Donald Trump | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/donald-trump/ Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Wed, 17 Dec 2025 13:41:33 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.9 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Donald Trump | Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com/tag/donald-trump/ 32 32 L’ACEUM n’est « pas nécessairement en danger » https://www.finance-investissement.com/nouvelles/laceum-nest-pas-necessairement-en-danger/ Wed, 17 Dec 2025 13:41:33 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111680 Assure Mark Carney.

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Le premier ministre Mark Carney estime que l’entente commerciale entre le Canada, les États-Unis et le Mexique « n’est pas nécessairement en danger », mais que des changements sont à prévoir au moment de sa révision en 2026.

Le chef libéral a fait ces commentaires lors d’une entrevue de fin d’année diffusée mardi soir sur les ondes de Radio-Canada et de RDI.

Questionné par le chef d’antenne Patrice Roy sur l’avenir de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), Mark Carney a répondu : « je crois que l’ACEUM va changer, ce n’est pas nécessairement en danger, mais ça va changer, comme tous les autres accords des relations commerciales des Américains ».

Selon le premier ministre, « c’est l’une des raisons » pour lesquelles il est important « de voyager et de trouver des accords avec des partenaires fiables ». Mark Carney revenait ainsi sur l’une des premières questions de l’animateur concernant ses nombreux déplacements à l’étranger depuis le début de son mandat.

« Il faut voyager parce qu’il faut rendre notre pays plus indépendant, plus prospère, plus fort. Et le Canada a ce dont le monde veut », a d’abord déclaré le chef libéral en début d’entrevue.

Mark Carney a refusé de dire s’il avait été « rassuré » par le président américain Donald Trump à la suite de récentes discussions. Les négociations avec l’administration actuelle à la Maison-Blanche comportent « toujours des changements » et de l’instabilité, a-t-il avancé.

Le premier ministre canadien a néanmoins indiqué que, lors d’une récente réunion avec Donald Trump et leur homologue mexicaine, Claudia Sheinbaum, où les trois ont discuté du processus de révision de l’ACEUM, « il n’y a pas (eu) de suggestion de déchirer (l’entente) ».

Selon l’accord entre les trois pays, l’ACEUM doit faire l’objet d’un premier examen conjoint en 2026, six ans après son entrée en vigueur.

Par ailleurs, Mark Carney maintient que la campagne publicitaire de l’Ontario contre les droits de douane de Washington a eu un effet sur la décision de Donald Trump de rompre les négociations commerciales avec le Canada en octobre dernier.

Il y avait « presque un deal » sur la table, mais « le président a changé son attitude à ce moment-là. C’était clair », a soutenu Mark Carney.

Donald Trump avait décidé de mettre un terme aux négociations commerciales avec Ottawa, prétextant les publicités contre les droits de douane lancées par le gouvernement ontarien aux États-Unis au cours de l’automne.

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Eric Girard dévoilera l’état des finances du Québec une semaine avant l’hiver budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/eric-girard-devoilera-letat-des-finances-du-quebec-une-semaine-avant-lhiver-budgetaire/ Tue, 18 Nov 2025 19:15:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111149 La mise à jour économique du 25 novembre évaluera l’effet des tarifs américains et du budget Carney.

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Le gouvernement du Québec fournira sa mise à jour économique de l’automne dans une semaine, le 25 novembre.

Le ministre des Finances, Eric Girard, fera alors le point sur la situation économique et financière du Québec, exactement huit mois après la présentation du budget 2025-2026.

Le gouvernement caquiste prévoyait un déficit de 13,6 milliards de dollars, soit 2,2 % du PIB, pour l’exercice 2025-2026, tout en maintenant l’objectif d’atteindre l’équilibre budgétaire dans un horizon de cinq ans.

Le budget du mois de mars a été présenté alors que la saga des droits de douane imposés par les États-Unis s’amorçait. La mise à jour économique automnale devrait permettre d’évaluer les impacts qu’ont eus les droits de douane du président Donald Trump sur les finances du Québec.

L’énoncé économique devra aussi prendre en compte le nouveau budget fédéral du gouvernement de Mark Carney.

Lorsque Mark Carney avait présenté son budget, Eric Girard n’avait pas caché sa déception. Il avait notamment jugé que les nouveaux investissements en matière d’infrastructures étaient insuffisants.

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Fin du blocage à Washington, mais les divisions persistent https://www.finance-investissement.com/nouvelles/fin-du-blocage-a-washington-mais-les-divisions-persistent/ Thu, 13 Nov 2025 13:08:41 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=111037 Le financement temporaire du gouvernement américain apporte un répit.

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Le président Donald Trump a signé mercredi soir une loi de financement du gouvernement, mettant fin à la paralysie budgétaire la plus longue des États-Unis.

Cette crise politique de 43 jours a privé de salaires les fonctionnaires fédéraux, ralentit le service aux aéroports et contraint des familles à faire la queue devant les banques alimentaires.

La paralysie a exacerbé les divisions partisanes à Washington. Donald Trump a pris des mesures unilatérales sans précédent — notamment l’annulation de projets et des tentatives de licenciement de fonctionnaires — pour faire pression sur les démocrates et les contraindre à céder sur leurs exigences.

Le président républicain a imputé la situation aux démocrates et a suggéré aux électeurs de ne pas récompenser le parti lors des élections de mi-mandat de l’année prochaine.

« Je veux simplement dire aux Américains : n’oubliez pas cela, a-t-il déclaré. À l’approche des élections de mi-mandat et autres scrutins, n’oubliez pas ce qu’ils ont fait à notre pays. »

La cérémonie de signature est survenue quelques heures seulement après l’adoption du texte par la Chambre des représentants, par un vote largement partisan de 222 voix contre 209. Le Sénat l’avait déjà adopté lundi.

Les démocrates souhaitaient prolonger un crédit d’impôt bonifié qui réduit le coût de la couverture santé obtenue via les plateformes de l’Affordable Care Act. Ce dernier arrive à échéance en fin d’année.

Ils refusaient de se rallier à un projet budgétaire qui ne prenait pas en compte cette priorité.

Les républicains ont rétorqué qu’il s’agissait d’un débat distinct, à mener ultérieurement. Ils ont finalement obtenu gain de cause, mais seulement après que les conséquences de la paralysie gouvernementale aient commencé à peser de plus en plus lourd sur le pays.

Le blocage a exacerbé les profondes divisions partisanes au sein du Congrès, et cette fracture s’est reflétée lors des débats parlementaires à la Chambre.

Les républicains ont accusé les démocrates de chercher à instrumentaliser les difficultés engendrées par le blocage pour l’emporter dans un différend politique.

Les démocrates ont accusé les républicains de s’être empressés d’adopter des allégements fiscaux en début d’année, allégements qui, selon eux, profiteraient surtout aux plus riches.

Or, le projet de loi examiné mercredi par la Chambre « laisse les familles dans l’incertitude, sans aucune garantie qu’un vote aura un jour lieu pour étendre les crédits d’impôt en santé et aider les citoyens ordinaires à payer leurs soins », a déclaré le représentant démocrate Jim McGovern.

Le chef de la minorité démocrate, Hakeem Jeffries, a affirmé que les démocrates ne baisseraient pas les bras, même en cas de vote défavorable.

« Ce combat n’est pas terminé, a-t-il déclaré. Ce n’est que le début. »

La Chambre n’avait pas siégé depuis le 19 septembre, date à laquelle elle a adopté une mesure provisoire pour assurer la continuité du fonctionnement de l’État au début du nouvel exercice budgétaire en octobre. Le président de la Chambre, Mike Johnson, avait renvoyé les parlementaires chez eux après ce vote, laissant la responsabilité au Sénat d’agir, estimant que les républicains de la Chambre avaient rempli leur mission.

L’entente

Le texte législatif a bénéficié du soutien de huit sénateurs qui ont rompu avec les démocrates, convaincus que les républicains refuseraient d’utiliser des fonds publics pour prolonger les crédits d’impôt pour les soins de santé. Pendant ce temps, les conséquences du blocage budgétaire s’aggravaient de jour en jour.

Le compromis finance trois lois de finances annuelles et prolonge le reste du financement gouvernemental jusqu’au 30 janvier. Les républicains ont promis un vote d’ici la mi-décembre sur la prolongation des subventions pour les soins de santé, mais rien n’est garanti.

« Nous étions arrivés à un point où je pense que plusieurs d’entre nous estimaient que le blocage budgétaire avait été très efficace pour sensibiliser l’opinion publique à la question des soins de santé », a déclaré la sénatrice démocrate Jeanne Shaheen.

Le texte législatif prévoit l’annulation des licenciements de fonctionnaires fédéraux effectués par l’administration Trump depuis le début du blocage. Il protège également les fonctionnaires fédéraux contre de nouveaux licenciements jusqu’en janvier et garantit leur rémunération une fois le blocage levé. Le projet de loi relatif au ministère de l’Agriculture garantit aux personnes bénéficiant de programmes d’aide alimentaire essentiels le maintien de leurs prestations jusqu’à la fin de l’exercice budgétaire, sans risque d’interruption.

Ce plan comprend 203,5 M$ US pour renforcer la sécurité des parlementaires et 28 M$ US supplémentaires pour celle des juges de la Cour suprême.

Les démocrates s’attaquent également à une disposition qui permettrait aux sénateurs de porter plainte lorsqu’une agence fédérale ou un employé consulte leurs données électroniques sans les en informer, avec un risque de dommages et intérêts pouvant atteindre 500 000 $ US par infraction. Ils ont demandé la suppression de cette disposition.

La plupart des démocrates qualifient d’erreur l’adoption du projet de loi de finances cette semaine. Le chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer, qui avait essuyé des critiques de son parti en mars pour avoir voté en faveur du maintien en activité des services publics, a déclaré que le projet de loi « n’apporte aucune solution concrète à la crise du système de santé américain ».

Sans le crédit d’impôt majoré, les primes d’assurance maladie devraient plus que doubler pour des millions d’Américains. Plus de deux millions de personnes pourraient perdre leur couverture d’assurance maladie l’an prochain, selon les projections du Bureau du budget du Congrès.

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Le monde retient son souffle avant la décision de la Cour suprême sur les droits de douane de Trump https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-monde-retient-son-souffle-avant-la-decision-de-la-cour-supreme-sur-les-droits-de-douane-de-trump/ Fri, 07 Nov 2025 12:07:11 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110942 Le président dispose encore d’options si la Cour bloque les tarifs.

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Partout dans le monde, y compris au Canada, les pays retiennent leur souffle en attendant la décision de la Cour suprême des États-Unis. Celle-ci doit déterminer si le président Donald Trump est habilité à continuer d’utiliser son outil de prédilection : les droits de douane.

Quelle que soit la décision de la Cour, l’administration Trump devrait maintenir des droits de douane sur les produits des partenaires commerciaux des États-Unis.

« Une décision négative de la Cour suprême serait catastrophique pour notre pays », a déclaré Donald Trump aux journalistes dans le bureau Ovale jeudi.

La Cour suprême, à majorité conservatrice, a examiné mercredi les arguments relatifs à deux recours distincts contre l’utilisation par Trump de la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationaux (IEEPA) pour imposer des droits de douane.

Donald Trump a utilisé cette loi sur la sécurité nationale, plus connue sous le nom d’IEEPA, pour imposer ses droits de douane dits « du Jour de la Libération » et des droits de douane sur le fentanyl au Canada, au Mexique et à la Chine.

Le principal avocat de Donald Trump devant la Cour suprême, le solliciteur général D. John Sauer, a été confronté à des questions pointues lors de son audition mercredi. Plusieurs juges ont exprimé leur scepticisme quant à l’utilisation par le président de l’IEEPA pour mettre en œuvre son vaste programme tarifaire.

Les juges ont examiné attentivement le texte de loi — notamment la formulation relative au pouvoir du président de « réglementer » les importations — afin de déterminer si cela autorise les droits de douane de grande envergure imposés par Donald Trump.

Des juges libéraux et conservateurs ont pressé l’avocat de Donald Trump d’expliquer pourquoi le président utiliserait cette loi pour instaurer des droits de douane alors qu’elle ne mentionne ni le terme « droits de douane » ni aucun de ses synonymes.

Ils ont également fait remarquer à D. John Sauer que l’IEEPA avait été utilisée à maintes reprises par ses prédécesseurs, notamment pour des sanctions, mais que Donald Trump était le seul à l’avoir employée pour des droits de douane.

John Sauer a soutenu que Donald Trump utilisait l’IEEPA pour réglementer le commerce extérieur plutôt que pour lever des fonds — malgré les affirmations publiques répétées de Donald Trump selon lesquelles ces droits enrichissaient l’Amérique.

La Constitution américaine réserve au Congrès le pouvoir en matière de fiscalité et de droits de douane. Les juges se sont penchés sur les implications plus larges de l’octroi de pouvoirs tarifaires étendus au président. Le juge Neil Gorsuch, nommé par Donald Trump, a suggéré qu’une fois ce pouvoir conféré au président, il serait quasiment impossible pour le Congrès de le lui reprendre.

« C’est un cercle vicieux qui conduit à une accumulation progressive et continue de pouvoir au sein de l’exécutif, au détriment des représentants élus du peuple », a déclaré le juge Gorsuch.

Malgré les réticences exprimées lors de l’audience de mercredi, les juges conservateurs majoritaires ont jusqu’à présent hésité à freiner l’expansion sans précédent du pouvoir exécutif sous l’administration Trump.

UNE DÉCISION D’ICI JUIN

La Cour suprême américaine a jusqu’en juin pour rendre sa décision, mais on s’attend à ce qu’elle intervienne plus tôt.

Si la Cour se prononce contre l’administration Trump, elle annulera probablement les droits de douane de 35 % imposés à l’ensemble des produits canadiens. Ces droits ne s’appliquent pas aux marchandises conformes à l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).

L’équipe de Donald Trump a affirmé que si la Cour se prononce contre lui, il envisagera d’autres moyens pour mener à bien son vaste programme de droits de douane. Un revirement de la Cour suprême compliquerait la tâche de Donald Trump pour modifier arbitrairement les niveaux de droits de douane. Au cours du siècle dernier, le Congrès a adopté des lois accordant au président un certain contrôle sur les droits de douane dans certaines situations, mais elles sont toutes plus restrictives que l’IEEPA.

Donald Trump pourrait se référer à l’article 338 de la loi tarifaire de 1930, qui autorise le président à imposer des droits de douane allant jusqu’à 50 % aux pays qui accordent un traitement plus favorable aux importations en provenance d’autres pays qu’aux produits américains. L’article 338 n’a jamais été utilisé par un président auparavant.

Donald Trump pourrait également se référer à l’article 301 de la loi sur le commerce de 1974, qui autorise le président à prendre des mesures commerciales si une enquête conclut que les politiques d’un partenaire commercial sont déraisonnables et discriminatoires. Cependant, cette loi exige des enquêtes pays par pays sur la politique commerciale avant l’imposition de droits de douane.

L’article 122 de la loi sur le commerce de 1974 autorise le président à appliquer des droits de douane allant jusqu’à 15 % pour remédier à des déficits importants et graves de la balance des paiements. Ces droits de douane ne peuvent rester en vigueur que pendant 150 jours avant de devoir être approuvés par le Congrès pour être maintenus.

La décision de la Cour suprême n’aura aucune incidence sur l’utilisation accrue par Donald Trump des droits de douane en vertu de l’article 232 de la Loi de 1962 sur l’expansion du commerce — des droits de douane qui pénalisent déjà fortement les industries canadiennes de l’acier, de l’aluminium, de l’automobile, du bois et du cuivre.

Donald Trump a indiqué son intention de cibler d’autres industries avec ces droits de douane.

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Ottawa tourne le dos à l’équilibre budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/ottawa-tourne-le-dos-a-lequilibre-budgetaire/ Tue, 04 Nov 2025 21:23:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110778 BUDGET FÉDÉRAL 2025 — Le gouvernement Carney prévoit un déficit record de 78,3 G$ en 2025-2026.

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Le déficit fédéral atteindra 78,3 milliards de dollars, révèle le gouvernement de Mark Carney dans son tout premier budget déposé mardi.

Les libéraux, qui ne semblent pas avoir inclus, dans le document de quelque 400 pages, des éléments taillés sur mesure pour plaire aux partis d’opposition, confirment leur intention de ne pas chercher à atteindre l’équilibre budgétaire.

Ils misent plutôt, sans surprise, sur une réduction dans les dépenses courantes du gouvernement afin de rediriger davantage d’argent dans les « investissements en capital ». Le gouvernement fait le pari que cela permettra de « catalyser » d’importantes sommes afin de générer davantage de croissance.

Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, a défendu l’ampleur du déficit en soutenant que son budget constitue « un plan d’investissements générationnel ».

« Et on a besoin de ça pour faire croître l’économie canadienne, pour se positionner », a-t-il dit en conférence de presse à Ottawa.

« Le Fonds monétaire international va vous le dire, les pays qui investissent dans le capital, dans la formation de capital, c’est comme ça qu’on assure la prospérité. C’est comme ça que l’on rend le Canada plus compétitif », a poursuivi le ministre.

Le déficit se hissera à 78,3 G$ en 2025-2026, contre 51,7 G$ l’an dernier. Ottawa prévoit que le déficit sera ensuite de 65,4 G$ en 2026-2027, de 63,5 G$ en 2027-2028, de 57,8 milliards en 2028-2029 et de 56,6 G$ en 2029-2030.

Le déficit pour l’année financière en cours sera plus élevé que ce que projetait le directeur parlementaire du budget à la fin septembre, mais moins astronomique que d’autres estimations de 100 G$ qui avaient fait les manchettes.

N’empêche, le manque à gagner demeure « substantiel », note la politologue Geneviève Tellier.

« C’est vraiment un gros bond et c’est un déficit d’une ampleur qu’on n’a jamais vue au pays. Puis, je pense qu’il y a juste un an, personne n’aurait pensé qu’on serait dans ces chiffres-là », analyse la professeure de l’Université d’Ottawa qui se spécialise en gestion des finances publiques.

Fin du saupoudrage ?

Par ailleurs, elle remarque un tournant entre ce budget et ceux auxquels l’ex-premier ministre Justin Trudeau avait habitué les Canadiens.

Les libéraux, sous la gouverne de Mark Carney, se détournent maintenant du saupoudrage de mesures ciblant certaines franges précises de la population pour les aider à faire face au coût de la vie.

Elle rappelle que le « clientélisme » de Justin Trudeau permettait à diverses personnes de se retrouver dans un train de mesures, « que vous soyez à la retraite, que vous soyez jeunes aux études, que vous soyez chef de famille, travailleur temporaire, nommez-les ».

Or, le budget 2025 marque une rupture en ce sens, estime Geneviève Tellier. « Ce n’est pas un budget qui va vous aider avec le coût de la vie. (…) Vous ne recevrez pas un chèque le mois prochain pour vous aider pour payer l’épicerie et il n’y a aucune mesure de quelque nature que ce soit qui va aider directement les contribuables, les particuliers. Tout ça va passer par l’économie, puis les entreprises. »

Tout au plus, le gouvernement de Mark Carney assure, à nouveau, qu’il maintiendra le financement d’initiatives telles que le programme d’alimentation en milieu scolaire — qu’il rend permanent — et l’Allocation canadienne pour enfants.

Parmi les seules mesures d’abordabilité ciblées qui figurent dans le budget 2025, on retrouve celle d’un crédit d’impôt pour les préposés aux bénéficiaires, qui avait fait l’objet d’une des nombreuses annonces prébudgétaires par Ottawa au cours des dernières semaines. Cette mesure permettrait à des préposés aux bénéficiaires de recevoir jusqu’à 1100 $ par année, initiative qui coûterait au gouvernement 1,48 milliard de dollars sur six ans.

Comment « catalyser » ?

La plupart des centaines de pages du budget 2025 visent à convaincre les Canadiens que le plan de Mark Carney est le bon pour générer de la croissance face à l’incertitude insufflée par la guerre tarifaire déclenchée par l’administration américaine de Donald Trump.

Pour que la trajectoire visant à augmenter les « investissements en capital » soit « viable », Ottawa entend trouver des économies de 60 G$ sur cinq ans dans les dépenses gouvernementales.

« Pour réaliser ces économies, nous allons restructurer les activités, centraliser les services internes et optimiser les programmes afin de faire des gains d’efficacité, promet-on. Un réaménagement des effectifs et l’attrition aideront aussi à ramener à une taille plus viable la fonction publique. »

Du côté des investissements en capital, Ottawa se concentre sur quatre grands axes, soit ceux des infrastructures, de la productivité et compétitivité, de la défense ainsi que du logement.

Les deux premiers axes sont ceux qui accaparent la part du lion des enveloppes prévues, avec des sommes de 115 G$ et de 110 G$ sur cinq ans.

Le gouvernement Carney se dit convaincu que ses investissements en capital auront un effet catalyseur sur le secteur privé qui propulsera l’économie canadienne et aidera cette dernière à s’affranchir des États-Unis.

Or, seul le temps dira si la stratégie portera ses fruits. En attendant, le gouvernement devra récolter le soutien de quelques députés issus d’un ou de plusieurs partis d’opposition pour s’assurer de faire adopter ses mesures budgétaires et, du même coup, assurer sa survie. En effet, un vote de confiance doit se tenir en Chambre au cours des prochains jours.

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Droits de douane : la Cour suprême se penchera sur le dossier la semaine prochaine https://www.finance-investissement.com/nouvelles/droits-de-douane-la-cour-supreme-se-penchera-sur-le-dossier-la-semaine-prochaine/ Wed, 29 Oct 2025 12:15:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110581 Cette cause historique remet en question les pouvoirs tarifaires de Donald Trump.

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Victor Owen Schwartz a démarré son entreprise d’importation de vins et spiritueux aux États-Unis avec sa mère il y a près de 40 ans. Son entreprise VOS Selections, qu’il dirige avec sa fille, vend des boissons provenant de cinq continents ainsi que des produits américains.

Il est aujourd’hui le principal plaignant dans une affaire judiciaire qui pourrait entraver les efforts du président américain Donald Trump pour transformer le commerce mondial par le biais de droits de douane.

« J’ai été choqué du fait que ceux qui ont beaucoup plus de pouvoir et d’argent ne se soient pas mobilisés, a déclaré Victor Owen Schwartz mardi. Alors, quand j’ai eu l’occasion de parler au nom des petites entreprises américaines, je l’ai saisie. Je devais le faire. C’était un impératif moral. »

La Cour suprême des États-Unis doit entendre la semaine prochaine les arguments d’entreprises et d’États qui affirment que l’utilisation par Donald Trump d’une loi sur la sécurité nationale — l’International Emergency Economic Powers Act — pour imposer des droits de douane à presque tous les pays est illégale.

Cette loi, généralement désignée par l’acronyme IEEPA, confère au président américain le pouvoir de contrôler les transactions économiques après avoir déclaré l’état d’urgence. Elle ne mentionne pas le mot « tarif » et la Constitution américaine réserve au Congrès le pouvoir de fixer les impôts et les droits de douane.

L’audience combine deux affaires contestant les droits de douane dits « réciproques » de Donald Trump et les droits de douane liés au fentanyl instaurés contre le Canada, le Mexique et la Chine.

L’affaire a été portée devant la plus haute instance après que la Cour d’appel fédérale des États-Unis et la Cour de commerce international des États-Unis ont jugé que les droits de douane excédaient les pouvoirs conférés par l’IEEPA.

Les droits de douane du « Jour de la libération » de Donald Trump ont bouleversé l’économie mondiale. Le président avait alors déclaré l’état d’urgence en raison des déficits commerciaux persistants des États-Unis.

Le président américain a également déclaré l’état d’urgence aux frontières en lien avec le trafic de fentanyl pour imposer des droits de douane à l’échelle de l’économie canadienne. Les produits conformes à l’Accord commercial Canada-États-Unis-Mexique en sont exemptés.

La Cour à la rescousse

La semaine dernière, le président américain a suspendu les négociations commerciales avec le Canada et menacé d’une augmentation de 10 % des droits de douane après avoir été offensé par une publicité achetée par le gouvernement de l’Ontario. Cette dernière utilisait un enregistrement audio de l’ancien président Ronald Reagan qui critiquait les droits de douane.

« Cette FRAUDE avait pour seul but de nourrir l’espoir du Canada de voir la Cour suprême des États-Unis venir à son “secours” concernant les droits de douane, qu’il utilise depuis des années pour nuire aux États-Unis », a affirmé Donald Trump sur les réseaux sociaux le 25 octobre.

Le président Trump a lui-même accru la pression sur la Cour suprême en commentant à plusieurs reprises l’affaire, prévenant de terribles conséquences pour les États-Unis si son administration ne gagne pas. Il a même suggéré qu’il pourrait assister en personne à l’audience de la semaine prochaine.

Jeffrey Schwab, du Liberty Justice Center, qui représente Victor Owen Schwartz et les autres petites entreprises, a déclaré ne pas se préoccuper de savoir s’il pourrait assister à l’audience.

Me Schwab s’est dit confiant dans son argument qui stipule que l’IEEPA n’autorise pas les droits de douane. Même si c’était le cas, a-t-il ajouté, l’IEEPA est limitée aux menaces et aux urgences extraordinaires, et un déficit commercial ne compte pas.

« Le président affirme pouvoir imposer des droits de douane à n’importe quel pays, à n’importe quel prix, à tout moment et pour n’importe quelle raison. Cela signifie essentiellement qu’il soutient que l’IEEPA est un chèque en blanc », a-t-il déclaré.

Si la Cour suprême juge que l’IEEPA n’autorise pas les droits de douane, les droits de douane « réciproques » et ceux liés au fentanyl seraient jugés illégaux.

Mais la Cour pourrait rendre une décision partagée, car les droits de douane liés au fentanyl reposent sur une théorie juridique légèrement différente, a souligné Michael McConnell, professeur à la faculté de droit de Stanford.

Ancien juge à la Cour d’appel des États-Unis pour le dixième circuit, Michael McConnell a déclaré que cette affaire était historique ; « il s’agit d’une confrontation majeure entre l’exécutif et le Congrès ».

Qui paie le prix ?

La Tax Foundation a déclaré mardi que les droits de douane justifiés par l’IEEPA avaient fait augmenter le taux de droits de douane appliqué par les États-Unis de plus de 13 points de pourcentage et le taux de droits de douane effectif de plus de sept points de pourcentage.

Le groupe a ajouté que le gouvernement avait perçu plus de 88 milliards de dollars grâce aux droits de douane, des frais payés par les importateurs américains.

Scott Lincicome, vice-président de l’économie générale au Cato Institute, a soutenu que Donald Trump avait tort de croire qu’une défaite judiciaire entraînerait un préjudice économique majeur.

Il a affirmé que l’invalidation des droits de douane profiterait en réalité à l’économie américaine dans son ensemble, car elle éliminerait les taxes et l’énorme incertitude qu’ils ont engendrée.

Scott Lincicome a déclaré que l’IEEPA avait mis un « interrupteur à droits dans le bureau Ovale », empêchant les entreprises de planifier et d’investir.

Malgré les déclarations de l’administration Trump affirmant que les autres pays prennent véritablement la charge des droits de douane, Victor Owen Schwartz a affirmé que ce sont les entreprises américaines qui en payaient le prix. Son entreprise new-yorkaise est mise à mal par des droits d’importation dévastateurs, que Victor Owen Schwartz a décrits comme une « menace existentielle ».

Il a ajouté qu’il était difficile de gérer les 15 % de droits de douane qu’il paie sur les boissons alcoolisées en provenance de l’Union européenne tout en maintenant des prix raisonnables pour ses clients. Il a cessé tout achat en provenance d’Afrique du Sud, frappée de droits de douane de 30 %.

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Donald Trump menace de mettre fin aux négociations commerciales avec le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/donald-trump-menace-de-mettre-fin-aux-negociations-commerciales-avec-le-canada/ Fri, 24 Oct 2025 12:13:39 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110517 En raison d’une publicité.

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Le président américain Donald Trump a indiqué qu’il rompait les négociations commerciales avec le Canada en raison de publicités télévisées dénonçant les droits de douane.

« Toutes les négociations commerciales avec le Canada sont par la présente rompues », a écrit le locataire de la Maison-Blanche sur les médias sociaux jeudi soir.

Le gouvernement de l’Ontario a déboursé environ 75 millions de dollars pour la diffusion de cette campagne publicitaire sur plusieurs chaînes de télévision américaines, utilisant des extraits audio et vidéo de l’ancien président Ronald Reagan s’exprimant sur les droits de douane en 1987.

Plus tôt jeudi, le Ronald Reagan Presidential Foundation & Institute a souligné sur les médias sociaux que les publicités de l’Ontario déformaient les propos.

L’institut a indiqué que l’Ontario n’avait ni demandé ni obtenu l’autorisation d’« utiliser et de modifier les propos ».

L’organisation a précisé qu’elle examinait les options juridiques et a encouragé le public à visionner la vidéo intégrale.

Le cabinet du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a déclaré dans un communiqué en réponse à la fondation que la publicité utilisait un extrait intégral d’une allocution publique de Ronald Reagan, accessible dans le domaine public.

« Le président Ronald Reagan savait et s’est exprimé directement aux Américains au sujet des droits de douane qui nuisent à l’économie, aux travailleurs et aux familles des États-Unis, a mentionné le bureau de M. Ford. Il était un fervent défenseur du libre-échange et de l’équité entre le Canada et les États-Unis. »

La publicité ontarienne a attiré l’attention de Donald Trump en début de semaine après sa diffusion sur Fox lundi, lors de la diffusion de la victoire des Blue Jays de Toronto contre les Mariners de Seattle.

Le lendemain, le président a déclaré aux journalistes à la Maison-Blanche avoir vu la publicité.

« Si j’étais le Canada, je prendrais la même publicité », a-t-il ajouté.

Son changement de ton jeudi intervient alors qu’une audience se profile devant la Cour suprême des États-Unis sur l’avenir de son régime tarifaire mondial massif.

La plus haute juridiction américaine doit entendre les plaidoiries orales en novembre sur la légalité du recours par Donald Trump à l’International Emergency Economic Powers Act pour imposer des droits de douane dévastateurs à la majeure partie du monde.

Invoquant le trafic de fentanyl, Donald Trump a utilisé les pouvoirs de sécurité nationale conférés par cette loi pour imposer au Canada des droits de douane de 35 %. Ces droits ne s’appliquent pas aux marchandises conformes à l’Accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique.

L’administration Trump s’en prend également aux industries canadiennes en imposant des droits sectoriels distincts sur l’acier, l’aluminium, le cuivre, l’automobile et le bois d’œuvre.

Le président américain a avancé jeudi que le Canada avait financé les publicités afin d’« interférer avec la décision de la Cour suprême des États-Unis et d’autres tribunaux ».

Cela risque de frustrer les responsables canadiens qui espéraient une stabilisation des négociations entre les deux pays après la visite du premier ministre Mark Carney à la Maison-Blanche plus tôt ce mois-ci. Donald Trump avait alors fait l’éloge du premier ministre et déclaré qu’il quitterait Washington satisfait.

Aucun accord entre les deux pays ne s’est jamais concrétisé, mais le ministre responsable des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis, Dominic LeBlanc, qui a effectué de nombreux déplacements dans la capitale américaine, avait souligné plus tôt cette semaine que les deux pays progressaient.

Mark Carney avait mentionné mardi aux journalistes que des discussions étaient en cours avec l’administration Trump, mais qu’il « ne surestimerait pas » la concrétisation d’un accord la semaine prochaine.

Le cabinet du premier ministre n’a pas encore réagi à la déclaration du président américain concernant la fin des négociations.

Les deux hommes doivent se rendre au sommet du forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) en Corée du Sud. Mark Carney a fait savoir qu’il avait hâte de rencontrer le président, mais qu’il rencontrerait également les dirigeants de nombreux autres pays pour discuter de la diversification des échanges commerciaux.

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Budget fédéral : des décisions difficiles à l’horizon https://www.finance-investissement.com/nouvelles/budget-federal-des-decisions-difficiles-a-lhorizon/ Thu, 23 Oct 2025 12:15:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110506 Prévient Mark Carney.

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Le gouvernement fédéral devra prendre des « décisions difficiles » dans son prochain budget fédéral, a prévenu le premier ministre Mark Carney, qui a aussi promis des changements ambitieux, notamment l’intention du gouvernement de doubler les exportations hors-États-Unis pendant la prochaine décennie.

Mark Carney a pris la parole mercredi soir devant des étudiants de l’Université d’Ottawa pour énoncer les grandes lignes du budget fédéral qui sera présenté le 4 novembre. Il s’agira du premier budget de l’ère Carney, après trois mandats de Justin Trudeau.

Le premier ministre a affirmé que les Canadiens se trouvaient dans un « moment charnière » et qu’ils devaient « changer certaines de (leurs) façons de faire, sans changer (qui ils sont) ».

« Cela exigera certains sacrifices et cela prendra du temps, a expliqué le premier ministre. Et lorsque nous devrons faire des choix difficiles, nous le ferons avec réflexion et transparence. »

Pour ce faire, il a signalé que le gouvernement avait l’intention de « réduire les dépenses inutiles » et de « faire plus avec moins ». Son gouvernement a l’intention d’équilibrer le « déficit de fonctionnement » en trois ans.

« Au cours de la dernière décennie, les dépenses fédérales ont augmenté de plus de 7 % sur un an. Nos dépenses ont dépassé la croissance de notre économie. Notre nouveau gouvernement change donc cela », a-t-il expliqué.

Selon lui, son gouvernement a déjà trouvé « près de 500 nouvelles façons de rationaliser les services gouvernementaux, éliminer les dédoublements et réduire les coûts ».

« Ce budget va protéger les programmes essentiels qui donnent à chaque Canadien une vraie chance d’avancer », a-t-il toutefois ajouté.

Se détourner des États-Unis

Le premier ministre Carney a insisté pour dire que le Canada traversait une période de transformations profondes influencées notamment par les décisions du président américain Donald Trump, un grand partisan des droits de douane.

Pour remédier à la situation, Mark Carney a l’intention de doubler les exportations hors des États-Unis dans la prochaine décennie.

Selon lui, cela générerait 300 milliards $ supplémentaires pour le commerce.

« Nous devons prendre soin de nous, car nous ne pouvons pas nous fier à un partenaire étranger », a-t-il soutenu.

Le premier ministre a aussi réitéré que son gouvernement présenterait une « stratégie de compétitivité climatique », qui sera concentrée davantage sur les « résultats que sur les objectifs ».

« Sur les investissements plutôt que sur les interdictions », a-t-il précisé.

Plus tard cette semaine, Mark Carney se rendra en Asie pour participer à des sommets économiques, qui auront lieu dans les jours précédant le dépôt du budget.

Un plan en immigration

Mark Carney a aussi annoncé qu’il dévoilera dans le prochain budget son plan en immigration pour que les niveaux « correspondent aux besoins et à la capacité » du Canada.

Le premier ministre a indiqué que le nouveau plan viserait à améliorer les choses « pour les nouveaux arrivants, pour tout le monde ».

Ottawa est tenu de déposer, chaque automne, une telle feuille de route qui comprend des cibles chiffrées. Habituellement, le plan se tient sur trois ans et établit combien de nouveaux arrivants se verront accorder la résidence permanente canadienne pour la première année, en plus de fixer le seuil envisagé pour les deux autres.

Des cibles sont normalement énumérées pour chacun des différents programmes d’immigration, qu’il s’agisse d’immigration catégorisée comme étant économique ou de l’accueil de réfugiés, par exemple.

Le plan pluriannuel est habituellement déposé avant le 1er novembre, mais pareille date sera un samedi cette année.

Dans leur plateforme électorale, les libéraux de Mark Carney ont promis de « stabiliser les admissions de résidents permanents à moins de 1 % de la population canadienne chaque année au-delà de 2027 ».

D’ici à 2027, les derniers niveaux annoncés en 2024 par le prédécesseur de Mark Carney, Justin Trudeau, se situent déjà sous cette barre, avec une cible de 395 000 admissions en 2025, 380 000 en 2026 et 365 000 en 2027.

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Mark Carney apporte des changements au cycle budgétaire https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/mark-carney-apporte-des-changements-au-cycle-budgetaire/ Wed, 08 Oct 2025 10:53:26 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110217 Il pourra ainsi déposer tous les budgets fédéraux à l’automne.

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Le gouvernement fédéral de Mark Carney veut continuer de présenter ses budgets à l’automne et indique donc qu’il change le calendrier budgétaire en conséquence.

Le dépôt du budget 2025 aurait dû survenir au printemps passé conformément à la façon de faire qui prévalait jusqu’à présent. Les libéraux de Mark Carney, fraîchement élus, avaient justifié cette décision en mentionnant la récente campagne électorale et le fait qu’ils venaient d’arriver en poste sous une nouvelle gouverne, de même que l’incertitude économique créée par la guerre tarifaire déclenchée par l’administration américaine de Donald Trump.

Les libéraux ont annoncé lundi qu’ils vont de l’avant pour pérenniser le fait de déposer un budget à l’automne.

De hauts responsables du gouvernement ont insisté lundi sur des arguments différents de ceux mentionnés le printemps dernier, quand les libéraux ont repoussé la publication du budget sans signaler qu’ils voulaient réaménager tout le cycle budgétaire.

Des fonctionnaires du ministère des Finances envoyés expliquer aux médias pourquoi cette décision avait été prise ont fait valoir que la décision permettra une meilleure prévisibilité et améliorera la capacité à planifier des différents ministères.

Ils ont aussi évoqué le travail de reddition de comptes et d’examen des dépenses fait par les parlementaires. « (Cela), permettra au Parlement d’avoir de meilleures informations pour examiner les dépenses publiques », a soutenu l’une des représentantes gouvernementales.

L’un de ses collègues a affirmé qu’au Royaume-Uni, le budget est aussi déposé à l’automne.

L’exemple du Royaume-Uni est aussi venu pour expliquer une autre nouveauté qui survient sans surprise : celle de présenter une distinction entre ce que le gouvernement Carney appelle des « dépenses opérationnelles » ou « dépenses de fonctionnement courantes » et « les investissements en capital » qui, espère Ottawa, créeront de la croissance.

Cette distinction est faite parce que les libéraux ont fait campagne en promettant de réduire les dépenses de la première catégorie, mais d’« investir plus », c’est donc dire d’augmenter la cagnotte de la seconde catégorie.

Le budget 2025, qui sera présenté le 4 novembre, sera le premier document budgétaire à exposer comment sera faite exactement cette catégorisation.

Il manquait encore des détails, lundi, pour comprendre exactement dans quelle catégorie tombera chaque dépense liée à un programme fédéral en particulier, mais Ottawa a fourni de premières indications dans un document d’information.

Ainsi, les « transferts à d’autres ordres de gouvernement et à des organisations qui sont expressément destinés à être investis par le bénéficiaire dans des infrastructures ou des actifs productifs » ne seront pas visés par des coupes de dépenses effectuées par le gouvernement, peut-on comprendre en lisant un passage du document.

De même, les « mesures visant à accélérer l’offre de nouveaux logements » ne seront pas, non plus, considérées par le gouvernement pour faire des économies.

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Pas d’accord pour supprimer les droits de douane américains https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/pas-daccord-pour-supprimer-les-droits-de-douane-americains/ Wed, 08 Oct 2025 10:47:45 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=110271 Mark Carney a laissé deux ministres à Washington.

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Le premier ministre Mark Carney revient à Ottawa mercredi sans aucun accord visant à supprimer les droits de douane américains sur les produits canadiens. Il laisse toutefois deux de ses ministres clés sur place pour continuer à défendre la cause du Canada.

Mark Carney a rencontré le président américain Donald Trump dans le bureau Ovale mardi après-midi. Il s’agissait de la deuxième rencontre de ce type entre les deux dirigeants en moins de six mois.

Avant cette rencontre, Donald Trump a dit aux journalistes que Mark Carney allait repartir « très heureux », mais qu’il ne montrait aucun signe de relâchement sur la question des droits de douane et qu’aucun accord n’avait été annoncé.

Le ministre responsable du Commerce Canada–États-Unis, Dominic LeBlanc, a déclaré aux journalistes lors d’une conférence de presse suivant la réunion que des progrès substantiels avaient été réalisés et qu’il existait désormais une dynamique favorable à la conclusion d’accords, qui n’existait pas avant mardi.

Il a indiqué que Mark Carney et Donald Trump avaient demandé à leurs équipes d’agir rapidement sur les accords commerciaux sectoriels, en commençant par ceux concernant l’acier, l’aluminium et l’énergie.

Dominic LeBlanc et la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand, resteront tous deux à Washington mercredi pour d’autres réunions, dont une conversation prévue entre Mme Anand et le secrétaire d’État Marco Rubio.

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