effet de levier – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 09 Sep 2025 18:01:54 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png effet de levier – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 « Ce type de FNB m’inquiète un peu » — Rajiv Silgardo https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/alain-desbiens/ce-type-de-fnb-minquiete-un-peu-rajiv-silgardo/ Wed, 10 Sep 2025 10:11:43 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109095 FOCUS FNB – Dans cette deuxième partie d’entretien avec le pionnier du secteur des FNB, Rajiv Silgardo, nous discutons de l’avenir de ce secteur et de certaines conséquences de l’innovation dans ce secteur.

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En mai, j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec un de mes anciens patrons : Rajiv Silgardo, qui a entre autres été co-PDG de BMO Gestion mondiale d’actifs (BMO GMA), de 2009 à la mi-2016.

Dans cette seconde partie de notre conversation, nous discutons des défis du secteur. Voici le résumé de la suite de notre discussion.

Lire la première partie : Conversation avec un pionnier du secteur des FNB, Rajiv Silgardo

Alain Desbiens (AD) : Dans un panel Morningstar auquel j’ai participé ce printemps, une des questions portait sur le trop grand nombre de fournisseurs de FNB au Canada (45) et la potentielle saturation du marché des FNB. On parle de ce sujet alors que l’on ne parle jamais de saturation potentielle du marché des fonds communs de placement (115 fournisseurs) … D’ailleurs, on pourrait dire la même chose des fonds distincts, des produits structurés ou des fonds alternatifs. Quel est votre point de vue à ce sujet ?

Rajiv Silgardo (RS) : Au Canada, en décembre 2024, il y avait environ 500 milliards de dollars en actif sous gestion (ASG) de FNB et 2 000 milliards en ASG en fonds communs de placement. Les FNB représentent donc un quart du marché des fonds communs de placement. Aux États-Unis, les chiffres étaient de 10 000 milliards de dollars en FNB et de 28 500 milliards de dollars en fonds communs de placement. Les FNB représentaient environ 35 % du marché aux États-Unis, et environ 25 % au Canada. La croissance des actifs sous gestion des FNB continuera et le marché canadien est loin d’être saturé.

De plus, tout fournisseur sérieux sur notre marché devra adopter une stratégie en matière de FNB. Ceux-ci devront soit fournir leurs propres produits, soit s’associer à un partenaire. En effet, à mesure que les gens comprennent les avantages des FNB, la demande sera là, d’où le besoin d’avoir une offre.

AD : Les investisseurs dans le segment du courtage à escompte, du courtage de plein exercice et du marché institutionnel détiennent à peu près le même poids au Canada en matière d’ASG de FNB inscrit au Canada. Chaque segment a une forte croissance…

RS : Tout type d’investisseur — les assureurs, les banques, les fonds spéculatifs (hedge funds), les portefeuillistes qui gère des fonds communs, ainsi que ceux que tu as nommés — tout le monde peut acheter des FNB. Que ce soit pour mettre en œuvre une stratégie selon le point de vue de l’investisseur. Le marché est vaste et va continuer de croître dans tous les segments.

AD : Vous avez vu la croissance des actifs des FNB indiciels d’actions et la croissance phénoménale de l’offre de FNB de titres à revenu fixe. Les FNB canadiens reproduisent désormais tous les différents indices boursiers et de revenus fixes. Vous avez été présent aux débuts et pendant la croissance des FNB à bêta intelligent. Vous avez assisté à l’introduction du premier FNB à options d’achat de couverture au monde. Et vous avez assisté à l’émergence des FNB actifs. Nous assistons aujourd’hui à l’émergence et à la croissance des FNB de Bitcoin, des FNB de cryptoactifs, des FNB à actions uniques avec ou sans effet de levier, et à la résurgence des FNB à effet de levier, tant au Canada qu’aux États-Unis. Aux États-Unis, certains FNB ont un effet de levier multiplié par cinq. Au Canada, l’effet de levier est désormais multiplié par trois. Quel regard portez-vous sur certaines de ces structures, anciennes et nouvelles, du monde des FNB ?

RS : Je ne suis pas certain qu’elles soient toutes judicieuses (me dit-il sourire en coin).

Quand je pense aux FNB de cryptoactifs, aux FNB à effet de levier, et maintenant on parle de classes d’actifs privés qui arrivent, FNB à nom unique, avec ou sans effet de levier…, ça m’inquiète un peu. Dès le début, j’ai toujours été préoccupé pour ce type de FNB, car pour moi, le pire, c’est qu’un client obtienne un résultat inattendu.

En tant que gestionnaire de portefeuille, je ne voulais pas que cela se produise. En tant que chef d’entreprise, je ne voulais pas que cela se produise non plus.

Quand je pense à l’effet de levier, je pense, à l’époque comme aujourd’hui, qu’il est difficile de l’expliquer correctement à l’investisseur individuel moyen. Que peut-on attendre d’un FNB à effet de levier ? Par exemple, si vous achetez un FNB à effet de levier triple, il s’attend à l’acheter et à le conserver, et à terme, à obtenir un rendement trois fois supérieur à celui du marché. Et malheureusement, comme nous le savons, ça ne fonctionne pas comme ça. Ce sont des FNB qui visent une détention quotidienne (et qui ne devraient pas être achetés ni détenus à long terme). Et combien d’entre nous, à moins d’être spéculateurs sur séance, allons-nous passer de temps à acheter et vendre ces produits sur une base quotidienne ? Je m’inquiète donc qu’en prenant une idée que je considère comme excellente — le FNB — et en la repoussant toujours plus loin, aux limites du paysage de l’investissement, nous ne la déformions un peu.

Nous nous éloignons de la thèse initiale, celle de l’investissement, qui consistait à choisir un bon investissement et à le proposer efficacement et à moindre coût au plus grand nombre d’investisseurs possible. Nous nous éloignons de cette approche pour nous orienter vers des niches de plus en plus pointues, et plus on s’y aventure, plus la complexité augmente.

Un point important concerne la différence entre le marché américain des FNB et le marché canadien : la composition de ce secteur aux États-Unis, par catégorie d’actifs, est toujours proche de 80 % en actions et 20 % en revenu fixe et autres types de FNB (ex : crypto). Au Canada, la répartition est plutôt de 60 % actions et 40 % pour les autres types de FNB.

Cela témoigne de l’innovation sur le marché canadien. Nous avons été les premiers à proposer des titres à revenu fixe, des couvertures de change, des options d’achat couvertes, mais aussi des cryptomonnaies et d’autres FNB. Notre marché, en ce sens, s’est donc diversifié.

Les États-Unis sont encore largement axés sur les actions. Ils ont récemment lancé les cryptomonnaies. Nous verrons donc comment cela évolue.

AD : Dernière question et cela concerne la répartition des portefeuilles. Certaines voix évoquent la nécessité d’une plus grande présence des fonds alternatifs, du capital-privé et des cryptomonnaies dans la répartition d’actifs des clients particuliers comme c’est le cas pour l’institutionnel et les fonds de pension. Quel est ton point de vue sur le sujet en tenant compte que l’horizon de temps et les objectifs de placement d’un particulier ne sont pas toujours identiques à ceux d’un fonds de pension ou d’un client institutionnel ?

RS : Dans le marché des particuliers ou des investisseurs individuels, les horizons temporels peuvent être très différents de ceux des investisseurs institutionnels. La compréhension et la supervision d’un portefeuille d’investissement peuvent être très différentes, n’est-ce pas ?

Je suis donc réticent à l’idée de simplement investir 20 % dans toutes ces alternatives. Pour certains investisseurs, notamment les particuliers, si vous avez un conseiller qui comprend ces investissements et peut vous aider, vous pourriez intégrer certaines de ces solutions. La diligence raisonnable est toujours de mise.

Pour les investisseurs autonomes, à moins d’être prêts à se renseigner, et à effectuer des recherches approfondies (diligence raisonnable), un portefeuille diversifié dans les FNB répliquant les grands marchés boursiers et de revenu fixes restent intéressants.

AD :  Rajiv un immense merci pour votre rigueur et grande générosité dans la discussion.

RS : Alain, merci beaucoup.

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Offre élargie de FNB à actions uniques https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/offre-elargie-de-fnb-a-actions-uniques/ Wed, 10 Sep 2025 10:01:22 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109591 FOCUS FNB - Trois sociétés canadiennes ont lancé chacune dix nouveaux FNB à effet de levier basés sur des titres individuels.

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Trois sociétés indépendantes, Harvest Portfolios Group, Ninepoint Partners et Purpose Investments, ont lancé à la fin août dix nouveaux fonds négociés en Bourse (FNB) à effet de levier basés sur des actions individuelles. Cela élargit ainsi l’accès à ce concept peu conventionnel du marché canadien. Toutes trois prévoient de poursuivre leur expansion dans ce créneau au cours des prochains mois.

L’une des particularités de ces produits spécialisés est leur prix unitaire, nettement inférieur à celui de l’action sous-jacente. Ainsi, au début septembre, l’action de la Banque Royale du Canada se négociait à 200 $, alors que les FNB liés à ce titre oscillaient entre 10,43 $ et 12,72 $, selon l’émetteur.

Ce prix réduit par part de FNB facilite les explications aux clients et, surtout, rend ces fonds à stratégies d’options plus accessibles, puisque les options se négocient par blocs de 100 titres. Un marché d’options liquide est essentiel pour que les gestionnaires de portefeuille puissent mettre en œuvre efficacement leurs stratégies.

Ces produits sont perçus comme plus rassurants pour les investisseurs du fait qu’ils sont généralement adossés à des titres de sociétés à grande capitalisation, bien établies et connues du grand public.

La différence majeure entre ces FNB et les actions individuelles réside toutefois dans l’approche des gestionnaires : ils visent à produire des rendements différenciés grâce à l’utilisation de ventes d’options d’achat couvertes (covered calls) et à un effet de levier modeste.

Un avantage attrayant : les revenus générés sont fiscalement avantageux, puisque les primes d’options perçues par les FNB sont considérées comme des gains en capital, dont seulement 50 % sont imposables.

« Ce que l’on obtient finalement, c’est un profil de rendement plus stable, axé sur le revenu, avec des distributions régulières et une certaine atténuation du risque à la baisse », explique Karl Cheong, vice-président exécutif et responsable des FNB chez Ninepoint, la plus récente société à avoir lancé des FNB à action unique entièrement canadiens.

Ninepoint tente de se démarquer avec une tarification agressive : ses FNB ont des frais de gestion de 29 points de base (pb), contre 40 pb pour Harvest et Purpose. De plus, les frais de gestion sont annulés jusqu’à la fin février.

Harvest, réputée pour ses stratégies axées sur le revenu, est entrée sur le marché en août 2024. Elle offre désormais 21 FNB basés sur des actions américaines, ainsi que dix nouveaux FNB canadiens, tous utilisant un effet de levier de 25 %.

Purpose a été la première à lancer des FNB à actions uniques, en décembre 2022, avec cinq produits liés à des actions américaines. En février 2025, la gamme en comptait 15, auxquels se sont ajoutés dix FNB canadiens, portant le total à 25.

« Notre thèse centrale est de transformer la volatilité en moteur de génération de revenu, plutôt que de la subir », explique Nick Mersch, gestionnaire de portefeuille chez Purpose, qui cogère la gamme Yield Shares.

Purpose combine une stratégie complexe de vente d’options d’achat à un effet de levier de 25 %, avec dix à vingt options d’achat couvertes détenues en simultané pour chaque FNB, aux échéances et prix d’exercice variés. Cette approche vise à limiter les effets négatifs si une action monte rapidement et à permettre une meilleure participation au potentiel de croissance à long terme.

Les rendements de distribution annualisés des FNB à actions uniques peuvent être nettement supérieurs à ceux des actions sous-jacentes. Chez Harvest, ils varient généralement entre 10 % et 40 % de la valeur liquidative (VL), selon Chris Heakes, gestionnaire principal de portefeuille.

« Le principal facteur dans le prix des options est la volatilité implicite, en gros, une mesure du risque associé à une action ou à de la demande pour des options sur cette action », explique-t-il.

Les sociétés à forte croissance étant plus volatiles, leurs FNB produisent souvent des rendements de distributions plus élevés. L’un des plus rémunérateurs est le FNB Harvest d’actions à revenu élevé amélioré Microstrategy (MSTE), avec un taux de distribution annualisé d’environ 45 %. Le titre sous-jacent, renommé Strategy en août, ne verse aucun dividende et se présente comme le plus important gestionnaire de trésorerie sous formede bitcoins au monde.

Karl Cheong note que l’utilisation d’un levier de 25 % ne modifie pas de manière importante le profil de risque par rapport à l’action sous-jacente. « Le but n’est pas d’introduire un risque de type fonds spéculatif, mais d’offrir un léger rehaussement du “rendement” », assure-t-il.

Pour chaque 100 $ investis, le FNB peut détenir environ 125 $ d’actions, générant davantage de dividendes et de primes d’options. Lorsque les marchés sont en hausse, l’effet de levier amplifie les gains. Or, lorsque les marchés baissent, il accentue les pertes. « Nous sommes transparents quant à ce compromis », ajoute-t-il.

La combinaison de ventes d’options d’achat couvertes et d’un effet de levier modéré, qui ont généralement tendance à s’équilibrer mutuellement en ce qui concerne le profil de risque du FNB, fonctionne mieux dans certains types de marchés que dans d’autres, selon lui.

Ces stratégies se révèlent particulièrement efficaces dans des marchés latéraux, où les primes d’options demeurent stables. En revanche, en période haussière, elles risquent de sous-performer les actions sous-jacentes si les options sont exercées, ce qui limite le potentiel de gains en capital.

Les FNB à action unique souffrent d’un manque de diversification, ce qui contredit l’objectif traditionnel d’un FNB. Pour pallier cette limite, les trois émetteurs ont conçu des portefeuilles regroupant plusieurs de ces produits au sein de leurs gammes respectives :

  • High Income,
  • HighShares
  • et Yield Shares.

Le FNB Harvest d’actions à revenu élevé diversifié (HHIS), avec 830 millions de dollars (M$) d’actifs, surpasse en taille tous les FNB américains à action unique qu’il détient. « C’est l’un des plus grands succès commerciaux de la gamme », selon Chris Heakes. En août, Harvest a lancé une version canadienne, le FNB Harvest d’actions canadiennes à revenu élevé (HHIC), qui regroupe des FNB canadiens à actions uniques.

De son côté, Ninepoint Enhanced Canadian HighShares ETF détient l’ensemble des dix FNB à action unique lancés récemment par la firme, avec une pondération accrue pour les titres les plus rémunérateurs, tout en limitant chaque position à 15 % du portefeuille.

Purpose, enfin, adopte une approche thématique avec son FNB Actions à revenu Tech Innovators Purpose, lancé en février, qui regroupe des FNB à action unique axés sur la technologie. D’autres FNB multi-actions axés sur la croissance ou le revenu devraient suivre prochainement.

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Les FNB à titre unique gagnent en popularité https://www.finance-investissement.com/nouvelles/produits-et-assurance/les-fnb-a-titre-unique-gagnent-en-popularite/ Wed, 13 Aug 2025 04:56:52 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108901 FOCUS FNB – Leur performance n’en est pas le reflet.

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Autant aux États-Unis qu’au Canada, la popularité des fonds négociés en Bourse (FNB) de titres uniques (FNBTU) a monté en flèche, rapporte une étude de Valeurs mobilières TD (VMTD). Déjà, on trouve une forte diversité parmi ces produits.

À la base, on retrouve des FNBTU qui suivent des actions très populaires, comme celles de Tesla, Nvidia, Amazon ou Microsoft. À cela, s’ajoutent les FNBTU à levier/inversés, que les investisseurs utilisent pour amplifier les gains à la hausse ou à la baisse, souvent sur ces mêmes titres vedettes. Enfin, viennent les FNBTU à rendement amplifié, qui visent également ces actions en vue d’en augmenter le rendement, souvent en utilisant un faible effet de levier.

Au Canada, tous les FNBTU sont à rendement « amplifié » et reflètent la performance du titre en question à laquelle s’ajoute un effet de levier et/ou une stratégie d’accroissement des distributions avec la vente d’options d’achat couvertes ou d’autres produits dérivés.

Attention, un FNBTU ne suit pas nécessairement un seul titre. Certaines firmes offrent des FNB contenant un panier de divers FNBTU. Enfin, une dernière catégorie, déjà présente aux États-Unis, vient de faire son apparition au Canada : les FNBTU à levier double.

On pourrait qualifier les cinq premiers mois de 2025 d’effervescents. Aux États-Unis, l’actif total sous gestion a grimpé de 21 milliards de dollars américains (G$ US) en décembre 2024 à 28 G$ US à la fin de mai 2025, avec un apport total d’argent de 11,6 G$ US. De cette somme, 63 % (7,3 G$ US) ont été dirigés vers les FNBTU à levier/inversés, et 37% (4,3 G$ US) vers les FNBTU à rendement amplifié. En parallèle, l’activité de lancement de nouveaux produits a dépassé celle de toute l’année 2024 : 62 nouveaux FNBTU ont vu le jour en seulement cinq mois, contre 56 pour l’ensemble de l’année précédente.

Le secteur canadien des FNB reflète la situation américaine : 21 lancements pour les cinq premiers mois de 2025 contre 20 l’année dernière. Le Canada se distingue par une offre qui se place uniquement sous l’enseigne des FNBTU à rendement amplifié, affirme VMTD.

Performance négative

Comme l’indiquent les chiffres sur les entrées d’argent, celles-ci dépassent la hausse d’actifs. C’est que, « malgré d’importantes entrées dans les FNBTU aux États-Unis, ces fonds ont livré une performance relativement faible », souligne VMTD. En moyenne, la performance a été négative pour l’année en cours : -9,7%. Les deux pires performances ont affiché un recul de 82%. Malgré cela, fait ressortir VMTD, ces deux FNBTU ont quand même reçu de l’argent neuf à hauteur de 237 M$ US.

Il est presque ironique de constater que le FNBTU qui a reçu le plus d’argent neuf pour l’année en cours, soit 3,7 G$ US (Direxion Daily TSLA Bull 2X shares, TSLL US), affiche un recul assez spectaculaire de -63%. Par contre, le deuxième FNBTU à recevoir le plus d’entrées, le YieldMax MSTR Option Income Strategy ETF (MSTY US), a engrangé 1,8 G$ US et donné un rendement positif de 26%.

Au Canada, les deux principaux manufacturiers de FNBTU sont Purpose Investments et Harvest ETFs, tous deux ayant recueilli 745 M$ en entrées nettes pour les cinq premiers mois de 2025 dans 45 fonds au total. Ils offrent des FNBTU à rendement amplifié qui recourent à une stratégie d’achat d’options couvertes, certains de ces fonds accompagnés d’un levier de 1,25 x. Le Harvest Diversified High Income Shares ETF (HHIS CN), qui à lui seul a engrangé 286 M$ cette année, est un fonds de fonds, détenant 14 autres FNBTU de Harvest.

La firme Longpoint s’est distinguée au début de juin en lançant les deux premiers FNBTU à levier double au Canada, ayant ajouté deux autres fonds similaires depuis. Ces FNBTU suivent divers méga-titres américains en technologie. Aux États-Unis, de tels fonds sont disponibles depuis 2022, indique une étude de Banque Nationale Marchés financiers (BNMF), mais c’est en Europe qu’on a vu de tels fonds émerger depuis beaucoup plus longtemps.

La volatilité peut dérouter

Comme les chiffres de VMTD en témoignent, BNMF met en garde les investisseurs contre la volatilité potentielle des FNBTU. « Ces fonds sont conçus pour les transactions à court terme, leur performance pouvant s’éloigner considérablement d’un rendement amplifié attendu des titres sous-jacents, que ce soit par un effet de levier ou d’inversion, surtout s’ils sont détenus plus d’un jour. »

En effet, nombre de FNB à effet de levier et à effet de levier inversé ont pour objectif de répliquer le rendement pour une période d’une seule séance boursière et ne doivent donc pas être détenus plus d’un jour.

BNMF illustre son affirmation en comparant la performance du titre de Tesla (TSL) et d’un produit négocié en Bourse européen à titre unique à double levier. Sur une période de deux ans, le FNBTU montre des hausses trois fois et même quatre fois supérieures à celles du titre de Tesla avec des chutes aussi spectaculaires. Il faut avoir des nerfs solides pour supporter de tels écarts.

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Le CSF s’inquiète de l’usage de l’effet de levier dans les banques parallèles https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/le-csf-sinquiete-de-lusage-de-leffet-de-levier-dans-les-banques-paralleles/ Wed, 23 Jul 2025 11:29:06 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108515 Le groupe de travail mondial formule des recommandations pour faire face aux risques pesant sur la stabilité financière.

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Dans le cadre de ses efforts continus pour faire face aux risques posés par le secteur bancaire parallèle en pleine expansion, le Conseil de stabilité financière (CSF) recommande une série de mesures politiques pour faire face aux menaces pour la stabilité financière créées par l’effet de levier dans le secteur.

Dans un nouveau rapport, le CSF présente ses recommandations aux régulateurs et aux décideurs politiques pour faire face aux risques liés à l’effet de levier dans les institutions financières non bancaires.

Précédemment, le CSF avait constaté que l’effet de levier avait joué un rôle important dans les récents épisodes de tensions sur les marchés, notamment :

  • les turbulences financières au début de la pandémie en mars 2020,
  • l’effondrement du fonds spéculatif Archegos,
  • les tensions sur les marchés des matières premières en 2022
  • et la crise du marché du Trésor au Royaume-Uni en 2023.

En réponse à ces événements, diverses autorités — dont le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire, l’Organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) et le Comité sur les paiements et les infrastructures de marché (CPMI) — ont déjà pris des mesures pour remédier aux vulnérabilités révélées par ces épisodes.

Alors que ces efforts devraient permettre de faire face à certains risques liés à l’effet de levier, le CSF explique que ses nouvelles recommandations sont conçues pour faire face aux risques qui subsistent ou qui pourraient émerger à l’avenir.

Les recommandations du groupe, remises au G20, « définissent une approche intégrée pour traiter les risques de stabilité financière créés par l’effet de levier [des banques parallèles] », résume le CSF.

« Elles se concentrent sur les risques qui peuvent survenir sur les marchés financiers qui sont au cœur du système financier et dont le fonctionnement est essentiel pour l’économie réelle, ainsi que sur les risques qui peuvent découler des liens entre les établissements non bancaires à effet de levier et les établissements financiers d’importance systémique dans leur rôle de fournisseurs d’effet de levier », est-il indiqué.

Les recommandations portent sur l’identification et la surveillance des risques, l’utilisation de l’effet de levier sur les principaux marchés financiers, les lacunes dans l’approche réglementaire, la gestion du risque de crédit de la contrepartie et la coopération transfrontalière. Elles visent également à donner de la flexibilité aux autorités locales pour sélectionner, concevoir et calibrer des mesures politiques adaptées à leurs marchés spécifiques.

Le CSF souligne que ces recommandations s’inscrivent dans le cadre de son travail plus large visant à traiter les risques posés par le secteur bancaire parallèle, qui est vaste et en pleine expansion.

Les propositions de politiques étant finalisées, le CSF compte maintenant travailler avec les organismes mondiaux de normalisation pour soutenir la mise en œuvre sur les différents marchés.

Parallèlement au rapport décrivant ses recommandations, le CSF a également publié un rapport d’étape sur les efforts visant à améliorer la résilience du secteur bancaire parallèle depuis la crise financière mondiale, ainsi qu’un rapport traitant des lacunes dans les données disponibles.

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