Économie | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/economie/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 06 Oct 2025 13:38:14 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/economie/ 32 32 Pourquoi la baisse des taux hypothécaire se poursuivra-t-elle ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/peter-tsakiris/pourquoi-la-baisse-des-taux-hypothecaire-se-poursuivra-t-elle/ Mon, 06 Oct 2025 13:38:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110213 ZONE EXPERTS – Notre conviction : le scénario de stagflation étant écarté, le taux variable doit être privilégié.

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Les plus récentes statistiques économiques indiquent que l’économie canadienne n’est pas officiellement en récession, du moins pour le moment. Toutefois, elles révèlent une économie à deux vitesses à l’échelle du pays. En effet, les provinces les plus touchées par les tarifs américains, comme l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique, affichent une croissance anémique. Dans le même temps, les mesures de rétorsion imposées par la Chine sur le canola, le poisson et les fruits de mer risquent d’affecter, à un certain degré, les provinces jusqu’ici épargnées par les tarifs américains.

Il est évident que l’évolution des tarifs aura une influence majeure sur la croissance économique à venir. Toutefois, un élément demeure clair : la diminution des exportations de matières premières et d’autres produits touchés par ces tarifs entraînera une hausse du surplus des marchandises. Combinée à une baisse de la demande intérieure, provoquée par la persistance d’une faible confiance des consommateurs, cette situation devrait exercer une pression à la baisse sur les prix. En conséquence, l’inflation pourrait reculer, éloignant les probabilités de stagflation et offrant ainsi à la Banque du Canada (BdC) une marge de manœuvre pour assouplir davantage sa politique monétaire.

En effet, entre la perte d’emplois dans les provinces qui constituent le moteur de l’économie canadienne, la confiance tremblante des ménages et l’assouplissement des tarifs sur les produits américains destiné à relancer le dialogue commercial, ce qui atténue les pressions inflationnistes, la Banque du Canada devrait prolonger son cycle de baisse des taux d’intérêt.

Face à une croissance économique anémique, le gouvernement Carney a annoncé d’importants projets visant à stimuler l’économie. Ces initiatives, conjuguées à la possible résolution de la guerre commerciale, pourraient permettre au Canada d’éviter une récession. Parallèlement, l’économie américaine devrait être soutenue par le stimulus budgétaire, une politique monétaire accommodante et un programme de déréglementation à venir, dont les effets se feront également sentir positivement au Canada.

Les économistes demeurent divisés quant à la possibilité que la Banque du Canada procède à deux nouvelles baisses de taux d’ici la fin de l’année. Pour notre part, nous anticipons un recul significatif des taux d’intérêt aux États-Unis, tant cette année que l’an prochain. Les économistes avec lesquels nous nous sommes entretenus ne perçoivent pas de lien direct entre la politique monétaire canadienne et celle des États-Unis, d’autant que le Canada a déjà assoupli sa politique de manière plus marquée. Toutefois, l’affaiblissement généralisé, et en partie délibéré, du dollar américain, exercerait une pression supplémentaire sur les exportations canadiennes et sur le marché de l’emploi. Une situation qui selon nous, inciterait la Banque du Canada à poursuivre son cycle de baisses de taux l’année prochaine.

Les anticipations relatives à l’inflation en recul ont ramené les taux obligataires 5 ans à leur niveau le plus faible depuis l’été 2022. Nous estimons toutefois que, sauf dans le cas d’une entrée en récession, le principal mouvement de détente sur les taux fixes est déjà derrière nous.

La récente baisse des taux d’intérêt a ramené le taux hypothécaire variable à un niveau vraisemblablement comparable à celui du taux fixe. Compte tenu de notre analyse exposée ci-dessus, nous continuons de privilégier l’option du taux variable pour les emprunteurs dont la tolérance au risque le permet.

En conclusion, le cycle de détente monétaire amorcé par la Banque du Canada devrait se poursuivre tant que les pressions inflationnistes demeurent contenues et que la croissance reste modérée. Toutefois, l’ampleur et la durée de ces baisses dépendront étroitement de l’inflation qui devrait revenir à la cible de la BdC au cours des prochains trimestres.

La gestion du passif constitue souvent la part la plus importante de la situation financière du client. Il est donc primordial de confier son analyse à un professionnel objectif, capable de guider le client et de lui faire pleinement comprendre sa valeur. Après tout, la gestion du passif n’est-elle pas tout aussi importante que celle des actifs ?

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Les perspectives mondiales s’éclaircissent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-perspectives-mondiales-seclaircissent/ Fri, 19 Sep 2025 12:40:16 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109684 Malgré l’assombrissement de l’économie américaine.

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Malgré des signes croissants de faiblesse dans l’économie américaine, Fitch Ratings a relevé sa prévision de croissance mondiale, citant des données meilleures que prévu pour le deuxième trimestre.

Dans une note de recherche, l’agence de notation indique avoir rehaussé sa prévision de croissance mondiale pour l’année à 2,4 %, soit 0,2 point de pourcentage de plus que dans sa prévision précédente. Cette révision s’explique en partie par de bonnes données au deuxième trimestre, qui « reflètent en partie » un effort anticipé pour devancer les hausses tarifaires américaines.

Fitch Ratings précise que cette prévision révisée, bien que légèrement plus optimiste, représente néanmoins un ralentissement significatif par rapport à la croissance de 2,9 % enregistrée en 2024. Elle demeure également inférieure à la tendance à long terme, les hausses de tarifs américaines pesant sur la croissance mondiale. En 2026, la croissance mondiale devrait encore ralentir légèrement à 2,3 %.

Depuis l’annonce des hausses tarifaires, une meilleure clarté s’est dégagée quant aux niveaux où ces droits de douane se stabilisent, note Fitch Ratings.

« Une plus grande clarté sur les hausses de tarifs aux États-Unis ne change rien au fait qu’elles sont considérables et qu’elles freineront la croissance mondiale, avertit Brian Coulton, économiste en chef chez Fitch, dans un communiqué. Des signes de ralentissement aux États-Unis apparaissent désormais dans les données concrètes ; ce n’est plus seulement une impression issue des sondages de confiance. »

Le rapport souligne que si, dans un premier temps, les entreprises américaines ont absorbé l’impact des hausses tarifaires au détriment de leurs bénéfices, ces coûts plus élevés devraient graduellement être refilés aux consommateurs. Ce transfert alimenterait une inflation accrue et, à terme, freinerait la croissance économique.

« Une inflation plus forte freinera la croissance des salaires réels et pèsera sur les dépenses des ménages américains, qui ont déjà notablement ralenti en 2025 », précise le rapport.

Par ailleurs, le marché du travail commence lui aussi à ressentir les effets de la politique américaine, constate Fitch Ratings.

« La croissance de l’emploi a nettement ralenti, en partie à cause de la pression sur l’immigration, qui freine la croissance de la population active », souligne l’agence de notation.

En conséquence, Fitch Ratings prévoit désormais que la croissance du PIB des États-Unis restera bien inférieure à la tendance, à 1,6 % en 2026.

Le ralentissement du marché de l’emploi devrait également inciter la Réserve fédérale américaine à abaisser ses taux plus rapidement qu’anticipé, selon Fitch Ratings.

L’agence prévoit maintenant deux baisses de 25 points de base en septembre et décembre, suivies de trois autres baisses de taux en 2026.

« Étant donné que la Banque centrale européenne (BCE) semble peu susceptible de réduire encore ses taux, nous ne prévoyons pas de rebond du dollar après sa dépréciation généralisée au premier semestre », conclut Fitch.

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Économie : les dirigeants des banques adoptent une attitude prudente https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/economie-les-dirigeants-des-banques-adoptent-une-attitude-prudente/ Fri, 29 Aug 2025 11:24:50 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109346 Le pessimisme n’est pas encore de mise.

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Le ton était plus prudent que pessimiste cette semaine, alors que les dirigeants des six grandes banques canadiennes publiaient leurs résultats du troisième trimestre et évoquaient la probabilité que les troubles géopolitiques et les turbulences commerciales continuent d’obscurcir la situation dans les mois à venir.

« Les tensions commerciales mondiales pourraient entraîner un ralentissement de la croissance et une hausse de l’inflation dans de nombreux pays, dont le Canada et les États-Unis », a indiqué Victor Dodig, président et chef de la direction de la Banque CIBC, aux analystes lors d’une conférence téléphonique jeudi.

« Nous prévoyons que la baisse des taux d’intérêt contribuera à soutenir la croissance économique, tandis que la politique budgétaire offrira un soutien ciblé aux secteurs les plus touchés par les négociations commerciales », a-t-il ajouté.

La CIBC, dont les bénéfices trimestriels ont dépassé les 2 milliards de dollars (G$) et les attentes du marché, est bien positionnée pour résister à la volatilité, a ajouté Victor Dodig.

« Quel que soit le contexte macroéconomique, nous continuerons d’exécuter notre stratégie. Nous continuerons de soutenir nos clients. Nous continuerons de contrôler ce que nous contrôlons et de positionner la CIBC pour qu’elle maintienne sa solidité », a-t-il soutenu.

Il semble y avoir un sentiment partagé parmi les dirigeants de grandes banques : si l’optimisme prudent est justifié quant à l’économie, la prudence est de mise tant que l’avenir de l’accord commercial Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) demeure incertain.

« Au début de l’année, mon indicateur d’incertitude était très élevé et il l’est aujourd’hui moins », a mentionné Darryl White, chef de la direction de BMO Groupe financier, lors d’une conférence téléphonique mardi, alors que sa banque annonçait une hausse de 25 % de son bénéfice net trimestriel, à 2,33 G$.

« Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas d’incertitude », a-t-il nuancé.

Le président et chef de l’exploitation du Groupe Banque TD, Raymond Chun, a souligné jeudi que la dynamique du commerce mondial « reste fluide », avec un examen de l’ACEUM prévu l’année prochaine.

« Bien que les entreprises canadiennes aient bénéficié de cet accord commercial, les droits de douane, et plus particulièrement les tarifs sectoriels, créent de l’incertitude commerciale et des distorsions économiques, avec des répercussions importantes sur les secteurs les plus exposés », a-t-il précisé.

Les économies canadienne et américaine ont fait preuve de résilience malgré l’incertitude, mais leur dynamique s’est ralentie.

« Nous n’en sommes qu’aux prémices. Il faudra probablement beaucoup de temps avant que l’impact complet des droits de douane soit bien compris », a-t-il rappelé.

La TD a annulé une perte de l’année précédente pour enregistrer un bénéfice trimestriel de 3,3 G$.

La Banque Scotia a vu ses provisions pour pertes sur créances diminuer de 1,05 G$ à 1,04 G$.

Cependant, le chef de la gestion du risque de la Scotia, Phil Thomas, a déclaré mardi aux analystes que la durabilité de cette tendance n’était pas certaine.

« L’économie canadienne traverse une période agitée. L’incertitude commerciale continue de peser sur nous. Le consommateur canadien montre encore des signes de stress », a-t-il souligné.

La Banque Scotia a annoncé une hausse de 32 % de son bénéfice trimestriel, à 2,53 G$.

La Banque Royale du Canada a indiqué que ses provisions pour pertes sur créances ont augmenté par rapport à l’année précédente pour atteindre 881 millions de dollars (M$), et son chef de la gestion des risques a indiqué que ce chiffre devrait rester élevé compte tenu de la persistance des tensions commerciales.

« Face à l’incertitude persistante de ce trimestre, nous avons maintenu notre prudence et conservé une pondération élevée de nos scénarios baissiers, conformément au trimestre précédent », a affirmé Graeme Hepworth aux analystes mercredi.

La plus grande banque du Canada a enregistré une hausse de 20 % de son bénéfice trimestriel, à 5,4 G$.

Le PDG de la Banque Nationale, dont le siège social est à Montréal, s’est dit encouragé par la manière dont les gouvernements fédéral et provinciaux cherchent à apporter des changements durables pour stimuler la productivité et la résilience économique.

« Les investissements dans l’énergie, la sécurité et les infrastructures essentielles à la construction nationale stimuleront la croissance et nous mettront sur la bonne voie », a soutenu Laurent Ferreira.

Le bénéfice trimestriel de la Banque Nationale a légèrement progressé, passant de 1,03 G$ un an plus tôt à 1,07 G$.

Le bénéfice par action ajusté de chacune des banques a dépassé l’estimation moyenne des analystes compilée par LSEG Data & Analytics, à l’exception d’un manque à gagner d’un cent pour la Banque Nationale.

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Les banques dévoileront bientôt leurs résultats https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-devoileront-bientot-leurs-resultats/ Tue, 26 Aug 2025 10:59:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109159 Pour le troisième trimestre.

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Les actions des banques canadiennes sont en plein essor après avoir largement ignoré les inquiétudes économiques, mais les analystes commencent à se demander si les résultats du troisième trimestre, publiés la semaine prochaine, mettront à l’épreuve l’optimisme du secteur.

Le secteur est en hausse après avoir perdu du terrain début avril, comme le reste du marché boursier, à la suite des annonces du président américain Donald Trump concernant les droits de douane.

L’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale, a indiqué que les actions des six grandes banques ont surperformé l’ensemble du marché d’un point de pourcentage depuis le début de l’année, laissant les valorisations du cours-bénéfice supérieures d’environ 15 % à la moyenne historique.

Il a ajouté que cela soulève des inquiétudes quant à un décalage avec les tendances économiques générales.

« Cette combinaison est en contradiction avec ce qui a traditionnellement été un facteur défavorable pour les actions bancaires: la faible croissance du PIB national et la hausse du chômage », a expliqué Gabriel Dechaine.

Le contraste entre les inquiétudes canadiennes et mondiales concernant les répercussions d’une guerre commerciale et les valorisations des banques le rend « au mieux neutre sur le secteur », car les valorisations reposent sur un redressement économique à venir qui est loin d’être garanti.

Bien qu’il ne soit pas aussi confiant que certains investisseurs, il ne pense pas non plus qu’il soit probable que des fluctuations négatives importantes se produisent au troisième trimestre.

« Bien que les perspectives demeurent très incertaines et que la hausse du chômage au Canada soit de mauvais augure pour la performance future du crédit, nous ne pensons pas qu’un seul événement survenu au troisième trimestre de 2025 puisse déclencher une nouvelle période de provisions élevées pour créances douteuses », a-t-il souligné.

Les banques ont augmenté leurs provisions pour créances potentiellement douteuses au cours du dernier trimestre, face à la montée des risques économiques.

Cependant, l’ampleur de ces ajustements est généralement l’une des mesures financières les plus difficiles à évaluer pour les analystes. Selon Gabriel Dechaine, les provisions demeurent la principale source d’incertitude pour les prévisions du trimestre.

Bien que les banques ne prévoient pas d’augmentation importante de leurs provisions, elles ne devraient pas non plus enregistrer les mêmes gains commerciaux que le trimestre précédent.

« La diminution des vents favorables ce trimestre laisse entrevoir un risque de baisse », a écrit dans une note Mike Rizvanovic, analyste à la Banque Scotia.

Il a avancé qu’une amélioration des perspectives de bénéfice par action pour l’année prochaine constituait un potentiel de hausse, mais qu’il la jugeait peu probable compte tenu de la modération des bénéfices des marchés financiers par rapport au premier semestre de cette année.

Les banques sont également confrontées à une croissance modérée des prêts, à une dépréciation très progressive des provisions pour créances douteuses et à une réduction des marges si les taux d’intérêt baissent comme prévu, autant d’éléments qui compromettent encore davantage la croissance des bénéfices à venir, a-t-il ajouté.

Les analystes estiment que les valorisations élevées des banques s’appuient en partie sur l’amélioration des conditions économiques prévues pour l’exercice 2027, où certains prévoient des gains notables.

« Les investisseurs semblent plus à l’aise avec le niveau de risque et envisagent les défis à court terme pour l’exercice 2027 », a mentionné Paul Holden, analyste chez CIBC.

Il a publié ses premières estimations pour l’exercice 2027 et prévoit une hausse du bénéfice par action de 14 % d’ici là, tandis que le rendement des capitaux propres pourrait atteindre 14,2 %, en hausse par rapport à 13,6 % estimé pour l’exercice 2026.

Pour le troisième trimestre, il a indiqué s’attendre à une légère hausse des prêts douteux, catégorie pour laquelle les banques doutent de leur remboursement, tandis que les provisions pour prêts productifs, moins préoccupantes, devraient rester stables.

BMO et la Banque Scotia publieront leurs résultats mardi prochain, suivies de la Banque Royale et de la Banque Nationale mercredi. La CIBC et le Groupe Banque TD compléteront leurs résultats jeudi.

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Les baisses de la BdC sont-elles terminées ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-baisses-de-la-bdc-sont-elles-terminees/ Mon, 18 Aug 2025 11:01:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109026 Certains experts estiment que oui.

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Des documents récemment publiés montrent que certains membres de la Banque du Canada se demandaient le mois dernier si le taux d’intérêt de référence de la banque centrale était déjà suffisamment bas pour soutenir l’économie canadienne malgré les droits de douane américains.

La Banque du Canada a publié mercredi le résumé des délibérations des réunions ayant mené à sa décision du 30 juillet de maintenir son taux directeur à 2,75 %.

Ce compte-rendu montre que le conseil de direction de la banque centrale était préoccupé par l’impact des droits de douane américains et de la « réorganisation » du commerce mondial sur l’inflation et l’économie canadienne en général.

La décision de la banque centrale est intervenue quelques jours seulement avant que le président américain Donald Trump ne relève les droits de douane sur les produits canadiens à 35 %, tout en maintenant une exemption pour les produits conformes à l’ACEUM.

Malgré l’incertitude persistante, les responsables de la politique monétaire ont noté certains signes de résilience économique au Canada avant la décision sur les taux.

Les délibérations montrent que certains membres se sont demandé si la Banque du Canada avait déjà apporté « assez de soutien » pour aider l’économie à traverser la transition.

La banque centrale a réduit son taux directeur à sept reprises consécutives entre juin 2024 et mars de cette année afin de stimuler l’économie, alors que l’inflation semblait revenir sous contrôle.

Les économistes affirment que l’impact d’une décision de politique monétaire tend à se faire sentir un an ou plus après sa mise en œuvre, de sorte que bon nombre de ces baisses de taux commencent seulement à stimuler l’économie.

Dans cette optique, le conseil de direction de la Banque du Canada s’est demandé si une baisse des taux à l’heure actuelle, alors que l’économie se redresse d’elle-même, ne finirait pas par alimenter l’inflation à terme.

« Comme la politique monétaire agit avec un décalage, les effets d’un assouplissement supplémentaire risqueraient de se faire sentir seulement au moment où la demande se redresserait, ce qui pourrait accentuer les pressions sur les prix », peut-on lire dans le résumé.

Certains prévisionnistes, dont la Banque Royale, ne prévoient pas d’autres baisses de taux dans leurs scénarios de référence.

D’autres membres du conseil de direction de la Banque du Canada ont estimé que les signes de ralentissement de l’économie pourraient justifier de nouvelles baisses de taux, en particulier si le marché du travail commençait à montrer davantage de faiblesse.

Si les données à venir montraient que l’inflation ne s’éloignait pas trop de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, une baisse du taux directeur pourrait s’avérer nécessaire, ont fait valoir ces membres lors des délibérations.

Randall Bartlett, directeur principal pour l’économie canadienne chez Desjardins, souligne en entrevue que le fait que la banque centrale ait envisagé une baisse des taux lors de sa dernière réunion suggère que le conseil de direction penche en faveur d’un nouvel assouplissement.

Desjardins s’attend à ce que la banque centrale soit en mesure d’abaisser son taux directeur lors de sa prochaine réunion en septembre, avec la possibilité de nouvelles baisses plus tard dans l’année.

Randall Bartlett ajoute que la division apparente au sein du conseil montre simplement le manque de clarté des données économiques quant à la nécessité ou non de stimuler l’économie dans le contexte des droits de douane.

« Il y a tellement d’incertitudes à l’heure actuelle qu’il est vraiment difficile de déterminer quelle est la politique monétaire ou quel est le niveau de taux d’intérêt optimal pour soutenir l’économie », explique-t-il.

Parallèlement à sa décision sur les taux, la Banque du Canada a présenté trois scénarios concernant l’évolution de la situation tarifaire aux États-Unis : un dans lequel le statu quo persiste, un dans lequel les restrictions commerciales s’atténuent et un autre dans lequel les droits de douane augmentent.

Le conseil de direction a noté qu’aucun de ces scénarios ne prévoyait « une forte hausse de l’inflation » et que les récentes enquêtes auprès des consommateurs et des entreprises suggéraient que les anticipations inflationnistes restaient bien ancrées.

« Si l’inflation permet à la Banque du Canada de se concentrer ensuite sur le ralentissement économique, il y a une certaine tendance à fournir un peu plus de mesures de relance », affirme Randall Bartlett.

Les responsables de la politique monétaire ont déclaré lors des délibérations que l’impact des droits de douane sur les prix à la consommation « semblait modeste jusque-là », mais que ces effets commençaient seulement à apparaître dans les données.

« Les membres croyaient cependant que les risques concernant l’inflation étaient élevés compte tenu des pressions évidentes sur l’inflation sous-jacente et de l’incertitude entourant les effets possibles des droits de douane et des perturbations commerciales sur l’économie canadienne au fil du temps », peut-on lire dans le résumé.

La Banque du Canada examinera les chiffres de l’inflation pour juillet et août avant de prendre sa prochaine décision sur les taux d’intérêt le 17 septembre.

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Recul de l’emploi au Canada en juillet : 41 000 postes supprimés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/recul-de-lemploi-au-canada-en-juillet-41-000-postes-supprimes/ Mon, 11 Aug 2025 11:38:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108941 Mais le taux de chômage reste stable à 6,9 %.

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L’économie canadienne a perdu quelque 41 000 emplois en juillet, les jeunes et le secteur privé ayant été les plus touchés, a rapporté vendredi Statistique Canada.

Le taux de chômage est resté stable à 6,9 %, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi étant resté pratiquement inchangé par rapport au mois de juin.

L’économie canadienne a perdu 51 000 emplois à temps plein en juillet, et la majeure partie des pertes concernait le secteur privé, a noté Statistique Canada.

La perte nette de 41 000 emplois en juillet est venue contrebalancer en partie la hausse inattendue de 83 000 postes enregistrée en juin.

Au Québec, l’emploi est demeuré stable en juillet, après avoir augmenté de 23 000 en juin. Le taux de chômage a diminué de 0,8 point de pourcentage, pour s’établir à 5,5 %, ce que Statistique Canada attribue à une baisse du nombre de personnes à la recherche de travail.

Les économistes s’attendaient à une légère hausse de l’emploi avant la publication de vendredi.

Doug Porter, économiste en chef à la BMO, a indiqué dans une note à ses clients que le rapport sur l’emploi de juillet était le plus faible en trois ans, selon le bulletin de la banque.

Il a noté que le nombre total d’heures travaillées avait diminué de 0,2 % en juillet, marquant un mauvais début de troisième trimestre pour l’économie canadienne.

« Il s’agit d’un rapport clairement faible […], même s’il suit de près un rapport clairement positif », a souligné Doug Porter.

Leslie Preston, économiste principale à la Banque TD, a précisé dans une note que les chiffres de l’emploi sont souvent volatils dans l’Enquête sur la population active, mais que le taux de chômage est « l’indicateur clé à surveiller ».

« Le taux de chômage est resté stable, mais, comme il est dû à une baisse de la participation au marché du travail, ce n’est pas un signe très positif, a-t-elle avancé. Nous prévoyons que la stagnation de la croissance de la population active se poursuivra, ce qui empêchera le taux de chômage d’augmenter trop haut, malgré la faiblesse de la demande de main-d’œuvre. »

Les jeunes travailleurs, en particulier, ont continué d’être confrontés à un contexte difficile sur le marché des emplois d’été.

Les jeunes de 15 à 24 ans ont perdu 34 000 emplois le mois dernier, tandis que le taux d’emploi pour ce groupe d’âge est tombé à 53,6 % — son niveau le plus bas depuis novembre 1998, si l’on exclut la période marquée par la pandémie de COVID-19.

Plusieurs secteurs touchés

Le recul de l’emploi à l’échelle nationale s’est manifesté dans plusieurs secteurs économiques, dont l’information, la culture et les loisirs (-29 000) et la construction (-22 000).

Ces pertes ont été partiellement compensées par une augmentation de 26 000 emplois dans le transport et l’entreposage, marquant la première hausse du nombre d’emplois dans ce secteur depuis janvier.

Pour ce qui est de l’industrie manufacturière, qui est particulièrement vulnérable aux conséquences des droits de douane américains, l’augmentation de l’emploi a été modeste pour un deuxième mois consécutif (+5300). L’emploi dans le secteur manufacturier est toujours en baisse de 9400 d’une année à l’autre.

Statistique Canada a noté que le taux de licenciement — soit la proportion de personnes employées en juin, mais licenciées en juillet — est resté pratiquement inchangé à 1,1 % par rapport au même mois l’an dernier, et ce, malgré l’incertitude liée au commerce et aux droits de douane.

L’agence fédérale a cependant indiqué que de nombreuses personnes à la recherche d’un emploi peinent à se trouver un poste.

Sur les 1,6 million de personnes sans emploi en juillet, 23,8 % étaient en chômage de longue durée, c’est-à-dire qu’elles étaient à la recherche d’un emploi depuis 27 semaines ou plus. Selon Statistique Canada, il s’agit du taux de chômage de longue durée le plus élevé depuis février 1998, en excluant la pandémie.

Le salaire horaire moyen a quant à lui augmenté de 3,3 % sur une base annuelle en juillet, soit une légère hausse par rapport à juin.

La Banque du Canada évaluera la vigueur du marché du travail en prévision de sa prochaine décision sur le taux directeur prévue le 17 septembre.

La banque centrale a laissé son taux directeur inchangé à 2,75 % dans sa décision de la semaine dernière.

L’économiste principal de la Banque CIBC, Andrew Grantham, a affirmé vendredi dans une note que les chiffres de l’emploi « plus faibles que prévu » justifient sa demande d’une baisse d’un quart de point lors de la réunion de septembre de la Banque du Canada.

La banque centrale examinera une autre série de données sur l’emploi pour le mois d’août, ainsi que des rapports sur l’inflation et une mise à jour trimestrielle du PIB avant sa prochaine décision.

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76 % des nouveaux arrivants craignent de commettre des erreurs financières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/76-des-nouveaux-arrivants-craignent-de-commettre-des-erreurs-financieres/ Thu, 07 Aug 2025 11:10:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108781 Une meilleure éducation financière leur serait profitable.

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Selon un sondage de la TD, plusieurs nouveaux arrivants estiment manquer d’informations pour atteindre leurs objectifs financiers et réussir leur vie au pays.

Le sondage révèle en effet que 55 % des nouveaux arrivants sondés ont eu ou ont toujours de la difficulté à gérer leurs finances depuis leur arrivée au Canada.

Qu’il s’agisse de finances ou d’entrepreneuriat, ils doivent faire face à d’importantes lacunes en matière d’information, signale la TD.

Une méconnaissance du système financier

La compréhension du système financier du pays constitue l’un des principaux obstacles pour tous les profils démographiques, peu importe l’âge, le revenu, le pays d’origine ou le niveau de littératie financière général.

Plus précisément :

  • 38 % des nouveaux arrivants ont mentionné comprendre très peu ou pas du tout le système bancaire canadien de même que la façon de gérer leur argent, contre 25 % pour la population générale.
  • 51 % des nouveaux arrivants ont indiqué comprendre très peu ou pas du tout comment investir de l’argent au Canada, contre 35 % pour la population générale.
  • 41 % des nouveaux arrivants ont déclaré comprendre très peu ou pas du tout l’état de l’économie canadienne, comparativement à 26 % pour la population générale.

Des craintes partagées

Outre leur difficulté à comprendre l’économie et le contexte financier canadiens, les nouveaux arrivants sondés se sentent anxieux et dépassés à propos de leurs finances, à l’instar de la population générale, souligne la TD.

Parmi les craintes partagées,

  • 76 % des nouveaux arrivants et 68 % des membres de la population générale craignent de commettre des erreurs financières.
  • 35 % des nouveaux arrivants et 31 % des membres de la population générale ont honte ou se sentent jugés quand ils demandent du soutien ou des conseils financiers.
  • 56 % des nouveaux arrivants et 44 % des membres de la population générale pensent ne pas avoir assez d’argent pour bien vivre au Canada.

Des objectifs financiers et des ambitions entrepreneuriales

Enfin, parmi les priorités et les objectifs financiers,

  • 40 % des nouveaux arrivants sondés se sentent prêts à faire face à des imprévus financiers ou économiques.
  • 37 % disent investir de l’argent efficacement.
  • 36 % mettent de l’argent de côté pour leur retraite.
  • 32 % n’ont pas de dettes.
  • 50 % aimeraient démarrer une entreprise au Canada, mais 62 % disent ne pas bien connaître les produits financiers destinés aux propriétaires d’entreprise.

« Cette importante étude montre que les nouveaux arrivants ont instamment besoin qu’on leur offre une meilleure éducation financière, et des ressources et des outils plus adaptés. C’est ainsi qu’ils pourront se sentir en confiance à chaque étape de leur parcours et, ce faisant, prendre des décisions éclairées qui appuieront leurs objectifs financiers et leur réussite au Canada », a affirmé Janice Farrell Jones, PVP, Services bancaires courants et Épargne et placements à la TD.

Edelman Data & Intelligence a mené un sondage quantitatif en français et en anglais entre le 31 janvier et le 10 février 2025 pour la TD auprès de 1 021 personnes arrivées au Canada dans les 10 dernières années.

Par ailleurs, Edelman Data & Intelligence a mené un autre sondage quantitatif en ligne pour la TD auprès de 1 507 Canadiens de la population générale, en français et en anglais, entre le 31 mars et le 2 avril 2025.

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La croissance des banques américaines se maintient, malgré l’incertitude https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-croissance-des-banques-americaines-se-maintient-malgre-lincertitude/ Wed, 06 Aug 2025 11:16:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108808 Selon un rapport de Fitch Ratings.

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Le secteur bancaire américain a surmonté une série de défis — des turbulences tarifaires aux attentes de croissance économique en baisse en passant par une incertitude politique nettement accrue — au cours du deuxième trimestre, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a indiqué que la plupart des grandes banques américaines avaient enregistré des bénéfices plus élevés et des marges d’intérêt nettes plus importantes au deuxième trimestre. Le revenu net médian a augmenté de 12 % d’une année sur l’autre pour les 20 plus grandes banques, signale le rapport.

« Le produit net d’intérêts a augmenté en raison de la revalorisation des actifs dans un contexte de courbe des taux plus pentue, de coûts de dépôts plus bas et d’une reprise inattendue de la croissance des prêts, qui a en moyenne dépassé de 3 % le niveau de l’année précédente », lit-on.

Ces tendances devraient persister dans les mois à venir, les marges d’intérêt nettes des banques revenant progressivement à leurs niveaux d’avant la pandémie, avance Fitch Rating.

La qualité du crédit est également « restée solide », mentionne le rapport. Les provisions pour pertes sur prêts étant stables et le ratio médian de radiation nette ayant légèrement diminué.

« Les banques ont indiqué que les expositions sensibles aux tarifs restent gérables », mentionne Fitch. « La stabilité continue dans l’immobilier commercial et le crédit à la consommation suggère que l’industrie a dépassé le pic de normalisation du crédit qui a commencé à la fin de 2021. »  Cependant, les révisions négatives des prévisions d’emploi pourraient augmenter la pression sur les prêts à la consommation et les cartes de crédit…

Les autres lignes d’activité des banques ont également enregistré des gains au deuxième trimestre, avec des revenus non liés aux intérêts en hausse de 7 % d’une année sur l’autre, « soutenus par des résultats de trading robustes, une augmentation des actifs sous gestion en gestion de patrimoine et une activité de banque d’investissement améliorée », note-e-on.

Pour les cinq grandes firmes de Wall Street — Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley — les revenus globaux du trading des titres à revenu fixe ont augmenté de 15%, et les revenus du trading des actions ont augmenté de 7% par rapport à l’année précédente, rapporte Fitch.

« La performance de la banque d’investissement s’est améliorée, avec des revenus globaux de conseil en fusions et acquisitions augmentant de 21 % d’une année sur l’autre parmi ces banques », mentionne le rapport.

La plupart des banques ont également réaffirmé leurs perspectives pour l’année entière, note Fitch — malgré des prévisions économiques plus sombres en raison des vents contraires d’une politique tarifaire erratique, des changements réglementaires et des tensions géopolitiques croissantes.

Dans ce contexte, les ratios de capital réglementaire des banques sont restés au-dessus de leurs niveaux d’avant la pandémie, bien qu’ils aient légèrement diminué d’un trimestre à l’autre.

« Près de la moitié des banques ont récemment annoncé ou mis en œuvre des hausses de dividendes », déclare l’agence de notation.

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Guerre commerciale : le Canada s’en tire bien malgré tout https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/guerre-commerciale-le-canada-sen-tire-bien-malgre-tout/ Tue, 05 Aug 2025 11:00:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108862 Mais l’incertitude demeure entière.

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Malgré le décret du président américain, Donald Trump, le Canada est l’un des pays les moins frappés par ses visées protectionnistes. L’incertitude fait tout de même mal aux entreprises, prévient le milieu des affaires québécois.

Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits canadiens ont été portés à 35 % vendredi, mais les produits conformes à l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM) sont exemptés.

« Les conséquences des annonces actuelles sont gérables pour l’économie canadienne, a analysé l’économiste Sébastien McMahon, d’iA Groupe financier, en entrevue. Pour le moment, on s’en tire relativement bien. »

Sébastien McMahon a souligné, en entrevue, que près de 90 % des exportations canadiennes sont exemptées des droits de douane, car elles sont conformes à l’ACEUM.

Même si le gouvernement Carney n’est pas parvenu à une entente commerciale avant l’échéance du 1er août, le Canada a un avantage concurrentiel par rapport aux autres partenaires commerciaux, même ceux qui ont signé une entente.

« Aujourd’hui, en tenant compte des exemptions de l’ACEUM, on se retrouve le deuxième pays avec le tarif le plus faible vers les États-Unis, a nuancé l’économiste. Donc, le Mexique est en premier. Après ça, c’est nous avec un tarif moyen d’environ 5 %. »

Certaines industries sont toutefois touchées plus durement, notamment l’aluminium, le cuivre, le bois d’œuvre et le secteur automobile, qui sont frappés d’autres droits de douane.

Une incertitude qui fait mal

Les entreprises souffrent toutefois de l’incertitude économique, a nuancé la présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Véronique Proulx, en entrevue. « C’est l’incertitude qui fait le plus mal à nos entreprises et à nos régions », a-t-elle déploré.

La voix du milieu des affaires québécois est préoccupée par la baisse des investissements des entreprises, tandis que l’économie est « sur pause ». « Ça va avoir un impact sur le moyen et long terme par rapport à notre capacité, en fait, de garder nos entreprises, notamment industrielles, dans les différentes régions du Québec », a prévenu Véronique Proulx.

Dans le secteur manufacturier québécois, les investissements ont reculé de 318 millions de dollars par rapport à l’an dernier, selon un bilan tracé par la FCCQ à partir des données de Statistique Canada.

L’effet sur l’économie du Québec s’est aussi fait sentir sur les emplois. Il s’est perdu 15 000 emplois dans le secteur manufacturier au cours des six premiers mois de l’année, toujours selon le bilan de la FCCQ. Ce chiffre est de 25 000 emplois pour le secteur de la construction et de 4000 emplois dans le secteur primaire.

« Nos entreprises ont réduit la production et laissent aller des travailleurs, malheureusement », a déploré Véronique Proulx.

L’incertitude ne se dissipera pas complètement, mais les choses pourraient s’améliorer, croit Sébastien McMahon. « Il va demeurer un sentiment d’incertitude, mais peut-être que l’incertitude pourrait réduire parce qu’on se rend compte que ce n’est peut-être pas un scénario catastrophe qu’on est en train de vivre. »

La priorité sera de préserver le libre-échange entre les États-Unis et le Canada afin de limiter les dégâts, a ajouté l’économiste. « L’important c’est que l’accord de libre-échange tienne la route à long terme. Maintenant, quand on regarde vers 2026, ça nous amène à un nouveau risque. Est-ce que Donald Trump va s’opposer au renouvellement de cet accord-là ? Va-t-il vouloir le renégocier ? »

Cette négociation est critique pour l’économie, a abondé Véronique Proulx, mais, devant un président imprévisible, le gouvernement Carney doit aussi agir sur ce qu’il peut contrôler, a-t-elle plaidé.

Elle a donné en exemple les politiques d’achat local des gouvernements. Elle est aussi revenue à la charge contre les restrictions du nombre de travailleurs étrangers temporaires.

« C’est maintenant qu’ils doivent agir pour aider les entreprises qui vont être contraintes de réduire leur production parce que le gouvernement fédéral ne renouvelle pas les permis de travail », a-t-elle ajouté.

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Les déficits provinciaux vont probablement reculer dans les prochaines années https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-deficits-provinciaux-vont-probablement-reculer-dans-les-prochaines-annees/ Thu, 31 Jul 2025 09:55:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108779 Le Québec pourrait même retrouver un modeste excédent d’ici 2029, selon le Conference Board du Canada.

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Face à la guerre commerciale avec les États-Unis et au ralentissement économique, les provinces canadiennes devraient toutes enregistrer des déficits budgétaires cette année. Cependant, un rapport du Conference Board du Canada prédit que ces déficits se réduiront dans les années à venir.

Le rapport publié mardi brosse le portrait des provinces qui peinent à équilibrer leurs comptes.

Peu de temps après leur sortie d’une pandémie qui a fait exploser les déficits, les provinces canadiennes sont maintenant confrontées à une guerre commerciale imminente.

La plupart des provinces ont prévu des fonds de prévoyance dans leurs budgets de cette année pour soutenir les travailleurs et les industries essentielles pendant le conflit tarifaire.

Beaucoup s’alignent également sur le gouvernement fédéral pour faire avancer d’importants projets d’infrastructure dans les années à venir, ce qui exerce une pression sur les dépenses en capital.

Alors que les provinces puisent dans leurs finances, elles se préparent également à un coup dur pour l’économie.

« Un ralentissement de l’activité économique entraîne une baisse de la création d’emplois, des dépenses, des revenus et des bénéfices des entreprises », a indiqué Richard Forbes, économiste principal au Conference Board.

« Et ce sont (…) des moteurs importants des recettes provinciales. »

Pressions démographiques

Tandis qu’Ottawa réduit le flux d’immigration, le ralentissement de la croissance démographique freine également les recettes provinciales.

De nombreuses provinces sont aussi confrontées à des pressions démographiques en raison du vieillissement de la population et du départ des baby-boomers du marché du travail, ce qui constitue un autre frein aux recettes fiscales. Le nombre croissant de retraités fait par ailleurs grimper la demande de soins de santé.

Richard Forbes a expliqué qu’avec les nouveaux plafonds d’immigration du gouvernement fédéral, la croissance démographique risque d’atteindre un seuil critique dans les années à venir. Cela limiterait l’aide que les nouveaux arrivants apporteraient au marché du travail alors que les Canadiens plus âgés quitteront le marché du travail.

Le rapport du Conference Board cite l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador, qui, selon lui, devrait voir sa population diminuer de 10 000 habitants au cours des cinq prochaines années. Le Québec et la majeure partie des Maritimes devraient également ressentir les effets du vieillissement de la population, selon le rapport.

L’Île-du-Prince-Édouard, quant à elle, connaît la plus forte croissance démographique de toutes les provinces ces dernières années. Une augmentation de 25 % de la population sur dix ans a contribué à réduire l’âge médian de l’Île-du-Prince-Édouard de 2,6 ans, selon le rapport.

Les prévisions du Conference Board supposent que l’économie s’est contractée au deuxième trimestre de l’année, les droits de douane et l’incertitude ayant freiné l’activité manufacturière. Le groupe de réflexion prévoit un modeste retour à la croissance pour le reste de l’année.

Réduction des dépenses

À la fin de la période de planification des provinces, le rapport du Conference Board prévoit que les gouvernements freineront leurs dépenses, ce qui devrait réduire leurs déficits d’ici la fin de la décennie.

Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’équilibrer le volet opérationnel de son budget au cours des trois prochaines années. Richard Forbes s’attend à des réductions similaires de la part des provinces dans des domaines comme l’administration publique.

« De manière générale, nous constatons bien sûr que les provinces font preuve d’une plus grande prudence dans leurs plans de dépenses au cours des deux dernières années », a-t-il soutenu.

Certaines provinces, dont la Saskatchewan et l’Alberta, devraient renouer avec des excédents budgétaires annuels avant 2030. Le Conference Board indique que les provinces des Prairies canadiennes jouissent d’une situation financière relativement stable, notamment grâce à une population plus jeune et à une certaine protection contre les droits de douane.

Des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador devraient orienter leur économie vers les énergies renouvelables dans les années à venir, mais Richard Forbes souligne que les perspectives du secteur pétrolier et gazier continueront de peser lourdement sur les perspectives budgétaires de ces provinces.

L’Ontario devrait également retrouver l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la décennie. Le Conference Board indique que l’accélération des dépenses en infrastructures entraînera une hausse de la dette à court terme, mais que la modération prévue des dépenses en santé et en éducation favorisera l’élimination du déficit.

Difficultés au Québec et en Colombie-Britannique

Le Québec se trouve dans une « position difficile », indique le rapport, la province étant particulièrement affectée par une faible dynamique démographique, une incertitude économique accrue et une demande croissante de dépenses en santé et en éducation.

Le Conference Board affirme toutefois que le Québec pourrait retrouver un modeste excédent d’ici 2029 si la province parvient à maîtriser ses dépenses.

La Colombie-Britannique est également confrontée à un déficit important, selon le Conference Board, mais un ralentissement des dépenses et une hausse des redevances sur le gaz naturel devraient l’aider à sortir de ce gouffre financier au cours des prochaines années.

Le programme d’infrastructures du gouvernement fédéral pourrait également être une aubaine pour la province, souligne le rapport.

Pressions dans les Maritimes

Si le Nouveau-Brunswick est salué dans le rapport pour ses mesures de restriction budgétaire des dernières années, le Conference Board mentionne que le vieillissement de la population et l’exposition de l’industrie forestière aux droits de douane constituent de sérieux défis en matière de revenus.

La Nouvelle-Écosse devrait également faire face à des défis liés au ralentissement économique, notamment en raison du manque d’investissements du secteur privé et de l’activité immobilière qui pèsent sur la croissance.

Richard Forbes a indiqué que, même si les prévisions du Conference Board supposent une diminution de l’incertitude commerciale l’an prochain, la situation financière des provinces pourrait se détériorer davantage si le différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis persiste.

L’un des avantages de l’exercice du Conference Board réside dans le fait qu’il soumet tous les plans budgétaires provinciaux à un scénario uniforme, a-t-il dit, contrairement aux diverses hypothèses qui sous-tendent le plan de dépenses de chaque province.

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