www.finance-investissement.com/edition-papier/guide-des-fnb/les-fnb-au-coeur-de-sa-strategie/ Mon, 10 Nov 2025 05:00:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110711 Ils se marient avec l'approche d'investissement de cette conseillère.

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Pour la conseillère en placement Janick Tremblay et son équipe, la gestion discrétionnaire et l’utilisation de fonds négociés en Bourse (FNB) afin de bâtir le portefeuille des clients vont de pair.

« L’intégration des FNB dans la pratique est incontournable », assure Janick Tremblay, gestionnaire principale de patrimoine et gestionnaire de portefeuille chez Valeurs mobilières Desjardins à Chicoutimi, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.

Cette certitude s’est imposée au Groupe Tremblay lorsque son partenaire d’affaires, Martin Tremblay, et elle, ont amorcé leur virage vers la gestion discrétionnaire en 2018.

« Ce passage s’est imposé comme un levier de développement », se souvient-elle. Auparavant, la pratique de Janick Tremblay était davantage axée sur des modèles d’investissement plus traditionnels.

La gestion discrétionnaire lui permet aujourd’hui de gagner du temps et de la flexibilité, car son équipe et elle n’ont plus à solliciter chaque client avant de négocier des titres. Les FNB les aident à gagner en efficacité dans la conception de leurs portefeuilles et dans l’expression de leur philosophie d’investissement.

Outre le duo à l’origine de la firme, le Groupe Tremblay compte quatre autres professionnels, dont deux conseillers en placement.

Comme ces derniers sont en contact direct avec les clients, Janick Tremblay et son associé tenaient à ce qu’ils siègent au comité de placement afin qu’ils maîtrisent les portefeuilles avec lesquels ils travaillent.

Ce comité se réunit de façon hebdomadaire et fait même souvent appel à des experts externes. « Nous nous encourageons à aller voir aussi ce que nous pourrions faire évoluer. Il y a beaucoup d’émetteurs de FNB qui proposent des choses intéressantes. Nous sommes vraiment à l’écoute des représentants. »

Si la philosophie de placement du Groupe Tremblay a toujours été descendante (topdown), celle-ci a évolué. Prenons par exemple la détermination de la portion « actions d’un portefeuille. Le groupe a d’abord conçu ses portefeuilles afin de couvrir certains territoires et a utilisé les FNB pour ce faire. Ces produits leur permettaient de s’exposer à certaines zones géographiques en particulier. »

Par la suite, le groupe a intégré une approche sectorielle. « Cela nous a permis d’être beaucoup plus performants ! Encore là, les FNB nous ont aidés, car ils se sont spécialisés et on peut acheter des FNB sectoriels », témoigne Janick Tremblay.

Actuellement, l’équipe adopte une approche top-down débutant par une répartition géographique, poursuivant par une allocation sectorielle, avant de s’intéresser aux titres individuels. Leur point de départ, une répartition équilibrée pour les actions mondiales 33 % de titres canadiens, 33 % de titres américains et 33 % d’actions internationales.

A partir de ce core indiciel, l’équipe affiche ses principes en surpondérant ou sous-pondérant des secteurs au moyen de FNB. « Nous savons que certains secteurs se comportent mieux que d’autres selon les cycles de marché », précise Janick Tremblay.

Le choix de surpondérer certains secteurs reste réfléchi. Plusieurs facteurs sont pris en compte, notamment les frais de gestion du fonds, sa taille, ses actifs sous gestion, sa liquidité et la stabilité des écarts cours acheteur-cours vendeur du FNB.

« Nous regardons aussi les performances historiques, les performances futures, mais surtout la constitution du sous-jacent du FNB », précise Janick Tremblay.

« Si un secteur nous semble dominé par un titre, comme la Banque Royale dans les financières canadiennes, il faut que l’actif sous-jacent du FNB reflète cette pondération », illustre-t-elle.

L’équipe s’assure d’ailleurs de bien comprendre les titres sous-jacents du FNB sélectionné et la méthode utilisée par l’émetteur du FNB pour établir les pondérations de chaque titre en portefeuille.

La conseillère apprécie par ailleurs la capacité des FNB à offrir un « ciblage très précis » et leurs frais de gestion généralement faibles, un élément crucial puisque les frais de gestion discrétionnaires de l’équipe de VMD s’y ajoutent par la suite.

La conseillère utilise aussi des FNB de titres à revenu fixe, car ils sont liquides et plus faciles à négocier à un prix équitable que les obligations individuelles.

Cette liquidité permet de répondre aux besoins de décaissement de ses clients. La diversité de produits lui permet de s’exposer à la fois à des indices de marché large et d’accroître son exposition à certains sous-segments du marché, comme les obligations fédérales de longue durée ou celles provinciales de moyenne durée.

« Le FNB m’offre la flexibilité et l’adaptabilité nécessaires pour soutenir nos objectifs », explique-t-elle.

Leçon apprise à la dure

L’expérience de la pandémie de 2020 a appris à Janick Tremblay à faire preuve de prudence. A cette époque, l’équipe a cédé à la nervosité ambiante et est sortie temporairement du marché.

Cette décision a nui à ses rendements. Depuis, ils ont adopté une discipline d’allocation d’actifs plus stricte. Au lieu de se désinvestir en période d’incertitude, l’équipe privilégie dorénavant des FNB à faible volatilité, ce qui lui permet d’atténuer les fluctuations du marché tout en restant investie.

Avec 580 millions de dollars d’actifs sous gestion, Janick Tremblay estime que la gestion individualisée titre par titre pour chaque client serait irréaliste. L’équipe s’appuie plutôt sur des portefeuilles modèles structurés, qui respectent une même logique de répartition d’actifs.

« Nous utilisons des modèles négociés en Bourse qui intègrent une approche de répartition d’actifs parce qu’évidemment, il y a un enjeu de nombre de positions selon les montants gérés », résume Janick Tremblay.

Ainsi, les portefeuilles de tous les clients bénéficient de leur stratégie top-down, mais la gestion devient plus sophistiquée selon l’importance de l’actif détenu par le client.

Les FNB permettent également d’exprimer des convictions, notamment pour ceux qui veulent soutenir l’économie locale. « Les convictions sont importantes, mais les gens ne veulent pas négliger le rendement », nuance Janick Tremblay.

Les critères environnementaux sociaux et de gouvernance (ESG) sont également importants pour le Groupe Tremblay. L’ESG est ainsi intégré dans la majorité de ses portefeuilles. Le groupe propose aussi un portefeuille ESG exclusif pour les clients qui ont 300 000 $ ou plus à investir.

Janick Tremblay recommande aux conseillers qui débutent de se familiariser rapidement avec ces produits, car le « FNB permet de structurer un portefeuille, d’avoir une vision, tout en offrant un service global adapté aux besoins du client ».

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Quatre jeunes Canadiens poursuivent Investissements RPC https://www.finance-investissement.com/nouvelles/quatre-jeunes-canadiens-poursuivent-investissements-rpc/ Mon, 27 Oct 2025 17:55:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110558 Ils lui reprochent de négliger les risques financiers liés à la crise climatique.

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Quatre jeunes Canadiens poursuivent en justice Investissements RPC, le plus grand gestionnaire de fonds de pension du pays, pour mauvaise gestion des risques climatiques. Selon eux, le Régime de pensions du Canada n’investit pas dans le meilleur intérêt des Canadiens, car il négligerait de prendre en compte les risques financiers liés à la crise climatique.

Aliya Hirji, 21 ans, Travis Olson, 22 ans, Rav Singh, 32 ans, et Chloe Tse, 24 ans estiment ainsi qu’Investissement RPC ne respecte pas son obligation légale d’investir dans le meilleur intérêt des cotisants, car elle ne prend pas assez en compte, dans ses décisions d’investissement, des conséquences d’un scénario où la transition hors des combustibles fossiles échouerait et où les impacts du réchauffement climatique s’aggraveraient.

Cette négligence exposerait les Canadiens qui prendront leur retraite après 2050 à une réduction importante de leurs prestations ou à une hausse considérable des taux de cotisation, selon leurs avocats d’Ecojustice et de Goldblatt Partners LLP.

Les plaignants pointent notamment du doigt certains investissements qu’ils jugent problématiques, notamment le fait que l’Office d’investissement du RPC continue « d’investir massivement dans les combustibles fossiles ».

Les jeunes rappellent aussi que RPC a abandonné son engagement « net-zéro d’ici 2050 » en mai 2025. En juin, des organismes de défense de l’environnement comme Shift Action for Pension Wealth & Planet Health ont critiqué le fait que CPP Investments continue d’investir massivement dans les énergies fossiles.

Un recours inusité

Poursuivre une institution financière pour son manque d’action face aux changements climatiques est une première au Canada.

Cette affaire marque également un autre jalon : il s’agit de la première poursuite climatique contre un gestionnaire de fonds de pension sur la base du devoir d’impartialité entre générations.

Les quatre jeunes cotisants estiment qu’Investissements RPC se doit de protéger les intérêts des cotisants dont la retraite surviendra après 2050 ; une époque où les risques financiers liés au climat devraient s’intensifier.

Les demandeurs ne requièrent pas de compensation financière, ils souhaitent simplement que la Cour reconnaisse que le devoir fiduciaire inclut la gestion des risques climatiques comme un enjeu strictement financier.

« Je fais partie de ce recours parce que je veux protéger les intérêts financiers des jeunes qui, comme moi, travaillent fort pour pouvoir prendre leur retraite un jour. Si Investissements RPC ne fait pas le nécessaire pour protéger nos contributions et nos prestations contre les risques climatiques, alors c’est aux tribunaux de le faire. Mon avenir financier est en jeu », affirme Travis Olson, demandeur.

Pour rappel, la plupart des travailleurs âgés de 18 à 64 ans résidant à l’extérieur du Québec se doivent de cotiser au Régime de pensions du Canada.

Guidé par un « objectif d’origine législative »

Face à ces allégations, Investissements RPC compte réagir par « les voies juridiques appropriées ». « Ecojustice a annoncé une action en justice. Par souci de clarté, une action contre Investissements RPC et ses efforts en vue de maintenir la viabilité du RPC est une action contre la sécurité de la retraite de 22 millions de Canadiens. Nous avons l’intention de faire tout ce qui est nécessaire pour défendre leurs intérêts », affirme Michel Leduc, directeur général principal et chef mondial, Relations publiques et communications, dans un courriel envoyé à la rédaction.

Quant à ce qui lui est reproché, Investissements RPC assure être « guidée par un objectif d’origine législative : investir l’actif du Régime de pensions du Canada (RPC) de manière à obtenir un taux de rendement maximal sans risque de perte excessif et gérer la caisse du RPC dans l’intérêt des cotisants et des bénéficiaires ».

« Notre responsabilité consiste à gérer un portefeuille diversifié à l’échelle mondiale à long terme, dont l’assise repose sur une analyse rigoureuse et la primauté du droit », rappelle Michel Leduc.

Il ajoute d’ailleurs que RPC Investissements intègre « des facteurs importants » liés aux changements climatiques dans les processus de placement et de gestion du risque. Il affirme également communiquer avec « avec les sociétés pour protéger et faire croître la valeur, et [investir] là où la transition et la résilience peuvent créer des rendements à long terme. »

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Les FNB d’actions flamboient en septembre https://www.finance-investissement.com/outils_/livres-blancs/les-fnb-dactions-flamboient-en-septembre/ Wed, 08 Oct 2025 09:50:25 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110239 FOCUS FNB – Les créations nettes dans les FNB d’actions bondissent à 5,4 G$.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont poursuivi sur leur lancée en septembre. Ils ont attiré 12 milliards de dollars (G$) de créations nettes, un bond par rapport à 7,4 G$ en août, selon un rapport de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). Toutes les catégories d’actifs ont enregistré des entrées nettes.

Depuis le début de l’année, les FNB canadiens ont cumulé 85 G$ de créations nettes, battant le précédent record annuel de 2024 (76 G$), alors qu’il reste encore trois mois avant de finir l’année. L’actif total en FNB cotés au Canada s’élève à 665 G$ au 31 septembre.

Les FNB d’actions arrivent en tête des entrées nettes de septembre, avec 5,4 G$ comparativement à 3,8 G$ en août. C’est presque un retour au sommet de juillet (5,8 G$).

Les FNB d’actions internationales mènent le bal des créations nettes pour un deuxième mois, avec 2,7 G$, suivi des FNB d’actions américaines (2,3 G$). Les FNB d’actions des marchés développés ajoutent 924 millions de dollars (M$), tandis que les FNB d’actions du Canada rebondissent avec 405 M$ d’entrées nettes, après des rachats nets en août.

Les FNB pondérés par la capitalisation boursière captent 3,7 G$ de créations nettes de FNB d’actions, alors que les FNB sectoriels subissent les plus importants rachats nets (724 M$). Les secteurs les plus touchés par les rachats sont la finance, l’énergie, l’immobilier, la santé et les technologies, tandis que les matières premières tirent leur épingle du jeu avec 107 M$ d’entrées nettes. Les FNB multifactoriels continuent de reculer, enregistrant des rachats nets (185 M$).

Pour les neuf premiers mois de 2025, les FNB d’actions enregistrent des créations nettes de 43,8 G$, principalement dans les FNB d’actions américaines (14,1 G$) et des FNB d’actions mondiales (12 G$).

Les FNB de revenu fixe reprennent de la vigueur

Les FNB de titres à revenu fixe affichent leurs meilleures entrées nettes mensuelles depuis février, avec 4,1 G$ en septembre contre 1,7 G$ en août.

Les FNB d’obligations canadiennes agrégées dominent les créations nettes (2,3 G$), stimulées par une injection institutionnelle de 1,2 G$ dans le FNB SITB de la Scotia, signale BNMF. Les FNB d’obligations de sociétés étrangères ont attiré 798 M$, alors que les obligations à long terme ont connu des rachats nets.

De janvier à septembre, les FNB de titres à revenu fixes affichent des créations nettes de 26,7 G$, dont la moitié étaient dans des FNB à échéance large et mélangée (13 G$).

Les FNB inversés et à effet de levier battent un nouveau record en septembre, avec 907 M$ d’entrées nettes, après 605 M$ en août. Ces produits, prisés pour amplifier les positions sur les marchés, continuent de séduire les investisseurs actifs malgré la volatilité, indique le rapport de BNMF.

FNB de cryptoactifs et de matières premières

Après un mois d’août plus calme, les FNB de cryptoactifs enregistrent leurs meilleures entrées nettes mensuelles de l’année, à 329 M$. En vedette : le FNB SOLL/U de Purpose, l’un des premiers produits au comptant FNB canadien Solana avec jalonnement intégré, qui détient désormais 330 M$ sous gestion.

Les FNB de matières premières suivent la même tendance, avec 412 M$, comparativement à 164 M$ en août. Cette fois, l’argent a volé la vedette à l’or, qui a mené le bal des créations nettes les mois précédents, signale BNMF.

Fournisseurs et nouveaux produits

RBC iShares domine les créations nettes de septembre avec 2,8 G$ devant Vanguard (1,6 G$), Fidelity (1,3 G$), Scotia (1,3 G$) et Desjardins (1,1 G$). À l’inverse, Placements CI et Invesco enregistrent des rachats nets. Sur le plan des produits, la Banque Scotia décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en septembre (SITB : 1,2 G$), tandis que BMO essuie le plus important rachat net (ZSP : 434 M$).

La Financière Sun Life fait une entrée remarquée en devenant le 45e émetteur de FNB au Canada, avec trois nouvelles séries FNB d’autant de fonds communs : SLCA, SLGC, SLSC.

Au total, 41 nouveaux produits ont été lancés en septembre par divers fournisseurs (NBI, TD, Ninepoint, Purpose, Picton), contre 64 en août. Il s’agit majoritairement de séries FNB de fonds communs, confirmant l’intérêt des investisseurs pour des structures plus flexibles, précise le rapport.

Depuis le début de l’année 2025, RBC iShares prend la tête des créations nettes (17,7 G$), suivie de Vanguard (12,2 G$), BMO (11,8 G$), Fidelity (8,3 G$) et TD (5 G$).

L’ESG reprend des couleurs

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) poursuivent leur redressement avec 267 M$ en créations nettes en septembre, principalement dans les FNB d’actions.

Aucun nouveau produit ESG n’a été coté ou radié durant le mois. Toutefois, Invesco a annoncé la fermeture en décembre de neuf FNB liés aux indices S&P ESG Tilt, pour se concentrer sur la gamme ESG Core, jugée plus rigoureuse, signale BNMF. En outre, Desjardins mettra fin en novembre à son FNB Sustainable American Equity (DSAE).

Pour les neuf premiers mois de 2025, les FNB axés sur les facteurs ESG affichent des créations nettes de 1,6 G$, la grande majorité dans des FNB d’actions ESG.

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Rose des Vents : une boussole pour la finance durable https://www.finance-investissement.com/fi-releve/carriere/rose-des-vents-une-boussole-pour-la-finance-durable/ Mon, 29 Sep 2025 10:23:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110053 FORUM FINTECH – Mère et entrepreneure : le double défi d’Odrey Robillard

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Lancée en septembre 2024, l’entreprise Rose des Vents incarne la volonté de redonner du sens à la finance. Portée par l’une des participantes au parcours ElleFintech de Finance Montréal, la jeune entreprise de conseil conjugue stratégie ESG (environnemental, social et de gouvernance), engagement communautaire et entrepreneuriat au féminin.

C’est pendant son deuxième congé de maternité que l’idée de créer Rose des Vents a germé dans l’esprit d’Odrey Robillard. Pour elle, c’était l’occasion rêvée de prendre un pas de recul face au milieu de la finance et de réfléchir à la façon de maximiser son impact professionnel dans un monde en profonde transformation.

Alors que les indices ESG sont bousculés et que plusieurs organisations revoient leurs politiques, réorienter sa carrière dans ce secteur pouvait sembler audacieux.

« Ce n’est pas un contexte facile pour lancer une entreprise, surtout en finance durable, où certains termes comme ESG sont devenus polarisants. Mais justement, c’était le bon moment », affirme Odrey Robillard.

Diplômée en finance de l’Université de Sherbrooke, ses premiers entretiens d’embauche dans le secteur bancaire lui font prendre conscience d’un écart entre ses valeurs et celles du secteur bancaire. Elle quitte alors les processus de recrutement pour s’inscrire à une maîtrise en environnement, un virage déterminant.

De retour au Québec après un séjour en France, elle débute sa carrière au Groupe d’Investissement responsable (GIR), une PME qui exerce les droits de vote pour le compte de grandes organisations, puis rejoint en 2015 la première équipe en investissement responsable formée par la Caisse de dépôt et placement du Québec.

« C’était un moment fondateur. La Caisse est un bijou qu’on connaît mal au Québec. Elle a pris un réel leadership sur la finance durable à partir de 2017, notamment avec sa stratégie climatique », se souvient-elle.

En 2019, elle intègre le Fonds de solidarité FTQ, qui cherchait alors à structurer sa propre approche d’investissement responsable. Elle contribue à bâtir une équipe et à tisser des liens avec les entrepreneurs du Québec. Elle y occupera le poste de directrice du développement durable, placements privés et investissements d’impact pendant deux ans.

De l’intrapreneuriat à l’entrepreneuriat

Au fil du temps, Odrey Robillard ressent les limites du cadre organisationnel. « Quand on travaille dans une grande structure, il y a des balises. On ne peut pas toujours connecter les acteurs entre eux ou initier des projets plus risqués », explique-t-elle. Le désir d’entreprendre prend le dessus. « Je me suis toujours définie comme une intrapreneure. Mais au fond, je suis une entrepreneure : j’ai la vision, la capacité de faire arriver les choses et l’envie de tracer ma propre feuille de route. »

Plutôt que de sauter dans le vide, elle prépare soigneusement sa transition. Elle constitue un fonds de prévoyance pour assumer quelques mois sans revenus. Son premier mandat arrive en 2024 grâce à son implication au sein du conseil d’administration d’une fondation. Ce mandat à temps partiel lui permet de poser les premiers jalons de son entreprise : recherche de nom, identité de marque, site web, etc. tout se fait pas à pas, avec l’aide de coachs et mentors.

Le programme d’accélération ElleFintech, chapeauté par Finance Montréal, joue un rôle déterminant dans le déploiement de Rose des Vents. L’entrepreneure y bénéficie d’un encadrement personnalisé pour structurer son argumentaire, rencontre d’autres entrepreneures et se rapproche de l’écosystème fintech de la métropole. Cerise sur le gâteau : elle signera prochainement un bail dans la nouvelle phase d’expansion des bureaux de Finance Montréal à la Place Ville-Marie. « Jamais je n’aurais pensé avoir un bureau au cœur du quartier financier. C’est à la fois symbolique et motivant », confie-t-elle.

Pour l’instant, Rose des Vents est une entreprise de service-conseil. Mais l’aspect technologique pourrait évoluer. L’intégration d’outils d’intelligence artificielle pour mieux traiter les enjeux ESG fait partie des pistes explorées.

Briser les barrières et inspirer

Être entrepreneure et mère de deux jeunes enfants est un double rôle exigeant. Odrey Robillard souligne l’importance d’une bonne organisation, d’un réseau de soutien… et d’un partenaire engagé. « Mon conjoint me pousse depuis trois ans à lancer mon entreprise. Il m’appuie à 100 % et prend en charge beaucoup de choses à la maison. »

Le rythme est intense : journées longues, soirées prolongées après le coucher des enfants, mais les priorités restent claires. « Avoir du temps de qualité avec mes enfants est non négociable. Je suis présente pour eux tous les soirs et toutes les fins de semaine », dit-elle. Pour préserver cet équilibre, elle s’apprête à ouvrir un premier poste dans son entreprise, signe d’une croissance rapide et d’un besoin urgent de déléguer.

Être une femme entrepreneure dans le secteur fintech n’est pas sans défis. « Il faut toujours établir sa crédibilité. Et quand tu es jeune et que tu arrives dans un comité d’investissement, tu es encore trop souvent la seule femme autour de la table », évoque-t-elle.

Elle insiste sur l’importance d’avoir plus de modèles variés, notamment pour les femmes qui jonglent entre famille et ambition professionnelle. Elle appelle aussi les employeurs des conjoints à soutenir davantage l’implication des hommes dans la vie familiale.

Malgré les obstacles, elle garde le cap. « Ce qu’il faut, c’est de la détermination, de l’endurance… et un peu de naïveté », dit-elle en riant. Rose des Vents repose sur cinq valeurs clés : espoir, détermination, audace, réciprocité et excellence. Autant de boussoles pour orienter sa trajectoire dans un secteur en pleine mutation.

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Les FCP n’ont pas dit leur dernier mot https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fcp-nont-pas-dit-leur-dernier-mot/ Mon, 15 Sep 2025 09:42:10 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109430 Les FCP obligataires et spécialisés restent en demande.

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Après deux années difficiles en raison de l’inflation et des taux d’intérêt élevés, les fonds communs de placement (FCP) reprennent leur souffle. Selon de récentes données de l’Association des marchés de valeurs et des investissements (AMVI), la demande envers les FCP n’est pas morte. Au contraire, elle connait une deuxième jeunesse, portés par les FCP d’obligations et certains fonds spécialisés. Avec plus de 2 300 milliards (G$) d’actifs sous gestion, les FCP tiennent encore leur place dans l’épargne canadienne, révèle un rapport de l’AMVI.

À la fin du mois de juin 2025, l’actif sous gestion des FCP dans le marché canadien atteignait 2 342 G$, un sommet historique, selon l’AMVI. Pour le seul mois de juin, les FCP ont enregistré des entrées nettes de 1,4 G$. De mai à juin, leur actif a augmenté de 48,7 G$, soit 2,1 %. De plus, les ventes nettes cumulatives pour les six premiers mois de 2025 s’élèvent à 17,1 G$, par rapport à des rachats nets de 4 G$ pour la même période de 2024.

En 2024, l’industrie des FCP a connu une croissance de 15,7 % de son actif géré par rapport à l’année précédente, engrangeant 303,7 G$ supplémentaires pour atteindre 2242 G$ à la fin de 2024. En deux ans, l’actif détenu dans les fonds communs a gonflé de 433 G$, effaçant le recul enregistré en 2022. À la fin de 2024, 116 sociétés offraient des fonds communs de placement répartis dans 3 398 fonds, signale le rapport.

La croissance des fonds communs est propulsée par les rendements des marchés boursiers et obligataires, qui ont contribué à augmenter la confiance des investisseurs. D’autre part, la réduction de l’inflation a créé un contexte économique plus stable qui, combiné à la baisse des taux d’intérêt et à la hausse des taux d’épargne des ménages, a fait gonfler les sommes disponibles à investir, indique le rapport.

Résultat, pour l’année 2024, les FCP de titres à revenu fixe ont connu des ventes nettes de 25,7 G$, les FCP spécialisés, de 7,4 G$ tandis que les FCP équilibrés ont enregistré des rachats nets de 22,7 G$. Les FCP d’actions ont quant à eux connu des ventes nettes de 1,3 G$ en 2024 alors qu’ils avaient subi des rachats nets de 24 G$ en 2023.

Malgré le fait que les FCP équilibrés subissent des rachats nets annuels depuis 2022, ce type de FCP représentait environ 44 % de l’actif total des fonds communs de placement en juin, suivi par les fonds d’actions qui représentaient environ 39 % de l’actif total. Pour les FCP de titres à revenu fixe, c’est 12,5 % de l’actif total.

Grand retour des obligations

Dans la grande famille des fonds communs, les fonds obligataires volent la vedette. Avec 25,7 G$ de ventes nettes, ils ont dominé le marché en 2024. Cette tendance se poursuit en 2025. Au premier semestre, les FCP obligataires ont généré la majorité des ventes nettes, attirant 13,8 G$, signe que les obligations sont à nouveau privilégiées par les investisseurs à des fins de diversification des portefeuilles. La baisse des taux directeurs de la Banque du Canada a fait grimper le prix des obligations, stimulant l’appétit des investisseurs, signale l’AMVI.

Les FCP spécialisés ont également le vent dans les voiles. En 2024, ils ont engrangé 7,4 G$ d’entrées nettes, principalement grâce aux fonds alternatifs. Ces produits, devenus admissibles aux prospectus en 2019, ont trouvé leur place dans le marché, représentant près de 37 % des ventes totales de FCP l’an dernier.

Pour les six premiers mois de 2025, les FCP spécialisés affichent des ventes nettes de 7 G$. La recherche de produits pour sécuriser les portefeuilles dans un marché incertain, qu’il s’agisse de stratégies alternatives, de fonds sectoriels ou de solutions à bêta différent, explique ces résultats.

Recul des fonds équilibrés

Cependant, tout n’a pas été rose. Les FCP équilibrés ont continué d’enregistrer des rachats nets en 2025, lesquels s’élèvent à 2,5 G$ pour le premier semestre de l’année. Les fonds d’actions affichent des rachats nets de 6,5 G$ pour cette période.

La prudence des investisseurs et le repositionnement des portefeuilles vers les titres obligataires expliquent en grande partie ce recul, selon l’AMVI.

Après plusieurs années de croissance, les fonds d’investissement responsable (IR) ont également subi une baisse de l’appétit, avec de légers rachats nets, aussi bien pour les FCP (44,5 G$ en actif à la fin de 2024) que pour les fonds négociés en Bourse (FNB) (actif total de 18,3 G$ en décembre 2024). L’AMVI explique ce phénomène par la politisation accrue des placements ESG (environnement, société, gouvernance) aux États-Unis, qui a des répercussions jusque de ce côté-ci de la frontière.

Les FNB poursuivent leur envolée

Depuis 2022, les créations nettes annuelles de FNB dépassent les ventes nettes de FCP. Et la tendance est encore vraie pour les six premiers mois de 2025 où les premières ont atteint 55,8 G$ par rapport à 17,1 G$ pour les secondes, selon le rapport de l’AMVI.

Par ailleurs, les actifs en FNB poursuivent leur croissance et ont atteint un niveau record de 592 G$ en juin

Pour le premier semestre de 2025, ce sont les FNB d’actions qui ont capté les plus importantes créations nettes (27,8 G$), suivies par les FNB obligataires (13,8 G$) et les FNB spécialisés (4,7 G$). Le nombre d’émetteurs de FNB canadiens (45) est en hausse et le nombre de produits également (1 243). L’attrait des FNB repose sur leurs faibles coûts, leur liquidité et leur adoption croissante par les particuliers et par les institutions. En 2025, la majorité des gestionnaires d’actifs offrent à la fois des FCP des FNB.

Si le rythme de croissance des FNB reste supérieur à celui des FCP, ces deux catégories demeurent complémentaires dans les stratégies de placements, précise l’AMVI. Chez les FCP, les fonds équilibrés et obligataires séduisent pour la sécurité et la stabilité qu’ils apportent dans les portefeuilles, tandis que les FNB attirent surtout les investisseurs pour les stratégies de niche.

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Transition énergétique et sécurité nationale https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/transition-energetique-et-securite-nationale/ Fri, 12 Sep 2025 10:15:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109234 OPINION — Un levier stratégique pour le Canada.

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Lorsqu’on évoque la transition énergétique, on pense souvent à la lutte contre les changements climatiques ou à la création d’emplois dans les secteurs verts. Pourtant, derrière ces objectifs bien connus se cache une dimension plus discrète, mais tout aussi cruciale : celle de la sécurité nationale.

Au Canada, cette transformation énergétique, amorcée par le développement de l’éolien et du solaire, s’étend désormais à des filières stratégiques comme les batteries et l’hydrogène vert. Ces technologies ne se contentent pas de décarboner l’économie : elles renforcent la résilience du pays face aux menaces géopolitiques, économiques, climatiques et technologiques. Dans ce contexte, la transition énergétique canadienne devient un véritable outil de souveraineté et de puissance.

Redéfinir la sécurité nationale à l’ère énergétique

Pendant longtemps, la sécurité nationale s’est définie par la capacité d’un État à défendre son territoire, protéger ses citoyens et prévenir les menaces militaires ou terroristes. Mais dans un monde de plus en plus interconnecté, cette définition s’est élargie. Elle englobe désormais des enjeux comme la sécurité énergétique, la résilience face aux catastrophes naturelles, la cybersécurité des infrastructures critiques, la souveraineté technologique et la stabilité économique en période de crise.

Dans ce contexte, la transition énergétique ne relève plus uniquement de l’environnement ou de l’économie. En réduisant la dépendance aux énergies fossiles importées et en renforçant les capacités locales de production, elle devient un pilier central de cette nouvelle conception de la sécurité nationale.

Le Canada a la chance de disposer d’un potentiel exceptionnel en matière d’énergies renouvelables. L’éolien, le solaire et l’hydroélectricité sont des ressources locales, abondantes et réparties sur l’ensemble du territoire. Leur développement ne répond pas seulement à des impératifs climatiques : il contribue directement à la sécurité du pays.

D’abord, en réduisant la dépendance aux importations de produits pétroliers raffinés — encore significatives en 2022, notamment dans les provinces de l’Est[1] — les renouvelables permettent de limiter les vulnérabilités liées aux marchés internationaux.

Ensuite, leur nature décentralisée offre une protection supplémentaire : contrairement aux grandes centrales fossiles, les installations solaires et éoliennes peuvent être disséminées, ce qui réduit les risques d’attaques ciblées ou de pannes généralisées.

Enfin, ces infrastructures sont souvent plus résilientes face aux événements climatiques extrêmes, comme les inondations ou les incendies, qui affectent de plus en plus les réseaux traditionnels.

En investissant dans ces filières, le Canada se dote d’un système énergétique plus robuste, capable de fonctionner même en période de crise.

Batteries : souveraineté technologique et résilience industrielle

Les batteries jouent un rôle central dans la transition énergétique et sont devenues un enjeu géostratégique majeur.

Aujourd’hui, la majorité des batteries sont fabriquées en Asie, notamment en Chine. Cette concentration expose les pays occidentaux à des risques de rupture d’approvisionnement ou de dépendance technologique. En développant une filière nationale, le Canada peut sécuriser l’accès à ces technologies critiques. Il dispose d’ailleurs de ressources naturelles stratégiques — lithium, nickel, cobalt — qui peuvent être exploitées de manière responsable pour alimenter cette industrie.

La création solide d’un écosystème industriel complet, allant de l’extraction des matières premières à l’assemblage des batteries permettra de consolider cette filière et peut contribuer à permettre au Canada de renforcer son autonomie stratégique et sa résilience industrielle face aux tensions commerciales mondiales.

Hydrogène vert : une solution énergétique et géopolitique

L’hydrogène vert, produit par électrolyse à partir d’électricité renouvelable, représente une solution porteuse pour décarboner les secteurs difficiles à électrifier, comme l’industrie lourde ou le transport maritime. Mais son intérêt dépasse largement la seule réduction des émissions.

D’un point de vue énergétique, l’hydrogène permet de stocker l’électricité sur de longues périodes, ce qui renforce la stabilité du réseau. Sur le plan stratégique, il ouvre la voie à une mobilité indépendante des carburants fossiles, notamment pour les véhicules militaires ou de secours, qui doivent pouvoir fonctionner en toutes circonstances.

Enfin, sur le plan géopolitique, le Canada pourrait devenir un exportateur d’hydrogène vert vers l’Europe ou l’Asie, renforçant ainsi son influence internationale[2].

Des projets comme celui d’Air Products à Edmonton ou le corridor de l’hydrogène entre l’Alberta et la Colombie-Britannique[3] montrent que cette vision est déjà en train de se concrétiser.

Réduction des vulnérabilités géopolitiques

La dépendance aux énergies fossiles expose les pays à des risques majeurs. Les fluctuations du marché pétrolier peuvent fragiliser l’économie, les conflits dans des régions productrices comme le Moyen-Orient ou la Russie peuvent perturber les approvisionnements, et certains États fournisseurs n’hésitent pas à utiliser l’énergie comme levier diplomatique.

En misant sur des ressources locales et renouvelables, le Canada s’affranchit progressivement de ces vulnérabilités. Il renforce ainsi sa souveraineté énergétique et sa capacité à résister aux chocs extérieurs, qu’ils soient économiques ou géopolitiques.

Impacts sur les forces armées et la sécurité civile

La transition énergétique a également des répercussions directes sur les forces armées canadiennes et les services de sécurité civile. En réduisant la dépendance aux carburants fossiles, elle simplifie la logistique militaire, notamment lors des opérations en terrain difficile. L’intégration de véhicules électriques ou propulsés à l’hydrogène permet une plus grande autonomie et une meilleure adaptabilité.

De plus, certaines bases militaires commencent à être alimentées par des microgrids solaires ou éoliens, ce qui leur permet de fonctionner indépendamment du réseau national. Enfin, en cas de catastrophe naturelle, les batteries portables et les générateurs à hydrogène offrent des solutions rapides et durables pour alimenter les zones sinistrées.[4]

Ces innovations renforcent la capacité du Canada à répondre efficacement aux crises, qu’elles soient naturelles, technologiques ou géopolitiques.

Leadership international et coopération stratégique

En investissant dans les technologies propres, le Canada ne se contente pas de moderniser son économie : il affirme son rôle sur la scène internationale. Des partenariats stratégiques avec l’Union européenne, le Japon ou la Corée du Sud sur l’hydrogène et les batteries témoignent de cette ambition.

Le pays peut également exporter son savoir-faire, ses normes et ses standards, contribuant ainsi à façonner les règles du jeu dans les négociations internationales sur le climat et la sécurité. Être à la pointe de la transition énergétique confère au Canada une légitimité et une influence accrues dans les instances mondiales.

Conclusion

La transition énergétique du Canada ne se résume pas à une réponse aux défis climatiques ou économiques. Elle constitue une stratégie globale de sécurité nationale. En misant sur l’éolien, le solaire, les batteries et l’hydrogène vert, le pays renforce sa résilience face aux crises, réduit ses vulnérabilités géopolitiques et affirme son leadership technologique. Dans un monde incertain, l’énergie propre devient un outil de stabilité, de souveraineté et de puissance.

Aujourd’hui, la sécurité nationale ne se joue plus uniquement sur les champs de bataille. Elle se construit aussi dans les laboratoires, les mines de lithium, les parcs éoliens et les corridors d’hydrogène. Le Canada démontre qu’il a compris.

[1] La valeur totale des importations de produits pétroliers raffinés s’est chiffrée à 26,1 milliards de dollars en 2022, une hausse de 55 % par rapport aux 16,8 milliards de dollars en 2021. https://www.cer-rec.gc.ca/fr/donnees-analyse/marches-energetiques/apercu-marches/2023/apercu-marche-augmentation-5-pourcent-importations-products-petroliers-raffines-2022.html

[2] Accord Canada-Allemagne : Le Canada a clairement exposé son intérêt de collaborer avec l’Allemagne pour exporter de l’hydrogène vert, avec un engagement de 600 millions de dollars pour soutenir les infrastructures nécessaires. https://www.lapresse.ca/actualites/national/2025-03-20/accord-sur-l-hydrogene-avec-l-allemagne/les-verdicts-d-ottawa-et-bruxelles-attendus.php

[3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2080280/hydrogene-transition-energetique-smith-eby-accord-principe

[4] https://www.canada.ca/fr/ministere-defense-nationale/organisation/rapports-publications/seed/2-energie.html

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Les FNB d’actions moins populaires en août https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-dactions-moins-populaires-en-aout/ Wed, 10 Sep 2025 10:35:56 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109495 FOCUS FNB – Les créations nettes des FNB d’actions ralentissent à 3,8 milliards de dollars.

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Les fonds négociés en Bourse (FNB) canadiens ont attiré 7,4 milliards de dollars (G$) de créations nettes en août, un rythme plus modéré qu’en juillet (9,9 G$). Depuis le début de l’année, les flux nets de capitaux totalisent 73 G$ et pourraient dépasser le record annuel de 76 G$ établi en 2024, selon Banque Nationale Marchés financiers (BNMF). L’actif total sous gestion en FNB canadiens s’élevait à 631,7 G$ au 31 août.

Les FNB d’actions, en tête des entrées nettes de capitaux depuis janvier avec 38,3 G$, ont ralenti en août, avec 3,8 G$, leur plus faible mois de l’année, par rapport aux 5,8 G$ de juillet.

Les FNB d’actions internationales tirent leur épingle du jeu avec 2,8 G$ d’entrées nettes, suivies des FNB d’actions des marchés développés (1,6 G$), comme l’Europe et le Japon, et des FNB d’actions américaines (1,3 G$), soutenues par les FNB indiciels. À l’inverse, les FNB d’actions canadiennes enregistrent des rachats nets de 280 millions de dollars (M$) en août, après avoir engrangé 2 G$ en juillet. Les secteurs les plus touchés par les rachats nets : les FNB indiciels de marché élargi, les FNB axés sur les secteurs financiers, de l’immobilier et de l’énergie.

Les FNB d’obligations tiennent la cadence

Les FNB de titres à revenu fixe affichent 1,7 G$ de créations nettes en août, portant à 22,7 G$ les entrées nettes dans ce type de FNB depuis le début de l’année. Toutes les catégories obligataires sont en demande, sauf les FNB du marché monétaire, qui affichent des rachats nets de 106 M$. Selon divers observateurs, les clients ont commencé à mettre leurs liquidités au travail en les investissant dans les marchés. Les FNB d’obligations de sociétés canadiennes et étrangères dépassent chacune 400 M$ d’entrées nettes, derrière les FNB d’obligations canadiennes agrégées (635 M$).

Après un mois de juillet vigoureux, les FNB de cryptoactifs ralentissent avec 103 M$ d’entrées nettes, soit deux fois moins. Les produits vedettes : SOLQ et XRPQ de 3iQ, investis dans les cryptoactifs Solana et XRP, suivis par les FNB sur le bitcoin et l’ether.

Les FNB de matières premières recueillent 164 M$ en créations nettes, menés par les FNB adossés à l’or et à l’argent.

Les FNB à effet de levier et inversés battent un record mensuel avec 605 M$ de créations nettes. BNMF souligne l’essor des FNB sur actions individuelles doté d’un effet de levier modéré (fois 1,25 ou 1,33), une innovation propre au marché canadien qui multiplie les lancements et les créations nettes pour ce type de FNB

Fournisseurs et produits vedettes

En août, RBC iShares arrive en tête des créations nettes avec 1,5 G$, devant Vanguard (1,3 G$) et Fidelity (1,0 G$). Seul Invesco enregistre des sorties parmi les 20 plus grands fournisseurs de FNB canadiens. BNMF note que le nombre de manufacturiers de FNB au pays demeure à 44, mais il devrait bientôt grimper puisque Sun Life et Capstone ont déposé des prospectus préliminaires pour lancer des FNB sur le marché canadien.

Côté produit, BMO décroche la plus forte entrée nette pour un FNB en août (ZEA : 626 M$), tandis que RBC iShares essuie le plus important rachat net (XIU : 738 M$).

Depuis le début de l’année, RBC iShares domine avec 15 G$ de créations nettes, suivi de BMO (11,0 G$), Vanguard (10,5 G$), Fidelity (7,0 G$), TDAM (4,5 G$) et Desjardins (3,3 G$).

Un mois record pour les lancements

Avec 64 nouveaux produits, août établit un record mensuel de lancements de FNB. Parmi eux, de nouveaux FNB à effet de levier et inversés signés LongPoint et Global X, ainsi qu’une trentaine de FNB sur actions individuelles lancés par Ninepoint, Harvest et Purpose. Les autres lancements couvrent un large éventail : FNB alternatifs (Mackenzie, Desjardins), produits de gestion active et axés sur les cryptomonnaies (CI), FNB indiciels (Franklin) et FNB à options couvertes (CIBC). Dynamique a enrichi son offre avec un FNB d’obligations à escompte américaines.

Le marché canadien compte désormais 1 732 FNB, un chiffre appelé à croître encore, plusieurs produits étant en attente d’approbation.

ESG : un été mitigé

Les FNB axés sur les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) ont enregistré 186 M$ de créations nettes en août, dans la moyenne mensuelle depuis janvier. La majorité provient de FNB d’actions et d’obligations à large couverture ESG.

Les FNB d’énergies propres stagnent, avec des flux de capitaux proches de zéro. BNMF explique ce recul par des signaux contradictoires : d’un côté, la Colombie-Britannique et la New York Power Authority ont lancé d’importants appels d’offres pour l’achat d’énergie propre ; de l’autre, Washington a ordonné l’arrêt d’un projet éolien offshore d’Orsted, pourtant presque achevé, un revers susceptible d’avoir refroidi les investisseurs.

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