emploi | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/emploi/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Thu, 30 Oct 2025 17:44:30 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png emploi | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/emploi/ 32 32 La BdC abaisse son taux directeur à 2,25 % https://www.finance-investissement.com/nouvelles/la-bdc-abaisse-son-taux-directeur-a-225/ Wed, 29 Oct 2025 14:10:05 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110591 En raison du ralentissement de l’économie et des tensions commerciales persistantes.

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Le ralentissement économique et les prévisions d’une inflation revenant près de la cible de 2 % ont incité le Conseil de direction à abaisser le taux directeur de 25 points de base. Conformément aux anticipations des experts, la Banque du Canada (BdC) a ainsi réduit son taux directeur à 2,25 %. Le taux officiel d’escompte est désormais fixé à 2,5 %, tandis que le taux de rémunération des dépôts s’établit à 2,20 %.

« Pour soutenir l’économie durant cette période d’ajustement, nous avons réduit le taux directeur de 50 points de base avec nos deux dernières décisions. Au total, c’est 100 points de base depuis le début de l’année », explique Tiff Macklem dans sa déclaration préliminaire.

Une situation économique tendue

Malgré la résilience de l’économie mondiale face à la hausse historique des droits de douane américains, la Banque du Canada explique sa décision notamment par les tensions commerciales persistantes. Selon les projections du Rapport sur la politique monétaire, la croissance de l’économie mondiale sera d’environ 3,25 % en 2025 et tournera autour de 3 % en 2026 et en 2027.

Si l’activité économique américaine est restée vigoureuse, notamment grâce aux investissements en intelligence artificielle, la Banque du Canada relève le ralentissement de la croissance de l’emploi et la hausse des prix à la consommation. Dans la zone euro, la croissance est en décélération alors qu’en Chine, les investissements des entreprises se sont affaiblis.

Du côté de l’économie canadienne, la chute des exportations et la faiblesse des investissements des entreprises ont mené à une contraction de 1,6 % au deuxième trimestre. De leur côté, les dépenses des ménages ont augmenté, la croissance du produit intérieur brut (PIB) devrait donc être faible dans la deuxième moitié de 2025. Mais cette croissance devrait ensuite se raffermir avec la reprise des exportations et des investissements des entreprises.

Conflit commercial : un frein structurel à l’économie canadienne

« Même si l’économie mondiale s’est montrée résiliente face à la hausse des droits de douane américains et à l’incertitude accrue, les conséquences deviennent plus évidentes. Les relations commerciales sont en train de se redessiner, et l’incertitude modère les investissements dans de nombreux pays », souligne Tiff Macklem.

Le marché du travail canadien reste relativement calme. Les secteurs exposés au commerce continuent de supprimer des emplois, tandis que l’embauche reste timide dans l’ensemble de l’économie. Le taux de chômage reste à 7,1 % en septembre alors que la croissance des emplois ralentit. Toutefois le ralentissement démographique réduit le nombre d’emplois nécessaires.

La BdC prévoit que le PIB progressera de 1,2 % en 2025, de 1,1 % en 2026 et de 1,6 % en 2027.

« Même si la croissance se redresse, la trajectoire globale du PIB est plus faible qu’elle ne l’était avant le revirement de la politique commerciale américaine », observe Tiff Macklem.

L’inflation mesurée par l’indice des prix à la consommation (IPC) en septembre a légèrement dépassé les anticipations de la BdC, atteignant 2,4 %, ou 2,9 % hors taxe. Les mesures de l’inflation fondamentale privilégiées par la Banque se sont pour leur part maintenues autour de 3 %. La BdC s’attend toutefois à ce que les pressions inflationnistes faiblissent au cours des prochains mois et pense que l’inflation globale se stabilisera autour de 2 % pendant la période de projection.

« La faiblesse que nous observons dans l’économie canadienne est plus qu’un ralentissement cyclique. C’est aussi une transition structurelle. Le conflit commercial avec les États-Unis a affaibli les perspectives économiques du Canada. Les dommages structurels causés par les droits de douane réduisent notre capacité de production et amènent des coûts supplémentaires. Ça limite la capacité de la politique monétaire à stimuler la demande tout en maintenant l’inflation à un niveau bas », prévient Tiff Macklem.

Un manque de conviction

La BdC vient de porter son taux directeur à 2,25 %, soit son niveau le plus bas depuis la mi-2022. Toutefois les experts relèvent le manque de « conviction ferme » de l’institution alors que celle-ci affirme que les taux sont maintenant « à peu près au bon endroit ». « En réalité, ça ressemble plus à de la gestion d’attentes », souligne Pierre-Benoît Gauthier, Vice-Président, Stratégie De Placement
IG Gestion de Patrimoine.

« Le marché des devises ne s’est d’ailleurs pas laissé impressionner : le huard n’a presque pas bougé, observe-t-il. Mais les taux obligataires, eux, ont réagi : les probabilités d’une autre baisse en décembre sont tombées d’environ 40 % plus tôt cette semaine à à peine 10 %. »

Si la BdC parle maintenant de faire une pause, Pierre-Benoît Gauthier estime que celle-ci ne sera que temporaire et qu’elle devra retoucher à son taux aussi tôt qu’en 2026.

« La Banque tente de faire croire qu’elle a atteint le bon niveau de taux, mais on sent surtout une institution qui veut gagner du temps. Entre la prudence affichée et le ralentissement évident des indicateurs, ce ton “à peu près au bon endroit” ressemble davantage à une parenthèse qu’à une fin de cycle. Les investissements sont faibles, les exportations souffrent du ralentissement de la demande américaine en lien avec les douanes et la consommation s’adoucit. Si les données d’inflation confirment le ralentissement, une autre coupe de taux ne serait pas surprenante », continue Pierre-Benoît Gauthier.

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Qu’en est-il de la fiabilité des données américaines sur l’emploi et l’inflation https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/donald-trump-veut-de-meilleures-donnees-sur-lemploi-et-linflation/ Tue, 12 Aug 2025 11:38:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108979 Donald Trump nomme un économiste conservateur pour améliorer les données.

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Le président américain Donald Trump a annoncé lundi la nomination d’E.J. Antoni, économiste en chef de la Fondation Heritage, conservateur, à la tête de l’agence qui compile et publie les chiffres de l’emploi et de l’inflation aux États-Unis.

« Notre économie est en plein essor, et E.J. Antoni veillera à ce que les chiffres publiés soient HONNÊTES et EXACTS », a déclaré M. Trump sur les réseaux sociaux lundi soir.

Si sa nomination est approuvée par le Sénat, E.J. Antoni remplacerait Erika McEntarfer, nommée commissaire du Bureau of Labor Statistics par l’ancien président Joe Biden. Donald Trump a limogé Erika McEntarfer le 1er août après que le rapport sur l’emploi de juillet a révélé un net ralentissement des embauches au printemps, les créations d’emplois en mai et juin ayant été révisées bien en deçà des estimations initiales.

Donald Trump a accusé Erika McEntarfer, sans preuve, d’avoir truqué les données sur l’emploi pour des raisons politiques.

Cette annonce intervient un jour avant la publication par le BLS des dernières données sur l’inflation pour juillet. Celles-ci devraient montrer une hausse des prix à la consommation pour le troisième mois consécutif, les droits de douane faisant grimper le coût de nombreux biens importés.

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Une baisse des nouveaux emplois au Québec https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/une-baisse-des-nouveaux-emplois-au-quebec/ Fri, 14 Feb 2025 12:03:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=105626 Mais ils seraient de « meilleure qualité », selon un rapport.

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La création d’emplois a tourné au ralenti au Québec au cours de la dernière année, mais les nouveaux postes ont été « globalement de meilleure qualité », étant surtout à temps plein et bien rémunérés, relève un nouveau rapport de l’Institut du Québec (IDQ).

En 2024, la création d’emplois nette s’est élevée à près de 72 000 postes, constituant une progression de 1,6 %, la plus faible depuis la pandémie. Ce résultat s’explique par des employeurs qui ont décidé de mettre la pédale douce sur les embauches en raison notamment des taux d’intérêt encore élevés et de certaines incertitudes, expose l’IDQ dans la neuvième édition de son bilan de l’emploi.

En parallèle, la population a connu une croissance plus importante au Québec, principalement propulsée par la hausse de l’immigration temporaire.

« Cet afflux de personnes combiné à une faible création d’emplois a fait bondir le nombre de chômeurs », écrivent les auteurs du rapport, publié mercredi. Le taux de chômage québécois est passé de 4,7 à 5,6 % entre décembre 2023 et la fin de 2024.

« Le repli du marché du travail, il est clair. On est passé d’une situation de pénurie de main-d’œuvre assez généralisée à une situation davantage marquée par le chômage », mentionne la présidente-directrice générale de l’IDQ, Emna Braham, en entrevue.

Néanmoins, les nouveaux postes ont été « globalement de meilleure qualité », indique l’institut.

Les emplois créés ont été « entièrement » à temps plein, en grande partie dans le secteur des soins de santé. Mais aussi dans des secteurs où le salaire horaire est supérieur à la moyenne québécoise, comme la finance et l’assurance, l’enseignement, les services professionnels, scientifiques et techniques ainsi que la construction, mentionne l’organisme.

Cette création d’emplois à temps plein sur le marché québécois en 2024 « a été assez remarquable, à un point tel que c’est l’une des croissances les plus élevées au Canada », expose le directeur adjoint de l’IDQ, Simon Savard, au bout du fil.

Le Québec a enregistré une hausse de 3,1 % de postes à temps plein, représentant sa plus forte hausse des dernières années — excluant la période de reprise pandémique.

La Belle province a affiché également un taux de chômage plus faible que l’Ontario. Celle-ci a vu un écart plus marqué qu’au Québec entre la croissance de l’emploi et celle de la population, « ce qui a accentué le déséquilibre entre l’offre et la demande sur le marché du travail », explique l’IDQ.

« Ce qu’on voit, c’est que le marché de l’emploi au Québec reste quand même relativement en bonne position par rapport au reste du Canada », affirme Emna Braham.

Le repli du marché du travail a été « très concentré » chez les jeunes et les immigrants temporaires, affichant des taux de chômage plus élevés que la moyenne. Ces personnes ont souvent « moins de facilité à trouver un premier emploi », précise-t-elle.

L’impact des tarifs à surveiller

Si, l’an dernier, les entreprises ont été frileuses à embaucher, mais ont évité de procéder à des licenciements, la situation pourrait être différente en 2025, soulignent les auteurs.

La mise en œuvre de tarifs douaniers supplémentaires provenant des États-Unis pourrait « aller d’une légère réduction d’heures de travail à une hausse du chômage, une baisse des revenus ou encore des départs du marché du travail », préviennent-ils. Les effets dépendront de l’intensité et la durée de l’imposition de ces potentielles nouvelles barrières douanières sur les biens canadiens.

Selon Emna Braham, « le risque le plus important pour l’économie du Québec et le marché de l’emploi, c’est si ces tarifs durent longtemps et s’il y a des contre-tarifs du côté canadien ». Dans ce contexte, combiné avec un ralentissement de la consommation, des mises à pied pourraient toucher l’ensemble des secteurs d’activité, et non seulement les entreprises exportatrices, évoque la PDG.

Retour des pénuries de main-d’œuvre ?

Les auteurs du rapport soulèvent tout de même que des pénuries de main-d’œuvre pourraient « ressurgir » au cours de 2025, particulièrement hors de Montréal. Ils pointent différents facteurs pouvant entraîner des défis sur le plan du recrutement.

Les départs massifs à la retraite se poursuivront, le resserrement de l’immigration réduira l’accès à des travailleurs venus d’ailleurs ainsi que les besoins de main-d’œuvre dans le secteur public resteront élevés en raison du vieillissement de la population, énumèrent-ils.

Dans certaines régions, les pénuries de travailleurs sont encore une réalité et celles-ci pourraient persister.

« Le repli du marché du travail a beaucoup été observé dans la grande région de Montréal », expose Emna Braham.

Le nombre de chômeurs par poste vacant est souvent plus élevé dans la métropole que dans le reste du Québec. Ce ratio était de 2,7 chômeurs par poste vacant à Montréal contre 1,6 dans les autres régions au troisième trimestre de 2024, indique l’IDQ.

L’une des raisons expliquant des enjeux de main-d’œuvre plus aigus en dehors de Montréal est que plusieurs régions « peinent à bénéficier des flux migratoires, qu’ils soient interrégionaux ou internationaux », peut-on lire dans le rapport.

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Vers un mandat élargi pour la Banque du Canada ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/vers-un-mandat-elargi-pour-la-banque-du-canada/ Wed, 15 Jan 2025 11:57:42 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=104946 Un comité sénatorial émet des recommandations.

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Un comité du Sénat du Canada recommande d’élargir le mandat de la Banque du Canada, pour ajouter l’objectif du plein emploi à celui de la maîtrise de l’inflation.

Un rapport du Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie préconise que l’emploi devienne un objectif de la politique monétaire de la Banque du Canada, au même titre que l’inflation.

Le Comité sénatorial permanent des banques, du commerce et de l’économie mène des études et examine des projets de loi dans les domaines de la productivité, de l’investissement des entreprises, de l’inflation, de l’insolvabilité, de la fiscalité, de la réforme du secteur financier, des crimes financiers et des régimes de retraite.

« L’économie canadienne fera face à une période de grande incertitude et il faudra que la politique monétaire soit plus réactive et qu’elle soit articulée en fonction d’autres mesures économiques et intervenants », affirme le rapport. Pour cela, selon le document, la Loi sur la Banque du Canada devrait être modernisée afin que son « mandat en matière de politique monétaire soit élargi et comprenne des cibles liées à l’emploi ».

Le rapport suggère ainsi d’adopter un double mandat prévoyant des objectifs liés à la stabilité des prix et au plein emploi. Puisque toute décision prise afin de combattre l’inflation risque d’avoir aussi une incidence sur l’emploi, la banque centrale est bien placée pour veiller à ce double mandat, souligne le document.

Le comité sénatorial observe d’ailleurs que la Banque du Canada a déjà évoqué la possibilité de cibler le plein d’emploi durable. Toutefois, un double mandat explicite apporterait plus de clarté et de cohérence, considère le comité.

De plus, le rapport du comité sénatorial appelle la Banque du Canada à davantage de transparence. Le document recommande « d’envisager des mesures visant à accroître la transparence et la responsabilité de la Banque, tels que l’obligation légale de faire régulièrement rapport au Parlement et de se présenter devant lui, modifier la manière dont sont choisis les sous-gouverneurs, en songeant à assurer une représentation régionale et procéder à intervalles réguliers à des examens externes prévus par la loi ».

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