Donald Trump – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Mon, 09 Jun 2025 20:11:48 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Donald Trump – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 Incertitude, volatilité et occasions https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/incertitude-volatilite-et-occasions/ Wed, 11 Jun 2025 10:11:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107983 Des thèmes dominants lors de la soirée des prévisions de CFA Montréal.

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Alors que la volatilité sévit sur les marchés en proie aux incertitudes économiques générées par la guerre commerciale menée tambour battant par l’administration Trump, la Soirée annuelle des prévisions de CFA Montréal réunissait le 5 juin dernier deux figures influentes de la finance mondiale pour clore sa saison. Robyn Grew, présidente et chef de la direction de Man Group, et Rick Rieder, directeur général principal chez BlackRock, ont croisé leurs perspectives sur les tendances de fond qui influencent et façonnent les marchés financiers et l’économie mondiale.

La présidente de Man Group a souligné d’emblée que l’imprévisibilité était aujourd’hui la norme. « On a un peu abandonné l’idée de tout modéliser, le monde a changé et ça risque d’être ainsi pour un bout », a-t-elle expliqué, soulignant que la volatilité et les événements inattendus ne sont plus des exceptions, mais des réalités permanentes. « Pour au moins 3 ans et demi ? », a demandé à la blague Kristina Partsinevelos, journaliste à CNBC, faisant référence à la fin du deuxième et dernier mandat du 47e président des États-Unis. « Qui sait? », a répondu Robyn Grew, laissant entendre que dans ce nouvel environnement, tenter de prévoir avec précision chaque mouvement de marché est voué à l’échec. « Mais tout ce qui est différent n’est pas mauvais en soi. » Selon elle, la priorité pour les investisseurs est désormais de construire des portefeuilles robustes, capables de résister aux fluctuations, notamment en misant sur une bonne diversification et la recherche d’actifs non corrélés. « L’argent a maintenant un coût », rappelle-t-elle, faisant référence à la fin de la période des politiques monétaires accommodantes qui ont longtemps soutenu la valorisation de nombreux actifs.

Fin de l’ «exceptionnalisme américain » ?

La réalité actuelle impose selon Robyn Grew un changement dans la façon d’aborder l’investissement. La période où le marché américain apparaissait comme l’unique destination d’investissement s’estompe. « En janvier, on ne parlait que des États-Unis comme unique option, aujourd’hui, seulement quelques mois plus tard, nous sommes plutôt enthousiastes face à l’Europe et à l’Asie-Pacifique », a-t-elle indiqué, citant les stimulus fiscaux et les perspectives économiques prometteuses dans ces régions. Ce tournant géographique offre aux investisseurs une occasion de diversification pour capter un alpha souvent plus difficile à trouver dans les marchés américains plus saturés et pleinement valorisés.

Rick Rieder de chez BlackRock a fait écho aux propos de sa collègue en décrivant un marché chaotique dominé par l’imprévisibilité. « Je n’ai jamais vu un environnement aussi imprévisible en 40 ans de carrière. Les marchés réagissent désormais à des tweets plus qu’à la macroéconomie, l’analyse fondamentale ou aux flux de trésorerie », a-t-il admis, faisant référence à l’utilisation des réseaux sociaux par le président américain, mais aussi par l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, propriétaire de la plateforme X.

Le marché offre néanmoins selon lui des occasions pour des stratégies de « reversal » (parier contre les mouvements extrêmes du marché du jour précédent). « L’instabilité à court terme a permis de générer un rendement supérieur. » Ironiquement, l’expert considère que c’est l’un des environnements d’investissement les plus excitants qu’il ait connus, malgré les risques de récession et l’absurdité de certaines dynamiques. « Les opportunités abondent pour ceux qui savent transiger la volatilité, car là où il y a de la dispersion il y a des occasions. » Il recommande notamment l’utilisation tactique des options pour gérer les risques et profiter des retournements rapides.

Interrogés sur le risque de récession, les deux invités se sont avancés prudemment. L’expert de chez BlackRock continue de croire à un scénario de récession courte et peu profonde, appuyée par la solidité du marché de l’emploi et une économie encore soutenue par la consommation. « Il faut regarder les tendances sur plusieurs mois plutôt que les chiffres mensuels qui peuvent être trompeurs », conseille-t-il. Les indicateurs montrent (ADP Report) selon lui un ralentissement progressif du marché du travail, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation. « Mais globalement pas une contraction suffisamment sévère pour justifier un recul rapide des taux d’intérêt. »

La patience devient ainsi la vertu cardinale pour les investisseurs, a indiqué pour sa part Robyn Grew, d’autant plus que les banques centrales, la Réserve fédérale américaine au premier chef, adoptent une posture attentiste face à la complexité des signaux économiques. Cette prudence se justifie notamment par la persistance d’une inflation élevée et des données souvent contradictoires.

Un autre phénomène souligné par le panel est l’émergence d’un certain patriotisme boursier autour des « 7 magnifiques », ces grandes entreprises technologiques qui captent la majorité des flux monétaires. Ce comportement d’investissement est teinté d’émotions, comme l’illustre Robyn Grew, mi-amusée mi-inquiète. « J’ai entendu une dermatologue (donc une non-professionnelle du secteur de la finance) dire qu’elle investissait exclusivement dans ces titres, comme un acte de foi ». Cette forme d’engagement, presque identitaire, dépasse selon elle la simple logique financière. « Il y a là quelque chose de plus, une forte poussée du côté des investisseurs de détail pour que ça fonctionne. » Ce mélange d’espoir et d’attentes élevées rend les marchés plus imprévisibles et amplifie la volatilité selon elle. « C’est très inhabituel, je n’ai jamais observé une dynamique (Momentum) aussi forte sur les marchés » a renchéri Rick Rieder.

Un marché dopé par l’abondance de liquidités

L’invité de chez BlackRock a souligné d’autre part un phénomène inédit : l’immense quantité de liquidités en attente d’être investies. « Il y a aujourd’hui entre 16 et 17 billions de dollars dans les fonds du marché monétaire. » Un montant qu’il qualifie d’exceptionnel dans l’histoire des marchés. « Dans un contexte où les entreprises rachètent massivement leurs propres actions et où le marché primaire (les IPO : introduction en Bourse) est presque à l’arrêt, l’offre d’actions disponibles se contracte. » Cette rareté conjuguée à la surabondance de liquidités alimenterait selon lui une dynamique haussière persistante. « Il n’y a tout simplement pas assez d’actifs financiers pour absorber toute cette richesse. » Même avec des valorisations élevées, les indices boursiers sont tirés vers le haut par une forme de gravité inversée.

La valorisation élevée du marché des actions en général (lequel se négocie à environ 24 fois les bénéfices) continue par ailleurs de faire débat. « Oui, je crois que les valorisations sont élevées », suggère Rick Rieder. Les experts invités ont souligné que si des observateurs considéraient la hausse injustifiée, d’autres estimaient que les innovations technologiques en cours (intelligence artificielle, robotique, véhicules autonomes) vont continuer de transformer profondément les économies. « Le rythme du changement est spectaculaire : l’IA, les robots, les voitures autonomes, la robotique en santé, la collecte massive de données, tout cela transforme déjà notre quotidien », ajoute Robyn Grew.

Le panel a entre autres insisté sur la nécessité de repenser la diversification. L’ère des portefeuilles rigides et surchargés en actifs non liquides semble révolue. « La diversité des sources de revenus dans un portefeuille est essentielle », affirme, Robyn Grew. La liquidité est selon elle un avantage compétitif majeur, permettant aux investisseurs d’ajuster rapidement leurs positions et de saisir des occasions dans des segments variés. Malgré tout, comme l’explique Rick Rieder, les actions restent attrayantes dans un portefeuille à long terme, avec un rendement des capitaux propres moyen (ROE : Return on Equity) de 18 %. « Comment ignorer cette classe d’actifs, surtout face à des obligations à long terme qui rapportent moins, une fois l’inflation déduite ? »

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Le Canada n’en a pas fini avec les droits de douane de Trump https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/le-canada-nen-a-pas-fini-avec-les-droits-de-douane-de-trump/ Fri, 30 May 2025 11:04:32 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107689 Selon les experts.

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Alors qu’Ottawa salue la décision d’un tribunal fédéral américain qui vise à bloquer les droits de douane imposés par le président Donald Trump au Canada, des experts préviennent que les entreprises d’ici ne sont pas encore sorties du bois, d’autant plus qu’une cour d’appel a suspendu cette décision le 29 mai.

La décision rendue le 28 mai par le tribunal de première instance mettrait fin aux droits de douane radicaux imposés par le président Trump à environ 90 pays en avril, à l’occasion du « Jour de la Libération », ainsi qu’aux droits de douane à l’échelle de l’économie canadienne touchant le Canada et le Mexique le mois précédent, lorsque le président avait déclaré l’état d’urgence à la frontière nord en raison du trafic de fentanyl.

La décision initiale stipulait que Donald Trump n’avait pas le pouvoir d’imposer des droits de douane à presque tous les pays en vertu de la Loi de 1977 sur les pouvoirs d’urgence économique internationale — une loi de sécurité nationale qui confère au président le pouvoir de contrôler les transactions économiques après avoir déclaré l’état d’urgence.

Le Tribunal du commerce international des États-Unis avait donné au gouvernement américain jusqu’à dix jours pour se conformer à l’ordonnance et lever les droits de douane.

L’administration Trump a déposé un avis d’appel peu après la décision du panel de trois juges qui stipulait que « toute interprétation de [la loi] qui délègue un pouvoir tarifaire illimité est inconstitutionnelle ».

La Cour d’appel du circuit fédéral a temporairement suspendu cette décision, maintenant les prélèvements en vigueur pour le moment, le temps que l’administration Trump conteste l’ordonnance.

L’avocat torontois Sean Stephenson, du cabinet Dentons, dont la pratique se concentre sur le commerce international et les sanctions, a dit qu’il s’agissait d’une « décision bien avisée » et d’un « revers » pour l’administration Trump.

« Un allègement pourrait éventuellement arriver, et nous parlons ici de mois et non d’années », a indiqué Me Stephenson.

« Pour l’instant, nous avons une décision favorable au régime commercial. Nous conseillons aux importateurs concernés de commencer à rassembler leurs documents de transactions. […] Si les demandes d’appel réussissent une fois toutes les voies épuisées, vous pourriez déposer une demande de remboursement. »

Il a cependant prévenu que « rien ne change du jour au lendemain » avec cette décision, surtout compte tenu de la procédure d’appel en cours.

Les plaignants ont jusqu’au 5 juin pour répondre à l’appel interjeté par l’administration Trump contre la décision.

L’avocat a ajouté qu’il était très probable que l’affaire soit portée devant la Cour suprême des États-Unis.

« J’aurais plutôt tendance à croire que nous ne sommes pas sortis du bois et que le gouvernement va simplement reculer », a déclaré Me Stephenson.

Le président Trump a suspendu partiellement les droits de douane quelques jours plus tard, en mars, pour les importations comprises dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM).

Manque de prévisibilité économique

Des groupes d’affaires canadiens affirment également que la décision n’apporte aucune certitude à court terme. La Chambre de commerce du Canada estime qu’« en fin de compte, la fin de cette guerre commerciale avec les États-Unis ne se fera pas par les tribunaux », mais plutôt par un nouvel accord négocié « qui soit considéré comme fiable et respecté par toutes les parties concernées ».

Le groupe a souligné que la décision n’affecte pas tous les droits de douane appliqués aux marchandises importées aux États-Unis en provenance du Canada, notamment l’acier, l’aluminium et les automobiles. Le président Trump a utilisé différents pouvoirs en vertu du Trade Expansion Act de 1962 pour promulguer ces droits.

« Nous laisserons cette décision suivre son cours devant les tribunaux américains », a déclaré Candace Laing, présidente et chef de la direction de la Chambre, dans un communiqué.

« Actuellement, des droits de douane sectoriels et d’autres barrières commerciales demeurent sur la table. Les entreprises canadiennes et internationales attendent un répit réel et complet face aux perturbations commerciales et recherchent une sécurité, une stabilité et une résilience durables. »

Goldy Hyder, président-directeur général du Conseil canadien des affaires, a déclaré que l’accent devrait être mis sur le renouvellement et la prolongation de l’ACEUM « afin d’assurer la stabilité et la solidité des trois économies ».

« Les entreprises nord-américaines recherchent la certitude et la prévisibilité, mais elles n’ont actuellement ni l’une ni l’autre », a-t-il affirmé dans un communiqué.

« Le défi fondamental auquel sont confrontés les chefs d’entreprise aujourd’hui est de modifier leurs objectifs commerciaux, ce qui continuera d’être un défi pendant que ce processus se déroule devant les tribunaux. »

Par ailleurs, le chef de la direction de la Banque Royale du Canada (RBC), Dave McKay, a souligné aux analystes, lors d’une conférence téléphonique sur les résultats trimestriels jeudi, que la décision du tribunal ouvre la voie à une renégociation de l’ACEUM dans les mois à venir.

« Bien que ces droits de douane réciproques à court terme semblent illégaux, cela ne signifie pas que nous avons un accord général étendu avec les États-Unis sur l’avenir des échanges », a-t-il prévenu.

« Je ne pense toujours pas que [cette] décision ait enlevé le niveau d’incertitude général, mais elle est utile. »

Même si la décision est finalement confirmée, Me Stephenson affirme que le président Trump pourrait potentiellement tenter d’utiliser plusieurs autres leviers à sa disposition pour réimposer des droits de douane contre le Canada et d’autres pays qui ont été jugés inconstitutionnels en vertu de la justification de l’état d’urgence.

« L’administration Trump dispose de divers autres leviers juridiques pour remettre ces droits de douane sur la table », a-t-il expliqué.

« Ce que nous avons constaté avec l’administration Trump, c’est qu’elle se préoccupe moins des particularités de la loi et du processus que du résultat. Elle fixe d’abord le résultat, puis procède à rebours en se demandant : “Comment allons-nous faire ?” »

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Mark Carney parlera de sa visite à Washington avec les premiers ministres provinciaux https://www.finance-investissement.com/nouvelles/actualites/mark-carney-parlera-de-sa-visite-a-washington-avec-les-premiers-ministres-provinciaux/ Wed, 07 May 2025 10:57:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107152 Les deux dirigeants ont semblé satisfaits de la teneur de leurs discussions.

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Le premier ministre du Canada, Mark Carney, fera un compte-rendu de sa rencontre avec le président américain Donald Trump à ses homologues des provinces et des territoires, mercredi, au lendemain de sa visite à Washington.

La discussion entre premiers ministres, qui se fera de manière virtuelle, aura lieu à midi. Le premier ministre du Québec, François Legault, a confirmé sa présence.

Mark Carney et Trump ont passé environ deux heures ensemble à la Maison-Blanche mardi, dont une demi-heure devant les caméras dans le Bureau ovale. Ils ont ensuite pris part à un déjeuner de travail en privé.

Les deux dirigeants étaient accompagnés de membres importants de leur cabinet, ainsi que de leurs chefs de cabinet.

Il s’agissait de leur première discussion en face-à-face sur les relations entre les États-Unis et le Canada depuis l’entrée en fonction de Mark Carney comme premier ministre, le 14 mars.

Les deux dirigeants ont semblé satisfaits de la teneur de leurs discussions. Donald Trump a indiqué qu’il appréciait Mark Carney et qu’il n’y avait eu aucune tension entre eux.

Mark Carney, pour sa part, a déclaré que les deux dirigeants étaient désormais « pleinement engagés », mais qu’il restait « beaucoup à faire ».

Le premier ministre a également souligné que Donald Trump et lui avaient convenu de poursuivre leurs discussions dans les prochaines semaines.

Les deux dirigeants vont assurément se voir à nouveau en juin, lorsque le Canada accueillera les dirigeants du G7, y compris Donald Trump, lors d’un sommet en Alberta.

ACÉUM et droits de douane

Selon le coprésident du Groupe d’experts sur les relations canado-américaines, Fen Hampson, Mark Carney doit gérer deux volets de négociations pour aller de l’avant.

Il devra faire face aux négociations à venir sur l’accord commercial entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Celui-ci doit être révisé en 2026, mais Donald Trump a indiqué qu’il souhaitait le rouvrir plus tôt.

Il y a ensuite le défi « plus immédiat » des négociations visant à obtenir la levée des droits de douane.

« C’est la priorité absolue, car je pense qu’il reconnaît, tout comme notre gouvernement, qu’il est impossible de renégocier l’ALÉNA alors que les Américains ont essentiellement brisé l’accord avec des droits de douane très punitifs, qui touchent particulièrement notre secteur manufacturier », a mentionné Fen Hampson.

Même si Donald Trump a prévenu mardi que Mark Carney ne pouvait rien dire qui le ferait lever immédiatement les droits de douane, Fen Hampson a rappelé que le président était « tout à fait capable » de changer d’avis.

« Nous l’avons déjà vu dans de nombreux cas, même avec les droits de douane. Il a imposé des droits de douane, puis les a réduits ou reportés », a fait valoir Fen Hampson, qui enseigne à l’Université Carleton.

Selon Fen Hampson, ce qui va jouer en faveur du Canada, c’est que l’économie américaine est « sur le point de s’effondrer » en raison des droits de douane imposés au Canada et à d’autres pays, comme la Chine.

Pour Mark Carney, le défi consistera à faire comprendre à Donald Trump l’importance du marché canadien, a mis de l’avant le professeur Hampson.

Nouveaux ministres

Mark Carney devrait nommer un nouveau cabinet la semaine prochaine, avant la reprise des travaux du Parlement à la fin du mois.

Fen Hampson soupçonne que le premier ministre procédera à quelques changements au sein de son équipe.

Selon lui, Mark Carney devra choisir des personnes qui sont « des négociateurs coriaces et compétents ».

« Lorsqu’il examinera les candidats potentiels à son cabinet, il devra vraiment les évaluer non seulement en fonction de leurs compétences en matière de gestion et de leurs aptitudes ministérielles, mais aussi en fonction de leurs talents de négociateurs, car ils auront à mener certaines négociations », a précisé Fen Hampson.

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La Fed osera-t-elle défier Trump ? https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/la-fed-osera-t-elle-defier-trump/ Tue, 06 May 2025 11:00:20 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107139 Les experts estiment que la banque centrale américaine devrait maintenir son taux inchangé.

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La Réserve fédérale américaine (Fed) devrait maintenir son taux directeur à court terme inchangé mercredi, malgré des semaines de vives critiques et les demandes du président des États-Unis, Donald Trump, de réduire les coûts d’emprunt.

Après avoir provoqué une forte chute des marchés financiers il y a deux semaines en annonçant qu’il pourrait limoger le président de la Fed, Jerome Powell, Donald Trump a ensuite fait marche arrière, disant qu’il n’avait aucune intention de le faire. Pourtant, lui et le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, ont martelé que la Fed devrait baisser ses taux.

Ils affirment que l’inflation a progressivement ralenti et que des coûts d’emprunt élevés ne sont plus nécessaires pour freiner la hausse des prix. La Fed a fortement augmenté ses taux à court terme en 2022 et 2023, face à la flambée de l’inflation liée à la pandémie.

Par ailleurs, Elon Musk, qui est à la tête du Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE) de Donald Trump, a suggéré mercredi dernier que le DOGE devrait examiner de plus près les dépenses de la Fed consacrées à ses infrastructures.

Cette surveillance accrue montre que, même si l’administration Trump renonce à ses menaces de limoger Jerome Powell, la Fed reste soumise à des pressions politiques inhabituellement fortes, malgré son statut d’agence indépendante.

Malgré tout, la Fed maintiendra très probablement son taux directeur inchangé à environ 4,3 % lors de ses réunions de mardi et mercredi. Jerome Powell et plusieurs des 18 autres responsables siégeant au comité de fixation des taux de la Fed ont déclaré vouloir observer l’impact des droits de douane de Donald Trump sur l’économie avant toute action.

Donald Trump a cependant écrit vendredi sur sa plateforme Truth Social qu’il n’y avait « AUCUNE INFLATION » et que les prix des produits d’épicerie et des œufs avaient baissé, et que l’essence était tombée à 1,98 $ US le gallon.

Ce n’est pas tout à fait vrai : les prix des produits d’épicerie ont bondi de 0,5 % au cours de deux des trois derniers mois et sont en hausse de 2,4 % par rapport à l’année dernière. Les prix de l’essence et du pétrole ont baissé — les coûts de l’essence ont reculé de 10 % par rapport à l’année dernière — poursuivant une tendance de longue date, en partie due aux craintes d’affaiblissement de l’économie. Néanmoins, l’American Automobile Association indique que le prix de l’essence à l’échelle nationale s’élève en moyenne à 3,18 $ US le gallon.

L’inflation a sensiblement diminué en mars, signe encourageant, même si, au cours des trois premiers mois de l’année, elle s’est établie à 3,6 %, selon l’indicateur privilégié de la Fed, bien au-dessus de son objectif de 2 %.

Sans droits de douane, les économistes estiment qu’il est possible que la Fed réduise prochainement son taux directeur, car il se situe actuellement à un niveau destiné à ralentir les emprunts et les dépenses, et à contenir l’inflation. Pourtant, la Fed ne peut pas baisser ses taux maintenant, les droits de douane généralisés de Donald Trump étant susceptibles d’entraîner une hausse des prix dans les mois à venir.

La prudence de mise

Vincent Reinhart, économiste en chef chez BNY, a déclaré que la Fed était « marquée » par ce qui s’est passé en 2021, lorsque les prix ont augmenté en raison de difficultés d’approvisionnement, et que Jerome Powell et d’autres responsables de la Fed avaient soutenu que cette augmentation serait probablement « transitoire ». Au lieu de cela, l’inflation a atteint un pic de 9,1 % en juin 2022.

Cette fois, ils seront plus prudents, selon lui.

« C’est une Fed qui va devoir attendre des preuves et tarder à s’adapter », a ajouté Vincent Reinhart.

De plus, le harcèlement de Donald Trump envers Jerome Powell complique la tâche du président de la Fed pour réduire les taux, car une telle décision serait perçue comme une soumission à la Maison-Blanche, a observé Preston Mui, économiste chez Employ America.

« On pourrait imaginer un monde où l’administration Trump n’exercerait aucune pression et où les taux seraient abaissés (…) plus tôt, car ils se sentiraient à l’aise pour justifier cette décision par les données », a-t-il déclaré.

De son côté, Jerome Powell a affirmé le mois dernier que les droits de douane feraient probablement grimper l’inflation et ralentiraient l’économie, une combinaison délicate pour la Fed. La banque centrale relèverait généralement ses taux — ou du moins les maintiendrait à un niveau élevé — pour lutter contre l’inflation, tandis qu’elle les abaisserait pour stimuler l’économie en cas de hausse du chômage.

Jerome Powell a avancé que l’impact des droits de douane sur l’inflation pourrait être temporaire — une hausse ponctuelle des prix — mais a récemment déclaré qu’il « pourrait aussi être plus persistant ». Cela suggère que Jerome Powell souhaitera attendre, potentiellement plusieurs mois, pour s’assurer que les droits de douane n’augmentent pas durablement l’inflation avant d’envisager une baisse des taux.

Certains économistes prévoient que la Fed ne baissera pas ses taux avant sa réunion de septembre, voire plus tard.

Pourtant, les responsables de la Fed pourraient agir plus tôt si les droits de douane impactaient suffisamment l’économie pour entraîner des licenciements et faire grimper le chômage. Les investisseurs de Wall Street semblent s’attendre à une telle issue : ils prévoient que la première baisse interviendra en juillet, selon les cours des contrats à terme.

La Fed sous surveillance

Par ailleurs, Elon Musk a critiqué mercredi la Fed pour avoir dépensé 2,5 milliards de dollars américains (G$ US) dans une rénovation complète de deux de ses bâtiments à Washington.

« Puisqu’en fin de compte, il s’agit de l’argent des contribuables, nous devrions certainement vérifier si la Réserve fédérale dépense effectivement 2,5 G$ US pour son architecte d’intérieur, a indiqué Elon Musk. C’est surprenant. »

Les responsables de la Fed reconnaissent que le coût des rénovations a augmenté en raison de la flambée des prix des matériaux de construction et de la main-d’œuvre, due à l’inflation postpandémique. D’anciens responsables de la Fed, s’exprimant en toute discrétion, affirment que les réglementations locales ont contraint la Fed à considérer davantage l’expansion souterraine, plutôt que de construire des bâtiments plus hauts, ce qui a alourdi les coûts.

Par ailleurs, Kevin Warsh, ancien gouverneur de la Fed et candidat potentiel à la succession de Jerome Powell à la présidence à l’expiration de son mandat l’année prochaine, a récemment déclaré que la Fed était sous surveillance accrue en raison de son incapacité à maîtriser les prix.

« Les blessures actuelles de la Fed sont en grande partie auto-infligées », a-t-il soutenu lors d’une conférence du Fonds monétaire international fin avril, où il a également critiqué la Fed pour sa participation à un forum mondial sur le changement climatique. « Une réinitialisation stratégique est nécessaire pour atténuer les pertes de crédibilité, les changements de réputation et, surtout, les conséquences économiques négatives pour nos concitoyens. »

Jerome Powell, pour sa part, a déclaré le mois dernier que « l’indépendance de la Fed est très largement comprise et soutenue à Washington, au Congrès, où elle compte vraiment ».

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Trump motive les entrepreneurs à diversifier leurs marchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/trump-motive-les-entrepreneurs-a-diversifier-leurs-marches/ Mon, 05 May 2025 11:17:17 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=107091 Trump motive les entrepreneurs à diversifier leurs marchés
Relève Investissement Québec International.

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Le plaidoyer sur la diversification des marchés n’est pas nouveau, mais les menaces de l’administration Trump semblent avoir été la bougie d’allumage qui a incité plusieurs entrepreneurs québécois à sonder les occasions d’affaires ailleurs qu’aux États-Unis.

C’est du moins ce qu’a constaté le président d’Investissement Québec International, Hubert Bolduc.

« Ça fait longtemps qu’on bûche pour être capable d’encourager les entreprises à regarder d’autres marchés, a raconté le dirigeant en entrevue en marge du dévoilement des résultats d’Investissement Québec International, lundi. La roue commence à tourner. Puis ça, je pense que ça va être intéressant dans les prochaines années de voir l’évolution de ça. »

Le bras financier du gouvernement québécois a accompagné 4 405 entreprises dans leurs démarches d’exportation au cours de l’exercice 2024-2025, qui se terminait le 31 mars dernier. Ce chiffre se compare à 4055 accompagnements l’an dernier.

Au cours des derniers mois, l’intérêt des entrepreneurs pour les marchés autres que les États-Unis a considérablement augmenté, selon Marie-Eve Jean, vice-présidente des exportations chez Investissement Québec. « Il y a une tendance qu’on veut certainement continuer de maintenir. »

Notre imposant voisin du sud demeure tout de même un incontournable, malgré les tensions commerciales. Cette année encore, plus de la moitié (59 %) des ventes effectuées par les entreprises soutenues par Investissement Québec ont été réalisées auprès des consommateurs américains, ce qui démontre l’importance de ce marché.

Il faut un certain temps avant que les démarches des entrepreneurs se traduisent en ventes, a nuancé Marie-Eve Jean. « Quand on est en exportation, les résultats ne sont pas immédiats. Évidemment, ça prend du temps, 12, 18, 24 mois. »

Il serait illusoire de croire que nos entreprises vont complètement se sevrer du marché américain, selon Hubert Bolduc.

« On ne peut pas pendant des décennies concentrer nos efforts sur un marché qui est, somme toute, relativement similaire au marché québécois, puis du jour au lendemain espérer avoir une substitution équivalente de ventes fermes sur les marchés européens qui sont plus complexes, qui sont difficiles, qui nécessitent plus de temps (à percer) », a prévenu Hubert Bolduc.

Les résultats d’Investissement Québec International démontrent également l’effet des menaces du président américain, Donald Trump, sur les activités des entrepreneurs québécois.

Les ventes fermes des entreprises accompagnées ont atteint 4,3 milliards de dollars (G$) au cours de l’exercice 2024-2025, en baisse par rapport aux 5,1 G$ l’an dernier. « Il y a quand même eu une incertitude qui s’est installée par les derniers mois de l’année 2024 dans le premier trimestre de 2025 », a reconnu Marie-Eve Jean.

Au-delà de la filière batterie

L’institution a aussi enregistré une baisse de la valeur des investissements étrangers qu’elle attire dans la province. Ses activités de prospections et d’accompagnement ont permis d’attirer 82 projets pour un montant de 6,45 G$, comparativement à 13,1 G$ à la même période l’an dernier.

Cette forte baisse de la valeur des investissements n’a toutefois pas de liens avec l’incertitude économique, a précisé le vice-président des investissements directs étrangers, Daniel Silverman.

Les projets annoncés de la filière batterie, dont l’issue de quelques-uns demeure incertaine, avaient gonflé les résultats de l’exercice 2023-2024. En 2022-2023, la valeur des projets soutenus s’élevait à 6 milliards de dollars, soit un montant similaire à celui de l’année précédente.

Investissement Québec adopte en ce moment une approche plus ciblée pour les projets qu’elle tente d’attirer. « Ce n’est pas le volume, c’est la qualité des projets pour compléter les chaînes de valeur, puis compléter les écosystèmes qu’on cherche à l’instant, a expliqué Daniel Silverman. Alors c’est plus stratégique, c’est plus ciblé, c’est plus chirurgical. »

En février, le PDG de Montréal International, Stéphane Paquet, avait constaté que l’incertitude entourant les actions de Donald Trump avait donné « un coup de froid » aux intentions d’investissements dans la grande région de Montréal, lors d’un dévoilement des résultats de l’organisme sans but lucratif.

La situation se serait quelque peu réchauffée, si l’on se fie aux commentaires de Hubert Bolduc.

La proximité du marché américain, accessible grâce aux accords de libre-échange, a longtemps été un argument pour attirer les entreprises étrangères au Canada. Avec les tensions commerciales entre les États-Unis et le Canada, des observateurs se sont inquiétés de voir les sociétés internationales choisir les États-Unis en plus grand nombre.

D’un autre côté, l’attitude belliqueuse de Donald Trump semble avoir ébranlé la confiance des partenaires commerciaux envers les États-Unis. « Je dirais que les deux se sont un peu annulés quand on compare l’attractivité du Québec par rapport aux États-Unis », a avancé Hubert Bolduc.

« Ce n’est pas scientifique mon affaire, a-t-il nuancé, mais à entendre, les commentaires des entrepreneurs, des entreprises avec qui on parle, c’était pas mal ça qui se dégage. »

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Ma première récession : Sébastien St-Hilaire et la crise financière de 2008 https://www.finance-investissement.com/nouvelles/developpement-des-affaires/ma-premiere-recession-sebastien-st-hilaire-et-la-crise-financiere-de-2008/ Fri, 25 Apr 2025 10:28:37 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106929 Le gestionnaire de portefeuille et conseiller en placement venait à peine de se joindre à Valeurs mobilières Desjardins (VMD) lorsqu’il a vécu sa première récession.

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Membre fondateur de l’équipe Leblanc Martineau St-Hilaire[1] chez VMD, en 2008, ce diplômé en mathématique, qui a délaissé une carrière florissante dans le secteur des médias pour se consacrer entièrement à sa passion, les finances, n’anticipait absolument pas un tel scénario.

Des débuts prometteurs, puis… la crise

Quelque temps avant que la crise financière n’éclate, Sébastien St-Hilaire et ses deux associés, Marc Leblanc et Stéphane Martineau, avaient effectué une retraite de quelques jours afin de structurer leur modèle d’affaires, établissant leurs choix d’investissement, leurs politiques de placement ainsi que les stratégies à adopter.

Enthousiaste, Sébastien St-Hilaire avait même commencé à démarcher des clients et à rencontrer des partenaires, percevant déjà l’intérêt pour leur nouveau modèle d’affaires.

« Je venais juste d’accrocher mon diplôme au mur lorsque la crise financière est arrivée », confie-t-il.

Une crise qu’il qualifie d’intense par son amplitude.

« Une chance que ça n’arrive pas tous les 10, 15 ans », admet-il.

En effet, la crise financière touche de plein fouet les actifs gérés par l’équipe.

« Quand je suis arrivé, Marc et Stéphane géraient déjà 100 millions d’actifs depuis plus de 14 ou 15 ans. Suite à la crise financière, on est descendu à 75 millions. Quand vous perdez 25 % de votre actif et que vos revenus sont basés sur ça, c’est une autre réalité [qui s’impose]. »

La force d’un plaidoyer

Compte tenu des circonstances, ses associés lui ont alors dit, lors d’une rencontre, qu’il leur serait difficile de poursuivre l’aventure avec lui.

Nouvellement papa et venant tout juste de réaliser un changement de carrière, Sébastien St-Hilaire était déterminé à plaider sa cause auprès de ses associés.

Il leur a d’abord rappelé la valeur de leur modèle d’affaires et de leurs stratégies. Puis, il leur a expliqué que, souvent, les meilleures idées naissent lors de récessions, donnant pour exemple Apple et HP.

« Si le modèle d’affaires est fort, il va être résilient et il va passer au travers de la crise », leur a-t-il dit.

Ses arguments ont su convaincre.

« À ce moment-là, on avait tous décidé d’assumer une perte financière, de réduire chacun nos salaires, puis d’espérer que le vent tournerait. »

Et c’est ainsi que, 17 ans plus tard, l’équipe gère plus de 2 milliards de dollars d’actifs pour ses clients.

Les leçons apprises

Avec le recul, le gestionnaire de portefeuille et conseiller en placement se félicite, tout comme ses associés, d’avoir maintenu le cap.

À l’époque, cherchant les conseils de professionnels expérimentés du milieu de la finance, il est allé dîner avec Catherine Laurin, une gestionnaire de portefeuille de chez BMO Nesbitt Burns, qui lui a fait cette réflexion :

« Tu sais, Sébastien, c’est pas mal le meilleur moment pour commencer, parce que tous tes clients vont faire de l’argent. Un nouveau cycle s’amorce. Alors, pendant des années, tu vas juste avoir des rendements positifs à montrer à tes clients. »

Et ce fut effectivement le cas pour la clientèle d’investisseurs de Sébastien St-Hilaire.

Ce dernier a également pris conscience que, dans les moments difficiles, il est essentiel non seulement de redoubler d’efforts, mais aussi de communiquer directement avec les clients et prospects.

« Le facteur humain est super important. Il faut toujours répondre présent, surtout quand ça va mal, mais aussi quand ça va bien, parce qu’il faut être là pour parler des bonnes nouvelles. »

Le marché financier en 2025

Face à la volatilité actuelle, Sébastien St-Hilaire rappelle que le marché boursier est, par nature, extrêmement liquide, contrairement à une maison ou encore à une entreprise privée.

« Quand ça va mal, les chefs d’entreprises ne vont pas liquider leur entreprise au rabais parce qu’il y a une période d’incertitude. Au niveau des actions, c’est différent. Le cours acheteur-vendeur est disponible à la seconde. »

Pour lui, il est essentiel de se poser cette question : « De quel côté de la transaction on veut être, au moment où on veut ? »

Lorsque les clients sont stressés et qu’ils ont peur, il est toujours possible, concède-t-il, de les accommoder et de vendre leurs actions.

Mais, précise-t-il, « [notre] rôle comme conseiller, c’est aussi de rassurer les clients afin qu’ils ne commettent pas des erreurs suite à des mouvements d’incertitude comme ceux que l’on connaît ».

« L’investisseur patient a largement été récompensé dans les 100 dernières années en ne vendant rien », observe-t-il.

Selon lui, « la Bourse devrait connaître des rendements intéressants sur les 10 prochaines années ».

Son conseil ? « Il faut être capable d’acheter une action aujourd’hui ou une entreprise et de la détenir pendant 10 ans, peu importe ce qui va se passer dans le marché. Il faut juste de ne pas avoir à la vendre. »

Le facteur Trump

Comment ce professionnel compare-t-il la crise financière de 2008 avec les soubresauts actuels de la Bourse ?

« Avant que Donald Trump soit au pouvoir, les rendements boursiers entre démocrates et républicains, c’était pas mal la même chose. Cette fois-ci, ça ne devrait pas être très différent. La seule chose, c’est que la volatilité, pour se rendre du point A au point B, risque d’être beaucoup plus grande avec Trump. On l’a vu dans son premier mandat, on le voit dans son deuxième mandat. La différence entre 2008 et aujourd’hui, c’est qu’actuellement, c’est comme un genre de self-fulfilling prophecy[2], c’est-à-dire que c’est une personne qui crée cette distorsion. »

La résilience des clients

Autre constat par rapport à 2008, le professionnel remarque que ses clients sont davantage résilients aujourd’hui. Il attribue cette résilience au travail effectué avec eux au fil du temps.

« Nos clients nous suivent depuis des années. On les informe, on communique avec eux, on leur envoie une publication sur ce qui a retenu notre attention cette semaine. »

D’après lui, il est important d’outiller (to empower, dit-il) les clients.

« Oui, ils posent toujours des questions, mais on reçoit beaucoup moins de demandes irrationnelles de tout vendre. »

Le conseil de Winston Churchill

En terminant, Sébastien St-Hilaire cite cette phrase célèbre de Winston Churchill :  Never let a good crisis, go to waste[3].

« La crise représente une occasion. On a le choix de se positionner en victime, de broyer du noir, d’être démoralisé, ou de se retrousser les manches, de redoubler d’efforts et de travailler plus fort. Ça bénéficie autant à nos modèles d’affaires qu’à nos clients. »

[1] Aujourd’hui l’équipe Leblanc Martineau St-Hilaire L’Heureux.

[2] Une prophétie auto-réalisatrice.

[3] Il ne faut jamais gaspiller une bonne crise.

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La semaine de l’enfer : les conseillers se sont mobilisés pour calmer leurs clients https://www.finance-investissement.com/fi-releve/strategie-daffaires/la-semaine-de-lenfer-les-conseillers-se-sont-mobilises-pour-calmer-leurs-clients/ Thu, 24 Apr 2025 10:27:04 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106804 DÉVELOPPEMENT — Un gros travail, mais une belle occasion de développement.

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Les turbulences tarifaires de la semaine dernière ont rappelé une leçon essentielle : lorsque les marchés deviennent instables, comme ce fut récemment le cas, les conseillers qui choisissent de se faire discrets ratent une occasion précieuse de renforcer leurs relations clients et de développer leur activité, selon un coach en services financiers.

« Je peux vous dire sans l’ombre d’un doute que la plupart des conseillers se cachent actuellement de leurs clients », assure Ermos Erotocritou, qui travaille dans le secteur des services financiers au Canada depuis 25 ans et qui a coaché des collègues conseillers pendant 20 ans.

« Les conseillers n’aiment pas avoir des conversations embarrassantes avec leurs clients et, bien souvent, ces derniers détiennent des portefeuilles que les conseillers eux-mêmes leur ont conseillé de détenir, de sorte qu’ils se sentent quelque peu responsables si [un portefeuille] ne se porte pas bien ou s’il perd de l’argent. »

Les choses sont particulièrement volatiles depuis que le président américain Donald Trump a commencé à faire volte-face sur la politique commerciale mondiale, provoquant des vagues sur les marchés et la panique parmi les investisseurs. Les conseillers peuvent prendre les choses en main dans ces moments-là et prouver leur valeur, affirment les professionnels du secteur.

La communication est essentielle

Il est essentiel d’informer les clients et de les préparer aux baisses des marchés pour éviter qu’ils ne paniquent. Certains peuvent même voir ces moments comme une occasion de gagner plus d’argent, observe Ermos Erotocritou.

« Qu’il s’agisse de Donald Trump, de [la COVID-19], de la crise bancaire de 2008, de l’éclatement de la bulle technologique, il y a toujours quelque chose qui se produit tous les deux ans », constate-t-il.

Pendant ces événements, les conseillers devraient appeler et envoyer des courriels à leurs clients pour les rassurer, leur rappeler l’importance d’une stratégie d’investissement à long terme et leur suggérer de profiter des baisses du marché pour gagner plus d’argent et accélérer les plans de retraite, recommande Ermos Erotocritou.

« Même s’ils pensent que leurs clients sont bons, bien souvent, ils ne le sont pas », assure-t-il, soulignant que la première raison pour laquelle les clients quittent leur conseiller est le manque de contact. « La communication est essentielle. »

Ermos Erotocritou souligne qu’il est préférable d’appeler plutôt que d’envoyer un courrier électronique, car cela semble plus personnel.

« Je vais vous poser une question : vous traversez une période difficile dans votre vie, qu’il s’agisse de finances, d’une rupture, d’un problème de santé, etc. Seriez-vous heureux si votre meilleur ami vous envoyait un courriel ? »

Des moments comme celui-ci offrent également aux conseillers l’occasion de gagner de nouveaux clients, affirme Ermos Erotocritou.

« C’est exactement ce que je recommande à mes conseillers en ce moment : contactez chacun de vos clients potentiels, sans exception. Certains d’entre eux n’étaient peut-être pas intéressés à discuter avec vous il y a un mois ou six mois, mais aujourd’hui, c’est différent. Ils sont désormais plus réceptifs, notamment parce qu’ils ne reçoivent aucune communication de leurs conseillers actuels », rapporte-t-il.

Trouver un équilibre

John De Goey, gestionnaire de portefeuille chez Designed Wealth Management à Toronto, a récemment envoyé des courriels hebdomadaires pour tenir ses clients informés de l’évolution de la guerre commerciale. Dans l’un de ces courriels, il a également partagé un lien vers un épisode de podcast qu’il a publié peu après le soi-disant « Jour de la libération » de Trump, dans lequel il discute des implications des droits de douane avec un avocat spécialisé dans le commerce international.

John De Goey estime lui aussi que la plupart des conseillers se cachent actuellement de leurs clients en raison de l’incertitude qui règne sur les marchés. Selon lui, les conseillers devraient plutôt tendre la main, afin de rassurer leurs clients en leur montrant qu’ils sont attentifs, sans pour autant les inquiéter inutilement.

« Il faut calibrer les choses correctement, déclare-t-il. Je pense qu’il est possible de communiquer trop ou pas assez dans un environnement comme celui-ci. »

John De Goey indique qu’il est l’un des rares conseillers à encourager ses clients à vérifier régulièrement la performance de leurs portefeuilles, afin qu’ils aient la certitude qu’ils tiennent le coup, quelle que soit l’évolution des marchés en général. C’est l’une des stratégies qu’il a mises en œuvre au fil des ans pour s’assurer que ses clients restent investis.

« Je leur dis essentiellement : “Écoutez, vous vous êtes inquiétés pour rien. Nous avons anticipé la situation” », dit-il. Ces dernières années, John De Goey a transféré la majeure partie de l’argent de ses clients des actifs traditionnels vers les actifs alternatifs, qui sont restés relativement stables.

Les frustrations abondent

Kelly Ho, planificatrice financière agréée et partenaire du DLD Financial Group à Vancouver, rapporte que son entreprise s’efforce également d’informer et de rassurer ses clients.

« Inutile de dire que c’est frustrant », souligne-t-elle.

À la lumière des tarifs douaniers et des fluctuations des marchés boursiers, l’entreprise de Kelly Ho a récemment envoyé des « lettres de réconfort » à ses clients à deux occasions distinctes, « pour mettre les choses en perspective et dire : “Oui, c’est sans précédent, mais c’est aussi le cas de beaucoup d’événements passés”. En fin de compte, il y aura des événements qui se produiront, et cela ne devrait pas modifier la trajectoire de leurs plans à long terme ».

Une lettre envoyée au début du mois de mars rappelait « tous les événements qui se sont produits depuis 1966, soulignait les raisons pour lesquelles on peut vouloir continuer à investir et montrait en fait ce qui se passe si l’on continue à investir », explique-t-elle.

D’une manière générale, Kelly Ho explique que ses clients sont frustrés par l’administration américaine actuelle plutôt qu’effrayés par les fluctuations du marché. « Ils comprennent la volatilité des marchés, ce n’est pas vraiment le problème. Ils sont juste très frustrés par le fait qu’il ne s’agit pas d’une situation incontrôlable, mais d’une situation qui est entre les mains d’un seul individu. »

Une autre raison pour laquelle ils gardent la tête froide est qu’ils sont conscients que leurs portefeuilles sont diversifiés et qu’ils ne ressentent donc pas le même type de choc. Les jeunes clients qui ont plus de temps pour prendre leur retraite considèrent que c’est l’occasion d’acheter à bas prix, tandis que ceux qui approchent de la retraite ou qui l’ont déjà prise sont confiants dans la solidité de leur portefeuille, précise Kelly Ho.

Restez calmes

Darren Coleman, gestionnaire de portefeuille principal chez Portage Wealth de Raymond James à Oakville, en Ontario, affirme que l’incertitude géopolitique et économique récente lui rappelle plusieurs événements historiques.

« La plupart des investisseurs ont vécu une situation similaire il y a cinq ans avec la [pandémie], où il y a eu un événement externe incroyable qui semblait sans précédent, et personne ne savait vraiment quoi en faire », commente Darren Coleman, qui dirige une pratique transfrontalière.

« Je dirais qu’aujourd’hui, les circonstances sont différentes de plusieurs façons, mais la situation donne l’impression de se retrouver dans le même film, mais avec un casting différent. »

La COVID-19 était « extrêmement imprévisible et les marchés étaient très volatils », souligne Darren Coleman, et l’on peut dire la même chose de Donald Trump.

Au final, souligne-t-il, dans ces périodes « très alarmantes et profondément déstabilisantes », les clients attendent avant tout que leurs conseillers endossent un véritable rôle de leadership.

« Il suffit de rester calme. Vous devez démontrer au client que vos actions correspondent à vos paroles. Ainsi, si vous dites à tout le monde de rester calme, vous devez être calme », assure Darren Coleman.

« Essayer de se déplacer à chaque fois que le vent souffle dans une direction différente, c’est s’embrouiller. »

« Restez informés et ne prenez pas de décisions hâtives, car si nous ne pouvons pas nous contrôler nous-mêmes, comment pouvons-nous aider nos clients ? », conclut Kelly Ho.

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Droits de douane : les Canadiens personnellement touchés https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/droits-de-douane-les-canadiens-personnellement-touches/ Fri, 11 Apr 2025 11:10:21 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106716 Selon ce sondage.

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Un nouveau sondage révèle que 60 % des Canadiens affirment ressentir personnellement les effets des droits de douane imposés par les États-Unis.

Le sondage, réalisé par Léger pour l’Association d’études canadiennes, indique également que la plupart des Canadiens soutiennent que leur niveau de confiance envers les Américains a chuté à des niveaux qui n’avaient pas été vus depuis le premier mandat du président Donald Trump.

Donald Trump a imposé des droits de douane au Canada et à d’autres pays du monde, et a menacé de les augmenter si ces pays persistaient à riposter en imposant leurs propres droits de douane.

Selon le président de l’Association d’études canadiennes, Jack Jedwab, les Canadiens « estiment qu’il existe une grave rupture dans nos relations avec les États-Unis ».

Le sondage a été mené auprès de 1631 personnes du 5 au 6 avril. Il ne se voit pas attribuer de marge d’erreur, car il s’agit d’un sondage par panel.

Lors de ce coup de sonde, 60 % des répondants ont dit ressentir les effets des droits de douane américains dans leur quotidien, comparativement à 18 % qui ne se sentent pas affectés et 22 % qui ne savent pas.

Soixante-trois pour cent des Canadiens de 65 ans et plus ont déclaré ressentir les effets du conflit tarifaire, contre 57 % des Canadiens de 18 à 24 ans.

Jack Jedwab a expliqué que cela s’explique par le fait que les Canadiens de 65 ans et plus perçoivent probablement des pensions qui peuvent être affectées par les fluctuations du marché, tandis que les jeunes Canadiens font tout juste leur entrée sur le marché du travail.

À respectivement 64 % et 66 %, les Ontariens et les Albertains étaient les plus susceptibles de déclarer ressentir les effets des droits de douane. Quarante-neuf pour cent des Québécois ont répondu qu’ils ressentaient les effets.

Jack Jedwab a avoué ne pas comprendre pourquoi le taux était plus faible chez les répondants québécois, parlant d’une « aberration ».

De l’avis de la plupart des répondants au sondage, le Canada devrait riposter aux droits de douane de Donald Trump. Toutefois, la manière de riposter divise les Canadiens.

Avec 17 % d’appui, l’idée d’imposer des droits de douane réciproques « dollar pour dollar » était l’option la plus populaire parmi les participants au sondage, suivie de « sanctions ciblées sur l’énergie, les matières premières, etc. ».

La réduction des échanges commerciaux avec les États-Unis recevait l’appui de 9 % des répondants, tandis que 8 % des participants priorisaient une augmentation des échanges commerciaux avec d’autres pays.

Le sondage suggère que seulement 5 % des répondants croient que le Canada ne devrait pas riposter, qu’il devrait ignorer les droits de douane ou en être indifférent. Léger indique que les réponses étaient largement uniformes, quel que soit le niveau de revenu.

Plus de 50 % des Canadiens ont déclaré qu’ils ne faisaient pas confiance aux Américains. En comparaison, seuls 26,5 % des Canadiens ont dit la même chose pendant le mandat de Joe Biden.

À 34 %, les partisans conservateurs étaient les plus susceptibles d’affirmer faire confiance aux Américains, contre seulement 4 % des partisans du Bloc québécois.

Soixante-deux pour cent des partisans libéraux ont affirmé ne pas faire confiance aux Américains, tout comme 60,7 % des partisans du Nouveau Parti démocratique.

Au début de septembre 2020, pendant le premier mandat de Donald Trump, 66 % des Canadiens disaient ne pas faire confiance aux Américains.

« Ce niveau de méfiance ne me semble pas propice à la poursuite des négociations en vue d’un meilleur accord [commercial] », a mentionné Jack Jedwab.

« Je pense que le dialogue reste essentiel et qu’il est crucial de maintenir une communication ouverte. Si la situation ne peut être réglée entre les responsables politiques, la société civile a peut-être un rôle à jouer en mobilisant ses homologues américains pour maintenir la communication et éviter que la méfiance ne s’aggrave. »

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Les tarifs de Donald Trump font chuter la Bourse https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/les-tarifs-de-donald-trump-font-chuter-la-bourse/ Mon, 07 Apr 2025 17:34:40 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106639 Le président américain invite à la patience.

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Les tarifs douaniers imposés par Donald Trump ont engendré une véritable tempête boursière. Alors que le président américain invite à la patience, les marchés enregistraient de nouvelles baisses lundi matin, rapporte Radio-Canada.

« Ne soyez pas faible ! Ne soyez pas stupides ! Ne soyez pas un PANICAN (un nouveau parti basé sur des personnes faibles et stupides !) Soyez forts, courageux et patients, et la GRANDEUR en sera le résultat ! », a-t-il ainsi écrit sur son réseau social TRUTH Social.

À l’ouverture des marchés, lundi, la bourse a reculé de près de 3 %. Dans les premiers échanges, le Dow Jones accusait un recul de 2,85 %, l’indice élargi S&P 500 perdait 3,24 % et l’indice Nasdaq 3,91 %. Et ceci n’est que la suite d’une semaine déjà mouvementée sur Wall Street.

Le Canada ne fait pas figure d’exception, puisque l’indice composé S&P/TSX ouvrait en baisse lundi de près de 4 %.

À la fermeture des marchés, le 4 avril, les principaux indices boursiers nord-américains enregistraient des baisses conséquentes par rapport à leur récent sommet avec :

  • -10,1 % pour le S&P/TSX
  • -14,9 % pour le Dow Jones
  • -17,4 % pour le S&P 500
  • Et -22,3 % pour le Nasdaq.

Le cours du pétrole a également plongé sous les 60 $ US le baril. Même si cela n’a pas duré, c’est la première fois depuis 2021 que le prix du baril descend sous cette barre.

Côté mondial, les bourses japonaises et européennes pâtissent également des tarifs et menaces de guerre commerciale. À Tokyo, l’indice Nikkei 225 a perdu près de 8 % peu après l’ouverture des marchés et l’indice paneuropéen Eurostoxx 600 a chuté d’environ 5 % à la mi-journée de vendredi.

En l’espace de quelques jours, 2340 milliards de dollars canadiens sont ainsi partis en fumée en Europe.

Le président américain, qui a imposé un taux universel de 10 % de taxe sur tous les produits importés par son pays, estime de son côté que ces baisses étaient nécessaires et affirme que ces mesures ont rendu les États-Unis plus forts. Il a déjà annoncé qu’il comptait même relever ce taux pour plusieurs dizaines de partenaires commerciaux majeurs, notamment l’Union européenne (20 %) et la Chine (34 %).

Les économistes tentent de prédire l’impact des tarifs. Dans sa lettre annuelle aux investisseurs, le directeur général de la banque américaine J. P. Morgan Chase, Jamie Damon, prédit déjà une hausse de l’inflation. S’il n’ose pas encore parler de récession, il prédit toutefois un ralentissement de la croissance. Il estime également que d’éventuelles mesures de rétorsion de la part d’autres pays sont à prévoir, qui pourraient impacter la confiance des investisseurs et le taux de change du dollar américain.

Pour le moment, seule la Chine a annoncé ses propres droits de douane sur les importations américaines qui s’élèvent à 34 %. L’Europe prépare aussi une réponse. Les ministres européens du Commerce extérieur se sont réunis lundi au Luxembourg pour s’adapter à ce « changement de paradigme ».

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Tarifs douaniers : cette fois, Donald Trump épargne le Canada https://www.finance-investissement.com/nouvelles/economie-et-recherche/tarifs-douaniers-cette-fois-donald-trump-epargne-le-canada/ Thu, 03 Apr 2025 11:51:01 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=106588 Contrairement au reste du monde…

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La Maison-Blanche affirme que le Canada et le Mexique sont exemptés des nouveaux droits de douane « réciproques » annoncés mercredi par le président américain Donald Trump.

Washington a précisé que les deux pays restaient soumis aux droits de douane annoncés précédemment et que le président avait lié à la circulation du fentanyl aux frontières.

Cela signifie, selon une fiche d’information du bureau de Donald Trump, que les marchandises importées dans le cadre de l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) ne seront pas soumises à des droits de douane, tandis que celles qui ne sont pas visées par l’entente seront assujetties à des droits de douane de 25 %. L’énergie et la potasse « non conformes à l’ACEUM » seront toujours touchées par des droits de douane de 10 %.

Le Canada n’a pas été inclus dans la longue liste dévoilée par Donald Trump mercredi après-midi, qui indique les niveaux des droits de douane auxquels la plupart des autres pays seront soumis à compter de jeudi.

Donald Trump a également annoncé qu’il maintiendrait jeudi les droits de douane de 25 % annoncés précédemment sur les importations d’automobiles.

Donald Trump a déclaré qu’il imposerait des droits de douane « réciproques » en augmentant les droits de douane américains pour qu’ils correspondent aux taux appliqués par les autres pays sur les importations.

En réaction à ces annonces, le premier ministre canadien sortant, Mark Carney, a dit aux journalistes que ces mesures du président vont changer « le système du commerce international d’une manière fondamentale ».

Mark Carney, qui a mis sur pause sa campagne électorale pour reprendre ses habits de chef d’État, s’est adressé brièvement aux médias mercredi soir, à Ottawa, après une rencontre du conseil sur les relations canado-américaines.

Il doit rencontrer prochainement son comité du Cabinet chargé des relations avec les États-Unis et s’entretenir jeudi avec ses homologues provinciaux et territoriaux.

« Après tout cela, il y aura une réponse canadienne », a évoqué Mark Carney, rappelant que des droits de douane de 25 % sont aussi imposés sur les importations canadiennes d’acier et d’aluminium aux États-Unis.

L’administration américaine laisse planer d’autres menaces tarifaires sur les secteurs pharmaceutique, du bois d’œuvre et des semi-conducteurs, a soulevé Mark Carney.

« Il y aura des impacts sur des millions de Canadiens et Canadiennes à travers le pays. Nous allons lutter contre ces tarifs. Nous nous battons contre les tarifs américains. Dans une crise, ce qui est important, c’est de réunir et d’agir avec de la force. Ça, c’est le plan du gouvernement », a-t-il ajouté.

Le président de l’Union des producteurs agricoles, Martin Caron, qui est membre du conseil du premier ministre sur les relations canado-américaines, demande « d’être stratégique » s’il est question d’imposer des droits de douane de rétorsion de la part du Canada.

« On sent qu’il y a une évaluation présentement au niveau du Canada pour réévaluer et dire : si on met des contre-tarifs, il faut juste faire attention pour ne pas s’impacter nous autres mêmes directement », a affirmé Martin Caron en entrevue.

Il souhaite que la réponse canadienne comprenne des programmes d’aide directe aux agriculteurs et travailleurs de l’agroalimentaire.

Sur le réseau social X, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a d’ailleurs souligné que Donald Trump « a de nouveau expressément menacé les produits agricoles sous gestion de l’offre (produits laitiers, œufs et volaille), mais sans imposer de tarifs supplémentaires ».

En mêlée de presse, Yves-François Blanchet a aussi déploré le maintien des droits de douane « illégaux » sur le bois d’œuvre et l’aluminium, deux secteurs économiques importants au Québec.

« Ça fait quand même mal. […] Mais on comprend a priori que ça aurait pu être pire », a déclaré le chef bloquiste, qui promet une « réaction beaucoup plus complète » jeudi matin, après une analyse plus approfondie de ce qui a été annoncé.

Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, a affirmé que les signaux envoyés mercredi par la Maison-Blanche étaient positifs et reflétaient ses efforts pour défendre la cause du Canada lors de rencontres avec des responsables de l’administration Trump et d’entrevues avec les médias américains.

« Tout cela est une question de relations, a dit Doug Ford. J’ai toujours pensé qu’entre les entreprises et le gouvernement, il est essentiel de construire une relation. Je crois que nous l’avons établie. »

Le premier ministre du Québec, François Legault, qui revient d’une mission économique en Allemagne, prévoit réagir jeudi après-midi, lors d’un point de presse à Montréal, à la suite de la rencontre des premiers ministres.

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