Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Tue, 26 Aug 2025 10:59:27 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Économie – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Les banques dévoileront bientôt leurs résultats https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/les-banques-devoileront-bientot-leurs-resultats/ Tue, 26 Aug 2025 10:59:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109159 Pour le troisième trimestre.

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Les actions des banques canadiennes sont en plein essor après avoir largement ignoré les inquiétudes économiques, mais les analystes commencent à se demander si les résultats du troisième trimestre, publiés la semaine prochaine, mettront à l’épreuve l’optimisme du secteur.

Le secteur est en hausse après avoir perdu du terrain début avril, comme le reste du marché boursier, à la suite des annonces du président américain Donald Trump concernant les droits de douane.

L’analyste Gabriel Dechaine, de la Banque Nationale, a indiqué que les actions des six grandes banques ont surperformé l’ensemble du marché d’un point de pourcentage depuis le début de l’année, laissant les valorisations du cours-bénéfice supérieures d’environ 15 % à la moyenne historique.

Il a ajouté que cela soulève des inquiétudes quant à un décalage avec les tendances économiques générales.

« Cette combinaison est en contradiction avec ce qui a traditionnellement été un facteur défavorable pour les actions bancaires: la faible croissance du PIB national et la hausse du chômage », a expliqué Gabriel Dechaine.

Le contraste entre les inquiétudes canadiennes et mondiales concernant les répercussions d’une guerre commerciale et les valorisations des banques le rend « au mieux neutre sur le secteur », car les valorisations reposent sur un redressement économique à venir qui est loin d’être garanti.

Bien qu’il ne soit pas aussi confiant que certains investisseurs, il ne pense pas non plus qu’il soit probable que des fluctuations négatives importantes se produisent au troisième trimestre.

« Bien que les perspectives demeurent très incertaines et que la hausse du chômage au Canada soit de mauvais augure pour la performance future du crédit, nous ne pensons pas qu’un seul événement survenu au troisième trimestre de 2025 puisse déclencher une nouvelle période de provisions élevées pour créances douteuses », a-t-il souligné.

Les banques ont augmenté leurs provisions pour créances potentiellement douteuses au cours du dernier trimestre, face à la montée des risques économiques.

Cependant, l’ampleur de ces ajustements est généralement l’une des mesures financières les plus difficiles à évaluer pour les analystes. Selon Gabriel Dechaine, les provisions demeurent la principale source d’incertitude pour les prévisions du trimestre.

Bien que les banques ne prévoient pas d’augmentation importante de leurs provisions, elles ne devraient pas non plus enregistrer les mêmes gains commerciaux que le trimestre précédent.

« La diminution des vents favorables ce trimestre laisse entrevoir un risque de baisse », a écrit dans une note Mike Rizvanovic, analyste à la Banque Scotia.

Il a avancé qu’une amélioration des perspectives de bénéfice par action pour l’année prochaine constituait un potentiel de hausse, mais qu’il la jugeait peu probable compte tenu de la modération des bénéfices des marchés financiers par rapport au premier semestre de cette année.

Les banques sont également confrontées à une croissance modérée des prêts, à une dépréciation très progressive des provisions pour créances douteuses et à une réduction des marges si les taux d’intérêt baissent comme prévu, autant d’éléments qui compromettent encore davantage la croissance des bénéfices à venir, a-t-il ajouté.

Les analystes estiment que les valorisations élevées des banques s’appuient en partie sur l’amélioration des conditions économiques prévues pour l’exercice 2027, où certains prévoient des gains notables.

« Les investisseurs semblent plus à l’aise avec le niveau de risque et envisagent les défis à court terme pour l’exercice 2027 », a mentionné Paul Holden, analyste chez CIBC.

Il a publié ses premières estimations pour l’exercice 2027 et prévoit une hausse du bénéfice par action de 14 % d’ici là, tandis que le rendement des capitaux propres pourrait atteindre 14,2 %, en hausse par rapport à 13,6 % estimé pour l’exercice 2026.

Pour le troisième trimestre, il a indiqué s’attendre à une légère hausse des prêts douteux, catégorie pour laquelle les banques doutent de leur remboursement, tandis que les provisions pour prêts productifs, moins préoccupantes, devraient rester stables.

BMO et la Banque Scotia publieront leurs résultats mardi prochain, suivies de la Banque Royale et de la Banque Nationale mercredi. La CIBC et le Groupe Banque TD compléteront leurs résultats jeudi.

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Les baisses de la BdC sont-elles terminées ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-baisses-de-la-bdc-sont-elles-terminees/ Mon, 18 Aug 2025 11:01:55 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=109026 Certains experts estiment que oui.

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Des documents récemment publiés montrent que certains membres de la Banque du Canada se demandaient le mois dernier si le taux d’intérêt de référence de la banque centrale était déjà suffisamment bas pour soutenir l’économie canadienne malgré les droits de douane américains.

La Banque du Canada a publié mercredi le résumé des délibérations des réunions ayant mené à sa décision du 30 juillet de maintenir son taux directeur à 2,75 %.

Ce compte-rendu montre que le conseil de direction de la banque centrale était préoccupé par l’impact des droits de douane américains et de la « réorganisation » du commerce mondial sur l’inflation et l’économie canadienne en général.

La décision de la banque centrale est intervenue quelques jours seulement avant que le président américain Donald Trump ne relève les droits de douane sur les produits canadiens à 35 %, tout en maintenant une exemption pour les produits conformes à l’ACEUM.

Malgré l’incertitude persistante, les responsables de la politique monétaire ont noté certains signes de résilience économique au Canada avant la décision sur les taux.

Les délibérations montrent que certains membres se sont demandé si la Banque du Canada avait déjà apporté « assez de soutien » pour aider l’économie à traverser la transition.

La banque centrale a réduit son taux directeur à sept reprises consécutives entre juin 2024 et mars de cette année afin de stimuler l’économie, alors que l’inflation semblait revenir sous contrôle.

Les économistes affirment que l’impact d’une décision de politique monétaire tend à se faire sentir un an ou plus après sa mise en œuvre, de sorte que bon nombre de ces baisses de taux commencent seulement à stimuler l’économie.

Dans cette optique, le conseil de direction de la Banque du Canada s’est demandé si une baisse des taux à l’heure actuelle, alors que l’économie se redresse d’elle-même, ne finirait pas par alimenter l’inflation à terme.

« Comme la politique monétaire agit avec un décalage, les effets d’un assouplissement supplémentaire risqueraient de se faire sentir seulement au moment où la demande se redresserait, ce qui pourrait accentuer les pressions sur les prix », peut-on lire dans le résumé.

Certains prévisionnistes, dont la Banque Royale, ne prévoient pas d’autres baisses de taux dans leurs scénarios de référence.

D’autres membres du conseil de direction de la Banque du Canada ont estimé que les signes de ralentissement de l’économie pourraient justifier de nouvelles baisses de taux, en particulier si le marché du travail commençait à montrer davantage de faiblesse.

Si les données à venir montraient que l’inflation ne s’éloignait pas trop de l’objectif de 2 % fixé par la banque centrale, une baisse du taux directeur pourrait s’avérer nécessaire, ont fait valoir ces membres lors des délibérations.

Randall Bartlett, directeur principal pour l’économie canadienne chez Desjardins, souligne en entrevue que le fait que la banque centrale ait envisagé une baisse des taux lors de sa dernière réunion suggère que le conseil de direction penche en faveur d’un nouvel assouplissement.

Desjardins s’attend à ce que la banque centrale soit en mesure d’abaisser son taux directeur lors de sa prochaine réunion en septembre, avec la possibilité de nouvelles baisses plus tard dans l’année.

Randall Bartlett ajoute que la division apparente au sein du conseil montre simplement le manque de clarté des données économiques quant à la nécessité ou non de stimuler l’économie dans le contexte des droits de douane.

« Il y a tellement d’incertitudes à l’heure actuelle qu’il est vraiment difficile de déterminer quelle est la politique monétaire ou quel est le niveau de taux d’intérêt optimal pour soutenir l’économie », explique-t-il.

Parallèlement à sa décision sur les taux, la Banque du Canada a présenté trois scénarios concernant l’évolution de la situation tarifaire aux États-Unis : un dans lequel le statu quo persiste, un dans lequel les restrictions commerciales s’atténuent et un autre dans lequel les droits de douane augmentent.

Le conseil de direction a noté qu’aucun de ces scénarios ne prévoyait « une forte hausse de l’inflation » et que les récentes enquêtes auprès des consommateurs et des entreprises suggéraient que les anticipations inflationnistes restaient bien ancrées.

« Si l’inflation permet à la Banque du Canada de se concentrer ensuite sur le ralentissement économique, il y a une certaine tendance à fournir un peu plus de mesures de relance », affirme Randall Bartlett.

Les responsables de la politique monétaire ont déclaré lors des délibérations que l’impact des droits de douane sur les prix à la consommation « semblait modeste jusque-là », mais que ces effets commençaient seulement à apparaître dans les données.

« Les membres croyaient cependant que les risques concernant l’inflation étaient élevés compte tenu des pressions évidentes sur l’inflation sous-jacente et de l’incertitude entourant les effets possibles des droits de douane et des perturbations commerciales sur l’économie canadienne au fil du temps », peut-on lire dans le résumé.

La Banque du Canada examinera les chiffres de l’inflation pour juillet et août avant de prendre sa prochaine décision sur les taux d’intérêt le 17 septembre.

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Recul de l’emploi au Canada en juillet : 41 000 postes supprimés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/recul-de-lemploi-au-canada-en-juillet-41-000-postes-supprimes/ Mon, 11 Aug 2025 11:38:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108941 Mais le taux de chômage reste stable à 6,9 %.

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L’économie canadienne a perdu quelque 41 000 emplois en juillet, les jeunes et le secteur privé ayant été les plus touchés, a rapporté vendredi Statistique Canada.

Le taux de chômage est resté stable à 6,9 %, le nombre de personnes à la recherche d’un emploi étant resté pratiquement inchangé par rapport au mois de juin.

L’économie canadienne a perdu 51 000 emplois à temps plein en juillet, et la majeure partie des pertes concernait le secteur privé, a noté Statistique Canada.

La perte nette de 41 000 emplois en juillet est venue contrebalancer en partie la hausse inattendue de 83 000 postes enregistrée en juin.

Au Québec, l’emploi est demeuré stable en juillet, après avoir augmenté de 23 000 en juin. Le taux de chômage a diminué de 0,8 point de pourcentage, pour s’établir à 5,5 %, ce que Statistique Canada attribue à une baisse du nombre de personnes à la recherche de travail.

Les économistes s’attendaient à une légère hausse de l’emploi avant la publication de vendredi.

Doug Porter, économiste en chef à la BMO, a indiqué dans une note à ses clients que le rapport sur l’emploi de juillet était le plus faible en trois ans, selon le bulletin de la banque.

Il a noté que le nombre total d’heures travaillées avait diminué de 0,2 % en juillet, marquant un mauvais début de troisième trimestre pour l’économie canadienne.

« Il s’agit d’un rapport clairement faible […], même s’il suit de près un rapport clairement positif », a souligné Doug Porter.

Leslie Preston, économiste principale à la Banque TD, a précisé dans une note que les chiffres de l’emploi sont souvent volatils dans l’Enquête sur la population active, mais que le taux de chômage est « l’indicateur clé à surveiller ».

« Le taux de chômage est resté stable, mais, comme il est dû à une baisse de la participation au marché du travail, ce n’est pas un signe très positif, a-t-elle avancé. Nous prévoyons que la stagnation de la croissance de la population active se poursuivra, ce qui empêchera le taux de chômage d’augmenter trop haut, malgré la faiblesse de la demande de main-d’œuvre. »

Les jeunes travailleurs, en particulier, ont continué d’être confrontés à un contexte difficile sur le marché des emplois d’été.

Les jeunes de 15 à 24 ans ont perdu 34 000 emplois le mois dernier, tandis que le taux d’emploi pour ce groupe d’âge est tombé à 53,6 % — son niveau le plus bas depuis novembre 1998, si l’on exclut la période marquée par la pandémie de COVID-19.

Plusieurs secteurs touchés

Le recul de l’emploi à l’échelle nationale s’est manifesté dans plusieurs secteurs économiques, dont l’information, la culture et les loisirs (-29 000) et la construction (-22 000).

Ces pertes ont été partiellement compensées par une augmentation de 26 000 emplois dans le transport et l’entreposage, marquant la première hausse du nombre d’emplois dans ce secteur depuis janvier.

Pour ce qui est de l’industrie manufacturière, qui est particulièrement vulnérable aux conséquences des droits de douane américains, l’augmentation de l’emploi a été modeste pour un deuxième mois consécutif (+5300). L’emploi dans le secteur manufacturier est toujours en baisse de 9400 d’une année à l’autre.

Statistique Canada a noté que le taux de licenciement — soit la proportion de personnes employées en juin, mais licenciées en juillet — est resté pratiquement inchangé à 1,1 % par rapport au même mois l’an dernier, et ce, malgré l’incertitude liée au commerce et aux droits de douane.

L’agence fédérale a cependant indiqué que de nombreuses personnes à la recherche d’un emploi peinent à se trouver un poste.

Sur les 1,6 million de personnes sans emploi en juillet, 23,8 % étaient en chômage de longue durée, c’est-à-dire qu’elles étaient à la recherche d’un emploi depuis 27 semaines ou plus. Selon Statistique Canada, il s’agit du taux de chômage de longue durée le plus élevé depuis février 1998, en excluant la pandémie.

Le salaire horaire moyen a quant à lui augmenté de 3,3 % sur une base annuelle en juillet, soit une légère hausse par rapport à juin.

La Banque du Canada évaluera la vigueur du marché du travail en prévision de sa prochaine décision sur le taux directeur prévue le 17 septembre.

La banque centrale a laissé son taux directeur inchangé à 2,75 % dans sa décision de la semaine dernière.

L’économiste principal de la Banque CIBC, Andrew Grantham, a affirmé vendredi dans une note que les chiffres de l’emploi « plus faibles que prévu » justifient sa demande d’une baisse d’un quart de point lors de la réunion de septembre de la Banque du Canada.

La banque centrale examinera une autre série de données sur l’emploi pour le mois d’août, ainsi que des rapports sur l’inflation et une mise à jour trimestrielle du PIB avant sa prochaine décision.

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76 % des nouveaux arrivants craignent de commettre des erreurs financières https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/76-des-nouveaux-arrivants-craignent-de-commettre-des-erreurs-financieres/ Thu, 07 Aug 2025 11:10:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108781 Une meilleure éducation financière leur serait profitable.

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Selon un sondage de la TD, plusieurs nouveaux arrivants estiment manquer d’informations pour atteindre leurs objectifs financiers et réussir leur vie au pays.

Le sondage révèle en effet que 55 % des nouveaux arrivants sondés ont eu ou ont toujours de la difficulté à gérer leurs finances depuis leur arrivée au Canada.

Qu’il s’agisse de finances ou d’entrepreneuriat, ils doivent faire face à d’importantes lacunes en matière d’information, signale la TD.

Une méconnaissance du système financier

La compréhension du système financier du pays constitue l’un des principaux obstacles pour tous les profils démographiques, peu importe l’âge, le revenu, le pays d’origine ou le niveau de littératie financière général.

Plus précisément :

  • 38 % des nouveaux arrivants ont mentionné comprendre très peu ou pas du tout le système bancaire canadien de même que la façon de gérer leur argent, contre 25 % pour la population générale.
  • 51 % des nouveaux arrivants ont indiqué comprendre très peu ou pas du tout comment investir de l’argent au Canada, contre 35 % pour la population générale.
  • 41 % des nouveaux arrivants ont déclaré comprendre très peu ou pas du tout l’état de l’économie canadienne, comparativement à 26 % pour la population générale.

Des craintes partagées

Outre leur difficulté à comprendre l’économie et le contexte financier canadiens, les nouveaux arrivants sondés se sentent anxieux et dépassés à propos de leurs finances, à l’instar de la population générale, souligne la TD.

Parmi les craintes partagées,

  • 76 % des nouveaux arrivants et 68 % des membres de la population générale craignent de commettre des erreurs financières.
  • 35 % des nouveaux arrivants et 31 % des membres de la population générale ont honte ou se sentent jugés quand ils demandent du soutien ou des conseils financiers.
  • 56 % des nouveaux arrivants et 44 % des membres de la population générale pensent ne pas avoir assez d’argent pour bien vivre au Canada.

Des objectifs financiers et des ambitions entrepreneuriales

Enfin, parmi les priorités et les objectifs financiers,

  • 40 % des nouveaux arrivants sondés se sentent prêts à faire face à des imprévus financiers ou économiques.
  • 37 % disent investir de l’argent efficacement.
  • 36 % mettent de l’argent de côté pour leur retraite.
  • 32 % n’ont pas de dettes.
  • 50 % aimeraient démarrer une entreprise au Canada, mais 62 % disent ne pas bien connaître les produits financiers destinés aux propriétaires d’entreprise.

« Cette importante étude montre que les nouveaux arrivants ont instamment besoin qu’on leur offre une meilleure éducation financière, et des ressources et des outils plus adaptés. C’est ainsi qu’ils pourront se sentir en confiance à chaque étape de leur parcours et, ce faisant, prendre des décisions éclairées qui appuieront leurs objectifs financiers et leur réussite au Canada », a affirmé Janice Farrell Jones, PVP, Services bancaires courants et Épargne et placements à la TD.

Edelman Data & Intelligence a mené un sondage quantitatif en français et en anglais entre le 31 janvier et le 10 février 2025 pour la TD auprès de 1 021 personnes arrivées au Canada dans les 10 dernières années.

Par ailleurs, Edelman Data & Intelligence a mené un autre sondage quantitatif en ligne pour la TD auprès de 1 507 Canadiens de la population générale, en français et en anglais, entre le 31 mars et le 2 avril 2025.

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La croissance des banques américaines se maintient, malgré l’incertitude https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-croissance-des-banques-americaines-se-maintient-malgre-lincertitude/ Wed, 06 Aug 2025 11:16:29 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108808 Selon un rapport de Fitch Ratings.

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Le secteur bancaire américain a surmonté une série de défis — des turbulences tarifaires aux attentes de croissance économique en baisse en passant par une incertitude politique nettement accrue — au cours du deuxième trimestre, selon Fitch Ratings.

Dans un nouveau rapport, l’agence de notation a indiqué que la plupart des grandes banques américaines avaient enregistré des bénéfices plus élevés et des marges d’intérêt nettes plus importantes au deuxième trimestre. Le revenu net médian a augmenté de 12 % d’une année sur l’autre pour les 20 plus grandes banques, signale le rapport.

« Le produit net d’intérêts a augmenté en raison de la revalorisation des actifs dans un contexte de courbe des taux plus pentue, de coûts de dépôts plus bas et d’une reprise inattendue de la croissance des prêts, qui a en moyenne dépassé de 3 % le niveau de l’année précédente », lit-on.

Ces tendances devraient persister dans les mois à venir, les marges d’intérêt nettes des banques revenant progressivement à leurs niveaux d’avant la pandémie, avance Fitch Rating.

La qualité du crédit est également « restée solide », mentionne le rapport. Les provisions pour pertes sur prêts étant stables et le ratio médian de radiation nette ayant légèrement diminué.

« Les banques ont indiqué que les expositions sensibles aux tarifs restent gérables », mentionne Fitch. « La stabilité continue dans l’immobilier commercial et le crédit à la consommation suggère que l’industrie a dépassé le pic de normalisation du crédit qui a commencé à la fin de 2021. »  Cependant, les révisions négatives des prévisions d’emploi pourraient augmenter la pression sur les prêts à la consommation et les cartes de crédit…

Les autres lignes d’activité des banques ont également enregistré des gains au deuxième trimestre, avec des revenus non liés aux intérêts en hausse de 7 % d’une année sur l’autre, « soutenus par des résultats de trading robustes, une augmentation des actifs sous gestion en gestion de patrimoine et une activité de banque d’investissement améliorée », note-e-on.

Pour les cinq grandes firmes de Wall Street — Bank of America, Citigroup, Goldman Sachs, JPMorgan et Morgan Stanley — les revenus globaux du trading des titres à revenu fixe ont augmenté de 15%, et les revenus du trading des actions ont augmenté de 7% par rapport à l’année précédente, rapporte Fitch.

« La performance de la banque d’investissement s’est améliorée, avec des revenus globaux de conseil en fusions et acquisitions augmentant de 21 % d’une année sur l’autre parmi ces banques », mentionne le rapport.

La plupart des banques ont également réaffirmé leurs perspectives pour l’année entière, note Fitch — malgré des prévisions économiques plus sombres en raison des vents contraires d’une politique tarifaire erratique, des changements réglementaires et des tensions géopolitiques croissantes.

Dans ce contexte, les ratios de capital réglementaire des banques sont restés au-dessus de leurs niveaux d’avant la pandémie, bien qu’ils aient légèrement diminué d’un trimestre à l’autre.

« Près de la moitié des banques ont récemment annoncé ou mis en œuvre des hausses de dividendes », déclare l’agence de notation.

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Guerre commerciale : le Canada s’en tire bien malgré tout https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/guerre-commerciale-le-canada-sen-tire-bien-malgre-tout/ Tue, 05 Aug 2025 11:00:59 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108862 Mais l’incertitude demeure entière.

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Malgré le décret du président américain, Donald Trump, le Canada est l’un des pays les moins frappés par ses visées protectionnistes. L’incertitude fait tout de même mal aux entreprises, prévient le milieu des affaires québécois.

Les droits de douane imposés par les États-Unis sur les produits canadiens ont été portés à 35 % vendredi, mais les produits conformes à l’accord de libre-échange entre le Canada, les États-Unis et le Mexique (ACEUM) sont exemptés.

« Les conséquences des annonces actuelles sont gérables pour l’économie canadienne, a analysé l’économiste Sébastien McMahon, d’iA Groupe financier, en entrevue. Pour le moment, on s’en tire relativement bien. »

Sébastien McMahon a souligné, en entrevue, que près de 90 % des exportations canadiennes sont exemptées des droits de douane, car elles sont conformes à l’ACEUM.

Même si le gouvernement Carney n’est pas parvenu à une entente commerciale avant l’échéance du 1er août, le Canada a un avantage concurrentiel par rapport aux autres partenaires commerciaux, même ceux qui ont signé une entente.

« Aujourd’hui, en tenant compte des exemptions de l’ACEUM, on se retrouve le deuxième pays avec le tarif le plus faible vers les États-Unis, a nuancé l’économiste. Donc, le Mexique est en premier. Après ça, c’est nous avec un tarif moyen d’environ 5 %. »

Certaines industries sont toutefois touchées plus durement, notamment l’aluminium, le cuivre, le bois d’œuvre et le secteur automobile, qui sont frappés d’autres droits de douane.

Une incertitude qui fait mal

Les entreprises souffrent toutefois de l’incertitude économique, a nuancé la présidente-directrice générale de la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ), Véronique Proulx, en entrevue. « C’est l’incertitude qui fait le plus mal à nos entreprises et à nos régions », a-t-elle déploré.

La voix du milieu des affaires québécois est préoccupée par la baisse des investissements des entreprises, tandis que l’économie est « sur pause ». « Ça va avoir un impact sur le moyen et long terme par rapport à notre capacité, en fait, de garder nos entreprises, notamment industrielles, dans les différentes régions du Québec », a prévenu Véronique Proulx.

Dans le secteur manufacturier québécois, les investissements ont reculé de 318 millions de dollars par rapport à l’an dernier, selon un bilan tracé par la FCCQ à partir des données de Statistique Canada.

L’effet sur l’économie du Québec s’est aussi fait sentir sur les emplois. Il s’est perdu 15 000 emplois dans le secteur manufacturier au cours des six premiers mois de l’année, toujours selon le bilan de la FCCQ. Ce chiffre est de 25 000 emplois pour le secteur de la construction et de 4000 emplois dans le secteur primaire.

« Nos entreprises ont réduit la production et laissent aller des travailleurs, malheureusement », a déploré Véronique Proulx.

L’incertitude ne se dissipera pas complètement, mais les choses pourraient s’améliorer, croit Sébastien McMahon. « Il va demeurer un sentiment d’incertitude, mais peut-être que l’incertitude pourrait réduire parce qu’on se rend compte que ce n’est peut-être pas un scénario catastrophe qu’on est en train de vivre. »

La priorité sera de préserver le libre-échange entre les États-Unis et le Canada afin de limiter les dégâts, a ajouté l’économiste. « L’important c’est que l’accord de libre-échange tienne la route à long terme. Maintenant, quand on regarde vers 2026, ça nous amène à un nouveau risque. Est-ce que Donald Trump va s’opposer au renouvellement de cet accord-là ? Va-t-il vouloir le renégocier ? »

Cette négociation est critique pour l’économie, a abondé Véronique Proulx, mais, devant un président imprévisible, le gouvernement Carney doit aussi agir sur ce qu’il peut contrôler, a-t-elle plaidé.

Elle a donné en exemple les politiques d’achat local des gouvernements. Elle est aussi revenue à la charge contre les restrictions du nombre de travailleurs étrangers temporaires.

« C’est maintenant qu’ils doivent agir pour aider les entreprises qui vont être contraintes de réduire leur production parce que le gouvernement fédéral ne renouvelle pas les permis de travail », a-t-elle ajouté.

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Les déficits provinciaux vont probablement reculer dans les prochaines années https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-deficits-provinciaux-vont-probablement-reculer-dans-les-prochaines-annees/ Thu, 31 Jul 2025 09:55:14 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108779 Le Québec pourrait même retrouver un modeste excédent d’ici 2029, selon le Conference Board du Canada.

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Face à la guerre commerciale avec les États-Unis et au ralentissement économique, les provinces canadiennes devraient toutes enregistrer des déficits budgétaires cette année. Cependant, un rapport du Conference Board du Canada prédit que ces déficits se réduiront dans les années à venir.

Le rapport publié mardi brosse le portrait des provinces qui peinent à équilibrer leurs comptes.

Peu de temps après leur sortie d’une pandémie qui a fait exploser les déficits, les provinces canadiennes sont maintenant confrontées à une guerre commerciale imminente.

La plupart des provinces ont prévu des fonds de prévoyance dans leurs budgets de cette année pour soutenir les travailleurs et les industries essentielles pendant le conflit tarifaire.

Beaucoup s’alignent également sur le gouvernement fédéral pour faire avancer d’importants projets d’infrastructure dans les années à venir, ce qui exerce une pression sur les dépenses en capital.

Alors que les provinces puisent dans leurs finances, elles se préparent également à un coup dur pour l’économie.

« Un ralentissement de l’activité économique entraîne une baisse de la création d’emplois, des dépenses, des revenus et des bénéfices des entreprises », a indiqué Richard Forbes, économiste principal au Conference Board.

« Et ce sont (…) des moteurs importants des recettes provinciales. »

Pressions démographiques

Tandis qu’Ottawa réduit le flux d’immigration, le ralentissement de la croissance démographique freine également les recettes provinciales.

De nombreuses provinces sont aussi confrontées à des pressions démographiques en raison du vieillissement de la population et du départ des baby-boomers du marché du travail, ce qui constitue un autre frein aux recettes fiscales. Le nombre croissant de retraités fait par ailleurs grimper la demande de soins de santé.

Richard Forbes a expliqué qu’avec les nouveaux plafonds d’immigration du gouvernement fédéral, la croissance démographique risque d’atteindre un seuil critique dans les années à venir. Cela limiterait l’aide que les nouveaux arrivants apporteraient au marché du travail alors que les Canadiens plus âgés quitteront le marché du travail.

Le rapport du Conference Board cite l’exemple de Terre-Neuve-et-Labrador, qui, selon lui, devrait voir sa population diminuer de 10 000 habitants au cours des cinq prochaines années. Le Québec et la majeure partie des Maritimes devraient également ressentir les effets du vieillissement de la population, selon le rapport.

L’Île-du-Prince-Édouard, quant à elle, connaît la plus forte croissance démographique de toutes les provinces ces dernières années. Une augmentation de 25 % de la population sur dix ans a contribué à réduire l’âge médian de l’Île-du-Prince-Édouard de 2,6 ans, selon le rapport.

Les prévisions du Conference Board supposent que l’économie s’est contractée au deuxième trimestre de l’année, les droits de douane et l’incertitude ayant freiné l’activité manufacturière. Le groupe de réflexion prévoit un modeste retour à la croissance pour le reste de l’année.

Réduction des dépenses

À la fin de la période de planification des provinces, le rapport du Conference Board prévoit que les gouvernements freineront leurs dépenses, ce qui devrait réduire leurs déficits d’ici la fin de la décennie.

Le gouvernement fédéral a annoncé son intention d’équilibrer le volet opérationnel de son budget au cours des trois prochaines années. Richard Forbes s’attend à des réductions similaires de la part des provinces dans des domaines comme l’administration publique.

« De manière générale, nous constatons bien sûr que les provinces font preuve d’une plus grande prudence dans leurs plans de dépenses au cours des deux dernières années », a-t-il soutenu.

Certaines provinces, dont la Saskatchewan et l’Alberta, devraient renouer avec des excédents budgétaires annuels avant 2030. Le Conference Board indique que les provinces des Prairies canadiennes jouissent d’une situation financière relativement stable, notamment grâce à une population plus jeune et à une certaine protection contre les droits de douane.

Des provinces comme l’Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador devraient orienter leur économie vers les énergies renouvelables dans les années à venir, mais Richard Forbes souligne que les perspectives du secteur pétrolier et gazier continueront de peser lourdement sur les perspectives budgétaires de ces provinces.

L’Ontario devrait également retrouver l’équilibre budgétaire d’ici la fin de la décennie. Le Conference Board indique que l’accélération des dépenses en infrastructures entraînera une hausse de la dette à court terme, mais que la modération prévue des dépenses en santé et en éducation favorisera l’élimination du déficit.

Difficultés au Québec et en Colombie-Britannique

Le Québec se trouve dans une « position difficile », indique le rapport, la province étant particulièrement affectée par une faible dynamique démographique, une incertitude économique accrue et une demande croissante de dépenses en santé et en éducation.

Le Conference Board affirme toutefois que le Québec pourrait retrouver un modeste excédent d’ici 2029 si la province parvient à maîtriser ses dépenses.

La Colombie-Britannique est également confrontée à un déficit important, selon le Conference Board, mais un ralentissement des dépenses et une hausse des redevances sur le gaz naturel devraient l’aider à sortir de ce gouffre financier au cours des prochaines années.

Le programme d’infrastructures du gouvernement fédéral pourrait également être une aubaine pour la province, souligne le rapport.

Pressions dans les Maritimes

Si le Nouveau-Brunswick est salué dans le rapport pour ses mesures de restriction budgétaire des dernières années, le Conference Board mentionne que le vieillissement de la population et l’exposition de l’industrie forestière aux droits de douane constituent de sérieux défis en matière de revenus.

La Nouvelle-Écosse devrait également faire face à des défis liés au ralentissement économique, notamment en raison du manque d’investissements du secteur privé et de l’activité immobilière qui pèsent sur la croissance.

Richard Forbes a indiqué que, même si les prévisions du Conference Board supposent une diminution de l’incertitude commerciale l’an prochain, la situation financière des provinces pourrait se détériorer davantage si le différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis persiste.

L’un des avantages de l’exercice du Conference Board réside dans le fait qu’il soumet tous les plans budgétaires provinciaux à un scénario uniforme, a-t-il dit, contrairement aux diverses hypothèses qui sous-tendent le plan de dépenses de chaque province.

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La Banque du Canada choisit le statu quo https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/la-banque-du-canada-choisit-le-statu-quo/ Wed, 30 Jul 2025 14:32:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108800 La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,75 %.

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La Banque du Canada (BdC) laisse son taux directeur inchangé pour la troisième fois consécutive à 2,75 %, conformément à ce que prévoyaient la plupart des économistes. Le taux officiel d’escompte s’établit à 3 %, et le taux de rémunération des dépôts, à 2,70 %.

Cette décision reflète trois grandes considérations, a indiqué Tiff Macklem, le gouverneur de la BdC.

  • Premièrement, l’incertitude au sujet des droits de douane imposés par les États-Unis au Canada est encore élevée. Les discussions entre les deux pays sont en cours et la politique commerciale américaine reste imprévisible.
  • Deuxièmement, même si les droits de douane américains perturbent le commerce, l’économie canadienne montre une certaine résilience jusqu’à présent.
  • Troisièmement, l’inflation est près de notre cible de 2 %, mais nous voyons des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes.

« Lors de cette décision, le consensus était clair : laisser le taux directeur inchangé, a affirmé Tiff Macklem. Nous avons aussi convenu qu’il faut procéder avec prudence, en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée ».

Parmi les incertitudes identifiées par le gouverneur de la BdC :

  • Dans quelle mesure les droits de douane américains plus élevés font baisser la demande pour les exportations canadiennes ;
  • à quel point cela a une incidence sur les investissements des entreprises, l’emploi et les dépenses des ménages ;
  • avec quelle ampleur et à quelle vitesse les hausses de coûts découlant des droits de douane et des perturbations commerciales sont répercutées sur les prix à la consommation ;
  • et comment évoluent les attentes d’inflation.

« L’incertitude liée à la guerre commerciale et aux droits de douane a continué d’être le principal facteur qui a incité la BdC à rester sur la touche, estiment Tony Stillo, directeur, économie canadienne, et Michael Davenport, économiste principal, chez Oxford Economics. Une économie canadienne légèrement plus résistante que prévu et des signes de pressions inflationnistes sous-jacentes ont également été des facteurs importants qui ont conduit le Conseil de direction à s’accorder clairement sur le maintien du taux directeur. »

Politique monétaire de juillet

Dans le contexte des menaces de nouveaux droits de douane sectoriels et des négociations qui sont en cours entre les administrations canadienne et américaine, le Rapport sur la politique monétaire de juillet fournit un scénario de maintien des droits de douane basé sur les droits en place ou convenus au 27 juillet, ainsi que deux autres scénarios — un scénario d’escalade et un scénario de désescalade des droits de douane. Comme ce fut le cas en avril, on n’y retrouve donc pas les projections de référence habituelles pour la croissance du PIB et l’inflation au Canada et dans le monde.

« Les droits de douane américains sont encore trop imprévisibles pour que nous puissions fournir une seule prévision pour l’économie canadienne », a justifié Tiff Macklem.

Dans le scénario de maintien des droits de douane, la croissance mondiale ralentit modestement et avoisine 2,5 % à la fin de 2025, avant de retourner autour de 3 % en 2026 et 2027, selon la BdC.

« Jusqu’à présent, les conséquences économiques mondiales de la politique commerciale des États-Unis ont été moins néfastes qu’on le craignait. Les droits de douane américains ont perturbé le commerce dans les grandes économies et cela ralentit l’expansion à l’échelle mondiale, mais moins que de nombreux observateurs s’y attendaient. Même si la croissance américaine semble se modérer, le marché du travail est resté solide », a analysé le gouverneur de la BdC.

Au Canada, les droits de douane américains perturbent le commerce, mais dans l’ensemble, l’économie montre une certaine résilience jusqu’à présent. La BdC s’attend à ce que le PIB, qui avait affiché une robuste croissance au premier trimestre de 2025 à cause des exportations devancées en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane, ait baissé d’environ 1,5 % au deuxième trimestre, indique le Rapport.

« Le Canada a affiché une croissance robuste au premier trimestre de 2025, surtout parce que les entreprises ont devancé leurs commandes en anticipation de l’entrée en vigueur des droits de douane. Au deuxième trimestre, l’économie semble s’être contractée, les exportations vers les États-Unis ayant nettement chuté en raison du ralentissement qui a suivi le devancement des achats et des droits de douane qui ont freiné la demande américaine », a signalé Tiff Macklem.

Il a toutefois pris soin d’ajouter : « La croissance des dépenses des entreprises et des ménages canadiens est freinée par l’incertitude. »

Rien de tout cela ne change l’opinion de Tony Stillo et Michael Davenport, selon laquelle la Banque du Canada maintiendra ses taux inchangés dans un avenir prévisible. « Bien que cela ne corresponde pas à notre prévision de base, nous ne pouvons exclure deux nouvelles baisses de 25 points de base à 2,25 %, le niveau le plus bas de la fourchette neutre de la Banque du Canada », ont-ils affirmé.

Il est toutefois peu probable, selon eux, que le taux directeur tombe en dessous de 2 %, « à moins que la Banque du Canada ne soit convaincue que l’inflation est sous contrôle et qu’une économie beaucoup plus faible ait besoin de mesures de relance, d’autant plus que d’importantes mesures de relance budgétaire sont déjà prévues ».

La fin des coupes faciles

La Banque du Canada a encore retenu son souffle. « Rien de surprenant là-dedans », lance Pierre-Benoît Gauthier, vice-président, stratégie d’investissement, IG Gestion de patrimoine. Ce qui l’est un peu plus, selon lui, c’est à quel point « les attentes du marché ont basculé. Il y a à peine deux mois, plusieurs baisses de taux étaient anticipées. Après la décision de cette semaine ? Les marchés ne voient plus qu’environ 66 % de probabilité pour une seule baisse d’ici la fin de l’année. »

La Banque a choisi d’attendre des signes concrets d’un ralentissement causé par les tarifs américains avant de bouger à nouveau. Et si on lit entre les lignes, c’est probablement l’inflation de base plus collante que prévu qui la freine, analyse-t-il. « Le chiffre global de 1,9 % donne l’illusion d’un retour à la cible, mais en grattant un peu, on voit que l’inflation dans des composantes comme le logement, les vêtements et les soins de santé reste ferme. En avril, les mesures d’inflation sous-jacente ont même bondi à 3,2 %, un sommet en plus d’un an. La Banque l’a d’ailleurs mentionné explicitement dans son communiqué. »

Sur le plan stratégique, le marché commence à comprendre que le plus facile est derrière nous, continue Pierre-Benoît Gauthier. « Les 2,25% de baisses depuis juin 2024 pourraient bien représenter la phase “simple” du cycle. Même si la décision de cette semaine peut avoir un ton modérément “doux” (dovish comme disent les anglais) en disant que de futures baissent sont encore possibles, la Banque penche clairement vers la prudence. Elle reconnaît que l’économie est un peu plus molle, mais pas assez pour justifier une action immédiate. Et elle veut des données fermes. »

Le taux directeur est aujourd’hui à 2,75 %, soit pile au milieu de la fourchette neutre estimée par la Banque. Autrement dit, il n’est ni restrictif, ni stimulant, estime Pierre-Benoît Gauthier. Dans ce contexte, le seuil pour justifier une nouvelle baisse devient plus élevé, selon lui. « Pendant ce temps, la divergence avec la Réserve fédérale américaine commence à se dessiner. Les marchés s’attendent toujours à près de deux baisses de taux aux États-Unis en 2025. Et pourtant, la Fed tient bon, malgré la pression politique grandissante. Le président Trump, le Trésor et plusieurs conseillers économiques appellent déjà à une détente monétaire, mais Powell ne cède pas. Du moins, pas encore. »

Le contraste est frappant, constate-t-il. « Le Canada refuse de couper sans preuve de faiblesse. Les États-Unis sont eux non plus sans ces preuves. Mais ils sont sous tension. Les données ne justifient pas encore un mouvement, mais l’ambiance s’échauffe. »

Pour les portefeuilles, ce découplage commence à créer des signaux, ajoute Pierre-Benoît Gauthier. « Les taux canadiens pourraient avoir un biais haussier si les baisses ne viennent pas, surtout si l’inflation reste ferme. La duration devient vulnérable. Il ne faut pas oublier qu’une baisse attendue qui n’est pas livrée devient une forme de hausse aux yeux du marché. Ainsi, le dollar canadien pourrait bénéficier. Avec des différentiels de taux qui pourraient bientôt jouer en sa faveur, et dans un contexte de désamour pour le billet vert, le CAD a des chances de rester soutenu à court terme. Ceci dit, la situation est très volatile. Le discours de Jerome Powell (mercredi après-midi, NDLR) sera intéressant. Une pause est également largement attendue, mais si les marchés ont raison, l’ère de la synchronisation des banques centrales pourrait bientôt toucher à sa fin. »

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La Banque du Canada dévoile ce matin son taux directeur https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-devoile-ce-matin-sur-son-taux-directeur/ Wed, 30 Jul 2025 11:23:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108787 Les experts anticipent sur le statu quo.

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La Banque du Canada s’apprête à dévoiler sa décision sur les taux d’intérêt mercredi matin.

Les économistes et les marchés financiers s’attendent largement à ce que la banque centrale maintienne son taux directeur à 2,75 %.

Lire aussi : La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur inchangé

Un rapport sur l’emploi étonnamment solide pour le mois de juin et des signes de persistance de l’inflation sous-jacente ont convaincu de nombreux économistes que la banque maintiendrait son taux directeur.

La Banque du Canada a laissé son taux inchangé lors de ses deux dernières décisions, en attendant de plus amples précisions sur l’impact du différend tarifaire entre le Canada et les États-Unis sur l’inflation et l’économie.

La décision sur les taux sera accompagnée d’un nouveau rapport sur la politique monétaire, dans lequel la banque centrale devrait présenter ses perspectives économiques, face à l’incertitude commerciale persistante.

Lors de sa décision d’avril, la Banque du Canada n’a pas publié de prévisions traditionnelles, mais plutôt deux scénarios illustrant la réaction de l’économie à divers niveaux de droits de douane.

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La Banque du Canada devrait maintenir son taux directeur inchangé https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-banque-du-canada-devrait-maintenir-son-taux-directeur-inchange/ Tue, 29 Jul 2025 10:56:08 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=108747 Estiment des experts.

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L’économiste en chef de la CIBC, Avery Shenfeld, ne pense pas que la Banque du Canada réduira son taux directeur lors de sa décision de mercredi, mais si elle le fait, il a déclaré que ce serait une « agréable surprise ».

« Il y a toujours un risque qu’elle crée la surprise avec une baisse de taux, a-t-il affirmé. Mais je ne nourris pas beaucoup d’espoir. »

La plupart des économistes s’attendent également à ce que la Banque du Canada maintienne son taux directeur à 2,75 % pour une troisième décision consécutive plus tard cette semaine.

Vendredi après-midi, les marchés financiers estimaient à seulement 7 % la probabilité d’une baisse d’un quart de point de taux mercredi, selon LSEG Data & Analytics.

L’obstination sur le front de l’inflation et la vigueur inattendue du marché du travail ont réduit les arguments en faveur d’un nouvel assouplissement depuis la décision de la banque centrale en juin.

L’économie canadienne a créé un nombre inattendu de 83 000 emplois en juin, selon un rapport de Statistique Canada publié plus tôt ce mois-ci, ce qui a entraîné une baisse du taux de chômage pour la première fois depuis janvier.

Quelques jours plus tard, Statistique Canada a annoncé que l’inflation annuelle avait légèrement augmenté pour atteindre 1,9 % le mois dernier, tandis que les chiffres de l’inflation de base, surveillés de près par la Banque du Canada, se maintenaient obstinément autour de 3 %.

« Dans l’ensemble, la persistance des indicateurs d’inflation, un contexte économique affaibli mais relativement résilient et les perspectives d’augmentation des dépenses budgétaires expliquent pourquoi nous ne prévoyons pas de nouvelle baisse des taux par la Banque du Canada au cours de ce cycle », ont écrit les économistes Claire Fan et Abbey Xu, de la Banque Royale, dans une note vendredi.

Mais l’appel de Avery Shenfeld à un abaissement du taux directeur — la CIBC prévoit deux baisses supplémentaires d’un quart de point avant que la Banque du Canada ne change de cap — ne se fonde pas sur l’évolution de l’économie, mais sur ce qui se profile à l’horizon.

Outre la hausse de l’emploi en juin, le marché du travail reste globalement faible, le taux de chômage s’établissant à 6,9 %, a souligné Avery Shenfeld.

Il s’attend également à ce que le différend commercial entre le Canada et les États-Unis ait entraîné une contraction économique au deuxième trimestre de l’année.

Au total, il y a suffisamment de « marge » dans l’économie pour freiner l’inflation dans les mois à venir, a fait valoir Avery Shenfeld.

L’impact des droits de douane

L’enquête de la Banque du Canada sur les perspectives des entreprises pour le deuxième trimestre, publiée la semaine dernière, suggère que de nombreuses entreprises choisissent d’absorber la hausse des coûts liée aux droits de douane plutôt que de la répercuter sur les consommateurs, qui pourraient freiner leurs dépenses dans un contexte d’incertitude économique.

Selon Avery Shenfeld, cela indique que l’impact des droits de douane « ne se traduira pas par un problème d’inflation plus persistant ».

Il a ajouté qu’une fois que la banque centrale sera suffisamment convaincue que les pressions inflationnistes induites par les droits de douane seront de courte durée, les responsables de la politique monétaire devraient se sentir suffisamment en confiance pour abaisser les taux d’intérêt.

« Je pense qu’à ce stade, ils en savent suffisamment pour exclure le pire scénario concernant le commerce », a dit Avery Shenfeld.

Le gouverneur de la Banque du Canada, Tiff Macklem, a explicitement déclaré que les responsables de la politique monétaire se montrent moins prospectifs que d’habitude dans le contexte de la guerre commerciale. La banque centrale n’a pas publié de prévisions économiques traditionnelles dans son rapport de politique monétaire d’avril, proposant plutôt deux scénarios quant à l’impact potentiel des droits de douane sur l’économie.

Jimmy Jean, économiste en chef chez Desjardins, estime que la Banque du Canada aura suffisamment éclairé le dossier commercial pour revenir à des prévisions officielles dans le rapport sur la politique monétaire de cette semaine.

« L’incertitude est bien présente, chacun doit en être conscient. Mais il arrive un moment où il faut prendre des risques et formuler les réserves qui s’imposent », a soutenu Jimmy Jean.

Les échéances tarifaires continuent de peser sur la Banque du Canada: le président américain Donald Trump a menacé d’imposer des droits de douane de 35 % sur les importations canadiennes à compter de vendredi si un accord commercial n’est pas conclu d’ici là, bien que les produits conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique devraient être exemptés de ces droits.

Certains prévisionnistes, dont la Banque Royale, estiment que la Banque du Canada a déjà réduit ses taux et qu’elle confiera la tâche de stimuler l’économie pendant la guerre commerciale aux gouvernements fédéral et provinciaux.

Bien que Jimmy Jean pense également que la banque centrale choisira de maintenir ses taux mercredi, il a déclaré que la prochaine décision de la banque, en septembre, constitue une « possibilité ouverte » de baisse.

Les droits de douane sectoriels imposés par Donald Trump aux industries canadiennes de l’acier, de l’aluminium et du cuivre sont particulièrement préoccupants pour l’Ontario et le Québec, a expliqué Jimmy Jean. Si ces droits de douane sont maintenus, il a indiqué que de nouvelles baisses de taux de la Banque du Canada seront justifiées pour amortir le choc économique.

En plus de certaines mesures d’allègement sectoriel, le gouvernement fédéral a pris ces derniers mois des mesures pour accroître le financement de la défense et des infrastructures du Canada — des dépenses qui pourraient offrir un soutien fiscal, plutôt que monétaire, à l’économie.

Jimmy Jean a toutefois dit que Desjardins s’attend à ce que cette hausse se produise au cours des prochaines années, et non des prochains mois, ce qui ouvrirait la voie à une baisse des taux par la Banque du Canada à court terme.

« Nous pensons que, malgré ces mesures en préparation, la Banque du Canada aura encore une raison valable de réduire ses taux d’intérêt en septembre », a-t-il déclaré.

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