Endettement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 21 Oct 2025 11:30:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Endettement – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La quarantaine, la clé de la retraite https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-quarantaine-la-cle-de-la-retraite/ Tue, 21 Oct 2025 11:30:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110317 La quarantaine est souvent la décennie de la réflexion. La plupart des personnes dans cette tranche d’âge se questionnent sur leur vie professionnelle passée et future, révèle une nouvelle étude de l’Institut du Québec (IDQ). Au Québec, le contexte démographique actuel rend cette réflexion particulièrement cruciale, notamment en raison des futurs départs à la retraite.

« Nos décisions professionnelles après 45 ans dépendent de deux facteurs principaux : ce qu’on peut faire (nos compétences, les emplois disponibles, notre épargne-retraite) et ce qu’on veut faire (notre satisfaction au travail, l’ambiance avec les collègues, nos aspirations personnelles), explique Emna Braham, présidente-directrice générale de l’IDQ. Ces éléments s’influencent mutuellement et créent des parcours uniques où chaque choix — changer d’emploi, continuer à travailler ou prendre sa retraite — résulte d’une situation personnelle unique. »

Alors que les départs à la retraite devraient continuer d’excéder les entrées sur le marché du travail d’ici les cinq prochaines années, l’IDQ et le Comité consultatif pour les travailleuses et travailleurs âgés de 45 ans et plus (CC45+) se sont penchés sur la question. Le fruit de leur réflexion a été publié dans le rapport Les enjeux cachés de la mi-carrière : Portrait des travailleuses et travailleurs québécois de 45 ans et plus, publié avec la participation financière du ministère de l’Emploi et de la Solidarité sociale.

L’endettement et la santé jouent un rôle important

Comme on pouvait s’y attendre, l’endettement n’est pas étranger à la question du moment parfait pour prendre sa retraite. En 20 ans, soit entre 2005 et 2023, la dette médiane des 45-54 ans a triplé, résultat 55 % d’entre eux doivent encore rembourser un prêt hypothécaire contre 38 % en 2005. Cette situation retarde bien des départs à la retraite et creuse les inégalités.

En effet, les Québécois les plus aisés peuvent choisir le moment de prendre leur retraite alors que les autres sont forcés de continuer à travailler. Cette situation désavantage particulièrement les femmes qui ont des rentes de retraite 28 % inférieures à celles des hommes.

Outre les dettes, la santé est un autre facteur déterminant dans les décisions de fin de carrière. Bien que les départs pour raisons de santé aient diminué depuis 40 ans (12 % aujourd’hui contre 20 % en 1985), 26 % rapportent encore que ce sont des problèmes de santé qui les ont empêchés de prolonger leur vie professionnelle.

Une retraite plus hâtive pour les femmes

Généralement les femmes prennent leur retraite 18 mois plus tôt que les hommes. Plus frappant, 34 % des femmes de 45 ans et plus prévoient de quitter le marché du travail avant 60 ans, contre seulement 22 % des hommes.

D’autant plus que la quarantaine et la cinquantaine coïncident aujourd’hui avec une triple responsabilité :

  • élever les enfants ;
  • s’occuper des parents vieillissants ;
  • faire progresser sa carrière.

Ces charges retombent la plupart du temps sur les femmes. En effet, durant la pandémie, près de trois fois plus de femmes que d’hommes de 45 ans et plus ont quitté leur emploi pour des raisons familiales. Une charge disproportionnée qui affecte la carrière, mais pèse aussi lourd sur leur retraite.

Et si les femmes ont travaillé fort pour combler les inégalités entre les sexes, à mi-parcours, leurs ambitions se heurtent encore à un plafond de verre tenace. En effet, alors qu’elles représentent 46 % des travailleurs de 45 ans et plus et qu’elles soient aujourd’hui aussi scolarisées que leurs homologues masculins, elles n’occupent que 34 % des postes de direction dans cette tranche d’âge.

Un autre problème survient pour les travailleurs de cette tranche d’âge : l’âgisme…

« Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les travailleurs de plus de 55 ans ne sont pas particulièrement menacés par l’automatisation, souligne Souleima El-Achkar, économiste principale à l’IDQ et coautrice du rapport. Ils représentent 24 % des emplois à risque, une proportion équivalente à leur part dans la population active (23 %). Ce sont davantage les préjugés des employeurs quant à leur capacité d’adaptation qui limitent leur accès aux opportunités de carrière. »

Aux vues des résultats de leur étude, Emna Braham suggère que « les politiques publiques et les pratiques organisationnelles [conjuguent] gestion des pénuries et épanouissement professionnel des travailleurs de tous âges ».

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Une approche « santé » de la préparation à la retraite https://www.finance-investissement.com/nouvelles/une-approche-sante-de-la-preparation-a-la-retraite/ Fri, 10 Oct 2025 10:23:30 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110102 Tanya Staples a présenté un aperçu de ses recherches sur la préparation des Canadiens et Canadiennes à la retraite à l’occasion du symposium de l’Institute of Advanced Financial Planners à Nanaimo (C.-B.), le 25 septembre dernier.

Tanya Staples est professeure en planification financière et en recherche à la School of Business du Conestoga College Institute of Technology and Advanced Learning. Elle détient un doctorat en planification financière personnelle à Kansas State University et présentera sa thèse le mois prochain.

« J’ai toujours pensé que notre façon d’aborder la santé reflète souvent notre façon d’aborder nos finances, a-t-elle affirmé à son auditoire. Éviter, éviter, ignorer, ignorer, jusqu’à ce que quelque chose de grave se produise. »

Elle a combiné ses propres recherches avec les résultats de l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019. Tanya Staples a aussi appliqué le Health Belief Model (modèle des croyances en santé), élaboré par les services de santé publique des États-Unis dans les années 1950 pour comprendre comment les gens prennent des décisions liées à leur santé.

« Les individus ont certaines perceptions qui les motivent à adopter un comportement, a expliqué Tanya Staples. Ils sont motivés si les avantages perçus dépassent les obstacles et réduisent les menaces possibles. […] Ce modèle a été très efficace. »

L’intérêt de Tanya Staples pour les différences entre hommes et femmes remonte à son expérience comme consultante en régimes de retraite et avantages sociaux à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

« Les femmes connaissent des parcours professionnels très morcelés, a-t-elle souligné. Elles entrent et sortent du marché du travail pour des responsabilités de soins. Elles ont moins accès, en général, à un régime de retraite, elles gagnent moins que leurs homologues masculins et tout cela les place en position de vulnérabilité face à la retraite. Nous observons une insécurité financière accrue chez les femmes canadiennes à la retraite. »

Tanya Staples a présenté cinq indicateurs d’une bonne préparation à la retraite :

  • avoir un compte de retraite ;
  • épargner pour la retraite ;
  • avoir calculé le montant dont on aura besoin ;
  • avoir consulté un conseiller ;
  • et faire confiance à ces conseils.

« Seulement deux femmes sur dix se disent très préparées pour la retraite, a rappelé Tanya Staples, citant une étude américaine de 2015. Nous savons que les femmes déclarent des niveaux plus faibles de connaissances financières, de confiance financière […] et de patrimoine accumulé. »

La confiance financière peut avoir un effet démesuré puisque, comme en santé, une grande partie de la planification de la retraite repose sur de bons comportements décisionnels.

« Quelle est notre responsabilité, en tant que planificateurs financiers, pour soutenir les femmes ? a demandé Tanya Staples à l’auditoire. Qu’est-ce qui empêche nos clientes de se préparer adéquatement à la retraite ? Qu’est-ce qui les encourage à s’engager dans cette planification ? Quels sont les avantages qui motivent les gens à vouloir atteindre la sécurité financière à la retraite ? Et quelles sont les menaces ? »

Dans sa thèse, elle définit les avantages perçus comme « la valeur attendue associée à l’acceptation et à la mise en œuvre du comportement recommandé. Les avantages perçus sont les effets positifs d’une action visant à réduire une menace… »

Elle en a recensé six :

  1. avoir plus de revenus que de dépenses ;
  2. devenir orienté vers des objectifs ;
  3. se sentir confiant à l’égard de la retraite ;
  4. devenir financièrement informé ;
  5. bien gérer son argent ;
  6. et prendre des décisions financières éclairées fondées sur les prix et la valeur.

Quatre obstacles nuisent à la préparation :

  1. l’endettement ;
  2. l’absence de fonds d’urgence ;
  3. un mauvais dossier de crédit ;
  4. et le sentiment de ne pas contrôler les finances du ménage.

Quant aux menaces à la préparation à la retraite, elles sont surtout psychologiques :

  • croire qu’on ne pourra pas se payer ce qu’on veut ;
  • craindre de manquer d’argent ;
  • ne pas suivre ses finances ;
  • éprouver des problèmes d’argent ;
  • avoir l’impression de « juste survivre » ;
  • et regretter des décisions financières après coup.

La moitié des femmes ignorent combien elles doivent épargner

Chez les femmes de 35 à 64 ans interrogées dans l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019, Tanya Staples a noté que seulement 53 % des travailleuses non retraitées avaient calculé le montant nécessaire pour leur retraite. Un tiers des femmes se jugeaient compétentes ou très compétentes en finances, contre 47 % des hommes.

Les femmes sont aussi plus enclines à accepter et à faire confiance aux conseils financiers professionnels : 67 % se sont dites d’accord ou fortement d’accord, comparativement à 62 % des hommes.

L’appel à l’action de Tanya Staples comprend de l’éducation destinée aux femmes, mettant en avant les avantages de la planification de la retraite ; l’élimination des obstacles qui limitent leur capacité à gagner et à épargner ; ainsi que des politiques facilitant la conciliation entre responsabilités de soins et travail, et qui s’attaquent à « la précarité de l’emploi féminin ».

Elle prévoit également une nouvelle phase de recherche. Tanya Staples comparera les résultats de l’Enquête canadienne sur les capacités financières de 2024 avec ceux de 2019 afin de mesurer les effets de la pandémie sur ces dynamiques.

Avec cette recherche complémentaire et la conclusion de son doctorat, Staples s’impose comme une penseuse influente dans le domaine de la planification financière au Canada. Nous avons de la chance de l’avoir.

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Morningstar DBRS révise la tendance de la notation de TMX https://www.finance-investissement.com/nouvelles/morningstar-dbrs-revise-la-tendance-de-la-notation-de-tmx/ Fri, 14 Mar 2025 11:14:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106029 Citant ses efforts pour réduire l’effet de levier, Morningstar DBRS a révisé la perspective de la cote du Groupe TMX Ltée, la faisant passer de négative à stable.

L’agence de notation a modifié la perspective de toutes ses cotes de crédit pour le Groupe TMX, la passant à stable, en raison des progrès réalisés par la société dans son désendettement depuis l’acquisition de VettaFi Holdings en janvier 2024. En conséquence, TMX a réduit son ratio d’endettement à la limite supérieure de sa catégorie de notation.

« À ce jour, le désendettement a été stimulé par la croissance [des flux de trésorerie] ainsi que par le remboursement de la dette jusqu’en 2024 », observe l’agence de notation, qui s’attend à ce que cette tendance se poursuive à mesure que le papier commercial en circulation sera remboursé.

Pour ce qui est de l’avenir, Morningstar DBRS s’attend maintenant à ce que TMX atteigne son niveau d’endettement cible plus rapidement que prévu.

« Étant donné le niveau élevé de la cote de crédit de TMX, il est peu probable que la cote de crédit soit révisée à la hausse, surtout si l’on tient compte de la nature acquisitive du groupe », commente l’agence de notation dans une note de recherche.

À l’heure actuelle, les cotes de crédit de la société boursière sont soutenues par sa « solide franchise avec des positions de premier plan sur le marché national dans un ensemble diversifié d’activités, y compris les bourses et les chambres de compensation », précise Morningstar DBRS.

« Le groupe a développé avec succès ses activités de données et d’analyse, qui constituent une importante source de revenus récurrents, ce qui a permis de générer de solides bénéfices malgré un environnement d’exploitation toujours difficile pour certains secteurs d’activité de TMX », continue l’agence de notation.

En 2024, les bénéfices de TMX ont augmenté de 16 %, les revenus ayant augmenté de 22 %, et la société a continué à se diversifier. Environ la moitié de ses revenus proviennent maintenant de l’extérieur du Canada, comparativement à 41 % en 2023, a noté Morningstar DBRS. De plus, TMX a connu une forte croissance dans ses activités de données, ainsi que dans ses activités de négociation et de compensation de valeurs mobilières. Toutefois, les revenus provenant de ses activités de formation de capital n’ont augmenté que de 2 %, « les conditions macroéconomiques demeurant difficiles pour la mobilisation de capitaux ».

En outre, Morningstar DBRS souligne que TMX possède de solides capacités de gestion des risques et une bonne gouvernance.

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S’attaquer aux dettes : la priorité des Canadiens https://www.finance-investissement.com/nouvelles/sattaquer-aux-dettes-la-priorite-des-canadiens/ Thu, 09 Jan 2025 11:25:15 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104825 Le remboursement ou l’élimination des dettes se révèle être la priorité financière absolue des Canadiens (17 %), selon le sondage annuel sur les priorités financières de la Banque CIBC. Le paiement de factures (16 %) arrive toutefois près derrière.

Le sondage révélé également que l’inflation/la hausse des coûts des biens ménagers (66 %) et les taux d’intérêt élevés (28 %) sont les principales préoccupations financières des Canadiens. Malgré cela, bien que 65 % des Canadiens se disent préoccupés par la possibilité d’une récession, plus de la moitié d’entre eux se sentent prêts à faire face à un événement financier ou à des difficultés imprévues (59 %). De même, la plupart d’entre eux estiment que leur situation financière est suffisamment sûre pour résister à une récession (53 %).

« Les priorités financières sont façonnées à la fois par les ambitions et par l’environnement économique, et nous voyons les Canadiens s’adapter à l’environnement actuel en apprenant de nouvelles stratégies, comme la création d’un budget ou la réduction des dépenses, pour les aider à rester sur la bonne voie », a déclaré Carissa Lucreziano, vice-présidente, Planification financière et Conseils, Banque CIBC. « Il est difficile d’accorder la priorité aux économies lorsque les coûts sont à la hausse, mais obtenir des renseignements d’un conseiller peut donner aux Canadiens des conseils et des solutions personnalisés pour les aider à atteindre leurs objectifs financiers. »

Malgré les défis évoqués dans le sondage, les Canadiens se sentent optimistes pour l’année à venir, 76 % d’entre eux se disant confiants dans l’atteinte de leurs objectifs pour 2025. Soixante-quatre pour cent (64 %) des Canadiens demeurent optimistes quant à leur situation financière actuelle, et seulement 28 % d’entre eux se sont endettés davantage au cours des 12 derniers mois.

Parmi les principales raisons qui ont poussé les répondants à s’endetter davantage, les répondants ont évoqué l’augmentation du coût de la vie (44 %), les dépenses quotidiennes plus élevées que leur revenu mensuel (29 %), les urgences financières imprévues (21 %), l’achat d’un nouveau véhicule (16 %) et la perte de revenu (14 %).

À noter que parmi les travailleurs actuels, 54 % se disent préoccupés par leur sécurité d’emploi compte tenu de la conjoncture économique.

Finalement, les conseillers devraient considérer le fait que vingt-quatre pour cent (24 %) des répondants ont affirmé que des conseils sur la gestion des coûts de la vie les aideraient à se sentir mieux préparés pour faire face aux difficultés financières imprévues.

Les résultats cités sont tirés d’un sondage Ipsos réalisé du 27 novembre au 2 décembre 2024 pour le compte de la Banque CIBC. Pour ce sondage, un échantillon de 1 500 Canadiens âgés de 18 ans et plus a été interrogé en ligne, provenant du panel d’Ipsos. Une pondération a été utilisée pour équilibrer les données démographiques pour que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats destinés à se rapprocher de l’univers de l’échantillon. La précision des sondages en ligne Ipsos est mesurée à l’aide d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats sont considérés comme précis à + 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20, comparativement à ce qu’ils auraient été si tous les Canadiens avaient été sondés. L’intervalle de crédibilité sera plus important parmi les sous-ensembles de la population.

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Endettement des ménages : levier de richesse ou risque d’exclusion ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/endettement-des-menages-levier-de-richesse-ou-risque-dexclusion/ Fri, 03 Jan 2025 12:16:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104672 L’endettement des ménages canadiens demeure élevé, s’établissant à 177 % en 2024, un chiffre proche du pic de 187 % atteint en 2022. Cela implique qu’à chaque dollar de revenu après impôt, les Canadiens doivent actuellement 1,77 $. Mais derrière ce chiffre préoccupant se cache une réalité plus complexe, révèle une nouvelle étude de l’Observatoire québécois des inégalités.

L’endettement, loin d’être systématiquement problématique, constitue un puissant levier d’enrichissement pour de nombreuses familles québécoises. Entre 1999 et 2023, alors que la dette hypothécaire augmentait de 248 milliards de dollars (G$), la valeur des actifs immobiliers grimpait de 952 G$.

« Le prêt hypothécaire représente le principal facteur d’accumulation de richesse des familles au Québec », expliquait récemment l’économiste Geoffroy Boucher dans un article.

Un écart qui se creuse

Cette capacité d’emprunt profite cependant majoritairement aux plus aisés. Les données sont éloquentes : les 20 % des familles les plus riches ont capté 59 % de l’augmentation de la valeur des actifs au Québec sur cette période, contre seulement 1 % pour les 20 % les plus pauvres.

Le système de crédit lui-même perpétue ces inégalités. Une personne sur cinq s’est déjà vu refuser une demande de crédit au Québec, avec des taux de refus particulièrement élevés chez les populations vulnérables :

  • 38,5 % chez les personnes autochtones,
  • 28,4 % chez les personnes racisées,
  • et 25,6 % chez les personnes à plus faible revenu.

Ainsi, les inégalités de patrimoine se creusent : en 2023, les 20 % des familles les plus riches au Québec détenaient 68 % de la richesse totale.

Même lorsqu’il est accessible, le crédit peut devenir une arme à double tranchant. Une perte d’emploi, une retraite ou un problème de santé peuvent rapidement transformer une dette gérable en un fardeau insurmontable. Les ménages surendettés, combinés à de faibles actifs, se trouvent particulièrement vulnérables en cas de chocs économiques ou personnels, ce qui alimente des spirales de stress et de difficultés financières.

Pour lutter contre les inégalités socio-économiques, l’Observatoire propose plusieurs solutions. Garantir un accès équitable au crédit pour les ménages à faible revenu, renforcer la réglementation des prêteurs et offrir une éducation financière accessible figurent parmi les priorités.

Ces enjeux ont également été au cœur des discussions du Forum Patrimoine et Santé, qui a réuni des experts pour réfléchir à des mesures favorisant une meilleure redistribution des richesses en avril dernier.

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L’endettement des ménages continue d’augmenter https://www.finance-investissement.com/nouvelles/lendettement-des-menages-continue-daugmenter/ Wed, 23 Oct 2024 11:18:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=103698 Sous l’effet de l’augmentation des dettes hypothécaires, les emprunts des ménages ont augmenté en août, selon les nouvelles données de Statistique Canada.

L’organisme statistique national a indiqué que la dette totale des ménages a augmenté de 0,3 % au cours du mois, soit une hausse de 7,7 milliards de dollars (G$), pour atteindre 2,98 billions de dollars.

La dette liée à l’immobilier — les emprunts hypothécaires et les lignes de crédit sur la valeur nette des propriétés (LDCVNP) — a représenté la majeure partie de l’activité, soit une valeur de 7,0 G$.

En particulier, la dette hypothécaire des ménages a augmenté de 6,9 G$, en raison de l’accélération des emprunts dans ce segment, a indiqué StatCan.

La dette hypothécaire a augmenté de 3,8 % sur une base annuelle en août, soit plus rapidement que le taux de 3,3 % enregistré en juillet.

Alors que les LDCVNP n’ont augmenté que de 0,1 % en août, les dettes sur cartes de crédit ont progressé de 0,7 %, soit une augmentation de 0,8 G$, selon StatCan.

Les autres formes de dettes non hypothécaires se sont contractées de 0,1 G$ au cours du mois.

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L’ARC imposera des intérêts de 9 % sur l’impôt en souffrance https://www.finance-investissement.com/nouvelles/larc-imposera-des-interets-de-9-sur-limpot-en-souffrance/ Mon, 05 Aug 2024 12:09:09 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102094 L’Agence du revenu du Canada (ARC) imposera des intérêts de 9 % sur les paiements en retard au quatrième trimestre, soit le même taux qu’elle impose au troisième trimestre.

Le taux appliqué aux impôts en souffrance est supérieur de quatre points de pourcentage au taux prescrit pour les prêts familiaux.

Selon le rendement des bons du Trésor à trois mois du gouvernement du Canada jusqu’en juillet, le taux d’intérêt prescrit utilisé pour les prêts aux membres de la famille demeurera de 5 % au quatrième trimestre.

L’ARC a facturé 10 % d’intérêts sur les impôts en souffrance au cours du premier semestre de 2024, en hausse par rapport au taux de 9 % du quatrième trimestre de 2023.

Les taux d’intérêt prescrits ont commencé à augmenter au troisième trimestre de 2022 en raison de l’augmentation du taux d’inflation. Auparavant, le taux prescrit pour les prêts aux membres de la famille était de 1 % et le taux appliqué aux impôts en souffrance était de 5 % pendant deux ans.

L’ARC impose des intérêts, composés quotidiennement sur les impôts en souffrance. Les intérêts que l’ARC facture sur un montant en souffrance doivent refléter les taux prescrits pour chaque trimestre au cours de la période concernée. L’ARC peut également imposer des pénalités, par exemple pour production tardive, ainsi que des intérêts sur les pénalités.

Prêts à taux prescrit

Les prêts à taux prescrit peuvent être utilisés pour fractionner le revenu de placement avec un époux, un conjoint de fait ou un autre membre de la famille. Cependant, à mesure que le taux prescrit augmente, le rendement attendu des placements doit également être obtenu pour rendre la stratégie viable.

Les prêts pourraient être consentis directement à un membre de la famille ou à une fiducie familiale. Celle-ci pourrait ensuite effectuer des distributions aux membres de la famille dont l’imposition se situe dans une faible tranche d’imposition dans le cadre d’une stratégie de prêt à taux prescrit bien exécutée.

Tant que les intérêts annuels sont payés dans les 30 jours suivant la fin de l’année, le prêt peut rester en vigueur au taux réglementaire qui était en vigueur au moment où le prêt a été consenti à l’origine. À défaut de le rembourser dans les délais impartis, tout revenu de placement tiré du prêt sera attribué au prêteur pour l’année au cours de laquelle les intérêts ont été courus, et pour toutes les années subséquentes.

Pourquoi le taux prescrit se maintient

Le taux prescrit est calculé chaque trimestre.

Selon l’article 4301 du Règlement de l’impôt sur le revenu, le taux prescrit est fondé sur le rendement moyen des bons du Trésor à trois mois du gouvernement du Canada mis aux adjudications au cours du premier mois du trimestre précédent, arrondi au pourcentage entier supérieur.

Les rendements des adjudications de bons du Trésor à trois mois étaient de 4,65 % le 2 juillet, de 4,54 % le 16 juillet et de 4,41 % le 30 juillet. Comme la moyenne de ces trois rendements est de 4,53 %, le taux prescrit pour les prêts familiaux sera de 5 % pour le quatrième trimestre de 2024.

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Élections américaines : les enjeux pour l’économie et les investissements https://www.finance-investissement.com/nouvelles/elections-americaines-les-enjeux-pour-leconomie-et-les-investissements/ Thu, 25 Jul 2024 11:54:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=102015 La politique américaine a été marquée par un enchaînement de rebondissements ces dernières semaines.

Il y a eu la tentative d’assassinat contre Donald Trump lors d’un rassemblement politique républicain en Pennsylvanie. Quelques jours plus tard, à la surprise générale, Joe Biden a retiré sa candidature à l’investiture démocrate en vue des élections présidentielles de novembre en donnant son appui à la vice-présidente Kamala Harris. Plusieurs élus démocrates réclamaient le retrait du président Biden après sa performance jugée catastrophique lors d’un débat entre lui et son rival dans la course à la Maison-Blanche.

Même si la donne a changé dans cette élection, les enjeux restent sensiblement les mêmes. Quels seront les impacts pour l’économie et les investissements en fonction du choix des électeurs pour diriger le pays ? Plusieurs éléments clés sont à surveiller, selon une analyse de Capital Group, qui qualifie cette échéance électorale de l’une des « plus déterminantes depuis une génération ».

L’économie au cœur des débats

Les questions de politique économique déterminent souvent l’issue des élections, selon les auteurs qui reprennent une expression de la campagne électorale de 1992, remportée par Bill Clinton : « C’est (encore) l’économie, idiot ». En effet, les électeurs américains se prononceront sur des questions essentielles telles que l’inflation, les taux d’intérêt et la croissance économique.

La candidate présumée, Kamala Harris, peut se targuer de résultats économiques encourageants depuis l’entrée au pouvoir de l’administration Biden, avec une croissance du PIB de 3,1% sur l’année écoulée et une inflation en baisse, passant de 9,1% à l’été 2022 à 3,3% en juin 2024. Cependant, son adversaire, l’ancien président Donald Trump, ne manquera pas de souligner les défis persistants, comme la hausse des prix alimentaires et du logement de même que l’envolée de la dette nationale.

Impact des politiques fiscales

L’expiration prévue en 2025 des importantes réductions d’impôts de l’ère Trump sera un enjeu majeur, estiment les auteurs, John Emerson, vice-président de Capital Group International et Reagan Anderson, première vice-présidente des affaires gouvernementales et réglementaires.

Selon différentes estimations, la loi sur les réductions d’impôts et les emplois (Tax Cuts and Jobs Act) adoptée en 2017 réduirait les recettes fiscales fédérales de près de 1 500 milliards de dollars US (GUS) sur dix ans.

Pour les républicains, cette mesure stimule la croissance économique, alors que leurs opposants sont plutôt d’avis qu’elle aggrave la dette nationale. Celle-ci atteignait un niveau record de 34 000 GUS à la fin 2023. La gestion de la dette sera un défi important pour la prochaine administration, quel que soit le parti porté au pouvoir.

Une victoire républicaine pourrait conduire à la prolongation des réductions d’impôts, tandis qu’une administration démocrate pourrait opter pour une refonte du système fiscal avec une augmentation des impôts sur les entreprises et les particuliers. Avant de renoncer à sa candidature, Joe Biden a toutefois promis qu’il n’augmenterait pas la facture fiscale des particuliers qui gagnent moins de 400 000 $ US par an. Un engagement que Kamala Harris pourrait poursuivre si elle est élue.

Une poignée d’États stratégiques, comme l’Arizona, la Géorgie, la Pennsylvanie, le Wisconsin ou le Michigan, pourraient déterminer l’issue du scrutin et, par conséquent, l’orientation de la politique économique, rappellent les auteurs.

Conseils aux investisseurs : garder le cap

Malgré les turbulences politiques, les experts de Capital Group soulignent l’importance de maintenir des stratégies d’investissement à long terme et de ne pas se laisser emporter par les émotions liées aux fluctuations politiques à court terme.

Le processus électoral amène régulièrement son lot de volatilité sur les marchés, notamment en raison des discussions sur des thèmes comme l’immigration, l’avortement, le changement climatique, et le commerce mondial. Ces questions, en plus des tensions géopolitiques telles que les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ou les relations tendues entre les États-Unis et la Chine, peuvent provoquer des réactions impulsives chez les investisseurs.

Or, historiquement, les marchés ont tendance à croître sur la durée. Depuis les années 1930, « les actions américaines ont presque toujours été plus fortes à la fin d’un mandat d’un président qu’elles ne l’étaient au début », soutiennent les auteurs. Ils ont pris pour exemple un investissement hypothétique de 1 000 $ dans l’indice S&P 500 effectué le 4 mars 1933, soit à l’investiture de Franklin D. Roosevelt, jusqu’au 31 décembre 2023. Neuf décennies plus tard, il aurait atteint plus de 21 millions de dollars américains.

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Pessimisme des Canadiens à l’égard de leurs finances https://www.finance-investissement.com/nouvelles/pessimisme-des-canadiens-a-legard-de-leurs-finances/ Tue, 23 Jul 2024 11:41:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101977 La récente réduction des taux d’intérêt par la Banque du Canada n’a pas modifié les perceptions négatives des Canadiens à l’égard de leurs finances personnelles, indique un nouveau sondage.

L’indice des dettes à la consommation de MNP, réalisé trimestriellement par Ipsos, a chuté de six points par rapport au trimestre précédent, à 85 points, ce qui, selon le cabinet spécialisé en insolvabilité, témoigne d’opinions de plus en plus négatives sur la situation d’endettement des répondants.

Les deux tiers des personnes interrogées affirment avoir désespérément besoin d’une baisse des taux d’intérêt, tandis que plus de la moitié craignent que les taux ne baissent pas assez rapidement pour leur apporter l’aide financière dont elles ont besoin.

La banque centrale a abaissé son taux directeur d’un quart de point de pourcentage à 4,75 % en juin et les économistes s’attendent à une nouvelle baisse lorsque les responsables se réuniront mercredi pour prendre la prochaine décision sur les taux.

Le rapport de MNP révèle que 46 % des Canadiens sont à 200 $ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de toutes leurs obligations financières, tandis que trois sur dix se disent incapables de payer leurs factures et leurs dettes.

Le président de MNP, Grant Bazian, affirme qu’avec les prix de nombreux produits de première nécessité toujours élevés, « ils sont nombreux à ne pas avoir encore constaté de diminution importante dans leurs dépenses mensuelles (…) pour alléger le poids financier ».

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La réserve de stabilité intérieure demeure à 3,5 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-reserve-de-stabilite-interieure-demeure-a-35/ Wed, 19 Jun 2024 11:09:31 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=101474 Le régulateur bancaire fédéral garde inchangé son taux de la réserve pour stabilité intérieure (RSI), car il affirme que les vulnérabilités du système financier demeurent grandes, mais stables, tandis que les risques à court terme restent faibles malgré leur augmentation récente.

Le Bureau du surintendant des institutions financières affirme que sa réserve pour stabilité intérieure restera à 3,5 % du total des actifs pondérés en fonction des risques.

Il indique que l’endettement des ménages reste une préoccupation et que l’incertitude persiste quant à l’impact des futurs chocs de paiement sur le service de la dette des ménages, car de nombreux prêts hypothécaires devraient être renouvelés à des taux d’intérêt plus élevés.

La RSI est une mesure du montant de capital dont les grandes banques du pays doivent disposer pour couvrir les pertes potentielles.

Elle s’applique aux six plus grandes banques du Canada, appelées banques d’importance systémique intérieure.

Elle est revue et fixée tous les mois de juin et décembre, mais peut être modifiée à d’autres moments si nécessaire.

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